maquette mag North_n°3 - La Septième Vague

On réalise des simulations sur numérique, mais ça ne s'arrête pas là. Dans notre travail, on est impliqué dans le développement mais aussi dans la conception.
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Fallait-il mettre François Gabart à la Une de ce numéro ? par Greg Evrard Cette question, nous nous la sommes longuement posée. Non pas, bien évidemment, que nous ayons une quelconque réticence à saluer la dimension de l’exploit de notre fameux client, ni que nous ne soyons pas peu fiers d’y avoir, à notre humble niveau, contribué. Non. Notre « problème » résidait ailleurs. D’une part, dans le fait que sa formidable performance a déjà été très largement commentée. D’autre part, que la voile en général et notre activité en particulier ne se limitent évidemment pas à la course au large et à une minorité d’exceptionnels sportifs, capables d’affoler les compteurs sur une régate acharnée autour du monde. Alors pourquoi, malgré tout cela, ce choix-là ? Eh bien parce que, pour North Sails, ces bras levés de François devant notre logo sont hautement symboliques, et ce à bien des niveaux. C’est en effet à la fois l’aboutissement  d’un travail long et acharné, basé sur un savoir-faire unique, qui a permis la mise au point d’une technologie, aujourd’hui perçue comme révolutionnaire, le 3Di®. Egalement la reconnaissance de la philosophie d’une marque qui a toujours fait du service sa priorité. C’est ce service, matérialisé par un travail en collaboration étroite avec nos clients, qui a en effet pu permettre de transformer un produit, certes exceptionnel, en une solution avérée de performance. C’est enfin, aussi et surtout, un événement fondateur et gratifiant pour l’ensemble de nos équipes, qui permet aujourd’hui à North Sails de se tourner résolument vers l’avenir. Comme toute révolution technologique, la révolution 3Di® est, en effet, désormais amenée à se démocratiser. Mais cette démocratisation, nous ne l’entendons autrement que fidèle à nos principes et à notre philosophie  : basée sur le service, les compétences de nos équipes et la proximité. Car pour le 3Di® demain, comme pour tous nos produits depuis 50 ans, nous ne perdons jamais de vue que nous ne vendons pas uniquement des voiles performantes pour sportifs de haut niveau, mais avant tout des solutions adaptées à tous, visant à optimiser le plaisir de navigation. Bon vent et bonne lecture à tous,

Le

Mag’ Mai 2013

DOSSIER Un Vendée Globe fondateur pour North Sails en France

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TEMOIGNAGE CLIENT Armel Le Cléac’h : « J’avais confiance dans mes voiles. »

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AU FIL DE L’EAU L’actualité sportive en images

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PORTRAIT Maxime Paul, dessinateur : «Un métier très vivant ! »

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PRODUIT Marathon / Performance Series 400 Zoom produit SRP

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A VOTRE SERVICE North Sails France : qui contacter

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[ DOSSIER ]

Vendée Globe, une épreuve fondatrice pour North Sails en France

Equiper un bateau vainqueur du Vendée Globe, comme ce fut le cas avec Macif, jamais encore la voilerie leader au niveau mondial ne l’avait fait. Elle qui pourtant avait déjà tout épinglé, ou presque, à son «  palmarès  ». En cela, cette édition 2012-2013 s’impose comme un acte fondateur pour la voilerie, qui confirme ainsi son hégémonie sur la planète course au large. Une victoire que North Sails veut désormais faire fructifier, comme l’illustre sa volonté de démocratiser la technologie 3Di®. Une valeur sûre de la course offshore et bientôt de la croisière…

