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Les tests effectués chez Southern Spars, dans l'aéronautique et en Formule 1 – ainsi que les résultats ..... Histoire que marins et propriétaires réparent vite les.
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© Jean Marie LIOT / Macif

Une question «d’écoute»... par Bruno Dubois 14/20… Plutôt une bonne note, non ? Je vous rassure, ce n’est pas le résultat d’une interrogation surprise, que j’aurais menée à la rentrée sur nos planchers vannetais et méditerranéen, mais bien le nombre de skippers inscrits au départ du Vendée Globe, qui seront propulsés par des voiles North Sails France. A l’image de Jean Le Cam, client depuis plus de dix ans, ils sont même dix à nous avoir confié la conception intégrale de leur garde-robe, dans l’optique du tour du monde. Au total, pas moins d’une centaine de voiles fabriquées par nos soins vont donc prendre le large, le 10 novembre, aux Sables d’Olonne. Une belle reconnaissance du travail accompli depuis tant d’années… Mais plus que le bilan quantitatif en lui-même, c’est bien l’aspect qualitatif qui fait notre fierté. Ce résultat est en effet le fruit d’une vraie relation de proximité, que nous nous efforçons d’instaurer avec chacun d’entre vous au quotidien. Qu’il soit skipper d’un monocoque IMOCA 60 pieds, s’apprêtant à partir à l’assaut du globe, ou propriétaire d’un petit dériveur, régatant occasionnellement pour le plaisir, chaque marin est unique. Et si à bord du bateau, l’écoute est la clé du réglage de la voile, à terre, elle est pour le voilier le préalable nécessaire à une collaboration réussie avec son client. La condition sine qua non permettant de concevoir une voile adaptée à ses attentes et répondant à ses contraintes. C’est cette écoute qui nous a permis de construire une véritable collaboration de fond avec le Groupama sailing team. D’ailleurs, si la majorité des marins, aujourd’hui prêts à défier en solitaire tous les océans du monde, nous accorde sa confiance, la victoire de Groupama 4 sur la Volvo Ocean Race y est certainement pour quelque chose… Pour triompher, Franck Cammas et sa bande ont pu compter sur la qualité des voiles North Sails France et l’apport de la technologie 3Di®. Une innovation au service de la performance, à l’origine de la création du procédé TPT®. Un nom qui vous est peut-être encore étranger, mais qui n’aura plus aucun secret pour vous à la lecture de ce nouveau magazine, nouveau lien entre vous et nous… Bon vent à toutes et tous et bonne lecture.

Le

Mag’ Novembre 2012

TECHNO North TPT, de la voile à la F1

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PORTRAIT Gaëtan AUNETTE, commercial One Design France : « Après cinq ans, le pari est réussi. »

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A VOTRE SERVICE Deux bonnes raisons de commander ses voiles en automne

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AU FIL DE L’EAU Jeux Olympiques et Paralympiques, MOD 70, Championnats de France de Course au Large, Voiles de SaintTropez

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TEMOIGNAGE Jean LE CAM : « Bien au-delà de la simple relation client-fournisseur »

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[ TECHNO ] North TPT : de la voile à la F1

Thin Ply Technology®. Comprenez « la technologie de la couche mince  ». Une innovation que l’on doit en partie à North Sails, mais aussi et surtout aux inventeurs suisses du 3Di. Ce dernier, utilisé dans la fabrication de nos voiles depuis 2007 et dont la «  matière première  » est une bande ou nappe très mince composée de microfilaments unidirectionnels, est à l’origine de la création du TPT®. Une technologie nouvelle, issue des mêmes brevets que le 3Di, mais dont les applications sont davantage réservées aux structures rigides. Un nouvel horizon donc pour notre Groupe, qui se tourne ainsi vers d’autres marchés.

