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La CONFEMEN a organisé du 17 au 19 mars 2014 à Dakar, une réunion-débat autour du thème de la 56e session ministérielle prévue à Abidjan en juillet 2014 ...
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Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie

Bulletin trimestriel d’information du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN - 1er trimestres 2014 - N° 33

Réunion - débat

ÉDITORIAL

Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015

Le Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2013-2014 reconnaît qu’il ne sera pas possible d’atteindre l’objectif de l’Éducation pour tous en 2015 du fait d’un certain nombre de constats  : (i) 57 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés  ; (ii) l’accès n’est pas le seul problème  ; la qualité   de l’éducation est également une préoccupation majeure ; (iii) un tiers (1/3) des enfants qui fréquentent l’enseignement primaire ne possèdent pas les compétences de base (lecture, écriture et calcul) ; d’où l’appel lancé aux gouvernements à redoubler d’efforts afin de « mettre l’apprentissage à la portée de toutes les personnes défavorisées, quels que soient les facteurs du désavantage – pauvreté, sexe, lieu de résidence ou autre ». L’amélioration de la qualité de l’apprentissage doit occuper une place centrale dans les stratégies de développement de l’éducation pour l’après 2015 afin, comme le stipule le rapport de l’EPT, « d’offrir des chances d’éducation aux quelque 250 millions d’enfants qui ne savent ni lire ni écrire et qui ne possèdent pas non plus les connaissances élémentaires en mathématiques ». L’amélioration de la qualité de l’éducation est au cœur des actions de la CONFEMEN depuis des décennies, à travers les évaluations nationales menées dans le cadre de son programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC). Le programme a engagé depuis 2013, l’évaluation internationale des systèmes éducatifs de 10 pays d’Afrique subsaharienne francophone dont le rapport international est attendu pour 2016.

La CONFEMEN a organisé du 17 au 19 mars 2014 à Dakar, une réunion-débat autour du thème de la 56e session ministérielle prévue à Abidjan en juillet 2014 : « Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015 ». Une centaine de participants représentant 24 pays membres de la CONFEMEN, d’organisations de la société civile et d’organismes nationaux et internationaux ont débattu sur les trois thématiques suivantes : accès à une éducation inclusive et de qualité pour tous dans une perspective d’éducation de base élargie, du préscolaire au secondaire; gouvernance partenariale et décentralisée des systèmes éducatifs régulés par les autorités publiques nationales et financement durable des systèmes éducatifs pour plus d’efficience et un meilleur coût-efficacité.

A l’initiative de la CONFEMEN, plusieurs rencontres régionales et internationales ont été organisées et ont donné lieu à des publications dont l’une des plus importantes est le Document de réflexion et d’orientation intitulé : « La qualité de l’éducation, un enjeu pour tous : constats et perspectives », publié en 2010. Ces rencontres ont permis à la CONFEMEN de répondre à l’une de ses missions qui consiste à animer la concertation entre ministres et experts afin d’élaborer des positions communes et formuler des recommandations pour appuyer les politiques sous – régionales et internationales en matière d’éducation. L’atelier sous – régional sur le rôle et la place de l’évaluation dans le pilotage et la réforme des systèmes éducatif qui se tient à Dakar les 20 et 21 mai 2014, s’inscrit dans cette volonté affichée et partagée de trouver des solutions permettant de renforcer l’utilisation des résultats des évaluations dans l’élaboration des politiques éducatives et pour un meilleur pilotage des systèmes éducatifs.

L’Organisation internationale de la Francophonie, la Banque islamique de Développement et la Coopération luxembourgeoise ont apporté leur soutien financier à l’organisation de cette réunion-débat qui a permis de faire un diagnostic de la qualité, de la gouvernance et du financement de nos systèmes d’éducation et de formation, en termes de forces et de faiblesses. Elle a permis en outre d’identifier les contraintes majeures qui entravent le développement et l’amélioration de la qualité de l’éducation dans les pays francophones et de partager les expériences en matière de bonnes pratiques. La réunion-débat a enfin et surtout permis de dégager des actions prioritaires et des stratégies

Les résultats issus de cet atelier tout comme ceux de la réunion – débat (Dakar, 17 au 19 mars 2014), seront présentés à la 56e Session ministérielle de la CONFEMEN qui se tiendra à Abidjan du 8 au 12 juillet 2014 et à l’issue de laquelle, les ministres de la CONFEMEN adopteront des recommandations et arrêteront des actions en vue d’assurer une éducation inclusive et de qualité pour tous.

