PPrama : le panorama hebdomadaire de la préfecture de police
PPrama N°322 - 9 juillet 2014
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14 JUILLET : LA PP SUR LES RANGS
Cette année encore, la préfecture de police prendra une part active aux festivités du 14 juillet.
Tout d’abord en déployant un vaste dispositif de sécurité pour répondre aux enjeux de cette manifestation exceptionnelle (sécurité, circulation, etc.) mais aussi en participant au défilé. Ce sont les motards et les soldats du feu qui ont été choisis pour la représenter.
Présentation de ces unités Les motocyclistes de la police et de la gendarmerie nationales défileront ensemble au sein d’une formation unique. 12 des 82 motards de ce cortège sont issus des compagnies de circulation et de sécurité routière de la petite couronne et des compagnies motocyclistes de Paris.
116 sapeurs pompiers de Paris descendront l’avenue des Champs Elysées en deux vagues successives : l’une rattachée au défilé des troupes à pied, et l’autre au défilé motorisé à bord des véhicules d’intervention.
Rencontre avec deux défilantes
Xavière, brigadier de police, est l’une des rares femmes motocyclistes à participer à cet événement : « C’est un grand honneur, une fierté mais aussi un rêve de gosse : je le regardais chaque année à la télé quand j’étais petite ; c’est ma quatrième participation et à chaque fois c’est un moment historique et un remerciement de la Nation pour la fonction que j’occupe au quotidien ».
Claire, caporal-chef à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris « C’est avant tout un honneur de représenter mon institution sur les Champs, en plus c’est une expérience
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unique que l’on ne vit généralement qu’une fois dans sa vie et j’étais aussi curieuse de rencontrer et de partager ce moment avec les autres corps constitués de l’armée ».
RAPPEL : LE FEU D'ARTIFICE À PARIS EST TIRÉ LE 14 JUILLET ET NON LE 13 JUILLET. MORTIER : PAROLE DE CHIRURGIEN
CHIFFRE
Crépitements des pétards et 14 juillet vont de paire, mais de plus en plus souvent résonnent également les détonations assourdissantes des mortiers et parfois, un cri, un cri de douleur, un cri d’effroi. Un cri synonyme d’avenir parti en fumée. Retrouvez la nouvelle campagne de communication de la PP sur le danger des mortiers
Afin d’alerter sur les dangers de ces engins, PPrama a rencontré un homme, chirurgien Orthopédiste et Traumatologue, le Professeur Alain SAUTET, du service orthopédie de l’hôpital Saint-Antoine de l’APHP et ancien Secrétaire Général de la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SOFCOT). Dans un service d’orthopédie, le 14 juillet n’est sans doute pas synonyme de fête… L’hôpital Saint-Antoine est l’un des deux services « SOS mains » de l’APHP, et à ce titre, pour nous, le 14 juillet et les jours précédents, est synonyme de « main de pétard ». Dans notre jargon, c’est l’expression que nous employons pour parler des blessures aux mains provoquées en fait non par des pétards tels que nous les connaissions enfants, mais par des mortiers, véritables explosifs. Nous accueillons ainsi des jeunes – le plus souvent – traumatisés qui présentent de graves lésions à la main dues à l’explosion d’un mortier alors qu’ils le manipulaient.
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c’est le nombre de barrières métalliques prévues pour veiller au maintien de l’ordre et à la sécurité du public lors de la cérémonie du 14 juillet, qui seront mises en place par l’unité des barrières de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Lors de la commémoration du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie, ce sont quelque 3900 barrières qui ont été prêtées par cette unité.
Depuis le début de l’année 2014, 72083 barrières, soit l’équivalent d’un Paris-Deauville à vol d’oiseau, ont été posées pour encadrer les manifestations, visites officielles, cérémonies, événements sportifs et culturels au sein de la Capitale.
LA FLUV
Quels types de lésions l’explosion d’un mortier peut-elle entraîner ?
