Franc-Nord vol. 6 no. 3 (juillet-août 1989)

que pour le merle-bleu, dans la val- lée de la Gatineau. Le rendez-vous. (dont l'heure ...... Rappelons que les deux paliers de gouver-. Produits Nacan (Boucher-.
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LE DEVOIR

ARTICLES 10

Marinas: le dossier prend l'eau A quand un contrôle plus adéquat de certaines marinas qui s'installent presque n'importe où, détruisant souvent des milieux naturels importants?

par Diane Parent

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Le Saint-Laurent, vu d'en-dessous Faire de la plongée sous-marine amène à faire des découvertes fantastiques ... même dans le fleuve Saint-Laurent. Car il n'y a pas que le béluga dans le Saint-Laurent. Les plongeurs sous-marins y découvrent en effet une variété inouïe d 'espèces marines ou d'eau douce des plus colorées.

par Lyne Lauzon

PENSER GLOBALEMENT••• AGIR LOCALEMENT 16

Penser globalement

par Luc Gagnon

Un train à grande vitesse, pour protéger l'environnement

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Agir localement

par Pascal Grenier

À Lac-Saint-Charles, un exemple d'action locale

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CHRONIQUES 5 6 9

Votre courrier

Le calendrier Éditorial L'. été des alumineries

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Les actualités

Page couverture: Photo Maxime Saint-Amour

juillet-août 1989

par Harvey-L. Mead

Conformément à sa Politique d'environnement, Hydra-Québec favorise l'utilisation polyvalente de ses équipements et propriétés à des fins communau-

PROTÉGER J:ENVIRONNEMENT.• •.

taires ou privées. Cette utilisation secondaire, à condition qu'elle ne nuise

C'EST TOUT NATUREL

pas aux activités et équipements d'Hydro-Québec, permet de mieux intégrer ses installations aux milieux récepteurs. Ainsi sont aménagés, à même les emprises de lignes, dès jardins communautaires ou privés, des pistes de ski de randonnée et de véle, des aires de stationnemeat et d'entreposage et des parcs linéaires. liydro-Québec favorise également l'utilisation polyvalente des plans d'eau et de ses propriétés riveraines : aires de l)êche, passes migratoires, parcs linéaires, quais, prises d'eau potable, navigation de plaisance et sentiers d'interprétation âe la nature. L'utilisation polyvalente des équipements et propriétés d'Hydro-Québec pe~met

ii'en optimiser les retombées sociales et économiques et de mettre

en valeur l'environnement.

_ _ _iJotre coV1rrier____ Terrains de camping ou villages de vacances? Depuis quelques années, l'été, je fais des randonnées à bicyclette dans divers coins du Québec ou .des États Unis. J 'ai toujours été enchanté de mes voyages, des paysages que je découvrais et des routes que j'empruntais, mais au Québec, j'ai éprouvé beaucoup de difficultés à trouver des sites de camping où l'on puisse passer une véritable nuit de repos. Les sites et les aménagements sont souvent très convenables, mais on a tendance à ne pas laisser suffisamment d'arbres ou d'arbustes pour fournir de l'ombre et pour assurer une certaine intimité. J'ai vite réalisé aussi que dans la majorité des cas, ce ne sont pas des terrains de camping à ·proprement parler, mais plutôt des villages de vacances. En effet, ce sont des endroits où les gens louent des sites pour l'été et y installent une roulotte. Ils aménagent ces sites comme leur chalet à la campagne, avec clôture, haie, galerie, terrasse, remise, et même réfrigérateur à l'extérieur! Ils y passent l'été, de juin à septembre. Je n'ai rien contre cette pratique, car elle répond à un besoin légitime pour quiconque veut jouir de l'été à la campagne à peu de frais, avec un minimum de confort, tout en profitant .d'activités sociales agréables. Mais le campeur itinérant, celui qui désire profiter de la nature au maximum, se lever tôt, ·se coucher tôt, écouter les bruits de la nature plutôt que ceux de la radio ou de la télé, observer la flore et la faune, y trouve rarement son profit. Il est très difficile, dans les terrains de camping décrits précédemment, de satisfaire les goûts du campeur itinérant, dont le mode de vie tranche complètement avec ·celui du «campeur» résident. Les soirées du «campeur» résident se prolongent souvent tard la nuit. On voit régulièrement ces vacanciers jouer aux cartes, · écouter de la musique et même regarder la télévision, tout ça -à l'extérieur, au coin du feu. Si le voisin est un campeur de passage qui veut dormir, surtout s'il part tôt le lendemain, il sera sûrement dérangé par la musique et les éclats de voix, car les emplacements de camping ne sont distants que de quelques mètres. Nombreu x d'ailleurs invitent leurs voisins à venir chanter au coin du feu , avec accompagnement de guitare ou d 'accordéon. Il n'y a -pas de mal à cela et c'est même très agréable ... si on respecte le couvre-feu de 22h30 ou 23h. Mais bien souvent, dans l'euphorie, le couvre-feu est oublié et cela dure tard la nuit, les propriétaires étant très tolérants à cet égard. Le campeur itinérant aura, lui , pa ssé une bien courte nuit de repos ... surtout s'il repart à 7h ou 8h, le lendemain matin. Ajoutons que le fait de coucher sous la tente (qu 'elle soit de toile ou de nylon)

