UFA 09 021 EIE 2008


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Siège social Domaine du Port Autonome de Douala B.P. 16 DOUALA

CAMEROUN

Tél. : (237) 33 43 0711

(237) 33 42 80 22

Port (237) 99 80 04 97

Fax: (237) 33 42 33 69

p.tternet : www.wiima.com

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Tel.: (237) 99 50 5130

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021

Etude d'impact environnemental ----------------Carte 2: Situation de l'UFA 09 021 et affectation des terres

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5.1.1.9. Délimitation de l'UFA et des assiettes de coupe

Les limites de l'UFA sont matérialisées par un layon ouvert sur une largeur de 5 métres et par la plantation d'arbres sur les limites artificielles. A cet effet, une pépiniére a été mise en place à la base de M'an. Les plants des espèces suivantes y sont produits: Azobé, Pachiloba, Padouk. La délimitation de l'UFA constitue une source potentielle de conflits entre la WIJMA et les populations riveraines.

5. 1. 1. 10. Ouverture des pistes et création des parcs à bois Comme préalable à l'exploitation, des pistes de desserte et des parcs à bois sont créées. La planification de ces travaux dépend de la nature du terrain de rassiette de coupe et de sa richesse en essences à exploiter. Il existe des zones où la construction de ces pistes est susceptible d'engendrer les dégâts. Celles-ci devront être évitées; il s'agit notamment des zones marécageuses très riches en biodiversité, des zones de forte pente et des sites sacrés. L'ouverture des pistes sur une largeur de quatre (4) à six (6) mètres se fait à l'aide du bulldozer. Le préliminaire consiste au déforestage de la piste. Après cette opération, les caniveaux de drainage et les exutoires sont creusés. Lors de la réalisation des pistes, les caniveaux de drainage sont orientés de manière à ne pas se jeter directement dans les rivières, ruisseaux ou marécages. Lors de la réalisation des routes, les ponts, buses ou dalots sont également construits aux franchissements de cours d'eau. 5. 1. 1. 11. Abattage d'arbres et débardage

Les activités d'abattage d'arbres sont confiées au sous-traitant 80ngtang et Fils. L'abattage d'arbres se fait à la scie à chaîne après dèlianage. Les arbres abattus ainsi que les souches sont marqués à la peinture.

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La technique d'abattage contrôlé non seulement réduit les risques d'accidents chez les abatteurs, mais, limite les dégâts sur le bois. Des bulldozers servent à débusquer les grumes. Le débardage quant à lui est fait à raide des engins à pneus et à chaînes. 5.1.1.12. Traitement chimique des grumes

Le cryptogyl mélangé avec du gasoil est utilisé pour protéger le bois contre les insectes. Le traitement se fait par pulvérisation. Les ouvriers travaillant à ce poste sont équipés de cache-nez et de bottes pour leur protection. 5.1.1.13. Transport des grumes et transformation des produits

Le transport des grumes est assuré par des sous-traitants, notamment les sociétés VEGA, STL, TT, CUF et OMEGA Ce transport se fait à raide des camions sur une distance de près de cent quatre vingt dix (190) kilomètres entre la forêt et la scierie située à Bidou II. Cette dernière a fait l'objet d'un audit environnemental dont le rapport est séparé de la présente étude. La WIJMA tient à ce que ces transporteurs respectent la même réglementation qui s'applique à son personnel, particulièrement en matière de lutte contre le braconnage. C'est ainsi qu'il leur est interdit de transporter les braconniers, la viande de brousse, les armes et les munitions. Les infractions constatées à ce sujet sont à la responsabilité des transporteurs et pourraient entraîner la rupture des contrats avec la WIJMA sans aucun dommage. Des notes de service sont émises à cet effet. 3.2.2. Entretien routier et signalisation routière

L'entretien de la route se fait à l'aide de la niveleuse deux fois par an. Toutefois, le traitement des points critiques, notamment des bourbiers, des ravinements, des nids de poule, etc., se fait en cas de nécessité. La WIJMA s'est également investi dans la signalisation routière le long des axes empruntés. C'est ainsi qu'on remarque l'existence des plaques de signalisation annonçant l'entrée et la sortie des villages, la présence des écoles, la sortie des camions, les virages, les ponts, la présence des dos d'âne. La WIJMA travaille en étroite collaboration avec les services déconcentrés du Ministère des Travaux Publics (MINTP) dans le cadre de l'entretien des tronçons routiers utilisés par les transporteurs de bois issu de l'exploitation. 3.2.3. Matériel utilisé et maintenance

5.1.1.14. Matériel d'ouverture et d'entretien routier • 02 bulldozers D7G de marque (CATERPILLAR D7G et 926E) et 03 de location; • 03 Niveleuse à pneus dont 02 en location; • 02 camions de 20 tonnes: 02 camions Toyota 6000; 01 camion de marque Mercedez avec yap et 01 porte-chars. 5.1.1.15.

Matériel d'abattage (en sous-traitance)

• Des scies à chaîne STIHL 088 ; • Chaque équipe de travail a un équipement de sécurité individuel (bottes, combinaison, cache nez, gant, casque). 5.1.1.16. Matériel de débardage

• 04 Skiders 528 ; • 03 bulldozers D7G de marque (CATERPILLAR) pour le débusquage. CARFAD

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5.1.1.17. Matériel de chargement et transport des grumes

• 02 chargeurs frontaux à fourche 980 C de marque (CATERPILLAR) et 01 chargeur frontal à fourche 980 B de location; • Des camions grumiers en prestation de service avec les Sociétés VEGA, STL, TT, CUF.

5. 1. 1. 18. Autre matériel roulant Le matériel roulant est composé de : - 02 camions de 20 tonnes; 02 camions Toyota 6000 ; 01 camion de marque Mercedez avec yap ; 01 porte-chars. 01 pick-up; 01 benne pour le transport de la latérite et du carburant; 01 moto pour l'ingénieur aménagiste (responsable de monitoring).

5. 1. 1. 19. Matériel de Communication • •

01 téléphone Thuraya ; 02 radios dont une à Ma'an et une autre en forêt dans l'UFA 09 021

Ces deux outils de communication assurent la liaison avec l'usine à Bidou d'une part, et la Direction basée à Douala d'autre part. 5.1.1.20. Maintenance du matériel Les opérations de maintenance légère se font à Ma'an. Elles comprennent la vidange des engins, le remplacement des filtres à huile, etc. La maintenance des tronçonneuses est en général faite sur le site.

La maintenance lourde du matériel se fait au niveau de la scierie à Bidou Il. Pour cela, les engins doivent sortir de la forêt peu avant les pluies. 3.2.4. Infrastructures existantes pour le personnel 5.1.1.21. Ravitaillement en produits de première nécessité La base de Ma'an est dotée d'un économat qui approvisionne les employés en produits manufacturés au prix coûtant.

Au départ les produits vivriers étaient aussi vendus au kilogramme à l'économat, mais les employés n'étant pas habitués à ce système ont estimé qu'ils étaient dupés, c'est pourquoi cette vente a été arrêtée et ils se ravitaillent aujourd'hui au marché local. En plus des services de l'économat, la WIJMA transporte les employés lors de la paie de fin de mois pour le grand ravitaillement à Ebolowa. 5.1.1.22. Logement du personnel

Seul le Chef de site est logé dans un bâtiment construit par la WIJMA. Les autres employés sont en location à Ma'an ou dans les villages. La WIJMA a pris l'option de laisser les employés de loger eux même pour permettre aux populations riveraines de maximiser les retombées du projet. Initialement logés dans le village de Bidjap, les employés sont aujourd'hui logés autour de Ma'an. Aucune autre mobilité n'est plus prévue jusqu'à la fin du projet.

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5.1.1.23. Transport du personnel Des camions sont aménagés pour le transport du personnel de leur lieu de résidence jusqu'en forêt et au retour. 5.1.1.24. Santé du personnel

La WIJMA a signé un contrat avec le Centre Médical d'Arrondissement (CMA) de Ma'an et le Centre de Santé Intégré (CS!) de Nyabessang ; ce qui donne la possibilité à son personnel d'y recevoir gratuitement les soins. A cet effet, la WIJMA a entiérement réhabilité le CMA de Ma'an. Il existe également à la mini base de Mélen une boîte à pharmacie pour les soins de première nécessité. 5.1.1.25. Approvisionnement en électricité

Un groupe électrogène alimente la base de Ma'an. Ce groupe fonctionne au gasoil; ce dernier est stocké dans une citerne au niveau de la mini base. 3.2.5.Gestion des déchets à la base de MaJan

La WIJMA a mis en place un protocole pour la gestion des déchets. C'est ainsi qu'il existe à la base de Ma'an une centrale des déchets. Les déchets générés par les employés sont déversés dans les bacs à ordures avec tri. Dans le garage les déchets solides (ferraille et vieux pneus) sont récupérés et stockés, des bacs de récupération servent à collecter des huiles usées issus de la vidange des véhicules et engins. Ces déchets sont expédiés pour recyclage à une société spécialisée basée à Douala. 3.2.6. Lutte contre le braconnage et l'exploitation sauvage du bois

Pour lutter contre le braconnage et l'exploitation sauvage du bois, la WIJMA a entrepris de fermer les pistes après exploitation. Afin d'assurer au mieux la surveillance de ces fléaux, elle œuvre pour: - la mise en place d'une barrière à l'entrée de l'UFA ; la sensibilisation par la mise en place des affiches de sensibilisation, la sortie des notes de service mettant en garde le personnel et les sous-traitants. La WIJMA a mis en place à la base de Ma'an un élevage de poules, pour diversifier les sources de protéines pour les employés, ce qui contribue davantage à lutter contre le braconnage. 3.3.

PAYEMENT DE LA REDEVANCE FORESTIERE ANNUELLE, DES SOCIALES

1000 FCFAlM3 ET

REALISATION DES ŒUVRES

La WIJMA paye régulièrement la redevance forestière annuelle (RFA) qui est répartie suivant la réglementation, soit 50% pour l'Etat, 40% pour la commune et 10% pour les communautés villageoises. La rétribution de la quotte part des communautés est assurée par la commune. Celle-ci devra se faire sous forme de la réalisation de projets. Le processus n'est pas clair, et est souvent source de conflits. La WIJMA paie 1000 FCFAlm3 de bois en grumes. Elle estime que c'est un don pour sa bonne relation avec les villages riverains aux assiettes de coupe exploitées. En plus du fait que la WIJMA paye la RFA qui constitue sa contrepartie pour la réalisation des œuvres sociales, elle contribue,à travers ce don volontaire, à :

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la construction des corps de garde dans les villages (Ma'an village; Mbong-ete, Nkongmeyos, Mvi'ili Mengale, Asseng) ; l'appui comme principal bailleur de fonds du Comité de Suivi du Plan d'Aménagement (CSPA) ; l'appui à la construction d'une salle de classe à Tom; l'approvisionnement en produits phytosanitaires (Bidjap et Minkan-Mengale) ; la dotation en carburant au groupe électrogène (fourni par Wijma) de la ville de Ma'an ; la réhabilitation du Centre Médical d'Arrondissement de Ma'an.

3.4. ACTIVITES DE CERTIFICATION FORESTIERE La WklMA s'est engagée dans la certification forestière. A cet effet, elle fait rèaliser des audits de certification. C'est ainsi qu'un pré-audit a été réalisé en mars 2004, l'audit initial en juin 2005. Par la suite, un audit complémentaire et des audits de surveillance ont été réalisés. Les efforts réalisés dans la certification ont été couronnés en décembre par l'obtention du certificat FSC pour l'UFA 09021. Après avoir eu quelques problèmes qui ont conduit à la suspension du certificat à un moment donné, celui-ci a été rendu de nouveau valable en février 2008 après un audit qui a permis de constater la résolution du problème qui était à l'origine de la suspension. Dans le cadre de la certification, la WIJMA a mis en place un comité de suivi, qui est une instance de concertation et d'èchange comprenant les différents acteurs dans le cadre du processus de gestion durable de l'UFA. Il s'agit notamment de la WIJMA, des autorités, des communautés villageoises et les ONG. Ce comité a pour objectif de « favoriser la synergie et la coordination entre les parties prenantes au processus de gestion concertée de l'UFA 09021 sur la base du plan d'aménagement en vigueur ». Les principales activités du comité du suivi sont: - informer et sensibiliser les populations sur le plan d'aménagement de l'UFA ;

- faciliter le partage et l'échange d'informations entre les villages;

- recueillir, analyser et sélectionner les doléances des populations pour les adresser à qui de

droit. D'autres sous activités relevant du comité de suivi sont: - identifier et formuler des projets pour la région à soumettre aux bailleurs; - jouer le rôle d'arbitrage en cas de conflits concernant l'UFA ; - suivre la mise en œuvre du cahier des charges; - évaluer les activités planifiées.

3.5. ORGANIGRAMME DE L'ANTENNE D'AMENAGEMENT DE LA BASE DE MA'AN Pour assurer l'aménagement de toutes ses unités forestières d'aménagement (UFAs 09021,09022 et 09022) dans la région de Ma'an, la WIJMA a mis en place une antenne d'aménagement comprenant: - un chef d'antenne d'aménagement chargé du monitoring, des relations avec les parties prenantes sur le site, de l'inventaire d'exploitation et de la coordination des techniciens; - trois techniciens chargés respectivement de la sylviculture, de la faune et de la biodiversité et du social. Ce dernier s'occupe particulièrement des relations entre les CSPA et les populations riveraines, du suivi des rèalisations sociales, de l'organisation des réunions publiques, de la procèdure du respect des sites sacrés et de la surveillance des activités illégales. L'annexe 7 donne les détails sur l'organigramme de l'antenne d'aménagement de la base de Ma'an. Ce chapitre a permis de décrire le projet et partois même d'aller dans certains détails de sa mise en œuvre. POLIr évaluer ses incidences sur ,'environnement, il convient d'abord de savoir quel est l'état initial de l'environnement. C'est l'objet du chapitre suivant. CARFAD

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Ce chapitre délimite la zone d'étude et décrit l'état initial de l'environnement sur les plans physique, biologique et socio-économique.

4.1. DELIMITATION DE LA ZONE D'ETUDE En tenant compte du degré de réception des incidences du projet, on distingue deux zones dans le cadre de la présente étude: •



Première zone: Elle reçoit des incidences directes du projet et comprend: - l'UFA proprement dite;

­ l'arrondissement de Ma'an, plus spécifiquement les villages riverains.

Seconde zone: Elle connaît par contre des incidences indirectes. " s'agit de : - l'UTO de Campo-Ma'an en général (Parc National compris) ; ­ le reste du département de la Vallée du Ntem ; - certains villages des arrondissements d'Ebolowa et d'Akom Il sur l'axe routier Nkong Bidou II.

4.2. MILIEU PHYSIQUE 4.2.1. Climat Le climat de la zone du projet est de type équatorial guinéen à 4 saisons, dont deux pluvieuses et deux sèches. Les saisons sèches sont peu marquées (tableau 1 et figure 1). La hauteur des précipitations annuelles est de "ordre de 1700 mm pour une température moyenne de 24,1 oC (Olivry, 1986; Tecsult International, 2001). La figure 1 montre que novembre est le mois le plus pluvieux, tandis que janvier, août et septembre sont presque écologiquement secs. Les saisons sèches (dècembre-février et juillet-septembre) correspondent à la période la plus favorable à l'exploitation forestière. L'humidité relative moyenne de la région est élevée (plus de 85 %). L'insolation est comprise entre 1500 et 1750 heures par an. Les vents dominants circulent dans la direction Nord­ Ouest, et de manière quasi-permanente sur l'année. Tableau 1: Données climatiques des stations météorologiques d'Ambam et de Nyabessang Mois Pluviométrie Nyabessang (mm) Pluviométrie Ambam (mm) Température Ambam (oC).

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1707,8

198,3 301,8 183,3 1790,1 23,7

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Source: Délégation Départementale du MINA DER de la Vallée du Ntem

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Figure 2: Courbe ombro-thermique de la station météorologique d'Ambam 4.2.2.

Relief

L'UFA N°09-021 fait partie du bassin du Ntem, caractérisé par un relief ondulé. On y distingue des plaines situées particulièrement le long de la rivière Ndjo'o, et une série de collines dont l'altitude varie de 400 à 720 m. Les plus hauts sommets se situent au mont Nkol N'nemeyong, vers le village Minkan-Mengale, et au mont Nkol Nkouloungou, vers le village Biyan. 4.2.3. Géologie et pédologie La structure géologique de la zone d'étude est essentiellement formée de roches plutoniques et de roches métamorphiques. Elles sont constituées surtout de gneiss, des migmatites et de granites. Elles appartiennent aux formations du socle cristallin. Toutefois, on trouve des terrains sédimentaires constitués d'alluvions, de grès, d'argile et de calcaire. En effet, les sols de la forêt de Ma'an présentent, des caractéristiques communes à tous les sols dérivés des roches cristallines, en milieu tropical humide. Ce sont, en général, des sols calco­ magnésiens et des sols ferralitiques. Ces sols ferralitiques qui couvrent la majeure partie de la zone d'étude, se distinguent par leur couleur Uaune), leur composition (sols désaturés en bases), et leur profondeur (sols profonds). Ces sols sont toutefois peu propices à l'agriculture intensive à cause de leur faible fertilité. Tandis que la pluviométrie fait accroître le lessivage, la chaleur des saisons sèches favorise l'induration: d'où la présence des cuirasses latéritiques dans la région. C'est ainsi que ces sols constituent un grand potentiel, d'emprunts de matériaux latéritiques, nècessaires pour la construction et l'entretien des routes. On rencontre également dans la zone d'autres types de sols, notamment: - des sols peu évolués, se trouvant essentiellement sur les massifs ou les talwegs à fortes pentes. Ce sont des sols, très sensibles à ,'érosion et au ravinement, qui provoque ,'envasement des bas-fonds; - des sols hydromorphes, rencontrés dans les vallées et bas-fonds. Leur formation est liée au mauvais drainage. Leur exploitation, pour l'agriculture, demande un certain aménagement (drainage, apport des minèraux, etc.) ; - des vertisols topomorphes, présents dans la région de MaJan. CARFAD

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------------.-------------------­ 4.2.4.

