PPrama : le panorama hebdomadaire de la préfecture de police
PPrama N°315 - 7 mai 2014
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Les architectes de sécurité
Le service des architectes de sécurité de la préfecture de police est unique en France. Entre instructions de permis de construire, suivis de chantiers et commissions de sécurité, ses 44 fonctionnaires veillent sur la sécurité des personnes dans les bâtiments publics et privés de la Capitale, voire au-delà du périphérique. Tous les mardis, ils reçoivent en consultation gratuite particuliers et professionnels à la recherche de conseils sur leurs projets immobiliers.
• Un corps de spécialistes polyvalents
Le 12 Messidor de l’an VIII (2 juillet 1800) : c’est la date de création du service des architectes de sécurité de la préfecture de police. Rattaché à la direction des transports et de la protection du public (DTPP), il est composé de 44 fonctionnaires (18 femmes et 26 hommes) recrutés à l’issue d’un concours extrêmement difficile, qui imposent de connaître sur le bout des doigts une règlementation très complexe et en perpétuelle évolution. Particularité : ils travaillent à temps partiel pour la préfecture de police (75 %), ce qui leur permet de poursuivre par ailleurs une activité libérale. Ce statut original, ne les coupant pas des réalités quotidiennes du métier d’architecte, leur apporte une réelle connaissance du milieu de la construction et favorise leur capacité à apporter des réponses concrètes sur les dossiers dont ils sont chargés.
• Des compétences multiples
Compétents sur toutes les questions de sécurité d’ordre bâtimentaire, les architectes de sécurité instruisent, la totalité des demandes - publiques et privées - de permis de construire et d’aménagements déposées concernant les établissements recevant du public (ERP) sur Paris. Ils traitent également les dossiers de construction et d'aménagement d'habitations ou de bureaux qui leur sont transmis. Leur rôle est dans ce cas d’émettre des avis techniques, en termes d’accessibilité ou de sécurité contre l’incendie et la panique.
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COUP DE PROJECTEUR SUR L'INTERPELLATION DE VOLEURS DE MONTRES DE LUXE
3 mai 2014, 4 heures du matin, Paris (9e), deux hommes soupçonnés d’avoir volé une montre de grande marque sont interpellés par la brigade anti-criminalité parisienne (BAC N).
Quelques instants auparavant, ils avaient ciblé la victime circulant au volant d’un véhicule au niveau de la rue Caumartin (9e). Une fois leur proie repérée, ils avaient donné un coup sur le capot de la voiture afin de faire sortir le conducteur de l’habitacle. Puis, ils l’avaient violenté pour lui dérober sa montre. Agés de 18 et 34 ans, les auteurs ont reconnu les faits.
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Membres de la commission de sécurité, qui réunit des techniciens placés sous l’autorité du préfet de police et des spécialistes des questions de prévention et d'accessibilité, ils visitent périodiquement tous les aménagements et les établissements recevant du public, ainsi que les immeubles de grande hauteur.
Sur signalement de particuliers ou d’institutions, notamment de la BSPP, ils contrôlent les bâtiments présentant des problèmes de solidité (fissures, escaliers branlants, effondrements de plafonds, etc.). Ils effectuent alors un diagnostic et, le cas échéant, prescrivent aux propriétaires les mesures à prendre et suivent l’immeuble jusqu’à ce que la situation s’améliore. Si tel n’est pas le cas, le préfet de police signe un « arrêté de péril » qui, une fois homologué par le tribunal administratif, autorise les architectes de sécurité à diligenter les travaux d’office.
• Des acteurs au cœur de la ville
Avec le plan stratégique de la DTPP, un mode de fonctionnement innovant a été mis en place : les architectes interviennent le plus en amont possible pour mettre au cœur des projets les préoccupations de sécurité incendie.
