les prochains concerts - Orchestre de chambre de Paris

3 nov. 2015 - Bouveresse. Hubert Chachereau ... Après avoir travaillé avec Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan, Jean-Jacques. Kantorow, John Nelson ...
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LES PROCHAINS CONCERTS

17    nov. mardi

Théâtre des Champs-Élysées - 20 h

3 novembre 2015 \ Théâtre des Champs-Élysées

22  déc. mardi

Grande salle - Philharmonie 1 - 20 h 30

Javier Perianes dans « L’Empereur »

Partageons Noël !

Schumann

Le Messie

271

Haendel

Ouverture, Scherzo et Finale Concerto no 5 pour piano en mi bémol majeur « L’Empereur »

Mendelssohn

Symphonie no 4 en la majeur « Italienne » Gérard Korsten

direction

Javier Perianes

piano

Douglas Boyd

direction

Carolyn Sampson

soprano

Paula Murrihy

mezzo-soprano

Allan Clayton

ténor

Matthew Rose

basse

accentus

chœur

Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176

Beethoven

orchestredechambredeparis.com

la musique nous rapproche

LE CONCERT

La direction

Balade anglaise Douglas Boyd Deborah Nemtanu direction violon

Toby Spence Cécile Agator ténor violon

Stefan Dohr Raphaël Perraud cor violoncelle

Corelli

Concerto grosso no 2 en fa majeur

Tippett

Fantasia concertante sur un thème de Corelli pour orchestre à cordes

Britten

Sérénade pour ténor, cor et cordes

Entracte

Purcell

Fantaisie pour cordes no 7

Britten

Variations sur un thème de Frank Bridge

© Jean-Baptiste Millot

Douglas Boyd chef d’orchestre D’abord hautboïste, puis chef d’orchestre renommé sur la scène internationale, Douglas Boyd est directeur musical de l’Orchestre de chambre de Paris depuis septembre 2015. Il est également chef principal de l’Orchestre du Musikkollegium Winterthur et directeur artistique du Garsington Opera. Au cours de ces dernières années, il a occupé les postes prestigieux de directeur musical de la Manchester Camerata, de chef principal invité de l’Orchestre symphonique du Colorado et du City of London Sinfonia et de partenaire artistique du Saint Paul Chamber Orchestra. Membre fondateur de l’Orchestre de chambre d’Europe, il s’est impliqué comme musicien puis à la direction de cet ensemble pendant plus de vingt ans. Récemment, son parcours l’a amené à diriger les plus grands orchestres de Grande-Bretagne, dont l’Orchestre national royal d’Écosse, les orchestres de la BBC, les orchestres symphoniques de Birmingham et de Bournemouth, l’Orchestre de chambre d’Écosse, le London Mozart Players et le Northern Sinfonia. En Europe, il est invité notamment par l’Orchestre du Gürzenich de Cologne, l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich et le Mozarteum Orchestra de Salzbourg.

Musicien reconnu à l’international, il a dirigé l’Orchestre symphonique de Nagoya au Japon et a connu un franc succès en Australie avec les orchestres symphoniques de Sydney et Melbourne, notamment dans le cycle complet des symphonies de Beethoven. Il est régulièrement invité aux États-Unis par les orchestres symphoniques de Baltimore, du Colorado et de Seattle, et au Canada par l’Orchestre symphonique de Toronto et le National Arts Orchestra à Ottawa. Il se produit dans les opéras La Flûte enchantée au Glyndebourne Opera, Les Noces de Figaro et Don Giovanni au Garsington Opera et La Clémence de Titus à l’Opera North. Parallèlement, il mène une activité pédagogique en dirigeant des orchestres d’étudiants à travers le monde. Douglas Boyd a enregistré les concertos de Bach pour Deutsche Grammophon, son premier enregistrement en tant que chef d’orchestre et soliste. Ses enregistrements avec la Manchester Camerata des symphonies de Beethoven, de la Symphonie no 4 de Mahler et du cycle Das Lied von der Erde lui ont valu des critiques élogieuses. Il a gravé également les Symphonies nos 4 et 8 de Schubert avec le Saint Paul Chamber Orchestra et plusieurs enregistrements avec le Musikkollegium Winterthur.

