Regard santé TELUS Septembre 2016
S’atteler à la tâche pour revitaliser les soins de santé au Canada Ce que le gouvernement doit attendre du secteur de la santé numérique
Paul Lepage, Président, TELUS Santé
La perspective d’un nouvel Accord sur la santé avec le gouvernement fédéral alimente le débat sur le financement des soins de santé et les priorités du secteur. Qui plus est, elle anime la discussion au sujet du besoin d’élargir et de renouveler les partenariats entre le gouvernement canadien, les provinces et les territoires, ainsi qu’entre les fournisseurs de soins de santé, les administrateurs de services de santé, la communauté des chercheurs et les citoyens.
Pour revitaliser le système de soins de santé du Canada, il faut incontestablement poser sur lui un regard neuf et concevoir une collaboration stimulante entre des acteurs qui, à l’heure actuelle, travaillent principalement en vase clos. Le secteur canadien de la santé numérique, au sein duquel TELUS Santé assure une présence accrue, doit figurer parmi ces acteurs. Pierre angulaire de la mise en œuvre des stratégies de santé numérique, l’industrie offrira non seulement des produits et des services novateurs, mais également de nouvelles approches visant à adopter rapidement un système de soins de santé viable.
Les négociations fédérales de l’Accord sur la santé représentent une occasion d’opérer un changement d’aussi grande envergure que l’avènement du financement public des soins de santé au Canada, il y a de cela une cinquantaine d’années.
Les négociations de l’Accord sur la santé qui se poursuivront au cours des prochains mois représentent une occasion de préparer le terrain pour un changement d’aussi grande envergure que l’avènement du financement public des soins de santé au Canada, il y a de cela une cinquantaine d’années. Le présent article est le premier d’une série en quatre volets, S’atteler à la tâche, dans laquelle TELUS partage sa vision des attentes gouvernementales auxquelles devrait répondre le secteur de la santé numérique. La série démontrera comment l’industrie privée, en collaboration avec notre système financé sur les fonds publics, peut résoudre certains des problèmes de longue date apparemment insolubles auxquels le secteur canadien de la santé fait face.
L’information pour la vie.
L’occasion pour le Canada
Les consommateurs disposent d’un accès mobile, pratique et sécuritaire à leurs renseignements bancaires et à l’information nécessaire à leurs déplacements. Rien n’empêche qu’il en soit de même pour la santé numérique : offrir aux consommateurs de soins de santé les services commodes et sûrs qu’ils réclament, ou bien les connecter aux services connexes dont ils pourraient avoir besoin (mais dont ils ignorent peut-être l’existence ou les modalités d’accès).
Le système canadien de soins de santé est à la traîne. Dans son état actuel, le système de soins de santé du Canada se classe au dixième rang en matière de rendement parmi les onze pays à l’étude dans la mise à jour de 2014 du rapport du Fonds du Commonwealth. En outre, il se trouve parmi les deux derniers en matière de sécurité, de rapidité et d’efficiencei. En négociant l’Accord sur la santé, le pays doit donc saisir cette occasion unique, qui ne se présente qu’une fois par génération, de répondre aux priorités nationales sur le plan des soins de santé et de hisser à nouveau son système de santé au palmarès mondial.
La première tâche : un déploiement à grande échelle, dans l’intérêt des patients
Voilà qui est tout à fait possible. Bien que l’infrastructure technologique des soins de santé de la plupart des autres pays développés ait une longueur d’avance sur la nôtre, force est de constater que le Canada possède l’une des infrastructures de télécommunications les plus modernes au monde. En effet, le réseau sans fil canadien occupe le deuxième rang en termes de rapidité au classement des pays industrialisés, tout juste derrière le Danemark. Par ailleurs, le Canada est le seul pays au monde qui offre des services de technologie d’évolution à long terme à plus de 85 % de la population.
L’été dernier, le Groupe consultatif sur l’innovation des soins de santé, un comité fédéral présidé par le Dr David Naylor, a publié un rapport établissant cinq recommandations sur la manière dont l’administration publique pourrait soutenir l’innovation dans le but d’améliorer l’accessibilité et de réduire les coûts. La participation et la responsabilisation du patient figurent en tête de liste. Toutefois, le rapport souligne la multitude d’innovations déjà en place d’un océan à l’autre qui ne sont ni prises en compte ni déployées à grande échelle.
