dossier de presse - LaM

11 févr. 2014 - (La Reine blanche) /. (Die weiße ... Reine blanche (figure d'échec) : pâte à pain ...... dédiés, les collections du LaM déroulent de salle en salle.
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DOSSIER DE PRESSE

Meret Oppenheim Bracelet en fourrure / Fell-Armreif, 1936. Laiton, fourrure ; 6,5 x 2 cm, Ø 8 cm Collection Clo et Marcel Fleiss, Paris. Photo : Jirka Jansch. © Adagp Paris, 2014.

VOYAGE DE PRESSE : LE MARDI 11 FÉVRIER 2014 MATIN VERNISSAGE DE L’EXPOSITION : LE JEUDI 13 FÉVRIER À 18H30 — CONTACTS PRESSE PRESSE NATIONALE ET INTERNATIONALE CLAUDINE COLIN COMMUNICATION LOUISE VOLET / LAURE JARDRY Tél. : +33 (0)1 42 72 60 01 E-mail : [email protected] PRESSE RÉGIONALE VÉRONIQUE PETITJEAN E-mail : [email protected] FLORENTINE BIGEAST Tél. : + 33 (0)3 20 19 68 80 E-mail : [email protected]

SOMMAIRE 05

Communiqué de presse

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Parcours détaillé de l’exposition

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Biographie de Meret Oppenheim

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Catalogue

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Autour de l’exposition

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Visuels disponibles pour la presse

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Partenaires

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Informations pratiques

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Le LaM

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Équipe

Man Ray Portrait de Meret Oppenheim (retouché au stylo par Meret Oppenheim), 1936. Collection privée. Photo : Michel Bourguet. © Man Ray Trust / Adagp Paris, 2014.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE Meret Oppenheim (1913, Berlin - 1985, Paris) a marqué l’art du XXe siècle de manière aussi importante que secrète. Alors qu’elle n’est âgée que d’une vingtaine d’années, son assemblage Le Déjeuner en fourrure (1936) la fit passer du statut de muse scandaleuse du surréalisme à celui d’artiste majeure du mouvement. En 2013, Meret Oppenheim aurait eu 100 ans. À cette occasion, le LaM accueille une rétrospective de près de 200 œuvres de cette artiste inclassable, qui n’a pas été montrée en France depuis 1984.

Née en 1913, Meret Oppenheim vit ses années d’enfance dans le milieu cultivé de ses grands-parents maternels entre Delémont dans le Jura suisse, Steinen en Allemagne et Bâle. En 1932, elle part étudier l’art à Paris. Elle y rencontre Alberto Giacometti et Hans Arp qui l’introduisent dans le cercle surréaliste avec lequel elle expose à partir de 1933. C’est également à cette époque que Man Ray réalise une série de photographies d’elle dans l’atelier de Jean Marcoussis, dont une image sera publiée dans le n°5 de la revue Minotaure sous le titre d’Érotique voilée. Lors d’une rencontre avec Picasso et Dora Maar au Café de Flore, elle porte l’un des bracelets recouverts de fourrure qu’elle a réalisés pour Elsa Schiaparelli. Picasso suggère alors que l’on recouvre tous les objets du quotidien de fourrure ; ce à quoi elle répond : « comme cette tasse par exemple. » Une fois réalisé, l’objet baptisé Le Déjeuner en fourrure par André Breton est inclus dans la célèbre Exposition d’objets surréalistes à la galerie Charles Ratton puis dans l’exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism au MoMA en 1936 et acquis pour la collection. De retour à Bâle en 1937, Meret Oppenheim vit une crise qui se poursuit jusqu’à son déménagement à Berne en 1954. Son association aux activités du groupe surréaliste s’étend

jusqu’à sa participation en décembre 1959 à l’Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (EROS) à la galerie Cordier, où elle organise Le Festin de printemps sur le corps nu d’une jeune femme. Tout au long de son parcours artistique, Meret Oppenheim a exploré le thème de l’indétermination des genres, faisant son miel aussi bien des mythes, rêves et jeux, que de la littérature de son temps et des écrits de Carl Gustav Jung. Varié et d’une indéniable originalité, son œuvre, constitué de peintures, sculptures, assemblages, poésies et objets de design, fait fi du choix d’une technique et ignore autant les classifications stylistiques que l’idée de progression linéaire. Dans les années 1970, son sens de la liberté fit d’elle une icône du féminisme. Artiste surréaliste protéiforme, elle participa à la redéfinition des marges de l’art, inspirant de nombreux artistes, de Louise Bourgeois à Birgit Jürgenssen. L’exposition, organisée par le Kunstforum de Vienne et le Martin-Gropius-Bau de Berlin, propose une approche thématique de l’œuvre de Meret Oppenheim à travers un parcours en huit sections : • Autoportraits énigmatiques • « Danser au-dessus des abîmes » : le jeu comme stratégie artistique • Les rêves et l’inconscient • En dialogue avec la nature • Objets érotiques • Sur les traces de l’invisible • « La plus belle voyelle se vide » : les interférences entre l’image et le texte • Métamorphoses Afin de resituer l’œuvre d’avant-guerre de Meret Oppenheim dans le contexte qui l’a vu naître, ses œuvres seront également mises en regard de celles des artistes surréalistes dont elle fut la plus proche : Marcel Duchamp, Max Ernst et Man Ray. Le catalogue, qui vient pallier une totale absence de publications en français sur Meret Oppenheim, reprend les thèmes de l’exposition et rassemble cinq essais de spécialistes ainsi que plusieurs textes de l’artiste.

Commissariat

Mécène de l’exposition

Heike Eipeldauer, conservatrice au Kunstforum de Vienne Sophie Lévy directrice-conservatrice du LaM, assistée de Daphné Castano conservatrice stagiaire à l’Institut national du patrimoine

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Parcours de l’exposition

L’œuvre de Meret Oppenheim se caractérise, dans un héritage libre des inventions du surréalisme, par son recours essentiel à l’idée, sa très grande variété de techniques, et son absence assumée de progression chronologique d’un style. Aussi, le choix a été fait de proposer une organisation thématique de son œuvre, qui permet une lecture des enjeux profonds qui l’organisent. Une chronologie et des éléments documentaires apportent, quant à eux, les éléments essentiels du contexte historique qui fut le sien.



Biographie

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OBJETS ÉROTIQUES

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EN DIALOGUE AVEC LA NATURE

01 AUTOPORTRAITS ÉNIGMATIQUES

Entrée

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SUR LES TRACES DE L’INVISIBLE

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LES RÊVES ET L’INCONSCIENT

LES INTERFÉRENCES ENTRE L’IMAGE ET LE TEXTE

Espace documentaire

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LE JEU COMME STRATÉGIE ARTISTIQUE

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08

MÉTAMORPHOSES

Atelier pédagogique

Sortie

Accueil

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Section 1 : Autoportraits énigmatiques

Même si la beauté et l’audace de Meret Oppenheim ont joué un rôle central dans sa reconnaissance au sein du groupe surréaliste, l’artiste a soigneusement évité de se représenter dans ses œuvres. En effet, ses autoportraits à l’identité et à l’apparence toujours mouvantes semblent éviter avec soin toute ressemblance. Ils se présentent plutôt comme des rébus, sensés représenter son identité d’artiste et de femme libre. Suite à sa participation à diverses expositions et activités au sein du mouvement surréaliste, l’artiste traverse une crise personnelle de doute sur son identité. Elle utilise alors des personnages féminins mythiques ou historiques, chargés de la représenter. Ainsi, Geneviève de Brabant, figure légendaire du VIIIe siècle rendue célèbre par Ludwig Tieck, accusée d’adultère et exilée dans la forêt, fut, pendant trois décennies, un personnage central d’identification pour Oppenheim. Les deux écrivains du mouvement romantique Karoline von Günderrode et Bettine von Arnim, modèles d’« indépendance intellectuelle » pour Oppenheim, furent représentées par l’artiste dans un diptyque faisant écho à leur correspondance passionnée. La diversité plastique et formelle des autoportraits d’Oppenheim constitue une manière d’exprimer le caractère insondable et instable de la personne. La radiographie de son crâne, forme contemporaine d’un memento mori, est ainsi un pied-de-nez lapidaire et ironique au genre de l’autoportrait : il illustre qu’il est illusoire de penser pénétrer l’essence de l’être humain. D’autres tentatives du même ordre s’expriment dans son autoportrait en chaman ou dans son Autoportrait et curriculum vitae depuis l’année 60 000 av. J.-C.