Vendée Globe : l’heure du (bon) bilan Des bilans positifs, aux niveaux quantitatif et surtout qualitatif. A l’occasion du Vendée Globe, 122 voiles, sur les 200 embarquées par les 20 bateaux au départ, ont été fabriquées sur le plancher de la voilerie North Sails en France. Au total, 15 bateaux en étaient équipés, dont 10 d’entre eux à 100%. Et sur ces 10 monocoques IMOCA à la garde-robe complète, 7 (si l’on inclut Cheminées Poujoulat, non classé) ont bouclé leur tour du monde, dont 5 des 6 premiers*. Les chiffres parlent d’eux-mêmes… Mais qu’en est-il d’un point de vue qualitatif ? Dans quel état les voiles ont-elles rallié les Sables d’Olonne, après avoir franchi 3 caps et affronté 3 océans ? Réponse d’un des principaux intéressés, en la personne d’Armel Le Cléac’h : « Les voiles ont très bien vieilli. Je n’ai noté aucune usure anormale, connu aucune déchirure liée à la structure ou à la fabrication des voiles. C’est très positif quand on voit le rythme qu’on a mené et à quel point on a pu tirer dessus… » Des propos qui trouvent écho chez Maxime Paul, dessinateur en charge du projet Macif à la voilerie : « Les premiers retours techniques sont extrêmement positifs. Les skippers nous ont fait part de leur très grande satisfaction, bien qu’il y ait toujours des petites choses à améliorer pour la suite. » Lorsqu’il s’agit d’évoquer les voiles (3Di® entre autres) d’Armel Le Cléac’h en particulier, Yann Regniau, dessinateur à Vannes depuis 2000, qui a dessiné les voiles du bateau Banque Populaire, se dit lui « impressionné. Visuellement, elles sont impeccables, comme neuves ! La grand-voile n’a pas bougé. Sa forme est presque parfaite. » A tel point qu’il verrait bien Jérémie Beyou, le nouveau propriétaire du bateau, prendre le départ de la Transat Jacques Vabre avec à bord une bonne partie de ce jeu de voiles… Mais si les voiles de Banque Populaire sont revenues en aussi bon état, au-delà de leurs qualités intrinsèques, Armel Le Cléac’h y est également pour beaucoup. « Parce qu’il a une grande expérience, qu’il anticipe tout et qu’il est très soigneux avec son matériel », explique Yann Regniau.

Des voiles sur-mesure pour chaque skipper, du premier au dernier… Macif et Banque Populaire, tous deux 100% North, sont deux «  avions de chasse  », dixit Maxime Paul, aux caractéristiques très proches. Mais leur jeu de voiles, lui, est unique, adapté à chacun des deux skippers. « François (Gabart) et Armel (Le Cléac’h), comme chaque marin, ont tous les deux leur propre vision, dit ainsi le dessinateur. Ils ont une façon de naviguer et de régler les voiles bien à eux. » Yann Regniau poursuit : « Avec Armel, on a énormément travaillé en amont du Vendée Globe, au niveau des formes et des triangulations notamment. Je me suis souvent rendu à Lorient pour échanger avec lui et je lui envoyais régulièrement des fichiers 3D. » Une relation qui va donc bien au-delà du simple rapport client-fournisseur et qui permet à la voilerie de concevoir des produits parfaitement adaptés à chaque skipper. Du premier, jusqu’au dernier. Alessandro Di Benedetto, 11ème et ultime concurrent du Vendée Globe 2012-2013 à rejoindre les Sables d’Olonne, s’est lui élancé avec des voiles certes neuves mais d’ancienne génération, conçues majoritairement en 3DL. Question de budget, principalement. D’objectif aussi  : «  Nous avons fait le pari de voiles plus lourdes certes, car nous cherchions avant tout la fiabilité  », indique le skipper transalpin. «  Très satisfait » à l’arrivée des performances de sa grand-voile et de sa trinquette, il a malgré tout connu quelques soucis avec ses voiles (dessinées en France et fabriquées en Italie), surtout sur la dernière partie de course. « Mon projet s’est construit sur le tard et rapidement. On a donc manqué de temps avant le départ pour optimiser les voiles et les réglages, concède Alessandro Di Benedetto. J’ai fait tous mes entraînements et la qualification avec l’ancien jeu de voiles. Cela explique sans doute en partie les problèmes que j’ai rencontrés sur la fin de course.  » L’Italien, qui souhaite participer à la Transat Jacques Vabre, doit prochainement rencontrer les équipes de North Sails Italie, aux Sables d’Olonne. C’est l’heure du débriefing. « On a maintenant tous les éléments pour échanger, voir ce qui n’a pas fonctionné, afin de progresser ensemble. J’espère en tout cas que l’on pourra continuer à collaborer », conclut le skipper de Team Plastique.

3Di®, l’arme absolue !

