Que devrait savoir le public au sujet de la douleur après

Plus de 300 millions de chirurgies sont effectuées de part le monde chaque année. Cela va de procédures mineures et rapides au cabinet à des opérations de .... qui va élaborer mon plan personnel concernant la douleur (même si c'est simplement un protocole standard avec une efficacité prouvée chez des patients ...
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Fiche d’Information No. 1

Que devrait savoir le public au sujet de la douleur après une chirurgie ? Plus de 300 millions de chirurgies sont effectuées de part le monde chaque année. Cela va de procédures mineures et rapides au cabinet à des opérations de plusieurs heures sur des organes vitaux chez des patients fragiles. La douleur après chirurgie est souvent vue comme inévitable, quelque chose à endurer. En fait, presque la moitié des patients post-chirurgicaux interrogés dans la dernière partie du 20ème siècle rapportaient des épisodes de douleur post-opératoire intense. La douleur à long terme après chirurgie a émergé comme un sujet méritant une étude systématique depuis seulement 25 ans, en partie grâce aux efforts de l’IASP. L’alignement récent des patients appelant à une amélioration du confort après chirurgie avec les intérêts des cliniciens pour promouvoir des hospitalisations post-opératoires plus courtes et sans problème a transformé la pratique du contrôle de la douleur post-opératoire. Au même moment, des techniques chirurgicales mini-invasives et de nouvelles méthodes de gestion de la douleur plus efficaces et avec moins d’effets adverses permettent plus de procédures ambulatoires ou une sortie rapide à la maison après un séjour hospitalier court. Quoiqu’il en soit, une évaluation accrue de la douleur dans la pratique quotidienne a révélé que la douleur persiste souvent longtemps après la chirurgie. En résumé, l’approche d’autrefois concernant la douleur après chirurgie: acceptait que la douleur puisse être souvent intense parce que les techniques chirurgicales traditionnelles utilisaient de grandes incisions et lésaient les tissus « innocents » qui entouraient l’incision. encourageait une approche fataliste de la douleur à l’hôpital. ne s’occupait pas de la douleur des patients chirurgicaux récemment sortis qui prenaient en charge eux-même (ou se débrouillaient avec leur famille) leur douleur au domicile. _____________________________________________________________________________________________

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© Droit d'auteur 2017 Association internationale pour l' étude de la douleur. Tous les

IASP rassemble des scientifiques, des cliniciens, fournisseurs de soins de santé et les décideurs pour stimuler et soutenir l'étude de la douleur et de transformer ces connaissances en vue d'améliorer soulagement de la douleur dans le monde entier.

se focalisait sur des schémas simples avec des effets indésirables fréquents, comme « de la morphine selon les besoins ». ne collectait pas de données sur les modèles à découvrir de douleurs persistantes après chirurgie. s’occupait des problèmes de douleurs en intra-hospitaliers en ayant recours à n’importe quelle équipe disponible sur le moment. Au contraire, l’approche actuelle de la douleur après chirurgie: part du principe que presque toutes les douleurs après chirurgie peuvent - ou doivent - être prises en charge pour optimiser les fonctions physiques et émotionnelles évalue l’intensité de la douleur au repos et lors d’une activité pertinente afin d’adapter les thérapies anti-douleurs aux besoins de réhabilitation, souvent avec comme objectif une intensité moyenne mais avec des exceptions notables comme dans les traumatismes graves avec altération de l’état mental identifie à l’avance les patients qui pourraient nécessiter une attention particulière; e.g., en raison de problèmes comportementaux ou de traitement pré-opératoire par opioïdes intègre le contrôle de la douleur et d’autres aspects de la préparation pour une chirurgie et de la récupération après chirurgie comme l’activité ou la nutrition et la gestion des liquides adopte une approche multimodale qui combine plusieurs types de médicaments et (lorsque cela est possible) une anesthésie locale pour réduire la dépendance à un seul mode de traitement; e.g., les opioïdes avec leurs nombreux effets indésirables prend en compte les différences entre patients dans leur expérience et leur façon d’exprimer la douleur, dans leurs préférences parmi les traitements possibles, et leur réponse aux traitements reflétant des facteurs comme le genre et l’ethnie poursuit l’évaluation du patient après sa sortie afin de reconnaitre et traiter une douleur persistante et autres conséquences chirurgicales non-désirables aussi tôt que possible reconnait (dans certains pays) que la prise en charge de la douleur aiguë, comme celle après une chirurgie, est devenue une spécialité médicale en raison de l’amélioration des connaissances et des techniques spécialisées comme l’anesthésie régionale Que devriez-vous faire, vous et votre famille, pour obtenir le meilleur bénéfice de ces progrès récents ? discuter avec votre chirurgien sur l’éventualité d’une douleur après la procédure chirurgicale proposée et, si cela est le cas, quelle sera son intensité, sa durée, et quel est le plan de gestion de cette douleur. Certaines opérations possèdent un risque supérieur de douleur post-chirurgicale persistante que d’autres. attirer l’attention du chirurgien ou d’autres membres de l’équipe (anesthésiologiste, infirmière, kinésithérapeute, pharmacien) sur des aspects utiles de l’histoire médicale ou de l’état actuel comme _____________________________________________________________________________________________