Au-delà de ces actions de contrôle historiques, le métier évolue de plus en plus vers un rôle de conseil et d’expertise. Selon Denis Thelot, architecte en chef, « Nous n’attendons plus que nous parviennent les dossiers administratifs pour travailler sur les projets, en amont : les professionnels viennent rechercher notre expertise lors de l’élaboration du dossier. Nous sommes passés de la notion de contrôle à la notion d’appréciation du risque». Hôpitaux, lieux de culte, établissements scolaires, bâtiments culturels, prisons, réhabilitations d’anciennes friches... : depuis quelques années, le service est partie prenante de tous les grands projets d’urbanisme parisiens, de la phase de conception à la phase de livraison en passant par la gestion de chantier, au titre des installations de grues, et planches sur des problématiques transversales de l’art de construire : « Comment construit-on des tours aujourd’hui ? Nous sommes beaucoup interrogés sur le sujet et nous devons en conséquence nous tenir informés en permanence, visiter des chantiers de pointe… Nous ne faisons pas qu’appliquer les textes, nous imaginons des solutions pour les mettre en adéquation avec la vie des gens. » précise Denis Thelot. Leur expertise reconnue sur la sécurité des gares fait qu’ils ont été associés à la conception des gares du futur Grand Paris. Mais aussi aux projets privés qui remodèlent eux aussi le visage de la ville, de la restructuration d’un cinéma à la construction d’un hôtel, en passant par des manifestations éphémères type « Semaine de la mode ».
En 2013, les architectes de sécurité ont instruit 11 000 dossiers. Une
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Depuis septembre 2013, la préfecture de police a mis en place un plan d’action spécifique pour sécuriser les zones les plus visées de la Capitale comme les ChampsElysées, le boulevard Haussmann, le quartier Rivoli/Opéra et lutter contre ce phénomène de délinquance qui demeure contenu et qui doit le rester durant cette prochaine saison estivale. Ainsi, chaque semaine, des opérations de sécurisation sont organisées dans le 1er district parisien et notamment dans le 8e arrondissement, particulièrement visé par ce type de vol. Du 1er janvier au 4 mai 2014, 3 424 personnes et 1 164 véhicules ont été contrôlés, 42 personnes ont été interpellées lors de ces opérations et 32 hors opérations, dont 72 ont été placées en garde à vue et 47 déférées.
CHIFFRES
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C'est le nombre d'interventions en urgence effectuées par les architectes de sécurité de la préfecture de police, en 2013, sur des bâtiments en péril, après sollicitation de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Les 44 architectes de sécurité assurent un service d’astreinte 24h sur 24.
En 2013, ils ont participé à 2 032 commissions de sécurité et produit 2 920 rapports dans le domaine du péril et de l’insécurité. A noter qu’ils reçoivent également chaque semaine le public (maîtres
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activité qui n’est pas près de s’arrêter, selon Denis Thelot : « Contrairement aux idées reçues d’une capitale qui ne serait plus qu’une ville muséale, il suffit de se promener dans les rues pour voir que Paris fourmille de projets architecturaux, publics ou privés, d’une audace et d’une modernité incroyables »… Des plus modestes aux plus flamboyants, les architectes de sécurité y ont largement contribué. L’écriture du Paris de demain passe par ce service plus que bicentenaire.
• Portrait Cécile Ramin, architecte de sécurité depuis 2001 « Mon métier d’architecte de sécurité me permet de mesurer au quotidien combien l’architecture est une discipline d’intérêt public. C’est une profession passionnante. Nous intervenons sur un patrimoine auquel nous sommes extrêmement attachés, au travers d’un éventail de missions si large que nous en apprenons tous les jours. Nous sommes tous amoureux de Paris». Dans le cadre des astreintes qu’elle assure régulièrement, Cécile Ramin a été amenée à se rendre, de jour comme de nuit, sur des sites présentant un péril imminent, parfois à la suite d’événements dramatiques, et à prendre des décisions qui peuvent s’avérer lourdes de conséquences. « Dans chaque cas, nous devons évaluer précisément le danger, mesurer s’il n’existe pas de solutions pour améliorer les conditions de sécurité avant de prendre des décisions difficiles comme l’évacuation d’un immeuble d’habitation ».
