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Les médicaments de spécialité, y compris les biologiques et les biosimilaires, ... surproduction d'une protéine pouvant être maîtrisée par un médicament existant ...
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Regard santé TELUS Médicaments en voie de commercialisation : un changement de paradigme. Des thérapies qui changent la donne : qui payera? Édition mars 2016

Par Luc Vilandré, vice-président et directeur général de Solutions d’assurance santé et de paiement

L’évolution des technologies en pharmaceutique aboutit à des percées scientifiques qui transforment les thérapies. Ces nouvelles voies sont certes très intéressantes, mais elles compromettent également la viabilité des modèles établis en assurance-médicaments. Les nouveaux médicaments de spécialité peuvent guérir des maladies graves, réduire ou éliminer des symptômes très pénibles ou même prolonger la vie, mais ils coûtent très cher. Le présent article examine l’incidence de ce nouveau paradigme thérapeutique et explique comment une part de plus en plus petite des demandes de règlement devient responsable de l’augmentation du coût des régimes. Les promoteurs de régime sentent la pression qu’exerce sur eux cette nouvelle dynamique, qui constitue une véritable menace à la viabilité des couvertures d’assurances-médicaments au Canada.

Le nouveau paradigme thérapeutique Les médicaments de spécialité, y compris les biologiques et les biosimilaires, changent de façon fondamentale les résultats médicaux des patients. Par exemple, jusqu’à 95 % des cas d’hépatite C sont complètement éradiqués grâce aux thérapies actuelles. Il n’y a que quelques années, en 2012, seulement les deux tiers étaient guéris et, auparavant, seulement 21 %. Beaucoup étaient alors exposés à de graves complications nécessitant la greffe du foie et pouvant mener au décès. La médecine personnalisée constitue également une voie très intéressante. Pensons aux thérapies qui se fondent sur le génome individuel et qui permettent de métaboliser de façon unique certains médicaments. À titre d’illustration, prenons l’exemple d’une femme de 67 ans combattant un cancer du côlon qui apprend que sa tumeur est revenue et que les traitements conventionnels ne seront plus efficaces. Elle est en phase terminale. Au même moment, une équipe de recherche sur le cancer séquence sa tumeur et découvre la surproduction d’une protéine pouvant être maîtrisée par un médicament existant pour l’hypertension. On lui prescrit ce médicament, et son cancer disparaît.1

Les autorisations de médicaments de spécialité dépassent en nombre celles des médicaments classiques Nous sommes au début d’une nouvelle ère. Pour la première fois, les autorisations de médicaments de spécialité dépassent en nombre celles des médicaments classiques, et cette tendance n’est pas près de s’inverser. En 2015, 22 % des approbations de Santé Canada visaient des médicaments de spécialité, y compris des biologiques et des biosimilaires. Aujourd’hui, 45 à 50 % des médicaments qui seront examinés par Santé Canada La viabilité des régimes dans les trois prochaines années sont biologiques, et on prévoit que plus de 60 % des nouvelles approbations de la FDA concerneront des médicaments de spécialité.2 d’assurance-médicaments En outre, certains des nouveaux médicaments en voie de commercialisation traitent des conditions chroniques comme le cholestérol élevé, l’asthme et les migraines, maux courants des travailleurs canadiens. Toutefois, ce nouveau paradigme thérapeutique s’accompagne de coûts très importants. À l’heure actuelle, ces coûts sont complètement pris en charge par les employeurs qui payent en fin de compte pour la couverture d’assurance-médicaments de leurs employés.

est gravement menacée,et les Canadiens se voient refuser l’accès à des thérapies qui sauvent la vie.

Mais les médicaments de spécialité prennent rapidement le marché d’assaut et changent complètement le portrait financier du secteur. Le modèle commercial actuel sous-tendant l’écosystème des régimes d’assurance-médicaments ne peut tout simplement pas répondre à cette nouvelle réalité. Par conséquent, la viabilité des régimes d’assurance-médicaments est gravement menacée, et les Canadiens se voient refuser l’accès à des thérapies qui sauvent la vie. Il faut trouver une réponse à la question suivante, la plus importante : qui payera? Le gouvernement, les payeurs privés et les promoteurs de régime doivent tous ensemble examiner cette question.

