Réponses opérationnelles
Sofrecom, The Know-How Network
Face au déclin du SMS, les opérateurs s’organisent
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ême si la situation varie d’un pays à l’autre, le SMS et les revenus qu’il représente pour les opérateurs sont fortement mis sous pression par les services de messagerie instantanée proposés par les OTTs.
Le SMS mis en difficulté par les OTTs Tous les analystes s’accordent à dire que le marché du SMS est en déclin depuis plusieurs années, tendance qui devrait se confirmer dans le futur. Selon Informa1, ses revenus mondiaux devraient passer de 120 Mds $ en 2013 (88 Mds €) à 96,7 Mds $ en 2018 (71 Mds €). A contrario, dans les pays émergents, où le SMS a été adopté plus tardivement, ses revenus sont pour l’instant peu impactés. Cette baisse de revenus résulte de l’émergence des acteurs OTT sur le marché de la messagerie instantanée. Déjà bien implantées dans les marchés matures d’Europe, les solutions alternatives de messagerie trouvent un second souffle en débarquant sur les marchés asiatiques, à l’image de l’offensive de WeChat en Chine (Weixin), ou encore de KakaoTalk en Corée du Sud. Selon MobileSquared2 (juil.-13), les services de messagerie OTT devraient ainsi compter plus de 2 milliards d’utilisateurs d’ici à 2017, contre 925 millions en 2013. Face à cette menace, les opérateurs adoptent des stratégies défensives ou offensives.
Les réponses défensives des opérateurs De nombreux opérateurs ont opté pour une stratégie défensive consistant à restreindre l’accès aux applications OTT (via le blocage ou la surfacturation), d’autres préférant les concurrencer sur les prix. Cependant, ces deux méthodes ne sont pas
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pertinentes à long terme : la première s’avère extrêmement impopulaire auprès des clients, la seconde induit un coût trop important pour demeurer viable. D’où une autre stratégie, plus collaborative qui consiste à nouer des partenariats avec les acteurs OTT, afin d’accroître les revenus liés à la consommation de data et associer son image à des acteurs populaires. WhatsApp est le plus prisé par les opérateurs, qui s’associent volontiers avec lui, à l’image de ceux de Hong Kong en septembre 2012 ou du Russe VimpelCom en décembre 2013.
Les stratégies offensives Là encore, deux approches s’opposent. L’une mise sur une réaction collective, tandis que l’autre consiste à opter pour des solutions plus individuelles. L’offensive collective a été impulsée par la GSMA, qui a mis en place, dès 2008, un nouveau standard, le Rich Communication Services, commercialisé sous le nom de Joyn. Cette application, incluse dans les forfaits mobiles, a notamment été adoptée par les cinq principaux opérateurs européens, dont Orange. Parmi les fonctionnalités offertes, on trouve un service de messagerie instantanée. Les opérateurs misent sur l’interopérabilité de Joyn, ainsi que sur ses fonctions enrichies, pour séduire les utilisateurs. À l’inverse, certains opérateurs ont opté pour une stratégie individuelle en développant leurs propres services de messagerie instantanée. C’est le cas
de China Telecom qui a lancé « Yixin » une application de type OTT en août 2013. À noter qu’Orange a misé sur les deux stratégies en lançant « Libon » en novembre 2012.
Top 3 des applications de messagerie en 2013
WhatsApp 400 millions
Nombre d’utilisateurs actifs mensuels fin 2013, qui envoient en moyenne 16 Mds de messages et en reçoivent 32 Mds par jour. L’application se télécharge gratuitement et au bout d’un an d’utilisation, l’utilisateur est invité à s’acquitter d’un abonnement annuel de 0,7 €. Grâce à ce financement, le service est complètement exempt de publicités.
LINE
300 millions
d’utilisateurs actifs fin novembre, soit 100 M de plus en seulement quatre mois, grâce à son développement fulgurant en Asie (et surtout au Japon). La société s’est récemment lancée en Europe, ouvrant un bureau en Espagne où elle compte déjà 15 M d’utilisateurs. Elle génère des revenus grâce à la vente de jeux et de stickers.
WeChat
250 millions
Déjà traduit en 19 langues, l’application star chinoise de Tencent, revendique 250 M d’utilisateurs actifs fin août et 100 M de comptes hors de Chine. Pour répandre son usage, WeChat compte sur la diaspora chinoise à travers le monde pour jouer le rôle de relais.
