dossier de presse
08.02 09.06
2013
atomium Square de l’ Atomiumsquare 1020 Bruxelles-Brussel www.atomium.be/brunfaut
Le Vooruit à Gand, l’aérogare de Bruxelles-National à Zaventem ou encore la gare Centrale, autant de bâtiments connus des Belges et des Bruxellois, autant de réalisations des Brunfaut. gaston, fernand et maxime brunfaut
(ces deux derniers élèves du maître de
l’Art nouveau, Victor Horta) ont marqué le paysage architectural des années 20 aux années 60. Enfants de ce XXe siècle qui croyait aux « lendemains qui chantent », les Brunfaut ont traduit cette aspiration à travers une architecture résolument progressiste : à savoir où la fonction des éléments, leur forme et leur disposition sont déterminées par des préoccupations sociales. Archives, plans, maquettes et témoignages inédits émailleront cette plongée au cœur de l’architecture moderniste.
08.02 > 09.06 2013 Square de l’Atomium / Atomiumsquare B-1020 Bruxelles / Brussel t. +32[0]2 475 47 75 - f. +32[0]2 475 47 79 www.atomium.be -
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EDITO
Dans les différentes thématiques que
qui chantent, les Brunfaut ont traduit cette
l’Atomium aborde en matière d’expositions,
aspiration à travers une architecture
l’architecture moderniste liée à l’histoire
résolument progressiste où la fonction des
du bâtiment occupe une place privilégiée.
éléments, leur forme et leur disposition
Après avoir offert au public belge et
sont déterminées par des préoccupations
international, la première rétrospective
sociales et fonctionnalistes.
sur le travail d’architecte et de designer
Chacun dans leur singularité propose
de Willy Van der Meeren (1923-2003),
une architecture au service d’un parti,
l’Atomium se penche en ce début 2013
de son discours et d’une vision
sur la production foisonnante de la
progressiste de la société.
famille Brunfaut. Que ce soient les frères Brunfaut (Fernand et Gaston), les Brunfaut
A la fois théoriciens, idéologues et
père et fils (Fernand et Maxime) ou
« praticiens », les Brunfaut ont inscrit
les Brunfaut élèves de Victor Horta
dès le lendemain de la Première Guerre
(Fernand et Maxime), ils ont tous les
mondiale, l’architecture moderniste et
trois marqué le paysage architectural
les standards expressifs du socialisme
à Bruxelles et en Belgique des années
dans les villes belges. Du Vooruit à l’Air
20 aux années 60.
Terminus en passant par le sanatorium de Tombeek, c’est notre imaginaire
Architectes et urbanistes, ils ont élaboré
collectif sinon notre quotidien que cette
une architecture inspirée d’abord par
exposition et ce catalogue interpellent.
le constructivisme ensuite par les
Qui ne se souvient pas avec un regard
standards plus formel du modernisme.
attendri du « hall de l’aéroport de
Des éditions du journal Le Peuple (1932)
Zaventem » comme on se plaisait à
à la Maison des Huit Heures (1960-70),
dire en Belgique ?
ils imposent le phare, la façade vitrée, l’enseigne et les drapeaux à leurs - directeur
édifices emblématiques. Enfants de
henri simons
ce 20 siècle qui croyait aux lendemains
arnaud bozzini
e
- responsable des expositions
Exposition & scénographie
Brunfaut’s
Fernand (1886-1972) en tant qu’archi-
progressive architecture
tecte et homme politique, Gaston (1894-1974) en tant qu’architecte,
L’exposition Brunfaut’s progressist
urbaniste et théoricien et Maxime
architecture à l’Atomium, poursuit le cycle
(1909-2003) en tant que praticien,
des thématiques liées à l’architecture
ont marqué Bruxelles et la Belgique
belge de la période moderniste. Alors
de leur empreinte architecturale.
que le modernisme ludique s’intéressait
Et militante. En communistes puis
aux recherches purement formelles et
socialistes convaincus, ils s’intéressèrent,
qu’Architectonic illustrait, par l’emploi
durant un siècle, via l’architecture,
du béton, le potentiel de l’architecture,
l’urbanisme et l’action politique,
sociale notamment, du 20e siècle,
à l’amélioration de la ville et du cadre
l’exposition qui s’ouvre en février 2013
de vies des travailleurs et de leur famille.
