UFA 10 058 ESE 2002


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SOCIETE D'EXPLOITATION DES BOIS DU CAMEROUN BP 2064 DOUALA Tel:342 57 031342 68 92

I

I I I

I t I

Etude socio-économique des populations riveraines de l'[-Inité Forestière d'Aménagement (UFA) 10-058

Marie Flavie ZEH ONDO Agro-économiste

Décembre 2002

Table des matières

................ ............3 R.EMERCIEMENTS ......,.4 I TNTRODUCTION ........................ s 2 METHODOLOGIE.............. ........6 3 CARACTERTSTIQUES SOCrAL8S.....................;.............. ............7 3.1 Historique de la mise en place des groupes humains .......................... 7 3.2 Caractéristiques démographiques..... ..........,..7 3.3 Caractéristiques sociales .............8 LISTE DES ABREVIATIONS

3.3.1 Organisation sociale 3.3.2 Mobilité et migrations des populations................ 3.3.3 Coutumes traditionnelles .,............... 3.3.4 Lieux, animaux et arbres sacrés. 3.4 Droit d'accès à la terre... 3.4.1 Mode d'accès à la forêt.... 3.4.2 Droit d'accès aux produits de collecte. 3.5 Conflits 3.5.1 Litiges fonciers 3.5.2 Conflits liés à I'appropriation de I'arbre 3.5.3 Conflit entre agriculteurs et éleveurs.......

4 ACTIVITES PRINCIPALES... 4.1 Activités agricoles

............... 8 ...........8

.........9 .................9 ........... ........................ ...... .................. .................... ....................... ..........,..........

l0 l0 10 10

l0 10 10

...................II .................... I I ........... 1l

4.1.1 Cultures vivrières...... 4.1.2 Cultures de rente....... 4.1.3 Technique de culture 4.1.4 Production... 4.1.5 Contraintes liées à I'activité agricole

........... I I ............ I I .........,.............. 11

........l2

4.2 Autres utilisations de la forêt... ....................l2 4.2.1 Chasse .............l2 4.2.2 Pêche.......... ........................ 13 4.2.3 Cueillette ......... 13 4.2.4 Elevage ............ 16 4.3 Activités industrielles ............... 16 4.3.1 Sociétés d'exploitation forestière... ...........16 4.4 Réalisations d'æuwes sociales des fonds de RFA destinées aux communautés locales........, 17 4.4.1 Besoins majeurs des populations ............... ................. 18 4.4.1 Attentes par rapport à I'aménagement des forêts ........... ................... l8

5 INFRASTRUCTURES................

5.1 Education et santé....... 5.2 Voies de communication............ 5.3 Religion 5.4 Electrification............... 5.5 Eau potable 5.6 Types d'habitats et récréations................. 5.7 Marchés et boutiques 5.8 Organisations sociales 5.9 Structures d'encadrement et administratifs 5.9.1 5.9.2 5.9.3

Organisations Non Gouvernementales (ONG) et

Dimako Services publics

UTO

CONCLUSION........ ............. BIBLIOGRAPHIE..

RECOMMANDATIONS

projets......

.........,.......20 ..............20 .................21 .................21

............22 ......................22 ................23 ..............23 ....................23 .............23 .......................23

...................24 ........25 .......................26 ........26

Liste des tableaux Répartition des populations dans les villages riverains Répartition des villages riverains dans les 2 cantons.....

Tableau I Tableau 2 Tableau 3

Lieux sacrés Animaux sacrés .........

Tableau 4 Tableau 6 Tableau 7 Tableau 8 Tableau 9

: :

Surfaces cultivées et des quantités

.......................7 ......................8 ..........................9

............9

produites..

Prix et unités de mesure........

...............12 ...................12 .......... 13

Types de vente et prix des poissons PFNL collectés............... .....14 Tableau l0 Prix et mesures de vente des principaux PF-NL de la zone d'étude. ................... 16 Tableau I I Différentes réalisations des fonds issus des RFA dans les villages riverains.......................... l7 Tableau 12 Besoins recensés dans les villages riverains .............. 18 Tableau l3 Présentation des attentes des populations dans les différents villages riverains...................... 1 8 Tableau 14 Situation des écoles dans la zone d'étude ..................20 Tableau 15 Répartition des églises ......21 Tableau l6 Situation du ravitaillement en eau .........22 Tableau l8 Projet et ONGs recensés dans les villages... ..............23 Tableau l8 Identification des différents services au niveau du département de la Kadéi et de I'arrondissement de .................24

: r

Mbane

Annexe

:

Termes de références de l'étude

LTSTE DES ABREVIATIONS APE : Association des Parents d'Elèves APPEC : Association pour I'Auto- Promotion des Populations de I'Est CAPP : Centre d'Approvisionnement Pharmaceutique Provincral CRTV : Cameroun Radio Télévision DA : Délégation D'arrondissement DP : Délégation Départementale

GRUMCAM: Grumes du Cameroun MINAGRI: Ministère de 1'agriculture MINAT : Ministère de I'Administration Territoriale MINCOF : Ministère de la condition Féminine MINCOM : Ministère de la Communication MINDEF Ministère de la Défense MINEDUC: Ministère de I'Education Nationale MINEF: Ministère de 1'Environnement et des Forêts MINEFI : Ministère des Finances MINEPIA : Ministère de I'Elevage, de la pêche et des industries anirnales MINTOUR Ministère du Tourisme ONADEF : Office National de Développement des Forêts ONG : Organisation non gouvernementale PFNL : Produits Forestiers non Ligneux PNVRA : Programme de Vulgarisation et de recherche Agricole PSRF : Programme de Sécurisation des Recettes Forestières RFA : Redevance Forestière Annuelle SEBC : Société d'exploitation des Bois du Cameroun SFID: Société Forestière de Doumé UFA : Unité Forestière d'Aménagement UTO : Unité Technique Opérationnelle ZAPI : Zones d'Actions Prioritaires Intésrées

REMERCIEMENTS Cette étude socio économique a été initiée et financée par la Société d'Exploitation des Bois du Cameroun (SEBC) dans le but d'élaborer le plan d'aménagement de I'UFA 10058. Certaines personnes (morales et physiques) ont contribué à la réalisation de cette étude que nous tenons à remercier.

La SEBC qui a eu à me confier cette étude qui nous a offert les moyens pour réaliser ces travaux Le Directeur Général de la SEBC pour m'avoir confié cette étude et a mis à notre disposition les moyens logistiques, financiers pour la réalisation de ce travail ayant conduit à la production de ce modeste rapport. Nous pensons ensuite : Au chef du département d'aménagement M. Jean-Pierre FINES pour m'avoir confié et guidé dans cette étude Nos remerciements s'adressent aussi à M.Charles DOMGA qui m'a assisté au cours de cette enquête M Gervais NKOULOU pour ses conseils Nous remercions également tout le personnel de la SEBC, tout parliculièrement M Zacharie NYOBE pour la disponibilité dont il a fait prellve, I'encadrement pratique qu'il nous a apporté au long de notre enquête et I'accueil reçu au campement de Kagnol.