Armel Le Cléac’h « séduit » 3Di®, 3 lettres d’or désormais inscrites au panthéon des courses offshore. Barcelona World Race 2011, Volvo Ocean Race 2012, Vendée Globe 2013, 3 tours du monde en 3 années, autant d’étoiles décrochées par les bateaux ainsi toilés (Virbac Paprec 3, Groupama 4, Macif). Comme une évidence, le 3Di® est donc devenu aujourd’hui LA référence pour les bolides de la course au large. C’est d’ailleurs cette technologie qui a « séduit » Armel Le Cléac’h et son équipe, à l’heure des choix de garde-robe pour Banque Populaire. « Durant la Volvo Ocean Race, on a bien vu à quel point ces voiles étaient performantes, en termes d’usure et de tenue notamment. Cela nous a confortés dans notre volonté de travailler avec North Sails, explique le skipper morlaisien. Avec des projets tels que le mien ou celui de François (Gabart), on ne peut pas se permettre de perdre la course à cause d’un problème de structure de voile. Le 3Di® est une valeur sûre. On savait où on allait. »

Nous décryptons pour vous ici les principaux atouts de cette technologie à l’éclosion fulgurante, offrant une résistance homogène à la déformation : La stabilité de forme : Le 3Di® est constitué de bandelettes de microfilaments unidirectionnels, qui sont superposées les unes aux autres, dans toutes les directions. Dans les directions principales des efforts donc, mais aussi dans les directions secondaires, dont celles horizontales (couvertes seulement par le film dans les voiles laminées classiques qui sont donc plus élastiques). Ce type de voile offre donc un "module" – sorte de raideur – largement supérieur aux autres. Cela a pour effet de préserver la forme de la voile et d’augmenter ainsi sa durée de vie. Et moins de déformation signifie aussi plus de puissance  ! Il y a en effet moins de déperdition d'énergie dans la déformation de structure, surtout lorsque la voile travaille en dynamique, avec des conditions de vent changeantes.  L’effet "Ripstop" : Avec le 3Di®, si des déchirures peuvent apparaître, elles resteront la plupart du temps minimes et facilement réparables, grâce à la superposition des bandelettes dans toutes les directions. Cela permet en effet de limiter la propagation d’une éventuelle déchirure et confère donc à la voile une résistance immense ! Un dosage de fibres sur-mesure : Selon que l’on souhaite fabriquer une voile 3Di® très durable ou très performante, nous n’utilisons pas les mêmes types de fibres. Sur les voiles 3Di® 760 des IMOCA, nous avons par exemple recours à l’Aramide et au Dyneema. Cette dernière dispose d’un bon module (bonne raideur) mais donne également de la souplesse à la voile, de l’élasticité. Contrairement au carbone (utilisé par exemple pour les voiles des AC 72 de la Coupe de l’America), qui se déforme peu et qui est très "tenace", la fibre de Dyneema peut être étirée jusqu’à 3% de sa longueur initiale. Elle est plus "tolérante" et ne casse pas si on la plie. Ce tissu permet donc de renforcer la voile et de la fiabiliser. Par contre, l’inconvénient est qu’il se contracte. Sa forme se dégrade donc assez vite. L’alliance avec d’autres fibres comme l’Aramide nous permet de compenser cet effet. Et puis, sur une voile 3Di®, les fibres travaillent ensemble.

Au bureau d’études : Damien Jean-Jarry et Yann Regniau

SynerCiel, IMOCA 100% North Sails France

L’absence de film : Le 3Di® est une membrane fabriquée à partir de nappes de filaments étalés et pré-imprégnés de colle. Ces nappes ultrafines (à peine 35 microns d’épaisseur), superposées les unes aux autres, sont constituantes de la surface totale de la voile. Aucun film n’est donc nécessaire pour former ce laminé (des films de Mylar recouvrent par exemple les voiles 3DL). Cela a pour effet de supprimer le point faible que peut représenter le film et empêche les problèmes de délamination. Autrement dit, cela évite que la voile se dégrade dans le temps avec les multiples frottements qu’elle subit.