poursuit sur un mode comparable à la
L’exposition retrace ces années
rétrospective sur Willy Vander Meeren,
d’architecture progressiste et engagée.
l’exploration de cette thématique. Les Brunfaut sont des architectes belges progressistes, engagés
DE L’ART NOUVEAU AU
politiquement, acteurs majeurs de
MODERNISME CONSTRUCTIVISTE
leur époque. L’exposition soulève à nouveau les questions de l’implication
Cette première partie met en évidence
sociale de l’architecte et de son
le lien entre l’avant-garde de l’Art nouveau
engagement politique.
et l’affirmation d’une jeune architecture
socialiste. Un focus sur la Maison du Peuple de Horta, par ailleurs professeur de Maxime Brunfaut à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, illustre l’époque où l’Art nouveau est l’expression désignée du progressisme. L’Hôtel Hannon de Jules Brunfaut, par contre, reste lui l’expression d’une architecture bourgeoise, les deux options cohabitant en permanence dans l’architecture art nouveau. La guerre est une rupture et en terme d’influence, c’est le constructivisme de la Révolution de 1917 qui constitue désormais une référence architecturale. Nous avons besoin de discuter, évidement pas de paroles creuses mais des débats constructifs qui se passent sur un plan haut et principal et sont en état de nous faire avancer plus vite et plus fort vers notre but commun : la création d’une architecture soviétique. (lettre de Fernand Brunfaut, Institut Emile Vandervelde, Fonds F. Brunfaut)
Fernand et Maxime Brunfaut réalisent une série de bâtiments modernistes
impressionnantes productions de
LA PROBLEMATIQUE
radicaux (la transformation de la
bâtiments d’équipements collectifs.
DU LOGEMENT
Prévoyance Sociale à Bruxelles est
C’est la seconde partie de l’exposition.
un exemple de passage radical de
Les Archives d’Architecture Moderne
Le congrès du CIAM (Congrès Inter-
l’Art nouveau au modernisme)
de Bruxelles, dépositaires des archives
national d’Architecture Moderne) qui se
Brunfaut, permettent d’exposer une
tient à Bruxelles en 1930 oppose deux
L’exposition retrace ensuite l’engagement
quantité impressionnante de projets
visions du logement social : la vague des
des architectes et leurs liens avec
de concours, inconnus du public :
cités-jardins est confrontée au pragma-
la presse socialiste. Les sièges des
bibliothèques, piscines, hôpitaux,
tisme moderniste de la construction
journaux Vooruit à Gand et Le Peuple
colonies de vacances, hospices,
d’immeubles en hauteur, seul salut pour
à Bruxelles, illustrés par des maquettes
gares,... c’est toute la vie d’une cité
les villes en croissance, selon Jasinski.
rétro-éclairées à l’échelle 1 / 15°,
qu’imaginent les Brunfaut durant
Gaston Brunfaut adhère d’abord au
sont autant d’exemples d’architecture
l’entre deux-guerres, années riches
concept des cités-jardins puis à la théorie
emblématique, porte-drapeau de
de progrès social.
des cités-satellites. Après la guerre, il admet que la solution réside dans les
l’action du Parti socialiste. L’exposition évoque, pièces et documents
habitats collectifs et les constructions
originaux à l’appui, deux projets majeurs :
en hauteur. Fernand participe au grand
L’ARCHITECTURE ENGAGEE
le Sanatorium Lemaire à Tombeek
chantier des logements sociaux de
DE L'ENTRE-DEUX GUERRE
et l’Hôpital Bordet-Héger à Bruxelles,
La Roue, à Anderlecht, Maxime conçoit
sur lequel travailla aussi Stanislas
les typologies de la cité Germinal.
Mais l’engagement politique des
Jasinski, autre grande figure du
L’urbanisme fait partie des préoccupations
Brunfaut se traduit surtout par une
modernisme belge.
majeures des Brunfaut, car le ‘général
dicte le cadre du particulier’ clame Gaston.
Tony Garnier (le rationalisme social
en pleine mutation, sur lesquels les
Fernand, lui, est initiateur de la Loi Brunfaut
de La Ville Radieuse). Et devenu,
Brunfaut ont travaillé sans relâche.