1

INTRODUCTION

Cette étude s'inscrit dans le cadre de l'élaboration du plan d'aménagement de I'Unité Forestière d'Aménagement (UFA) l0-058 afin de répondre aux exigences de gestion durable du secteur forestier au Cameroun.

Ce travail vise principalement à foumir des informations socio-économiques des populations riveraines de cette UFA, ainsi que leurs activités économiques en relation avec la forêt. Cette étude a pour objectifs spécifiques de faire la connaissance des populations et leur organisation sociale ; d'identifier les différentes activités menées par les populations, les services administratifs ; de décrire les activités de production des populations riveraines (agriculture, chasse, pêche, cueillette commerce, exploitation forestière et industrielle) ; de ressortir les besoins des populations et leur attentes dcs populations par rapport à I'exploitation :

forestière

;

d'examiner les mécanismes de gestion des fonds issus des RFA

;

d'apprécier les differentes micro-réalisations au ttiveau des communautés riveraines (type, qualité, quantité ) des revenus issus des fonds des RFA ; Ces objectifs tiennent compte des temres de réference de cette enquête

(voir annexe).

2

METHODOLOGIE

Collecte des données L'UFA 10-058 s'étale sur deux arrondissements du département de la Kadey dans la province de I'Est Cameroun: I'arrondissement de Mbang et I'arrondissement de Batouri. Cette UFA 10-058 s'étend sur 60 823 ha répartis comme suit : 944ha dans I'arrondissement de Batouri, 59 879 ha dans I'arrondissement de Mbang. Pour cette étude, nous avons utilisé deux types de données : les données secondaires et les données primaires.

Les données secondaires ont été essentiellement collectées dans les services administratifs des villes de Mbang et de Batouri ( MINEF, Sous-préfecture, Mairie etc...) Pour des besoins de notre étude, nous avons mené nos enquêtes dans 15 villages riverains sur l8 concernés par I'UFA l0-058. Le critère de choix était I'accessibilité du village. Compte tenu du temps très limité alloué pour cette étude, les données primaires ont été recueillies sur le terrain grâce aux entretiens faits auprès des groupes de personnes des villages riverains de cette UFA. Le nombre de personnes par groupe variait en fonction du nombre d'habitants du village. Ces groupes interrogés étaient composés de 5 à plus de 15 personnes. L'enquête s'est déroulée sur une durée de dix jours pour une période allant du 01 au l0 novembre 2002. Les problèmes rencontrés sont : le mauvais état de la route

;

la disponibilité limitée du véhicule alloué pour l'enquête sur le terrain; la méfiance des populations ; la faible documentation dans les seruices.

CARACTERISTIQUES

3.1

S

OCIALES

Historique de la mise en place des groupes humains

I'UFA l0-058 appartiennent à deux principaux groupes, à savoir: les Bantou et les Pygmées (Baka). Le groupe Bantou est constitué de deux ethnies : les Mezimé et les Boli-Lossou Le groupe des Pygmées est constitué essentiellement des Baka. Ces populations seraient arrivées dans cette région entre le l8è et le 19è siècle au cours des grands mouvements qui ont marqué I'Afrique noire Dugast (1949). Les premiers villages connaîtront leurs Les autochtones de lazone de

essences pendant l'époque coloniale allemande par les colons dans le but de mieux conhôler les populations locales. Notre enquête montre que les origines des Mézimé et Kako sont diverses. Pendant cette période, les Mézimé pensent qu'ils seraient venus du Sud-Ouest et à I'Est du Cameroun dans les régions telles que Lomié, Yokadouma, Abong Mbang et Doumé pour être fixés dans cette zone. Les Boli-lessou déclarent être originaires du Congo-Kinshasa et de la région de Moloundou. Quant aux Baka, ils pensent êhe les premiers habitants de I'Est. Deux principaux évènements ont conduit les populations à s'installer dans la zone à savoir: la fuite des guerres tribales et I'esclavage; Depuis une trentaine d'années, avec I'installation des sociétés d'exploitation forestières telle que la SEB, on verra arriver dans ladite zone, des expatriés et d'autres camerounais tels que les Haoussa, Bassa, Bamiléké, Bamoun, Ewondo, Boulou, Eton etc. Ces allogènes arrivent pour des activités variées : I'exploitation forestière, commerce, administration, évangélisation, etc.

3.2

Caractéristiques démographiques

Compte tenu de la durée limitée de I 'enquête de terrain, nous n'avons pas pu recenser nous même les populations des villages concernés. Les données démographiques des populations nous ont été obtenues auprès des chefs du village. Il ressort de cette enquête que la population des l8 villages riverains enquêtés de I'UFA 10-058 s'élève à 7 491 et est répartie de la manière suivante (voir tableau

l).

ableau Villaees

des populations dans les villages riverains

Ponulations

I Attsiek

522

2 Kouediina

na

3 Diekour

70

4 Dielilons 5 Nonswala 6 Mawoack 7 Mavos 8 Pépo 9 Essensbot 0 Diepadop

r00

I Dioknempoum 2 Mbessabot 3

Kamol I

4 Bokenia 5 Diemione 6 Mbimba 7 Nzenq

I-)

150

250

450 120 100

250 700 335 700

247 600 580 2A0

Kasnol III

2000

l8 Campement Ndennam TOTAL

44 7 491

Source : enquête sur le terrain

3.3

Caractéristiques sociales

3.3.1

Organisationsociale

L'organisation sociale est articulée autour de I'ossature suivante : groupements, chefferies- familles. Chaque groupement contient en son sein, un nombre de villages déterminés par les autorités adminishatives et traditionnelles, et est dirigé par un chef de groupement (chef de 2è degré). Le village est placé sous I'autorité d'un chef de village (chef de 3è degé). Le chef de village est assisté de notables. Le nombre de notables dépend du nombre de quartier que compte le village. Chaque famille est gérée par un chef de famille. l7 villages sont regroupés autour de I'UFA 10-058. Ces villages appartiennentà2 groupements ou cantons : le canton Mézimé et le canton Boli-lessou. Le cantonMézimé plus vaste, s'étend sur 16 villages alors que le canton Kako ne compte que 2 villages riverains de cette UFA (voir tableau 2).