Le Secrétaire général KI Boureima Jacques

04 ESPACE FRANCOPHONE : 9e édition du concours des 10 mots de la Francophonie, 33 lauréats primés 05 ESPACE FRANCOPHONE : Le palmarès du concours 2014 06 ENTRETIEN : Renforcement des dispositifs nationaux d’évaluation 08 PARTENARIAT : Conférence internationale sur « Réussir l’Education en Afrique : l’enjeu des langues »

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PARTENARIAT : 91e session du Conseil permanent de la Francophonie

10 PARTENARIAT : conférence régionale sur l’éducation à la Réunion 10 PASEC : Évaluation internationale PASEC, des missions pour la préparation de la collecte 11 VIE DE LA CONFEMEN : Nouveaux visages 12 VIE DE LA CONFEMEN : Fin de mission

GRANDES RENCONTRES

2 appropriées pour le programme de développement de l’après 2015. Les conclusions serviront à l’élaboration du document de réflexion et d’orientation qui sera adopté par la Conférence ministérielle d’Abidjan. La réunion a été rehaussée par la présence de la ministre de l’Enseignement fondamental et de l’Alphabétisation du Tchad, Présidente en exercice de la CONFEMEN, le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat du Sénégal, représentant le ministre de l’Éducation nationale, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation de la Guinée et le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement technique et professionnel du Gabon. Dans leurs messages, les ministres ont mis l’accent sur la nécessité de résoudre les questions d’accès, d’équité, de qualité et de gouvernance de l’éducation, de développer le cursus professionnel et technique, ainsi que la formation continue tout au long de la vie.

ALBUM PHOTOS

CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

Les principales conclusions de la réunion-débat L’exposé introductif a été présenté par Monsieur Mamadou NDOYE, expertconsultant. Après avoir présenté le contexte, les objectifs et la problématique à traiter en vue de la 56e Conférence ministérielle, il a fait un état des lieux de la situation de l’Éducation pour tous (EPT) en exposant l’historique, le bilan, les perspectives, les priorités et les défis pour les pays membres de la CONFEMEN. De cet exposé, il est ressorti les messages suivants : promouvoir des politiques transformationnelles ; poser la qualité comme inséparable de l’équité et de l’efficacité externe ; s’appuyer sur la gouvernance partenariale décentralisée pour mobiliser un large engagement en faveur de la qualité et de l’équité ; situer l’école et la classe comme lieux décisifs d’investissements et d’action où se déroulent les changements pour l’amélioration continue de la qualité ; mobiliser des ressources additionnelles, élément indispensable pour élargir une éducation de base inclusive et de qualité au secondaire ; assurer une éducation et

un apprentissage tout au long de la vie, équitable et de qualité pour tous d’ici à 2030, à travers des changements de paradigmes, de nouvelles politiques et de nouveaux systèmes. Les échanges enregistrés à l’issue de l’exposé introductif ont porté notamment, sur les raisons de la non-atteinte des objectifs de Dakar 2000 ; les problèmes liés à la mobilisation du financement pour l’éducation; la nécessité de la prise en compte des recommandations de la 56e session ministérielle de la CONFEMEN par les chefs d’États lors du prochain Sommet de la Francophonie en novembre 2014 dans la perspective des réunions internationales à venir en 2015 ; la nécessité pour les chefs d’États de favoriser l’intégration des bonnes pratiques suggérées par la société civile, dans leurs efforts visant à améliorer la qualité de l’éducation ; la problématique de l’inclusion des enfants à besoins spécifiques dans les systèmes éducatifs qui manquent de personnel formé à cet effet.

