PPrama : le panorama hebdomadaire de la préfecture de police

28 juin 2011 - De même, à l'étranger, lorsque les ressortissants ou les intérêts français sont menacés, dans le respect de la souveraineté du pays concerné.
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PPrama N°307 - 19 février 2014 Si vous ne visualisez pas correctement ce message, cliquez ici

CHANGEMENT DE PLAN POUR VIGIPIRATE 20 février 2014. Le nouveau plan Vigipirate entre en vigueur. Annoncé par le premier ministre, accompagné des ministres de l’Intérieur, de la Défense, des Transports et du préfet de police, le 13 février dernier à l’aéroport de Roissy (95), il répond à trois grands objectifs : - assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste ; - développer et maintenir une culture de vigilance de l’ensemble des acteurs de la Nation afin de prévenir ou de déceler le plus en amont possible toute menace d’action terroriste ; - permettre une réaction rapide et coordonnée en cas de menace caractérisée ou d’action terroriste, afin de renforcer la protection, de faciliter l’intervention, d’assurer la continuité des activités d’importance vitale.

POINTS-CLÉS Vigipirate « nouvelle formule » associe plus largement les collectivités et les opérateurs à la protection contre le terrorisme et cible certaines zones géographiques et secteurs d’activité. Il simplifie sa signalétique : les anciens codes couleur sont abandonnés au profit de deux nouveaux logos  facilement identifiables par le grand public et indiquant deux niveaux de mobilisation,  « vigilance » et « alerte-attentat ». Le nouveau plan comprend une posture permanente de sécurité de plus de 100 mesures pouvant être ponctuellement renforcées selon la menace. Il est dorénavant consultable par tous sur Internet. Décryptage. Où s’applique Vigipirate ? Sur le territoire national, dans toutes ses dimensions, terrestre, aérienne et maritime, ainsi que dans le cyberespace. De même, à l’étranger, lorsque les ressortissants ou les intérêts français sont menacés, dans le respect de la souveraineté du pays concerné. Retrouvez les 10 points clés du nouveau plan Vigipirate.  

UN PLAN : DEUX NIVEAUX

L’INTERVIEW Pour la région Ile-de-France, la mise en œuvre du plan Vigipirate incombe au préfet de police en tant que préfet de zone de défense et de sécurité de Paris et, de ce fait, responsable de la gestion des crises. Il est ainsi le garant du dialogue civilo-militaire à la base de l'emploi des forces armées dans le cadre du plan Vigipirate. Le colonel Frédéric Sépot, chef d'Etat-major de la zone de défense et de sécurité (SGZDS) de Paris et de ce fait nous détaille les points-clés du nouveau dispositif. • Pourquoi devenait-il nécessaire de faire évoluer le plan Vigipirate ? Le plan Vigipirate est activé depuis 2003 et est maintenu au niveau rouge depuis 2005 et les attentats de Londres. Sa dernière version date de 2006. Son dispositif est centré autour de la sécurisation de lieux de concentration de personnes et de réseaux de transport. Les acteurs de terrain et la population ne percevaient plus l'efficacité de ce plan réduit au déploiement de militaires et de policiers autour de sites sensibles. De plus, le niveau élevé de vigilance difficile à réduire entraînait une difficulté d'appropriation des citoyens.

CHIFFRE

20

C’est le nombre moyen de kilomètres effectués quotidiennement, par les patrouilles Vigipirate sur chaque site surveillé. Dans la zone de défense et de sécurité de Paris, ce sont ainsi une trentaine de secteurs correspondant aux lieux publics les plus fréquentés qui sont concernés (aéroports, grandes gares parisiennes, interconnexions importantes, musées ou encore des sites symboliques majeurs comme le château de Versailles, la Tour Eiffel, la

• Quels sont les principaux axes de la refonte du plan Vigipirate dans sa version 2014 ? Il faut bien comprendre que nous sommes dans une politique globale de lutte contre le terrorisme. Pour cela, il est nécessaire de rendre ce plan plus visible et donc mieux compris à la fois, par les acteurs de terrain et par la population qui doit se mobiliser en cas d'événement terroriste. C'est pour cette raison que ce nouveau plan fait l'objet d'une diffusion vers le grand public. Le code d'alerte a également été simplifié par l'abandon du code couleurs et un logo créé qui indique la situation en cours : vigilance ou alerte attentat. Enfin, cet instrument interministériel permettra aux autorités gouvernementales (premier ministre) d'améliorer le fonctionnement du plan en appréhendant les enjeux d'un point de vue global.  