Meret Oppenheim Radiographie du crâne de M. O. (M.O. 1913-2000) / Röntgenaufnahme des Schädels M. O. (M.O. 1913-2000), 1964. Photographie noir et blanc ; 20 ex. ; 25,5 x 20,5 cm. Collection privée, Berne. Photo : Peter Lauri. © Adagp Paris, 2014.

La « mythologie individuelle » d’Oppenheim, profondément ancrée dans la théorie de Carl Gustav Jung, est fondée sur la conviction que toute existence s’inscrit dans des rapports « historiques, mythiques et cosmiques » et est dirigée par des expériences collectives et personnelles, aussi bien conscientes qu’inconscientes, rendues visibles par l’art.



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Meret Oppenheim Bon Appétit, Marcel ! (La Reine blanche) / (Die weiße Königin), 1964. 1966/1978. Version 2 (ex. d’exposition). Matériaux divers ; 32 x 32 x 3 cm. Reine blanche (figure d’échec) : pâte à pain cuite au four, colonne vertébrale de perdrix, assiette, fourchette, couteau ; échiquier : toile cirée. Collection Foster Goldstrom. Photo : Chris Puttere. © Adagp Paris, 2014.

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Section 2 : « Danser au-dessus des abîmes » : le jeu comme stratégie artistique

Que ce soit comme sujet, comme stratégie artistique ou comme champ d’expérimentation et d’imagination, le jeu est omniprésent dans l’œuvre de Meret Oppenheim. Jouant avec les processus de transformation et créant inlassablement de nouvelles règles, elle n’a de cesse de se réinventer et de réinventer son art : « La création de quelque chose de nouveau ne se fait pas par l’intellect mais par l’instinct de jeu découlant d’une nécessité intérieure » (C. G. Jung). Oppenheim partage ce penchant avec l’avantgarde, en particulier avec les dadaïstes et les surréalistes. Outre l’analogie principale de l’art et du jeu comme systèmes libres d’autorégulation, le bouleversement de la conception de l’art par l’avant-garde lui confère une dimension de plus en plus ludique. Au milieu des années 1920, les surréalistes ont mis au point un jeu collectif appelé le « cadavre exquis » qui permet aux artistes de se défaire de l’idée d’une paternité de l’œuvre et de toute pensée logique : les joueurs écrivent ou dessinent sur une feuille de papier l’un après l’autre sans connaître la contribution de la personne précédente,

le papier étant replié à chaque étape. Oppenheim a également pratiqué ce jeu et l’a transposé dans la troisième dimension avec des amis : «  Munis de sacs en plastique, nous quittions le village et ramassions ce qui se trouvait au bord de la route, dans les champs ou dans les bois, et qui nous paraissait intéressant. Seule condition : aucun objet dépassant 40 cm. ». Les objets trouvés sont ensuite associés à différentes parties du corps puis assemblés en créatures fantastiques, hybrides. Bon appétit, Marcel ! (La Reine blanche) est un hommage au joueur d’échecs passionné qu’était Marcel Duchamp ; cette œuvre révèle la charge érotique du jeu : une reine en pâte à pain cuite, dévoilant en son axe médian la colonne vertébrale d’une perdrix, se trouve disposée sur une assiette, prête à être consommée ; une œuvre à charge, qui associe l’idée de la femme avec un objet de jeu et un aliment, tout en révélant l’une des « significations universelles » des échecs comme miroirs des relations de pouvoir dans la société.



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Meret Oppenheim Fantôme / Gespenst, 1959. Gouache ; 41 x 29 cm. Collection privée, Berne. Photo : Peter Lauri. © Adagp Paris, 2014.

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Section 3 : Les rêves et l’inconscient

Déjà très jeune, Meret Oppenheim – initiée à la psychanalyse de Carl Gustav Jung par son père – a prêté attention à son inconscient et notait ses rêves dans un journal. Les rêves lui ont servi durant toutes ses phases de création comme une sorte d’« aide à l’orientation » dans l’exploration de sa vie intérieure, le reflet de sa créativité et de sa propre présence au monde. Qui plus est, les Notes d’Oppenheim sur ses rêves, dont elle a autorisé la publication à titre posthume, nous donnent une clé pour comprendre son travail. En tant que sources d’une imagination libre et aléatoire, les rêves forment une réserve d’idées pour alimenter son imagerie. Pourtant, pour Oppenheim, il n’était pas question d’illustrer ses rêves, mais de retracer la façon dont ils surviennent : déplacement, combinatoire, acausalité, métamorphose et changement de point de vue... La peinture abstraite Le Secret de la végétation, basée sur des expériences rêvées de la nature, intègre les symboles de la spirale et du serpent – « symbole heureux de l’inconscient » selon Carl Gustav Jung –, qu’Oppenheim incorpora à une sculpture-fontaine pour la ville de Berne. Les œuvres figuratives et surréalistes telles que Guerre et Paix de 1943 évoquent quant à elles l’incohérence de l’univers onirique.

L’attitude d’Oppenheim envers les rêves est liée aux surréalistes. Grâce à leur intérêt pour les découvertes de la psychanalyse, ils ont exploré le rêve et d’autres frontières entre conscient et inconscient dans le but de fusionner rêve et réalité en « surréalité ». Mais alors que pour eux la « toute-puissance du rêve » tend à démolir les tabous bourgeois et à ériger le rêve en acte de libération de l’individu, l’intérêt d’Oppenheim est d’une nature plus universelle : « Ce sont les artistes qui rêvent pour la société. » Influencée par les archétypes et l’étude des symboles (dans les rêves) de Carl Gustav Jung, elle considère que son rôle en tant qu’artiste est de donner corps à des idées généralement contenues dans l’inconscient collectif ; l’acte de création devient alors un processus réceptif : « J’ai lu chez Jung que lorsque le chef d’une tribu fait un rêve qui lui paraît important, il convoque ses hommes et leur raconte ce rêve. (...) Lorsque l’artiste et le poète représentent ce qui leur paraît important, cette représentation est peut-être aussi importante pour l’humanité. »



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Meret Oppenheim Le Spectateur vert ou Quelqu’un qui regarde quelqu’un mourir / Der grüne Zuschauer oder Einer, der zusieht, wie ein anderer stirbt, 1959 (1933). Huile et cuivre sur bois de tilleul ; 166 x 49 x 15 cm. Musée des Beaux-Arts, Berne. Photo : Peter Lauri. © Adagp Paris, 2014.

