Une foire aux 1 000 ambiances

vaux par Roland Bossard, à 18 h. Espace élevage. ... des prés. Et vers 17 h-17 h 30, anima- tion « la traite ». Exporama. À 18 h se déroulera la conférence « À ...
546KB taille 7 téléchargements 351 vues
Châteaubriant

Rédaction : 9, rue Michel-Grimault Tél. 02 28 04 02 20 — fax : 02 40 81 47 01 Courriel : [email protected] Relations abonnés : Tél. 02 99 32 66 66

Ouest-France 10-11 septembre 2016

La foire de Béré, ils l’aiment, ils en parlent

Pour découvrir le secret de l’élixir de jouvence de cette vieille dame presque millénaire, il suffit d’écouter ceux qui la fréquentent depuis longtemps en parler (Lire aussi page 9).

Une foire aux 1 000 ambiances

Reportage « La foire marque la fin des vacances et de l’été » Guillemette, 60 ans. Je suis né en 1956, et ma première foire, c’était avec mes parents, à l’âge de 6 ans. Je suis partie vivre ailleurs pendant vingt-cinq ans, mais dès que je suis revenue habiter ici, je suis retournée à la foire. Quand j’étais enfant, les gens achetaient toutes leurs affaires à la foire, maintenant cela a changé. Nous, on vient pour le fun. Il y a du monde, on voit les tracteurs, et il y a la fête foraine pour les enfants. Je ne me vois pas la rater. Les vacances et l’été se terminent après la foire, c’est un repère dans le temps pour les habitants. L’automne commence après la foire.

«

La batterie-fanfare sillonne les allées de la foire et assure l’ambiance musicale.

»

« Je fais toujours les quatre jours ! » Sylvie (prénom d’emprunt), une « vieille » Castelbriantaise, comme elle aime à le formuler : J’adore la foire ! Je fais toujours les quatre jours parce que c’est vraiment le rendez-vous du pays. On rencontre des gens qu’on rencontre peu autrement, comme des chefs d’entreprise qui poussent leurs bellesmères en fauteuil. Tu peux les aborder de façon naturelle, simple, ce n’est pas guindé. On croise de tout dans les allées : des gens trop gros, trop maigres. Il y en a qui ont du mal à marcher mais tous ont plaisir à être là. La nouveauté, ces dernières années, c’est l’exporama. On y voit vraiment des choses très intéressantes. Pas des choses venues de Chine ou d’ailleurs, mais qui viennent du coin et qui fonctionnent.

Billet

«

Hier, la Foire de Béré a été inaugurée sur un air de samba brésilienne qui a donné le « la » de cette 967e édition, axée sur la danse. En haut à gauche : le cortège s’est arrêté pour admirer le spectacle de voltige équestre, près de la Halle de Béré. En bas à gauche : Jacques Barbottin, « l’homme à la deux chevaux rouge ».

Et puis, je ne suis pas dans l’agriculture, mais j’ai plaisir à voir chaque année les animaux car il y a de belles bêtes. La foire, c’est vraiment du plaisir.

»

« Je retrouve des gens que j’ai connus quand j’étais en activité » Jacques Barbottin, 79 ans, connu comme « l’homme à la deux chevaux

«

rouge » : Je fais partie du comité d’organisation de la foire et je m’occupe de la sécurité. J’ai travaillé comme géomètre. J’allais dans les champs, je m’occupais du cadastre, du coup, cela ne m’a pas dépaysé de travailler ici. C’est une des rares foires en plein air de France. Et je retrouve des gens que j’ai connus quand j’étais en

activité. La foire, c’est un moment spécial, c’est un peu le moment où se rencontrent des gens qu’on n’a pas vus depuis longtemps. Et c’est comme la potion magique d’Obélix, on tombe dedans quand on est tout petit !