Tableau 2 :

Répartition des villages riverains dans les 2 cantons

Canton Mézimé I Attsiek

Mbimba

2 Konedjina

Nzeng

Canton Boli- Lessou

3 Diekour 4 Dielilone 5 Nongwala 6 Mawnack 7 Mayos 8 Pépo 9 Essengbot 0 Djepadop

l

Djoknempoum

2 3 4 5

Mbessabot

Kagnol I Bokenia Djemiong

Source : enquête sur le terrain

A proximité de ces villages, se trouvent 5 campements des pygmées à savoir Ndennam, Até I, Até Il, Até III et Ndelef. Les 4 demiers campements appartiennent à la chefferie de Kagnol L

3.3.2

Mobilité et nigrations des populations Dix principaux facteurs expliquent la mobilité des populations Bantou riveraines de I'UFA l0-058. n s'agit des principales activités liées à : la recherche d'emploi, l'éducation, des soins de santé et du mariage ; l'approvisionnement en produits alimentaires (agricoles, de chasse, de pêche, de cueillette) et en produits commercialisés ; la fuite de I'esclavage et des décès ; assistances aux cérémonies traditionnelles ; Concernant la recherche de I'emploi, les jeunes se déplacent pour aller travailler dans les sociétés d'exploitations forestières de la région et dans les villes environnantes et les grandes villes telles que Yaoundé et Douala. S'agissant de la santé, étant donné qu'il n'existe auclln établissement secondaire dans la zone de notre étude, les élèves après avoir terminé leur cycle primaire sont obligés d'aller continuer leurs études secondaires et techniques dans les centres urbains les plus proches tels que Mbang, Dimako, Bertoua

etc....

Pour les soins de santé, certains les patients sont transférés dans les hôpitaux des villes telles que Bertoua et Mbang ou chez les guérisseurs traditionnels des villages environnants.

Pour s'approvisionner en produits de chasse, pêche et cueillette les populations effectuent des déplacements saisonniers dans les campements en forêt. Elles vont y résider temporairement en campements de chasse (en saison pluvieuse), de pêche, (en saison sèche) et de collecte des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) tels que le moabi et les mangues sauvages (uin à novembre). Certains chasseurs vont résider définitivement dans les villases ou ils trouvent 1a chasse est fructueuse.

3.3.3 Coutumestraditionnelles Plusieurs coutumes traditionnelles sont pratiquées par les villageois de la zone. On peut les regrouper en interdits, rites traditionnels et mariage. Certains animaux sont interdits de consommation aux jeunes en âge de procréer : la civette, la vipère comue ; ceci pour éviter la stérilité dans la famille. S'agissant des rites traditionnels les hommes Mézimé dansent le Ebel qui est exécuté par les hommes pendant six jours quand un jeune du village a tué un animal feroce telle que la panthère. Les danseurs entonnent des chants de victoire et les dansent avec des lances et des machettes en main. Concemant le mariage, il est interdit aux membres d'une même famille. 3.3.4

Lieux, animqux et arbres sacrës.

Tableau3:

Lieuxsacrés

Lieux sacrés Villases Colline Etsekedoum Située à côté d'un lac naturel bouillonnant Djebadop et un iardin naturel

Mo'otipé Cours d'eau mvstique Les cimetières

Forêt de Ponsako occupée par un serpent mystique

Distance

18 km

Mawpack Tous

Bokendja

Source : enquête sur le terrain

Tableau 4

:

Animauxsacrés Raisons pour les quelles

Animaux sacrés

Noms

ces

animaux ne sont pas consommés dans certaines familles.

civette renard

vipère à comes Ebon (animal aquatique) Animaux non consommés dans chat tiere certaines familles lièwes jaunes

Ils causent la stérilité

Ils sont à I'origine de certaines maladies chez les Baka et les Panthère

Source : enquête sur le terrain

Bantous

Tableau 5 :

Arbressacrés Utilisation

Noms Fromaser

fubres sacrés

Saoelli < fieuré Bubinsa

Cérémonies traditionnelles

))

Alimenta

Moabi

fe

,

pharmacopée,

commerc alisation et mystique

Source : enquête sur le terrain

3.4

Droit d'accès à la terre

3.4.1

Mode d'accès à laforêt Des enquêtes menées sur le terrain, se dégagent trois principaux modes d'accès à la terre, à savoir : le défrichément de la forêt vierge, I'héritage et le don. Les deux premiers modes sont les plus courants et concernent pour l'essentiel, ies autochtones. Ce mode d'accès repose sur le principe selon lequel, le premier occupant d'une forêt vierge en est le propriétaire. Sous la formè d'héritage, la terre d'un parent disparu est transmise à ses descendants sous la forme de pahimoine. C'est ainsi que les fils héritent des tenes conquises par leurs parents. Les allogènes quant à àux, n'ont droit à la terrl traditionnelle que sous la forme de don, mais avec la certification du chef de village assisté de ses notables.

3.4.2

Droit d'accès aux prodttits de collecte'

L'accès à la forêt pour la collecte des PFNL peut être observé à deux niveaux.

Dans la forêt vierge, I'accès à la cueillette de PFNL est libre alrx gens du village ; Dans les jachères et plantations, I'accès aux tiges pourvoyeLlses en produit de cueillette appartient au propriétaire ainsi qu'aux membres de son foyer ; Le àeuelopp.*.nf de 1'exploitation commerciale des PFNL a entraîné une restriction des droits à la collecte dà ces produits forestiers dans la zone. Exemple. I'appropriation des tiges de certains PFNL situées en forêt par celui qui I'aura découvert le premier : manguiers sauvages et le moabi'

3.5

Conflits

3.5.1 Litiges fonciers On observe dls rivalités entre les familles dues à l'occupation de 1'espace d'emplacement des cases dans les villages. Une autre forme de conflit foncier est latente entre les villageois et les exploitants forestiers. Il s'agit de la contestation des limites entre les forêts destinées pour les activités agricoles des populations et I'espace alloué à I'UFA 10 058. 3.5.2

ConJlits liés à I'appropriation de I'arbre cultivées Selon la tradition des habiiants de la zone, les essences ou arbre utiles situés dans les terres

ou les jachères appartiennent à toute la communauté. Avec la prise de conscience sur la valeur produits commeiciale des PÈNL, des disputes entre les individus sont nées de I'appropriation de ces situés dans les forêts secondaires'

3.5.3

Conflit entre agricultew's et éleveurs cônflit oppoi" régulièrement les éleveurs et les cultivateurs de la région et résulte du fait de Ce type qu" iËr animaux domàstiques sont laissés en divagation. Cette pratique d'élevage a pour conséquence la destruction des champi de cultures viwières situés dans la périphérie du village par ces bêtes en liberté.