LES œuvreS

Arcangelo Corelli Concerto grosso no 2 en fa majeur

O

n n’imagine guère l’extraordinaire succès que connut Corelli de son vivant. À Rome, au service de cardinaux, il forma des compositeurs comme Geminiani et Locatelli et fut l’ami de Georg Friedrich Haendel et d’Alessandro Scarlatti. Au sein d’un impressionnant catalogue, les douze Concerti grossi opus 6, qui parurent en 1714, marquèrent leur époque. En effet, ils synthétisaient diverses esthétiques qui allaient progressivement se scinder et créer aussi bien la symphonie que le concerto. Les huit premiers opus auxquels appartient le Concerto en fa majeur étaient destinés aux concertos d’église, les quatre suivants aux concertos de musique de chambre. Les contrastes entre les pupitres d’instruments marquent clairement l’opposition entre des groupes de solistes (le concertino formé des deux violons et d’un violoncelle) et l’ensemble instrumental restant (le concerto grosso). Émergeant de ces pupitres, la voix du violon solo annonce les concertos du futur. Le Concerto en fa majeur est notamment remarquable en raison de son vaste premier mouvement, qui offre une grande diversité de couleurs et de dynamiques. Arcangelo Corelli (1653-1713) Concerto grosso no 2 en fa majeur, op. 6 Mouvements : Vivace – Allegro – Adagio – Vivace – Allegro – Adagio – Largo andante, Allegro, Grave – Andante largo – Allegro Durée : 10 minutes

Michael Tippett

Benjamin Britten

Fantasia concertante sur un thème de Corelli pour orchestre à cordes

Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes

L

a fantaisie est une forme particulièrement prisée au xviie siècle. Le premier mouvement du Concerto grosso op. 6 no 2, programmé au début du concert, est si dense que Michael Tippett en utilisa deux thèmes (Adagio et Vivace) afin de réaliser un hommage musical. Il respecte la structure instrumentale originale, sa pièce faisant appel à deux violons, un violoncelle et un double orchestre à cordes. Il utilise également la transcription pour orgue de l’œuvre, réalisée par Jean-Sébastien Bach. Sept variations composent la Fantasia concertante. Après l’énoncé du thème, les variations entament un jeu polyphonique et de couleurs qui ne peuvent appartenir, sur le plan harmonique, qu’au xxe siècle. Tippett associe à la fois le caractère sombre et passionné de la partition originelle. Il organise sa Fantasia en une succession d’épisodes enchaînés. L’introduction présente ainsi les deux thèmes superposés. Ils sont ornementés de manière de plus en plus savante. Tippett joint de nouveaux éléments empruntés à la Fugue BWV 579 de Bach. Le lyrisme de l’œuvre ne cesse de croître dans une magnifique exubérance. L’écriture particulièrement volubile, dense et contrastée met en valeur la virtuosité des pupitres. Le compositeur anglais déploie une remarquable connaissance de la musique baroque, offrant non seulement un hommage à la musique italienne, mais aussi au néoclassicisme de l’entre-deuxguerres.

Michael Tippett (1905-1988) Fantasia concertante sur un thème de Corelli pour orchestre à cordes Composition : 1953. Commande du Festival d’Édimbourg pour le tricentenaire de la naissance de Corelli Création : 1953. Création sous la direction du compositeur Durée : 19 minutes

L

a Sérénade fut composée à l’intention du ténor Peter Pears et du corniste Dennis Brain. Dans un premier temps, Britten imagina un concerto pour cor dédié à l’un des plus grands solistes de l’époque. Puis, il songea à associer la voix de son ami, le ténor Peter Pears, qui allait créer quelque temps plus tard le rôle-titre de l’opéra Peter Grimes. En composant sur des textes de Tennyson, Keats, Blake, Jonson et Cotton, Britten réalisa ce qu’il nomma un « nocturne », jeu sonore particulier dans le répertoire du musicien associant à la fois la voix et le cor. Il s’agit en somme d’un dialogue remarquablement narratif, la voix humaine s’inspirant des possibilités musicales et rythmiques de la prosodie anglaise héritée de Henry Purcell. L’expressivité des textes et l’extrême variété des idées musicales demeurent contraintes par un cadre classique. La nuit, le sommeil, les rêves… autant de thèmes romantiques au cœur de la création de Britten, magnifiés par la formation qu’il affectionnait tout particulièrement : l’ensemble de cordes.

