Melle Marie LAVAULT______Angers, le 9 Juin 2001 - Amazon Web ...

à clé et prête moi ta bicyclette pour me rendre à Chavais. J'espère que tu m'offriras un verre de vin blanc, en passant. Ton frère qui n'oublie pas sa famille. ».
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CORRESPONDANCE ANNEXE

Le soldat Razin a entretenu une correspondance avec les membres des familles Razin et Chazal ; quelques cartes ont été retrouvées dans l’album ; d’autres proviennent d’une collection conservée par la famille Proust. Des cartes écrites par ses camarades de guerre apportent aussi des renseignements sur cette période de guerre. Corespondance d’Eugène Proust, mari d’Eugénie Chazal, sœur de Léonie épouse d’eugénie Razin - A Eugéne Razin 1914 « Je t’envoie une carte à mon arrivée (Valenton). Je vous embrasse tous. » Début 1915 « J’ai bien reçu ta carte, je suis toujours à Grenoble à manipuler les gros canons, nous avons été faire des tirs au camp ( de Chambaran), il y a quelques jours, tu as de la veine d’être resté à Angers ; moi, je ne peux pas avoir de permission. » « La guerre n’avance pas vite ; écris moi, ce qu’il y a de nouveau à Angers. Je te sers la main. » Le 21 avril 1915 « Je viens de recvoir une lettre de Léonie que tu es très heureux ; moi, je suis au son du canon et peu en sécurité. » (carte environs de Lunéville- Hériménil) Adresse 11e Régiment d’Artillerie à pied, 8e Batterie territoriale, groupe des travailleurs, 6e pièce, secteur postal 56 - A Léonie Chazal Le 1er janvier 1917 « Tous mes meilleurs vœux pour cette année et un bébé à Noël, ton marin aura marqué son passage quand il est venu. Je t’embrasse. » Adresse 85e régiment Art lourde, section des munitions du 7 e groupe, secteur 61 Correspondance d’Auguste Chazal, frère de Léonie Chazal, épouse d’Eugène Razin - A son beau-frère Eugène Razin Le 21 août 1914 « Je suis soldat, j’ai vu Paris. Je me porte bien ; je m’ennuie pas trop. » « Un bonjour du front de Domont » Le 12 avril 1915 « Je viens de recevoir ta lettre qui m’a bien fait plaisir. Je ne suis pas près de Paris, comme tu me le marque sur ta carte ; voilà près de 4 mois que nous sommes à Elincourt, sauf quinze jours que nous avons pris au repos à Anteuil à 7km, en arrière et le régiment est rentré aux tranchées, tant que moi, je soigne toujours les chevaux et je ne vas pas aux tranchées. » « Le canon ne cesse pas de tonner, plus que jamais, car nous avons reçu de’ l’artillerie lourde qui a commencé à bombarder aujourd’hui ; nous avons jamais été aussi fort de troupe à Elincourt depuis 4 mois que nous sommes ; nous avons comme artillerie le 75 et les 120 long et 4 à 5 régiment d’infanterie, le 72e, le 98e , le 70e, le 71e d’Angers, les Coloniques. Nous tenons le secteur entre Lassigny et Ribecourt »

