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dermatologue le secret pour effectuer facilement l'opération. Le truc réside dans l'utilisation d'azote liquide. « On en verse dans un petit verre de styromousse et, ...
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Retirer une écharde avec de la colle Les enfants craignent souvent le pire lorsqu’ils voient un médecin s’approcher d’eux avec des pinces, un scalpel ou un autre instrument menaçant. Même s’il ne s’agit que d’enlever une écharde, ils sentent leur intégrité physique menacée. Ils s’agitent, pleurent, refusent de collaborer. Le Dr Radu Puscas, de Laval, a trouvé un truc, au cours de sa pratique dans un service d’urgences bénignes, pour ne pas effrayer les petits patients à qui il faut retirer une écharde. Il ne sortait alors ni pinces, ni autre outil, mais une inoffensive bouteille de colle blanche. Il en déposait une goutte au point d’entrée du corps étranger. « Je laissais sécher la colle tout en demandant au jeune patient de souffler très fort dessus pour accélérer le processus de magie. Ensuite, je retirais l’écharde en enlevant la colle. » Le tour était joué ! EG

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P R O F E S S I O N N E L L E

Comment retirer un verre d’un orifice corporel Les situations les plus étonnantes peuvent se présenter aux urgences. Ainsi, quand on y pratique, il faut parfois trouver des solutions originales à des problèmes inattendus. Par exemple, comment retirer un petit verre à liqueur inséré dans le rectum ? C’est le casse-tête qu’a déjà eu à résoudre le Dr Pierre Bourassa, médecin à Gatineau. « On ne peut pas prendre le bord du verre avec des pinces parce qu’on va le casser », explique le clinicien. Il a cependant eu l’idée de recourir à du plâtre. Il en a gâché une petite quantité dans laquelle il a introduit un bout de corde. « On met le tout dans le verre. On attend quelques minutes que le plâtre sèche, puis on tire ensuite sur la corde pour retirer le verre. Cela a marché. » EG

Chéloïdes, azote et triamcinolone Les patients qui ont une chéloïde à la suite d’une incision chirurgicale demandent parfois à leur médecin d’atténuer leur cicatrice surélevée et rouge. Le clinicien peut alors y injecter la triamcinolone, un corticostéroïde. Cependant, l’infiltration est parfois difficile à effectuer, parce que le tissu chéloïdien est très dense. Pratiquant à l’unité de médecine familiale d’Alma, le Dr Robert Charron, qui aime bien faire des techniques, a appris d’un dermatologue le secret pour effectuer facilement l’opération. Le truc réside dans l’utilisation d’azote liquide. « On en verse dans un petit verre de styromousse et, avec un coton-tige, on en badigeonne la cicatrice. En brûlant les tissus, l’azote les fait gonfler grâce à la réaction inflammatoire qu’elle provoque. Ils deviennent alors moins denses, ce qui permet d’injecter beaucoup plus facilement la triamcinolone », explique le médecin. Cette méthode fonctionne bien pour les chéloïdes normales. Les cicatrices trop prononcées peuvent toutefois être plus difficiles à traiter. EG

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Le Médecin du Québec, volume 49, numéro 7, juillet 2014

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