Benjamin Britten (1913-1976) Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes, op. 31 Composition : 1943 Création : 15 octobre 1943, au Wigmore Hall de Londres, par Peter Pears (ténor), Dennis Brain (cor), sous la direction de Walter Goehr Mouvements : Prologue : Andante, Pastoral : Lento, Nocturne : Maestoso, Elegy : Andante appassionato, Dirge : Alla marcia grave, Hymn : Presto e leggiero, Sonnet : Adagio, Epilogue : Andante Durée : 22 minutes

Henry Purcell

Benjamin Britten

Fantaisie pour cordes no 7

Variations sur un thème de Frank Bridge

C

ette Septième Fantaisie est extraite d’un cycle de douze pièces composées à l’origine pour un ensemble de violes (Consort of Viols). Ces partitions étaient particulièrement prisées au xvie siècle car leur écriture purement instrumentale représentait l’un des sommets du raffinement polyphonique. Elles reprenaient alors le flambeau des ensembles vocaux les plus experts, jouant des principes de plus en plus complexes de la fugue. Purcell excella dans la composition de ces pièces relativement courtes et dont il s’amusait à souligner les rencontres « fortuites » d’harmonies étranges nées de la logique même de l’écriture. Les musicologues ne comprirent l’importance de ces pièces que tardivement. C’est la raison pour laquelle elles ne furent éditées qu’au xxe siècle.

Henry Purcell (1659-1695) Fantaisie pour cordes no 7, S. 738 Composition : entre juin et août 1680 Durée : 5 minutes

D

ans cette pièce, l’une de ses plus célèbres, le compositeur anglais rend hommage à son maître, Frank Bridge. Il lui emprunte le charmant thème extrait de l’une de ses Trois Idylles pour quatuor, partition composée en 1906. À l’écoute de l’œuvre de Britten, on devrait moins songer à une série de variations qu’à une suite musicale. En effet, l’écriture est particulièrement libre, associant aussi bien le respect strict des styles que la parodie ou la caricature. À la fois sombre, puissante, romantique, viennoise, sarcastique et tendre, la partition fait preuve d’un dynamisme et d’une inventivité exceptionnels. Britten allège au maximum la masse orchestrale, préférant suggérer les citations du romantisme viennois ou du baroque italien. Il compose ce chefd’œuvre dans l’esprit néoclassique qui avait si bien réussi aux Suites et à Pulcinella de Stravinski. Il va même plus loin encore dans certaines pages comme le Moto perpetuo, d’une violence remarquable et qui annonce les pièces d’un Alfred Schnittke, voire d’un Rodion Chtchedrine. En associant ainsi les esthétiques les plus variées, sans contrainte d’aucune sorte, Benjamin Britten nous livre un saisissant résumé historique de trois siècles de musique pour orchestre à cordes. Textes : Stéphane Friederich

Variations sur un thème de Frank Bridge, op. 10 Composition : 1937. Commande de l’Orchestre à cordes Boyd Neel pour le Festival de Salzbourg Création : 1937, Festival de Salzbourg Mouvements : Introduction et Thème, Adagio, Marche, Romance, Aria Italiana, Bourrée classique, Wiener Walz, Moto perpetuo, Marche funèbre, Chant, Fugue et Finale Durée : 26 minutes

LES Paroles Benjamin Britten

Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes 1. Prologue

1. Prologue

2. Pastoral The day’s grown old; the fainting sun Has but a little way to run, And yet his steeds, with all his skill, Scarce lug the chariot down the hill.

2. Pastorale Le jour se fait vieux ; le soleil déclinant Est presque au terme de sa course, Mais en dépit de son adresse, ses coursiers Ont du mal à traîner le char au bas de la colline.

The shadows now so long do grow, That brambles like tall cedars show; Mole hills seem mountains, and the ant Appears a monstrous elephant.

Les ombres maintenant s’allongent si bien Que les ronciers paraissent de hauts cèdres ; Les taupinières semblent des montagnes, Et la fourmi un monstrueux éléphant.

A very little, little flock Shades thrice the ground that it would stock; Whilst the small stripling following them Appears a mighty Polypheme.

Un petit, tout petit troupeau couvre de son ombre Une surface trois fois supérieure à celle qu’il paît, Et le petit adolescent qui le suit Ressemble à un puissant Polyphème.

And now on benches all are sat, In the cool air to sit and chat, Till Phoebus, dipping in the west, Shall lead the world the way to rest.