« Jusqu’à ce jour, j’avais toujours eu bon espoir de revoir le pays, mais aujourd’hui, je ne sais quand dire. En attendant de meilleurs jours, je te serre la main d’amitié. » « J’ai reçu plusieurs lettres de Proust et j’en reçois souvent d’Eugénie et de Léonie. » - A sa chère petite sœur Léonie, Auguste a écrit une dizaine de cartes En 1914 « Je viens de recevoir ta lettre qui me dit que tu ne recevais pas de mes nouvelles, je suis fort pressé en ce moment ; nous sommes retirés à 7 km en arrière et nous sommes mal ; nous serons remis dans les tranchées d’ici quelques jours » « Je ne peux dire ou je t’avais pourtant écrit une carte ouverte, il y a quelques jours ; tu ne dois pas l’avoir reçu ; je suis en bonne santé pour l’instant ; j’ai vu Bousseau de Rou qui est au 70e, il nous remplace dans les tranchées. Ton frère qui t’embrasse » Janvier 1915 « Je reçois bien tes lettres, si on fait la paix, nos présumons que la guerre durera encore longtemps, probablement nous y verrons Pâques. » « Le canon tonne jours et nuit. Nous espérons toujours revenir au pays (victorieux) » Le 26 février 1915 « J’ai reçu ta lettre et je recevais en même temps une lettre d’Angèle qui me disais que vous aviez été la voir dimanche ; tu espère me faire fête à mon retour ; je vais te donner bien le temps de t’aprèter et surtout ne point faire, d’après qui ne serviront point. Je crois que l’avenir nous réserve plus dur que nous avons vu jusqu’à ce jour. J’ai été en bonne santé, j’espère que çà continuera. » Le 20 mars 1915 « Les affaires ne changent pas vite ; je trouve le temps long car ces beaux jours de mars. J’espère que Razin s’accoutume au nouveau métier. Pour l’instant, je suis en très bonne santé et j’espère que toute la famille ne s’ennuie pas trop. » Le 29 mai 1915 « Je viens d’écrire à Angèle, en lui disant de te demander le cheval, pour atteler sur sa faucheuse, car tu ne dois pas le faire travailler beaucoup. T dois t’ennuyer toi aussi toute seule ; le vieux Razin doit trouver le temps long aussi. Pour moi, je prie pour la classe ; je suis en bonne santé » Carte sans date « J’ai appris que vous aviez fait ma batterie, aussi, je vous remercie ; nous sommes en campagne, pas toujours bien, mais je suis tout de même en bonne santé et désormais j’ai confiance de revenir à Chavais d’ici quelques semaines. » « Je souhaite le bonjour de Somme et Oise. » Octobre 1915 « J’espère arriver chez toi le 31 octobre à 5 heures du matin. Ne ferme pas ta porte à clé et prête moi ta bicyclette pour me rendre à Chavais. J’espère que tu m’offriras un verre de vin blanc, en passant. Ton frère qui n’oublie pas sa famille. » Le 30 décembre 1916 « Je t’adresse cette petite carte, pour te souhaiter une bonne année et l’espoir de nous retrouver au diner de famille à Milly, pour raconter notre campagne de guerre » Le 30 décembre 1917 « Je profite du jour de l’an, pour te donner de mes nouvelles, nous sommes en Seine et Marne, dans la neige et il fait grand froid. Souhaite la bonne année au beau-frère de ma part. Je suis en bonne santé, ce que je souhaite aussi Ton frère qui t’embrasse. » Décembre 1918