© Peter Gustafsson

Le transfert de compétences, d’une industrie à une autre…

«  En développant le 3Di, nous nous sommes aperçus que le procédé que nous utilisions pour fabriquer nos membranes pourrait également être intéressant pour d’autres industries, en particulier celles qui utilisent des composites carbone/époxy pour créer des structures rigides, explique Bill Pearson, responsable de la R&D 3DL/3Di. La très grande légèreté des nappes préimprégnées UD (unidirectionnelles) que nous fabriquons, ainsi que toutes les machines que nous avons mis au point à Minden (dans le Nevada aux Etats-Unis, ndr) pour les produire, sont en effet des atouts indéniables pour proposer cette technologie à d’autres secteurs. » Suite à la lecture de publications scientifiques et au fur et à mesure du développement du 3Di pour les voiles, il est en effet apparu que l’empilement de «  thin ply  », ces fines couches de composites, permettait à la fois de gagner en légèreté et en raideur. Une découverte essentielle pour le développement de supports rigides, comme ceux à la structure monolithique. La différence entre le 3Di et le TPT®, constitués tous deux de bandes de microfilaments unidirectionnelles, réside dans l’emploi d’une résine souple de type polyuréthane pour l’un (le 3Di) et d’une résine thermodurcissable de type époxy pour l’autre (le TPT®). Une différence qui a son importance… Des skis, des mâts et des ailes ! Alors que nous n’étions encore qu’à la mise au point du 3Di à la voilerie, le fabricant suisse Movement, spécialiste du ski de randonnée et de freeride, a été le premier client hors industrie nautique pour North TPT. Grâce au TPT®, sous forme ici de fibre sèche et non pré-imprégnée, Movement a pu développer une gamme de skis unique, avec un rapport poids/rigidité optimisé. Randonneurs et freeriders se les arrachent ! Ils ont remporté avec eux toutes les grandes courses de ces deux dernières saisons. Bien qu’il n’ait pas utilisé le TPT® dès sa mise en marché, le fabricant de mâts Southern Spars est quant à lui le plus impliqué, à ce jour, des clients de North TPT. La collaboration a débuté en 2011, après 18 mois de tests communs. Les mâts de TP52 (comme ceux de Rán, Matador et Audi A1) profitent depuis de l’apport de cette technologie. Elle permet d’optimiser la disposition des couches de renfort pré-imprégné et l’épaisseur du laminé, dans le tube et les barres de flèche, et donc de gagner en raideur. Les toutes dernières versions des mâts de TP52, fabriqués par Southern Spars, affichent ainsi un gain en raideur de l’ordre de 19%. Des gains de poids significatifs sont également à souligner, grâce à la suppression des tissus secondaires, remplacés par des nappes légères de TPT®, plus résistantes aux éclats et aux fissures. Le Mag’ North Sails France - novembre 2012

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L’équipe suisse de Solar Impulse, cet avion révolutionnaire ultraléger ayant pour objectif de faire le tour du monde, avec pour seule énergie les rayons du soleil, a également fait appel aux compétences détenues par North TPT. Le Groupe fournira ainsi les nappes de fibres de carbone pré-imprégnées pour une large partie de la structure, dont le poids final, évidemment crucial dans la réussite du projet, ne devra pas dépasser les 1600kg (dont la moitié pour les moteurs, le poste de pilotage et les panneaux solaires). Le chantier nautique suisse Decision S.A. utilisera donc le TPT® pour réaliser deux ailes de 40 mètres d’envergure chacune – comparables à celles d’un Airbus A380 ! – ne pesant que 750kg à elles deux… Un défi de taille, que seules les couches empilées de TPT®, épaisses de quelques petites dizaines de microns seulement, permettront de relever. Le TPT® en première ligne avec la F1 Ces deux dernières années, North TPT a aussi été impliqué dans un certain nombre de projets R&D, avec deux équipes de Formule 1, conscientes de l’intérêt de l’empilement de couches minces. Si ces teams ont chacun leur propre vision de l’utilisation du TPT®, ils ont tous les deux travaillé sur les éléments de carrosserie et ont obtenu des gains de poids significatifs. Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir la tête du robot TPT® déposer des bandes de renfort pré-imprégné de 20 grammes, pour un test sur la coque d’une des équipes. Des préformes de 2, 3 et 4 couches ont été produits, afin de permettre aux ingénieurs de comparer les coques en TPT® à celles utilisées habituellement. Cette année, les capots moteurs et les coques de deux monoplaces ont ainsi été conçus à l’aide de la Thin Ply Technology®, grâce aux outils développés par North Sails pour les voiles 3Di. « L’effet Thin Ply » : une qualité de lamination supérieure