Et maintenant tous s’assoient sur les bancs Pour discuter dans la fraîcheur du soir, Jusqu’à ce que Phébus, s’enfonçant à l’Occident, Montre à l’univers le chemin du repos.

Charles Cotton (1630–1687)

3. Nocturne The splendour falls on castle walls And snowy summits old in story: The long light shakes across the lakes, And the wild cataract leaps in glory: Blow, bugle, blow, set the wild echoes flying, Bugle blow; answer, echoes, dying, dying, dying.

3. Nocturne La splendeur tombe sur les murs du château Et les cimes neigeuses immémoriales ; La longue nuit tremble d’un lac à l’autre Et la cataracte sauvage bondit dans sa gloire. Sonne, clairon, sonne, fais voler les échos sauvages, Clairon, sonne ; répondez, échos, répondez en mourant.

O hark, O hear! how thin and clear, And thinner, clearer, farther going! O sweet and far from cliff and scar The horns of Elfland faintly blowing! Blow, let us hear the purple glens replying: Blow, bugle; answer, echoes, answer, dying, dying, dying.

Ô, écoutez, ô, entendez le son ténu et clair Toujours plus ténu, toujours plus clair, toujours plus lointain ! Ô, avec quelle douceur, loin des falaises et des récifs, Résonnent faiblement les cors des elfes ! Sonne, fais-nous entendre la réponse des vallées empourprées ; Sonne, clairon ; répondez, échos, répondez en mourant.

O love, they die in yon rich sky, They faint on hill or field or river: Our echoes roll from soul to soul, And grow for ever and for ever. Blow, bugle, blow, set the wild echoes flying, And answer, echoes, answer, dying, dying, dying. Alfred, Lord Tennyson (1809–1892)

Ô amour, ils meurent là-bas dans le ciel si beau, Ils expirent au-dessus de la colline, du champ ou de la rivière. Nos échos roulent d’âme en âme Et s’intensifient toujours et à jamais. Sonne, clairon, sonne, fais voler les échos sauvages ; Et répondez, échos, répondez en mourant.

4. Elegy O Rose, thou art sick! The invisible worm, That flies in the night In the howling storm,

4. Élégie Ô rose, tu es malade ! Le ver invisible Qui fuit dans la nuit, Sous le mugissement de la tempête,

Has found out thy bed Of crimson joy: And his dark secret love Does thy life destroy.

A découvert ton lit De pourpre et de volupté ; Et son amour ténébreux et secret Détruit ta vie.

William Blake (1757–1827)

5. Dirge This ae nighte, this ae nighte, Every nighte and alle, Fire and fleet and candle‑lighte, And Christe receive thy saule.

5. Chant funèbre Cette nuit, cette nuit, Chaque nuit et toutes les nuits, Par le feu, la grêle et la lueur des chandelles, Puisse Jésus-Christ recevoir ton âme.

When thou from hence away art past, Every nighte and alle, To Whinny‑muir thou com’st at last; And Christe receive thy saule.

Lorsque tu auras quitté ce monde, Chaque nuit et toutes les nuits, Tu arriveras enfin à Whinnymuir ; Puisse Jésus-Christ recevoir ton âme.

If ever thou gavest hosen and shoon, Every nighte and alle, Sit thee down and put them on; And Christe receive thy saule.

Si tu as jamais donné chausses et chaussures, Chaque nuit et toutes les nuits, Assieds-toi et mets-les ; Puisse Jésus-Christ recevoir ton âme.

If hosen and shoon thou ne’er gav’st nane Every nighte and alle, The whinnes sall prick thee to the bare bane; And Christe receive thy saule.

Si tu n’as jamais donné à personne chausses ni chaussures, Chaque nuit et toutes les nuits, Les ajoncs te piqueront jusqu’à l’os ; Puisse Jésus-Christ recevoir ton âme.

From Whinny‑muir when thou may’st pass, Every nighte and alle, To Brig o’ Dread thou com’st at last; And Christe receive thy saule.

Après avoir quitté Whinnymuir, Chaque nuit et toutes les nuits, Tu arriveras enfin au Pont de l’Effroi ; Puisse Jésus-Christ recevoir ton âme.

From Brig o’ Dread when thou may’st pass, Every nighte and alle, To Purgatory fire thou com’st at last; And Christe receive thy saule.

Après avoir quitté le Pont de l’Effroi, Chaque nuit et toutes les nuits, Tu arriveras enfin au feu du Purgatoire ; Puisse Jésus-Christ recevoir ton âme.