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Section 4 : En dialogue avec la nature La nature est une constante dans l’œuvre de Meret Oppenheim. Maintes et maintes fois, elle met l’accent sur son lien profond avec la nature et la nécessité d’une prise de conscience écologique. Ses expériences enfantines, en particulier auprès de sa grand-mère maternelle, Lisa Wenger, ont fondé ce lien : « Dans mon enfance, j’ai tout absorbé, et quand j’ai pu vivre en ville, j’ai gardé la nature en moi. » Meret Oppenheim partage avec son ami, l’artiste Hans Arp, une fascination pour la métamorphose que produit la nature et la « loi du hasard ». Des thèmes tels que les processus de transformation, le cycle de la vie et de la mort et l’essence temporelle et cosmique de la condition humaine sont déjà présents dans ses premiers dessins. En 1959, Oppenheim a retravaillé Le Spectateur vert ou Quelqu’un qui regarde quelqu’un mourir en sculpture. Le spectateur du titre est un symbole de l’indifférence de la nature au sort des individus. Mais la mort est vaincue par la régénération cyclique de la vie, symbolisée par les spirales sur la tête de la stèle, faisant allusion au renouvellement et à l’éternité. Le motif du serpent apparaît dans une grande variété d’œuvres en tant que symbole de la puissance régénératrice de la nature. Il a une connotation positive pour Oppenheim, car il communique l’identité culturelle de l’être humain.

Meret Oppenheim concevait la vie comme traversée et déterminée à la fois par des principes polarisés et par les forces spirituelles de la nature, comme Éros et Thanatos. Nombre de ses œuvres révèlent ces forces de diverses manières et, ce faisant, les rendent visibles, tantôt en utilisant des objets trouvés dans la nature tantôt par des personnifications figuratives de thèmes mythologiques, ou par des formes géométriques abstraites.



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Meret Oppenheim Le Couple / Das Paar, 1956. Bottines en cuir ; 20 x 40 x 15 cm. Collection privée. Photo : DR. © Adagp Paris, 2014.

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Section 5 : Objets érotiques

« La sexualité n’était pas mon problème, je me suis libérée moi-même. [...] Le problème des femmes est lié à leur situation dans la société » déclarait Meret Oppenheim en 1984. Ses œuvres se caractérisent par un traitement libéré, subtilement humoristique, mais aussi provocateur de l’érotisme. Son médium de prédilection est l’objet du quotidien, qu’elle transforme par des interventions mineures, suscitant des associations d’idées complexes. La tension érotique produite par l’assemblage d’éléments totalement incongrus est un leitmotiv de l’esthétique surréaliste.

Les œuvres de Meret Oppenheim visent à subtilement jouer de l’utilisation du corps féminin comme une marchandise et ainsi à exposer les mécanismes de pouvoir et la violence entre les sexes. Elle s’empare de thèmes typiquement surréalistes et les réinterprète du point de vue féminin, en y ôtant toute dimension de jugement moral : de la charge sexuelle des objets du quotidien, à l’isolement des différentes parties du corps (L’Oreille de Giacometti), en passant par l’androgyne expérience de l’amour (Le Couple).



Les œuvres de Meret Oppenheim recouvertes de la matière sensuelle et haptique qu’est la fourrure – en particulier Le Déjeuner en fourrure de 1936 représenté dans l’exposition par son image captée à l’époque par Man Ray – sont nées du « plaisir du paradoxe, de l’agressivité » et représentent la quintessence de l’objet surréaliste. Alors qu’elle était assise dans un café en compagnie de Pablo Picasso et Dora Maar et qu’elle portait le bracelet en fourrure, l’un des accessoires de mode qu’elle a créés pour Elsa Schiaparelli, le peintre suggéra que tout objet soit ainsi recouvert de fourrure. Meret Oppenheim répondit « comme cette tasse, par exemple ». C’est ainsi que naquit en 1936 l’objet qui fit sa célébrité, Le Déjeuner en fourrure. Le bracelet lui-même évoque immédiatement le contraste entre la sensualité-chaleur de la fourrure avec la distancefroideur du laiton, et instaure un rapport étrange entre dissimulation et révélation, familiarité et étrangeté, désir et répulsion. Ce qui émerge également ici est l’association courante de la femme et de la fourrure comme symboles d’une sexualité féminine « animale » ; idée également évoquée par les gants précieux qui font apparaître à leur surface, en broderie, le réseau de veines qui court sous la peau de la main qu’ils dissimulent.

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Section 6 : Sur les traces de l’invisible

Meret Oppenheim recherche l’éphémère, l’intangible dans son travail. Chercher à donner une forme visuelle à l’invisible est particulièrement manifeste dans ses œuvres des années 1960-1970, avec les motifs de nuages, de brume et de constellations stellaires. Ces toiles abstraites s’y attèlent avec « un énormément petit peu beaucoup », comme l’exprime l’un de ses poèmes. Au moyen de fines hachures parallèles et de contrastes de couleurs, elle trouve sa façon de représenter des éléments optiquement indéfinissables comme la lumière, l’air ou l’eau. Cela donne des paysages atmosphériques d’où émergent des silhouettes humaines comme des apparitions. La peinture d’Oppenheim opère un mouvement constant entre densité et dissolution, invention formelle et dématérialisation. Ce jeu au seuil de notre perception implique de perdre et de gagner, pour que « le visible ne décrive jamais que les contours d’un infiniment invisible » comme l’écrit la philosophe Rita Bischof. La lecture des images ouvre un espace de transition entre la réalité et l’idée, le conscient et l’inconscient.

Contrairement aux surréalistes, Oppenheim ne cherche pas une traduction figurative de l’inconscient, mais essaie de le capter par des analogies picturales toujours renouvelées. Pour ce faire, elle utilise un certain vocabulaire de l’abstraction : le nuage, élément inerte, éphémère et changeant par excellence, devient ainsi une forme solide et très découpée ; paradoxe que l’artiste a poussé à l’extrême dans une œuvre en bronze. Elle « ancre » souvent les nuages dans un socle, générant ainsi une tension dynamique entre l’aspect flottant et l’ancrage au sol, entre l’indéfinissable et le tangible. Dans leur allusion à l’existence d’un espace spirituel caché au-delà du rationnel et du conscient, elles se révèlent d’une grande modernité.



Meret Oppenheim Deux astres passant derrière les nuages / Zwei Gestirne ziehen hinter Wolken, 1966. Acrylique sur toile (vernis vinyl), 55,5 x 69,3 cm. Kunstmuseum, Berne. Photo : DR. © Adagp Paris, 2014.

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Section 7 : « La plus belle voyelle se vide » : les interférences entre l’image et le texte Le croisement du texte et de l’image caractérise l’ensemble de l’œuvre de Meret Oppenheim. Profondément héritière d’une tradition romantique, l’artiste n’a pas seulement donné à ses travaux des titres lyriques, elle a aussi introduit ces titres, et plus tard des poèmes complets, dans ses dessins, peintures et œuvres plastiques, utilisant un trait d’écriture libre et recourant aux collages. C’est dans cet entrecroisement des niveaux du texte et de l’image que s’articule la stratégie artistique d’une certaine polysémie mise en place par Oppenheim : suite à son passage au sein du groupe surréaliste, l’artiste avait rapidement décidé d’échapper aux lectures à sens unique de son œuvre. Ses travaux tout en finesse, souvent très complexes, touchent à des espaces d’interprétation et d’idées les plus variés. Dans ses peintures, dessins, œuvres plastiques, objets

décoratifs et poèmes, Meret Oppenheim rapproche les « arts frères », et permet ainsi à des « contenus de poids » de « devenir légers ». L’image et le texte ne se contentent plus de coexister, ils se transforment l’un l’autre, révèlent des interférences à strates multiples et deviennent une unité partageant un même langage.



Meret Oppenheim Je suis le nourrisson emmailloté d’une main de fer / lch bin ein Wickelkind, gewickelt mit eisernem Griff, 1985. Eau-forte, 90 ex. + 10 E.A., 14 x 11,5 cm. Galerie Krinzinger, Vienne. Courtesy Galerie Levy, Hambourg. Photo : Dirk Masbaum. © Adagp Paris, 2014.