(1949) qui subsidie les logements
au pied de l’Atomium, l’exemple
Fernand (alors responsable des chantiers)
sociaux et planifie l’aménagement de
iconique de l’architecture moderniste
incite Victor Horta, attaché au projet
leurs abords pour aboutir à une solution
d’après-guerre.
de la gare depuis 1924, à confier la
globale au sein du quartier.
finition de la future Halte Centrale à
L’action politique de Fernand Brunfaut,
C’est dans l’urbanisme que gît
son fils Maxime Brunfaut. Maxime
en tant que responsable du Foyer
l’avenir du modernisme.
dessine encore le très bel arrêt Congrès,
Laekenois, est à la base de la réalisation
— Gaston Brunfaut
puis le bâtiment Air Terminus pour la Sabena, juste en face de sa nouvelle
de la Cité-Modéle, construite — entre autre — par Renaat Braem, selon
La dernière partie de l’exposition illustre
halte centrale, puis, dans les années
les préceptes de Le Corbusier et de
les grands chantiers urbains d’un Bruxelles
1960, le siège du PS et la Maison des Huit Heures, place Fontainas, autant d’icones qui jalonnent la jonction Nord-Midi et les nouveaux boulevards. Enfin, la nouvelle Bibliothèque royale Albertine n’est pas oubliée : Gaston dessine un projet d’aménagement du Mont des Arts, Maxime et Gaston une version alternative monumentale sur le site du jardin botanique, proposition restée sans lendemain.
UN PATRIMOINE A PRESERVER Si les Brunfaut ont marqué le paysage architectural belge durant un demisiècle, bon nombre de bâtiments sont en péril : quel avenir pour l’ancien aérogare de Bruxelles-National ? Que faire du siège du journal Le Peuple rénové mais aujourd’hui déserté... L’exposition se clôture sur une note positive en relevant de belles rénovations, certaines toujours en cours : le siège du PS rénové par les architectes Lhoas et Lhaos, la maison particulière de Gaston Brunfaut rue de l’Arbalète par Frédéric Hossey, une centrale téléphonique à Boisfort en commissariat de police par Marco Schmidt, et prochainement le Sanatorium de Tombeek converti en maison de repos et le Vooruit en auberge de jeunesse. Autant de cure de jouvence pour une architecture radicale à préserver à tout prix.
x u e y o j s u o v z e d n e r e x l u e i r u c s t n a f n e des Het Atomium organiseert het hele jaar door rondleidingen en ontdekkingsateliers speciaal ontworpen voor kinderen (6-13 jaar). Dé gelegenheid voor jonge deelnemers om het Atomium te (her)ontdekken, de architectuur, het panorama over de stad Brussel, de permanente tentoonstelling gewijd aan de geschiedenis van het gebouw maar ook de verschillende tijdelijke tentoonstellingen.
AAAh ! Atelier d’Architecture à l’Atomium (6-13 ans)
L’Atomium la tête à l’envers (6-13 ans)
dans le cadre de l’exposition
du 02.04 au 05.04.2013 (vacances
brunfaut’s progressive architecture.
de Pâques) • stage de 4 jours •
atelier pour les groupes scolaires
du
atelier ouvert à tous
les 23.02, 16.03,
27.04 et 25.05 • sur réservation à
[email protected]
informations pratiques
lieu de rendez-vous : billetterie
lieu de l’activité : sphère des enfants (atomium)
120 € • sur réservation à
pour les groupes scolaires
[email protected]
> Inscription obligatoire :
[email protected]
08.02 au 09.06 • sur réservation à
[email protected]
Activités pour les enfants 2013
(en mentionnant : nom de l’école,
L’Atomium dans tous ses états, réinventés,
personne de contact, jour souhaité)
revisité, réalisé en 3 dimensions par des
> Tarif : € 8 / enfant,
apprentis architectes complètement fous.
gratuit pour les enseignants > Groupe limité à une classe
Après une visite guidée de l’exposition, un atelier créatif est proposé aux enfants
ouvert à tous
pour leur donner les clés idéologiques et
> Inscription obligatoire :
[email protected]
formelles du modernisme. Les architectes
(en mentionnant : nom, prénom, jour
inscrits dans ce mouvement ont largement développé la construction en hauteur aux
souhaité, coordonnées des parents)
> Tarif : € 8 / enfant
formes simples et épurées afin d’offrir le bien-être au plus grand nombre. Les enfants sont invités à réfléchir sur cette idée et à
renseignements & inscriptions
l’exprimer à l’aide de matières originales
> 02.642.24.80 ou
imitant les matériaux innovants
[email protected]
du modernisme.