If ever thou gavest meat or drink, Every nighte and alle, The fire sall never make thee shrink; And Christe receive thy saule.

Si tu as jamais donné le boire ou le manger, Chaque nuit et toutes les nuits, Le feu n’aura jamais prise sur toi ; Puisse Jésus-Christ recevoir ton âme.

If meat or drink thou ne’er gav’st nane, Every nighte and alle, The fire will burn thee to the bare bane; And Christe receive thy saule.

Si tu n’as jamais donné à personne le boire ni le manger, Chaque nuit et toutes les nuits, Le feu te brûlera jusqu’à l’os ; Puisse Jésus-Christ recevoir ton âme.

This ae nighte, this ae nighte, Every nighte and alle, Fire and fleet and candle‑lighte, And Christe receive thy saule.

Cette nuit, cette nuit, Chaque nuit et toutes les nuits, Par le feu, la grêle et la lueur des chandelles, Puisse Jésus-Christ recevoir ton âme.

Terre, veille à ce que ton ombre envieuse N’ait pas l’audace de s’interposer ; L’orbe étincelant de Cynthia fut créé Pour éclairer les cieux lorsque le jour s’achève. Bénis-nous donc par ton apparition tant désirée, Déesse suprêmement lumineuse.

Lay thy bow of pearl apart, And thy crystal shining quiver; Give unto the flying hart Space to breathe, how short so-ever: Thou that mak’st a day of night, Goddess excellently bright.

Dépose ton arc de perles Et ton carquois de cristal étincelant ; Donne au cerf aux abois le temps, Aussi bref soit-il, de reprendre son souffle, Toi qui fais de la nuit le jour, Déesse suprêmement lumineuse.

Ben Jonson (1572–1637)

Lyke Wake Dirge, Anonymous (15th century)

6. Hymn Queen and huntress, chaste and fair, Now the sun is laid to sleep, Seated in thy silver chair, State in wonted manner keep: Hesperus entreats thy light, Goddess excellently bright.

Earth, let not thy envious shade Dare itself to interpose; Cynthia’s shining orb was made Heav’n to clear when day did close: Bless us then with wishèd sight, Goddess excellently bright.

6. Hymne Reine et chasseresse, chaste et belle, À présent que le soleil s’est couché, Tiens ta cour comme à l’habitude, Assise sur ton trône d’argent ; Hespéros implore ta lumière, Déesse suprêmement lumineuse.

7. Sonnet O soft embalmer of the still midnight, Shutting, with careful fingers and benign, Our gloom‑pleas’d eyes, embower’d from the light, Enshaded in forgetfulness divine: O soothest Sleep! if so it please thee, close, In midst of this thine hymn my willing eyes. Or wait the “Amen” ere thy poppy throws Around my bed its lulling charities.

7. Sonnet Ô doux baume du minuit paisible, Qui fermes de tes doigts prudents et souples Nos yeux désireux d’obscurité et abrités de la lumière, Enveloppés dans un divin oubli. Ô sommeil apaisant ! Si tel est ton bon plaisir, ferme Mes yeux consentants au milieu de l’hymne qui t’est consacrée, Ou bien attends l’« Amen » avant d’envoyer tes pavots Répandre autour de ma couche leurs pouvoirs lénifiants.

Then save me, or the passèd day will shine Upon my pillow, breeding many woes, Save me from curious conscience, that still lords Its strength for darkness, burrowing like a mole; Turn the key deftly in the oilèd wards, And seal the hushèd casket of my Soul. John Keats (1795–1821)

Alors protège-moi, sinon la journée écoulée se reflétera Sur mon oreiller, faisant ressurgir maint tourment ; Protège-moi de la conscience fureteuse, qui puise Sa force dans l’obscurité, fouissant comme une taupe ; Tourne adroitement la clé dans la serrure bien huilée Et verrouille l’écrin secret de mon âme.

8. Epilogue

8. Épilogue

LES Artistes Toby Spence ténor

Il chante notamment dans Le Rêve de Gérontius avec le Vienna Philharmonic sous la direction de Sir Simon Rattle aux BBC Proms et interprète Eisenstein dans La Chauve-Souris au Metropolitan Opera et David dans Les Maîtres chanteurs de Nuremberg à l’Opéra de Paris.