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Meret Oppenheim Masque jaune / Gelbe Maske, 1936. Huile sur papier mâché, perruque en fourrure ; 21 x 21 x 10 cm. Collection privée, Bâle. Photo : Dirk Masbaum. © Adagp Paris, 2014.

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Section 8 : Métamorphoses

Les métamorphoses (du grec metamorphosis :modification du développement) sont omniprésentes dans l’œuvre de Meret Oppenheim. L’un des sujets récurrents est le papillon, figure de la métamorphose par excellence, présent dans les œuvres Le Cocon (il vit) et Boîte avec de petits animaux, dans l’énigmatique assemblage homme-animal Hm-hm, créé peu de temps après la mort du mari d’Oppenheim, Wolfgang La Roche, ainsi que dans la série de lithographies des Parapapilloneries. La facilité avec laquelle les êtres vivants, qu’ils soient végétaux ou animaux, changent d’identité tout en continuant à faire pleinement partie de l’univers fascine Oppenheim. L’artiste intègre souvent des matériaux naturels tels que le bois, les plumes ou l’ardoise dans ses œuvres qui traitent de ce sujet.

La prédilection d’Oppenheim pour les chimères fantastiques se révèle également à travers son goût pour les déguisements et les jeux de rôle : avec ses amis artistes Irène Zurkinden et Jean Tinguely, Oppenheim participait régulièrement au Carnaval de Bâle et créait pour l’occasion des masques et des costumes. La « seconde peau » permet le changement et la liberté, et représente, dans une certaine mesure, une forme de protestation ; elle permet d’aborder des sujets très divers tels que l’intérieur/ l’extérieur, soi / l’étranger, s’habiller / se déshabiller. Meret Oppenheim a eu, tout au long de sa vie, un goût immodéré pour la mode d’avant-garde et les bijoux ; elle a d’ailleurs elle-même dessiné des vêtements et des accessoires permettant d’entamer des processus de transformation humaine.

Oppenheim tire aussi son inspiration des mythes, contes et fables : elfes, sorcières, démons et fantômes peuplent plusieurs de ses peintures et dessins et sont également les sujets de certains de ses objets ; notamment de l’œuvre Démon à tête d’animal, pour laquelle Oppenheim a réalisé une chimère inquiétante à partir d’un vieux coucou, d'un bâton en bois argenté et de boutons en céramique.



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Biographie de Meret Oppenheim

1930 : M. O. réalise un collage intitulé Le Cahier d’école contenant l’énigmatique équation « x = lièvre ». L’œuvre est reproduite dans le magazine Le Surréalisme, même en 1957. 1931 : M. O. décide de devenir peintre et quitte l’école. 1932 : À l’âge de dix-huit ans, M. O. se rend à Paris avec son amie peintre, Irène Zurkinden . Elle suit, de manière sporadique, les cours de l’Académie de la Grande Chaumière et découvre la poésie. Nombre de ses poèmes ont été écrits durant ses premières années à Paris.

Meret Oppenheim Portrait tatoué / Porträt mit Tätowierung, 1980. Pochoir, spray sur photographie noir et blanc (6/50) ; 50 ex. + 3 E.A. ; 29,5 x 21 cm. Collection privée, Berne. Photo : Heinz Günter Mebusch. © Adagp Paris, 2014.

1913 : Meret Elisabeth Oppenheim naît à BerlinCharlottenburg. Elle est la fille d’Erich Alphons Oppenheim, médecin juif de Hambourg, et de sa femme d’origine suisse, Eva Wenger. Meret Oppenheim grandit à Bâle, Delémont, Steinen, dans le Sud de l’Allemagne et à Carona, en Suisse italophone où ses grands-parents maternels possèdent une maison, la Casa Constanza. C’est là qu’elle entre en contact avec des artistes tels qu’Hugo Ball et Emmy Hennings, Carl Burckhardt et Hermann Hesse, ce dernier ayant été marié brièvement à sa tante, Ruth Wenger. Sa grand-mère, Lisa Wenger, a été l’une des premières femmes à avoir fait des études de peinture à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf. Elle est un modèle pour Meret Oppenheim à la fois en tant qu’artiste et que féministe. 1928 : Influencée par les écrits de C. G. Jung, l’un des membres du large cercle d’amis de son père, qu’elle a consulté à titre personnel en 1935, M. O. commence à noter ses rêves, persuadée du fait que « ce sont les artistes qui font rêver la société ». Quelques années plus tard, elle introduit de nombreux éléments issus de ses rêves dans ses images. Cet intérêt pour les rêves demeure l’un des fondements de son œuvre. À Bâle, M. O. rencontre les peintres Walter Bodmer, Otto Abt, Walter Kurt Wiemken, Irène Zurkinden... 1929 : Les œuvres de Paul Klee, vues à l’exposition du Bauhaus à la Kunsthalle de Bâle, lui apportent une compréhension nouvelle de l’art abstrait et « nonfiguratif ».

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1933 : Alberto Giacometti et Jean Arp viennent voir M. O. dans son studio et l’invitent à exposer avec les surréalistes au Salon des Surindépendants. Elle fréquente le cercle d’André Breton au Café de la Place Blanche, ce qui a pour conséquence de la réduire trop souvent au simple rôle de muse du surréalisme. Les photographies de nus et les portraits pris par Man Ray transforment la beauté androgyne de M. O. en une projection érotique. Dans son propre travail, cependant, le surréalisme lui permet d’adopter une position de rebelle et c’est à Paris qu’elle commence à créer des œuvres dont le contenu explosif se teinte d’une subtile ironie à l’égard du mouvement. Sa position n’est pas éloignée des idées conceptuelles d’artistes plus « littéraires » tels que Marcel Duchamp et Francis Picabia, dont elle ne reconnaîtra l’influence que plus tard. Elle continue de prendre part aux expositions surréalistes jusqu’en 1937. 1934 : Elle rencontre le peintre Max Ernst avec lequel elle entretient une relation passionnée qu’elle interrompt brutalement l’année suivante. 1936 : D’après les propos de l’artiste, l’inspiration pour Le Déjeuner en fourrure est issue d’une conversation avec Pablo Picasso et Dora Maar au Café de Flore. Le titre a été donné par André Breton. L’œuvre est dévoilée pour la première fois à L’…xposition surréaliste d’objets à la Galerie Ratton. Elle est ensuite acquise par Alfred H. Barr pour le Museum of Modern Art de New York devenant ainsi l’une des œuvres les plus emblématiques du surréalisme. Sa première exposition personnelle se tient la même année à la Galerie Schulthess à Bâle. M. O. tente de gagner sa vie en réalisant des dessins de bijoux et d’accessoires, mais seules l’excentrique créatrice de mode Elsa Schiaparelli et la maison Rochas achètent certaines de ses créations. 1937 : M. O. retourne à Bâle et étudie à l’École des beauxarts pendant deux ans. Afin de s’assurer une sécurité financière, elle entreprend des études de restauratrice d’œuvres d’art. Cette année marque le début d’une crise artistique qui perdure jusqu’en 1954 et durant laquelle elle continue de travailler, mais détruit une grande partie de ses œuvres ou les laisse inachevées. 1938 : Elle maintient des contacts avec le Groupe 33 qu’elle rejoint seulement en 1948 et participe aux expositions de l’association des artistes suisses, Allianz. Durant ces années, ses plus proches amis sont le peintre Leonor Fini