Hydrographie

La zone d'étude appartient au bassin du Ntem, avec un réseau hydrographique plus ou moins dense. Les principales rivières sont: la Ndjo'o, qui constitue la limite nord de l'UFA avec le Parc National de Campo-Ma'an; la Monemvi'ili, au sud; et la Nkomo au centre. A côté de ces importantes rivières, il ya de nombreux cours d'eau de moindre importance qui sont en général des affluents; parmi lesquels on peut citer Ebense, Otoedjom, Ndambio et Nko'oloo. Tous ces cours d'eau se jettent dans le Ntem, situé au sud-ouest de l'UFA. 4.3. MILIEU BIOLOGIQUE 4.3.1. Végétation etflore

La forêt de Ma'an fait partie du grand domaine guinéo-camerouno-congolais. L'UFA N°09-021 est donc une forêt dense guinéo-congolaise, et, précisément, du district atlantique biafréen ou du district atlantique littoral (Letouzey, 1985). Plusieurs sous-types de végétation y sont observés, notamment: -

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les forêts atlantiques biafréennes à Caesalpiniaceae. On y rencontre fréquemment des grands arbres pouvant atteindre 50 mde hauteur: Doussié (Afzelia spp.), Movingui (Distemonanthus benthamianus), Tali (Erythrophleum ivorense), etc. Ces espèces font partie des plus exploitées par la société forestière WIJMA ; les forêts semi-caducifoliées, caractérisées par la présence des essences telles que: Akom (Terminalia superba) 1I0mba (Pycnanthus angolensis), Ekoune (Coelocaryon preussil), Azobé (Lophira alata), etc. ; les forêts marécageuses sur sols périodiquement inondés. Elles se trouvent particulièrement le long des cours d'eau et des bas-fonds; les forêts secondaires ou dégradées, constituent essentiellement des espaces qui ont déjà subi l'action des populations locales (habitations, plantations cacaoyères, etc.). Elles sont installées le long des routes et des pistes forestières. On y rencontre des jachères arborées. Ces types de forêts sont des zones d'alimentation de prédilection de nombreux animaux dont les éléphants, les buffles, les gorilles et les chimpanzés.

Cette zone d'étude est reconnue comme assez riche et diversifiée. Les inventaires f10ristiques faites dans la zone de l'UTO Campo-Ma'an indiquent la présence de 1500 espèces de plantes (dont 45 espèces endémiques), appartenant à 640 genres de 141 familles (Tchouto, 2002). Toutefois, il est à noter que le nombre d'espèces est susceptible d'augmenter en cas d'investigations plus fouillées. L'UFA W09-021 n'échappe pas au caractère fondamental des forêts denses humides; caractère qui réside dans leur complexité floristique. Aucune espèce n'est dominante. /1 est donc difficile de réduire la forêt de cette région à des groupements floristiques déterminés, pouvant avoir la valeur d'unités phytogéographiques. Cependant, on peut distinguer des formations forestières sur sol ferme, des marécages à Arecaceae ou à raphiales, des forêts secondaires ou dégradées (citées plus haut). 4.3.2.

Faune

L'UFA N°09-021 n'est pas seulement une source de production du bois; elle abrite aussi une faune abondante et diversifiée. L'étude réalisée par la WCS dans le cadre du plan d'aménagement de cette UFA a confirmé la présence des espèces rencontrées dans l'UTO de Campo-Ma'an. En fait, c'est un milieu qui abrite une faune riche, comptant de nombreuses espèces endémiques. Même les plus rares mammiféres, CARFAD

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comme les chimpanzés- pygmées ou Pan trog/ogytes, localement appelé Onguimewoun, et le chevrotain aquatique ou Hyemosehus aquatieus, Vion en langue locale, y trouvent leur zone écologique; ce qui a justifié, en partie, le classement de la réserve de faune de Campo en Parc National. Quatre-vingt (80) espèces de mammifères ont été identifiées dans l'UTO, parmi lesquelles, les «big five de la forêt» à savoir: l'éléphant (Loxodonta afrieana eye/otis), le buffle (Syneerus eaffer nanus), le gorille (Gorilla gorilla), le chimpanzé (Pan trog/ogytes) et la panthère (Panthera pardus). Ces espèces sont très intéressantes pour le développement du tourisme (Ngandjui et al., 2002). Des 29 espèces de primates inventoriées au Cameroun, 18 se trouvent dans l'UTO Campo-Ma'an. Le mandrill (Papio sphinx) y est présent, et bénéficie d'un statut particulier de protection (Gautier-Hion et a/., 1999). Deux, des vingt-huit espèces de chiroptères (chauves-souris) inventoriées dans le PNCM, y sont endémiques: Hipposiderus eurtus et Nyeteris major (Hailé et Pascal, 1992; Thomas et Thomas, 1993). La présence de 302 espèces d'oiseaux a été confirmée dans le PNCM. Deux de ces espèces sont menacées d'extinction, il s'agit du Picatharte chauve (Pieathartes oreas) et du Tisserin de Bates (Ploceus batesl). Deux autres, notamment l'hirondelle hérissée à gorge roux (Hirundo fuliginosa), et le Malimbe de Rachel (Ma/imbus rache/iae), ont leur aire de distribution limitée au nord du Gabon et au sud-ouest du Cameroun (Languy et Demey, 2000 ; Anye et a/., 2001 ; Yana et al., 2001 et Anye, 2002). Le Parc National de Campo Ma'an abrite aussi, environ 249 espèces de poissons, représentant 46% des 542 déjà recensées au Cameroun (Djama, 2001). Quatre de ces espèces sont endémiques, à savoir: Marcusenius conicepha/us, M. ntemensis, Aphysemion lugens et Synodontys tessmannii (Thomas et Thomas, 1993). La faune aquatique est considérablement nombreuse dans le Ntem et ses affluents. Les genres A/estes ou "Nkiemé", Labeo ou "Embioro" et la plupart des mormiridae ou "Mintôtom" peuvent se rencontrer dans tous les cours d'eau de la région. Le Ma/epterurus e/ectricus (Agnen) qui n'était poisson du Ntem qu'à l'aval de la chute de Memve'ele, récemment introduit à l'amont, devient spectaculairement envahissant dans tous les cours d'eau du bassin du Ntem. 4.3.3. Relation projet· biodiversité Il s'agit ici de présenter la situation de la biodiversité, l'utilisation dont les populations en font, les menaces qui pèsent sur, ainsi que les efforts déployés par divers organismes, présents dans la région, pour la préserver. 5.1.1.26. Notion de biodiversité L'article 2 de la convention sur la diversité biologique ou biodiversité définit celle-ci comme la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystémes aquatiques, et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces, et entre espèces, ainsi que celle des écosystèmes. 5.1.1.27. Utilisation de la biodiversité de la zone de fUFA N°09 021 La zone du projet possède encore de nombreuses ressources, ligneuses et non ligneuses, utiles aux populations. Les ressources ligneuses sont principalement utilisées comme matériaux de construction. Elles sont rarement exploitées à des fins commerciales. Quant aux produits forestiers non ligneux, ils sont utilisés surtout comme aliments et médicaments, alors que les produits de la faune terrestre et aquatique constituent plutôt la source essentielle en protèines anÎmales. CARFAD

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Les ressources fauniques, particulièrement celles du parc national de Campo Ma'an, sont une source potentielle de revenus notamment, à travers l'écotourisme et la chasse. Pour cette raison, le gouvernement ne ménage aucun effort pour les protéger.

5.1.1.28. Menaces sur la biodiversité A l'allure où vont les choses, de cette diversité biologique appréciable, il n'en restera plus que des reliques, si de véritables efforts ne sont pas déployés. Ce serait une peine perdue, que de croire qu'un décret de classement, à lui tout seul, suffit pour mener à bien, la mise en défens de cette richesse biologique; puisque même si la sensibilisation des masses villageoises autochtones peut porter des fruits, il est difficile, par ce procédé, d'éviter la pénétration des allochtones. Les exemples des Parcs Nationaux, au nord Cameroun, ne sont pas moins frappants. Les activités de développement menées par les populations locales (agriculture sur brûlis, chasse, etc.), ont déjà des conséquences néfastes sur la biodiversité de la région. On peut citer, à titre d'exemples, la perte d'habitats et les menaces d'extinction de certaines espèces fauniques (lamantin aquatique). Ces impacts négatifs pourraient s'accentuer avec l'exploitation industrielle du bois. Les différentes utilisations de la biodiversité de la zone, risquent de compromettre son équilibre et sa pérennité, dans un avenir proche, si des mesures appropriées ne sont pas prises. Conscient de ces enjeux, le Gouvernement camerounais, avec l'appui des organismes internationaux, a mis en place, un outil d'aménagement (UrO), en vue d'assurer la gestion durable des ressources existantes. Cependant, l'exploitation de l'UFA pourrait engendrer, une perturbation non négligeable de la biodiversité, et nécessiter par conséquent, une attention plus particulière.

5. 1.1.29. Aires de protection de la biodiversité dans la zone du projet L'UFA partage des limites avec le parc national de Campo-Ma'an. Ce parc, qui bénéficie de l'appui du projet de conservation de WWF, est suffisamment vaste, et comporte un échantillon représentatif de la biodiversité. Mais l'insuffisance des moyens (humains et logistiques) du service administratif en charge des forêts et de la faune, pourrait compromettre la gestion durable de la biodiversité de la zone; d'où la nécessité d'impliquer d'autres acteurs dans cette gestion. 4.4. MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

L'environnement immédiat de l'UFA N°09-021 est constitué de 25 villages, tous situés dans l'arrondissement de Ma'an. Cette partie du rapport permet d'aborder les aspects socio-culturels, économiques, et les infrastructures ainsi que leur fonctionnement. 4.4.1. Aspects socio-culturels

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Il est important d'avoir des connaissances sur les aspects socioculturels d'une région, pour comprendre l'évolution de la population, les ethnies en présence, leurs savoirs et leurs manquements.

5. 1. 1.30. Démographie et groupes ethniques La situation démographique de la zone du projet est présentée dans le tableau 2. Les données de 2008 ont été calculées avec le taux de croissance de la population qui est de 4%.

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Tableau 2 : Répartition des populations riveraines de l'UFA N°09-021 par village et par sexe Village Totale Nnemeyong ·Melen 1 ·Alen 1 Nsébito Akom Tom Asseng •Mviilimengale Bitoto ·Bidjap Tya'assono Mekok •Minkan Mengale Biyan Endendem •Nko'ondoo ·Ndjazeng Okong Eves Mbekomo 1Afan Ebolmbama

TOTAL

119 57 350 240 31 138 66 269 107 798 558 804 471 181 244 381 1708 811 303 512 414 157 7719

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Hommes

57 28 173 116 15 82 132 147 58 451 246 412 263 93 112 186 362 400 150 260 217 81 3941

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62 29 117 124 16 56 ·34 122 49 347 312 392 208 88 132 195 346 411 153 252 197 76 3718

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Estimations en 2008

Population en 2001

Totale

157 75 461 316 41 182 87 354 141 1050 734 1058 620 238 321 501 932 1067 •399 674 545 207 10158

Homme

75 137 228 153 20 ! 108 42 193 76 593 324 542 346 122 1147 245 476 526 197 342 286 107 5186

Femme

82 38 154 163 21 74 45 161 64 457 411 516 274 116 174 257 455 541 201 332 259 100 4893

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Source: Adapté de (ERE Développement, 2001)

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Il ressort de ce tableau que la population des villages riverains du projet dépasse dix mille âmes. Cette population est inégalement répartie et de faible densité. En effet, la densité moyenne dans l'arrondissement de Ma'an était de 3,5 habitants au km 2 en 2001, valeur très en dessous de la moyenne nationale.

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La plupart des villages ont moins de 500 habitants, les plus peuplés étant Okong, Mekok, Bidjap et Djazeng avec plus de 700 habitants chacun; contre 87 et 41 seulement, à Asseng et Akom, respectivement.

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La répartition par âges montre que la population de l'arrondissement de Ma'an est en majorité jeune, représentant plus de 60% de la population totale. La structure par sexe montre que la population est presque équitablement répartie en hommes et en femmes, avec une légère dominance de femmes dans certains villages notamment, à Nnemeyong, Nsébito, Tya'assono, Okong, Eves et Nko'ondo'o comme l'illustre la figure 2.

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Figure 2 : Répartition de la population par sexe La fécondité de la zone est assez élevée grâce à la diminution des maladies vénériennes, et au respect par les femmes, des préventions péri et post-natales; certaines se déplacent déjà vers les centres urbains pour aller attendre l'accouchement. •

Mortalité

La mortalité a diminué grâce à l'amélioration des soins médicaux couplés :, c'est-à-dire ceux de la médecine traditionnelle et celle moderne. •

Présentation des clans

Les peuples sédentaires autochtones de l'UFA N°09-021 appartiennent, au groupe forestier bantou, et au sous-groupe Fang, constitué essentiellement des Ntumu et Mvae; les deux peuples étant d'un même ancêtre. Les langues parlées par les peuples Bantous du Sud présentent dans l'ensemble une certaine similitude; c'est le cas du Mvae et du Ntumu qui sont des langues très voisines. Les études ont montré qu'aucun campement pygmée n'est actuellement riverain de l'UFA 09021. Cependant, Mbangaléjomé (Nkoayat) et Nko'akom (entre Bidjap et Tya'assono) furent les campements les plus réputés de la région, mais aujourd'hui définitivement abandonnés. A l'époque, le chef du campement Mbangaléjomé du nom de Bivévé était parmi les notables de la chefferie de Bidjap. Ce brassage a favorisé certaines unions entre les femmes Pygmées (Bagyéli) et les hommes Bantu, jusqu'au mariage. C'est notamment les cas rencontrés à Bidjap, Tya'assono et Minkan Mengale. Il a également été signalé que le campement pygmée le plus proche de l'UFA se trouve à une quinzaine de kilomètres de l'UFA. Ce campement nommé Awono, ne fait pas partie des villages riverains de ,'UFA. CARFAD

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5.1.1.31. Migrations et faits historiques marquants

L'annonce de la venue de cette société d'exploitation forestière a suscité beaucoup d'espoir auprès des jeunes scolarisés des villages riverains à l'UFA N°09 021. Certains sont restés sédentaires, pensant pouvoir être recrutés dans cette société. Toutefois, la mobilité y est de plusieurs types. •

Mobilité de proximité

Selon les observations, le temps consacré aux déplacements journaliers, entre les résidences des populations et les différents lieux de leurs activités, est d'environ huit heures par jour. Les motifs et mobiles de ces déplacements sont liés aux activités champêtres, de chasse et de pêche de courte durée, à l'assistance aux funérailles et festivités (mariage, dot), à la recherche des soins médicaux modernes à Ma'an. •

Mobilité temporaire

Elle concerne les déplacements de moins de trois mois, sur des distances comprises entre aet 800 km des villages. Ces déplacements se font pour des raisons: de chasse et de pêche, au cours desquelles, les concernés campent des jours, voire des

mois;

de commerce; certains autochtones de ces villages se rendent dans les villes

environnantes (Kyé Ossi, Ebolowa, Ambam, Ma'an, Kribi) et autres villages assez

développés (Mefo, Meyo-Centre, Abang-Minko), pour une semaine en moyenne. Parfois,

des flux de déplacements s'orientent vers le Gabon et la Guinée Equatoriale, à la recherche

du carburant, des vins et divers produits cosmétiques, en provenance d'Espagne.

Toutefois, il est rare de voir les jeunes de la zone du projet se déplacer pour plus de six (06)

mois, car ils sont de grands agriculteurs ou pêcheurs sédentaires.



Mobilité résidentielle

Les populations des villages autour de l'UFA N°09 021 se sont installées vers 1914. Ils ont été utilisés pour les travaux forcés de construction de la route allant de Meyo-Centre à Nyabessang. Certains vestiges coloniaux ont été retrouvés dans ces villages comme les chaînes pour esclaves, les gourmettes et les restes des obus. Les regroupements actuels sont le résultat de la volonté coloniale à créer de nouveaux villages et hameaux hors des sites originels. On note par exemple des villages tels que: Nsebito, Nnemeyong, Ntebezok qui ont connu les mobilités résidentielles de leur population. On note par ailleurs que certains jeunes, après les études primaires, doivent généralement se rendre soit à Ma'an, soit à Nyabessang, pour le cycle secondaire. D'autres ayant arrêté les études, se rendent à Kyé Ossi, dernière ville camerounaise frontalière au Gabon et à la Guinée Equatoriale, ainsi qu'à ces deux pays riverains pour la recherche d'un emploi. Toutefois, ce phénomène reste assez négligeable en raison de la faible démographie. La présence de la main d'œuvre importée dans le cadre des activités de l'exploitation de l'UFA N°09 021 par la WIJMA constitue aussi une mobilité résidentielle.

5. 1. 1.32.

Système de parenté, mariage et résidence

Dans la zone du Projet, le régime patrilinéaire est scrupuleusement respecté. Cependant chez les Ntumu surtout, chaque personne a deux noms dont celui du père qui est officiel et régulièrement inscrit dans l'acte de naissance, et le nom du côté maternel qui est surtout usuel chez les oncles maternels (Be-Nyandomo), mais ne figure pas dans l'acte de naissance. CARFAD

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A l'intérieur d'un village, les populations ne se marient pas entre elles; elles favorisent de ce fait l'exogamie. Cependant, les Ntumu ou les Mvae n'appartenant pas à un même clan peuvent se marier. Les mariages dus à la coprésence des ethnies dans cette zone ne posent aucun problème; ainsi il est facile de rencontrer un autochtone qui prend pour épouse ou compagne une allochtone pour peu qu'il respecte la coutume du milieu: on y trouve des Maka (à Biyan), des Bulu (un peu partout), des Eton (à Ma'an-village), des Bamoun (à Bidjap), etc. L'hospitalité de l'homme Ntumu/Mvae est exemplaire. Nombre d'allogènes s'y sont installés définitivement, y sont complètement intégrés, et ne souffre d'aucune discrimination: cas de Bidjap avec les Bamoun, d'Okong avec les Bamiléké.

5. 1. 1.33. Patrimoine culturel et archéologique Dans les années 1936 - 1939, les populations avaient été contraintes par l'administration coloniale de quitter les anciens sites pour s'installer le long des nouvelles routes tracées (Axe Meyo-Centre­ Djazeng-Nyabessang et Djazeng-Nkong), c'est l'objet de la sédentarisation sur les sites des villqges actuels. Avec le modernisme, la tradition a connu un relâchement remarquable dans les pratiques de celles­ ci. L'artisanat, certaines danses (Akôma Mba), les contes, les épopées sont en voie de disparition. Toutefois, les différentes sortes de tradition dans la zone sont: la médecine traditionnelle, le régime alimentaire [le mets traditionnel (sauce d'arachide accompagnée du {( Egouna mbon)} (manioc trempé et boucané)], les rites d'enterrement, le repos de maternité, etc. Les types de danse sont fonction des évènements; par exemple l'Eboloza'a, l'Enyengue (Mariage), le Mekôm pour les manifestations joyeuses. Lors des funérailles, on note parfois la présence des joueurs du Mvet oyen (épopée africaine) et du Ndong Mba (danse mythique). Il existe des interdictions selon lesquelles les jeunes et les femmes ne doivent pas manger la vipère, la civette, le chimpanzé, la tortue sans la permission des aînés. Ce qui est encore très perceptible c'est la présence de l'Abah « corps de garde », du Tam-tam de signalisation (jouant le rôle d'émetteur/transmetteur), du mariage, des rites d'Akous [lavage des maux pour le (ou la) veuij, de rnbuan Etong, pendant les funérailles. Les populations des villages Ntebezok, Nnemeyong et Nsébito, pour avoir migré de la piste allemande qui allait de Nsébito (passant par la rivière Nkomo) à Messama, disent avoir laissé des reliques historiques dans les anciennes installations qu'elles occupaient avant l'administration française. Ceci pourra être un facteur de revendications et de conflits entre elles et la WIJMA. " est nécessaire de ce fait de procéder chaque fois à des états des lieux de ces sites avant l'exploitation des assiettes de coupe mitoyennes à ces villages. Par ailleurs, on note l'existence de certains sites sacrés. " y a les cimetières des villages et les lieux privilégiés de pêche; des sites sacrés à Kan (Bilik) au niveau du village Nnemeyong, à Azaa à l'intérieur de l'UFA. A Zoatélé, il yale {( Dan» à Nnezam.