Stefan Dohr cor

© Mitch Jenkins

Après avoir étudié le chant choral au New College d’Oxford, Toby Spence poursuit ses études à la Guildhall School of Music and Drama où il se perfectionne auprès de David Pollard. Il a reçu la distinction de « Chanteur de l’année » de la Royal Philharmonic Society en 2011.

Proclamé par le New York Chronicle « roi de son instrument », Stefan Dohr est un soliste et musicien de chambre mondialement recherché.

En concert, il se produit notamment avec le Cleveland Orchestra sous la direction de Dohnányi, avec le Berlin Philharmonic et le Vienna Philharmonic sous la direction de Rattle, avec le San Francisco Symphony dirigé par Tilson Thomas, ou encore aux festivals de Salzbourg et d’Édimbourg sous la direction de Norrington et Mackerras. Il s’est particulièrement distingué dans le rôle de la Folle dans La Rivière aux courlis, une parabole d’église de Britten au Festival d’Édimbourg. Il a enregistré de nombreux disques pour Deutsche Grammophon, Decca, BMG, Philips, Collins, Linn Records, Hyperion et EMI. Au cours de sa carrière, il a notamment interprété le rôle de Ferdinand dans La Tempête, opéra de Thomas Adès, et le comte Almaviva dans Le Barbier de Séville. Il a récemment tenu le rôle du comte d’Essex dans Gloriana de Britten, Tamino dans La Flûte enchantée de Mozart au Royal Opera House et Henry Morosus dans La Femme silencieuse de Strauss pour le Bayerische Staatsoper. Il se produit avec de prestigieuses formations comme le London Symphony Orchestra, le Scottish Chamber Orchestra, le Melbourne Symphony Orchestra, etc.

En 1993, il est nommé premier cor solo de l’Orchestre philharmonique de Berlin, poste qu’il occupe encore à ce jour. Il est également un membre permanent de l’Octet du Philharmonique de Berlin et de l’Ensemble Wien-Berlin. Son répertoire s’étend des concertos des périodes classique et romantique aux œuvres de compositeurs contemporains. Il est dédicataire de nombreuses œuvres, comme le concerto Montafon d’Herbert Willi, la pièce Moment of Blossoming de Toshio Hosokawa. Un concert entier lui a d’ailleurs été dédié par Wolfgang Rihm. Il a récemment enregistré deux disques Opera! et Four Corners! avec les cors de l’Orchestre philharmonique de Berlin et donné en solo des arrangements de Mozart ainsi que le Konzertstück de Schumann. Comme soliste, il se produit sous la baguette de chefs renommés, tels que Daniel Barenboïm, Bernard Haitink, Christian Thielemann, Ingo Metzmacher, Daniel Harding et Claudio Abbado. Il a joué, à l’occasion de concerts de musique de chambre, aux côtés de Maurizio Pollini, Lars Vogt, Kolja Blacher et Ian Bostridge. Il enseigne le cor à l’Orchester-Akademie Herbert von Karajan à Berlin et dirige régulièrement des masterclasses.

© Monika Rittershaus

Deborah Nemtanu violon

© Lyodoh Kaneko

Cécile Agator violon

© Gérard Nataf

Née dans une famille passionnément musicienne, Deborah Nemtanu a quatre ans lorsqu’elle choisit le violon.

Née en 1982, Cécile Agator commence le violon à l’âge de cinq ans au CNR d’Angers avant d’intégrer le CRR de Paris, puis le CNSMD de Lyon.

Après un prix mention très bien obtenu à l’unanimité en 2001 au CNSM de Paris, son talent est vite reconnu à l’échelle internationale. En 2007, elle est sélectionnée au sein du prestigieux Perlman Program aux États-Unis. En 2008, elle remporte le deuxième prix du Concours international Benjamin-Britten de Londres. Depuis 2005, elle est violon solo super soliste de l’Orchestre de chambre de Paris. Elle a marqué les esprits en jouant au théâtre des Champs-Élysées notamment le Troisième Concerto de Saint-Saëns avec John Nelson, la Symphonie espagnole de Lalo avec Joseph Swensen, Tzigane de Ravel avec Louis Langrée, le Concerto de Brahms avec Juraj Valcuha et les concertos de Bach avec sa sœur Sarah Nemtanu. Curieuse, passionnée, Deborah Nemtanu va encore plus loin : en dirigeant elle-même l’orchestre, elle privilégie la connivence entre la soliste qu’elle est et les musiciens et donne au concerto un véritable esprit chambriste. Elle multiplie aussi, au fil des saisons et des festivals – comme ceux des Folles Journées de Nantes et Tokyo –, les rencontres musicales fécondes avec, entre autres, Boris Berezovsky, Stephen Kovacevich, François Leleux, Emmanuel Pahud ou Jian Wang. En décembre 2014, sort un enregistrement des concertos pour violon de Bach et Schnittke, dans lequel elle s’illustre avec sa sœur Sarah Nemtanu.