* Macif (1er), Banque Populaire (2e), Virbac-Paprec 3 (4e), SynerCiel (5e), Gamesa (6e), Akena Vérandas (8e), Cheminées Poujoulat (non classé) ont bouclé leur tour du monde équipés d’un jeu de voiles 100% North Sails France. Groupe Bel, PRB et Bureau Vallée, autres bateaux à la garde-robe complète signée North, ont été contraints à l’abandon, sans que leurs voiles ne soient mises en cause.

Voile de MACIF sur le plancher vannetais pour vérification post Vendée Globe

3Di®, une technologie à démocratiser…

Un produit intermédiaire à l’étude, destiné à la croisière Des dires de Philippe Oulhen, directeur commercial de North Sails en France, «  de plus en plus de demandes de clients pratiquant la croisière concernent le 3Di® ». Et si le 3Di® 760, utilisé sur les bateaux du Vendée Globe, est aussi un très bon produit pour la croisière, des tests sont en cours sur un modèle intermédiaire, plus simple en matière de fabrication et plus compétitif en termes de prix pour les plus petits bateaux. « 20 voiles de ce type sont actuellement en test, précise Philippe Oulhen. Si tout se passe bien, nous devrions commercialiser ce nouveau produit d’ici la fin de l’année.  » En attendant, les ingénieurs et dessinateurs North Sails s’affairent. «  Bien que le 3Di® soit déjà très performant, nous pouvons encore l’optimiser, au niveau des renforts composites, des sanglages, dans une utilisation moindre de la couture, etc. On est dans le détail… »

Un compromis investissement - durabilité

Philippe Oulhen, Directeur Commercial

Bien souvent, qui dit démocratisation dit inévitablement baisse des coûts. « Qui sait ? Peut-être vendrons-nous un jour une voile 3Di® au prix d’une voile en Dacron  ! Même si, à ce jour, ça me paraît difficilement envisageable, estime le directeur commercial de la voilerie. Le 3Di® est un produit « high tech », qui n’est pour l’instant pas appelé à être produit en gros volume. Mais aujourd’hui notre argument est simple : certes une voile 3Di® va coûter plus cher à l’achat pour un bateau de 35 pieds par exemple, mais sa durée de vie largement supérieure (tenue de forme, résistance à la délamination, ndr.) va permettre de l’amortir sur une période beaucoup plus longue. » En somme et autrement dit, il peut être, dans certains cas, plus rentable d’investir dans une voile 3Di® haute technologie, équivalente en prix à deux voiles de milieu de gamme… Pour se faire leur propre idée sur la question, les passionnés de croisière et de régate, propriétaires de JPK 110 et autres Sun Fast 3200 – désireux de tirer toute la quintessence de leurs voiles… et de leur bateau ! – peuvent compter sur les précieux conseils des commerciaux North Sails en France. A Vannes, Cannes, Dunkerque, Cherbourg, La Rochelle, ou encore Marseille, des équipes dédiées se tiennent à leur disposition, pour une prestation adaptée aux besoins de chacun. L’avis est en tout cas lancé !

[ TEMOIGNAGE CLIENT ] Armel Le Cléac’h : « J’avais confiance dans mes voiles » Le skipper de Banque Populaire nous renouvelle sa confiance à l’orée d’une nouvelle campagne en Figaro Bénéteau. L’occasion pour lui d’évoquer sa relation avec North Sails France et la qualité des produits. Retour aussi sur un Vendée Globe réussi avec la voilerie. Armel, à quand remonte ta première collaboration avec la voilerie ? «  Je travaille avec North Sails France depuis mes débuts en Figaro Bénéteau II, en 2003 (NDR : avec la livraison d’un premier spi sur La Solitaire cette année-là, pour sa première victoire). Ensemble, on a donc fait un bon bout de chemin ! » En 10 ans, une vraie complicité est née entre toi et la voilerie ? «  Tout à fait. On commence à se connaître  ! La relation technique, conduite notamment par Luc Joëssel, est de grande qualité. North Sails cherche en permanence à faire évoluer les produits. En cela, les dessinateurs sont très à l’écoute de nos retours. On échange beaucoup. C’est primordial. J’ai toujours été très satisfait des voiles, même si j’ai aussi travaillé avec la concurrence. Pour ce dernier Vendée Globe, on a collaboré ensemble. Je ne le regrette pas, car ça s’est très bien passé. »