Une nouvelle économie des médicaments En 2014, les dépenses du secteur privé en médicaments prescrits sont de 16,7 milliards de dollars, dont 10,3 milliards sont financés par les régimes d’assurance-médicaments privés offerts par les employeurs, tandis que 6,4 milliards sortent de la poche des Canadiens et des Canadiennes.3 Puis aussitôt, en 2015, le coût croissant des médicaments de spécialité devient la principale préoccupation des gestionnaires de régimes d’assurance-médicaments : à peine 0,55 % des demandes de règlement représentent un plein 23 % des coûts du régime. Il n’y a que cinq ans, en 2010, ces médicaments correspondaient à une plus petite portion des demandes de règlement soumises (0,37 %), mais ne généraient que 13 % des coûts.4 L’introduction de nouvelles thérapies pour l’hépatite C a entraîné d’importantes répercussions sur de nombreux régimes d’assurancemédicaments privés. Cet événement augure de ce qui reste à venir. Depuis 2013, certains rapports font état d’une hausse générale de 189 % des demandes de règlement et de 424 % des dépenses liées aux médicaments pour l’hépatite C.5 Le diagramme suivant illustre l’évolution des coûts pour les payeurs au cours des six dernières années en prenant comme exemple les traitements contre l’hépatite C.

Perspective relative aux traitements mensuels de l’hépatite C 14 000 $

2,000 1 800

12 000 $

1 600 10 000 $

1 400 1 200

8 000 $

Nombre de demandeurs

1 000

6 000 $

800 600

4 000 $

400 2 000 $

200

Coût moyen par demandeur 0$

2016

JANV. 2016

SEPT 2015

2015 MAI 2015

JANV. 2015

SEPT 2014

2014 MAI 2014

JANV. 2014

SEPT 2013

2013 MAI 2013

JANV. 2013

SEPT 2012

2012 MAI 2012

SEPT 2011

MAI 2011

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MAI 2010

JANV. 2010

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L’augmentation continue de la demande pour les médicaments de spécialité force les employeurs à faire des choix difficiles : ils doivent décider quoi couvrir et dans quelle mesure. De nombreux Canadiens devront ainsi choisir de se passer de traitement ou de débourser davantage pour obtenir des médicaments plus récents et plus efficaces.

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Des retombées économiques inexploitées Ceux qui ne peuvent pas se payer de médicaments de spécialité ou qui veulent obtenir des traitements qui ne sont pas offerts au Canada recourent fréquemment au financement participatif pour couvrir leurs frais médicaux. En 2015, la plateforme GoFundMe a collecté 147 millions de dollars en Amérique du Nord dans la catégorie Medical, Illness & Healing, ce qui en fait l’une des plus utilisées du site.9

Un autre effet intrigant de la nouvelle économie des médicaments est l’allégement du fardeau financier du système public, et ce, de deux façons. D’abord, certains traitements autrefois administrés à l’hôpital, donc couverts par les payeurs publics, peuvent désormais être remplacés par de nouveaux médicaments à prendre chez soi. Ce sont alors les payeurs privés qui paient. Par exemple, les mélanomes malins étaient auparavant traités par chimiothérapie à l’hôpital au moyen d’un médicament nommé dacarbazine. Maintenant, une nouvelle catégorie de thérapies utilisant les inhibiteurs de BRAF peut être administrée à domicile. Elle fait passer la période de survie de 2 mois à plus d’un an.6

En cette époque où les traitements qui changent la donne sont en plein essor, le fait que le système actuel est incapable d’ouvrir de nouvelles voies et de s’adapter rapidement entraîne une distinction entre ceux qui sont privilégiés et ceux qui ne le sont pas.