et l’écrivain André Pieyre de Mandiargues, avec qui elle effectue un mémorable voyage en Italie du Nord. 1939 : M. O. retourne à Paris où elle participe à l’exposition Le Fantastique dans l’art à la galerie René Drouin et Leo Castelli aux côtés d’Ernst, Fini et des frères Giacometti. Mandiargues, Fini et M. O. s’installent à Bâle où elle aménage son atelier dans la maison de ses parents. Son père, en tant qu’Allemand, a l’interdiction de pratiquer la médecine en Suisse et sa famille souffre de difficultés financières. La Seconde Guerre mondiale éclate. 1945 : M. O. rencontre l’homme d’affaires Wolfgang La Roche qu’elle épouse en 1949. Ce mariage lui procure une nouvelle stabilité, jusqu’à la mort de son époux en 1967. Grâce au soutien d’Arnold Rüdlinger, alors directeur de la Kunsthalle de Berne, M. O. intègre le cercle des artistes et des intellectuels bernois qui se réunissent au Café du Commerce. 1954 : M. O. s’installe dans un studio à Berne. 1956 : M. O. réalise des costumes et des masques pour la pièce de Picasso, Le Désir attrapé par la queue, mise en scène par Daniel Spoerri au théâtre de Berne, et dont elle traduit le texte en allemand. L’artiste Lilly Keller et M. O. jouent le rôle du rideau dans la pièce. 1959 : M. O. organise Le Festin à Berne, où un repas est servi aux invités sur le corps d’une femme nue. André Breton lui demande de réitérer cette performance à l’…xposition internationale du surréalisme à la Galerie Cordier à Paris, quelques mois plus tard. Cependant, la version parisienne, trop baroque, ne lui semble pas fidèle à l’idée d’origine, ce qui la conduit à prendre ses distances avec toute future manifestation surréaliste. 1961 : Berne devient un centre important des avant-gardes avec notamment l’arrivée d’Harald Szeemann à la tête de la Kunsthalle et les expositions controversées qu’il y organise. M. O. y rencontre alors la fine fleur de l’avantgarde internationale : Walter de Maria, Bruce Nauman, Mario Merz, Dieter Roth, James Lee Byars, On Kawara, Pierre Klossowski, Carl André, etc... 1967 : Sa première rétrospective se tient au Moderna Museet de Stockholm et marque le début de sa renommée en tant qu’artiste. Suite au décès de son mari, elle emménage dans de nouveaux appartement et atelier à Berne, tout en louant aussi un atelier à Paris à partir de 1972. 1968-69 : Avec l’aide de l’architecte Aurelio Galfetti, M. O. entame la rénovation de la Casa Constanza à Carona qui, une fois achevée, devient sa troisième résidence. 1970 : M. O. commence à être impliquée dans les débats féministes du début des années 1970. C’est dans cet état d’esprit qu’elle répond au « Possibles Questions pour Meret Oppenheim » que lui adresse l’artiste Valie Export en 1975.

1974-75 : La première rétrospective de M. O. en Suisse est organisée à Solothurn et Winterthur et circule également à Duisbourg en Allemagne. 1975 : M. O. reçoit le Prix artistique de la Ville de Bâle. Le discours qu’elle prononce à cette occasion sur les « femmes artistes » fait sensation. 1981 : M. O. séjourne et crée en alternance dans ses trois résidences de Berne, Paris et Carona. Sa dernière adresse à Paris est rue Beautreillis, non loin de la Place des Vosges. 1982 : M. O. reçoit le Grand Prix de la Ville de Berlin et devient membre de leur Académie des beaux-arts. Elle participe à la Documenta 7 de Cassel. Une monographie de Bice Curiger, comportant un catalogue raisonné produit par Dominique Bürgi et l’artiste elle-même, est publiée en 1989. 1983 : La « Fontaine Meret Oppenheim », inspirée par l’un de ses dessins, est inaugurée sur la Waisenhausplatz de Berne et provoque un véritable scandale auprès du public, des pétitions circulant afin de demander sa destruction. 1984 : La grande rétrospective que lui consacre la Kunsthalle de Berne voyage à Paris, Francfort, Berlin et Munich et s’appuie sur une « exposition imaginaire » conçue par M. O. quelques années auparavant. Ses poèmes sont publiés pour la première fois par la maison d’édition Suhrkamp à Francfort. 1985 : La Ville de Paris lui commande une sculpture pour les jardins de l’ancienne École polytechnique sur la colline Sainte-Geneviève, non loin du Panthéon. La sculpture, Spirale (Gang der Natur), reprend un projet de 1971 et n’est inaugurée qu’après sa mort, en 1986. Elle meurt d’une crise cardiaque à Bâle le 15 novembre et est inhumée dans le cimetière de Carona. 1986 : La première édition de Notes 1928-1985 est publiée suivie de Rêves. Ses rêves et poèmes sont traduits en anglais, français, italiens et suédois. 1987 : Le don de ses œuvres au Kunstmuseum de Berne fait de ce musée le lieu de conservation principal de ses dessins, peintures, objets et sculptures. 1996 : La rétrospective Beyond the Teacup fait le tour des États-Unis et est notamment présentée au Musée Guggenheim de New York et au Musée d’art contemporain de Chicago. 2001 : Le prix décerné annuellement par l’Office suisse de la culture à un artiste, architecte, écrivain ou commissaire de renom suisse est rebaptisé et devient le Prix Meret Oppenheim. 2005 : Ses archives ainsi que le catalogue de son œuvre sont confiés au Kunstmuseum de Berne. 2007 : Ses écrits sont versés aux Archives littéraires de la Bibliothèque nationale suisse de Berne.

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Catalogue

Le catalogue de l’exposition, traduction française de l’ouvrage édité en anglais et en allemand à l’occasion de la présentation de l’exposition au Kunstforum de Vienne et au Martin Gropius Bau de Berlin, est le premier livre en français consacré à Meret Oppenheim depuis trente ans. Il rassemble de très nombreuses illustrations ainsi que des essais par de spécialistes internationaux qui redonnent toute sa place à cette artiste hors normes. Organisé selon un parti-pris thématique, agrémenté d’une biographie, d’une bibliographie, et d’un index, ce livre constitue l’ouvrage de référence en français sur l’œuvre de Meret Oppenheim que tous les inconditionnels du surréalisme attendaient. Avec les textes de Therese Bhattacharya-Stettler, Elisabeth Bronfen, Ingried Brugger, Kathleen Bühler, Christoph Bürgi, Heike Eipeldauer, VALIE EXPORT, Matthias Frehner, Belinda Grace Gardner, Christiane Meyer-Thoss, Lisa Ortner-Kreil, Isabel Schulz, Abigail Solomon-Godeau et Lisa Wenger.



Meret Oppenheim. Rétrospective 312 pages, environ 210 en couleur, 50 en noir et blanc Format : 27,7 x 21,8 cm Relié, dos carré ISBN : 9782869611535 Édition LaM Prix de vente : 39 €

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Autour de l’exposition VERNISSAGE ENFANTS (à partir de 4 ans) En collaboration avec son club des P’tits Amis, le LaM propose aux enfants de se retrouver à l’occasion d’un vernissage exceptionnel mêlant visite de l’exposition, ateliers et spectacle ! Mercredi 12 mars 2014, 14h

CONFÉRENCE La Photographie surréaliste Par Clément Cheroux, conservateur en charge de la photographie au Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou. Samedi 5 avril 2014, 11h

Gratuit sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 69 [email protected]

Tarifs : 5,5 € / 3 € Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 54 [email protected]

— RENCONTRE-DÉBAT Sur l’artiste Meret Oppenheim, en présence d’Abigail Solomon-Godeau, historienne de l’art et professeur émérite au département d’histoire de l’art et d’architecture de l’Université de Californie-Santa Barbara, et de Catherine Thieck, directrice de la galerie de France, ancienne conservatrice au Musée d’art moderne de la ville de Paris (sous réserve). Samedi 15 mars 2014, de 10h30 à 12h30 Gratuit sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 54 [email protected]