10

ACTIVITES PRINCIPALES Dans cette région, 5 types d'activités de production sont recensés : I'agriculture, la chasse, la pêche, I'extraction des produits de cueillette, les activités salariales.

4.1

Activités agricoles

Les activités agricoles concernent deux types de cultures Les cultures viwières : Les cultures de rente.

:

4.1 .l Cultures vivrières Notre enquête sur le terrain montre que les cultures viwières sont pratiquées pour I'autosuffisance. La pratique de la culture des viwes est faite aussi bien par les hommes que par les femmes. Mais, I'essentiel du travail est fait par les femmes qui préfèrent développer la culture du manioc. Nohe enquête a permis de constater que le manioc est la principale culture de la région car, les villageois le cultivent aussi bien pour la consommation que pour la commercialisation. La culture de I'arachide est en seconde position. Les autres cultures viwières recensées sont : la banane, le plantain, le macabo, le concombre, la canne à sucre, le maïs, le ptment, la patate, le taro, les

légumes, le gombo, la tomate et les ignames.

La plupart des cultures sont exécutées en association. Les associations les plus courantes sont : Arachide, manioc, maïs, macabo, banane douce, plantain, ignames, patate, légumes et tomates; Concombre, banane, plantain, igname, banane douce, macabo; Arachide, manioc, macabo, maïs, banane, tabac. Par ailleurs, I'on peut remarquer que 2 champs sur 3 sont exécutés en zone de jachère et 1 en forêt vierge par foyer chaque année. De superficies variables, les surfaces moyennes de cultures pratiquées en milieu de jachère sont évaluées à 0,5 ha. Ces données confirment les travaux de (Zeh 2000). En zone de forêt, ces surfaces sont un peu plus élevées et tournent autour de I ha. Les cultivateurs parcourent des distances de I à 9 kilomèhes pour se rendre dans leurs champs.

4.1.2

Cultures de rente Les principales cultures de rente recensées, sont: la cacao culture, la caféiculture robusta. Ces deux cultures qui sont pratiquées en monoculture, par des hommes aidés par leurs enfants. Toutefois, on peut observer à l'intérieur de ces parcelles, et de façon très limitée, quelques arbres fruitiers (orangers, avocatiers, safoutiers) et quelques PFNL (le manguier sauvage et le moabi). Les superficies des espaces occupées par les cultures de rente varient entre I à2ha.

4.1.3

Technique de culture

On observe deux systèmes de culture : I'association des cultures viwières et la monoculture des produits de rente. Après la récolte des viwes, la parcelle est laissée au repos pendant une longue durée: c'est la jachère. Celle-ci peut aller à plus de 10 ans. L'emploi des produits chimiques est inexistant dans cette zone.

4.1.4 Production Nous n'avons pas pu évaluer les quantités produites ou vendues par les enquêtés compte tenu du temps limité assigné à notre investigation et du fait que les paysans ne tiennent pas compte de leur comptabilité. Pendant notre enquête nous avons constaté que la plus grande partie des récoltes, environ 750Â est destinée à l'autoconsommation dans les ménages. Le reste de la production est commercialisé localement et une infime quantité échangée sous forme de < troc )) avec les Pygmées (Baka) essentiellement chasseurs contre du gibier. Nous avons constaté que le marché des viwes est peu développé. Quant à la vente des produits de rente (cacao, café), elle n'est courante à cause de I'abandon des plantations après la chute dramatique des prix. Ces difficultés n'encouragent pas les paysans dans leurs productions agricoles.

ll

Tableau 6

:

Surfaces cultivées et des quantités produites

Cultures rente

de

Ouantités récoltées

Superficie

Cultures

l-2ha

Cacao

5 sacs

Café

0 - 20 sacs

Manioc Bananier-Plantatn Cultures

viwières

I

Arachide

ha au plus

Macabo

500 réeimes au plus 0.5 cuvettes - 20 sacs 0.5 cuvette - l0 sacs 0,5 cuvettes l0 sacs 2 cuvettes - l5 sacs

-

Riz Concombre Source : enquête sur le tenain

Tableau 7

:

Prix et unités de mesure

Produits

Unités de mesure

Prix/unité

Cacao

Ks Ks

700 fcfa 50-60 fcfa I 000-2 000

Café

Manioc Arachide

Cuvette Cuvette Cuvette

Macabo

l4 000 fcfa

I 000 - 1500 fcfa fcfa - 5 000 fcfa 20 000 fcfa

4 000 4 000

Sac

Concombre

Cuvette Sac

250f cfa 500 à 1500

Main

Plantain

fcfa

Réeime

fcfa

Source : enquête sur le terrain

Yombi (1997) trouve que : I sac de cacao pèse environ 80 kgs I sac de café pèse environ 40 kgs I sac d'arachide pèse environ 50 kgs I sac de concombre pèse environ 50 kgs

4.1.5

Contraintes liées à l'activité agricole Compte tenu de l'enclavement de la zone d'étude, les paysans agriculteurs sont confrontés au problème d'évacuation de leurs produits pour la commercialisation dans les villes environnantes ou dans les sociétés en place, au manque de marchés locaux et des produits phytosanitaires. Ces contraintes expliquent la grande consommation des viwes par les populations elles-mêmes. 4.2

Autres utilisations de Ia forêt

4.2.1

Clnsse La rnajorité des populations de la région est impliquée aux activités de chasse. Chez les Bantous, la chasse est réservée aux hommes. Alors que pour les Baka, elle est pratiquée par tous les membres de la famille. Les lieux de chasse sont : les jachères, les forêts et les marécages. Les chasseurs parcourent plus de 20 Km en forêt pour faire la chasse. Cette activité est plus intense en saison pluvieuse et représente la principale activité des pygmées. Les techniques de chasse sont multiples (piégeage, chasse au fusil, chasse à la lance, la chasse à courre ...). Notre enquête sur le terrain a montré que la technique de chasse la plus courante dans cette zone, est le piégeage, et occupe plus de 75 o des chasseurs. Le reste conceme la chasse au fusil, à la lance et à coune. Les principales espèces chassées sont : le lièwe, le porc-épic, le pangolin, le rat de Gambie, la biche, le sanglier, le hérisson, le singe le chat tigre, les antilopes et la civette etc...

t^

tz

Malgré la lutte contre le braconnage menée par le Gouvernement les animaux interdits de chasser sont abattus dans la zone. C'est le cas du chimpanzé, gorille, pangolin géant et de l'éléphant etc.. Le gibier attrapé est destiné à la consommation familiale et à la vente aux buyam-sallams des villes telles que Dimako, Mbang, Bertoua, Abong-Mbang Yaoundé voire Douala, qui viennent dans les villages et campements pour acheter du gibier. Le gibier est vendu en entier ou découpé en gigot, pour les gros animaux. Les prix du gibier moyen tels que le lièwe, le porc-épic, le pangolin, le hérisson, varient entre I 000 et 2 500 F CFA. Les prix du gigot du gibier oscillent entre 500 et 1500 F CFA la pièce.