juillet-août 1989

rend le campeur très vulnérable aux bruits. Je n'ai jamais vécu la même expérience aux États-Unis ou dans les parcs nationaux canadiens, où les sites pour les roulottes et ceux pour les tentes sont séparés. La clientèle qui en fréquente habituellement les terrains de camping n'y passe pas l'été et est plus habituée à vivre en contact avec la nature. Sans vouloir modifier le comportement des campeurs résidents de ces «villages de vacances» au Québec (c'est leur droit le plus strict d'y passer l'été de façon agréable). ne serait-il pas possible de prévoir sur ces terrains des sites plus appropriés pour les véritables campeurs, les itinérants? On dira sans doute que cette dernière clientèle n'est pas très forte actuellement et que ce n'est .pas très payant pour les propriétaires. Mais cette situation est peut-être due justement au fait que ceux qui désirent faire du v.rai camping ne se risquent pas à fréquenter ces «villages de vacances» et se limitent aux terrains de camping des provinces voisines ou des États-Unis. C'est malheureux, car plus de Québécois pourraient utiliser cette ressource peu coûteuse et fort agréable afin .de mieux · connaître et apprécier les richesses et les ressources de chacun de nos coins de pays. Et cela serait des plus avantageux pour notre balance de paiements. En dehors de l'hôtellerie traditionnelle, il existe bien d'autres modes d'hébergement. Le «camping nature» ·en est un que de plus en plus de gens sont prêts à adopter, à condition qu'on leur offre des.conditions convenables.

Pierre Leclerc, .Sainte-Foy

Rose lin: la sélection naturelle en direct? Selon Normand David (cité dans l'article de Jean Paquin, «Un roselin de plus en plus familier», FRANC-NORD, Printemps 1989), les roselins familiers de l'est de l'Amérique du Nord auraient un plus gros bec que ceux de la Californie, en raison d'un phénomène évolutif favorisant Les individus capables de briser les graines plus grosses, telles celles du tournesol. Cette explication m'apparaît très improbable. S' il est possible que la morphologie des roselins s'alimentant essentiellement à des mangeoires (où ils trouvent sans effort une nourriture abondante à haute valeur énergétique) puisse différer quelque peu de la morphologie des individus dépendant de sources de nourriture « sauvage», il est prématuré d'en conclure pour autant que nous avons sous les yeux la manifestation évidente de la sélection naturelle. En effet,