Cette force est aujourd’hui au cœur de la transformation des soins de santé. Les communications visent à réduire le temps et les distances. Elles constituent une autre pierre d’assise de la prestation de soins de santé virtuelle, de l’interaction et de la collaboration numériques entre les fournisseurs du secteur ainsi que de l’accès simplifié des citoyens au système de soins de santé et à leurs dossiers médicaux.
Le déploiement des innovations régionales est principalement freiné par le caractère fragmenté du secteur canadien des soins de santé. Sans système standardisé permettant de partager les avancées d’une région à une autre, les enveloppes budgétaires sont trop souvent allouées à des projets qui ne font pas long feu ou qui, involontairement, réinventent la roue. Parallèlement, dans le secteur de la santé au Canada, on observe une tendance onéreuse à remplacer les systèmes de TI plutôt qu’à y ajouter des fonctionnalités au fil du temps.
Le Canada peut agir de manière décisive sur trois aspects clés de l’infrastructure de communications : Des plateformes de soins de santé ouvertes qui favorisent l’innovation et sont propices à la collaboration ainsi qu’à la continuité des soins à l’échelle pancanadienne ;
Il est évident que l’on peut justifier les innovations dans le domaine de la santé numérique par une recherche d’efficience, mais la volonté de pallier la fragmentation de l’expérience des patients constitue la principale raison. En fin de compte, ce sont véritablement les patients qui vivent les conséquences du manque de coordination intergouvernementale au sein de l’écosystème des soins de santé du Canada.
Une prestation de services de soins de santé axés sur les consommateurs et privilégiant l’excellence pour l’ensemble de la population canadienne ; Une technologie mobile encourageant les patients à participer activement à leurs propres soins de santé.
En fin de compte, ce sont véritablement les patients qui vivent les conséquences d’un manque de coordination intergouvernementale au sein de l’écosystème des soins de santé du Canada.
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Que cibler ? Un programme commun intégré au secteur de la santé numérique
3 Des soins responsables. Pour allouer des ressources aux initiatives qui auront un véritable effet positif sur la santé et le bien-être des citoyens ainsi que sur l’accès aux soins, le système doit mieux comprendre l’état de santé de la population. On doit fournir aux médecins des données et des mécanismes d’établissement de rapports leur permettant de comprendre leur rendement à titre individuel et comparativement à leurs confrères. Une amélioration substantielle s’impose en ce qui a trait aux résultats sur la santé de la population, particulièrement pour les personnes, majoritairement âgées de plus de 65 ans, qui sont aux prises avec de multiples affections chroniques. Cet aspect s’avérera d’autant plus important en raison du vieillissement de la population. En 2015, Statistique Canada confirmait que, pour la première fois, les aînés étaient plus nombreux que les enfants, et prévoyait que ces derniers formeraient plus d’un cinquième de la population canadienne d’ici 2024.
En travaillant de pair avec le secteur de la santé numérique, les gouvernements, les fournisseurs de soins de santé, les représentants des patients et d’autres intervenants peuvent se concentrer sur les quelques priorités nationales du système de santé pour lesquelles les mesures collectives s’avèrent les plus profitables pour les Canadiennes et les Canadiens : 1 Des soins communautaires et à domicile. Le système de soins de santé requiert une façon adaptée d’assurer la continuité des soins à l’extérieur des établissements hospitaliers. Ce besoin est particulièrement essentiel pour les patients vivant en communauté rurale et éloignée, comme les Premières nations. Les médecins doivent mieux coordonner les soins prodigués aux patients avec les services communautaires et les spécialistes. À leur tour, les patients ont besoin de meilleurs outils de gestion de la santé à domicile et de prévention des événements indésirables qui, autrement, leur vaudraient une visite à l’hôpital.
Tout cela est possible au moyen de stratégies de prestation de soins de santé entièrement numérique, et non grâce à un simple recours aux TI. Ces stratégies sont en mesure d’étayer le programme d’innovation en matière de soins de santé du Canada et de soutenir la création d’un système à la fois moderne et durable. Voici certains catalyseurs :
2 Une prestation de soins de santé orientés vers le consommateur. Les patients comptent participer de façon proactive à la prestation de leurs soins, et le système de santé doit considérer ces attentes. Les médecins ont besoin d’un portrait complet des antécédents médicaux de leurs patients et d’une manière simple et sécuritaire d’échanger des renseignements à leur sujet avec d’autres fournisseurs de soins. Les citoyens ont besoin quant à eux de pouvoir interagir aisément avec leur clinique, leur pharmacie ou leur équipe élargie de soins, en tout temps.