A tel point que tu as décidé de faire de nouveau confiance à North pour ton retour en Figaro… « Oui. Après deux ans d’absence sur le circuit Figaro Bénéteau, la question ne s’est pas vraiment posée, même si j’ai toujours dit que je n’étais pas "marié" à une voilerie. C’est aussi une question de "feeling"… Les produits ont pas mal évolué depuis 2010, on a donc eu quelques discussions. On a établi ensemble un planning rapidement, juste après le Vendée Globe. La réactivité est l’un des atouts de North Sails. » Pour revenir sur le Vendée Globe, quelles sont les raisons qui t’ont incité à choisir North Sails ? « Lorsqu’on a récupéré le bateau de Michel Desjoyeaux, nous avions des voiles à produire. Je ne vais pas cacher que l’arrivée du 3Di® nous a séduits. En plus, en même temps, il y avait la Volvo Ocean Race. Les retours que nous avions étaient très positifs, les équipages semblaient très contents. Nous savions donc que ces voiles étaient performantes, en termes d’usure et de tenue notamment. Les voiles 3Di® n’étaient donc pas juste des prototypes innovants. Avec elles, on savait où on allait, qu’il n’y avait aucun risque… Ça nous a confortés dans notre choix. » Avec qui as-tu collaboré à la voilerie sur ce projet ? « Nous avons essentiellement travaillé avec Yann Regniau pour les dessins du jeu de voiles. Greg Evrard (NDR : directeur général de la voilerie) a également navigué avec nous sur le Grand Prix de Douarnenez 2012. Il est aussi venu nous rencontrer sur l’Europa WarmUp. C’est très intéressant de collaborer avec des personnes impliquées, présentes à vos côtés au quotidien. Surtout sur un projet IMOCA comme le mien ou celui de François (Gabart), où on ne peut pas se permettre de perdre la course à cause d’un problème de structure de voile. »

Yann Regniau

Après ce tour du monde, quel est ton avis sur le degré de performance des voiles ? « J’en suis très content ! Le 3Di® a fait ses preuves. A première vue déjà, dès l’arrivée, mon équipe technique a pu constater que les voiles avaient très bien vieilli. Je n’ai noté aucune usure anormale, connu aucune déchirure liée à la structure ou à la fabrication des voiles. C’est très positif quand on voit le rythme qu’on a mené et à quel point on a pu tirer dessus… D’autant plus en solitaire, car il n’est jamais facile de bien ranger et plier ses voiles. En tout cas, je ne me suis jamais posé de questions pour "envoyer" la toile. J’avais confiance dans les voiles. » As-tu déjà débriefé avec Yann Regniau et le reste de l’équipe, entre ton arrivée et le début du projet Figaro ? « Pas encore personnellement. Il faut dire que tout s’est enchaîné très vite. J’ai eu Yann (Regniau) au téléphone, mais on n’est pas vraiment rentré dans les détails. Ces moments d’analyse nous les aurons de toute façon, car ils sont très importants. En expliquant ce que j’ai ressenti à bord, cela leur permettra d’améliorer les produits, parce qu’un jeu de voiles c’est plein de petits détails. Mon équipe s’est par contre rendue à la voilerie, pour inspecter les voiles avec le personnel. Les échos que j’ai eus étaient très positifs. Il n’y a pas eu de problème de délamination ou de structure, que je n’aurais pas pu voir à l’œil nu pendant la course. » Yann Regniau a indiqué que tes voiles étaient visuellement « comme neuves ». Quels sont tes secrets ? « Un problème sur une voile, aussi petit soit-il, peut très vite te coûter quelques milles et donc compromettre un résultat. Je savais que la course allait être longue. J’ai donc été soigneux, comme toujours, dans la façon de les ranger, de les plier, de manœuvrer, pour ne pas les abîmer. Mais peut-être ai-je été, justement, un peu trop précautionneux… »

[ AU FIL DE L’EAU... ]

North ont tout raflé ! Volvo DRIVe Race : Les M34 toilés Ils terminent 1, 2, 3, 4 et 5 !