LUTTE ANTI-TERRORISME Créée au sein de la brigade criminelle la même année que le plan Vigipirate, en 1978,  la section antiterroriste (SAT) a pour vocation d’exploiter les techniques d’investigation criminelle pour les besoins de l’enquête terroriste. En cas d’attentat, c’est à elle qu’incombe la recherche d’empreintes et d’indices afin d’en retrouver les auteurs. Au-delà de son intervention « post » attentat, elle travaille également à empêcher la commission d’actes terroristes,  diligentant des enquêtes afin d’identifier et de démanteler des réseaux terroristes susceptibles d’agir sur le territoire français. Ses investigations portent aussi sur des infractions financières, vérifiant que les malversations commises ne permettent pas de financer des réseaux terroristes.  Parallèlement, elle exploite les informations en provenance de l’unité de coordination nationale de lutte antiterroriste (UCLAT), de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) ou des commissariats, travaillant en étroite liaison avec ces différents services. Suite aux attentats de Madrid (2004) et Londres (2005), et afin d’être prêt en cas d’attentats multiples, la SAT assure la formation des enquêteurs des services territoriaux de la police judiciaire à ces techniques d’investigation spécifiques. Enfin, elle sensibilise les services de secours à l’importance de préserver les traces et indices au cours de leurs interventions, tout en participant aux exercices d’entraînement régulièrement organisés par la préfecture de police. En terme de secours aux victimes, les sapeurs-pompiers sont bien souvent les primo-intervenants et plus particulièrement, s’il s’agit d’un attentat, c'est une unité spécialisée de la brigade de sapeurspompiers de Paris qui se déplacera, le groupement des appuis et de secours (GAS). La 38e compagnie du GAS Créé le 28 juin 2011, le GAS, fort de près d’un millier d’hommes, comprend l’ensemble des capacités d’interventions spécialisées de la BSPP. Et parmi les 7 unités à vocation

basilique du Sacré Cœur cathédrale Notre-Dame).

et

la

VIGIPIRATE EN 4 DATES - 1978 : conception du plan Vigipirate en réaction à une vague d’attentats qui frappe l’Europe et notamment Paris pour prévenir les menaces ou réagir aux actions terroristes. - 1991 : première activation en janvier du plan Vigipirate suite à l’invasion par l’Irak du Koweït et à la première guerre du Golf ; levée en avril. - 2005 : attentats à Londres en juillet, le plan Vigipirate passe au niveau rouge qu’il ne quittera plus. - 2014 : Vigipirate nouvelle formule entre en vigueur le 20 février.

TECHNO SINUS

• Pourquoi ? En cas de crise majeure comme un incendie de grande ampleur ou un attentat, l’identification des victimes est primordiale. Il est en effet nécessaire d’informer les familles rapidement, de rendre aux autorités des bilans fiables et de faciliter l’enquête de la police judiciaire. C’est à cette fin qu’a été pensé SINUS (système d’information numérique standardisé), fruit d’une étude menée par la zone de défense de Paris, la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), le SAMU de Paris et l’APHP, et par la suite développé sous la conduite de la direction opérationnelle des services techniques et logistiques (DOSTL) de la PP. • Le principe

pleinement et exclusivement opérationnelle qui le compose, la 38e compagnie, appelée aussi Cie NRBC, possède une capacité d’intervention et un véritable savoir faire dans le domaine nucléaire, radiologique, biologique et chimique. A ce titre, elle a vocation à intervenir en cas d’attentat à l’origine NRBC ou aux effets NRBC. Née en septembre 2010, elle a pour mission d’assurer sur l’ensemble du secteur de compétence de la Brigade, l’appui des premiers intervenants dans le domaine NRBC dont la dépollution, grâce à la mise en œuvre de cellules mobiles d’intervention chimique, radiologique ou biologique,  mais aussi de moyens permettant la mise en œuvre de décontamination de masse et de lutte contre la pollution. Cette unité a également pour objectif d’optimiser les capacités NRBC de la BSPP sur la plaque parisienne et d’approfondir les compétences et connaissances du personnel qualifié. A ce titre, elle développe de nombreux partenariats hors BSPP, apportant son expertise et ses compétences en termes de prévision, de planification opérationnelle, d’entraînements, voire de formation ou sensibilisation en la matière.

Un identifiant est immédiatement posé sur chaque victime à l’aide d’un bracelet muni d’un code-barres tandis qu’une base de données sécurisée enregistre, en temps réel, l’ensemble des informations utiles (identité, âge, sexe, nationalité, domicile, lieu d’hospitalisation, etc). En  2010, SINUS a reçu le 2e prix IntériΣurêka dans la catégorie « Modernisation et service aux usagers ».

MÉDIATHÈQUE Le nouveau plan Vigipirate

 

PUBLICATION Dossier de presse : Nouveau plan Vigipirate Qu'est-ce que le nouveau plan Vigipirate ? Quels sont les points clés de ce nouveau dispositif ? Quels sont les différents niveaux d'alerte ? Retrouvez en textes et en images les principes fondamentaux du nouveau plan Vigipirate.

Au coeur d'une patrouille, découvrez le nouveau plan Vigipirate et ses 10 missions phares. Voir la vidéo

Lire le dossier de presse L'infolettre PPrama est réalisée et diffusée par le service communication de la préfecture de police. Directeur de la publication : Xavier Castaing, Chef du service de la communication, Cabinet du préfet de police. Vous recevez cette lettre parce qu'un lecteur a souhaité vous la faire parvenir, ou que vous vous êtes abonné. Conformément à la loi n° 78- 17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique et aux libertés, vous bénéficiez d'un droit d'accès, de rectification et de suppression des informations à caractère personnel qui vous concernent. Ce droit s'exerce auprès du contact suivant : Nous contacter. Rédacteur en chef : Didier Carié. Rédacteur en chef technique : Denis Cottin. 9 boulevard du Palais, 75004 Paris | Crédits photos : préfecture de police / fotolia Se désabonner | Nous contacter | Consulter les numéros précédents | Préfecture de police