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des problèmes de douleur pré-existante, des traitements anti-douleurs actuels, et des pathologies comme des réactions indésirables à des médicaments demander: qui va élaborer mon plan personnel concernant la douleur (même si c’est simplement un protocole standard avec une efficacité prouvée chez des patients précédents qui ont eu la même opération) ? est-ce que mon plan douleur sera multi-modal ? Cela signifie, est-ce qu’il associera différents types de médicaments pour soulager la douleur et/ou une anesthésie locale comme une péridurale ou un bloc nerveux dans le but de diminuer le recours à une seule médication comme la morphine ? quels étapes vont être proposées pour anticiper mon possible besoin plus élevé que la normale en doses d’opioïdes pour contrôler ma douleur (pour les patients recevant un traitement opioïde avant la chirurgie)? qui sera à l’écoute et contrôlera le plan douleur et l’ajustera ou le changera si cela est nécessaire ? quels sont les plans pour contrôler ma douleur après ma sortie de l’hôpital ? si la douleur persiste après ma sortie, vers qui puis-je me tourner, de jour comme de nuit, si mon plan douleur est inadéquat pour m’aider à me reposer et à récupérer (si la respiration profonde ou la kinésithérapie ne fonctionnent pas, par exemple), si mes traitements anti-douleurs entrainent des effets indésirables inacceptables, ou si la douleur refait surface ou s’aggrave ? Ces conseils encouragent le soin centré sur le patient et la famille selon un arbre décisionnel partagé et prouvé. D’autres fiches d’informations de cette série préparée pour l’Année Globale Contre la Douleur Après Chirurgie 2017 de l’IASP se focalisent sur des groupes spécifiques de patients (comme les enfants ou les personnes âgées) et sur des opérations (comme après un traumatisme ou pour un cancer). AUTEURS Daniel B. Carr, MD, DABPM, FFPMANZCA (Hon) Professor of Public Health and Community Medicine Professor of Anesthesiology and Medicine Founding Director, Tufts Program on Pain Research, Education and Policy Boston, Mass., USA Bart Morlion, MD, PhD, DESA Director of the Leuven Center for Algology & Pain Management University Hospitals Leuven, KU Leuven, Belgium Hon. Assoc. Professor, University of Groningen, Netherlands

LECTEURS Oscar A. DeLeon-Casasola, MD Professor of Anesthesiology and Medicine Senior Vice Chair, Department of Anesthesiology, University at Buffalo, Jacobs School of Medicine Chief, Division of Pain Medicine and Professor of Oncology Roswell Park Cancer Institute Buffalo, New York, USA

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Lars Arendt-Nielsen, Dr Med Sci, PhD, FRSM, FIAMBE Director, Professor, Center for Sensory-Motor Interaction Department of Health Science and Technology School of Medicine, Aalborg University Aalborg, Denmark

A propos de l' Association Internationale pour l'étude de la Douleur ® IASP est le premier forum professionnel pour la science , la pratique et l'éducation dans le domaine de la douleur. L'adhésion est ouverte à tous les professionnels impliqués dans la recherche, le diagnostic ou le traitement de la douleur. IASP a plus de 7000 membres dans 133 pays , 90 sections nationales et 20 groupes d'intérêts spéciaux.

Dans le cadre de l' Année Mondiale, IASP propose une série de 14 fiches d'information qui couvrent des sujets spécifiques liés à des douleurs après chirurgie. Ces documents ont été traduits en plusieurs langues et sont disponibles pour téléchargement gratuit. Visitez www.iasp-pain.org/globalyear pour plus d'informations.

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