4.2.2

Pêche

Cette étude montre que la pêche est une activité pratiquée dans la région par les femmes, hommes et les enfants. Cette activité reste essentiellement traditionnelle et est intense en saison sèche. Elle est exercée dans les rivières telles que la Doumé, la Boumba et autres cours d'eaux. Quatre méthodes de pêche ont été recensées - la pêche à la ligne ; - la pêche au filet ; - les nasses ; - les barrages.

:

Les deux premières techniques de pêche sont pratiquées par les hommes. Les femmes quant à elles s'intéressent aux deux derniers types de pêche. Les principales espèces pêchées sont: les carpes, les silures les capitaines, les crevettes, les poissons courants, Ces poissons prélevés dans ces rivières sont consommés et vendus localement. Certains animaux tels que les crocodiles, les caïmans et les serpents boa sont attrapés dans ces eaux. Les poissons sont vendus en cuvette (les crevettes), paquets et morceaux aux villageois et < bayamsallams > quand ils sont séchés.

Tableau

I:

Types de vente et prix des poissons

Unité de mesure

Prix

Cuvette

2500-6000 F

Paquet

Morceau Entier

cFA 250-500FCFA 1000-7000FCFA s 000-15 000 F cFA

Source : enquête sur le terrain

4.2.3

Cueillette La collecte des PFNL est I'activité principale des Baka. Les femmes pratiquent plus cette activité plus que les hommes.

Ces PFNL peuvent être classées en six catégories : I'alimentation, la pharmacopée, la construction, l'artisanat, la boisson et le bois de chauffage. Les produits alimentaires sont composés de : ingrédients, stimulants, condiments et fruits sauvages. Pour la construction et I'artisanat, les paysans utilisent le bois, le rotin et le raphia. S'agissant de la pharmacopée, presque tous les éléments sont prélevés sur les arbres, à savoir : écorce, racines, sève, fruits, feuilles, etc. Ces PFNL sont principalement destinés à I'autoconsommation. Ce n'est qu'une infime quantité qui est vendue aux bayam- sallams des villes de Bertoua, Mbang et Dimako. Cette cueillette est pratiquée de façon intense entre les mois de juin et de septembre.

l3

Tableau 9

:

PFNLcollectés de oroduits Ramassés

Noms Locaux

MEZIME

BAKA

Noms Scientifiques

Baillonella toxi

Bita cola

Garcinia cola Gambeya lacourtina

Ricinodendron heudo I ot ii Scorodoohhl ocus zenkoris Trichoscvoha arnoua

Chenilles Source :enquête sur le terrain

t4

Utilisation

Tableau 9 (suite) de oroduits Ramassés

Noms Locaux

MEZIME

BAKA

Noms Scientifi

Bosé clair

citratum

Kok ou ambuaré

Gnetum africanum

Source : enquête sur le terrain

t5

Utilisatron

Tableau 10

:

Prix et mesures de vente

Produits Huile moabi Mangues sauvages

Koko Olom

des

principaux PFNL de la zone d'étude.

Unités de mesures En litres Le tas Le oaquet

Prix par unité en F CFA

Le paquet

IOO

500à1000FCFA CFA CFA F CFA

lOO F IOO F

Source : enquête sur le terrain

4.2.4

Elevage

L'élevage pratiqué dans la région est sous la forme traditionnelle. Cette activité n'intéresse que les Bantou ; les Baka, selon leur tradition, sont plus intéressés par la chasse, la cueillette et la pêche. Cet élevage traditionnel est composé des chèwes, moutons, porcs, volailles qui sont laissés en divagation pour leur alimentation. C'est un élevage destiné essentiellement aux cérémonies traditionnelles (mariages, deuils, funérailles, fêtes religieuses, etc.). Ces bêtes sont parfois achetées par les bayamsallams. 4.3

Activités industrielles

La seule activité industrielle relevée dans cette zone au cours de notre enquête est I'exploitation forestière.

4.3.1

Sociétés d'exploitationforestière

L'activité d'exploitation forestière est très intense dans la région. On note la présence de cinq UFA situées autour de I'UFA 10058 à savoir : la 10-057 au Nord Est attribuée I'Ingénierie Forestière, la 10056 à I'Est attribuée à la SFID, la l0-060 au Sud-Ouest et la l0-059 à I'Ouest attribuées à Fokou et la l0-055 au Sud-est n'a pas encore été attribuée.

III ou Camp SEBC. Selon les informations recueillies auprès du personnel dudit site, les essences exploitées à I'intérieur de I'UFA l0-058 sont les suivantes : Acajou à grandes folioles, Bossé clair, Doussié rouge, Kossipo, Okan/ Qdoum , Sapelli, Tali, Qgba/Tula, Ayous/Obéché, Eyong, Longhi/Abam, Mambodé/Qmoutm, Osanga/Sikong, Belinga, Fromager, Lloùba, Diana Z, Kumbi, Kondroti, Beté, Bibéton, Iroko, Kotibé, Mukulumgu, Padouk rouge, Sipo, Tiama, Aiélél Abelm Dabémam Fraké, Lotofa,l Nkanag, Niové, Aningré, Emien, LatandzalEvouvous, LatilEgjil, Pao rosa, et Onzabili. S'agissant particulièrement de I'usine de transformation de la SEBC, elle est basée au site Kagnol

Pour réaliser les travaux, cette société utilise près de 220 employés en provenance de toutes les dix provinces du Cameroun. Les proportions des lieux de provenance de ces employés sont les suivantes 40 7o d'employés issus du Centre

:

30 % d'employés de I'Est

l5 % d'employés du Sud 7 Yo d'employés du Sud Ouest, Nord Ouest, Ouest 4% d'employés du Nord, Adamaoua, Extrême Nord 3%o d'employés issus du Littoral. La masse salariale du personnel du site Kagnol s'élève à près de 15.000.000 F CFA par mois.