« Le TPT® va permettre d’accroître la raideur et la solidité de nos F1. »

Les tests effectués chez Southern Spars, dans l’aéronautique et en Formule 1 – ainsi que les résultats publiés dans la littérature scientifique par les chercheurs spécialistes en composites – montrent bien qu’un laminé à base de couches fines est plus solide qu’un laminé aux composants plus épais. Cela vaut aussi bien au niveau statique, que pour la résistance à l’impact ou à la fatigue. Ce qui fait dire à António Reis, ingénieur chez Optimal Engineering, habitué aux calculs de structures pour les teams de F1, que « l’un des gros avantages du TPT® est la qualité de la lamination entre les différentes couches. Comme les couches sont fines, la lamination est meilleure. Nous retardons ainsi les phénomènes de casse des pièces. Nous pensons donc que l’utilisation du TPT® dans les structures de F1 va nous permettre d’accroître la raideur et la solidité de nos voitures. » Désormais, les pièces structurelles les plus sophistiquées sont réalisées en utilisant des couches extrêmement fines de carbone et/ou d’autres matériaux. Les unités qui forment le North Technology Group (North Sails, North Thin Ply Technology, Southern Spars, Edge Water, North Cutting System), peuvent donc se féliciter d’être aujourd’hui à la pointe de cette technologie, leur ouvrant les portes de multiples industries.

© Southern Spars Le Mag’ North Sails France - novembre 2012

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[ PORTRAIT ] Gaëtan AUNETTE, Commercial One Design France

« Après cinq ans, le pari est réussi ! »

Gaëtan, quel a été ton parcours avant d’intégrer la voilerie North Sails ? « En 1996, j’ai été embauché dans une petite voilerie de la côte Atlantique, au sein de laquelle j’ai gravi petit à petit différents échelons. Là-bas, on peut dire que j’ai appris sur le tas. Je me suis d’abord occupé de la préparation des voiles, puis de la finition, avant d’être nommé responsable d’atelier. Et puis, il y a eu cette rencontre avec Greg (Evrard). On a gagné deux fois le Tour de France à la voile ensemble, avec Mathieu Richard et Pierre-Loïc Berthet. Un beau jour, en discutant, il m’a parlé de ce poste et du One Design que North souhaitait voir se développer en France. Je n’ai pas hésité longtemps à me porter candidat. J’ai finalement débarqué ici, à Vannes, en mars 2007. A mon arrivée, il y avait beaucoup à créer. J’avais un bureau, un camion, un ordi et, devant moi, un marché à conquérir : on m’a donné pour objectif de créer une émulation autour du One Design chez North. Cinq ans ont passé et je pense pouvoir dire que le pari est réussi. Mais on ne s’arrête pas là, on se fixe maintenant d’autres challenges pour continuer à avancer. » En quelques mots, le One Design c’est quoi ? « One Design regroupe 120 séries monotypes, qui vont du plus petit bateau, l’Optimist, aux plus grands, comme le Grand Surprise, en passant par le J80, le Dragon, le Figaro Bénéteau 2, le M34, le 420 et toutes les séries olympiques. Le grand patron de North Sails One Design n’est autre que Paul Hobson, qui a un rôle très actif auprès de l’équipe olympique anglaise. On est présent partout dans le monde, mais l’équipe est à forte consonance anglo-saxonne. » Ce qui t’oblige à manier avec aisance la langue de Shakespeare… «  Oui… et je dois encore progresser  ! Dans notre métier, il y a besoin de comprendre un certain « feeling ». Ce n’est pas juste comprendre des mots. On a parfois des discussions très techniques avec les coureurs et je me dois d’être capable d’instaurer une confiance avec eux, pour qu’ils utilisent nos voiles à haut niveau. Or, il n’y a que le dialogue qui permet de transmettre cette confiance. »