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0 z: .80 ..c: o.. Le roselin familier

rien ne prouve que les différences observées soient le fruit de changements génétiques de la population. Par exemple, l'accroissement de la grandeur moyenne des Québécois, observé au cours des dernières décennies, s'explique en bonne partie par une meilleure alimentation et non par des changements génétiques au sein de la population. Il a fallu des centaines de milliers d'années aux pinsons .des Galapagos pour que la sélection naturelle produise, à partir d'un ancêtre commun, plusieurs espèces dont la morphofogi.e est adaptée à .des sources de nourriture particulière. La sélection naturelle en faveur des roselins possédant un gros bec a-t-elle été assez forte pour produire des changements notables depuis que l'espèce a été introduite dans l'est du continent, il y a moins de 50 ans? Si oui, ce qui serait déjà très étonnant, comment expliquer que ces mêmes changements dans la grosseur du bec ne soient pas observés chez les roselins familiers de la Californie où, là aussi, les mangeoires sont abondantes? En cette époque de l'éphémère et de l'instantané, l'explication .de Normand David risque fort de faire beaucoup d'adeptes. Voilà qu'on nous offre, à portée de jumelles, de voir l'évolution en action devant nous. Jusqu'à preuve du contraire cependant, l'évolution n'opère pas à cette échelle de temps. Si l'évolution était une montre et si on voulait suivre sa progression, c'est l'aiguille des heures qu'il faudrait fixer, non ceHe des .secondes.

Jean Hamann, Québec

De superbes photos du Québec J 'ai grandement apprécié les photos gagnantes du concours de photos de l'UQCN. Elles sont superbes! C'est vrai que «notre » Québec est plein de beautés. Vaut mieux les fixer sur pellicule avant qu'elles ne disparaissent! Le reportage de Jean Provencher sur l'importance historique du Saint-Laurent était également fort intéressant et bien écrit. Félicitations pour votre magazine.

Julie Corbeil, poète Saint-Sauveur-des-Monts

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_ _ _ _ _Le calevidrier,~_·_ _ _ __ Voyages, excursions et randonnées 23 au 25 juin. Excursion au Centre écologique de Port-au -Saumon. • V isite du territoire de Port-au-Persil, d u Centre éduca tif forestier des Pali ssades et des env iron s. Organ isée par la Société de biologie de Mont réal. Rense ignements: Bernard Goulet, (51 4) 277 -9864. 26 juin au 25 août. Activités d'interprétation sur les battures de Kamouraska. La v isite des marais et l'observation ornithologique so nt au programm e. Organisées par l'Aboîteau de la Se ign euri e de Kamou ra ska , un ce ntre d'interprétation du m ili eu agr ico le et des marais salés qu'on retro uve le long d e l'estuaire maritim e et du golfe du SaintLaurent. Renseignements: Fabi en ne Lavo ie, (4 18) 493-2604. 14, 15 et 16 juillet. Excursion au parc national de la Grosse-Île. Une cro isière et un e v isite des lieu x historiques sont prévues. L' hébergem en t se fera à Sa int-Jea n-Port-Joli. Organi sée par le Groupe Nature et Patrimoin e. Rése rvations: (514) 681-1303. 15 au 22 juillet, 22 au 29 juillet. Expéditions à l'île d'Anticosti. E xcursions ce ntrées sur l'étude de la fa un e et d e la flore et sur l'aspect géo logiqu e de l'île. Organisées par la Soc iété d e bi olog ie de Montréal. Renseign ements: A im é Trud el, (514) 464-6342. 21 et 22 juillet. Activités de plein air au parc national de la -Mauricie. Randonnées pédestres en forêt, bai gnade et observation ornitho logique so nt quelqu es- unes des activités que vous pourrez pratiquer. Organisées par la Soc iété de biologie de Montréal. Rense igneme nts: Bernard Goulet, (514) 277-9864. 28 juillet au 5 août. Excursion d'une semaine à l'île d'Anticosti. Des natura li stes vous accompagneront et vous feront découvr ir la flore et la faun e de ce magnifique si te nat urel. Organisée pa r le G roupe Nature et Patrimoine. Réserva tions: (5 14) 681-1303.