Spi Ouest France - Intermarché Le Spi a, une fois de plus, parfaitement lancé la saison de nos clients dans les différentes catégories en lice. En M34 entre autres, avec un beau tir groupé pour les 5 premiers ! Panorama des résultats et zoom sur le personnel de la voilerie aux manoeuvres ce weekend-ci, c'est par ici : http://on.fb.me/10dpAOq

Ker 39 Inis Mor (full Nor th), 2e en IRC1 avec Lauren t Ma

hy à bord.

Groupama (full North), 2ème en M34

c à bord Fabien Team Vision Future, ave la logistique de rge cha en t, Castellane Med. ls Sai th Nor et du service à

SNIM La Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée (SNIM) est dans le sud de la France ce que le Spi est en Bretagne, un rendez-vous incontournable du début de saison. Et au large de Marseille comme en baie de Quiberon, les bateaux toilés par North Sails se sont illustrés. Aperçu en images des "perfs" réalisées. En savoir plus : http://on.fb.me/11Pjg10

Team Vision Futur e (GP 42), 2ème en IRC 1 (fu ll North)

Speedy (Marten 49), gagnant de la SNIM en IRC1, avec à la barre Joël Xiberras, agent North Sails France à Marseille.

Bravo Erwan !

© Southern Spars

Erwan Tabarly, le skipper d'Armor Lux - Comptoir de la mer, 100% North Sails France, a remporté la Transat Bretagne-Martinique. Une première grande victoire en solitaire dans la carrière de ce talentueux marin, avec qui nous collaborons depuis 2003 et pour lequel nous avons conçu pas moins de 70 voiles de Figaro Bénéteau en 10 ans ! Gildas Morvan (2e, 1 GV + 1 génois), Fabien Delahaye (3e, full North sauf 1 spi) et Anthony Marchand (4e, 1 GV), tous trois équipés d'une GV neuve et fidèles clients de la voilerie, ont quant à eux décroché de très belles places d'honneur. Des voiles neuves qui ont une nouvelle fois été performantes dans la durée, et ce malgré les rudes conditions météo rencontrées... De bon augure pour la suite de la saison !

[ PORTRAIT ] Parce qu’une voilerie c’est avant tout des femmes et des hommes, qui s’affairent sur le plancher, à la découpe, à la couture, qui dessinent les voiles ou sillonnent les routes pour vous servir, nous vous proposons de voguer à leur rencontre. Coup de projecteur ce mois-ci sur Maxime Paul, dessinateur des voiles du 60 pieds Macif, vainqueur du Vendée Globe.