Elle y obtient son diplôme national d’études supérieures de musique (mention très bien à l’unanimité avec félicitations du jury) avant de suivre un cycle de perfectionnement. Premier prix du Concours international de violon d’Avignon 2003, elle est nommée « Révélation classique » de l’Adami en 2005. Passionnée de musique de chambre, elle se produit dans de nombreux festivals tels Les Nuits musicales catalanes, le Festival de SaintDenis, le Festival Pablo-Casals, Musicora, aux côtés de Paul Meyer, Xavier Phillips, Emmanuelle Bertrand, Laurent Cabasso, Marianne Piketty, Dana Ciocarlie, Roland Pidoux… En 2012, elle fonde le quatuor Capriccio qui remporte dès la première année un premier prix au Concours international de musique de chambre d’Illzach. Cécile Agator se produit en soliste et joue notamment avec l’Orchestre lyrique de région Alpes-Provence, l’Orchestre de chambre de Valenciennes, l’Orchestre symphonique de l’Aube, l’Orchestre Prométhée sous les directions de Frédéric Lodéon, Pierre-Michel Durand et Peter Csaba. Elle est depuis 2007 premier chef d’attaque des seconds violons à l’Orchestre philharmonique de Radio France.

Deborah Nemtanu joue sur un violon de Domenico Montagnana de 1740, généreusement prêté par Monceau Investissements Mobiliers, société du groupe Monceau Assurances.

Raphaël Perraud violoncelle

La rencontre Douglas Boyd

© Lyodoh Kaneko

Raphaël Perraud est l’un des rares violoncellistes français à avoir remporté le concours international « Printemps de Prague ». Depuis, il s’est produit en soliste avec l’Orchestre symphonique de Mulhouse, l’Orchestre de chambre de Toulouse, l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique de la radio de Prague, le Suk Chamber Orchestra… Il participe à des festivals de musique de chambre aux côtés de Frank Braley, Daishin Kashimto, Georges Pludermacher, Elena Rozanova, Lise Berthaud, Emmanuel Pahud, Éric Lesage, Hervé Billaut, Sarah et Deborah Nemtanu… Après un premier prix de violoncelle et de musique de chambre au CNSM de Paris, il s’est perfectionné auprès d’Yvan Chiffoleau, de János Starker et de Roland Pidoux. En 2005, il est nommé violoncelle super soliste de l’Orchestre national de France. En 2016, il sera en tournée en Allemagne aux côtés du clarinettiste Patrick Messina et de la pianiste Paloma Kouider.

© Jean-Baptiste Millot

De l’époque baroque au xxe siècle et avec pas moins de cinq œuvres, le programme de ce concert autour d’une « Balade anglaise » est dense et varié. Pourquoi avez-vous choisi d’y associer ces œuvres ?

Il est important pour moi de jouer non seulement le répertoire classique, les musiques française ou contemporaine mais aussi la musique de ma culture, la musique britannique. Pour ce programme, j’ai donc choisi trois compositeurs anglais : Henry Purcell – peut-être le plus grand compositeur britannique – qui a écrit il y a trois cent cinquante ans toute une série de fantaisies, et deux compositeurs du xxe siècle : Benjamin Britten avec sa Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes et ses Variations sur un thème de Frank Bridge et Sir Michael Tippett avec également une Fantaisie. Ces pièces font-elles partie de votre répertoire de prédilection ?

Je les adore depuis toujours et je les ai beaucoup jouées avec la Manchester Camerata lorsque j’en étais le directeur musical. J’ai envie d’apporter et de diffuser cette musique britannique en France. Parlez-nous de ces différentes œuvres et de leur particularité.