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4 au 6 août, 18 au 20 août et 25 au 27 août. Observation des baleines, à Tadoussac. Cro isière d 'observation de six heures. Hébergement de deux nuits, comprenant deux repas par j ou r. Organi sée par la Société zoolog iqu e de Montréal. Renseignements: Mme Wi lli ams, (514) 845-8317. 5 août. Excursion ornithologique dans Je secteur de Chandler. Observa tion des o iseaux de rivage. Rend ez. vo u s au stati o nnement de l'église, à 1Oh. Organ isée par le Club des orn ithologues de la Gaspésie. Renseignements: Pierre Poulin , (418) 689-2527 , o u D eni se Bé rubé, (418) 782-2703 . 6 et 7 août. Excursion ornithologique pour le merle-bleu, dans la vallée de la Gatineau. Le rende z-vous (do nt l' heure reste à être déterminée)

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se fera à Place Cart ier, à Hull. Orga nisée par le Club des ornithologues de )'Outaoua is. Renseignements: Dani el Toussa in t, (819) 778 -3413 ou (8 19) 776-3822. 19 août. Excursion à Hull et à Ottawa. Vis ite du nouveau Musée de la civ ili sat ion. Organisée par le Groupe Nature et Patrimo i ne. Ré servat ions: (514) 681-1303. 27 août. Excursion sur la rive sud de Montréal. Un e v isite de !'Écomusée de Sa in t-Constant, du musée ferrov iaire d e Delson et du musée d'art faunique de Saint-Luc. Organi sée par le Groupe Nature et Patrimoine. Rése rvat ion s: (514) 681-1303. 1 ", 2 et 3 septembre. Excursion de deux jours dans Charlevoix. Un e c ro isière sur la r iv ière Malba ie, un e vis ite du parc des Grand s-Jardin s et des Hautes Gorges, une v isite du Cent re d'art de Ba ie-Sa int-Paul et du Musée Laure-Conan de La Ma lbaie so nt prév ues. Organ isée par le Groupe Nature et Patrimoin e. Ré serva tion s: (5 14) 681-1303. 2 septembre. Excursion ornithologique au marais de Barachois. Rendezvous à l'intersection du chemin Lemi eux et de la route 132 (du côté d e Co in -du -Banc), à 8h. Organi sée par le Club des orn ithologues de la Gaspésie. Renseignements: Den ise Bérubé, (418) 782 -2703. 11 septembre. Excursion mycologique aux alentours de Montréal. Identifica ti o n et dégustatio n de cham pign o ns. Orga ni sée par le Groupe Nature et Patrimoine. Renseigne m ents: (514) 681 -1 303. 17 septembre. Excursion au village de Calixa-Lavallée et à Boucherville . Vis ites patr imonial es de maison s ances trale s et du musée Préfon tain e. O rga ni sée par Je Groupe Nature et Patrimoine. Renseignements: (514) 681-1303. 7 et 8 octobre. Excursions ornithologiques à l'île Bonaventure et aux environs. 7 ·octobre: à l'île Bo naven· ture ; rend ez ·vo us au quai de Percé, à 8h. 8 octob re: aux environs de Percé; rendez-vous au quai de Percé, à 8 h. NOTE: les so rties des 7 et 8 octobre peuve nt être inversées, si les cond ition s m a ritimes l'exigent. Orga ni sées pa r le Club des ornithologues de la Ga spési e. Réservations: Deni se Bérubé, (4 18) 782-2703.

Stages 6 au 11 août. La semaine Animatur. Un e semaine de stages pour décou vri r et ét udier la nature. Cho ix de 12 acti vi tés répa rt ies en trois blocs de deu x jours chacun. 6 et 7 août : animer les sciences de la na ture au pri maire; découvrir la car te topographique ; mieux connaître les arbres; l'astronomie. 8 et 9 août:

l'ét ud e des insectes ; les ri vières; l'i ntroductio n à la botaniqu e; l'éva lu a· t ion d e la formation en sc iences de la nature. 10 et 11 août: l'ornitho logie (identification): l'économie de la nature ; l'initiation à la microscop ie ; l'étud e des champignons. À la réserve de Pa r ke, dans le comté de Kamouraska. Organisée pa r le Groupe d'animation en sc iences natu· reli es du Québec. Renseign eme nts: Michel Lacro ix, (418) 878-4423 , et Lo ui s Fortin, (418) 839-5376. 18 au 20 août. Les limicoles. Stage en orn itho logie. à Sainte-Luce-surMer, près de Rimouski. Observa tion et ident ifi cat ion des bécassea ux et d es autres espèces simil aires. O rgani sé par le Groupe d'anim ation en sc iences naturelles du Québec. Ren · se ignements: Miche l Lacroix, (418) 878-4423, et Lo ui s Fortin , (4 18) 839-5376 . 18 au 20 août. La géomorphologie: connaissance et utilité. Stag e en géomorpholog ie à Sa in te-Luce-surMer, près de Rimouski. O rganisé par le Groupe d'animation en sc iences nature ll es du Québec. Rense ig nem ents: Michel Lacroi x, (418) 878-4423, et Loui s Fortin , (418) 839-5376.

Congrès et colloques 6 au 10 août. Symposium cc Tourbes et tourbières». Un sy mposiu m nat ional et international sur l'utili sa tion d e la tourbe. À l'hôte l Loews Le Conco rd e, à Québec. Ren se ignements: Roger Thifault, (418) 657-3853. 17 au 22 septembre. Conférence mondiale de l'énergie. Thème: cc L'énergie de demain». Renseignements: Pierre Potvin, (514) 878-3 124. 22 , 23 et 24 septembre. Sessions d'étude sur Je droit à l'environnement. Organisées par le Reg roupem ent québécois des groupes éco log istes et le Service à la co ll ecti vi té de l'UQAM. D' une durée d e 15 heures, cette sess ion de formation , donnée par Ma ryse Grandbois, de l'UQAM, est offerte à Québec en septembre, puis à Montréa l, les 17, 18 et 19 nove mbre. In sc ripti o n nécessa ire. Renseignements: Claire Pagé, (5 14) 982·9444. 3 et 4 novembre. Symposium sur Je fleuve Saint-Laurent. Thème: cc Le Saint-Laurent, un fleuve à reconquérir». A l'hôtel Quatre Sa iso n s, à Montréa l. Organisé par !'Associat ion des biologistes du Q uébec. Rensei gnements: (514) 387-2368.

Événements spéciaux

3, 4 et 5 novembre. Assemblée générale annuelle des membres de l'Union québécoise pour la conservation de la nature. À Québec. Ren sei· gnements: (418) 628-9600.

1" mai au 30 octobre. Sentier d'auto-interprétation. 15 stati o ns avec panneaux exp li catifs renseignant su r plus ieurs thèmes: la faun e, la fl o re, la géologie, l'histoire. etc. Un e publica ti o n (di sponible au co ût de 1 $) compl ète l'info rmat ion. A u mont Roya l, à Montréal. Organisé par le Centre de la montagne. Renseignem ents: Jacqu es Paitras, (514) 844-4928.

GROS

15 juin au 31 décembre. Exposition cc La montagne et la ville>>. Quatre so us-t hèmes : la montagn e bi en en vue; d e la montagne, au rob in et ; le mont Royal sur les ond es ; la faun e, la fl o re, la géo log ie et l'histoire d u m on t Royal. Au Grand Chalet du m on t Royal et à la Ma iso n Smith (a ncien Musée de la chasse et de la natu re), à Montréal. Organi sée par le Cent re de la montagne. Ren se ign em ents : Jacques Paitra s, (514) 844-4928. 2 septembre à la mi-octobre. Exposition de sculpture sur les appelants anciens (oiseaux de bois) .. À la Ma i, son d e la Faune, à Cap-Tourmente. Ouvert les fins de sema in e, d e 12h à 17 h. Organisée par la Fondation les Oise leurs du Québec. Rense ig nem en t s: (418) 836-1066. 2, 3 et 4 septembre. Kiosque d'information sur ce qu'il faut faire en cas de déversement d'hydrocarbures. A u Sa lon de la Chasse de So rel. Organisé par la Fondation les Oi se leurs du Québec. Renseign em ents: (418) 836-1066.