5. 1. 1.34. Organisation socio-politique Les populations de la zone du projet sont organisées de manière traditionnelle sur le modèle de sociétés segmentaires et claniques, caractéristiques des forêts camerounaises. Elles s'installent généralement en familles ou groupes lignagers ; l'aîné étant considéré comme le chef de famille (Midja).

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L'organisation moderne tient compte de la structuration classique en la matière au Cameroun. Elle est basée sur les chefferies classées en 1er , 2ème et 3ème degrés. La zone du projet compte deux

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chefferies de 2ème degré ou cantons (Ntumu centre et Mvae ouest) et 25 de 3ème degré. A la tête de chaque village, se trouve un chef, entouré de notables désignés par ce dernier. Dans la zone du projet, certains chefs ne sont pas résidents; ceux-ci vivent dans d'autres localités où ils exercent leurs activités professionnelles, soit comme fonctionnaires, soit opérateurs économiques. En cas d'absence du chef, il désigne son représentant (Sous chef) qui assure l'intérim. Le chef de village est un auxiliaire de l'administration qui représente les populations sous sa responsabilité dans les réunions administratives. En cas de litige, les populations suivent l'itinéraire juridique suivant: Chef de famille (Midja), Chef de village ou représentant de celui-ci dans un hameau, tribunal de premier degré (Tribunal coutumier de Nyabessang et de Ma'an), tribunal de première instance, tribunal de grande instance, cour d'appel et cour suprême. Chacune des autorités se réfère au degré supèrieur en fonction de la gravité et du désaccord des plaignants.

5. 1. 1.35. Vie associative et organisation communautaire La vie communautaire et associative existe et est essentiellement tournée vers le social (tontines, entraides) et les travaux agricoles ponctuels (travaux groupés), que vers le développement économique. Les groupes structurés recensés dans la région sont: les Groupes d'Initiative Commune (GIC), les associations, les tontines et quelques comités de développement. Ces groupes interviennent dans plusieurs activités telles que l'agriculture, la pêche, la chasse, la cueillette. L'annexe 8 donne la liste des groupes associatifs recensés à savoir les associations, les comités de développement et les GIC.

5. 1. 1.36. Croyances et religions Dans la zone du projet, les pratiques occultes ancestrales sont de plus en plus limitées et ne s'observent généralement que chez quelques initiés. La religion chrétienne est la plus répandue avec en majorité, des protestants et des catholiques. Les missions protestantes sont représentées par l'Eglise presbytérienne du Cameroun (EPC), l'Eglise Presbytérienne Camerounaise Orthodoxe (EPCO) et l'Eglise Baptiste du Cameroun (EBC). De nouvelles congrégations y sont également présentes; il s'agit de: Branham, Témoins de Jéhovah, Jésus sauve et guérit, Mission chrétienne et Eglise Messianique. Ainsi, le dimanche est sacré, donc un jour de repos. Les croyances traditionnelles demeurent assez vivaces au sein des populations, à côté des congrégations religieuses. Les entretiens avec les populations de la zone permettent de comprendre la perception du changement intervenu dans la zone et les perspectives comme suit: elles estiment que le projet va accroître le taux d'emploi dans la zone et donc réduire la pauvreté, que la qualité de vie va s'améliorer, qu'il y aura un développement des infrastructures sociales (écoles, centres de santé, routes secondaires, etc.) grâce à la présence de la WkIMA. En ce qui concerne l'habillement dans la zone, les patriarches en pagne, aiment encore tenir un chasse - mouches à la main droite tandis que les femmes arborent des Kaba (robes) avec un foulard autour de la tête. 5.1.1.37. Mode d'occupation des terres et régime foncier

Le régime foncier obéit surtout au droit coutumier. Dans ce droit traditionnel, le plus en vigueur dans la zone du projet, le coup de hache confère au premier occupant la propriété foncière. Les terres sont ainsi transmises d'une génération à l'autre par héritage. Les limites de terres sont soit CARFAD

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Etude

En vue d'une gestion rationnelle des ressources, l'Etat a procédé à l'élaboration d'un plan de zonage comprenant les UTO, les UFA, les forêts communales et les forêts à usages multiples. L'UTO de Campo-Ma'an comprend: -

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naturelles (cours d'eau, arbres, etc.), soit tout simplement reconnues comme telles par les autres membres de la communauté. Les terres appartiennent au chef de famille. Toutefois, les femmes y ont juste un droit d'usage. Les allochtones sont considérés comme étrangers pour un temps, ils perdent ce statut après installation définitive: cas des Bamoun de Bidjap, des Bamiléké de Nsimalen (Okong), des Essamengon et Azok de Zoétélé. Ils peuvent accéder aux terres agricoles presque comme les autochtones.

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six (06) UFA qui sont: 09 020, 09 021, 09 022, 09 023, 09 024, 09 025 à l'intérieur desquelles les activités agricoles sont proscrites et les autres activités (chasse, pêche, collecte des PFNL) réglementées; un parc national à l'intérieur duquel toute activité villageoise est proscrite (agriculture, chasse, pêche, co lIecte des PFNL, etc.) ; des plantations agro-industrielles dont la SOCAPALM et HEVECAM ; des zones agro-forestières autour des UFA et du parc national, à vocation multiple (activités agricoles, pastorales, exploitation des produits forestiers ligneux et non ligneux, création des forêts communautaires).

5.1.1.38. Structure de l'habitat et mode de construction

Dans la zone du projet, l'habitat groupé le long des axes routiers, prédomine. Les populations sont installées principalement sur les axes Alen II-Djazeng par Ma'an et carrefour Mebem-Ebol Mbama. Ce type d'habitat grégaire tire ses origines de la volonté des membres d'un même groupe lignager à se regrouper facilement dans un espace vital (terroir) suffisant pour leurs activités de base. Dans ce type d'habitat, l'ensemble des maisons d'un ménage est disposé en demi-rectangle autour d'une place centrale donnant sur la route; sur cette place se trouve l'Abah ou corps de garde. Traditionnellement, l'Abah est une sorte de guérite ou de tour de contrôle; c'est d'ailleurs pourquoi il était originellement situé à l'entrée ou à la sortie du village. Toutefois, de nos jours, son emplacement qui doit toujours obéir à ce critère ancestral semble être bafoué. L'Aba comme ,'illustre les photos 6 et 7, est un hangar situé en avant de la cour et sert à la fois de foyer culturel, d'arbre à palabre, de lieu de relaxation, de partage d'informations et de victuailles. Il est d'une valeur traditionnelle sans égale chez les Ntumu et les Mvae de la zone du projet.

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Photo 6 : Corps de garde de Mvi'ili Mengale

Photo 7 : Corps de garde de Bidjap

Les maisons sont en terre battue ou en planches, et rarement en briques de terre ou en parpaings

comme le montrent les photos 8 et 9. Cette situation est liée à l'enclavement de la zone. Les

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toitures sont tout au moins en tôles ondulées pour la majorité, très peu en nattes de raphia. Toutefois, on note aujourd'hui une volonté d'amélioration de l'habitat par le crépissage. Par ailleurs, Il se pose encore un problème d'assainissement et d'hygiène, car les fosses sceptiques sont rarement clôturées, quand elles existent.

Photo 8 : Première maison crepis de la contrée

Photo 9: Maison en terre battue en étage à Bidjap

5.1.1.39. Alimentation

Les populations s'alimentent surtout en protéines animales (forte demande en gibier), certains légumes, banane plantain et plusieurs types de racines et tubercules (manioc, igname, macabo, igname, etc.). On retrouve aussi le maïs, le pistache (appelé ici concombre), les arachides. Les populations aiment les sauces riches en lipides; elles utilisent l'huile de palme pour les fritures et concoctent des sauces parfois à base de pulpes de noix de palme. On note aussi une énorme consommation du piment dans toutes les sauces.

5. 1,1.40. Rites Les rites de la zone du projet concernent le repos de maternité Uaé), les deuils, le veuvage, les interdits dans la consommation de certaines viandes, les danses initiatiques telles que le Ola-Ntyaa pour les femmes et les hommes, Enguep-Avia spécifiquement pour les femmes, Ebola-Za surtout pour les jeunes, le Mvet (épopée africaine) pour les adultes.

5. 1. 1. 41. Atouts et contraintes du milieu socio-démographique et culturel Comme atouts de la zone du projet, l'on note: - l'unicité linguistique de la zone; les croyances ; la jeunesse de la population; elle constitue une force de travail, et est caractérisée par sa capacité d'adaptation dans le cadre des activités d'exploitation; les associations féminines, et à caractère religieux, constituent un bon potentiel pour les actions de sensibilisation, d'éducation environnementale et de développement communautaire. Les contraintes relevées portent entre autres sur: la répartition lâche des populations; ce qui constitue une faiblesse pour la réalisation des infrastructures à caractère social et pour la mobilisation des hommes dans le cadre du montage des projets communautaires;

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4.4.2.

Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental --la jeunesse qui est désœuvrée dans l'ensemble; ce qui constitue un poids social notable en raison des risques de délinquance juvénile, de développement des maladies sexuellement transmissibles et du VIH/SIDA et des mariages précoces et instables; les difficultés de fonctionnement de la plupart des associations. Aspects économiques

La plupart des habitants de cette zone sont des cultivateurs, des chasseurs et des pêcheurs. /1 existe quelques éleveurs traditionnels, commerçants (boutiquiers) et fonctionnaires. 5.1.1.42. Agriculture L'agriculture de la région est basée sur deux types de cultures: les cultures de rente et les cultures

vivrières. Selon une enquête menée par ERE Développement (2001), l'agriculture occupe 84% de

la population active de l'arrondissement de Ma'an. Selon le même auteur, l'agriculture constitue

formellement la principale source de revenus des populations de cette région. Elle est pratiquée

d'une manière rudimentaire avec l'utilisation des outils tels que la machette, la lime, beaucoup plus

pour les hommes, la houe ou daba pour les femmes, et accessoirement la pioche, le plantoir, la

pelle, etc. L'abattage se fait encore surtout à la hache, la scie à chaîne n'étant que très récemment

introduite. L'utilisation des engrais chimiques est très faible voire inexistante.

il Cultures de rente La principale culture de rente est le cacao. C'est la source essentielle des revenus au niveau des ménages avec de grandes plantations développées depuis des décennies. C'est pourquoi, la cacaoculture est pratiquée par tous. Mais, compte tenu de la baisse drastique des cours mondiaux du cacao (de plus de 1000 FCFA Ikg à moins de 600 FCFA aujourd'hui), on observe une négligence frisant parfois à l'abandon de nombre de plantations, pour un intérêt trés croissant sur les vivriers. La plupart des cacaoculteurs ont mis en place un séchoir artisanal à toit mobile très ingénieux localement appelé « Autobus »ou «Akang caca», comme l'illustre la photo 10 ci-contre. " permet, non seulement de mieux conserver le cacao, mais aussi, de réduire les délais de séchage et la Photo 10 : Séchoir coulÎssanf à cacao ou Autobus pénibilité de manutentions diverses. En plus du cacao, la culture du palmier à huile est en plein essor dans la localité; notamment à

Ma'an, avec plus de 40 ha mis sur pied par la Fondation MENYE; et à OKONG. Quelques

anciennes plantations d'hévéa créées à l'époque coloniale, encore présentes dans la plupart des

villages, ne sont plus entretenues.

ii) Cultures vivrières

Les cultures vivrières sont pratiquées par la quasi-totalité des ménages de la zone du projet. On s'intéresse entre autres à la culture du manioc, du macabo, de l'arachide, du concombre (pistache), du plantain et du maïs. Depuis la baisse du prix du cacao sur le marché mondial, le concombre a pris le relais dans la zone de Ma'an. En effet, il procure des revenus plus élevés par rapport aux autres cultures. En 2001, ce revenu a été estimé entre 60000 et 100000 FCFA par ménage, pour une production moyenne annuelle de 3 à 4 sacs, sur une superficie moyenne de 1,14 ha ; les grands villages producteurs de la zone étant Bidjap, Mvi'iJi Mengale, Nkongmeyos et Okong. -=--=-=-=----------------_.. CARFAD

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Les produits vivriers étaient jadis autoconsommés du fait de l'état défectueux des routes qui limitait leur évacuation vers les marchés environnants. Mais aujourd'hui, avec le développement des infrastructures routières, certains paysans parviennent à écouler leurs produits directement en ville notamment à Ma'an, à Ebolowa, àAbang Minko (marché mondial).

5. 1. 1.43. Elevage L'élevage est une activité marginale et se pratique d'une façon traditionnelle et passivement; les animaux sont élevés en divagation. Les bêtes concernées sont surtout les poules, les canards, les ovinsl caprins et les porcs avec des effectifs moyens de 28, 9, 6 et 5 respectivement par ménage. Les produits d'élevage sont essentiellement destinés aux transactions familiales (dot, legs, etc.) et aux festivités (première communion, accueil de l'étranger, etc.). Cependant, les revenus qui en sont issus en cas de vente varient entre 6000 et 70000 FCFA par ménage par an (ERE développement, 2001). L'utilisation des produits vétérinaires est très rare et ne s'applique, quand il y en a, qu'à la volaille. Les populations de la zone du projet ne reçoivent aucun appui des services publics.

5. 1. 1.44. Chasse La chasse est une activité traditionnelle dans la zone de Ma'an mais informelle et non organisée. De ce fait, il est difficile d'avoir les statistiques fiables la concernant. Elle constitue la principale source de protéines animales des populations et occupe une place non négligeable dans l'économie des ménages de la zone d'étude: elle procure en moyenne 300000 FCFA de revenu aux grands chasseurs par an. Cette activité est pratiquée pendant toute l'année, mais plus intensément en saison des pluies. La chasse au piège à câbles et la chasse au fusil sont des plus utilisées des techniques dans la zone pour traquer les animaux. Les assommoirs en séries (Ossap), les filets (Nsom) et la chasse à courre (Engbwasa) tendent à disparaître. En fonction de la durée de chasse, de la technique et du nombre de pièges, les chasseurs sont classés en deux grandes catégories: les grands et les petits chasseurs. Les premiers, campent des jours, voire des semaines en forêt, et ne reviennent au village que pour écouler leur butin et se ravitailler en vivres et en matériels de chasse (câbles, piles, cartouches, etc.). Dans cette catégorie, se rencontrent davantage, des braconniers en provenance des zones agro-industrielles (SOCAPALM, HEVECAM). Ces derniers chassent à plus de 10 km du village où ils tendent plus de 200 pièges et utilisent intensément le fusil. Les petits chasseurs, quant à eux, sont des agriculteurs locaux ayant quelques pièges autour du village et dans leurs plantations; leur butin est essentiellement destiné à l'auto- consommation (Cheumani, 2005). Les gibiers capturés comprennent les céphalophes (Céphalophe à bande dorsale bleue, rouge et noire), les rats-palmistes (rat de Gambie), les athérures, les aulacodes, les primates (chimpanzés, gorilles, mandrill, etc.), les reptiles (crocodiles, vipère, python, varan, etc.) et les pangolins (pygmée et géant). Les braconniers ont mis en place un circuit informel d'écoulement de leur produit dont les ramifications se trouvent même dans les villes éloignées de la zone du projet (Kribi, Ebolowa). 5.1.1.45. Pêche

La pêche, activité marginale dans la région de Ma'an, occupe 1,5% de la population (ERE Développement, 2001). De façon artisanale, la pêche est pratiquée entre mi-novembre et fin mars, dans de nombreux cours d'eau qui drainent la zone. Les rivières les plus exploitées sont la Njo'o, limite nord de l'UFA, la Mvi'iili, la Messama, l'Otomessam et l'Otoejom. CARFAD

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Les espèces pêchées sont le silure (Heterobranchis longifilis), la carpe (Mva'a), le poisson courant ou « anyeri» (Malapterurus electricus), le poisson vipère ou « akpwo kos» (Panachannas obscura), les espèces localement appelées Mvong, Embioro (Labeo), Nsoo (brochet). Sept techniques de pêche sont utilisées dans la zone et varient selon le genre, la saison et l'importance du cours d'eau. Les techniques utilisées par les hommes sont: la pêche aux filets, avec ou sans pirogue; la pêche à l'épervier; la pêche à la ligne; la pêche au semi barrage appelée Alam. Les femmes, généralement accompagnées des enfants, pratiquent la pêche à la digue ou Alok, la pêche à la nasse ou Messama, la pêche à la trappe localement appelée Aya, surtout en saison sèche, et parfois la pêche par empoisonnement. Le matérielle plus utilisé est le filet, suivi de la canne traditionnelle et du Aya. L'encadrement de l'activité de pêche devrait être assuré par le service local du MINEPIA, à travers le poste de contrôle de Nsébito. Mais ce poste n'a jamais été fonctionnel depuis la construction de ses locaux, dans les années 80.

5. 1. 1.46. Apiculture Elle n'est pas assez développée dans la zone. Toutefois, dans le village Melen, une apicultrice a installé 10 ruches qui produisent déjà du miel.

5. 1.1.47. Artisanat Les populations pratiquent un artisanat de moindre envergure. Elles tissent les hottes utiles à la collecte des produits forestiers et de champs. 5.1.1.48. Exploitation des produits forestiers i) Le bois

La forêt de la zone du projet est riche et diversifiée en essences exploitables. L'exploitation du bois se faisait à l'aide de la longue scie manuelle à deux poignées mais de nos jours, la scie à chaîne est de plus en plus utilisée. Les produits de sciage sont essentiellement utilisés pour les constructions et autres besoins domestiques (meubles, ustensiles, pirogue, etc.). Toutefois, on note déjà quelques cas de sciage illégal dont les produits sont destinés à la vente qui se pratiquent dans la région du projet. ii) Les produits forestiers non ligneux (PFNLJ

Les consultations publiques ont permis de relever que les populations font un grand usage de nombreux produits forestiers non ligneux. " s'agit en particulier de la mangue sauvage (Irvingia gabonensis), de la kola, du bitter cola (Garcinia cola), l'Adjap (Bai/lonella toxisperma), de l'Ewome (Coula edulis), avec ses fruits ou noisettes (kuemé), des prunes sauvages, du Mvout (Tricocypha spp.) de l'Engong (Tricocypha spp.), du Tom (Dacryodes buettnery), du Ofoss, de l'Angokong (Anacarion spp.), de l'Engokom (Mirianthus arboreus), du rotin et du raphia. Les femmes étant spécialisées dans la collecte des mangues sauvages, des feuilles de marantacée, l'extraction d'huile d'Adjap. Ces PFNL sont utilisés dans l'alimentation, mais constituent aussi une véritable pharmacopée traditionnelle. Le surplus collecté est généralement vendu de porte en porte. Les clients se recrutent parmi les fonctionnaires et le personnel des sociétés forestières de la région. En période de récolte, certains villages sont régulièrement visités par les «buyam-sallam » venant de Ma'an, de Kribi ou d'Ebolowa. La vente de ces produits constitue pour les populations une source non négligeable de revenus.