Ensuite, les ressources nécessaires au traitement des affections changent avec l’arrivée de ces nouvelles thérapies. Par exemple, de nouveaux médicaments de spécialité pour l’hépatite C coûtent environ 80 000 $ par patient. Ce prix peut sembler élevé, mais il faut tenir compte du fait que ces patients n’auront pas besoin de greffes du foie, de séjours à l’hôpital ni de soins médicaux.

Le manque d’accès à des thérapies révolutionnaires, que ce soit à cause d’une couverture d’assurance-médicaments insuffisante ou d’une disponibilité limitée du médicament, est une situation difficile à accepter, surtout au Canada, où l’accès aux soins de santé est perçu par presque tous comme un droit universel.

Ces retombées sont bien réelles, mais notre système de santé fragmenté n’en tient pas compte. L’approche en vases clos adoptée en matière de coûts par les payeurs du système de soins de santé canadien nous empêche de mesurer à quel point les nouvelles thérapies réduisent les frais d’hospitalisation, les honoraires et les dépenses en chirurgie.

Les promoteurs de régime hésitent à perturber l’expérience des participants

Par exemple, près de 400 greffes du foie sont pratiquées chaque année au Canada, et nombre d’entre elles sont liées à un diagnostic d’hépatite. Selon une étude, chaque greffe coûte 89 000 $ au système de soins de santé canadien. Ce coût ne comprend pas les traitements et les médicaments payés avant le recours à la greffe.7

Les promoteurs doivent trouver de nouvelles façons de réagir aux incidences qu’ont les médicaments de spécialité sur le coût de leurs régimes. Toutefois, malgré l’augmentation des coûts des régimes d’assurance-médicaments, de nombreux promoteurs hésitent à les modifier, souhaitant éviter d’augmenter la pression fiscale sur leurs employés ou de perturber l’expérience des participants.

Les risques inacceptables du statu quo

Un récent sondage TELUS Santé a révélé qu’en 2014, 70 % des promoteurs n’ont apporté aucun changement à leur régime. De plus, le Sondage des soins de santé Sanofi Canada 2015 révèle que moins de 42 % des employeurs envisagent de modifier leur régime au cours des deux prochaines années, malgré l’augmentation des coûts, et que 33 % des promoteurs n’ont prévu aucun programme pour répondre aux demandes de règlement relatives aux médicaments à coût élevé.

En cette époque où les traitements qui changent la donne sont en plein essor, le fait que le système actuel est incapable d’ouvrir de nouvelles voies et de s’adapter rapidement entraîne une distinction entre ceux qui sont privilégiés et ceux qui ne le sont pas. Ceux qui peuvent se permettre des médicaments de spécialité gagnent. Les autres, malheureusement, vont perdre.

Pourquoi? Dans certains cas, les événements antérieurs justifient le désir de conserver un régime. Après tout, les régimes d’avantages sociaux jouent un rôle clé pour attirer et fidéliser les employés et constituent un élément important de leur rémunération globale. Naturellement, les employeurs souhaitent éviter de perturber l’expérience des participants, surtout s’ils ne bénéficient pas de points de vue éclairés les assurant que les changements qu’ils apportent donneront les résultats anticipés.

Les privilégiés et les autres Comme l’a écrit récemment le Globe and Mail, cette situation place de nombreux Canadiens en une situation difficile où gouvernements, fabricants de médicaments, assureurs et employeurs se renvoient la balle quant à savoir qui assumera les coûts exorbitants des nouveaux médicaments. Cette situation empirera, car les Canadiens sont toujours plus nombreux à vouloir profiter de nouveaux traitements prometteurs pour des maladies rares, mais aussi pour des cancers avancés et des conditions chroniques, comme la polyarthrite rhumatoïde et un taux élevé de cholestérol.8

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Courage politique et commercial

Green Shield Canada a opté pour une autre approche et a revu le concept de « mieux-être » avec son initiative Changerpourlavie, qui utilise des analyses avancées tirées d’observations provenant de millions demandes de règlement de soins complémentaires et de médicaments. L’organisation a ainsi trouvé les participants au régime ayant reçu un diagnostic de maladie chronique et leur a offert de l’aide. Le programme cible aussi de manière proactive les participants du régime qui sont le plus à risque de développer de telles maladies.11