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union québécoise pour la conservation de la nature 160, 76' Rue est, Charlesbourg, GlH 7H6. Tél.: (418) 628 -9600 «Penser globalement, agir localement» Organisme national sans but lucratif, l'Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN) regroupe des individus ainsi que des sociétés oeuvrant dans le domaine des sciences naturelles. I..:UQCN favorise la conservation et l'utilisation soutenable des ressources. Elle fonde son action sur les trois objectifs de la St ratég ie mond iale de la conservation: le maint ien des processus écologiques essen tiels, la préservation de la diversité génétique et l'utilisation soutenable des espèces et des écosystèmes.

Réal isation graphique: Elizabeth Ann Schofield

Consei l de direction de l'UQCN: Harvey Mead, président; Jean -Luc Bourdages, vice-président aux parcs et aux sites protégés; Luc Gagnon, vice-président à l'éducation; André De lis le, vice-président à la Com mission éditoriale et aux Éditions FRANC-NORD; Katherine Conne ll, vice-présidente à la Commission des affaires juridiques et sociales; Denis Bergeron (dossiers environnementaux) et Gilles Gauth ier (dossiers fauniques), vice-présidents à la conservation; Philippe Fragnier, vice-président à la régie interne; Manon Lacharité, secrétaire; Jacques Prou lx, c.a., trésorier. Organismes affiliés: Ami-e-s de la terre de Québec, Association de maîtrise en environnement de l'Université de Sherbrooke, Association pour la protection de l'environnement du lac Saint-Charles, Association pour la protection de l'environnement du lac Saint-Joseph, Association québécoise de lutte contre les pluies acides, Association québécoise des groupes d'ornithologues, Centre de conservation de la nature du mont Saint-Hilaire, Centre de la montagne, Centre d'interprétation de la batture, Centre d'interprétation du milieu écologique du mont Saint-Grégoire, Centre écologique de Port-au-Saumon, Centre local d'écologie de Mirabel, Club des ornithologues amateurs du Saguenay/Lac-Saint-Jean, Club des orn ith ologues de !'Outaouais, Club des ornithologues des Bois-Francs, Club des ornithologues du Bas-Saint-Laurent, Club des ornithologues du Québec, Club d'ornithologie de la Manicouagan, Club d'ornithologie Sorel-Tracy, Comité de recherche et d'intervention environnementales du Grand-Portage, Conseil régional de l'en vironnement de l 'Est du Québec, Conseil régional de l'environnement du Saguenay/Lac-Saint-Jean, Corporation d'aménagement des espaces verts, Corporation d'aménagement des sites écologiques, Corporation de protection de l'environnement de Sept-Îles, Duvetnor, Écologie en action en Sagamie, Entomofaune du Québec, Environnement Jeunesse, Fédération canadienne de la nature, Fédération québécoise de la montagne, Fondation Écho-Jogie, Fondation les oiseleurs du Québec, Fondation pour la sauvegarde des espèces menacées, Groupe de recherche et d'éducation en milieu marin, Groupe d'initiatives et de recherches appliquées au milieu, Groupe écologiste de Charlevoix, Groupe Fleurbec, Groupe Nature et Patrimoine, Mouvement écologique collégial de Sherbrooke, Mouvement écologiste et alternatif de l'Université du Québec à Montréal , Musée du Séminaire de Sherbrooke, Naturalistes adultes du Québec, Nature Illimitée, Option verte, Parc régional de la Rivièredu-Nord, Parc régional du Long-Sault/ Aux bois des Ombelles, Recyclage Vanier, Regroupement pour la préservation de l'île et du marais de Katevale, Société canadienne pour la conservation de la nature, Société d'aménagement des ressources de la rivière Métis, Société d'animation du Jardin et de l'Institut botaniques de Montréal, Société d'animation scientifique de Québec, Société de géographie de Québec, Société d'entomologie du Québec, Société d'ornithologie de Lanaudière, Société d'ornithologie du Centre du Québec, Société du loisir ornithologique de l'Estrie, Société linnéenne du Québec, Société Provancher d'histoire naturelle, Société québécoise de la spéléologie , Société québécoise pour la protection des oiseaux, Société zoologique de Granby, Société zoologique de la Mauricie, Société zoologique de Montréal, Société zoologique de Québec. I..:Union québécoise pour la conservation de la nature est affiliée à l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources, à la Fédération canadienne de la nature, au Fonds mondial pour la nature - Canada, à la Coalition canadienne contre les pluies acides ainsi qu'au Great Lakes United.