Publication
Brunfaut’s Progressive Architecture est
AUTEURS
une exposition, une rétrospective d’envergure sur la production et l’impact
Jean-Marc Basyn
des Brunfaut en terme d’architecture et
Pierre Bernard
d’urbanisme qui offre à certains points
Jo Braeken
de vue une synthèse de près de 50 ans
Wolfgang Bregentzer
d’architecture moderniste en Belgique.
Patrick Burniat
Ce projet est aussi un ouvrage, coédité
Guy Conde-Reis
par CFC-Editions, dans lequel se
Pascal Delwit
succèdent des articles de plus de dix
Isabelle de Pange
auteurs accompagnés par un comité
Laure Eggericx
scientifique, qui a pour ambition de
Eric Hennaut
mettre en lumière l’œuvre d’une famille
Vincent Heymans
d’architectes, une œuvre à la fois
Géry Leloutre
majeure et encore ignorée. En espérant,
Valérie Piette
tout autant, attirer l’intérêt d’un large public
Johan Wambacq
que de susciter l’approfondissement du sujet par ceux désireux de rendre à ce pan de l’histoire de l’architecture la visibilité qu’il mérite.
< 18 €
Cette publication fait partie de la série Editions de l’Atomium et CFC-éditions.
Colophon
EXPOSITION Henri Simons — Directeur Arnaud Bozzini — Responsable des expositions Axel Addington, Inge Van Eycken — Presse et communication Johan Vandenperre — Régisseur Et toute l’équipe de l’Atomium
Thierry Belenger, Elisabeth Horth — Coordination Archives Design Projects Michel Bries-Mandragore — Scénographie et graphic design Sign* — Graphisme Wolfgang Bregentzer, Benoit Letellier — Maquettes Jean-Marc Basyn, Boris Beaucarne, Wolfgang Bregentzer, Victor Brunfaut, Eric Hennaut, Vincent Heymans, Arnaud Bozzini — Comité scientifique
REMERCIEMENTS Aéroport de Bruxelles-National : Eric De Munck Ambassade de la Fédération de Russie : Georgy Kuznetsov AMSAB-Instituut voor Sociale Geschiedenis : Kim Robensyn Archives d’Architecture Moderne Archives de l’institut Emile Vandervelde : Arlette Musick Archives de B-holding : Jan Vanhaven, Mieke Zomer Archives du CPAS : Amélie Noirhomme Archives de la SCAB : Irène Lund Bernard Baines Black in Time : Etienne Vercouter
Serge Brison Corinne Brunfaut-Kahn Jean Brunfaut Marie-Françoise Plissart CFC-Editions : Christine De Naeyer Commune de Saint-Gilles Commune de Watermael-Boisfort : Isabelle Vanden Eyden Cinémathèque royale : Clémentine De Blieck, Francis Malfliet ConnectImmo : Pierre Laurier Coopérative locative Germinal : Pierre Destrebecq Philippe De Gobert Gérard Depuydt Galerie Contretype : Alain Hije Erik Haemers Frédéric Hossey Marc Hotermans Institut Bordet-Héger : Frédéric Coteur Le Soir : Sylvie Delecosse Anneke & Tom Linssen-Kwaspen Francis Metzger Musée d’Ixelles : Anne Carre, Claire Leblanc Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire : Sven Soupart, Etienne Reunis, Charlie de la Royère Musée du train : Jean-Claude Chevalier Musée Horta, Saint-Gilles : Françoise Aubry, Anne Kennes, Thierry Mondelaers Nederlands Fotomuseum, Rotterdam Bob Nyssen Réseau Art Nouveau Network Marco Schmidt Mariella Selleslagh Sign* : Franck Sarfati Sonuma : Barbara Rodriguez Patrick Théry, Florence Debloos Marie-Jeanne Tirion Isabelle Vyfeyken