© Jean Marie Liot / DPPI

Quel est ton rôle au sein de la structure One Design France ? « Je fais partie d’une équipe, composée de Luc Joëssel, le capitaine, Maxime Paul, le designer, et donc moimême. Mon rôle est d’établir un relationnel le plus large et efficace possible avec tous les coureurs et les acteurs du One Design en France. Mes missions se décomposent en trois parties. La première, la plus importante, est un travail de démarchage et de réponse aux demandes commerciales des clients. La deuxième consiste à participer au développement des voiles. Pour cela, je suis très à l’écoute des coureurs. J’émets des « Comprendre l’avenir pour rapports techniques à Maxime, ou aux autres designers North Sails dans le monde, et je mieux anticiper l’évolution participe à de nombreuses discussions afin de faire évoluer nos voiles. Enfin, la troisième de nos voiles. » partie, c’est d’aller naviguer, la plus sympa  ! [Rires.] J’effectue de nombreux déplacements, sur un maximum de régates possibles. Mon métier implique en effet d’être proche du client, de comprendre comment les classes évoluent, comment les projets se constituent, pour comprendre l’avenir et ainsi mieux anticiper l’évolution de nos produits. Tout cela, dans le but de concevoir les meilleures voiles possibles, pour gagner ! C’est là le but ultime du One Design : remporter des régates. » Quelle est l’actualité du moment pour toi ? «  Nous sommes en plein dans notre période phare  ! Comme chaque année pour One Design, on développe beaucoup de voiles à l’automne. Début septembre, j’étais d’ailleurs en Angleterre avec Luc (Joëssel) pour participer à une réunion avec tous nos camarades étrangers du One Design. C’était l’occasion de parler de ces futurs modèles en développement, des séries et de faire un bilan de l’année passée, d’un point de vue commercial mais aussi technique. » Y-a-t-il une voile qui t’a marquée plus qu’une autre ? «  Difficile de ressortir une voile plus qu’une autre… J’ai plus en tête tous ces retours positifs de nos clients, qui, chacun à leur niveau, me font énormément plaisir. Je pense notamment à Xavier Rohart, qui était ravi des performances de son foc durant les Jeux, ou encore à cette jeune fille qui a réalisé une superbe performance aux championnats de France à Quiberon, en Optimist. Elle a trouvé que sa voile était extraordinaire. Ça fait chaud au cœur. »

© Matias Capizzano Le Mag’ North Sails France - novembre 2012

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© La Septième Vague

[ A VOTRE SERVICE ] Les deux bonnes raisons de commander ses voiles en automne Qu’est-ce qui pourrait vous inciter à commander vos voiles, alors que la saison estivale tire à sa fin et que l’on pense déjà à l’hivernage de son bateau, voire presque à la montagne ?

LE TEMPS : En planifiant un achat aussi important on se donne

LE PRIX : Pour encourager une production en période plus calme,

le temps de dialoguer avec son voilier sur :

la voilerie offre des prix de saison attractifs. 

1.

Le dessin : nous avons plus de temps pour vérifier la triangulation, la surface, l’interaction avec le gréement, la plage d’utilisation de chaque voile, et échanger avec vous.

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Les simulations de rating, pour les bateaux de course.

3.

Les différents choix de voiles 3D ou de tissus disponibles.

4.

La planification de l’approvisionnement, la découpe et la production.

de -7 à -17% pour une commande passée actuellement !* Notre industrie reste fortement influencée par la saisonnalité, qui nous demande de disposer de bonnes capacités de production pour faire face à la demande intensive du printemps. Cette capacité se compose principalement de dessinateurs et techniciens de voilerie, qualifiés et expérimentés, qui sont ainsi encore plus disponibles pour travailler sur votre projet durant l’automne. * en fonction des produits et du nombre de voiles achetés.

Ce processus prend, en temps normal, de 6 à 8 semaines, mais ne laisse qu’une semaine de conception. Avec plus de délai, on a tout simplement plus de temps pour travailler sur cette phase cruciale de la réalisation d’une voile sur-mesure adaptée à votre programme de navigation.

 

Contacter l’un de nos consultants français dès maintenant. Qui contacter ? la réponse en cliquant sur l’image >>

!