Il ne fait aucun doute que les grands projets scientifiques imposent des exigences tout aussi fondamentales nécessitant un remaniement du secteur de la santé qui permettrait aux Canadiens et aux Canadiennes de profiter au maximum des avancées thérapeutiques actuelles ou de celles qui découleront des médicaments en voie de commercialisation. Cette restructuration doit prendre en charge l’effet des retombées économiques et répartir les coûts équitablement entre les systèmes public et privé. La question est épineuse et exige du courage politique et commercial pour réinventer les façons de faire et essayer différentes approches.

En exploitant ces données, les promoteurs sont également en mesure d’élaborer de nouveaux modèles évolués allant au-delà des régimes de médicaments génériques et qui visent de manière proactive leurs principaux inducteurs de coût : la gestion des maladies chroniques et l’absentéisme.

La clé réside dans un effort coordonné fondé sur des faits, s’appuyant sur la technologie et mené par des intervenants de l’écosystème des soins de santé. Quelles sont les innovations majeures qui permettront d’atteindre ce résultat? Aucun des acteurs ne détient à lui seul la solution. Les différents participants possèdent plutôt chacun une pièce du casse-tête qui permettra, à terme, d’adapter les modèles commerciaux pour répondre de manière viable aux exigences de la nouvelle économie des médicaments.

D’autres assureurs instaurent des mécanismes encore plus complexes. Par exemple, le nouveau programme Veille Médicaments de Manuvie évalue les nouveaux médicaments coûteux et à gros volume, et applique un procédé rigoureux pour s’assurer qu’ils répondent aux exigences en matière d’efficacité clinique relativement à leur coût. Le Repatha, un médicament utilisé pour traiter l’hypercholestérolémie approuvé par Santé Canada en 2015, est le premier à être évalué par Manuvie.12

Les payeurs privés prennent des mesures De nombreux assureurs innovent déjà et optent pour des approches leur permettant de mieux gérer les risques associés à l’augmentation des coûts des médicaments. Par exemple, des mécanismes en vigueur, comme les réseaux de pharmacies privilégiées, les ententes d’inscription de médicaments ou la mutualisation de l’assurancemédicaments, retiennent l’attention, car ils permettent une bonne gestion des coûts.

Promoteurs : retour aux sources et information pertinente

La clé réside dans un effort coordonné fondé sur des faits, s’appuyant sur la technologie et mené par des intervenants de l’écosystème des soins de santé.

De plus en plus d’employeurs devront évaluer leurs régimes grâce à une approche globale basée sur l’informatique décisionnelle. L’informatique décisionnelle permet aux employeurs de prendre des décisions fondées sur une analyse de données les aidant à saisir l’incidence sur le rendement du capital investi des avantages à offrir ou à exclure dans le cadre de leur régime. En exploitant ces données, les employeurs sont également en mesure d’élaborer de nouveaux modèles évolués allant au-delà des régimes de médicaments génériques et qui visent de manière proactive leurs principaux inducteurs de coût : la gestion des maladies chroniques et l’absentéisme.

Certains assureurs fournissent des incitatifs aux clients qui personnalisent leur régime d’assurance médicaments pour couvrir les médicaments qui ont fait leurs preuves tel que jugé par les données de pharmaciens et médecins indépendants. Sun Life a lancé un de ces programmes en 2015.10 D’autres lancent des programmes de mieux-être qui s’appuient sur l’analyse de données. Le programme VIVA de La Capitale se distingue par l’organisation d’activités spécifiques pour obtenir une incidence directe sur les facteurs de risque recensés dans l’entreprise. La Capitale offre maintenant son programme à toutes les entreprises au Québec, même celles qui ne possèdent pas de régime d’assurance collective avec cette dernière.