« Je t’adresse mes souhaits de bonne année de Sarguemine en Lorraine. Je suis démobilisé le 27 janvier. A bientôt, ton frère qui t’embrasse bien fort. Bonne année au beau-frère de ma part. » Correspondance d’Auguste Chazal à sa sœur Eugénie Chazal, épouse d’Eugène Proust et à ses nièces Le 14 janvier 1915 « Nous sommes à 100 mètres des boches et le canon tonne jours et nuits ; le temps est humide mais il ne fait pas froid ; j’ai écrit au beau-frère à Angers (E. Razin), en les invitant de venir voir les boches. Je suis en bonne santé et j’espère avoir le plaisir de vous revoir en quelques mois. Ton frère qui t’embrasse bien fort. » Le 16 février 1915 « Je suis comme tu vois en bonne santé à Elincourt. Je ne suis pas trop mal pour l’instant, j’ai écrit au frère Proust et il m’a écrit aussi ainsi qu’à Razin qui est à Angers. » « Nous sommes toujours voisins des boches et la canonnade ne cesse pas et la situation ne fait pas espérer notre libération. Je suis fait au métier. Ton frère qui t’embrasse, ainsi qu’Alice et Marie-Anne. » Le 12 avril 1915 « Comme tu vois sur ma carte, je suis toujours à Elincourt ; voilà prés de quatre mois que nous y sommes et pas de changement. Je reçois souvent des nouvelles de Chavais , il me dit qu’il s’ennuie ; Tant que toi, tu vas peut-être commencer à ? dans ton vignoble, car voilà la saison de la culture de la vigne.Tant que moi, jusqu’à ce jour, j’avais toujours espoir de revoir Chavais, mais aujourd’hui, je suis comme beaucoup d’autres, je ne sais quoi nous allons devenir. Je suis en bonne santé et je vous embrasse tous, cette chère petite Alice et Marie-Anne ainsi que toi. » Le 27 mai 1915 « Je suis en ce moment, avec ton voisin Humeau, il s’ennuie beaucoup de voir la situation sans changement . Je suis toujours en bonne santé ; j’ai reçu une carte du frère Proust qui désire vivement la fin, nous sommes toujours à quelques 100 mètres des boches, depuis cinq mois. » « Hier, comme j’étais en tournée avec le canasson, j’ai vu ton voisin Chevalier qui arrivait de patrouille. Mille baisers à Alice et Anne-Marie. » Carte sans date « Nous sommes toujours au même endroit et dans la même situation un peu plus danémaudite ? depuis quelques jours. Le temps est fort sec et il fait très chaud ; comme toujours, je trouve le temps long et je désire ardemment la libération » « Mes affaires ne doivent pas être gaies à Chavais, ainsi que toi, dans ton vignoble, tu dois faire le maître et te trémousser, car c’est le moment de tes travaux. » « Je suis toujours au même emploi et je ne vois pas souvent les camarades des Verchers qui sont aux tranchées et qui ont l(honneur détendre les aubus (obus), les passer par-dessus la tête fort souvent. » « De ce temps là, Léonie a été voir Angèle, la semaine dernière. En l’espoir de te revoir, je t’embrasse bien fort ainsi qu’Alice et Marie-Anne. » Le 29 décembre 1916 « A l’occasion du jour de l’an, je t’adresse cette petite carte pour te donner preuve que malgré notre mauvaise situation, je n’oublie point la famille ; je vous souhaite une bonne année et que l’an prochain, l’on fasse le diner en famille, à Milly . » Carte sans date

« Cher frère et sœur et petites nièces » « Je suis en Somme et Oise ; je n’ai pas vu Armand, malgré que je l’ai cherché. » « Je ne suis pas mal, malgré que nous ne sommes pas très bien ; je suis en bonne santé ; je vous souhaite le bonjour à tous. » Correspondance d’Eugène Razin à Eugénie Chazal, épouse d’Eugène Proust Le 2 février 1915 « Je suis comme Eugène, dans les pays froids, à Vittel, dans les Vosges ; il tombe de la neige tous les jours. Malgré çà, le pays est très beau ; Vittel est une station thermale où 10000 viennent y faire leur cure. » « Comme je suis dans un service d’occupation, j’ai loué une petite chambre où je voudrais bien rester, la durée de la guerre. Bonjour à tous et au plaisir de ce revoir.» Le 29 avril 1915 « Je vous souhaite ainsi qu’au(x ) petite(s) nièce(s) le bonjour et la bonne santé. » Le 28 juin 1915 « Je vais dans la direction de Montpellier, là, je donnerai des nouvelles à Eugène » Le 10 juin 1917 « Il y a longtemps que j’ai eu de vos nouvelles. J’ai perdu l’adresse du frère Eugène. » « Pour moi, je suis à Cherbourg, depuis la fin avril, où j’attend mon départ pour l’automobile. » « Je suis en bonne santé et je désire que ma carte vous trouve, ainsi que toute la famille, de même. » Le 30 juillet 1917 « Je suis versé dans l’automobile et actuellement à Portorson, Manche, près le Mont St Michel. Je dois partir demain matin pour Orléans. Je vous donnerai l’adresse. Bonjour et bonne santé ainsi qu’Alice et Marie-Anne » Correspondance du cousin Thoreau à Eugène Razin Les Ulmes, le 7 mars 1915 « Cher cousin, Je t’ai vu dire chez moi, que tu préférais aller sur le front, que de rester à Angers ; je te vois à l’hopital de Vittel ; tu ne le dis pas, mais je le vois, tu es dans un endroit où l’on prend les eaux ; S’est-il que tu as la goutte, cela ne doit pas te conserver. » Les Ulmes, le14 mars 1915 « Cher cousin, Remarques-bien que je n’ai pas besoin de voisins pour te répondre si tu m’avais marqué ce que tu faisais à ta première lettre, je n’aurais pas été obligé de chercher un dictionnaire pour me renseigner ce que c’était la ville de Vittel et le criminel c’est moi et si tu n’es pas comptant, tu peux garder tes correspondances pour toi. J’en reçois toutes les semaines des lettes des hopitaux et elles ont le même timbre que les tiennent. » Correspondance de l’oncle Jaudouin à Eugène Razin St Georges le 4 avril 1915