La production annuelle de l'année 2001-2002 est estimée à 13 175 m'de débités (grumes provenant de hois UFA ; 10-058, l0-037, l0-045). Le site Kagnol quand lui, a une population qui avoisine les 2000 habitants.

l6

4.4

Réalisations d'æuvres sociales des fonds de RFA destinées aux communautés locales

Les acteurs locaux de la gestion des revenus forestiers sont les maires, les conseillers municipaux, les ïeceveurs municipaux, les chefs traditionnels, les membres des comités de gestion des redevances forestières, de l'économie et des finances à travers le programme de Sécurisation des Recettes Forestière (PSRF). Notre enquête sur le terrain montre qu'au ni veau local les fonds des RFA sont surtout gérés par les maires avec une concertation des comités de gestion de ces fonds . Ces comités de gestion sont composés d'un président, d'un Trésorier, de 2 Commissaires aux comptes et des nrembres. On note une absence totale des femmes dans ces comités de gestion des RFA. Les principales réalisations à partir des fonds issus des RFA recensées dans la zone lors des enquêtes terrain sont présentées au tableau I l.

Tableau

ll :

Différentes réalisations tles fonds issus des RFA tlans les villages riverains

Villages

Réalisations I groupe électrogène

Djone poum

I téléviseur I forage I foyer I église

Mbesselebot

paiement d'un bénévole I groupe électrogène I téléviseur I forage I fgrage

-

Ivlqyot

Case de passage chapelle de 1'église catholique

Pépo

groupe électrogène forage case chapelle hangar de marché Rien groupe électrogène poste téléviseur

Djebadop Carnpemeq! Ndennam

Kagnoll

foyer culturel hangar de marché

tribune pour le défiIé groupe électrogène forage groupe électrogène construction de 2 salles de classe - I hangar public

Bokendja

Djemiong

Nzeng

Paiement d'un maître

I Djekour

forage

tôle*52Ysn+pétrole

I

hangar

I hangar I moulin à maïs I forage

Djelilong

t1

t hangar public

Mongwala

chaises

. groupe électrogène

foyer

Attiesk

téléviseur forage laiement d'un vacataire

4.4.1

Besoins ntajeurs des populations

Les besoins évoqués des populations locales de environnemental et socioculturel. Tableau 12 :

la

zone sont de

3

ordres

: économique,

Besoins recensés dans les villages riverains

Catégories

Besoins

Améliorer la production agricole Désenclaver la zone Organiser les marchés Entretenir les routes

Economique

Offrir des emplois aux jeunes dans

les

sociétés d'exploitations forestières

Lirniter I'exploitation du moabi Informer les paysans de la nouvelle loi

Environnemental

forestière Créer les terrain de Football Intégrer des femmes Bantou et Baka dans la gestion des RFA Créer un centre urbain entre Attiesk et Kaenol

Socioculturel

I Source : enquête sur le terrain

4.4.1

Attentes par rapport à I'anténagement

Tableau 13

:

des

forêts

Présentation des attentes des populations tlans les différents villages riverains

Villages

Attentes

Attsiek

Construction des salles de classe

Kouedjina

Djekour

Djelilong Nongwala Mompack

Entretien de la route Confection des cercueils conshuction d'un foyer Aménagement d'une adduction d'eau Récupération a"s ae"tr"ts SEBEC Récupération des déchets de bois de la SEBC

Amélioration de I'habitat Aménagement de la route

t8

d" boir de tu

Mayos

Obten on des feuilles de tôles pour la construction des cases d'habitations Obten on d'l groupe électrogène Obten on d'l scie

Pépo

Dégagement des alentours du village pour agrandissement de I'espace d'habitation Obtention des feuilles de tôles pour la construction des cases d'habitations, d'1 groupe électrogène, du bois pour les constructions et I tronconneuse

Essengbot

Djepadop

Djok nempour

Mbessabot

Kagnol I Bokenja

Djemiong

Entretien de la route tous les 6 mois

Définir les limites de I'UFA10 058 Entretien de la route de Kagnol à Attiesk Emplois des jeunes du village pour les chantiers d'exploitation Construction d'une case de santé Réfection des salles de classe Obtention du matériel de construction d'une sarderie d'enfants Conshuction d'une case de passage Aménagement de l'école Aménagement d'un point d'eau Entretien de la route Construction des salles de classe Entretien de la route Construction des salles de classe Aménagement d'un point d'eau

Mbimba Nzeng

Entretien de la route Construction du pont sur le fleuve Doumé construction des salles de classe

Campement Construction des cases d'habitation, Ndennam Source : enquête sur le terrain

t9

d'l

école d'une chapelle, d'un dispensaire

5

INFRASTRUCTURBS

5.1

Education et santé

La zone de l'étude dispose de dix écoles primaires. 70 "/o de ces écoles sont publiques,20 o privées et l0 o% communales. La répartition de ces écoles dans les villages est résumée dans le tableau suivant. Tableau 14 :

Situation des écoles dans la zone d'étude

Villages

Types d'écoles

T'ypes de Cycle

Effectifs

Attsiek

I école publique

SIL- CM2

200

Cenhe

Nombre et type

de santé

de maîtres 1 fonctionnaire

l

I

communal

I APE I Kouediina SIL-CP2

35

I communal

I école publique

SIL- CM2

120

I APE I fonctionnaire

I

école publique

SIL- CM2

188

I école publique

SIL- CM2

130

2 Diekour 3 Dielilons 4 Nonebala 5 Monoack 6 Mayos 7 Péoo 9 Essensbot

l0 Diepadop

I Doknempoum

1 fonctionnaire

I communal APE

l2 Mbessabot

I

13 Kagnol

I

l4 Bokenja

I école publique SIL- CMI

l5 Djemiong

I école publique SIL- CM2

l6 Mbimba

missionnaire catholique

I l7 Nzeng

Site SEBC ou

KagnolIII

65

I

fonctionnaire

communal

I

APE 2 fonctionnaires I APE I APE 2 fonctionnaires

école

SIL- CM2

Ecole SIL- CEI communale I école publique I école

SIL. CM2

maternelle

privée

en

t

10

1

APE

3 fonctionnaires

I

SEBC

I

I APE

création

I

école

l8 Campement Eté

missionnaire catholique Source : enquête sur le terrain

2 missionnaires

A partir de ces effectifs obtenus, il ressort que 40o/o des enseignants sont des fonctionnaires, 32o payés par APE, l6 o/o pris en charge par la commune, 8olo missionnaires de l'église catholique et4Yo

20

de la SEBC. L'effectif moyen par établissement est de

1

l6 élèves. Par école, la moyenne

est de 2,5 ou

3 maîtres.

S'agissant de la santé, la zone compte trois centres intégrés de santé avec en moyenne deux infirmiers par centre. Les villages qui abritent ces centres de santé sont : Attiesk, Bimba Kagnol I, Kagnol III. Ces centres ont I à 2 infirmiers, plus un commissaire de santé.

5.2

Voies de communication

Les villages sont reliés entre eux et avec les villes par des routes en tere qui sont impraticable en saison pluvieuse. Certaines routes et ponts sont actuellement entretenus par la SEBC. D'autres routes sont abandonnées comme celle de Kagnol I à Attsiek en passant par Mayos. Les voitures ne circulent presque plus sur cet acte. Certains villages sont inaccessibles à cause du mauvais état des ponts.