Une technologie des communications assurant une circulation fluide de l’information ; Des solutions numériques pour les fournisseurs de soins de santé ; Des solutions virtuelles pour les consommateurs de soins de santé ; De nouveaux fonds permettant un financement novateur et des mécanismes incitatifs fondés sur les résultats, entre autres.
La manière dont TELUS s’attelle à la tâche
... se concentrer sur les quelques priorités nationales du système de santé pour lesquelles les mesures collectives s’avèrent les plus profitables pour les Canadiennes et les Canadiens
telussante.com
Jusqu’à ce jour, TELUS a investi 1,6 milliard de dollars dans le secteur canadien de la santé. Fidèle à son rôle dans l’établissement d’une nouvelle ère de prestations de soins de santé et de collaboration entre partenaires à l’échelle pancanadienne, TELUS est tout à fait disposée à poursuivre son investissement. Dans le cadre de cet engagement à long terme, TELUS s’est préparée à prendre des risques et à collaborer avec les gouvernements pour améliorer substantiellement le système de santé.
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Notamment, TELUS : Lancera de manière proactive des programmes de santé nationaux ouverts au grand public visant à accélérer la connectivité en santé numérique et à intensifier la collaboration entre les professionnels du secteur. Le premier programme national sera lancé au début de 2017. Il porte sur un service de messagerie sécurisé conçu pour prendre en charge des échanges de renseignements fluides entre les fournisseurs de soins de santé, quel que soit le système de dossier médical électronique (DME) qu’ils utilisent. Il permettra de traiter électroniquement des recommandations et des ordonnances, sans avoir recours au papier, au téléphone, ni aux moyens de communication peu sécuritaires que sont les courriels, les messages textes et les télécopies.
... des intervenants disposant de stratégies de prestation de soins de santé entièrement numérique, et non ayant simplement recours aux TI.
Travaillera en partenariat avec les gouvernements afin d’investir dans des programmes qui promeuvent des soins responsables, comme ceux améliorant l’issue du traitement des affections chroniques. Des programmes, tels que le dossier de santé personnel (DSP), qui suscitent la participation active des patients dans la gestion de leur propre santé, constituent des éléments à privilégier en raison de leurs importantes retombées. Selon KPMG, les patients qui s’impliquent dans leur santé consomment jusqu’à 21 % moins de ressources financières que les autres.ii
Cette année, TELUS Santé a mis au point, en partenariat avec eHealth Saskatchewan, le programme pilote Citizen Health Information Portal (CHIP), qui intègre les dossiers personnels des patients à l’infrastructure de santé en ligne existante de la province. Le portail emploie la solution de DSP de TELUS Santé afin de permettre à plus d’un millier de citoyens d’accéder en ligne à leurs renseignements médicaux personnels. Les participants peuvent ainsi accéder à leur dossier médical grâce à une connexion personnalisée et y ajouter des données clés, comme leurs paramètres physiologiques, les personnes à contacter en cas d’urgence, des renseignements sur les allergies et des rappels concernant la prise de médicaments. Les citoyens peuvent utiliser les dossiers de santé personnels lorsqu’ils sont en voyage, ou lorsqu’ils travaillent avec des médecins qui ne connaissent pas leurs antécédents médicaux. TELUS Santé est en mesure d’offrir des programmes semblables à d’autres provinces, et encourage les politiques qui prévoient le remboursement des résultats médicaux obtenus en collaboration avec le secteur privé. Favorisera une infrastructure nationale de santé numérique indépendante des fournisseurs qui permettra aux marchés d’innover. Finalement, TELUS envisage de fournir une base à l’innovation ; un écosystème qui motive les entreprises et les entrepreneurs à créer des produits et des solutions soutenant l’avancement des soins de santé comme jamais auparavant et favorisant l’essai de différentes approches. En conclusion, de nombreux acteurs jouent un rôle de premier plan dans la refonte du système de santé canadien. Tous devront déployer des efforts de collaboration nécessitant une volonté politique de fer, une administration audacieuse et un désir de renouveler la manière de travailler en partenariat dans l’ensemble des secteurs et de l’écosystème des soins de santé.
Références Enquête du Fonds du Commonwealth, Mirror, Mirror on the Wall: How the Performance of the U.S. Health Care System Compares Internationally, mise à jour 2014.
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Hibbard, J. H., J. Greene et V. Overton. Patients with lower activation associated with higher costs;delivery systems should know their patients “scores”, Health Affairs, no 32, 2013, 216-22 (cité dans le document de KPMG, Creating new value with patients, carers and communities).
AST1407-09-2016
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