GRANDES RENCONTRES

3 Le cadre de politique générale dégagé à l’issue des travaux en atelier fait ressortir que : • L’EPT n’est pas une option parmi d’autres, encore moins une utopie, mais une obligation éthique et légale qui s’impose aux États, un bien public mondial qui engage la responsabilité de la communauté internationale ; • L’équité, ce n’est pas donner le même type d’éducation à tous, mais plus et mieux à ceux qui en ont le moins et selon les besoins ; • La qualité n’existe pas sans l’équité ; • L’EPT exige de dépasser le modèle unique pour tous afin de promouvoir un système ouvert, diversifié, flexible et intégré offrant à chacun et à chacune les opportunités d’apprentissage correspondant à ses besoins et à sa situation (vision holistique) ; • L’EPT n’est pas l’éducation pour l’éducation, ni la simple acquisition de « savoirs décontextualisés », c’est le développement de connaissances, de compétences et d’attitudes permettant à l’apprenant de faire face avec

succès aux problématiques essentielles de leur environnement local, national, régional et mondial (développement durable : conscience et comportement écologiques, sociétés inclusives, tolérance, paix et sécurité). Des stratégies ont été également identifiées pour chacune des trois thématiques et des recommandations énoncées notamment : • Accroître de façon substantielle le financement de l’éducation en accordant au secteur une moyenne de 8% du PIB ; • Promouvoir des politiques transformationnelles pour construire des systèmes éducatifs ouverts, flexibles et réactifs aux besoins des jeunes et à la demande évolutive de la société et de l’économie ; • Se focaliser sur l’école et la classe comme lieux décisifs d’investissements et d’action où se déroulent les changements pour l’amélioration continue de la qualité ; • Réussir l’autonomisation administrative, financière et pédagogique des

établissements et faire émerger un leadership transformationnel à la base tout en renforçant les capacités des acteurs ; • Développer des politiques systémiques de mobilisation et d’utilisation optimales des enseignants : recrutement rigoureux, formation initiale et continue pertinente et efficace pour l’amélioration continue de l’apprentissage, déploiement rationnel en fonction des besoins du terrain, conditions d’emploi valorisantes, évaluation et reconnaissance du mérite, gestion de la carrière incitative ; • Appuyer la recherche et l’évaluation pour l’accompagnement scientifique et technique de la formulation des politiques et du pilotage des réformes ; • Renforcer les capacités des parlementaires et autres élus pour une compréhension approfondie des politiques, objectifs et stratégies d’éducation ; • Se focaliser sur l’équité et la qualité comme les deux piliers combinés d’une éducation de base élargie, inclusive et de qualité pour tous.

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ESPACE FRANCOPHONE

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9e édition du concours des 10 mots de la Francophonie : 33 lauréats primés chez les scolaires, l’esprit de créativité. Sept pays ont participé à l’édition 2014 : Burundi, Cameroun, Mali, Ile Maurice, Niger, Sénégal et Tchad. Au niveau du Sénégal, le Concours a enregistré la participation de 150 établissements répartis dans les 14 régions du pays pour un effectif de près de 10 000 élèves participants. Le jury national et le jury supranational ont primé au total 33 œuvres.

Dans le cadre de la Quinzaine de la Francophonie, la CONFEMEN a organisé avec l’appui de ses partenaires, la 9e édition du concours des 10 mots de la Francophonie qui a porté cette année sur le thème « Dis-moi dix mots à la folie ». Ce thème illustre la capacité de la langue française à accueillir les inventions verbales, lexicales, sémantiques, graphiques et sonores les plus inattendues. Les 10 mots de l’édition 2014 sont : ambiancer, à tire-larigot, charivari, s’enlivrer, faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu, zigzag.

Cadre d’expression des talents littéraires et artistiques des élèves autour des dix mots choisis chaque année par les instances de la Francophonie pour promouvoir la langue française, le concours est destiné aux élèves du niveau élémentaire, du moyen et du secondaire des établissements publics et privés des pays participants. Il vise à renforcer les connaissances des élèves sur les fondements de la Francophonie, à raffermir leur sentiment d’appartenance à la communauté francophone et à développer,