— CONFÉRENCE HORS LES MURS Meret Oppenheim Par Véronique Denolf, historienne de l’art et guide-conférencière au LaM. Samedi 12 avril 2014, de 11h à 12h30 Gratuit sur réservation : +33 (0)3 20 61 73 00 [email protected] La conférence se tient à la médiathèque Till L'Espiègle, 96 chaussée de l'Hôtel de Ville à Villeneuve d'Ascq. Conférence suivie d’une visite de l’exposition au LaM à 14 h 30 (tarif : 2,50 € + billet d’entrée à l’exposition)





VISITE COMMENTÉE Par Sophie Lévy, co-commissaire de l’exposition et directrice-conservatrice du LaM. Dimanche 16 mars, 15h

VISITE COMMENTÉE DE L’EXPOSITION En langue des signes française pour le public sourd et malentendant Dimanche 13 avril 2014, 15h

Tarif d’entrée de l’exposition Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 54 [email protected]

Tarif : 5 € Sur réservation : +33 (0)6 20 04 42 87 [email protected]





VISITE POÉTIQUE Au fil d’une visite-déambulation, découvrez l’univers onirique de l’artiste Meret Oppenheim à travers la lecture de certains de ses poèmes, mais aussi de ceux d’autres artistes surréalistes et de Max Jacob, dont le 70e anniversaire de la mort est célébré cette année.

RENCONTRE AUTOUR D’UNE ŒUVRE Pour le public malvoyant et non-voyant Dimanche 18 mai 2014, 15h Tarif : 5 € Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 69 [email protected]

Événement proposé dans le cadre du Printemps des poètes

Dimanche 23 mars 2014, de 14h30 à 17h Tarif d’entrée de l’exposition



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Visuels disponibles pour la presse Attention : tout ou partie des visuels d’œuvres transmis restent protégés par le droit d’auteur. Les œuvres d’artistes dont les droits de reproduction relèvent de l’Adagp (www.adagp.fr) peuvent être publiées dans la presse aux conditions suivantes : Pour les parutions de presse ayant conclu une convention avec l’Adagp : se référer aux stipulations de celle-ci. Pour les autres publications de presse : • exonération des deux premières reproductions illustrant un article consacré à un événement d’actualité et d’un format maximum d’ 1/4 de page ; • au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de reproduction / représentation ; • toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du Service presse de l’Adagp ; • le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre suivie de © Adagp Paris, année de la prise de vue ; et ce, quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre.  Pour les publications de presse en ligne, la définition des fichiers est limitée à 400 x 400 pixels et la résolution ne doit pas dépasser 72 DPI.



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Meret Oppenheim Bracelet en fourrure / Fell-Armreif, 1936. Laiton, fourrure ; 6,5 x 2 cm, Ø 8 cm Collection Clo et Marcel Fleiss, Paris. Photo : DR. © Adagp Paris, 2014.

Man Ray Portrait de Meret Oppenheim (retouché au stylo par Meret Oppenheim), 1936. Collection particulière. Photo : Michel Bourguet. © Man Ray Trust / Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Masque jaune / Gelbe Maske, 1936. Huile sur papier mâché, perruque en fourrure ; 21 x 21 x 10 cm. Collection privée, Bâle. Photo : Dirk Masbaum. © Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Daphné et Apollon / Daphne und Apoll, 1943. Huile sur toile ; 140 x 80 cm. Collection Lukas Moeschlin, Bâle. Photo : Christian Baur. © Adagp Paris, 2014.

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Meret Oppenheim Le Couple / Das Paar, 1956. Bottines en cuir ; 20 x 40 x 15 cm. Collection privée. Photo : DR. © Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Fantôme / Gespenst, 1959. Gouache ; 41 x 29 cm. Collection privée, Berne. Photo : Peter Lauri. © Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Cuillère et pelle de cheminée pour cuisine de sorcière / Löffel und Kaminschaufel für Hexenküche, 1959. Crayon, craie grasse sur papier ; 75,5 x 36,5 cm.

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Musée des Beaux-Arts, Berne. Photo : Peter Lauri. © Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Le Spectateur vert ou Quelqu’un qui regarde quelqu’un mourir / Der grüne Zuschauer oder Einer, der zusieht, wie ein anderer stirbt, 1959 (1933) Huile et cuivre sur bois de tilleul ; 166 x 49 x 15 cm. Musée des Beaux-Arts, Berne. Photo : Peter Lauri. © Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Radiographie du crâne de M. O. (M.O. 1913-2000) / Röntgenaufnahme des Schädels M. O. (M.O. 1913-2000), 1964. Photographie noir et blanc ; 20 ex. ; 25,5 x 20,5 cm.

Meret Oppenheim Bon Appétit, Marcel ! (La Reine blanche) / (Die weiße Königin), 1966/1978. Version 2 (ex. d’exposition). Matériaux divers ; 32 x 32 x 3 cm. Reine blanche (figure d’échec) : pâte à pain cuite au four, colonne vertébrale de perdrix, assiette, fourchette, couteau ; échiquier : toile cirée. Collection Foster Goldstrom. Photo : Chris Puttere. © Adagp Paris, 2014.

Collection privée, Berne. Photo : Peter Lauri. © Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Le Miroir de Geneviève / Der Spiegel der Genoveva, 1967. Encre ; 25,5 x 17 cm. Collection privée, Berne. Photo : DR. © Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Geneviève / Genoveva, 1971. Huile sur toile ; 140 x 80 cm. Collection Lukas Moeschlin, Bâle. Photo : Christian Baur. © Adagp Paris, 2014.

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Meret Oppenheim Polyphème amoureux / Der verliebte Polyphem, 1974. Esquisse, crayon, crayons de couleur sur parchemin ; 50 x 32,5 cm.

Meret Oppenheim La Spirale (Le Cours de la nature) (modèle d’une sculpture-fontaine à Paris) / Die Spirale (Entwurf für Brunnenskulptur in Paris), 1977. Sculpture : bronze, verre ; socle : marbre sur ressorts ; 8 ex. ; 46,5 x 15 x 15 cm. Collection privée. Photo : Peter Lauri. © Adagp Paris, 2014.

Collection privée. Courtesy Galerie Levy, Hambourg. Photo : Dirk Masbaum. © Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Portrait tatoué / Porträt mit Tätowierung, 1980. Pochoir, spray sur photographie noir et blanc (6/50) ; 50 ex. + 3 E.A. ; 29,5 x 21 cm.

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Collection privée, Berne. Photo : Heinz Günter Mebusch. © Adagp Paris, 2014.

Meret Oppenheim Gants (paire) / Handschuhe (Paar), 1985 (1942-45). Daim de chèvre sérigraphié ; 150 ex. + 12 H.C. ; édition Parkett n° 4 ; 22 x 8,5 cm. Courtesy Galerie Levy, Hambourg. Photo : Dirk Masbaum. © Adagp Paris, 2014.

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Partenaires

Partenaires institutionnels

— Mécène de l’exposition

— Mécènes associés

— Regards & entreprises

— Amis du LaM

— Partenaires média

— Avec le soutien de



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Pro Helvetia soutient la culture suisse Depuis sa création en 1939, la fondation Pro Helvetia est au cœur de l’activité culturelle en Suisse. Sur mandat de la Confédération helvétique, elle soutient la création artistique, s’emploie à diffuser la culture et entretient les échanges culturels en Suisse et avec l’étranger. Ses moyens lui sont attribués tous les quatre ans par le Parlement. Elle décide en toute indépendance des subsides qu’elle accorde.