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Hi) Foresterie communautaire

Certaines communautés, notamment celles de Tya'assono, de Nnemeyong et d'Aloum 1 commencent à s'y intéresser à la foresterie communautaire. Seule la procédure de Tya'assono a abouti à cette date. 5.1.1.49. Emplois et revenus

Les personnes résidantes ayant un revenu mensuel permanent comprennent: les fonctionnaires, les employés de la WI,JMA, les retraités résidant aux villages. La majorité de la population, près de 80%, dépendent de la production agricole. Le cacao était avant la chute des prix dans les années 90, la première source de revenus des populations, mais cette spéculation est aujourd'hui remplacée dans la zone par le concombre. Les revenus annuels des populations sont compris, dans la majorité des cas, entre 100 000 et 200 000 FCFA; ce qui n'est pas suffisant pour couvrir tous les besoins nécessaires (ERE Développement, 2002). Dans les ménages, ce revenu est utilisé en priorité pour subvenir aux besoins de la scolarité et de la santé.

4.4.3. Infrastructures et fonctionnement Il s'agit des infrastructures de communication (routes, téléphones, etc.), des infrastructures sanitaires (formations sanitaires), socio- éducatives (école), communautaires (électricité, eau, marché) et d'accueil (touristique). 5.1.1.50. Infrastructures de transport

Le réseau routier de la zone du projet n'est constitué que des voies en terre, qui se dégradent considérablement en saison des pluies. Les villages sont reliés entre eux par deux routes principales : - la route Alen Il - Ma'an - Carrefour Mebem (80 km) située sur l'axe Carrefour Meyo-Centre­ Nyabessang via Ma'an ; et la route Carrefour Mebem - Ebolombama (environ 40 km) sur l'axe Meyo Centre - Mebem­ Akom Il via Carrefour Nkong. La chaussée est trop étroite (3 m), parfois moins et rend les croisements très délicats. Les ouvrages jonchant la route sont constitués de buses et de ponts. La plupart des ponts sont vétustes et ne disposent pas de garde-fous. Par ailleurs, ils sont faits en matériaux provisoires, constitués de bois. L'état actuel de la route impose un entretien permanent, lequel est réalisé par la WIJMA qui a également renforcé certains ponts, notamment les deux ponts sur la rivière Nko'olo, au niveau de Minkan-Mengale, le ponceau sur le ruisseau Elat-Melu'u, au niveau de la limite Mvi'ili Mengale­ Asseng. En outre, les quatre barrières de pluies existantes situées à Ma'an, Tya'assono, Aloum (chefferie de Mekok) et au carrefour Mebem, sont plus ou moins respectées. En saison pluvieuse, ces routes se détériorent rapidement. Cette situation est aggravée par la circulation des grumiers provenant aussi bien de l'UFA W09 021 que des UFA W09 022, N°09 023 et W09 024 ; ce qui créent des bourbiers, rendant la circulation difficile. 5.1.1.51.

Infrastructures confessionnelles

Les églises ne sont en majorité pas construites en matériaux définitifs. En général, chaque village possède en moyenne deux églises; 55 chapelles ont été recensées dans l'ensemble. Ces églises sont construites soit en dur, soit en matériaux provisoires ou encore en semi-dur. En dehors de l'encadrement spirituel, les églises, à travers les écoles et les centres de santè, participent à l'encadrement scolaire et sanitaire des populations. Il y a lieu de rappeler ici que les écoles primaires d'Okong, de Minkan-Mengale, de Nnemeyong étaient des écoles protestantes, l'école CARFAD

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primaire de Bidjap était une école catholique; toutes, aujourd'hui, transférées à l'Etat qui en a fait

des écoles publiques.

Chacune des églises a, à sa tête un catéchiste. Ceci facilite les pratiques religieuses sur place

évitant ainsi aux populations des longs déplacements vers les centres urbains.

5.1.1.52.

Infrastructures sanitaires et principales pathologies

Dans la zone, il existe cinq (05) formations sanitaires existent. Ce sont:

le Centre Médical d'Arrondissement de Ma'an ;

le Centre de Santé de Nyabessang ;

le Centre de Santé Intégré d'Edendem (en construction) ;

l'Hôpital EPC de Ma'an ;

l'Hôpital EPC de Evindisi (non fonctionnel);

Le CIVIA de Ma'an reçoit la plupart des malades de la région. Dans l'ensemble, les structures de

santé sont très sous-équipées: le matériel de base n'est toujours pas disponible, le personnel

médical est très insuffisant et peu ou pas du tout motivé.

Le niveau d'équipement de ces infrastructures ne permet pas de pouvoir mener à l'heure actuelle,

une campagne efficace de prévention contre les principales maladies de la région.

Les problèmes dans le domaine de la santé sont multiples, et se posent au niveau de l'insuffisance

du personnel, des équipements et d'approvisionnement en médicaments. Pour le cas du Centre

Médical d'Arrondissement (CMA), on note, non seulement l'insuffisance du personnel, mais aussi,

le manque d'assiduité pour certains.

Les maladies les plus fréquentes de la zone du projet sont à la fois somatiques (la malaria, la

bilharziose, la typhoïde, la diarrhée, l'amibiase, les maladies pulmonaires et de plus eri plus on

note des cas de tuberculose et d'onchocercose) et psychosociale (la délinquance juvénile et les

fugues infantiles). Le taux de prévalence du VIH/SIDA dans la région du projet n'est pas connu.

Des cas de cécité des anciens pêcheurs sont relevés ici à cause de leurs activités dans les fleuves

de la région (Njo'o, Ntem, etc.).

La présence dans la zone de plusieurs jeunes scolarisés, sans emploi et qui vivent encore sous le

toit de leurs parents, est à l'origine de quelques cas de délinquance (larcins, toxicomanie,

alcoolisme); ceux qui ne peuvent pas suivre les conseils des parents et des adultes environnants

font des fugues vers les centres urbains.

5.1.1.53. Infrastructures touristiques

Globalement, la zone offre des possibilités de développement de l'éco-tourisme. Les principales attractions touristiques sont: le parc national de Campo­ Ma'an (mais difficilement accessible), caractérisée par une richesse floristique et faunique; des sites pittoresques (grottes, miradors, etc.); les chutes de Memve'ele et d'autres rapides, toujours sur le Ntem (Edjanzo'o, Doumou), (photo 11 ci-contre) et la savane péri-forestière de Nsomesok (niche écologique des perroquets ou « Dan»). Paradoxalement, les infrastructures d'accueil sont insuffisantes: deux structures d'hébergement à savoir une auberge de standing moyen privé et l'auberge municipal à Ma'an. Les restaurants quant à eux sont rares voire inexistants: deux sont opérationnels à Ma'an. CARFAD

Photo 11 : Traversée du fleuve Ntem au niveau du Bac

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5.1.1.54. Marchés

Le marché principal de la région, aussi appelé « marché mondial », est localisé à Abang-Minko. Il est assez éloigné de l'UFA (Mebem - Ambang Minko : 90 km). " s'agit d'un marché périodique très important de par sa position stratégique sur la frontière Cameroun-Gabon. On y vend les produits agricoles et d'élevage, les produits forestiers non ligneux et les produits manufacturés. Il convient de noter que les produits de la région sont aussi écoulés dans les marchés de Kribi, d'Ebolowa, Kyé osi et même en Guinée Equatoriale. La présence de la main d'œuvre dans la zone favorisera la création des petites activités de vente des produits locaux autour des camps des ouvriers, quoique de manière spontanée. 5.1.1.55. Infrastructures scolaires

Les infrastructures scolaires de la zone du projet sont de trois niveaux et quatre ordres d'enseignements dont la maternelle, le primaire, le secondaire général et le secondaire technique. Ces deux dernières catégories sont faiblement représentées dans la zone. " en est de même des écoles maternelles, contrairement aux écoles primaires qui existent dans presque tous les villages de la zone d'étude (tableau 3). Tableau 3 : Situation des infrastructures éducatives de la zone du projet Catégorie

Nombre

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Ecoles maternelles

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Nyabessang, Alen, Ma'an ville, MinkanMengale, Okong

Ecoles primaires (public, privée)

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Lycée classique

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Observations Bâtiment en dur et en matériaux provisoires Fonctionnelles Tables bancs insuffisants Absence de latrines dans certaines Insuffisance de salles de classe Bâtiment en dur et en matériaux provisoires Fonctionnelles Tables bancs insuffisants Absence de latrines dans certaines Insuffisance de salles de classe Bâtiment en dur Fonctionnel Tables bancs insuffisants Insuffisance de salles de classe Bâtiment en dur Fonctionnel Tables bancs insuffisants Insuffisance de salles de classe Bâtiment en dur Fonctionnel Tables bancs insuffisants Insuffisance de salles de classe Juillet 2008

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Les écoles primaires sont à cycle complet, mais disposent généralement de deux à trois salles de

classe, alors qu'elles devraient en comporter six au minimum. Ces écoles primaires, construites en

matériaux provisoires, sont pour la plupart dans un état de délabrement très avancé. Toutefois, les

actions du PNDP ainsi que la part (10%) des redevances forestières annuelles et les 1000

FCFAlm 3 perçus par les populations ont concouru à la construction et à l'équipement d'une à deux

salles de classe, et/ou du logement des maîtres rien que dans les villages Tom, Bitoto et

Tya'assono.

Elles sont généralement sous-équipées et le personnel enseignant est non seulement irrégulier mais très insuffisant. La plupart des écoles ont deux à trois maîtres parmi lesquels au moins un vacataire payé par les parents d'élèves. Très récemment, les élèves qui sortent de ces écoles à la fin de leur cycle primaire poursuivent leurs études aux lycées de Ma'an et de Nyabessang.

5. 1. 1.56. Electricité L'énergie électrique est fournie uniquement et très rarement par les groupes électrogènes privés ou

parfois communautaires, dans quelques villages (Nkongmeyos, Bidjap). Six groupes électrogènes

alimentent occasionnellement la ville de Ma'an dont un appartient à la commune. L'électricité est

fournie entre 18h et 23h quand cela est possible.

La première source d'éclairage reste la lampe à pétrole et les flambeaux à aframumum. Il faut relever que les villages disposant d'un groupe électrogène ne l'utilisent pas régulièrement, faute d'approvisionnement en carburant lié au faible revenu.

5.1.1.57. Eau potable L'accès à l'eau potable est assuré par une adduction d'eau avec trois bornes fontaines (œuvre de la coopération Cameroun - Japon) et deux forages privés dans la ville de Ma'an. Dans la plupart des villages de la zone du projet, les populations font essentiellement recours aux puits traditionnels et aux sources; parfois à l'eau courante de rivières ou de ruisseaux avec tout ce que cela comporte comme risques (diarrhée, thyroïde, amibiases et autres: cas de pollution de l'eau par ors de l'exploitation forestière). Toutefois, quelques villages ont bénéficié de l'appui du PNDP ou de la coopération allemande (GTZ) pour la Photo 12 : Puits de l'école publique de Tya'assono construction d'un puits ou d'un forage équipé de pompe manuel (motricité humaine, volanta) comme l'illustre la photo 12.

5.1.1.58. Infrastructures de télécommunication La zone d'étude est dépourvue en réseau téléphonique (sans fil et avec fil) ; toutefois, le réseau Orange apparaît par endroits, surtout entre Okong, Nko'odo'o et Eves. La WIJMA utilise les radios (Minibase vers Bidjap, Ma'an) et la Turaya (Chef du site) comme moyen de télécommunication, tandis que les populations suivent difficilement la CRTV radio et quelques chaînes étrangères (Africa W1, Radio télévision Gabonaise, Radio Malabo, RFI).

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5.1.1.59. Atouts et contraintes liés aux infrastructures

La zone du projet présente un certain nombre d'atouts sur le plan infrastructurel notamment: la présence des écoles primaires dans presque tous les villages ; la présence de deux grands axes routiers desservant tous les villages riverains de l'UFA. Comme contraintes, l'on note dans la zone d'étude: • le mauvais état des routes, notamment en saison des pluies, et l'absence de réseaux de communication téléphonique; l'absence d'une ligne électrique haute ou moyenne tension provenant de AES SONEL ; l'insuffisance des infrastructures sanitaires et scolaires viables; l'insuffisance des personnels médical et enseignant. 4.4.4. Projets et organismes acteurs dans la zone du projet

5. 1. 1.60. Projets Le Gouvernement camerounais a lancé un projet du barrage hydroélectrique sur le fleuve NTEM dans la zone de Nyabessang, il a prévu le Projet d'Accompagnement Sodo Economique de Memve'ele (PASEM). Le PNDP intervient aussi dans la zone; il a élaboré le Plan de Développement Communal de Ma'an et des plans de Développement Locaux pour les différents villages.

5. 1. 1.61. Organismes internationaux De maniére générale, le World Wide Fund for Nature ou Fonds Mondial pour la Nature (WWF) appuie le Gouvernement camerounais pour la conservation des ressources naturelles, il intervient dans le PNCM. La SNV quant à elle accompagne les populations dans le processus de foresterie communautaire.

5. 1. 1.62. Organisations Non Gouvernementales locales Celles-ci travaillent dans les domaines de la gestion durable des ressources naturelles et de l'agriculture durable. Disposant d'une notoriété locale, leurs moyens et expériences restent limités et hors d'échelle en regard des enjeux environnementaux de la zone. Cinq ont été recensées dans la zone du Projet à savoir: SAGED : Stratégie d'Appui au Genre et à la Gestion Environnementale Durable; ONED : Organisation pour la Nature, l'Environnement et le Développement; CAPROJEV: Centre Culturel pour l'Animation, l'Appui et la Promotion des Jeunes de la Vallée du Ntem ; CEPFILD : Cercle de Promotion des Forêts et d'Initiative Locales de Développement; Fondation MENYE Samuel (Siège social: MaJan). i) SAGED: Stratégie d'Appui au Genre et à la Gestion Environnementale Durable avec pour siège Ma 'an

Cette ONG, créée en 2002, est basée à MaJan avec pour zone d'intervention l'UTO de Campo­ Ma'an et le Département de la Vallée du Ntem. Elle vise la lutte contre la pauvreté, à travers la gestion durable des ressources naturelles et l'amélioration des conditions de vie des populations riveraines. Dans la zone du projet, SAGED a déjà mené les activités en foresterie communautaire, en accompagnant la communauté de Tya'assono dans l'élaboration du Plan Simple de Gestion (PSG) CARFAD

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jusqu'à l'aboutissement de la Convention définitive. Par ailleurs, elle a aidé les populations à développer le petit élevage et l'agriculture en organisant les cacaoculteurs de Mvi'ili-Mengalé et d'Alen pour la vente groupée, puis en appuyant les communautés de Ma'an ville et de Bitoto dans la création des bananeraies communautaires. Bien que ses activités se déroulent tant bien que mal, SAGED est confrontée à l'insuffisance des moyens financiers et matériels. Elle souhaiterait avoir un renforcement de partenariat avec la WIJMA de qui elle désirerait également bénéficier des ateliers de formation.

;ij ONED: Organisation pour la Nature, l'Environnement et le Développement Créée en 2002, l'ONED dont le siège est à Nyabessang a pour objectif la lutte contre la pauvreté à travers l'accompagnement des peuples autochtones. Ses domaines d'intervention sont la foresterie communautaire, l'agriculture et l'éducation environnementale. C'est ainsi qu'elle a participé à la délimitation, aux inventaires multi- ressources, et à l'établissement des cartes des forêts de Nnemeyong et d'Aloum 1. Elle a également participé à la sensibilisation des autorités administratives et traditionnelles d'Akom Il sur la prise en compte des Bagyéli, et a appuyé ces derniers pour l'obtention des cartes nationales d'identité. Hij CAPROJEV: Centre Culturel pour l'Animation, l'Appui et la Promotion des Jeunes de la Vallée du Ntem

Cette ONG nouvellement créée en 2007, a pour objectif l'insertion socio-économique des jeunes de la Vallée du Ntem. CAPROJEV intervient dans les domaines suivants: -

l'agriculture: avec la formation des jeunes dans les nouvelles techniques agricoles et le montage des projets;

la promotion de la jeune 'fille et son insertion socio-culturelle ;

la santé avec la sensibilisation sur les ISTNIH/SIDA.

-

CAPROJEV a déjà réalisé les activités suivantes: -

Formation de huit (08) jeunes dans la culture maraîchère avec installation d'une pépinière; Formation d'une secrétaire en outil informatique et comme Pair Educateur (ISTNIH/SIDA) Encadrement de quatre (04) jeunes des villages de Bitoto, Nnemeyong, Anguiridjang et Nnezam dans le Programme d'Appui aux Jeunes Ruraux et Urbains (PAJER) ; Achat des rejets de bananiers plantains dans les villages Mebera, Ma'an, Nkongmeyos, Mvi'iIj Mengale dans le cadre du projet de multiplication rapide des rejets de bananiers plantains.

-

Comme difficultés rencontrées par cette ONG locale, il y a : -

le désintéressement des bénéficiaires (cibles) dû au cadre de vie très fermè (pas de média) ; l'insuffisance des moyens financiers due à l'absence d'appui externe; la lenteur du processus d'aboutissement des projets montés et adressés aux bailleurs de fonds.

iv) Fondation MENYE Samuel (Siège socÎal: Ma'an)

C'est une association humanitaire à but non lucratif, apolitique et 110n confessionnelle. Cette Fondation a pour objectifs: -

promouvoir la culture Ntumu ; identifier les besoins sanitaires des populations du Cameroun en général, et du Département de la Vallée du Ntem en particulier;

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-

environnemental

mener des activités caritatives dans des centres socio-éducatifs du Département de la Vallée du Ntem ; sensibiliser les différents organismes nationaux et internationaux donateurs pour une aide sanitaire, scolaire et culturelle; et procéder à des dons divers aux populations déshéritées.

v) CEPFILD: Cercle de Promotion des Forêts et d'Initiatives Locales de Développement

CEPFILD est une organisation locale dont le siège est à Kribi avec une antenne à Ma'an ville.

5. 1. 1.63. Les services de l'Etat intervenant dans le monde rural Le Ministère des Forêts et de la Faune assure la conservation des ressources naturelles, principalement la lutte anti-braconnage et le contrôle de l'exploitation illégale du bois, à travers les postes forestiers mobile et fixe basés à Ma'an. Le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural encadre les paysans dans l'amélioration des techniques culturales et de production agricole. Il est à signaler que la zone du projet n'a pas un centre zootechnique et vétérinaire. Les entités présentes pour l'aire d'étude sont: -

La délégation d'arrondissement du MINADER ; 02 postes forestiers et de chasse pour le MINFOF; 01 unité technique opérationnelle (Campo-Ma'an).

Ces services sont confrontés au problème de moyens logistiques et de l'insuffisance accrue du personnel; ce qui compromet leur efficacité. Après avoir ainsi décrit l'état initial de l'environnement qui recevra le projet prèalablement décrit au chapitre précédent, il convient maintenant d'analyser les interactions entre les différentes activités du projet et les éléments de l'environnement, autrement dit analyser les différents impacts environnementaux du projet. C'est l'objet du chapitre suivant.