La voilerie North Sails France débarque sur les réseaux sociaux ! Pour ne rien manquer de l'actualité iodée de la voilerie North Sails en France, rejoignez-nous vite sur Facebook et Twitter Photos, vidéos, actu de la semaine, portraits du personnel, conseils, anecdotes... De nombreuses infos exclusives vous y attendent ! © La Septième Vague Le Mag’ North Sails France - novembre 2012

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[ AU FIL DE L’EAU ] Retour sur des Jeux Olympiques et Paralympiques épiques…

© onEdition 2012

Après avoir déjà brillé mi-août sur le plan d’eau de Weymouth Bay et Portland Harbour, durant les Jeux Olympiques, le logo bleu et blanc de North Sails a de nouveau montré la couleur à la fin de l’été, à l’occasion des Jeux Paralympiques. Une fierté pour nos équipes, qui, à travers les voileries North du monde entier, accordent tout autant de minutie et d’attention à la préparation d’une voile olympique qu’à celle d’une voile paralympique. Un juste retour pour tous les athlètes avec qui nous collaborons, qu’ils soient valides ou non. A signaler, entre autres, la médaille d’or en 2.4 de l’Anglaise Helena Lucas (photo) et les trois métaux en Sonar (or : Udo Hessels - NED ; argent : Jens Kroker - GER ; bronze : Aleksander WangHansen - NOR). Une médaille qui échappe de peu au Français Bruno Jourdren (4e) et à son équipage, dont les focs Dacron ont été produits sur le plancher de Vannes. Aller plus loin : « JO : 9 médailles dont 3 en or pour North Sails à Londres » >> http://on.fb.me/PimCI1

MOD 70 : de nouveaux bolides océaniques aux voiles identiques

© V.Curutchet / Dark Frame / LLOYD Images / MOD70

Foncia (Michel Desjoyeaux), Groupe Edmond de Rothschild (Sébastien Josse), Spindrift Racing (Yann Guichard), Race for Water (Stève Ravussin), Musandam - Oman Sail (Sidney Gavignet) : toutes ces nouvelles Formule 1 des mers, lancées à pleine vitesse au beau milieu de l’Atlantique, début juillet lors de la Krys Ocean Race, puis autour du Vieux Continent, d’août à septembre à l’occasion de l’European Tour, sont propulsées par des voiles North Sails France, fabriquées à Vannes. Partenaire de Multi One Design, la voilerie a en effet été choisie pour concevoir l’ensemble des garde-robes de ces trimarans volants. 310 m² de surface de voiles pour les allures au près, 409 m² au portant… Un travail colossal ! Un exercice de précision aussi, s’agissant de monotypie. Jean-Luc Laurent, mesureur de la classe MOD et garant du respect des règles fixées par la jauge, affirme n’avoir « jamais rien eu à redire sur les découpes faites par North Sails France.  Elles ont toujours été parfaites. » Une reproduction à l’identique, au millimètre près, permettant aux cinq bateaux d’atteindre des performances pures très proches. L’intensité maximale des régates et les écarts souvent minimes à l’arrivée peuvent en témoigner…

Championnats de France de Course au large : carton plein pour la voilerie !

© Jean Marie Liot

Si l’épatant et talentueux skipper du team Vendée, Morgan Lagravière (équipé de voiles « 100% North » excepté le grand spi), a créé la surprise en s’imposant en solitaire, après seulement deux années au plus haut niveau en Figaro, la victoire en équipage de Toulon-Provence-Méditerranée Coych («  full North  ») vient elle récompenser plus de dix années de travail et une régularité exemplaire. L’équipage provençal devance Courrier Dunkerque 3 (autre bateau « full North »), au sommet de la discipline depuis quatre ans. Vainqueurs des cinq épreuves de la saison, Fabien Henry et les siens ont tout raflé cette année ! « Si les quatre premiers projets du championnat travaillent tous avec North Sails France (ndr : Bretagne - Crédit Mutuel - Elite et BAE Systems, troisième et quatrième, disposent également de jeux de voiles complets North Sails France), ce n’est pas un hasard, confie le skipper du team. La voilerie fait vraiment partie de "la gagne" du bateau cette année. On a pu avoir nos voiles très tôt dans la saison, ce qui nous a permis de bien nous préparer. Avec l’évolution de la jauge, nous repartions de zéro au niveau des voiles d’avant. Or, les trois focs ont tout de suite fait forte impression. Les voiles ont très bien vieilli, nous n’avons déploré aucun souci. Grâce à elles, on était à l’aise en vitesse.  » Notons que toutes les voiles de M34 ont été dessinées par Maxime Paul, dessinateur à la voilerie depuis 2011 et barreur de l’équipage du bateau méditerranéen…