« J’ai reçu ta carte cette semaine qui nous a fait bien plaisir de te savoir toujours en bonne santé et que votre photographie nous fait voir que vous n’avez pas l’air malheureux. J’ai vu Léonie à Doué, lundi dernier. » « Nous sommes allé à Rou, il y a quinze jours, chercher des noix et nous avons profiter de la neige que nous avons eu pendant deux jours, pour les caser. Nous allons mettre du vin en bouteille demain, en attendant votre retour et qui je vois vaudra mieux que l’eau de Vittel. Bien le bonjour. » Le 12 juillet 1915 « Nous avons l’occasion de prendre ta valise à Angers d’ici quinze jours « « Si tu fais le voyage que tu nous indique sur la dernière carte ; préviens nous à l’avance, nous irons à Rou. Ta tante se joint à moi pour te souhaiter bon voyage et bonne santé. » (carte adressée à Dijon, réexpédiée à Bédarieux, portant la mention évacué, en rouge) Carte écrite par Marie Leroy, épouse Jaudouin, à sa sœur Leroy-Razin et à sa nièce Léonie Chazal-Razin Le19 septembre 1915 « Le docteur est venu hier, il trouve mon très cher Bené ? bien mieux, mais il ne peut rester bien longtemps, car il est trop faible. Depuis huit jours, comme nourriture, il en pris que liquide, maintenant nos pouvons mettre un peu de pâte, dans son bouillon. Il parle difficilement, il a la bouche tout de côté, il se sert un peu de la main droite. J’ai bon espoir que le mieux continue. » « Vous serez bien aimable de demander au fermier, si nous pouvons aller chercher notre bois et s’il est fait, car nous en avons besoin. » « Voilà mon malade qui se réveille, je vous quitte en vous embrassant de tout cœur. J’ai reçu des nouvelles d’Eugène. » Correspondance de Balland, mécanicien, compagnon du service Bussang- Thann, A Eugéne Razin, en convalescence Le 25 juillet 1915 « Merci de ta carte qui m’a fait plaisir de te savoir chez toi ; je souhaite que tu y restes le plus possible. Demain, nous avons des permissionnaires qui partent pour 8 jours. » « Enfin, ici c’est toujours le même travail et on attend la classe et la fuite. Je te souhaite bonne chance et bonne santé. » « Ton ami qui te serre cordialement les mains » Correspondance de Trioleau, camarade de la 93e à Eugéne Razin, en permission Versailles, le 2 août 1917 « Mon cher Razin « Avons reçu ta carte avec plaisir ; sommes très heureux que le service ne barde pas trop chez toi. Ici, chez nous, c’est identique. On est bien plus tranquille là Qu’où il y a des chevaux. Je suis pour l’instant planton à la salle de service du régiment. Brault est à Boulogne, nous ne l’avons pas revu. Conard et Voquet sont à Crétey occupés à monter vos futurs baraquements. A notre arrivée, à Versailles, le premier jour, on nous avait dirigè sur Crétey et c’est là, que nous avons causé à Conard et à Voquet. Rolleau était parti en permission, pendant quinze jours. »

« Pour l’instant, attendons sans impatience, les événements futurs. De la part de tous, nos meilleurs souhaits de bonne chance ainsi qu’une poignée de main. » « Bonjour à Chignon, de la part de ceux de la 93e . Cordialement à toi, ton bien dévoué. » Correspondance d’Armand Chazal, jeune frère de la famille Chazal, meurt au combat, en 1916 Carte de 1913 « Du camp d’Auvours (Sarthe), je vous envoie mon plus affectueux bonjour. Je suis arrivé sans fatigue et je n’ai pas grand-chose à faire. Trouvé les meilleurs cantonnements et pas mal installé le camp. » « Tout à l’heure, je pars faire une promenade à la ville du Mans. Tout va bien. »