À l’origine de chacune de ces pièces transparaît toujours une idée intéressante. Par exemple, chaque jour pendant une période de sa vie, Henry Purcell, au lieu de prendre son petit déjeuner, composait

au réveil une petite fantaisie dans laquelle il exprimait ses émotions du moment. Elle devenait une sorte de bénédiction pour la journée. D’ailleurs, sa musique dégage beaucoup d’émotion, d’une manière puissante et intense. De son côté, Tippett fut inspiré par le compositeur italien Arcangelo Corelli et particulièrement par ses concertos grossos. Nous avons décidé de jouer le Concerto grosso no 2 de Corelli juste avant sa Fantasia concertante qui en reprend deux thèmes. Pourtant, on distingue deux univers bien différents : celui de Corelli avec une sonorité très pure, sans vibration et celui de Tippett, romantique et très riche en sonorités. Britten suit avec la Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes. C’est le compositeur le plus célébré de Grande-Bretagne. Je suis très heureux de partager sa musique avec le ténor Toby Spence, grand interprète de ce répertoire. Les textes tout comme la musique de ces chants sont fantastiques. En tant qu’Écossais, comment percevez-vous la musique britannique ?

L’image stéréotypée suggère qu’elle est pastorale. Mais je ne le crois pas, nous jouons juste une musique universelle. La musique britannique n’est pas très connue en France et je veux changer cela. Plus nous la jouerons, plus elle sera populaire ! Propos recueillis par Émilie Tachdjian

Les Musiciens Violons

Altos

Deborah Nemtanu Violon solo super soliste Philip Bride Premier violon solo Franck Della Valle Violon solo Cécile Agator Chef d’attaque invitée Pascale Blandeyrac Jean-Claude Bouveresse Hubert Chachereau Marc Duprez Sylvie Dusseau Hélène LequeuxDuchesne Gérard Maître Florian Maviel Mirana Tutuianu Émilie Belaud Tiphaine Gaigne Élodie Michalakakos

Serge Soufflard Alto solo Sabine Bouthinon Anna Brugger Aurélie Deschamps Philippe Dussol Claire Parruitte

Contrebasses Eckhard Rudolph Contrebasse solo Ricardo Delgado Baptiste Andrieu

Clavecin Aurélien Delage

Violoncelles Raphaël Perraud Violoncelle solo invité Étienne Cardoze Benoît Grenet Livia Stanese Emmanuelle Cohen

Présidente du conseil d’administration Brigitte Lefèvre Directeur général Nicolas Droin

Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com

© Jean-Baptiste Millot

Orchestre de chambre de Paris

Depuis sa création en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris, avec ses 43 musiciens permanents, s’affirme comme l’orchestre de chambre de référence en France.

L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris, de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de Crescendo, cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis. La Sacem soutient les résidences de compositeurs de l’Orchestre de chambre de Paris. L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de Paris.

La forme originale de ses concerts, ses lectures « chambristes » des œuvres, son travail de décloisonnement des répertoires et des lieux comme sa démarche citoyenne en direction de nouveaux publics lui confèrent une identité originale dans le paysage musical parisien. Après avoir travaillé avec Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan, Jean-Jacques Kantorow, John Nelson – directeur musical honoraire –, Joseph Swensen ou encore Thomas Zehetmair, l’orchestre se dote d’un nouveau directeur musical, le chef d’orchestre Douglas Boyd. Il s’entoure d’une équipe artistique composée du chef d’orchestre Sir Roger Norrington, de Deborah Nemtanu, violon solo super soliste, et de la contralto et chef d’orchestre Nathalie Stutzmann, artiste associée. Il poursuit sa complicité avec le chœur de chambre accentus et Laurence Equilbey, et met à l’honneur le compositeur associé Philippe Manoury. En plus des concerts parisiens au théâtre des Champs-Élysées, à la Philharmonie de Paris, à la cathédrale Notre-Dame ou encore au Théâtre du Châtelet, l’orchestre étend son rayonnement en France et à l’étranger à l’occasion de tournées et de festivals. Ces dernières années, l’Orchestre de chambre de Paris s’est distingué par plus d’une vingtaine d’enregistrements mettant en valeur les répertoires vocal, d’oratorio, d’orchestre de chambre et de musique d’aujourd’hui. L’Orchestre de chambre de Paris est porteur d’une démarche citoyenne déclinée autour de quatre engagements : territoire, éducation, solidarité, insertion professionnelle, au travers d’actions culturelles et d’une forte présence dans le nord-est de la métropole parisienne. Dans le domaine de l’insertion professionnelle et de la formation, il collabore avec des étudiants de conservatoires.