»

Regarder les photos et la vidéo de l’inauguration sur ouestfrance.fr

Comment définir la Foire de Béré ? Une semaine à Châteaubriant a suffi à la néo-castelbriantaise que je suis pour comprendre qu’il s’agissait de l’événement immanquable. C’est alors avec hâte que je me suis rendue à l’inauguration. Et ça commence fort. Danseuses brésiliennes et défilé de la batterie fanfare, serrages de mains interminables qui passent plutôt rapidement tellement il y a à regarder. En suivant le petit train des officiels suivi par une cohorte de fidèles, on passe du garage Renault à l’office de tourisme, pour continuer vers l’art créatif et l’isolation thermique. La Halle de Béré ressemble à un salon de l’habitat, un peu particulier. Les visiteurs peuvent y acheter des horloges, des tupperwares ou en-

Des miss et des moissonneuses-batteuses : une photo qui résume bien le côté « mille ambiances » qui se mélangent à la foire de Béré.

Bonne route reconduit les personnes alcoolisées L’initiative L’association Bonne route intervient une fois par an, pour la Foire de Béré. Depuis seize ans, ses bénévoles ramènent chez eux, ceux qui se laissent emporter par les festivités. « Les visiteurs viennent nous voir pour passer un éthylotest. S’ils sont dans l’incapacité de conduire, nous les ramenons chez eux, dans un rayon de 20 km », explique Odile, une des trente bénévoles de Bonne route. Et l’initiative a du succès. « Nous avons de plus en plus de monde chaque année. » Au total, 265 véhicules et leurs passagers ont été ramenés à leur domicile lors de la foire de 2015. Les membres de l’association constatent une prise de conscience des visiteurs. « Ils veulent éviter les catastrophes, à savoir, un accident ou la perte du permis de conduire. » C’est bien beau de déposer quelqu’un chez lui avec sa voiture, mais il faut pouvoir revenir après. « Nous partons à deux voitures. Celle du visiteur et une que Citroën prête à l’association pour ramener le bénévole. En général, les passagers nous donnent une petite participation financière, souvent le fond de leur porte-monnaie. » Le numéro de téléphone de l’asso-

Odile est bénévole pour l’association Bonne route depuis sept ans.

ciation est distribué aux stands qui vendent de l’alcool. « Le commerçant peut ainsi en parler à ses clients quand ils remarquent une consommation trop importante pour prendre la route. » Le stand, quant à lui, est posté à l’entrée de la foire.

Pas de gros accidents « Avant, l’alcool à la foire de Béré, c’était pire, constate Jacques Bouet, 86 ans et ancien commissaire général de la foire. Les choses ont peu changé. Je ne sais pas si c’est le bon Dieu des ivrognes mais, de mémoire, il n’y a jamais eu d’acci-

dents notables dûs à l’alcool. » Un constat corroboré par les gendarmes de la compagnie de Châteaubriant, en poste depuis plusieurs années, qui relèvent eux aussi qu’en vingtquatre ans, il n’y a jamais eu d’accidents graves. « Depuis trois ou quatre ans, j’ai l’impression que le travail de l’association Bonne route a payé, du moins c’est mon ressenti », explique le major Benoît Barroche, à la tête du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (Psig) de Châteaubriant. Association Bonne route : tél. 06 32 30 29 93.

Dans le cortège, on croise Manix, « membre de l’ordre national des gastronomes barbus et moustachus ».

Marie-Axelle RICHARD.

« La foire, aujourd’hui, c’est une kermesse »

«

C’est incontournable d’être ici, parce que tous les concurrents sont là. Si on n’est pas là, les gens se disent qu’on existe plus. Il y a vingt ans, on faisait plus de bricoles, et on apportait des bons de commande, ce qu’on ne fait plus aujourd’hui. On prend juste des contacts désormais, entre cinq et dix durant la foire. Mais aujourd’hui, ça ne sert quasiment à rien d’être là, les gens viennent à la foire pour se balader. C’est devenu une kermesse : ils rencontrent du monde, boivent un coup et mangent une galette saucisse.

Pratique

Petit show inaugural sur la grande scène de l’exporama dédié à la danse.

core des voyages. En sortant de la halle, des tracteurs monstres obstruent l’horizon et la musique du film Dirty dancing résonne en fond sonore. Étrange mélange. Et un peu plus loin, sur un air de musique mi-tzigane et mi-oriental, des danseuses se livrent à un numéro de voltige équestre. Avant la foire, je ne savais comment définir cet événement, tout simplement parce qu’il est indéfinissable. On valse d’une ambiance à l’autre, tantôt foire agricole, tantôt fête foraine et, par moment, marché du terroir. Comme si, tous les événements qui rythment l’agenda d’une ville étaient réunis en un seul week-end. L’aspect immanquable de la foire prend alors tout son sens.