• Infos pratiques Au service du public : une fonction de conseil
Tous les mardis, à partir de 16 heures, les architectes de sécurité assurent un service de consultation gratuite avec ou sans rendez-vous dans les bureaux de la DTPP, quai de Gesvres, dans le 4e arrondissement. Tout un chacun peut venir demander conseil aux 44 professionnels réunis dans cette grande pièce conçue comme un cabinet d’architecture : une gardienne d’immeuble qui s’inquiète de l’installation d’un local à poubelles dans sa cour, un confrère architecte, un proviseur désireux de réaliser des aménagements dans son lycée, le directeur d’un grand hôtel…. La notion de service public prend tout son sens lors de ces séances qui attirent de plus en plus de monde : 100 personnes en moyenne chaque semaine.
De récentes commissions de sécurité
Les architectes participent à près de 200 visites de commission de sécurité chaque mois. A côté des contrôles périodiques ou des visites d'ouverture d’endroits accueillant du public, comme celle du zoo de Vincennes dernièrement, figurent les visites des
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d’œuvre, conseils en sécurité, particuliers, etc.) sur les projets en cours ou futurs. Pour une consultation, le public peut s’inscrire en ligne sur le site Internet.
15 C'est le nombre de dossiers emblématiques traités par les architectes : • Aménagement des berges de la Seine • Réhabilitation de la gare Saint-Lazare • Parc des Princes • Halle Freyssinet (derrière la BNF) • Prison de la Santé • Cité de la mode et du design terminé • Carreau du Temple
• Hôpital Necker • Piscine Molitor • Philarmonie de Paris • Canopée des Halles • Incendie du 38 boulevard Sébastopol • Construction du TGI • Fondation LVMH dans le Bois de Boulogne • Future tour Triangle du Parc des Expositions de la porte de Versailles
MÉDIATHEQUE
Les grandes agglomérations urbaines sont en perpétuelle évolution. Réhabilitations de l’ancien, constructions neuves, entretien de l’existant : autant de chantiers qui doivent être menés dans le respect de la règlementation, afin de se prémunir contre les différents dangers guettant
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installations de grandes manifestations saisonnières de l’agglomération parisienne. Mais l’action de la préfecture de police est plus étendue que ces premières vérifications. Deux exemples attestent de la vigilance en matière de sécurité de lieux ouverts à une forte affluence : les foires du Trône et de Paris, dont l'ensemble des installations a été inspecté par la DTPP avant leur ouverture au public.
les bâtiments publics ou privés, comme les effondrements de caves ou de plafonds, les chutes d’éléments de façades ou de toitures, les incendies, etc. Voir le diaporama
ZOOM SUR LA SÉCURITÉ DES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU PRINTEMPS • La foire du trône
Depuis son lancement prés de 1 400 000 visiteurs se sont déjà rendus à cette fête foraine. Afin de veiller au bon déroulement de cet événement, une attention toute particulière est portée aux rassemblements de bandes susceptibles de troubler l’ordre public, mobilisant tant les effectifs de police sur place, que la cellule de veille opérationnelle du plan préfectoral de lutte contre les bandes, dont la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) a la charge. La mobilisation des policiers des directions de l’ordre public et de la circulation (DOPC) et de la DSPAP, en particulier des policiers du 12e arrondissement, a permis de réaliser près de 320 interventions et de procéder à plus de 40 interpellations de malfaiteurs (dégradations, recels de fausse monnaie, outrages...) • La foire de Paris Cette vitrine commerciale de renommée internationale accueillent simultanément jusqu'à 160.000 visiteurs dans ses différents halls. Un dispositif de surveillance a également été mis en œuvre, par les policiers de la DSPAP qui ont la charge des abords du site et des tranports (métros, tramways) afin de lutter contre les vendeurs à la sauvette. Le commissariat du 15e arrondissement centralise plus particulièrement le traitement des procédures judiciaires. En 7 jours, 16 procédures ont été diligentées dont 2 avec des mesures de garde à vue afin de combattre ce phénomène.
L'infolettre PPrama est réalisée et diffusée par le service communication de la préfecture de police.
Directeur de la publication : Xavier Castaing, Chef du service de la communication, Cabinet du préfet de police.
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Rédacteur en chef : Didier Carié. Rédacteur en chef technique : Denis Cottin.
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