Le plus souvent, ce seront des plaies de main du membre dominant qui intéresse toujours le pouce, - le handicap sera d’autant plus grand - associées à des plaies des doigts longs (ndlr : tous les autres doigts par opposition au pouce). Ce sont l’équivalent de plaies de guerre par engins explosifs (grenades, mortiers, bazookas, etc). Des plaies au visage sont également parfois possibles, potentiellement mortelles.
Y-a-t-il un profil de blessé ?
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Pour les festivités du 14 juillet, 6 bateaux de la brigade fluviale de la préfecture de police seront
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Il s’agit le plus souvent des jeunes, autour de 25 ans, qui, 9 fois sur 10 ont une utilisation festive des mortiers et qui malheureusement peut tourner très mal. Ces jeunes, parfois mineurs, n’ont pas conscience du danger et des conséquences dramatiques que peuvent avoir leurs actes. Il arrive également qu’il y ait des victimes collatérales : en voulant ramasser un mortier envoyé par un tiers, pour l’éloigner et se protéger ou protéger leur entourage, elles vont elles-mêmes être mutilées.
Quelles sont les conséquences à moyen ou à long terme de ces blessures ?
Ces patients seront handicapés à vie, les mutilations étant parfois irréversibles et touchent la main qu’ils utilisent habituellement pour tous les gestes du quotidien. Les sujets concernés sont jeunes, exerçant pour la plupart des métiers manuels, et ne pourront donc plus travailler. Sans votre pouce, quasiment systématiquement atteint, votre main ne sert plus que de grattoir ou de presse. La prise en charge dans des centres spécialisés en traumatologie de la main, que ce soient des centres hospitaliers publics ou privés, est indispensable et seule gage de résultats optimaux. En effet, ces centres possèdent des équipes multidisciplinaires chirurgicales, anesthésiques mais aussi infirmières et kinésithérapeutes qui autorisent une chirurgie microchirurgicale des nerfs, des vaisseaux et des tendons, de réimplantations et assurent le suivi post opératoire souvent long. Les séquelles sont définitives et parfois handicapantes, les douleurs parfois permanentes. Les patients vont devoir ré-apprendre à vivre avec ce handicap. Pour les aider, il existe un « réseau main » qui les prend en charge sur le plan psychologique et social car il existe un vrai risque de désocialisation. Il ne faut pas oublier non plus le coût pour la société, non pas tant par le coût des soins, que par le handicap induit, rendant une reprise du travail aléatoire. Combien de « mains de pétard » sont recensées chaque année ? Sur l’ensemble des établissements de soins – publics comme privés – de l’Ile-de-France, il y a une cinquantaine de victimes autour du 14 juillet mais aussi lors du 31 décembre avec un total d’environ 120 doigts concernés à chaque période, puisque chaque blessé présentera une atteinte de 2 ou 3 doigts, dont, comme je le disais précédemment, pratiquement toujours le pouce. Depuis 4 ou 5 ans, avec mes confrères, nous avons le sentiment que le nombre de blessés est en constante augmentation, ce qui nous encourage à communiquer pour insister sur la prévention et la dangerosité des ces explosifs illégaux, interdits à la vente et leur utilisation.
UN 14 JUILLET EN TOUTE SÉCURITÉ • Les artifices
Face aux risques de trouble à l’ordre et à la sécurité publics, l’utilisation, la vente, le transport de tous les
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présents pour assurer la sécurité de tous et plus de 30 effectifs de cette unité seront mobilisés pour cette journée unique. • Tout au long du défilé militaire, la brigade fluviale assure une double mission aux abords du pont de la Concorde (8e) : elle sécurise le passage d’une partie du cortège qui emprunte cet édifice après son éclatement devant la tribune présidentielle, et elle porte éventuellement secours aux parachutistes qui, en raison des aléas climatiques, atterriraient dans la Seine.
• Au cours du feu d’artifice du 14 juillet, elle assure le maintien de l’ordre sur le fleuve. Les policiers se voient alors confier 3 missions :
- préventive : établissement d’un périmètre pour sécuriser les retombées d’artifices ;
- organisationnelle : coordination de la présence des plaisanciers de 22 heures à 1 heure du matin ;
- répressive : en cas de non-respect de la législation en vigueur et des consignes de sécurité. A savoir : Depuis le début de l’année, 611 interventions ont été réalisées par la brigade fluviale dont 106 sur personne vivante à l’eau ce qui correspond à des cas de baignade, noyade, etc..