North Sails Med mobilisé pour les Voiles de Saint-Tropez

© Les Voiles de Saint-Tropez

Comme chaque année, les Voiles de Saint-Tropez, véritable grand-messe de la fin d’été, nous permettent d’aller à la rencontre des clients de multiples horizons : Classiques, IRC, Wally, Superyachts, … C’est aussi une occasion unique pour « la famille North » de se retrouver. Ainsi, lors de cette édition 2012, nous avons eu le plaisir d’échanger et de régater parmi plus de 30 représentants de la voilerie, venus des quatre coins du monde (Amérique du Sud, Europe et Océanie en particulier). Mais cet incontournable rendez-vous vélique, en forme de feu d’artifice de fin de saison, est également un moyen pour nous de saluer le travail de nos équipes en Méditerranée. Cette année encore, la voilerie de service de Mouans-Sartoux a hissé la grand-voile, en assurant un service de réparation quotidien pour les clients participant à l’événement. Histoire que marins et propriétaires réparent vite les pépins et que rien ne perturbe ce beau rêve tropézien. Le Mag’ North Sails France - novembre 2012

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© La Septième Vague

[ TÉMOIGNAGE CLIENT ] Jean LE CAM « Bien au-delà de la simple relation client-fournisseur » A quelques jours du départ du Vendée Globe, le skipper de l’IMOCA SynerCiel livre un regard posé sur sa collaboration avec la voilerie et ses produits. Entretien.

Selon toi, y-a-t-il un «  plus  » North Sails France ? «  Oui, la fidélité des équipes. Au sein d’une voilerie, il y a beaucoup d’échanges, d’interlocuteurs différents pour un même projet, sur le plancher, dans les bureaux, au niveau des dessins et sur l’eau. Or, le retour d’expérience est très important. Avoir des gens fidèles à la voilerie, qui se connaissent, est donc une chose primordiale pour son développement. » Pour toi, la qualité du produit prime-t-elle sur la relation avec le fournisseur ? «  J’ai envie de dire que l’un ne va pas sans l’autre… Il est certain qu’une bonne relation avec le fournisseur est importante, mais la qualité du produit reste essentielle. Nos voiles sont notre

La technique a beaucoup évolué ces dix dernières années, quel regard portes-tu sur les principales avancées technologiques ? « Pour nous, en solitaire, le poids des voiles a une importance cruciale. Il faut les hisser et les matosser, parfois plusieurs fois par jour. Quand on prend des ris dans une grandvoile, plus elle est légère, mieux on se porte  ! Ces dix dernières années, l’évolution à ce niveau a été énorme. Je pense qu’on a gagné plus de 30% sur le poids des voiles, en cinq ou six ans. Sur ce plan, avec le 3Di, le gain n’est pas énorme comparé au 3DL. Par contre, cette nouvelle technologie permet à mon avis de fiabiliser encore un peu plus les voiles et c’est très important pour un Vendée Globe, quand on sait à quel point elles sont sollicitées durant trois mois… » © J.M Liot / Dark Frame

Jean, après bientôt trois Vendée Globe d’histoire commune avec North Sails France, peux-tu nous parler de la relation que tu entretiens avec la voilerie ? «  Cela fait effectivement plus de dix ans que je travaille avec North. Après toutes ces années, il y a donc des liens forts qui se sont tissés, tout particulièrement avec Bruno (Dubois) et Yann (Régniau), qui a dessiné presque toutes mes voiles. Les échanges que nous avons vont bien au-delà de la simple relation client-fournisseur. Derrière la voilerie, il y a des hommes, avec qui la collaboration est pour moi toujours aussi agréable. Il y a une certaine convivialité que j’apprécie. Et puis j’aime leur façon d’aborder les problèmes, car il n’y a jamais rien de caché. Naturellement, il y a donc une confiance mutuelle qui s’est instaurée au fil des années. »

moteur ! Sans elles, on n’est rien. Malgré les excellents rapports que j’entretiens avec North Sails France, si leurs voiles n’étaient pas à la hauteur, je serais sans doute allé voir ailleurs. En tout cas, ici, le service fait partie du produit. Et lui aussi est de qualité. »