5.3

Religion

Les cinq principales confessions religieuses de la région sont : l'église catholique, I'Eglise Presbytérienne Camerounaise (EPC), le plein évangile, les adventistes et I'animisme. Les catholiques dominent dans la zone. Neuf chapelles catholiques au moins existent dans cette région. Ce nombre élevé de chapelles montre I'influence de cette église dans les villages riverains de cette UFA.

Tableau 15 :

Répartition des églises

Villages

Types de chapelles

Attsiek Kouedjina Djekour

Djelilong Nongwala

Mompack

I catholique

Mayos Pépo Essengbot

Djepadop

Djoknempom

I catholique

I catholique adventistes et plein évansile

Mbessabot

Kagnol

I

Bokenja

I catholique

Djemiong

I catholique

Mbimba

I catholique

Nzeng

I catholique

Campement Eté

I catholique

21

I catholique I EPC

Site SEBC

Musulmans Source : enquête sur le terrain

5.4

Electrification

Aucun village n'est desservi par la Société Nationale d'Electricité (SONEL). Les villages sont généralement éclairés par les lampes tempête et parfois par des groupes électrogènes dans certains villages. Une dizaine de groupe électrogènes a été identifiée dans les villages. La ville de Mbang est éclairée par un $oupe électrogène appartenant à la commune. J.5

Eau potable

Au cours de notre enquête nous avons relevé que certains ménages se ravitaillent en eau portable par des forages construits par la société GEOFOR. Huit forages au moins ont été identifiés dans la zône d'étude. La plus part de ces ménages s'approvisionnent en eau dans les marigots, ruisseaux et autres cours d'eau non aménagés situés au environ des villages. Il existe une adduction d'eau de type < ScanWater > à Kagnol I mais qui n'est plus en état de fonctionnement. Tableau 16

:

Situation du ravitaillement en eau

Villaees Attsiek 2 Kouediina 3 Diekour 4 Dielilone 5 Nonebala 6 Monpack

Sources nahrrelles X

Puits aménasés

X

X X X X

7 Mavos 8 Pépo

X

9 Essensbot

X

X

0 Dieoadoo

X X X X (en panne) X

I Dioknempoum 2 Mbessabol 3 Kaenol I

4 Bokenia 5 Diemions

6 Mbimba 7 Nzeng 8 Campement Ndennam

Forages

X

X X

Source : enquête sur le terrain

5.6

Types d'habitats et récréations

La plupart des habitations de la zone sont faites en matériaux locaux. Chez les Bantou locaux, plus de 80% des cases ont des murs en terre battue avec des toits faits en feuilles de raphia. On note rarement des maisons en parpaings et toits en tôles appartenant à quelques élites. Les Baka quant à eux habitent généralement les huttes montées des piquets d'arbustes et des feuilles des végétaux sauvages. Pour se recréer les populations organisent des cérémonies traditionnelles, religieuses, des parties de chasse, de pêche et de cueillette, des jeux tels que le football , de songo et des soirées dansantes dans leurs foyers culturels ou dans les cours etc...Elles peuvent aussi se déplacer dans les villages voisins pour la recherche du vin local.

22

5.7

Marchés et boutiques

Les échanges sont mal organisées dans la zone.La vente des produits agricole, de chasse, ou de pêche et des produits cueillette se fait dans les maisons d'habitations, les forêts et en bordure de route. Les prix de ces produits sont généralement fixés par les acheteurs revendeurs. On note la présence de quelques échoppes dans la zone de l'étude. Ces échoppes appartiennent surtout aux autochtones et à quelques allogènes tels que les Bamiléké etc. Les marchandises rencontrées dans ces petites boutiques sont composées des produits suivants : pétrole, savons, sel de cuisine, cigarettes, fils, riz, tomates en boite, cubes Maggi, mèches, verres et les lampes à pétrole.

5.8

Organisations sociales

Il

existe très peu d'organisations de base dans la zone. Les organisations identifiées sont en majorité informelles. Cinq types d'associations sont développés dans la région concetnée à savoir: les associations d'épargne (tontines), d'entraide pour les travaux agricoles et religieuses; des GIC; des comités de gestion des redevances forestières. 5.9

Structures d'encadrement et administratifs

5.9.1

Organisations Non Gotnentementales (ONG)

Tableau 18 :

et

projets

Projet et ONGs recensés dans les villages

protet et ONGs

Obiectif orincioal

Réalisations

Encadrer les Baka dans

domaines

AAPPEC

primaire,

d'

les

enseignement

santé

et

l'évansélisation.

Projet cantines

Scolaires/

PAM

5.9.2

Stimule la scolarisation

Création des écoles primaires,

Organisation des réunions

de

formation et de sensibilisation

Services limités à une seule école primaire de Kasnol I

UTO Dimako

L'UTO Dimako a été crée en 2000 à la fin du projet Forêt et Teruoirs, I' UTO Dimako a pour but de préserver et de vulgariser les acquis de projet forêts et terroirs et accompagner sur le plan technique tous les acteurs de la gestion forestière de son territoire de compétence (Mengang Mewondo, 2000). Le projet forêt et terroirs avait comme objectif général de contribuer

:

-

à la mise en Guvre de la loi forestière de 1994 par la réalisation dans la province de I'Est, d'aménagement exemplaire qui s'appuieront sur les résultats de projet d'aménagement pilot intégré de Dimako (Api Dimako) qui s'est tenu de 1992 à 1996

-

à la formation des agents forestiers des services de I'Etat, des entreprise privées et

des

populations riveraines aux nouvelles formes de gestion et d'aménagement des forêts définies par la loi forestière. Les objectifs du projet étaient : aboutir à une délimitation des espaces en forêts permanents et non permanents, la définition forêts des Communautaires ; déterminer les droits et devoirs des divers acteurs dans ces espaces ; achever de mettre en æuwe I'aménagement de certains massifs ; formaliser un savoir-faire concernant I'aménagement de I'espace et des forêts ;

LJ

-

transmettre ce savoir-faire

communautaires

-

aur

llersonnes concernées

:

professionnelles

,

administratifs et

;

mettre au point des méthodes de suivi qui permette de juger du succès du projet et de son impact, et d'apprécier dans quelles conditions son action est reproductible.