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Un retour à l’essentiel imminent permettra aux employeurs de tirer activement parti de programmes aisément accessibles. Le traitement progressif, le remplacement par des génériques, la fixation du coût maximal admissible, les plafonds aux frais d’ordonnance en pharmacie et les médicaments de spécialité à autorisation préalable se sont tous révélés efficaces à réduire les coûts liés au régime d’assurance-médicaments tout en ayant une incidence minimale sur l’expérience du participant.

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En outre, les employeurs ont l’occasion de limiter les coûts en investissant dans le mieux-être et la prévention. Dans la mesure où moins de 1 % des demandes de règlement engendre 23 % des coûts du régime, il demeure possible d’influer sur les 77 % restants qui représentent la grande majorité des demandes, dont la plupart concernent des maladies chroniques comme le diabète de type 2. L’élaboration de régimes à visée préventive, jumelée à la capacité d’analyser des données et de rapprocher invalidité et absentéisme aux coûts des médicaments, constitue un changement nécessaire que les promoteurs devront appuyer à l’avenir.

Coopération accrue entre les secteurs public et privé L’écosystème des payeurs fonctionne en vases clos, non seulement pour les payeurs, les fournisseurs et les patients, mais aussi pour l’ensemble des secteurs public et privé. Bien que la notion de décloisonnement puisse sembler abstraite pour les intervenants en soins de santé, des mouvements s’opérant au sein du secteur suggèrent soit une volonté de collaborer, soit un désir de conjuguer les efforts. Par exemple, l’intégration des régimes privés d’assurance-médicaments au régime provincial devient monnaie courante et simplifie la gestion de la hausse globale des demandes de règlement, en plus d’assurer aux participants une couverture optimale. De plus, comme les médicaments d’ordonnance des Canadiens et des Canadiennes figurent parmi les plus onéreux du monde, les provinces et les territoires ont formé l’Alliance pancanadienne pharmaceutique, qui a pour but d’obtenir de meilleurs prix tant en ce qui a trait aux médicaments d’ordonnance brevetés qu’aux génériques. À ce jour, l’initiative n’inclut pas encore les régimes offerts par l’employeur et les régimes personnels.

Nouveau monde, nouveau mode de pensée Il ne fait aucun doute que le changement de paradigme des médicaments et tout ce qui en découle appellent une nouvelle façon de penser. Les intervenants publics et privés doivent reconnaître le changement concret ayant cours dans le secteur des soins de santé et qui va bien au-delà de la viabilité du système public actuel. L’enjeu sociétal réside également dans la prévention d’une distinction entre les privilégiés du système de soins de santé et ceux qui ne le sont pas, au profit d’une solution collective assurant un accès équitable aux soins de la plus grande qualité qui soit pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes.

References Regard santé TELUS. Le paradigme de la personnalisation : aperçu de la médecine moléculaire, Dr Brendan Byrne, octobre 2015. Medical Cost Trend : Behind the Numbers 2016, Health Research Institute, juin 2015, PwC. 3 ICIS. Dépenses en médicaments (avril 2015). 4 TELUS Block of Business 5 Green Shield. Perspective sur les prescriptions, Automne 2015. 6 Communiqué de presse de Roche, Roche receives EU approval of Cotellic for use in combination with Zelboraf in advanced melanoma, 25 novembre 2015. 7 TAYLOR, Mark C., MD, MSc, et coll. « Factors associated with the high cost of liver transplantation in adults », Journal canadien de chirurgie, vol. 45, no 6, décembre 2002. 8 NELSON, Jacqueline. « The high-stakes battle of medications, insurers and the government », Globe and Mail, 31 juillet 2015. 9 OLEN, Helaine, « The DIY Safety Net », Slate, janvier 2015. 10 Jacqueline Nelson, Sun Life to offer discount to companies that streamline drug benefits, Globe and Mail, October 5-2015 11 Site Web de Green Shields Canada 12 Benefits Canada, Manulife may deny reimbursement for some pricey drugs, 25 septembre 2015 1 2

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