Parlons justement de tes nouvelles voiles Vendée Globe, comment les trouves-tu  ? Reste-t-il des réglages à effectuer ? «  C’est mon premier jeu de voiles en 3Di, donc je n’ai pas le recul suffisant pour voir les avantages que cela procure par rapport au 3DL. Nous avons reçu les voiles de portant fin septembre. Les premières impressions sont en tout cas très bonnes ! Nous avons d’ailleurs fait une sortie avec Laurent Mahy (du bureau de dessin, ndr) et Nicolas Subrenat (responsable du département finitions, ndr), au cours du mois de septembre. Cela leur a

permis d’observer en temps réel les problématiques que je peux rencontrer en conditions de navigation et donc de déceler quelques améliorations possibles, sur la grand-voile et le génois notamment. Suite à cela, nous avons effectué quelques réglages au niveau du positionnement des ris. Mais, dans l’ensemble, je suis vraiment très satisfait de ces voiles. Elles devraient me permettre d’effectuer mon tour du monde dans les meilleures conditions possibles. Ensuite, à moi de le terminer à la meilleure place possible… Sur le podium, c’est l’objectif. » Pour terminer sur une anecdote, pourquoi ce surnom de «  Victor  » attribué à Bruno Dubois ? «  Ah, c’est une longue histoire… (Rires.) En fait, Bruno me rappelle Victor Tonnerre, le voilier d’Eric Tabarly à l’époque. Victor disait toujours que ses voiles étaient parfaites, et que si problèmes il y avait cela venait des skippers, qui ne savaient pas les régler. Au début, Bruno a essayé de me faire le coup  ! (Rires.) J’ai donc fait un parallèle entre les deux hommes. » Liste des 14 bateaux inscrits au prochain Vendée Globe, pour lesquels North Sails France a réalisé une, plusieurs, ou la totalité des voiles (plus de 100 voiles au total !) : ‣ Akena Vérandas (Arnaud Boissières) ‣ Banque Populaire (Armel Le Cléac’h) ‣ Bureau Vallée (Louis Burton) ‣ Cheminées Poujoulat (Bernard Stamm) ‣ Gamesa (Mike Golding), ‣ Groupe Bel (Kito de Pavant), ‣ Initiatives-Cœur (Tanguy de Lamotte) ‣ Macif (François Gabart) ‣ Mirabaud (Dominique Wavre) ‣ PRB (Vincent Riou) ‣ Savéol (Samantha Davies) ‣ SynerCiel (Jean Le Cam) ‣ Team Plastique (Alessandro Di Benedetto) ‣ Virbac Paprec 3 (Jean-Pierre Dick)

North Sails France en Bretagne : allée Loïc Caradec - Le Parc du Golfe - 56000 Vannes Tél. +33 (0)2 97 40 90 90 / Fax. +33 (0)2 97 40 90 92 North Sails France en Méditerranée : PA de l’Argile - Lot 71A - 06370 Mouans-Sartoux Tél. +33 (0)4 92 28 25 00 / Fax. +33 (0)4 92 28 55 20 Copyright © Le Mag’ North Sails France - Octobre 2012 Réalisation La Septième Vague Toutes les voiles North Sails sont fabriquées dans des ateliers appartenant à North Sails ou à l’une de ses filiales. Dacron®, Kevlar®, Mylar® are proprietary trademarks of DuPont™ 3Di™, 3DL™, C-Cut™, Easy-Maxi™, EasyNorFurl™, FlowTM™, FullBatten™, Gatorback™, Gennaker™, Gradient™, Marathon 3DL™, Membrain™, NorDac™, NorLam™, Snuffer™, Spiral™, NSP Polyester™ are proprietary trademarks of North Sails.

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