Maxime PAUL, dessinateur « Un métier très vivant ! » Maxime, quel a été ton parcours avant adaptées au bateau. J’apprécie cela, car d’intégrer la voilerie ? ça permet de se faire sa propre idée. « Après avoir décroché une maîtrise de physique à Nous avons des relations privilégiées l’université, j’ai fait des études d’ingénieur à l’INSA avec les skippers, qui nous font (Institut National des Sciences Appliquées) de Lyon. régulièrement des retours. On leur Comme François Gabart ! Une fois mon diplôme en explique aussi nos choix, on échange sur les poche, j’ai effectué un stage chez Incidences chez problèmes rencontrés, on réfléchit ensemble aux qui j’ai finalement travaillé six ans, avant de solutions à apporter. Grâce à nous, ils ont une rejoindre Quantum, à Barcelone, en 2005, en tant bonne culture des voiles, une meilleure que dessinateur. En décembre 2010, alors que connaissance des réglages. Dessinateur, c’est un j’étais en contact depuis quelques temps avec métier très vivant et gratifiant ! » Bruno (Dubois) et Greg (Evrard), on m’a proposé de rejoindre le bureau d’études. Ici, les machines sont Quels types de projets gères-tu en priorité ? plus grosses, les outils plus «  Je suis principalepointus, les clients plus ment en charge des nombreux, les volumes plus voiles de Figaro, importants. Et on a du monde M34, RC44 et plus Pas enfermés dans nos sur qui compter ! » largement du One bureaux, bien au contraire ! Design (J80, J70, Dessinateur, ce n’est pas S o n a r, e t c . ) . J e que du dessin, loin de travaille d’ailleurs en là… étroite collaboration «  Oh non  ! Il faut être polyvalent. On réalise des avec Ruairidh Scott, dessinateur des voiles One simulations sur numérique, mais ça ne s’arrête pas Design en Angleterre. J’essaie d’amener cette là. Dans notre travail, on est impliqué dans le culture du One Design chez North Sails France. Je développement mais aussi dans la conception. Il y a n’hésite pas non plus à décliner ces compétences plein d’aspects techniques à maîtriser, liés à la dans divers projets, comme en IRC. C’est un moyen connaissance des bateaux et à leurs performances de faire profiter du travail réalisé dans ces classes à propres. On doit également gérer les relations avec l’ensemble de nos clients. Je suis aussi très impliqué la sous-traitance et lorsqu’une voile est fabriquée dans les voiles de Class’40 et à un degré moindre sur notre propre plancher il faut aussi veiller au celles de Mini 6.50. Cette année, mon plus gros suivi des cotes et aux éventuelles retouches. On projet a quand même été les voiles de Macif pour le n’est donc pas enfermé dans nos bureaux, bien au Vendée Globe. » contraire ! On a également de nombreuses relations avec nos collègues du plancher. » Justement, Macif, parlons-en, tu as fait du super boulot ! Au bureau d’études, vous êtes aussi souvent « Oui… (Gêné.) Mais je dirais plutôt : ON a fait du amenés à aller sur l’eau… super boulot  ! C’est un vrai travail d’équipe. J’ai « Oui, dès qu’on en a l’occasion en tout cas, pour travaillé en étroite collaboration avec mes collègues effectuer un suivi en conditions réelles, vérifier que du bureau d’études qui se sont occupés de toute la les voiles sont correctement réglées et bien structure des voiles 3Di® et de la partie CFD. J’ai été désigné pour gérer ce projet parce que je connaissais bien François (Gabart). J’étais déjà très impliqué à ses côtés lors de la préparation olympique 2004. J’ai commencé par lui dessiner ses voiles de Tornado. » Peux-tu nous parler de la relation que tu entretiens avec François Gabart ? «  Déjà, on s’apprécie  beaucoup  ! J’ai souvent navigué avec lui à bord de Macif avant le Vendée Globe, lors des courses en équipage. Ça m’a permis de mieux comprendre le bateau et donc

d’améliorer les réglages. On entretient une relation de confiance et de professionnalisme tous les deux. Nous avons une manière de travailler assez rigoureuse. De mon côté, j’essaie surtout de lui faire gagner du temps. En quelque sorte, je suis sa "mémoire" du projet voiles, son SAV. Il a une très bonne culture des voiles. Il connaît tout, les cotes, etc. De ce fait, il est conscient qu’une correction sur une voile, aussi minime soit-elle, va demander du temps, avoir un impact sur son planning. Il sait donc parfaitement le coût que cela engendre. Alors, lorsqu’il y a une modification à faire, son choix est mûrement réfléchi, posé. Il y a un dialogue intelligent entre lui et moi, à l’image du débriefing. » Qu’est-il d’ailleurs ressorti de ce débriefing autour des voiles de Macif ? «  Du positif, beaucoup  ! Quelques améliorations possibles pour la suite aussi. Elles ont très bien vieilli. Sur les voiles 3Di®, nous avons fait des "carottages" (prélèvements des morceaux de voiles, ndr.), afin de les analyser en laboratoire aux Etats-Unis. Pour les autres voiles, nous allons refaire quelques patchs. Une bonne partie du jeu de voiles devrait servir à nouveau, à l’image de la grandvoile. Nous avons aussi analysé les statistiques faites par François pendant la course. Il a noté le nombre d’heures d’utilisation, dans quelles conditions, etc. C’était très intéressant ! »

François, j’ai commencé par lui dessiner ses voiles de Tornado...