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Diane Parent

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À LAC-SAINT-CHARLES, UN EXEMPLE D'ACTION LOCALE par Pascal Grenier

La grande majorité des groupes environnementaux québécois s'i ntéressent à un seul aspect de l 'environnement. Certain s cherchent à régler un problème particulier, d 'autres s'intéressent à la protection d ' un territoire menacé ou à la conservation de certaines espèces. Peu de groupes ont pour objectif la protection g·l obale de l'environnement dans leur milieu. L 'Association pour la protection de l'environnement du lac Saint-Charles (APEL LacSaint-Charles), un groupe affilié à l'UQCN, a cette préoccupation et son expérience peut être d 'un certain intérêt pour d 'autres groupes environnementaux également intéressés à « penser globalement» et à «ag ir localement ».

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On bilan de l'environnement local La première activité de l'APEL fut la rédaction et la publication, en 1981, d ' un bilan de l'environnement du lac Saint-Charles. Cette rec herche a permis de pren dre connaissance de l'e nsemble de la problématique local e et d 'orienter le programme d 'action de l'APEL, tout en diffusant les résultats du bilan dans toute la municipalité.

juillet-aout 1989

Peu après sa fondation, l'APEL s'inscrivait au Programme des lacs du ministère de !'Environnement (MENVIQ). Les experts du MENVIQ ont alors fait l'inventaire de l'état des rives et des installations septiques.

Agir localement, J'.4ssociation pour la protection de l'environnement du lac Saint-Charles Je fait maintenant depuis neuf ans.

Suite à ces travaux d'inventaire qui ont permis de constater une détérioration des rives, l'APEL et le MENVIQ ont offert des arbustes pour la revégétation des rives, mais la réponse fut mitigée. Ce n'est qu'après avoir embauché un spécialiste qui a fait des plans d 'aménagement individuels des terrains, que la demande s'est faite plus forte et que les citoyens ont dit un «oui » massif à la régénération des rives. Quant aux installations septiques, des pressions ont été faites sur la municipalité pour faire corriger un certain nombre d ' installations dérogatoires, mai s il reste encore du trava il à faire à ce point de vue.

One Journée de l'envfronnement

À chaque année, au cours d'un samedi de mai, Moi s de l'environnement, l 'A PEL organise à Lac-Saint-Charles une Journée de l'environnem ent. Lors de cette journée, des arbres et des arbustes sont distribués gratuitement ou vendus à un « prix de gros». Ce projet est le fruit d 'une collaboration entre la municipalité, qui paie les arbres, et l'APEL qui les distribue en donnant les conseils de plantation et d 'entretien. Les gens peuvent aussi visiter quelques kiosques traitant de L'environnement et tenus par des organismes comme l'Union québécoise pour la conservation de la nature, la Société zoologique de Québec, le Club des ornithologues du Québec, etc. Au cours de cette journée, diverses personnalités du mond e de l'e nvironnement (dont le président de l'UQCN, HarveyL Mead , en 1988) et du monde politique sont invit ées à faire la plantation symboliq ue d 'un arbre. Finalement, au cours d e ce même samedi, a lieu la journée « R », où l'on échange un plein sac de papier recyclé cont re un petit arbre à planter près de son domicile.