La superficie de cet UTO est de 957 000 ha. Elle couwe une partie du département de la Kadey et du Haut Nyong. L'UTO de Dimako comprend 10 UFAs d'une super{icie totale de 650 000 ha dans le domaine permanent, et le reste dans le domaine national. Le personnel de I' UTO est actuellement composé de 3 personnes : un conservateur chargé des programmes d'aménagement, un chargé des programmes de socio-économie un chargé de programme de cartographie.

ne dispose pas jusqu'alors de moyens de financement du MINEF elle a entrepris de nouer des partenariat avec un certains nombre d'organisme.

L' UTO

5.9.3

Services publics

Tableau 18

:

Identification des différents services au niveau du département de la Kadéi et de I'arrondissement de Mbang Arrondissement

Département

Ministère de I'Environnement

et des Forêts

(MTNEF) DP

2 postes forestiers

MINAGRI

Ministère de I'agriculture (MINAGRI) DP PNVRA

Ministère de I'Elevage, de la Pêche Industries Animales (MINEPIA)

DA PNVRA

et

des

DA

DP Ministère des Mine de I'eau et de I'Energie (MIN) DP

Ministère des Travaux Publics DP

Ministère Aménagement du territoire (MINPAT) Ministère de I'Education Nationale (MINEDUC)

DP

MINEDUC DA

Ministère de la Condition Féminine (MINCOF) DP

Ministère

de

l'Administration Territoriale

(MINAT) Préfecture

Sous-préfecture

Ministère des Transports DP

Ministère des Finances (MINEFI) DP

Ministère des affaires économiques Programmation Territoire DP

et de I'

MINEFI PSRF

de la

Aménagement du

24

Ministère des Postes et de Télécommunicatior.r DP. CRTV Ministère de la Défense Ministère de I'Urbanisme et de I'habitat (MINUI{) DP COMMI-INES Mairres Ministère de la Justice

Poste

Gendarmerie

Mairie

Palais de Justice

Ministère du commerce et de l'industrie

Ministère de I'Emploi

et de la

Prévoyance

Sociale

Ministère de la Jeunesse et des Sport Secrétaire d'Etat à la Sécurité DP

Commissariat

Source : enouête sur le terrain

CONCLUSION Cette étude socioéconomique des villages riverains de I'UFA l0-058 a été initiée par son concessionnaire SEBC et a pour objectif principal de fournir des informations socioéconomiques de ces villages dans le but de l'élaboration du plan d'aménagement de cette UFA.

Au terme de cette étude, il ressort que I'UFA l0-058 est situé à cheval sur I'arrondissement de Mbang et celui de Batouri. 18 villages riverains entourent cette UFA repartis comme suit : 16 localisés dans le Canton Mézimés, 2 campements situés dans I'UFA 10-058 et deux villages dans le canton Boli- Lossou. Par rapport aux activités liées à la forêt, il a été noté que cette forêt joue six grands rôles pour les populations de cette zone. Il s'agit de I'approvisionnement des terres cultivables, du prélèvement des produits (alimentaire, médicinales, de construction, artisanat, bois de chauffe), obtention d'emploi et fonds des RFA. Dans cette région, I'agriculture itinérante est le mode principal de mise paysans défrichent la forêt pour établir leurs champs et leurs plantations cultures produites : 1es cultures viwières traditionnelles plus importantes (cacao, café robusta, et tabac). La chute des prix des produits de rente a

en valeur des terres. Les agricoles. Deux types de et trois cultures de rente entraîné l'abandon de ces

plantations

S'agissant des prélèvement des produits forestiers, plusieurs types d'animaux sauvages, poissons et PFNL sont collectés dans la forêt pour des besoin d ' auto consommation et de commercialisation par les paysans.

S'agissant de 1'emploi et des fonds RFA, la présence des sociétés d'exploitation forestière dans cette

zone en général et de

la SEBC en particulier est une opportunité d'offre d'emploi . La SEBC

se

présente également corrme un moyen d'amélioration des conditions de vie aux populations à travers les réalisation d'æuwes sociales. Cette étude révèle que la rnajorité de ces d'ceuwes sociales de la zone sont issues des fonds RFA et de la SBEC. Malgré ces réalisations, les populations riveraines ont exprimé leurs besoins et attentes par rapport à I'aménagement de cette UFA.

25

RECOMMANDATIONS Nous avons constaté que les populations riveraines ne sont pas informées par la notion de I' aménagement de I'UFA et par conséquent, elles deviennent méfiantes pour répondre aux questionnaires. Il est recommander au MINEF de sensibiliser et de vulgariser la nouvelle

loi forestière auprès de ces populations. Pour que cette population puisse rnieux comprendre, participer au processus de I'aménagement des forêts et gérer durablement leur forêt. Notre enquête a démontré la marginalisation des femmes et des Baka dans la gestion des fonds RFA : les femmes ne sont pas représentées dans les comités de gestion de ces fonds et les Baka ne bénéficient pas de ces RFA. Pour cela, il est demandé aux maires et communautés elles-mêmes d'intégrer les femmes dans leur comité de gestion des RFA et de faire bénéficier ces fonds aussi aux Baka.

Il ressort de notre étude que populations de la zone mènent les braconnage I' intérieur de cet UFA . Il est recommandé au MINEF de renforcer les moyens au chef de poste forestier Basé à Kagnol I pour faire le contrôle sur toute cette zone.

il se dégage une inégale répartition de réalisation d'ceuwes sociale dans ces villages riverains. Il est recommandé une commission de suivi et de contrôle de la gestion de fonds RFA. Ce comité peut êhe composé du MINEFI, MINEF, représentant de communautés riveraines et de la société civile.

De notre enquête

Nous avons noté une faible organisation des populations dans cette zone. 11 est recommander à I'Etat de sensibiliser des populations de s'organiser en groupe ou organisations de base.

BIBLIOGRAPHIE Debi (1992): Possibilité de commercialisation des produits de cueillette et d'articles d'artisanat utilitaire pour les Baka de I'Est. Dugast T. (1949) : Inventaire éthnique de I'Est Cameroun. Mengang Mewondo (2000) : Présentation du projet Forêts et Terroirs in Gestion durable des forêts au Cameroun. Actes de I'atelier d'échanges 4-6 juillet 2000 , Yaoundé, Cameroun. Cirad. MINEF (2002) : Guide juridique du contrôle forestier au Cameroun. J. SCHNEEMANN (1994): Etude sur I'utilisation de I'arbre moabi dans I'Est-Cameroun. Youmbi.C (1997): Etude du milieu dans la zone supérieure d'intervention de la première phase du projet SDOC ; Eschianhor-Messok-Zoulabot I ; SNV CAMEROUN. Zeh Ondo M. F (2000) : Etude Socio économique des populations riveraines de I'Unité Forestière d'Aménagement (UFA) 10.041 de Lomié en vtre de l'élaboration du plan d'aménagement , Rapport d'étude oNADEF.

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