Tu vas aussi embarquer sur le Tour de France à bord du M34 Groupama. Quel sera ton rôle au sein de l’équipage ? «  Je serai régleur-barreur. C’est une chance de pouvoir naviguer au sein d’un équipage de cette qualité, avec Franck Cammas. Mais j’ai été très clair dès le départ  : je fais partie d’une équipe à la voilerie et mon objectif premier reste la satisfaction de tous les clients qui achètent des voiles North. A bord nous aurons les mêmes voiles que les autres. Il n’est pas question de léser les autres teams que l’on équipe. Après, c’est sûr, avoir le dessinateur de vos voiles à bord peut être un avantage en termes de réglages. Surtout qu’en M34 ça se joue sur des petits détails… »

[ PRODUIT ]

Tenue de forme supérieure et longévité pour la croisière Aussi bien dans la série Marathon (Spectra SRP) que Performance (Spectra Gatorback), ces voiles représentent ce qui se fait de mieux en termes de longévité pour la croisière des unités de plus de 40’ aux SuperYachts. Que ce soit autour du monde ou dans une baie, la tenue de forme restera longtemps une garantie de performance. Composé de Spectra ou de Dyneema, ces laminés, pour une déformation comparable, permettent de diminuer le poids et d’augmenter la résistance de vos voiles. Caractéristiques :       Les fibres Spectra et Dyneema sont des références inégalées pour résister aux pliages, à l’abrasion et à l’exposition aux UV répétée. Combiné à notre construction «  TrueRadial  » pour une bonne répartition des efforts, cela donne un produit de qualité supérieure.

[ TEMOIGNAGE ]

     

Laminé Spectra ou Dyneema Orientation des panneaux « North TrueRadial » dont le volume est aussi bien réparti dans les jonctions horizontales que verticales Bordure libre de Grand-voile Coulisseaux ou ralingue incluse (sauf pour les chariots de mât) Renforts optimisés « North Teardrop » Anneaux sanglés et pressés en inox (en Titane si les efforts le justifient) Lattes RBS époxy « E-glass » Goussets de latte sécurisés Cunningham sur les GV Nerf de chute et bordure, pré-étiré Spectra ou Dyneema avec palan Pennons Sac

ZOOM PRODUIT Le SRP (Spectra Reinforced Polyester) / Marathon série 400

Pierre Grand d’Esnon, plaisancier - régatier, basé à Port-Crouesty (Morbihan)

« Le SRP : un bon compromis adapté à mon programme »

Le SRP est un tissu développé depuis près de 10 ans par North Cloth, la division qui fabrique les tissus North Sails exclusifs. Composé de Spectra ou de Dyneema, le SRP est un laminé de croisière. La fibre utilisée présente une bonne résistance au ragage (détérioration par frottements), aux UV et au pliage. Les voiles SRP sont caractérisées par un grammage de tissu important. Un «  dpi  » (densité de fibre) élevé, qui permet de retarder l’atteinte du point d’élongation de la voile (surtout lorsque celle-ci est composée de Dyneema) et de la rendre ainsi plus performante. Le grammage le plus léger correspond au SRP 65, destiné aux bateaux de croisière de 35 pieds et plus.

«  J’ai acheté, il y a un an maintenant, un jeu de voiles complet chez North Sails France, en même temps que l’acquisition de mon bateau, un J122. Je dispose donc, en SRP, d’une grand-voile, d’un solent et d’un ORC. J’ai également un spi en nylon de 150m², un code 5 et un tourmentin. Philippe Oulhen (directeur commercial de la voilerie) m’a accompagné lors de ma première sortie à bord, pour vérifier que les voiles étaient bien adaptées aux configurations du bateau. J’ai déjà parcouru un bon millier de milles avec ces voiles et j’en suis très satisfait. Avec leur coupe orientée, les voiles SRP disposent d’une forme performante. Elles ont donc une durée de vie importante. C’est tout ce que je recherchais pour un bateau comme le mien. C’est un bon compromis adapté à mon programme, mêlant course et croisière. Ces voiles SRP me permettent de bien prendre en main le bateau. On verra par la suite si le 3Di® peut s’y substituer… C’est sûr, je fais sûrement partie des profils "éligibles" à cette technologie. En tout cas, j’attends surtout avec impatience le retour des beaux jours pour aller naviguer ! Nous allons partir, ma famille et moi, une semaine en croisière. Que du bonheur donc en perspective… Surtout qu’au moindre pépin, je sais que je peux compter sur le service North Sails. J’ai d’ailleurs déjà eu deux-trois corrections à faire sur les voiles commandées. Une équipe est venue les récupérer à bord au Crouesty et les petits problèmes ont été très vite réglés sur le plancher de Vannes. Cela a été vite fait et bien fait ! La qualité des rapports humains y est pour beaucoup… »

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