D'ailleurs, c'est tout au long de l'é!DJ1ée que se fait le recyclage du papier, d ' une part grâce à trois cabanons installés sur le territoire de la municipalité et, d 'a utre part, grâce à la «brigade scolaire du recyclage » créée dans les deux écoles du coin. L'.année dernière, l'APEL a récolté plus de -60 tonnes mét ri ques de papier. L 'APEL s'est impliquée dans . bien d 'autres activités d'éducation. Mentionnon s par exe mple l'organisation, depuis quelques années déjà , des tournées d ' interprétation sur le lac Saint-Charles, grâce à une péniche offerte par la Caisse populaire Desjardins de Lac-Saint-Charles. Ces tournées, où un guide interprète fait de l'éducation en environnement, s'adressent surtout aux groupes d 'élèves du primaire. Le contenu offert aux jeunes est adapté à leur programme scolaire. Jusqu 'à maintenant, plusieurs milliers d 'enfants ont pu vivre cette expérience. L 'APEL a également réalisé un diaporama sur l'écologie du lac Saint-Charles ; des projections en ont été faites dans divers quartiers, lors de réunions de citoyens. Au cours des ans, l'APEL a organisé un certain nombre d'autres activités, telles que:

quais sur pieux ou sur pilotis ainsi que les plates-formes flottantes.

l'inventaire des ormes d 'Ame riqu e et de leu r état de détérioration par la maladie hollandaise; le nettoyage des débris jonchant les rives du lac Saint-Charles; un concours de construction de nichoirs d 'oiseaux, qui a connu une gra nde popularité ; une journée sco laire de plantation d 'a rbres par les ifants, dan s le but de créer ne « forêt-écol e» à Lac)a int-Charles.

~ L'avenir ~ -------------

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en poursuivant J'ensem ., ble des activités entrep ri ses -~ depuis neuf ans, l'APE L La c~ Saint-Charles entend en ~ développer de nouvell es.

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ELe projet

de protect ion du évoluer ~ve rs la création d 'un parc -~écologique régional , avec cir~ cuits de canots et se nti ers ~ pour l'observation de la flore -il et de la faune.

g marécage devrait

De plus, l'APEL a réussi a convaincre la municipalité voisine de Lac-Delage de participer au Programme d 'assainissement des ea ux du Québec et d'épu rer plu s adéquatement ses eaux u sées avant de les rejeter dans le lac Saint-Charles. Enfin, depuis maintenant cinq ans, le concours « Maisons fleuries » (organisé à la grandeur de la province par le ministère de !'Agriculture, des Pêcheries et de !'A limen tation du Québec) se tient à Lac-Saint-Charles sous l'égide de l'APEL Ce concours récompense les meilleures réalisations en aménagement paysager des résidences ou des commerces. À chaque année, l'APEL organise la soirée où des prix sont remis aux gagnants des diverses catégories.

On marécage de grande valeur écologique Le vaste marécage situé à la tête du lac Saint-Charles a plus particulièrement retenu l 'attention de l'APEL, dès sa fondation. Après une étude du potentiel du territoire, réalisée par le MENVIQ, une recherche sur l'écologie du milieu a été faite par des étudiants en biologie, dans le cadre d 'un programme de création d'emploi. Par la suite, un étudiant a consacré sa thèse de maîtrise à un plan d'aménagement du territoire. Suite à toutes ces études, l'APEL a demandé des subventions pour l 'achat de t errains. Plus de 100 000 $ ont été obtenus de diverses sources de financement et serviront à l'acquisition des terrains concernés.

juillet-août 1989

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correction des installaseptiques dérogatoires devrait progresser et l'APEL o ffrira aux propriétaires visés de se regrouper afin d'obtenir de meilleurs prix pour l 'achat de matériaux et pour l 'exécution des travaux. S'appuyant sur le nouveau code environnemental des Caisses populaires Desjardins, l'APEL tentera d'obtenir des conditions d 'e mprunt privilégiées.

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