Pro Helvetia Schweizer Kulturstiftung Hirschengraben 22 CH-8024 Zurich T +41 44 267 71 71 F +41 44 267 71 06 [email protected] www.prohelvetia.ch

La Fondation a ses bureaux à Zurich. Son Secrétariat examine les demandes de soutien à des projets culturels dans toutes les disciplines artistiques, élabore des programmes dont l’axe est soit thématique, soit géographique, et coordonne un réseau d’antennes à l’étranger. Un Conseil de fondation représentant tous les milieux culturels et linguistiques du pays assure le suivi d’expert de son travail. La division Arts visuels Dans le domaine des arts visuels, du design et de l’architecture, Pro Helvetia encourage les échanges entre les diverses régions linguistiques de Suisse et avec l’étranger. Sa di-vision Arts visuels soutient des expositions, des performances, des publications, des échanges de savoir ainsi que des projets de médiation artistique. La Fondation s’engage en priorité dans le domaine de la création contemporaine.



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Informations pratiques Jours et horaires d’ouverture Du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h. Fermeture exceptionnelle le 1er mai.

— Tarifs Tarif plein : 10 € / tarif réduit : 7 € / gratuit. Accès gratuit tous les premiers dimanches du mois. Nouveauté depuis septembre 2013 : accès gratuit et illimité sur présentation de la C’Art ! Visioguide : 2 € / 1 € à partir du second.

— Pour préparer sa visite Le LaM propose une application mobile téléchargeable sur l’Apple Store et sur Play Store.

— Réserver une visite pour un groupe préconstitué Du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h 30 à 17h. +33 (0)3 20 19 68 88 – [email protected]

— La bibliothèque Dominique Bozo Du mardi au vendredi de 13h à 17h et le matin sur rendez-vous, ainsi que le premier samedi de chaque mois, de 10h à 18h. +33 (0)3 20 19 68 98 – [email protected]

— L’aRt Culin’R, le café-restaurant du LaM Du mardi au dimanche, de 10h à 18h (horaires étendus lors des événements organisés au LaM). Tarifs : de 9 € à 20 €. +33 (0)3 20 67 77 48 – [email protected]

— La boutique du LaM Du mardi au dimanche, de 10h à 18h. +33 (0)3 20 64 38 27 – [email protected]

— Accès Par la route : à 20 min. de la gare Lille Flandres, autoroute Paris-Gand (A1/ A22/N227), sortie 5 ou 6 Flers / Château / Musée d’art moderne En transports en commun : allez-y avec Transpole ! métro ligne 1, station Pont de Bois + Liane 4, arrêt L.A.M. ou métro ligne 2, station Fort de Mons + bus 59, arrêt L.A.M.



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LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut 1 allée du Musée 59650 Villeneuve d’Ascq France Tél. : +33 (0)3 20 19 68 68 / 51 Fax : +33 (0)3 20 19 68 99



Le LaM

Avec plus de 4 500 œuvres et trois collections dont un ensemble unique d’art brut, le LaM est le seul musée en Europe à présenter simultanément les principales composantes de l’art des XXe et XXIe siècles. Le principe retenu pour l’accès du public repose sur l’affirmation des trois ensembles de collection : art moderne, art contemporain et art brut. Déployées dans trois espaces dédiés, les collections du LaM déroulent de salle en salle un parcours allant de l’art moderne à l’art contemporain pour s’achever avec l’art brut. Chacun de ces volets propose à la fois une découverte des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art et une progression subtile entre les thématiques. En vis-à-vis, une grande exposition temporaire et les expositions Théma renouvellent notre vision de l’histoire de l’art en investiguant les nouveaux champs de recherche et les liens existants entre art moderne, art contemporain et art brut.



Une collection d’art moderne exceptionnelle : la donation Jean et Geneviève Masurel La collection commencée par Roger Dutilleul constitue un ensemble d’origine privée parmi les plus représentatifs de l’histoire de l’art moderne de la première moitié du XXe siècle. Fauvisme et Cubisme y tiennent une place majeure et cohabitent avec des peintures et des dessins surréalistes, ainsi que des ensembles d’œuvres d’artistes figuratifs de l’École de Paris, d’artistes du Nord ou de peinture naïve. La donation comporte 216 œuvres (150 peintures, 59 œuvres sur papier et 7 sculptures) représentant la plupart des courants artistiques majeurs développés en France durant la première moitié du XXe siècle. Parmi les artistes présents au sein de cette collection : Georges Braque, Bernard Buffet, André Derain, Eugène Dodeigne, Vassily Kandinsky, Paul Klee, André Lanskoy, Henri Laurens, Fernand Léger, Eugène Leroy, André Masson, Joan Miró, Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, Georges Rouault, Kees Van Dongen... La collection d’art moderne alterne des ensembles monographiques ainsi que des œuvres des principaux mouvements d’avant-garde du XXe siècle. Ambivalence et contradiction caractérisent cette collection composée tantôt d’œuvres à la forte charge expressive, notamment celles des artistes qui ont participé au Fauvisme et à ses développements, tantôt d’œuvres et de mouvements réputés pour leurs caractéristiques arithmétiques ou leur retenue, souvent qualifiés de « cérébraux ». La souffrance et une forme de réserve y alternent. L’exemple le plus emblématique est probablement Amedeo Modigliani : icône de la collection incorporant à la retenue une nostalgie profonde, à l’impassibilité, l’héritage du maniérisme, à l’impatience, l’attente.

Amedeo ModiglianI Nu assis à la chemise, 1917. Donation Geneviève et Jean Masurel, 1979. LaM, Villeneuve d’Ascq. Photo : Philip Bernard. © DR.

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La collection d’art contemporain du LaM La collection d’art contemporain du LaM est structurée selon plusieurs lignes conductrices. L’idée d’encyclopédie, de classement ou de représentation des artefacts de notre civilisation est l’une d’elles. Elle s’illustre par des installations majeures d’Art & Langage, d’Alighiero Boetti, de Christian Boltanski, d’Allan McCollum ou d’Annette Messager, régulièrement présentées dans les salles d’exposition permanente du musée. Le rapport à l’objet, sa nature, ses répliques et ses avatars en est une autre (Daniel Buren, Bertrand Lavier, Allan McCollum...). L’engagement ou l’implication directe de l’artiste dans l’actualité du monde afin de le transformer ou d’y inscrire d’autres usages, d’autres comportements ou d’autres procédures sont également représentés par des œuvres importantes de Georges Adéagbo, Lewis Baltz, Chris Burden, Mohamed El Baz, Robert Filliou ou Dennis Oppenheim...

Cette collection est enfin riche d’un fonds de peintures ou de sculptures des principales figures de l’abstraction des années 1960-1990 (Martin Barré, Daniel Buren, Geneviève Claisse, Richard Deacon, Olivier Debré, Jean Degottex, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Gérard Duchêne, Bernard Frize, Toni Grand, Georges Matthieu, Olivier Mosset, Michel Parmentier, Claude Rutault, Richard Serra, Pierre Soulages...) ou de la figuration (Eduardo Arroyo, Bernard Buffet, Dado, Eugène Dodeigne, Erró, Barry Flanagan, Gérard Gasiorowski, Eugène Leroy, Jean-Michel Sanejouand, Peter Stämpfli, Hervé Télémaque...) qui remettent en question l’acte artistique dans son essence, comme dans ses expressions.



L’arrivée de la collection d’art brut aux côtés de celles d’art moderne et d’art contemporain permet également de jeter un nouveau regard sur certaines pièces de la collection, telles que celles de Ghada Amer, Georges Adéagbo, Hannah Collins, Mohammed El Baz, Annette Messager ou encore Robert Filliou, Gérard Gasiorowski et Jean-Michel Sanejouand, en y mettant en lumière la part d’altérité de l’œuvre et du monde.