1 1 1 1 CARFAD

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

Tableau 5 : Matrice d'identification, de caractérisation et d'évaluation des impacts du projet -

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Matrice de caractérisation et d'évaluation des impacts du projet (suite) -

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

Matrice de caractérisation et d'évaluation des impacts des activités du projet (suite) EVALUATION

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

Matrice de caractérisation et d'évaluation des impacts des activités du projet (fin)

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

5.3. DESCRIPTION DES IMPACTS DU PROJET ET MESURES ENVIRONNEMENTALES 5.3.1. Impacts sur le milieu physique 5.3.1.1. Pollution de tair (impact 1) •

Description des causes et manifestations de l'impact

L'utilisation des carburants et lubrifiants par les moteurs du matériel utilisé dans le chantier d'exploitation, entraînera automatiquement des émissions des gaz toxiques dans l'air. De même, la circulation des engins et véhicules sera à l'origine des envols de poussières. Ce phénomène sera beaucoup plus accentué pendant la saison sèche. Les émissions de gaz (CO, C02, NOx, etc.) ainsi que les envols de poussière entraîneront la pollution de l'air. Les conséquences de cette pollution de l'air sont:

-

les troubles de la circulation, notamment avec la réduction de la visibilité qui peut causer des accidents; l'augmentation des maladies, ce qui constitue une nuisance pour les populations, généralement installées le long de la route et des employés exerçant au niveau des sources d'émission.

Cet impact négatif réversible est d'occurrence certaine. Il est de faible intensité. Au regard du rayon et du temps d'expansion des poussières, l'impact est jugé de portée locale et de courte durée. Avec ces différents critères, l'importance absolue et l'importance relative, ont été évaluées mineures. •

Mesures d'atténuation

Pour atténuer cet impact, il est recommandé de prendre les mesures suivantes:

-

procéder au changement régulier et systématique de tous les éléments filtrants des engins

et véhicules utilisés ;

procéder au contrôle régulier de la qualité des carburants et lubrifiants à utiliser;

faire des visites techniques du matériel utilisé conformément à la réglementation en vigueur; éteindre systématiquement les moteurs des engins, camions et véhicules lorsqu'ils sont à l'arrêt;

limiter les vitesses des engins et véhicules à l'entrée et à la sortie des villages;

suivre les directives du MINTP en matière d'entretien routier;

mettre des dos d'âne à l'entrée et à la sortie des villages.



Evaluation de l'importance de l'impact résiduel

-

Avec la mise en œuvre des différentes mesures environnementales préconisées, l'importance de l'impact résiduelle a été évaluée non significative. 5.3.1.2. Nuisances sonores (impact 2) •

Description des causes et manifestations de l'impact

A cause des activités d'abattage d'arbres, de l'ouverture des pistes et de l'entretien des tronçonneuses, le niveau global de bruit est susceptible d'augmenter dans la région. " en résulte donc une pollution sonore. C'est un impact qui se manifeste déjà avec les activités d'abattage d'arbres qui ont lieu en forêt. L'augmentation du niveau de bruit peut provoquer des problèmes de surdité avec le temps. Mais pour ce qui est de l'entretien des tronçonneuses qui se fait généralement dans les villages, aucune plainte pour la nuisance sonore dans les villages visités n'a été enregistrée. Toutefois, cela est susceptible de se produire. CARFAD

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Cet impact négatif est réversible puisque le niveau de bruit revient à la normale lorsque les activités quI le produisent cessent. Le bruit produit restera confiné, c'est ainsi que la portée a été jugée ponctuelle. Tous ces critères permettent d'aboutir à une valeur mineure de l'importance absolue. Il en est de même de l'importance relative de l'impact. •

Mesures d'atténuation

Cet impact étant inévitable, il est souhaitable, pour préserver la santé et la tranquillité des employés et des populations riveraines, de : - doter les ouvriers trés proches de la source de bruit des caches ouïes; - sensibiliser les conducteurs, abatteurs et mécaniciens sur le port des équipements pour protection contre bruits; éteindre les moteurs des véhicules à l'arrêt; - entretenir les scies à chaîne loin des habitations et de préférence au cours de la journée. •

Evaluation de l'importance de l'impact rèsiduel

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Si les dispositions ainsi préconisées sont prises en compte l'importance de l'impact résiduel devient non significative.

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5.3.1.3. Pollution du sol et encombrement du sol par les déchets solides (impact 3)

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Description des causes et manifestation de l'impact

A cause du stockage des carburants et lubrifiants, de l'entretien des engins, il est possible qu'il y ait des déversements accidentels d'huiles usées, de graisse ou de carburant susceptibles de polluer le sol. De même, les câbles utilisés lors du débardage, les chaînes des engins, les pneus usés, les filtres à huile et à air usés, la ferraille peu utile et les déchets ménagers, sont souvent, à l'origine de l'encombrement du sol. La pollution et l'encombrement du sol constituent un impact négatif. Il sera de faible intensité en considérant le volume des polluants et éléments encombrants impliqués. Il se manifestera pendant toute la durée de vie du projet, il est donc à long terme. Il est de portée ponctuelle, car il restera confiné aux périmètres des sols pollués ou encombrés. Ces différents critères permettent d'aboutir à une importance relative mineure de l'impact. Il en est de même de l'importance relative. •

Mesures d'atténuation.

Les mesures à prendre pour réduire les effets de cet impact sont les suivantes: récupérer les huiles usées pour leur recyclage; négocier les contrats de récupération d'autres déchets solides (ferraille et vieux pneus) avec les artisans ou industriels; - construire un bac de stockage des hydrocarbures; - aménager une fosse de vidange pour véhicules; utiliser de la sciure de bois pour absorber les déversements accidentels d'hydrocarbures. •

Evaluation de /'importance de /'impact résiduel

Si ces mesures d'atténuation sont correctement mises en œuvre, l'importance de l'impact rèsiduel deviendra non significative.

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5.3.1.4. Érosion du sol (impact 4) •

Description des causes et manifestation de l'impact:

Les activités comme la création et l'entretien des routes, le débardage d'arbres et la création des parcs à bois sont susceptibles de causer l'érosion du sol. Cet impact négatif d'une intensité faible est réversible dans le temps, car la nature pourra se reconstituer. Il est certain de se produire à des endroits bien localisés. C'est ainsi que la portée a été jugée ponctuelle. Il est de long terme puisque le risque d'érosion persistera pendant toute la durée de l'exploitation. Les différents critères de caractérisation permettent d'évaluer l'importance absolue de l'impact, mineure. Il en est de même de l'importance relative. •

Mesures d'atténuation:

Pour atténuer cet impact, il faudra respecter les normes d'intervention en milieu forestier. •

Evaluation de l'importance de l'impact résiduel:

Au cas où cette mesure d'atténuation est prise en compte par l'entreprise, l'importance de l'impact résiduel deviendra non significative. 5.3.1.5. Pollution des eaux de surface (impact 5) •

Description des causes et manifestation de /'impact:

Les déversements des carburants, des lubrifiants et des produits de traitement de bois, générés par une mauvaise manipulation, sont susceptibles d'être entraînés vers les cours d'eau environnants, après les pluies. Par ailleurs, lors du lavage des engins et des véhicules aux abords des cours d'eaux, de la traversée des cours d'eaux par les engins durant les opérations d'ouverture des pistes et de débardage, la qualité des eaux de surface peut également être affectée. En définitive, les eaux de surface peuvent être polluées. Cet impact est négatif, d'interaction indirecte; car, il ne peut se manifester qu'après que les eaux de pluie aient entraîné des produits déversés au sol. Il a été jugé de portée locale. Son intensité est faible quand on considère les quantités de produits qui peuvent se verser. Toutefois, le risque persistera pendant toute la durée de vie du projet. L'impact a été donc jugé de longue durée. Ces différentes caractéristiques permettent d'aboutir, après évaluation, à une importance absolue mineure, de l'impact. Il en est de même de l'importance relative quoique l'eau soit une ressource valorisée, notamment par la loi W98/005 du 14 avril 1998 portant régime de l'eau. •

Mesures d'atténuation:

Pour atténuer cet impact, les mêmes mesures préconisées pour lutter contre la pollution du sol s'appliquent. • Evaluation de l'importance de l'impact résiduel: L'application de ces mesures d'atténuation rendra l'importance de l'impact résiduel non significative. 5.3.1.6. Perturbation du régime d'écoulement des eaux (impact 6) • Description des causes et manifestation de l'impact: L'ouverture des pistes forestières, le débardage et à l'abattage des arbres, peuvent perturber le régime d'écoulement des eaux. Cette perturbation entraîne parfois la stagnation de l'eau qui peut provoquer le dépérissement de la biodiversité. CARFAD

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C'est un impact négatif direct qui se manifestera tout au long de l'exploitation forestière. Il est d'intensité faible et de portée ponctuelle, car il se confinera aux périmètres des travaux susceptibles de le provoquer.

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Après l'évaluation, l'importance absolue a été trouvée mineure. Il en est de même de l'importance relative.

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Mesures d'atténuation:

Pour atténuer cet impact, les mesures suivantes sont préconisées: - dégager les arbres et les branches susceptibles d'obstruer les cours d'eau; réaliser plusieurs exutoires en amont des cours d'eau pour détourner les eaux de ruissellement vers les zones de végétation ; - éviter la mise en dépôt des matériaux déblayés à proximité des cours d'eau. •

Evaluation de l'importance de l'impact résiduel:

Les mesures d'atténuation ainsi préconisées rendront l'importance de l'impact résiduelle non significative, au cas où elles sont appliquées.

5.3.1. 7. Pollution des eaux souterraines (impact 7) •

Description des causes et manifestation de l'impact:

Après ,'infiltration des eaux de pluies, les produits de pollution du sol peuvent être entraînés dans les profondeurs pour polluer les eaux souterraines. Cet impact local, d'intensité basse est probable de se produire. L'analyse des différents critères aboutit à une évaluation des importances absolue et relative, lesquelles sont jugées mineures. Bien que l'eau soit valorisée par les populations et la réglementation, les effets de l'impact prennent assez de temps pour atteindre la nappe, et au regard de la quantité des produits susceptible de polluer effectivement le sol, l'importance de l'impact résiduel est non significative. •

Mesures d'atténuation:

Les mesures d'atténuation préconisées pour la pollution des sols sont valables ici. • Evaluation de l'importance de l'impact résiduel: Avec la mise en œuvre des différentes mesures d'atténuation préconisées pour atténuer l'impact de la pollution du sol, l'importance de l'impact résiduel est envisagée non significative. 5.3.2. Impacts sur le milieu biologique

5.3.2.1. Déforestation (impact 8) • Description des causes et manifestation de l'impact .' L'ouverture des pistes de desserte, des emprunts et des parcs à bois, ainsi que l'abattage des arbres, sont des activités qui entraineront la destruction du couvert végétal. Par ailleurs, les routes ouvertes pourront constituer la porte d'entrée pour les agriculteurs prêts à installer des plantations sur la base de la technique itinérante sur brûlis, reconnue comme l'une des causes principales de la déforestation. Bien que la pratique de l'agriculture dans l'UFA, domaine forestier permanent, soit interdite, il est possible que cela se réalise. En effet, les populations des villages Mvi'ili Mengale, Asseng, Akom et Tom ont trouvé cet accès à la forêt plutôt comme un aspect positif, dans la mesure où il permet d'accroître les superficies agricoles; ignorant que les UFA, partie des forêts permanentes, ne peuvent être affectées à l'agriculture. CARFAD

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Cet impact négatif direct, d'occurrence certaine, et d'intensité faible, est réversible, car les surfaces dénudées vont rapidement se reconstituer. Il est de portée locale lorsqu'on considére les endroits qui peuvent être affectés. " se manifeste pendant toute la durée d'exploitation de l'UFA, c'est pour cela qu'il a été estimé de longue durée. Compte tenu des paramètres suscités, l'importance absolue est évaluée moyenne. " en est de même de l'importance relative. • Mesures d'atténuation:

Pour atténuer cet impact, il faudra prendre les mesures suivantes:

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respecter les prescriptions des Normes d'Intervention en Milieu Forestier, notamment en ce qui concerne les techniques de coupe respectueuses de l'environnement; former les populations sur de nouvelles techniques agricoles pour une augmentation de la productivité des terres de la bande agroforestière.

• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel:

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Avec l'application des mesures proposées, l'importance de l'impact résiduel sera évaluée non significative.

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L'exploitation forestière se fait encore par écrémage, le prélèvement étant sélectif, suivant une liste d'essences arrêtée lors de la convention provisoire, et également la sollicitation des différents marchés du bois. Ceci portera une menace sur les espèces prisées et contribuera à la modification de la composition végétale de la zone exploitée. Tout ceci aura un effet négatif sur la biodiversité.

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5.3.2.2. Diminution de la biodiversité (impact 9) • Description des causes et manifestation de l'impact.

C'est un impact négatif d'occurrence certaine, mais réversible. /1 est d'intensité faible. La portée est locale et la durée longue. Ces critères permettent d'évaluer l'importance absolue moyenne. Bien que la biodiversité soit une composante de l'environnement hautement valorisée par la réglementation camerounaise, l'importance relative de l'impact demeure moyenne. • Mesures d'atténuation:

Pour atténuer cet impact il faudra: -

marquer en réserve les semenciers des espèces les plus prisées; respecter les dispositions du cahier des charges en particulier relatives au DME et DMA.

• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel:

L'application des mesures d'atténuation préconisées permettra de rendre l'importance de l'impact résiduel mineure. 5.3.2.3. Perturbation de la faune et destruction de son habitat (impact 10) • Description des causes et manifestation de l'impact:

Plusieurs activités du projet sont susceptibles de provoquer du bruit capable de perturber la faune. Il s'agit notamment des bruits issus des opérations d'abattage, de débardage, d'ouverture des voies d'accès, ainsi que de l'entretien des engins. Ces bruits pourront être plus néfastes pour les animaux diurnes lorsqu'ils sont émis pendant la nuit (période de repos des animaux). Au cours de leur éloignement, les animaux pourront se retrouver dans les plantations et causer des dégâts ou être menacés par les braconniers. CARFAD

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Par ailleurs, l'habitat de la faune pourra être détruit par la déforestation précédemment mentionnée. L'envasement des cours d'eau par les produits d'érosion est également susceptible de détruire l'habitat des animaux aquatiques. La perturbation de la faune et de son habitat est un impact négatif certain. Il sera d'intensité faible et de portée locale. Il sera de durée moyenne, car les bruits cessent ou diminuent considérablement avec l'arrêt de l'exploitation dans une assiette de coupe. Les animaux regagneront donc leur habitat à la fermeture du chantier. L'habitat se reconstituera peu à peu. De ce fait, il est réversible. Ces différents critères permettent d'évaluer l'importance absolue de l'impact mineure. Il en est de même de l'importance relative. • Mesures d'atténuation: Pour atténuer la perturbation de la faune et la perturbation de son habitat, il faudra:

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respecter les dispositions prévues par la convention provisoire d'exploitation (CPE), d'OIJ la progression par assiette de coupe. L'exploitation devra donc être faite de manière définitive dans une assiette de coupe. Ainsi, les animaux pourront trouver les assiettes déjà exploitées comme un refuge. Ceci est d'autant plus vraisemblable que l'exploitation va créer des trouées qui vont permettre la poussée de l'herbe qui constitue la nourriture pour les herbivores comme les éléphants; respecter les normes d'intervention en milieu forestier.

• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel L'application des mesures d'atténuation préconisées permettra de rendre l'importance de l'impact résiduel non significative. 5.3.2.4. Diminution des PFNL utiles aux populations (impact 11) • Description des causes et manifestation de l'impact Parmi les essences forestières fournissant des produits forestiers non ligneux utiles aux populations liveraines, certaines sont susceptibles d'être prélevées lors de l'exploitation forestière. Il s'agit par exemple de l'adjap (Baillonnella toxisperma), de l'andok (Irvingia gabonensis), du mfôô (Enanthia clorantha), de l'ezang (Ricinodendron heudelottit). Ces essences qui constituent une source de nouniture, de pharmacopée et de revenus, figurent bien sur la liste des essences exploitables de l'annexe 2 de la convention provisoire d'exploitation portant cahier de charges. Leur exploitation pourrait être non seulement source de conflits ou de frustration pour les populations riveraines, mais contribuer à la diminution des ressources utiles à leur existence. Les populations des villages visités redoutent cet impact et souhaitent que l'entreprise évite d'abattre ces essences, en particulier les spécimens proches des habitations. C'est un impact négatif certain, d'interaction directe. L'intensité a été jugée faible. La portée est locale d'autant plus que les populations ne ressentiront particulièrement les effets que pour les arbres situés non loin des agglomérations. L'impact est de moyen terme, car les arbres porteurs des PFNL sous diamètres laissés sur pied pourront grandir et fournir les différents services aux populations. Les différents critères de caractérisation permettent d'évaluer l'importance absolue de l'impact moyenne. Les PFNL constituent une composante hautement valorisée. Ils sont valorisés sur le plan juridique, car la loi permet aux populations de jouir de leur droit d'usage en continuant à prélever les PFNL dans l'UFA. Ensuite, les PFNL sont valorisés sur le plan économique, car, ils constituent une source de revenus non négligeable pour les populations riveraines. Cette valeur accordée à la composante permet d'évaluer de mineure, l'importance relative. CARFAD

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• Mesures d'atténuation:

Pour limiter le désagrément ou les conflits qui peuvent survenir de l'exploitation des produits forestiers non ligneux, il est conseillé de : identifier et marquer en réserve les portes-graines des essences utiles pour les populations lors de l'exploitation; informer les populations avant l'abattage des arbres porteurs des PFNL pour qu'elles puissent les récolter à temps; appuyer les populations à travers les CPF dans la mise en place des pépinières des arbres

supports des PFNL;

respecter le droit d'usage comme le prévoit le cahier des charges.

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• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel: La mise en œuvre de ces mesures permettra de réduire l'impact résiduel dont l'importance deviendra mineure.

5.3.3. Impacts sur le milieu humain 5.3.3.1. Développement de l'agriculture et de l'élevage (impact 12) • Description des causes et manifestations de l'impact:

La présence de la main d'œuvre étrangère accroit la demande en produits vivriers et carnés. Ceci d'autant plus qu'il est interdit aux ouvriers de consommer de la viande de gibier. Il est possible que cette demande amène les paysans à développer la production des produits vivriers et de l'élevage. Ces produits jadis destinés essentiellement à l'autoconsommation trouveront alors d'autres débouchés. En considérant le nombre d'ouvriers, relativement peu élevé (85 au total), l'intensité de l'impact a été jugée faible. Cet impact est d'occurrence probable, car la possibilité de saisir cette opportunité dépendra beaucoup du dynamisme des populations locales. Cet impact est réversible dans la mesure où, une fois l'exploitation forestière achevée dans une localité donnée, les employés quittent la zone. Cette situation a été décrite lors de la réunion dans le village Bidjap qui avait abrité une base chantier. Tous ces critères permettent d'aboutir à une importance absolue mineure après évaluation. L'importance relative demeure mineure également, quoique la composante affectée soit valorisée. • Mesure d'optimisation

Pour bénéficier au mieux de cette opportunité que constitue la demande solvable créée par le

personnel du chantier, il est recommandé de :

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sensibiliser et accompagner les populations dans l'organisation des filières;

appuyer les populations dans l'élaboration et la gestion des microprojets agropastoraux ;

former les populations riveraines dans la constitution et la gestion des groupes (GIC,

coopératives).

• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel: La mise en œuvre des différentes mesures préconisées contribuera à optimiser davantage cet impact. C'est ainsi que l'impact résiduel a été évalué moyenne, car même après le projet, les populations auront amélioré leurs techniques de production.

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5.3.3.2. Destruction des cultures (impact 13) • Description des causes et manifestation de l'impact: Plusieurs activités sont susceptibles de provoquer la destruction des cultures des populations situées particulièrement en bordure de l'UFA. Il s'agit notamment de l'abattage d'arbres, de l'ouverture des pistes qui peuvent faire tomber les arbres sur les cultures.

Cet impact est négatif. Il est de courte durée, car il ne se manifestera que lorsque les activités seront proches des champs. En outre, il est de portée locale et de faible intensité au regard du nombre de champs qui pourront être affectés. Avec ces critères, l'importance absolue de l'impact a été évaluée mineure. Toutefois, en considérant que les agriculteurs accordent une très grande valeur à leurs cultures et que ces cultures constituent d'ailleurs la base de leur existence, l'importance relative a été jugée moyenne. • Mesures d'atténuation:

Pour atténuer cet impact, il faudra: -

former les abatteurs sur les techniques d'abattage directionnel; indemniser les propriétaires suivant le barème prévu par la réglementation en vigueur au cas où les arbres détruiraient les cultures situées à la périphérie de l'UFA.

• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel:

Avec la mise en œuvre des différentes mesures d'atténuation préconisées, l'importance de l'impact résiduel sera mineure. 5.3.3.3. Création d'emplois (impact 14) • Description des causes et manifestation de l'impact

Avec la mise en exploitation de l'UFA n009 021, il y a des opportunités d'emplois pour les populations locales. C'est un impact qui se manifeste déjà, car dans les villages où l'exploitation a déjà eu lieu (Bidjap, Tyassono, Minkan-Mengale, Mekok, Bitoto et Alen), certains employés ont été recrutés sur place. La création d'emplois est un impact direct positif. Il est de faible intensité, car le nombre de personnes recrutées est toutefois très inférieur aux attentes des populations. La portée est locale et la durée est moyenne étant donné que certains manœuvres pourront perdre leur poste au moment de la délocalisation de la base-chantier d'un village à un autre. Les différents critères de caractérisation permettent d'évaluer l'importance absolue de mineure. Il en est de même de l'importance relative. • Mesures d'optimisation:

Pour optimiser cet impact, il faudra mettre en œuvre les mesures suivantes: -

donner la priorité aux populations riveraines de l'assiette de coupe en exploitation dans le recrutement de la main d'œuvre locale lorsqu'elle a des qualifications requises; rendre transparente la politique de recrutement;

informer les populations sur les opportunités d'emplois qui leur sont offertes;

afficher les opportunités d'emplois qui sont offertes aux populations à des endroits de

grande fréquentation en l'occurrence, les corps de garde et les églises;

sensibiliser les populations à faire former leurs enfants dans les métiers pratiqués par la

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délivrer des certificats ou attestations de travail en fin de contrat pour les employés locaux.

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La mise en œuvre des différentes mesures proposées permettra d'optimiser davantage l'impact. C'est ainsi que l'importance de l'impact résiduel a été évaluée moyenne.

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5.3.3.4. Développement des activités économiques et augmentation des revenus (impact 15)

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• Description des causes et manifestations de l'impact:

Pour satisfaire la demande du personnel en produits vivriers et produits manufacturés de première nécessité, de petits commerces et autres, gargotes pour la vente de la nourriture, vont se développer. De même, certains habitants pourront mettre leurs maisons en location aux employés. L'ouverture des pistes et l'entretien des routes utilisées favoriseront le transport vers Meyo Centre, Ambam et Ebolowa et probablement l'écoulement des produits agropastoraux. Il va s'en suivre une augmentation de revenus des populations impliquées. C'est un impact qui se manifeste déjà, au village Bidjap où les employés étaient installés quand l'exploitation y avait lieu. C'est un impact positif indirect très attendu dans les villages riverains de l'exploitation forestière. Il sera ressenti pendant la durée de vie du projet, et au vu de l'insuffisance de l'esprit d'entreprise de la part des populations riveraines, son intensité a été estimée faible. Il a été jugé de durée moyenne, car une fois la coupe finie dans la zone d'exploitation, les employés changent de lieu de location des maisons et les activités reviennent plus ou moins à la normale. De ce fait, il est réversible. Ceci a été observé dans les villages Bidjap et Biyan. Cet impact ne pourra se manifester que localement, car il ne pourra pas facilement aller au-delà des villages où l'assiette de coupe est en exploitation. L'intensité faible, la portée locale et la durée moyenne ont permis d'évaluer l'importance absolue majeure. " en de même de l'importance relative. • Mesures d'optimisation:

La mesure d'optimisation de cet impact consiste à sensibiliser les populations sur les nouvelles opportunités de développement d'activités sources de revenus offertes par le projet. • Évaluation de l'importance de /'impact résiduel

En considérant la réversibilité de l'impact et le caractére non cumulatif, l'importance de l'impact résiduel a toujours été évaluée moyenne, car les activités économiques des populations ne peuvent pas considérablement changer et se maintenir après le passage de l'exploitation forestière. Cela a été observé dans le village Bidjap dont Jes activités s'étaient considérablement développées quand les employés y étaient installés. Elles ont beaucoup baissé aujourd'hui avec le décampement. 5.3.3.5. Amélioration de l'état des infrastructures routières (impact 16) • Description des causes et manifestation de J'impact

Du fait de l'entretien assez fréquent de la route, l'état de celle-ci s'est considérablement amélioré. En effet, pour récolter et évacuer dans de bonnes conditions ses produits, la WIJMA a besoin des nouvelles pistes accessibles en toute saison. Les voies de communication ainsi créées et entretenues, seront non seulement utiles à la WIJMA, mais aussi à tous. Cet impact est positif d'intensité moyenne et d'une portée régionale. Il se manifestera pendant toute la durée du projet, c'est ainsi que sa durée a été jugée longue. C'est un impact cumulatif, car du fait de l'existence de plusieurs UFA dans la zone, les différentes sociétés concernées seront impliquées dans l'entretien routier.

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Les populations riveraines et les autorités donnent une grande valeur à cet impact au regard de l'enclavement de la zone. En effet, c'est un impact très attendu de toutes les populations riveraines. Ces différentes caractéristiques permettent d'aboutir après évaluation à une importance absolue de l'impact majeure. Il en est de même de l'importance relative. • Mesures d'optimisation:

Les mesures environnementales pour l'optimisation de cet impact sont les suivantes: - veiller réparer rapidement les dégradations de la route (bourbiers, ravinements, etc.) ; - respecter les directives du Ministère des Travaux Publics (MINTP) en matière d'entretien routier. • Evaluation de l'importance de nmpact résiduel La mise en œuvre des différentes mesures d'optimisation préconisées contribuera à optimiser davantage l'impact. C'est ainsi que l'importance de l'impact résiduel a été évaluée majeure. 5.3.3.6. Risque de dégradation des infrastructures routières (impact 17) • Description des causes et manifestation de l'impact

Autant le projet d'exploitation de l'UFA peut améliorer l'état de la route, autant il peut en dégrader. Cet impact est surtout lié au transport des grumes et à la circulation des engins. La circulation des camions et des engins pourra provoquer des dégradations qui, lorsqu'elles ne sont pas immédiatement réparées, pourront rendre difficile l'accès de petits véhicules. C'est un impact négatif probable et qui durera aussi longtemps que le projet. Il est de faible intensité et de portée ponctuelle, car les routes ne pourront se dégrader que par endroits. La composante de l'environnement affectée est hautement valorisée, car la protection du patrimoine routier national est régie par la loi n096/07 du 8 avril 1996. Sur le plan socioéconomique, la route est un vecteur de développement. Elle favorise le transport et le déplacement des biens et des personnes. Les différents critères de caractérisation ci-dessus ont permis d'évaluer l'importance absolue moyenne. Il est de même de l'importance relative. • Mesures d'atténuation:

Pour atténuer cet impact, il faudra: - veiller à réparer rapidement les dégradations de la route (bourbiers, ravinements, etc.) ; - faire respecter les barrières de pluie par le sous-traitant en charge de transport de grumes. • Evaluation de /'importance de l'impact résiduel:

En mettant correctement en œuvre les différentes mesures d'atténuation, l'importance de l'impact résiduel deviendra non significative. 5.3.3.7. Développement des infrastructures sociales (impact 18) • Description des causes et manifestations de /'impact:

Plusieurs infrastructures sociales pourront se développer dans les villages du fait de l'exploitation de l'UFA N° 09021. En effet, la quote-part des populations riveraines (10%), des redevances forestières annuelles (RFA) et les 1000 FCFAlm 3 ne sont destinés qu'à la réalisation des œuvres sociales. Cet impact se manifeste déjà. C'est ainsi qu'on peut observer dans les villages plusieurs corps de garde qui ont été construits. De même, certaines écoles ont été améliorées. Toutefois, lors des consultations publiques dans les villages, les populations ont estimé qu'elles n'étaient pas CARFAD

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suffisamment associées aux projets réalisés. De plus, elles ne comprennent pas bien comment est calculée la quote-part des redevances qui leur revient. C'est un impact direct positif de forte intensité. Il est de portée régionale. car susceptible de se manifester dans tous les villages riverains de l'UFA. Il se manifestera pendant toute la durée du projet d'exploitation, c'est ainsi qu'il a été jugé de longue durée. Au vu des caractéristiques évoquées ci-dessus, il a été évalué d'importances absolue et relative majeures. • Mesures d'optimisation: Pour optimiser cet impact, les mesures suivantes sont préconisées: - tenir compte des priorités des populations dans la réalisation des œuvres sociales; - renforcer la sensibilisation des populations sur les mécanismes de calcul de la RFA et de sa distribution ; promouvoir le dialogue entre la commune et les populations riveraines au sujet de la RFA. • Evaluation de l'importance de l'impact résiduel: L'importance de l'impact résiduel a été évaluée majeure compte tenu de l'importance que les populations accordent aux infrastructures sociales. Ainsi une infrastructure aussi petit soit elle, obtenue grâce au projet, aura toute son importance dans les villages riverains de l'UFA. 5.3.3.8. Facilitation des mouvements des personnes et des biens (impact 19) • Description des causes et manifestations de l'impact La facilitation des mouvements des personnes et des biens est un impact positif déjà perceptible par les populations malgré l'entretien de la route plus ou moins régulier. L'état actuel de la route entraîne un déplacement amélioré des véhicules d'un point à l'autre en particulier en saison sèche. Autrement dit, les mouvements des personnes et des biens sont facilités. L'entreprise pourra aussi aider directement les populations dans leurs mouvements surtout dans les cas d'évacuation sanitaire et de promotion d'actions culturels et sportives. Ainsi. les « bayams sellams)} passent de plus en plus de maison en maison à la recherche des vivres qu'elles vont revendre à Abang Minko, Kribi ou Ebolowa. C'est un impact indirect positif de faible intensité et de portée locale. " se manifestera pendant toute la durée d'exploitation du projet. C'est un impact réversible, car dès que l'état de la route se dégrade, les mouvements des personnes et des biens redeviennent difficiles. Les critères ci-dessus permettent d'évaluer les importances absolue et relative de l'impact moyennes. • Mesures d'optimisation Pour optimiser cet impact, les mesures suivantes sont préconisées:

- veiller à réparer rapidement les dégradations de la route (bourbiers, ravinements, etc.) ;

- informer les transporteurs sur l'amélioration de l'état de la route.

• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel: Au vu de ces analyses, son importance résiduelle est moyenne.

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5.3.3.9. Risque d'atteinte au patrimoine culturel et archéologique (impact 20) • Description des causes et manifestations de l'impact Plusieurs activités sont susceptibles de provoquer les mouvements de terre qui peuvent porter atteinte au patrimoine culturel et archéologique. Il s'agit de l'ouverture des pistes et de la création des parcs à bois. En effet, la zone de l'UFA a été longtemps habitée par des populations qui se sont déplacées par la suite. C'est ainsi que lors des consultations publiques, les populations disaient que leurs anciens emplacements (biliks) se trouvent dans la zone de l'UFA. L'atteinte au patrimoine culturel et archéologique est un impact négatif direct probable du fait qu'il est rapporté que le site de l'exploitation a été habité tel que déclaré par les populations de tous les villages de la zone: c'est le cas des populations du village Onoyong actuellement non habité et situé à l'intérieur de l'UFA. Cet impact est de longue durée, car susceptible d'apparaître chaque fois que la WIJMA se déplacera d'un site à un autre en ouvrant des pistes et en créant des parcs à bois. De ce fait, la portée a été jugée régionale. L'intensité reste cependant faible. Une fois détruit, il sera difficile de reconstituer le patrimoine archéologique, c'est ce qui confére le caractère irréversible à l'impact. Tous ces critères permettent d'aboutir à une importance absolue majeure. " en est de même de l'importance relative. • Mesures d'atténuation: Pour atténuer cet impact, la mesure proposée consiste à former le technicien social de la WIJMA sur la reconnaissance des vestiges archéologiques qui pourraient être mis à nu lors des travaux impliquant les mouvements de terre. Ainsi, il fera des observations au moment de l'exécution des travaux et à chaque fois qu'une découverte sera faite, Il prélèvera des éléments qu'il pourra envoyer à l'Institut de Recherche pour le développement (IRD) pour étude ou au Musée National pour conservation. 5.3.3.10. Risque de dégradation de la santé des employés et des populations riveraines (impact 21) • Description des causes et manifestation de l'impact Plusieurs activités sont susceptibles de porter atteinte à la santé des employés et à celle des populations riveraines. Il s'agit notamment du traitement chimique des grumes au cryptogyl, de l'entretien des routes utilisées, de l'abattage d'arbres et du transport des grumes. De même, le bruit produit par les engins (tronçonneuses en particulier) peut affecter l'audition des employés travaillant près de ces sources. De manière générale, les employés sont exposés aux risques sanitaires suivants: maladies pulmonaires pour les conducteurs des engins affectés à l'entretien routier et au débardage, les cryptogyleurs et les abatteurs; - affaiblissement sexuel et dorsal pour les conducteurs des engins de débardage; accidents rhino-buccaux pour les distributeurs de carburants; morsures de serpents pour les prospecteurs en particulier; - maladies de la peau pour les manipulateurs de produits chimiques. Ces menaces sur la santé des employés et des populations riveraines constituent un impact négatif direct de longue durée, car il se manifestera aussi longtemps que durera le projet. La portée a été jugée locale et l'intensité faible. La composante affectée a une valeur indéniable. En effet, la santé est un facteur de développement incontestable, car elle assure à l'homme la vitalité nécessaire à l'accomplissement efficace des tâches quotidiennes.

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Après évaluation, l'importance absolue a été trouvée moyenne. Il en est de même de l'importance relative. • Mesures d'atténuation: Les mesures préconisées pour atténuer cet impact sont les suivantes: - doter chaque équipe de travail d'une trousse de médicaments de première nécessité; sensibiliser les employés sur le port des Equipements de Protection Individuelle (EPI) et prévoir les sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement en cas de non port d'équipement; négocier un contrat de service avec un médecin de travail;

procéder à un bilan de santé annuel pour chaque employé;

respecter les directives du MINTP en matière d'entretien routier;

construire une latrine à la base chantier;

doter le cryptogileur de matériel de protection (masque à filtre de recharge et lunettes de

protection).



Evaluation de l'importance de l'impact résiduel

Au cas où les mesures d'atténuation préconisées sont prises en compte, l'importance résiduelle sera mineure. 5.3.3.11. Risque d'intoxication alimentaire (impact 22)

• Description des causes et manifestation de l'impact

Le risque d'intoxication alimentaire auquel pourront être exposés les employés proviendra du fonctionnement de l'économat. Il pourra avoir risque d'intoxication alimentaire si la source et la qualité des produits alimentaires périssables (viandes, poissons, etc.) ne sont pas tenues avec grande précaution. En effet, le lieu d'achat des produits étant assez éloigné de Ma'an, la chaîne de froid peut être par exemple affectée au cas où les produits ne sont pas transportés dans les récipients appropriés. Le risque d'intoxication alimentaire est un impact négatif d'intensité faible. Il a une portée ponctuelle, car une faible proportion des aliments vendus à l'économat pourra être concernée. 1/ est cependant de longue durée, car susceptible de se manifester pendant toute la période de l'exploitation de ,'UFA. C'est un impact réversible, car le risque disparaitra lorsqu'une petite attention sera apportée aux produits vendus à l'économat. Les différents critères de caractérisation permettent d'aboutir, après évaluation, à une importance absolue moyenne de l'impact. Il en est de même de l'importance relative. • Mesures d'atténuation:

Les mesures d'atténuation préconisées pour atténuer cet impact sont les suivantes: - s'approvisionner auprès des établissements soumis aux inspections sanitaires; - jeter les produits objets d'une discontinuation de la chaîne de froid (panne prolongée du groupe électrogène) ; utiliser des glacières pour le transport des produits congelés du lieu d'achat à l'économat; - faire des contrôles réguliers de la qualité des produits vendus au personnel (date de péremption, état des produits, etc.).