JEU-CONCOURS : QUAND L’HISTOIRE SE PRÊTE AU JEU
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artifices de divertissement et articles pyrotechniques sont strictement interdits dans la Capitale et les trois départements de petite couronne (92, 93, 94). Seules les personnes justifiant d’une utilisation à des fins professionnelles pourront y déroger. En revanche, ne sont pas concernés par ces prescriptions, les pétards qui utilisés avec prudence, ne présentent qu’un très faible danger.
Pour plus de détails, consultez l'arrêté préfectoral
Focus
Le 7 juillet 2014, lors d'un contrôle administratif de deux magasins proposant la vente d'artifices à Aubervilliers, les effectifs de police locaux ont saisi 825 kg d'engins pyrotechniques (mallettes détonantes, bougies fumigènes, fusées) détenus illégalement. Les gérants de ces entreprises ont été entendus au commissariat et ont fait l'objet d'une convocation en justice. • Les combustibles
La vente au détail de combustibles domestiques, dont le gaz inflammable, et de produits pétroliers dans tout récipient transportable ainsi que leur transport par des particuliers sont également prohibés.
Dans les deux cas, ces restrictions seront applicables du mardi 8 juillet, à 8 heures au mardi 15 juillet, à 8 heures.
Pour plus de détails, consultez l'arrêté préfectoral
Notre regard s’y arrête lorsqu’un bouquet les fleurit mais le plus souvent les plaques commémoratives apposées sur les murs de la Capitale en mémoire des policiers morts pour la Libération de Paris en 1944 restent dans l’ombre. La préfecture de police vous propose de partir à leur découverte et de rendre ainsi hommage à ceux qu’elles honorent en participant à un jeu-concours. Du 2 au 31 juillet, depuis l’onglet jeu-concours de la page Facebook de la préfecture de police, répondez à la question quotidienne sur ces plaques commémoratives, 10 gagnants parmi les participants. Pour vous aidez, n’hésitez pas à arpenter les rues de la Capitale…
• rendez-vous sur l'onglet jeuconcours de la page Facebook de la préfecture de police Et bonne chance à tous ! nombreux lots sont à gagner !
De
LIAISONS SPÉCIAL 70 ANS DE LA LIBÉRATION DE PARIS
• L’alcool et les bouteilles en verre La vente à emporter sous quelque forme que ce soit, la détention et la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique ainsi que de toutes autres boissons contenues dans des contenants en verre, sont interdites du lundi 14 juillet, à 15 heures au mardi 15 juillet, à 3 heures.
Pour plus préfectoral
de
détails,
consultez
l'arrêté
• La circulation et le stationnement
De nombreuses mesures de restriction et/ou d'interdiction de stationnement et de circulation seront prises aux abords immédiats des lieux de la cérémonie. Le public est invité à utiliser les transports en commun ; quant aux automobilistes, il leur est conseillé d'éviter la zone.
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En attendant la sortie du prochain numéro de Liaisons, le 19 août, découvrez quelques morceaux choisis en avant-première pour PPrama.
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Un communiqué de presse sera diffusé ultérieurement sur ces mesures.
ET BIEN SÛR, PAS DE 14-JUILLET SANS BAL DES POMPIERS !
42 bals seront organisés par les sapeurspompiers de Paris les 13 et 14 juillet. Retrouvez le bal le plus prêt de chez vous ici.
Cette semaine, coup de projecteur sur la partie "Histoire" de ce numéro anniversaire. Rendez-vous la semaine prochaine avec quelques bonnes pages sur la vie quotidienne à Paris sous l'Occupation. A venir : portraits de résistants, témoignages exclusifs, interviews et cinéma.
L'infolettre PPrama est réalisée et diffusée par le service communication de la préfecture de police.
Directeur de la publication : Xavier Castaing, Chef du service de la communication, Cabinet du préfet de police.
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