Vue de l’une des salles consacrées à l’art contemporain. LaM, Villeneuve d’Ascq. À gauche : Christian Boltanski, La Biennale de Venise 1938-1993, 1993 ; à droite : Annette Messager, Faire des cartes de France, 2000. © Adagp Paris, 2014. Photo : Max Lerouge / LMCU.

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La plus importante collection publique d’art brut en France : la donation L’Aracine Aujourd’hui, la notion d’art brut créée par Jean Dubuffet en 1945 peut être considérée comme un phénomène appartenant à part entière à l’art du XXe siècle. Nombreux sont les artistes, encore aujourd’hui, qui s’y réfèrent dans leurs démarches et leurs pratiques. Le musée possède à ce jour la plus importante collection publique d’art brut en France. Il s’attache à la présenter régulièrement dans des expositions monographiques ou thématiques et à la faire circuler dans le monde entier.

La donation d’art brut de L’Aracine est présentée dans les nouvelles salles d’exposition construites par Manuelle Gautrand. Environ 400 œuvres, peintures, dessins, sculptures, y sont présentées. L’accrochage est renouvelé tous les quatre mois pour les œuvres sur papier et les œuvres en tissu en raison de leur fragilité à la lumière.



La donation L’Aracine comporte plus de 3 500 œuvres de 170 créateurs français et étrangers : dessins, tableaux, assemblages, objets ou sculptures. Le musée enrichit cette collection régulièrement en faisant l’objet de dons et en menant une politique d’acquisition. Les plus grands noms de l’art brut y sont représentés : Aloïse Corbaz, Fleury Joseph Crépin, Henry Darger, Auguste Forestier, l’Abbé Fouré, Madge Gill, Jules Leclercq, Augustin Lesage, Michel Nedjar, André Robillard, Willem Van Genk, Josué Virgili, Adolf Wölfli, Carlo Zinelli...

Vue de l’une des salles consacrées à l’art brut. Œuvres d’Auguste Forestier, Aloïse Corbaz, Augustin Lesage et Scottie Wilson. Photo : Max Lerouge / LMCU.

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Le LaM en chiffres et en dates 3e musée du classement des « villes moyennes » (entre 20 000 et 200 000 habitants) au Palmarès des musées 2014 du Journal des Arts. 1er musée de région au Palmarès des Musées 2012 du Journal des Arts, 6e au plan national (après le Centre Pompidou, le Quai Branly, le Musée d’Orsay, le Musée du Louvre, et le Musée des Arts Décoratifs) et 1er pour l’accueil des publics.

— • 23 000 m² de parc • 11 000 m² de surface totale • 3 200 m² d’extension signée Manuelle Gautrand • 4 000 m² de surface d’exposition 1 100 m² dédiés à l’art brut 950 m² dédiés à l’art moderne 600 m² dédiés à l’art contemporain 1 000 m² de surface d’exposition temporaire • 100 places dans l’auditorium • 1 librairie-boutique • 60 couverts au café-restaurant • 3 collections • 4 500 œuvres • 10 sculptures dans le parc

— Plus de 570 000 visiteurs depuis l’ouverture, le 25 septembre 2010.

1979 : donation de Jean et Geneviève Masurel à la Communauté urbaine de 216 œuvres représentant la plupart des courants artistiques majeurs développés en France durant la 1re moitié du XXe siècle. 1983 : ouverture du MAM, Musée d’art moderne Lille Métropole. Pierre Chaigneau en est le premier conservateur. 1994 : les héritiers de Dominique Bozo, directeur du musée national d’art moderne de 1981 à 1986 font une donation de 5 500 livres et ouvrages précieux. 1999 : l’association L’Aracine fait don de sa collection d’art brut (près de 3 500 œuvres) à Lille Métropole Communauté urbaine. 2000 : inscription du bâtiment conçu par Roland Simounet à l’Inventaire des Monuments Historiques. 2003 : Maurice Jardot, directeur de la caisse des Monuments Historiques puis directeur de la galerie Kahnweiler/Leiris de 1956 à 1996, lègue au musée sa bibliothèque riche de près de 1 200 ouvrages sur l’art du XXe siècle. 2006 : fermeture du musée pour travaux d’extension. Sa programmation se poursuit hors les murs. 2007 : Joëlle Pijaudier-Cabot quitte la direction du MAM. Olivier Donat, Administrateur général, assure l’intérim avec, à ses côtés, deux conservateurs, Savine Faupin et Nicolas Surlapierre. 2009 : en juillet, arrivée de Sophie Lévy en tant que directrice-conservatrice du musée et livraison du bâtiment par Manuelle Gautrand. 2010 : le 25 septembre, réouverture du musée sous un nouveau nom : le LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut –. 2012 : le 1er avril, le LaM acquiert le statut d’Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC). 2013 : le musée fête ses 30 ans.



Vue extérieure du LaM et de son parc de sculptures le jour de son ouverture, le 25 septembre 2010. Au premier plan : Franz Erhard Walther, Ring II, 1975. © Adagp Paris, 2014. Photo : M. Lerouge / LMCU. © Manuelle Gautrand Architecture

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Équipe

Conseil d’Administration Président : Olivier Henno Vice-Présidente : Dominique Furne Direction Sophie Lévy, Directrice-conservatrice Annette Gomez-de Roij, Assistante de direction Karine Gaillardet-Arto, Secrétaire Sandra Van Boxem, Secrétaire Conservation Savine Faupin, Conservatrice en chef en charge de l’art brut Christophe Boulanger, Attaché de conservation en charge de l’art brut Marc Donnadieu, Conservateur en charge de l’art contemporain Jeanne-Bathilde Lacourt, Conservatrice en charge de l’art moderne Marie-Amélie Senot, Attachée de conservation en charge de l’art moderne et de l’art contemporain Lucie Garçon, Chargée de mission Daphné Castano, Conservatrice stagiaire à l’Institut national du patrimoine Marie Beyaert, Régisseur des expositions Peggy Podemski, Régisseur des collections Corinne Barbant, Responsable de la Bibliothèque Dominique Bozo Pierre Derensy, Documentaliste Jean-Pierre Goeminne, Magasinier Nicolas Dewitte, Assistant de documentation photographique

Publics et Communication Véronique Petitjean, Directrice des publics et de la communication Florentine Bigeast, Responsable de la communication et des partenariats média Aurélie Leclercq, Chargée du tourisme et des partenariats Patricio Ocampos, Webmaster-graphiste Benoît Villain, Responsable des projets éducatifs et culturels Violaine Digonnet, Chargée des projets pédagogiques Claudine Tomczak, Chargée des publics spécifiques et du hors temps scolaire Caroline Matton et Érika Lefebvre, Chargées des réservations Marie Buisson, Stéphanie Hamelin, Sylvie Leroy, Yannick Lolinga, Natacha Pommenof et Émilie Wartel, Chargés d’accueil-billetterie Xavier Ballieu, Véronique Denolf, Sylvie Duhamel, Alexandre Holin, Benoît Jouan, Loïc Parthiot, Aymeric Pihéry, Geoffrey Sol, Mary Spencer et Elodie Wysocki, Guides conférenciers Stéphanie Jolivet et Michel Mackowiak, Enseignants missionnés Ressources et Logistique Isabelle Descheemaeker, Directrice administrative, financière et juridique Justine Lalau, Juriste en charge des marchés et des contrats Frédéric Locment, Comptable chargé de la paie et des ressources humaines Christian Hove, Comptable – Chargé du suivi des réseaux informatiques Isabelle Tavernier, Agent-comptable Michael Delobeau, Agent-comptable adjoint Jérôme Marquise, Responsable technique et sécurité Achille Mareel, Responsable technique et sécurité adjoint Grégory Mavian, Technicien audiovisuel Jean-Guillaume Dufour, Menuisier Patrick Fruit, Peintre Antoine Van Hecke, Assistant technique



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