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Evaluation de l'importance de l'impact résiduel

Lorsqu'on prend en compte la réversibilité de l'impact, l'importance de l'impact résiduel de ce fait devient mineure, car les différents contrôles pourront considérablement atténuer l'impact. 5.3.3.12. Facilitation de l'accès aux soins de santé (impact 23) •

Description des causes et manifestation de l'impact

L'appui au Centre Médical d'Arrondissement (CMA) de Ma'an par la WIJMA facilite l'accés aux soins de première nécessité tant aux employés qu'aux populations riveraines. Cet impact positif direct est d'intensité moyenne et a une portée locale. Il est de longue durée, car susceptible de se manifester pendant toute la durée de l'exploitation. C'est un impact réversible, car la facilitation de l'accès aux soins pourra cesser avec l'arrêt de l'appui de la WIJMA. Ces différents critères de caractérisation permettent d'évaluer l'importance absolue, moyenne. Il en est de même de "importance relative. Quoique la santé soit une composante valorisée, il est clair que malgré l'appui de la WIJMA, l'assiduité du personnel de santè n'est pas toujours assurée. • Mesures d'optimisation:

Les mesures préconisées pour attènuer cet impact sont les suivantes: renforcer la propharmacie du Centre Médical d'Arrondissement de Ma'an en mettant un fonds pour l'achat des médicaments contre les maladies et infections dont peuvent souffrir les employés dans le cadre de leur travail ; - appuyer l'hôpital en personnel d'appoint, notamment un infirmier. • Evaluation de /'importance de l'impact résiduel

La mise en œuvre des différentes mesures proposées contribuera à optimiser davantage l'impact. C'est ainsi que l'importance de l'impact résiduel a été évaluée majeure. 5.3.3.13. Risque d'augmentation de la prévalence des IST et du VIHISIDA (impact 24) • Description des causes et manifestations de l'impact

Le personnel dans la base chantier est en majorité composé de jeunes gens, célibataires ou de gens mariés qui ont laissé leurs femmes en ville. Leur contact avec les populations locales entraînera le développement des aventures amoureuses. Ces aventures peuvent avoir lieu, aussi bien avec les filles libres, qu'avec les femmes mariées, du fait du pouvoir d'achat élevé des employés. La multiplication des rapports sexuels peut entraîner l'augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST). Cet impact, probable, est négatif et d'intensité forte. " est aussi irréversible, car, une fois contaminé par le VIHISIDA, on est presque condamné. Une très grande valeur est accordée à la composante affectée, notamment par des structures internationales et nationales telles que l'ONUSIDA, la Synergie Africaine, le Groupe Technique Provincial (GTP), le Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) et les Comités Locaux de Lutte contre le SIDA (CLLS). Les différents critères ont permis d'évaluer l'importance absolue de majeure. Il en est de même de l'importance relative. • Mesure d'atténuation:

Pour atténuer cet impact, les mesures suivantes sont préconisées: CARFAD

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sensibiliser les populations riveraines et le personnel du chantier sur la prévention des ISTNIH/SIDA; encourager le dépistage volontaire, et prendre en charge, de manière discrète, ceux des personnels déclarés séropositifs.

• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel La mise en œuvre des mesures proposées contribuera à atténuer davantage l'impact. Toutefois, le risque ne pourra pas être annulé. C'est ainsi que l'importance de l'impact résiduel a été trouvé mineure.

5.3.3. 14. Augmentation des accidents (impact 25) • Description des causes et manifestation de /'impact: Plusieurs activités sont susceptibles de causer des accidents aussi bien chez les employés que chez les populations riveraines. Il s'agit de : - l'ouverture des pistes forestières; - l'abattage d'arbres; - le débardage; - le transport du personnel, des grumes et la circulation des véhicules et engins; - l'utilisation des carburants et lubrifiants; - l'entretien des routes utilisées. Le risque d'augmentation des accidents est un impact négatif d'interaction directe. Son intensité a été jugée faible. Cet impact est susceptible de se manifester aussi bien en forêt que tout au long des routes empruntées, notamment de la forêt jusqu'à la scierie située à Bidou Il. De ce fait, sa portée a été estimée régionale. Il se manifestera pendant toute la durée de l'exploitation forestière. C'est pourquoi sa durée a été estimée longue. Tous ces critères confèrent une valeur majeure à l'importance absolue de l'impact. Il en est de même pour l'importance relative. • Mesures d'atténuation Pour atténuer cet impact, les mesures suivantes sont à préconiser: -

construire les dos d'ânes à l'entrée et à la sortie des villages; limiter les vitesses lors de la traversée des agglomérations et des écoles; sensibiliser les riverains et les transporteurs sur la sécurité routière.

• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel Le respect de ces mesures rendra l'importance de l'impact résiduel mineure.

5.3,3.15. Risque de morsure de serpents (impact 26) • Description des causes et manifestation de l'impact: Sur le plan sécurité, un autre risque auquel sont exposés les employés est le risque de morsures de serpent. Cet impact a été identifié par les employés lors de la réunion de consultation. Les employés ont considéré cette situation d'autant plus préoccupante que la distance entre la forêt et le lieu où ils peuvent recevoir les soins est assez longue, ce qui peut compliquer la situation des victimes. Le risque de morsures de serpent est un impact négatif probable de se produire. Il est d'intensité faible d'autant plus que ne seront particulièrement exposés que les prospecteurs. Il est de portée CARFAD

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locale, car susceptible de se manifester partout en forêt. Il est cependant de longue durée, car le risque persistera pendant toute la durée de l'exploitation forestière. Une intensité faible, une portée locale et une durée longue permettent d'évaluer l'importance absolue de l'impact de moyenne. L'importance relative de l'impact a également été évaluée moyenne.

• Mesure d'atténuation Pour atténuer cet impact, il faudra doter chaque équipe de travail d'une trousse de médicaments de première nécessité, surtout les antivenimeux y compris la pierre noire. • Evaluation de l'importance de l'impact résiduel Avec la mise en œuvre de la mesure d'atténuation préconisée, le risque d'un désastre dû à une morsure de serpent est considérablement diminué. C'est ainsi que l'importance de l'impact résiduel a été évaluée mineure.

5.3.3.16. Recrudescence du braconnage (impact 27) • Description des causes et manifestation de l'impact .' On abat de temps en temps les bœufs dans la ville de Ma'an. Mais, le rythme est très irrégulier. C'est ainsi que parfois, on abat qu'un seul bœuf par mois, ce qui est très loin de satisfaire la demande. Pour palier à ce manquement, les habitants de la ville sont obligés de faire recours à la viande de brousse. Cette viande de brousse est généralement acquise de manière illégale, c'est-à­ dire à travers le braconnage. Ce phénomène pourra s'exacerber avec la présence des employés qui constituent une demande solvable en produits carnés. En effet, les employés pourront satisfaire eux-mêmes leurs besoins en se livrant à la chasse ou à travers les chasseurs locaux qui trouveront un accès facile en forêt, avec l'ouverture des pistes forestières. En vue d'atténuer cet impact, la WIJMA a entrepris l'élevage des poules, mais qui ne se fait pas de manière permanente. Les employés estiment onéreux le prix du poulet produit par l'économat. Ajouté à ceci la faible variation des différentes protéines (poisson et viande de bœu~, les employés pourront être tentés à consommer de la viande de brousse. Cet impact est redouté par les responsables locaux (chefs de postes forestiers) du ministère en charge de la faune (MINFOF). Il est d'intensitè faible. La portée est locale lorsqu'on considère le nombre d'employés qui est relativement faible. Cependant, c'est un impact de longue durée, car susceptible de se manifester pendant toute la durée du projet d'exploitation de l'UFA. Ces critères de caractérisation permettent d'évaluer l'importance absolue de l'impact, moyenne. L'importance relative de l'impact a été évaluée majeure d'autant plus que cet impact est cumulatif. En effet, la présence du personnel d'autres UFA contribue à augmenter le braconnage. De plus, l'élément affecté est hautement valorisé (par la loi et ceux qui consomment le gibier). Pour atténuer cet impact il faudra: -

renforcer ,'économat mis en place par la WIJMA ; renforcer les capacités des CPF dans l'élaboration et la gestion des microprojets agropastoraux et piscicoles; sensibiliser les populations (en particulier les CPF) et les employés sur le braconnage;

• Evaluation de l'importance de l'impact résiduel: En projetant la mise en œuvre des mesures d'atténuation préconisées, l'importance de l'impact résiduel est envisagée mineure. CARFAD

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5.3.3.17. Risques de conflits entre les employés et les populations riveraines (impact 28) • Description des causes et manifestation de l'impact:

La présence des employés qui ne sont pas de la localité, est susceptible de causer les conflits avec les populations riveraines. Ces conflits peuvent survenir généralement en cas de non respect des coutumes du milieu, en particulier en cas d'adultère. Le non payement ou le payement tardif des loyers et des articles achetés à crèdit, sont également sources de conflits. Les conflits entre les employés et les populations riveraines constituent un impact négatif direct d'intensité forte, car lors de la plupart des réunions de consultation dans les villages, les populations ont identifiè l'adultère comme un élément de déstabilisation des mènages. Cet impact pourra se manifester dans tous les villages riverains, en particulier dans ceux où les employés seront basés. Les conflits liés à l'adultère pourraient aller jusqu'aux crimes passionnels. Ce risque de conflits persistera pendant toute la période d'exploitation de l'UFA, c'est ainsi que la durée de l'impact a été jugée longue. C'est un impact probable de se produire. Les différents critères de caractérisation ci-dessus énumérés, permettent d'évaluer l'importance absolue de l'impact, majeure. " en est de même de l'importance relative de l'impact et ceci d'autant plus que la composante affectée est hautement valorisée par les populations riveraines. Elles tiennent à leur dignité. • Mesures d'atténuation:

La mesure d'atténuation envisagée pour réduire cet impact consiste à sensibiliser les ernployés sur les us et coutumes des populations riveraines. • Evaluation de l'importance de l'impact résiduel:

La mise en œuvre de la mesure d'atténuation préconisée contribuera à atténuer davantage l'impact, mais sans toutefois le supprimer, c'est ainsi que l'importance de l'impact résiduel a été évaluée mineure. 5.3.3.18. Risque de conflits entre les populations riveraines et WIJMA d'une part et entre celles-ci et la commune d'autre part (impact 29) • Description des causes et manifestation de l'impact:

Plusieurs activités du projet sont susceptibles de causer les conflits entre les populations riveraines et la WIJMA. 1/ s'agit en particulier de : - la délimitation de l'UFA ; le payement des 1000 FCFAlm 3 ; le payement de la RFA; - le recrutement de la main d'œuvre. Les populations pourront voir en la délimitation de l'UFA la diminution de leurs terres cultivables. L'implication des populations dans la gestion des 1000 FCFA 1m3 pourra aussi être source de problèmes. Pour ce qui est de la RFA, si elle n'est pas rétrocédée aux populations par la commune, les populations pourront peut-être croire que cela vient de la WIJMA. Le recrutement de la main d'œuvre pourra également être source de problèmes si la procédure n'est pas transparente. Les conflits entre les populations riveraines et la commune seront essentiellement liés à la RFA. Si les mécanismes de calcul et de rétrocession ne sont pas explicités, les populations pourront s'estimer lésées.

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Cet impact est un impact direct de faible intensité. Il est de portée locale, car limité au niveau des villages riverains de l'UFA. Toutefois, il est de longue durée, car susceptible de disparaître quand les problèmes sources de conflits sont résolus. Avec ces différents critères de caractérisation, l'importance absolue de l'impact est évaluée moyenne. Il en est de même de l'importance relative. • Mesures d'atténuation: Pour atténuer cet impact, il faudra: - sensibiliser les populations sur les droits et devoirs de WIJMA ; - renforcer la sensibilisation des populations sur les mécanismes de calcul de la RFA et de sa distribution. - clarifier le rôle que joue la population dans la gestion des 1000 FCFAlm 3 promouvoir le dialogue entre la commune et les populations riveraines au sujet de la RFA; - promouvoir l'excellence scolaire; rendre transparente la procédure de recrutement. • Evaluation de /'imporlance de /'impact résiduel: Une bonne mise en œuvre des mesures proposées atténuera considérablement l'impact, c'est ainsi que l'importance de l'impact résiduel est évaluée non significative. 5.3.3.19. Risque de conflits entre les employés et les dirigeants de WIJMA (impact 30) • Description des causes et manifestation de l'impact: Les sources potentielles de conflits entre les employés et les dirigeants de WIJMA sont le fonctionnement de l'économat et le transport du personnel. Le fonctionnement de l'économat peut être source de problèmes à cause du système de vente de certaines denrées au kilogramme; auquel les employés ne sont pas habitués. Ils pourront s'estimer lésés. Pour ce qui est du transport, les conflits peuvent survenir des conditions de transport et du respect de l'heure de ramassage. Lors des entretiens individuels avec certains employés, ils ont relevé que lorsqu'ils sont en retard, même d'une minute, le véhicule de transport ne peut plus attendre. Or, il y a des jours où le véhicule arrive avec un retard considérable et aucune excuse ne leur est présentée. De ce fait, ils estiment que justice n'est pas faite. Les conflits entre les employés et les dirigeants de WIJMA constituent un impact négatif direct. Il a été jugé de faible intensité. La portée est ponctuelle, car ce ne sont que quelques employés seulement qui pourront être en conflit avec les dirigeants au même moment. Cependant, c'est un impact de longue durée puisqu'il est susceptible de se manifester pendant toute la durée de l'exploitation du projet. C'est un impact réversible, car les conflits cesseront d'apparaître lorsque les problèmes susceptibles de les causer sont résolus. Les critères de caractérisation ci-dessus permettent d'évaluer l'importance absolue de l'impact, mineure. Il en est de même de l'importance relative. • Mesures d'atténuation: Les mesures préconisées pour atténuer cet impact sont les suivantes: -

élaborer un règlement de fonctionnement de l'économat. former le personnel sur le code du travail et la convention collective.

• Evaluation de l'imporlance de l'impact résiduel: L'importance de l'impact résiduel deviendra non significative si les mesures préconisées sont correctement mises en œuvre. CARFAD

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5.3.3.20. Dépravation des mœurs (impact 31) • Description des causes et manifestation de l'impact: La présence de la main d'œuvre étrangère pourrait favoriser de manière générale, la dépravation des mœurs. L'adultère peut causer des conflits, et les jeunes filles peuvent avoir leur éducation perturbée à cause des grossesses non dèsirées. La dépravation des mœurs est un impact négatif indirect. Il est de portée locale et de long terme (puisque susceptible de se manifester pendant toute la durée de vÎe du projet). Il est réversible. La composante affectée est valorisée par les populations riveraines puisqu'elles tiennent à leur dignité. Les différents critères de caractérisation ci-dessus énumérés permettent d'évaluer l'importance absolue de l'impact moyenne. Il est de même de l'importance relative. • Mesures d'atténuation: Pour atténuer cet impact, il faudra sensibiliser les employés sur les us et coutumes des populations riveraines. • Evaluation de /'importance de l'impact résiduel: Une bonne mise en œuvre de la mesure préconisée contribuera à atténuer considérablement l'impact, mais sans toutefois le supprimer, c'est ainsi que l'importance de l'impact résiduel a été évaluée mineure. 5.3.3.21. Amélioration de la qualité de vie des populations (impact 32) • Description des causes et manifestation de l'impact L'ensemble des aspects positifs du projet pourra contribuer à améliorer la qualité de vie des populations riveraines. Il s'agit de: - l'entretien de la route qui permet le désenclavement facilitant l'accès aux services de base comme la santé et l'éducation; - la réalisation des œuvres sociales en guise de payement de 1000 FCFA/m 3 aux populations ; - le payement des redevances forestières annuelles, dont 10% reviennent aux communautés locales; - le recrutement de quelques employés originaires des villages riverains. L'amélioration de la qualité de vie des populations riveraines est donc un impact positif indirect qui est probable. Il est à long terme, car il se manifestera pendant toute la durée du projet. Son intensité a été forte. Cet impact concerne l'ensemble des communautés riveraines de l'UFA, c'est pourquoi la portée a été jugée locale. Ces différents critères ont permis d'évaluer l'importance absolue de l'impact, majeure. Il en est de même de l'importance relative. • Mesures d'optimisation: Pour optimiser cet impact. les mesures suivantes sont nécessaires: -

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sensibiliser les populations sur leurs droits et devoirs, et sur les opportunités offertes par le projet; appuyer les populations dans l'élaboration et la gestion des microprojets agropastoraux.

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• Evaluation de l'impact résiduel.'

La mise en œuvre de ces mesures proposées contribuera à optimiser davantage l'impact, c'est pourquoi l'importance de l'impact résiduel a été évaluée toujours majeure. Toutefois, cet impact reste un impact potentiel. Il a été question le long de ce chapitre d'identifier, de caractériser et d'analyser les impacts. A chaque fois, les mesures environnementales ont été préconisées. Le chapitre suivant qui traite du plan de gestion de l'environnement étudie la façon pratique dont les mesures proposées seront mises en œuvre pour que le projet s'insère harmonieusement dans son environnement.

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Ce chapitre rappelle tous les impacts environnementaux du projet. Ensuite, il présente - toutes les mesures environnementales proposées - leurs objectifs - les différentes tâches - les acteurs de mise en œuvre et de suivi - les indicateurs de suivi et les coûts des mesures. Les plans de mise en œuvre des mesures, de surveillance et de suivi environnementaux font aussi partie de ce chapitre.

6.1.

RAPPEL DES PRINCIPAUX IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU PROJET

Les tableaux 6 et 7 suivants rappellent respectivement les principaux impacts positifs et négatifs du . projet. Chaque tableau comprend la désignation de l'impact, le milieu concerné, le numéro et la nature de l'impact, l'importance relative et l'importance de l'impact résiduel. L'importance relative est obtenue après pondération de l'importance absolue; alors que l'importance de l'impact résiduel est envisagée après la mise en œuvre des mesures environnementales. C'est sur la base des impacts résiduels que repose la faisabilitè environnementale du projet. Un projet qui a trop d'impacts négatifs dont l'importance de l'impact résiduel est majeure n'est pas viable. En revanche, le projet est d'autant plus faisable sur le plan environnemental qu'il a des impacts positifs dont l'importance des impacts résiduels est majeure. Tableau 6 : Impacts positifs du projet Milieu concerné

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· Développement de l'agriculture et de Création d'emplois

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Développement des activités économiques et augmentation des revenus · Amélioration de l'état des infrastructures routières Développement des infrastructures • sociales Facilitation des mouvements des rsonnes et des biens Facilitation de l'accès aux soins de · santé

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Désignation de l'impact

Amélioration de la qualité de vie des •populations

N° Impact N°12

Nature de Importance Importance relative de l'impact l'impact résiduel Mi Mo Mi

Mo

N°15

Mo

Mo

N°16

Mo

Mo

N°18

Ma

Ma

N°19

Mo

Mo

Mo

Ma

Ma

Ma

N°14

W23

Légende: Mi = mineure, Mo = Moyenne, Ma = Majeure CARFAD

Juil/et 2008 70

1

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WIJMA DOUALA SARL

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Tableau 7: Impacts négatifs des activités du projet Milieu concerné w

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

Désignation de l'impact Pollution de l'air Nuisances sonores Pollution du sol et encombrement de celui-ci par des déchets solides Erosion du sol Pollution des eaux de surface Perturbation du régime d'écoulement des eaux • Pollution des eaux souterraines Déforestation Diminution de la biodiversité Perturbation de la faune et destruction de son habitat Diminution des PFNL utiles aux populations Destruction des cultures Risque de dégradation des infrastructures routières Risque d'atteinte au patrimoine culturel et archéologiq ue Risque de dégradation de la santè des ouvriers et des populations riveraines Risque d'intoxication alimentaire

N° Impact N° 1 N° 2 N° 3

Importance Nature de Importance de l'impact l'impact relative résiduel NS Mi Mi NS Mi NS

N°4 N° 5 N° 6

Mi Mi Mi

NS NS NS i

N°7 N°8 N°9 N°10

Mi Mi Mo Mi

NS NS NS NS

N° 11

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N°13 N° 17

Mo Mo

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Mo

Mi

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Mo

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N° 20 N° 21

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N° 22

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Risque d'augmentation de la prévalence . des IST IVIH-SIDA Augmentation des accidents de circulation et des accidents de travail Risque de 1110rsures de serpents Recrudescence du braconnage Risques de conflits entre les employés et les populations riveraines

N° 24 N° 25 N° 26 N° 27 N° 28

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Risque de conflits entre WIJMA et les populations riveraines et entre celle-ci et la commune • Risque de conflits entre les employés et les dirigeants de WIJMA Dépravation des mœurs

N° 29 N° 30 N° 31

Légende: Mi =Mineure; Mo =Moyenne; Ma =Majeure; NS =Non Significative

CARFAD

Juillet 2008 71

i

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1 1 1

1 1 1 1 1

WIJMA DOUALA SARL

6.2.

Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

PRINCIPALES MESURES ENVIRONNEMENTALES ET LEURS COUTS

Les mesures environnementales préconisées lors de l'analyse des impacts sont regroupés ici par centre d'intérêt. 6.2.1. Fiche de mesure environnementale No1 : Formation du monitoring sur le suivi environnemental Désignation de la mesure

Formation du responsable du monitoring sur le suivi environnemental

Objectif

Rendre le responsable du monitoring apte à jouer aussi le rôle de responsable environnement, afin d'assurer une bonne mise en œuvre des différentes mesures environnementales proposées

Contenu et impacts concernés

La formation devra comprendre non seulement les aspects de suivi et de surveillance environnementaux. Cette mesure concerne tous les impacts des activités du projet.

-

1

Tâches

1

Acteurs de mise en œuvre

Institution de formation (à identifier)

1

Acteurs de suivi

-

1

1

1

Planification de la mise en Six mois au plus tard après le début de la mise en œuvre du PGE. œuvre

1

1 1

-

-

Indicateurs de suivi

Identifier une institution capable d'assurer la formation en suivi environnemental; Former le responsable du monitoring en suivi environnemental

i

Directeur Général de la WIJMA MINEP

Attestation de formation.

-"""

Moyens/sources de vérification Coût de la mesure

- Observation visuelle de l'attestation de formation. - Rapport de formation rédigé par le responsable du monitoring. 1 500 000 FCFA

Calcul du coût de la mesure: Frais de formation: Forfait = 1 000000 FCFA Frais de séjour de la personne formée= 500 000 FCFA

1

1

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1

CARFAD

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i

1 1 1

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1

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

6.2.2. Fiche de mesure environnementale N°2 : Formation du technicien social dans le suivi des aspects sociaux du plan de gestion de l'environnement Désignation de la mesure

Formation du technicien social dans le suivi des aspects sociaux du plan de gestion de l'environnement

Objectif

Rendre le technicien social actuellement en poste apte à suivre la mise en œuvre des mesures sociales du PGE

1

Impacts concernés

1

1

Tâches

Impact 12, impact 13, impact 14, impact 18, impact 20, impact 22, impact 23, impact 24, impact 25, impact 28, impact 29, impact 30 et impact 31 - Identifier une institution capable d'assurer la formation en suivi des aspects sociaux du PGE; - Former le technicien social en suivi des aspects sociaux du PGE.

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

Acteurs de mise en œuvre Institution de formation (à identifier) Acteurs de suivi

- Directeur Général de la WIJMA - MI NEP

Planification de la mise en Six mois au plus tard après le début de la mise en œuvre du PGE. œuvre Indicateurs de suivi

Attestation de formation.

Moyens/sources de vérification

- Observation visuelle de l'attestation de formation.

-

Rapport de formation rédigé par le technicien social. 1500000 FCFA

Coût de la mesure

Calcul du coût de la formation: Frais de formation: Forfait = 1 000000 FCFA Frais de séjour de la personne formée= 500000 FCFA

CARFAD

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1 1 1

WIJMA DOUALA SARL

Etude

1 1

1

Désignation de la mesure

Développement du volet environnement dans le règlement intérieur

Objectif

Renforcer la prise en compte des considérations environnementales dans les pratiques de l'entreprise et le comportement de ses employés.

Contenu et Impacts concernés

La WIJMA dispose d'un protocole environnemental qui régie ses pratiques de manière générale, et d'un règlement intérieur qui présente quelques préoccupations environnementales en ce qui concerne le comportement des employés. Il s'agira dans le règlement intérieur révisé de ressortir tous les aspects environnementaux pour signifier leur importance et veiller à leur application.

i

1

1 1

1

1

Cette mesure concerne tous les impacts.

-

Tâches

Cadrer les enjeux environnementaux du projet (ressortir les préoccupations environnementales comprises dans le règlement intérieur et la politique environnementale de l'entreprise, etc.) ; - Rédiger le volet environnement du règlement intérieur; - Faire viser le règlement intérieur révisé par l'inspecteur de travail compétent; - Distribuer le règlement intérieur révisé aux employés qui vont lire et s'engager sur "honneur de le respecter. - Suivre la mise en œuvre de ce règlement.

1 1

1 1 1 1

Acteurs de mise en œuvre 1 Acteurs de suivi

Chef de cellule d'aménagement de la WIJMA

Indicateurs de suivi

Existence du règlement intérieur révisé.

Moyens/sources de vérification

Consultation de la documentation de WIJMA.

1

- Directeur Général de la WIJMA - MINEP Planification de la Six mois au plus tard après le début de la mise en œuvre du PGE mise en œuvre

•Coût de la mesure

1

CARFAD

1 1

environnemental

6.2.3. Fiche de mesure environnementale N°3 : Développement du volet environnement dans le règlement intérieur 1

1 1 '1

Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021

1

P.M. (Coût à intégrer dans le budget du projet).

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude environnemental

6.2.4. Fiche de mesure environnementale N°4 : Sensibilisation des administrations et des populations riveraines par un opérateur externe Désignation mesure

la Sensibilisation des administrations et des populations riveraines parUn opérateur externe sur: - les droits et obligations de la WIJMA ; - les droits et devoirs des populations riveraines; - les opportunités offertes par le projet; - le mécanisme de calcul de la RFA et sa distribution. Objectif Prévenir les conflits entre la WIJMA et les administrations d'une part, et entre la WIJMA et les ~o~ulations riveraines d'autre part. Impacts concernés Impact 14, impact 15, impact 18, impact 30, impact 33

de

Tâches

-

Etablir un contrat de prestations avec un consultant;

-

Suivre les activités du consultant sur le terrain.

- Exécuter la sensibilisation;

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-

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CSPA; - Consultant (CIFOR ou ClRAD} - Responsable du monitoring de la WIJMA ; - Chef de cellule d'aménagement de la WIJMA ; - MIINEP; - MINFOF f---­ Indicateurs de suivi­ - Contrat de prestation de services du consultant; - Compte -rendus des réunions de sensibilisation. ------Moyens/sources de - Consultation de la documentation de WIJMA; - ~uêtes auprès des administrations et des populations vérification Planification de la Pendant les six mois prècèdent la mise en œuvre du PGE. mise en œuvre Coût de la mesure 6 700 000 FCFA

Acteurs de mise en œuvre Acteurs de suivi

-

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riveraines~_

Le message de sensibilisation pour les aspects mentionnés dans cette mesure passera mieux lorsqu'elle est menée par un opérateur externe à la WIJMA. Calcul du coût de la mesure: Cette sensibilisation devra se faire pendant deux mois et ce, au cours des six mois précédent le début de la mise en œuvre du PGE. ,---­

Quantité



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Coût unitaire (FCFA) 1500 000

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CARFAD

Coût total (FCFA) 3 000 000 1600 000 750 000 1 250 000 100 000

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Juillet 2008 75

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1

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WIJMA DOUALA SARL

6.2.5. Fiche de mesure environnementale N°5 : Sensibilisation à mener par la WIJMA auprès des employés et des populations riveraines Désignation de la Sensibilisation à mener par la WIJMA auprès des employés et des mesure populations riveraines sur: - les ISTNIH/SIDA et les grossesses non désirées; le braconnage; - la sècurité routière ; - les opportunités d'emplois; - le port des EPI ; - us et coutumes des populations riveraines; - l'organisation des filières agricoles.

-

1

1

1

1

Objectif

Impacts concernés

1

1

1

Tâches

Acteurs de mise en œuvre

Susciter une prise de conscience environnementale au niveau de la population et du personnel, en vue d'atténuer les impacts négatifs et d'optimiser les impacts positifs. Impact 1, impact 2, impact 11, impact 12, impact 14, impact 15, impact 18, impact 21, impact 24, impact 25, impact 27, impact 28, impact 31 - Elaborer le programme de sensibilisation en fonction des thèmes;

- Confectionner et/ou acquérir le matériel de sensibilisation;

- Exécuter la sensibilisation ;

- Evaluer les activités de sensibilisation.

- Responsable du monitoring de la WIJMA ;

-

Technicien social de la WIJMA;

- CSPA.

1

1

1

1

1

Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

Acteurs de suivi Indicateurs de suivi

i

Moyens/sources de vérification Planification de la mise en œuvre Coût de la mesure

Chef de cellule d'aménagement de la WIJMA, MINEP, MINFOF. MINSANTE, MINTRANSPORTS, MINTSS, MINADER - Présence des dépliants de sensibilisation, - Compte rendus des réunions de sensibilisation; - Rapports d'évaluation des activités de sensibilisation. Consultation de la documentation de WIJMA. Dès la mise en place de l'équipe de mise en œuvre du PGE, et de façon intensive pendant deux ans et après, par nécessité jusqu'à la fin du projet P.M. (Coût de la mesure à incorporer dans le budget du projet).

1

1

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CARFAD

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1 1 1 1 1 1 1

1

1 1

1 1 1 1

1

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude environnemental

6.2.6. Fiche de mesure environnementale N°6 : Sauvegarde du patrimoine culturel et archéologique Désignation de la mesure Objectif Impacts concernés Tâches

Acteurs de mise en œuvre Acteurs de suivi

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Indicateurs de suivi

1 MoyenHources

1 Planification

1 Coût de

de vérification

de la mise en œuvre

la mesure

du patrimoine culturel et archéologique Eviter la destnJction du patrimoine culturel et archéologique Impact 20 Envoyer le technicien social suivre une formation sur la reconnaissance des vestiges archéologiques qui pourraient être mis à nu par les travaux im~liguant les mouvements de terre.. - Consultant en archéologique (à recruter) ; - Chef de service du personnel - Directeur général de WIJMA ; - MINEP;

- Ministére de la culture. - Contrat du consultant; Documents supports de la formation sur vestiges reconnaissance des la archéologiques ; - Attestation de formation. - Consultation de la documentation de la WIJMA; - Enquête auprés du technicien social. Pendant la période de deux ans suivant la mise en place de l'équipe chargée de la mise en œuvre du PGE. 1500000

1 Sauvegarde

-

Calcul du coût de la mesure:

Frais de formation: Forfait =1 000000 FCFA Frais de séjour de la personne formée =500 000 FCFA

CARFAD

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1

1

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WIJMA DOUALA SARL

6.2.7. Fiche de mesure environnementale N°7 : Renforcement des capacités des employés et des CSPA

Désignation de la mesure Objectif

1

1

1

1 1 1

(

- Réduire les risques de conflits entre les employés et les dirigeants de WIJMA d'une part, et d'autre part entre les populations riveraines et WIJMA; - Permettre aux populations riveraines d'être efficaces dans le comité de suivi et de bénéficier au maximum des retombées du projet.

Impact 8, impact 11, impact 12, impact 21, impact 27, impact 30, impact 32

- Elaborer un planning de fonllation sur les thèmes suivants:

0 Code du travail et convention collective (pour le personnel) ;

0 Techniques d'abattage directionnel (pour le personnel) ;

Mise en place des pépinières des arbres support des PFNL ;

0 Elaboration et gestion des microprojets agricoles;

0 Nouvelles techniques agricoles pour l'augmentation de la

0 productivité; 0 Organisation et gestion des groupes (GIC, coopératives) ;

Exécution de la formation sur les différents thèmes;

Distribuer le support de formation aux participants ;

- Evaluer les différentes séances de formation.

- Délégué du Travail et de la Sécurité Sociale;

- Chef de service du personnel;

- Responsable social (à recruter) ;

- Consultants (CIFOR ou CIRAD).

- Responsable du monitoring de la WIJMA ;

- Chef de cellule d'aménagement de la WI..IMA ;

- MINEP ; MINFOF ; MINADER

- Contrats des consultants;

- Documents supports des séances de formation ;

- Rapports de formation ;

- Fiches d'évaluation de la formation.

- Consultation de la documentation de la WIJMA ;

- Enquête au .rès du personnel et des CSPA.

Pendant la période de deux ans suivant la mise en place de l'équipe chargée de la mise en œuvre du PGE. 9000000

-

Acteurs de mise en œuvre

Acteurs de suivi 1

Indicateurs de suivi

Moyens/sources de vérification Planification de la mise en œuvre !Coût de la mesure 1

1

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Renforcement des capacités des employés et des CSPA

1

Impacts concernés Tâches

1 1

1 1 1 1

Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

Calcul du coût de la mesure: Désignation de la tâche , Honoraires des consultants Déplacement des consultants Supports de formation i Prise en charge des participants CARFAD

Unité

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Thème Forfait/thème 1 Forfait/thème Forfait/thème TOTAL

Quantité

6 6 6 6

Coût unitaire (FCFA) 800 000 200 000 100000 500 000

Coût total (FCFA) i 4200 000 1 200 000 600000 3 000 000 9000000 Juillet 2008 78

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021

Etude

environnemental

6.2.8. Fiche de mesure environnementale N°8 : Mise en place d'une politique sociale Désignation de la" 1 Mise~en place d'une politique sociale mesure ------" Objectif Favoriser l'insertion sociale de la WIJMA et faire d'elle une entreprise

citoyenne

f-:----"­ Impacts concernés Impact 14, impact 15, impact 18, impact 19, impact 28, impact 29,

"-"

Tâches

-

Recruter prioritairement les employés dans la zone du projet;

Élaborer une politique transparente de recrutement;

Informer les populations sur les opportunités d'emplois;

Distribuer les prix aux meilleurs élèves de l'arrondissement de Ma'an

chaque année; - Délivrer des certificats ou attestations de travail en fin de contrat pour les employés locaux; - Informer les populations sur les nouvelles opportunités de développement d'activités sources de revenus offertes par le projet. ; - Tenir compte des priorités et des opinions des populations dans la réalisation des œuvres sociales ; - Promouvoir le dialogue entre la commune et les populations riveraines au sujet de la RFA; - Clarifier le rôle que joue la population dans la gestion des 1000 FCFAlm3 - Informer les trans~orteurs sur l'amélioration de l'état de la route. Acteurs de mise en - Technicien social ; œuvre - Chef service du personnel. - Chef de cellule d'aménagement; 1Acteurs de suivi - MINEP; - MINTSS "­ Indicateurs de - Présence du document de politique sociale; suivi - Nombre d'élèves primés par an, - Nombre de rencontres entre le technicien social et les responsables de la commune au sujet de la RFA. ""­ Moyens/sources - Observations visuelles ; de vérification - Consultation de la documentation de la WIJMA. Planification de la Dès le début de la mise en œuvre du PGE mise en œuvre Coût de la mesure P.M. 1

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Juillet 2008 79

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude d'impact environnemental

6.2.9. Fiche de mesure environnementale N°9 : Protection des employés

~DésignaOon de

Protection des employés la mesure -~--~-~:-'----+-:::---:----:------:---:----:----:----~---_._-----------; Objectif Préserver la santé des employés Impacts Impact 1, Impact 2, impact 21, impact 22, impact 23, impact 24, impact 26, impact 30 concernés ----~~------Tâches - Doter les employés très proches de la source de bruit des caches ouïes ; - Doter chaque équipe de travail d'une trousse de médicaments de première nécessité, surtout les antivenimeux (en l'occurrence la pierre nOire) ; - Sensibiliser les employés sur le port du masque dans les sites susceptibles de produire des poussières ou des gaz toxiques; - Négocier un contrat de service avec un médecin de travail ; - Procéder à un bilan de santé annuel pour chaque employé; - Construire une latrine à la mini-base chantier; - Doter le cryptogileur de matériel de protection (masque à filtre de recharge et lunettes de protection) ; - Approvisionner l'économat en viande et poisson provenant d'établissements soumis à des inspections sanitaires; - Jeter les produits victimes d'une discontinuation de la chaîne de froid (panne prolongée du groupe électrogène) ; - Encourager le dépistage volontaire et prendre en charge de manière discrète ceux des personnels déclarés séropositifs. Acteurs de mise - Responsable du matériel; en œuvre - Responsable du monitoring; - Technicien social; - Econome; - Médecin de travail ; - Chef de site ; ____.__, _ . - Comité d'Hygiène. ------~-----; Acteurs de suivi - Chef de cellule d'aménagement de la WIJMA ; 1 - - - - - - - - + __~r'!§~l'llE, MINTSS, MINEPIA, MINEP. _____"____~ _ _ _.___j Indicateurs de - Existence du contrat de service avec un médecin de travail ; suivi - Fiches de décharge du matériel; - Présence des trousses de médicaments d'urgence au niveau de chaque équipe de travail; - Comptes rendus des réunions de sensibilisation; - Carnets de santé des employés; - Présence de la latrine à la mini-base chantier; - Factures des établissements approvisionnant l'économat; - Présence à la propharmacie du CMA de Ma'an, des médicaments relatifs aux maladies et infections dont sont exposés les employés; L- Nombre de tests du VIH réalisés par les employ-=.:és:.:..,_ _ _ _ _ _ _ _ _--1 Moyens/sources - Consultation de la documentation de la WIJMA ; de vérification - Observations directes; 1 Enquêtes auprés des employés. ~ I------~--~-,~~----~- -~--~--~ ~----,-~:--~-:------:---------i Planification de Au début de fa mise en œuvre du PGE et pendant toute la durée de vie du projet. la mise en œuvre --------.------,I-~.-~-----_._------~-------------:------:--:-----:----~----I

COOt-d-e-'a~~-----I-L-e-c-oO-t-de-la-m--is-e-e-n-œ-u-v-re-de-c-e-tt-e~m-es-u-re-e-s-t-in-tég~ré-d-a-ns-I-e-:C-b-ud-:-g-et~d:-u-p-ro''7je-t.-------j 1I1t:::IUI t:

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CARFAD

Juillet 2008 80

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Projet d'exploitation de l'Unité Forestière d'Aménagement N°09 021 Etude environnemental

6.2.10. Fiche de mesure environnementale N°10: Prévention des accidents Désignation de la mesure

Prévention des accidents

Objectif

Limiter les accidents de circulation et les accidents de travail.

Impacts concernés Tâches

Impact 1 impact 13, impact 25. J

-------

-

Acteurs de mise en œuvre

-

Acteurs de suivi

7iïëïicateurs de suivi

Moyens/sources de vérification rplanification de la mise en œuvre Coût de la mesure

Mettre en place des dos d'ânes à l'entrée et à la sortie des villages; Limiter les vitesses lors de la traversée des agglomérations et des écoles; Suivre les directives du MINTP en matière d'entretien routier; Former les abatteurs sur les techniques d'abattage directionnel; Sensibiliser les riverains sur la sécurité routière ; Former le personnel de l'entreprise sur la sécurité au travail ; Faire des rappels quotidiens des consignes de sécurité. Chef de site ;

Sous-traitants;

Chef d'exploitation;

Responsable du monitoring.

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