»

Claude Bruneau, vendeur au stand Agri 4, vingt ans de foire de Béré au compteur.

Horaires : Samedi et dimanche, de 9 h 30 à 19 h 30 ; lundi, de 9 h 30 à 19 h, au parc des expositions de Béré, à Châteaubriant. Tarifs : Plein, 6 € ; 4,20 € pour les étudiants, personnes sans emploi (munies d’un

justificatif) et les forfaits tram-train (achetés entre le 9 et 12 septembre) ; gratuit pour les -16 ans et personnes à mobilité réduite. Parkings gratuits ; entrée libre à la fête foraine. Contact. www.foiredebere.fr

participation de la batterie fanfare. L’espace équestre. Toute la journée se dérouleront des baptêmes de poneys. Seront accessibles gratuitement du rodéo show et une structure gonflable. De 10 h 30 à 13 h, place au concours départemental modèles et allures de pouliches de 18 mois par le Cheval breton. De 11 h à 18 h, le public pourra profiter d’une animation et d’une initiation à la danse country par Western country danse. Avec Naïma Léon, Caval production, Roland Bossard et Rougé équitation (voltige), des spectacles se dérouleront de 12 h 30 à

14 h 30. De 15 h à 17 h 30, auront lieu les concours régional modèles et allures de poulinières (par le Cheval Breton) et modèles et allures de poulinières poneys toutes races (par l’AEUPSL). Espace Halle. L’inauguration de l’Espace créateurs d’entreprise d’initiative Loire-Atlantique Nord se déroulera à 11 h 30. Exporama. À 18 h, se déroulera un battle de hip-hop. Bal Country. Pour clôturer la journée, un bal country sera donné par Western country dance, à partir de 20 h 30, dans le chapiteau des conférences. Entrée 5 €.

Le programme de samedi À l’espace élevage. La journée débute à l’espace élevage avec le prix de section race ovine bleu du Maine, sur le petit ring et le concours départemental de la race bovine Limousine sur le grand ring à 9 h 30. Le prix de championnat race ovine bleu du Maine sur le Grand Ring et le concours départemental du mouton vendéen (en extérieur) auront lieu à 14 h. L’espace élevage sera inauguré à 15 h 15. Et vers 17 h-17 h 30, animation « la traite ». L’espace Marché. Il sera inauguré à 10 h par Catherine Ciron et Bernard Douaud, conseillers départementaux du canton de Châteaubriant avec la

Le programme de dimanche Fête foraine. À 10 h 30, débutera la messe de la fête au manège autos tamponneuses avec la participation de la Chorale de Châteaubriant et des Marches de Bretagne. Espace équestre. Toute la journée se dérouleront des baptêmes de poneys. Seront accessibles gratuitement du rodéo show et une structure gonflable. De 10 h 30 h à 18 h, le public pourra profiter d’une animation et d’une initiation à la danse country par Western country danse. De 10 h 30 à 12 h, aura lieu le re-

lais CSO (concours de sauts d’obstacles). À 13 h, Caval production proposera un spectacle sur le thème de la danse. À 14 h 15, l’équifun (série de jeux à cheval, slalom, relais, etc.) débute et sera suivie, à 15 h 15, par l’épreuve de vitesse ouverte à tout type d’équidés (par les Cavaliers de la Mée), Barel. Un spectacle sur le thème de la danse par Caval production aura lieu, à 16 h 30, et sera suivi par une représentation d’un attelage de cinq chevaux par Roland Bossard, à 18 h.

Espace élevage. Le concours départemental de la race blonde d’Aquitaine aura lieu, à 10 h, au Grand ring. À 13 h 30, des enfants présenteront des génissons Montbéliards. À 14 h, place au concours départemental bovin de la race à l’honneur rouge des prés. Et vers 17 h-17 h 30, animation « la traite ». Exporama. À 18 h se déroulera la conférence « À chaque danse ses histoires. »