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PETIT CHIEN EN PELUCHE ET MOLLUSCUMS La D  Nicole Audet ressentait une certaine appréhension. Il lui fallait enlever huit molluscums à un petit patient craintif de 3 ans. Elle lui avait appliqué de la crème analgésique une heure auparavant, mais certaines excroissances étaient volumineuses et situées dans le pli du coude. re

La clinicienne n’avait pas beaucoup d’alliés pour l’aider. La mère n’avait pas pu venir, et l’infirmière était occupée. « Je ne pouvais compter que sur un papa bien effrayé », dit l’omnipraticienne qui pratique au Centre de santé et de mieux-être des enfants AGOO de Laval.

V I E

P R O F E S S I O N N E L L E

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FAIRE DISPARAÎTRE LES CHOLESTÉATOMES D’UN PETIT COUP DE COURANT Certains patients aimeraient qu’on les débarrasse des cholestéatomes qu’ils ont sur les paupières supérieures. Leur hypercholestérolémie a été traitée, mais ces lésions restent. Que faire ? Le Dr Robert Charron, de l’unité de médecine familiale d’Alma, a appris d’un dermatologue à les faire disparaître. « On anesthésie les cholestéatomes avec une aiguille de calibre 30, puis, avec la pointe d’un bistouri électrique, on fait plusieurs petits points superficiels sur la surface atteinte en employant un faible courant », explique le médecin. Dans les jours qui suivent, les lésions commencent à desquamer. « C’est impressionnant de voir le résultat deux semaines plus tard », indique le Dr Charron. Un deuxième traitement peut toutefois être nécessaire. EG

La Dre Audet a alors fait apparaître un collaborateur bien particulier : un petit chien en peluche. « J’ai demandé à l’enfant, qui était couché, de le mettre sur lui. Je lui ai expliqué qu’en respirant profondément, son ventre pouvait faire lever et descendre l’animal. Son père lui disait d’inspirer profondément au moment où je grattais un molluscum. » L’enfant riait de voir le petit chien bouger. La Dre Audet a ainsi réussi à gratter toutes les excroissances. « L’enfant n’a jamais pleuré », indique la clinicienne. Le père était très fier de son fils à qui l’omnipraticienne a donné un collant. « Ce fut un beau moment de complicité entre un père, son fils et moi. » EG

PIQUER SANS DOULEUR : TRUCS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE C’était il y a une vingtaine d’années. À l’urgence, le Dr Jean-Marc Hébert, omnipraticien, reçoit une dame de 80 ans qui a be­soin d’une infiltration. La patiente est une infirmière retraitée qui a fait la Seconde Guerre mondiale. Elle parle au médecin de son expérience d’alors sur le terrain. Alors qu’il s’apprête à la piquer, elle lui donne un truc. Le Dr Hébert ne l’a jamais oublié. « Il faut faire l’injection ou l’infiltration en demandant au patient de prendre une bonne inspiration, puis d’expulser l’air rapidement. On effectue la manœuvre au moment de l’expiration. On peut en même temps appuyer près du point d’injection avec le pouce de la main qui stabilise le membre. » Le patient sent généralement très peu l’aiguille parce qu’il est distrait par la pression et que l’injection est faite pendant la détente expiratoire. « Même les plus nerveux ne gémissent pas », assure le médecin. Pour réduire encore davantage la douleur, le Dr Hébert, devenu à son tour un clinicien expérimenté, conseille de prendre la plus petite seringue possible. « 1 ml dans une seringue de 1 ml est préférable à 1 ml dans une seringue de 10 ml. On peut ainsi mieux maîtriser la vitesse d’injection. Si on pousse trop de liquide en peu de temps, cela fait beaucoup plus mal. » Le clinicien partage maintenant ses trucs avec ses résidents et ses externes. « J’ai la réputation de ne pas faire mal quand je pique ! » EG

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