La cérémonie de remise des prix aux lauréats s’est déroulée le 11 avril 2014 à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar. Cette cérémonie a été co-organisée avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) qui a procédé à la remise des diplômes à 25 récipiendaires des Formations ouvertes et à distance. La cérémonie a regroupé environ 800 personnes. Outre les lauréats, élèves, enseignants, encadreurs, et parents d’élèves, on notait la présence d’un grand nombre de personnalités, notamment des autorités des ministères en charge de l’éducation et de la culture, des Ambassadeurs accrédités au Sénégal, des représentants des organisations internationales et interafricaines. Créé en 2006, le Concours des 10 mots de la Francophonie est une initiative de la CONFEMEN visant à marquer sa participation à la célébration de la Journée internationale de la Francophonie fixée chaque année au mois de mars. Au Sénégal cette célébration est inscrite dans l’agenda du Groupe des Amis de la francophonie (GAF) qui comporte plusieurs autres activités dont la mise en œuvre s’est étalée cette année sur la période allant du 19 mars au 2 avril 2014. Comme l’a reconnu le Secrétaire général de la CONFEMEN, avec ce concours on peut affirmer que les enfants ont du talent et on peut être fier de leur aisance à manier la langue française.

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ESPACE FRANCOPHONE

5 Le palmarès du concours 2014 LAURÉATS SUPRANATIONAUX PRODUCTIONS ÉCRITES Rang

Prénom et Nom

Ecole/ Classe

Pays

ÉLÉMENTAIRE 1er prix

Namata KARIMOU HAMIDOU

École primaire de Toula / CM2

Niger (Tillabéri)

2e prix

Akram OUCHAR

EPCA / CM2

Cameroun (Yaoundé)

3e prix

Fatoumata Ndiaya SALL

Les cours AWA et KHASSIM / CM2

Sénégal (Dakar)

MOYEN (6e – 5e) 1er prix

Trishan TEEROOVENGADUM

James Toolsy Govt School / STD VI Blue

Maurice (Curepipe)

2e prix

Mohamed COULIBALY

Sincina Kinisso / 6e année

Mali (Sikasso)

3e prix

Abdel Razakh Mahamat ABDELKERIM

Lycée d’enseignement général Thilam-thilam / 5e

Tchad

MOYEN (3e – 4e) 1er prix

Gloria DINGAO

Lycée du Sacré-Cœur / 4e C

Tchad (Ndjaména)

2e prix

Mariétou SARR

Institution NOTRE DAME / 4e

Sénégal (Dakar)

3e prix

TAKIA Nadjma SOW

Lycée du Sacré-Cœur / 4e D

Tchad (Guéra)

SECONDAIRE 1er prix

Aissatou DIOP

WEST AFRICAN COLLEGE OF THE ATLANTIC / 1re

Sénégal (Dakar)

2e prix

Abdoulaye YOUSSOUF

Lycée du Sacré-Cœur / 1re L

Tchad (Ndjaména)

3e prix

Radiane-Badiscelle ITEKA

Lycée de la CO.MI.BU

Burundi

PRODUCTIONS ARTISTIQUES (Illustration) 1er prix

Serigne Amdy NIANG

CEM KEUR GOUMACK / 3e

Sénégal (Dakar)

2e prix

Amadou Tidiane TOURE

DARSALAM 2e Cycle « A » / 9e année

Mali (Sikasso)

3e prix

Amina Sylvie ABDOUL

Lycée du Sacré-Cœur

Tchad (Ndjaména)

Le Directeur de Cabinet du ministère de l’éducation remettant un prix

Une lauréate recevant son prix du Secrétaire général de la CONFEMEN

CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

ENTRETIEN

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Renforcement des dispositifs nationaux d’évaluation Entretien avec Jacques MALPEL, Coordonnateur du PASEC et François ROBERT, Consultant Le PASEC a organisé les 13 et 14 janvier 2014 à Abidjan, un atelier au cours duquel, les résultats d’une étude sur les mécanismes nationaux d’évaluation, menée auprès des 12 pays participants, ont été présentés et discutés. Le Coordonnateur du PASEC, M. Jacques MALPEL et le Consultant, M. François ROBERT nous livrent leurs appréciations. Quels sont les grands points à retenir de l’atelier sur les mécanismes nationaux d’évaluation ? François ROBERT Le constat général qui s’est dégagé dans l’exploitation de l’étude que nous avons réalisée sur les dispositifs nationaux d’évaluation, est que la mesure du niveau d’acquisition des élèves après les tests standardisés est une activité qui se mène depuis 10 ou 15 ans mais qui reste irrégulière, un peu sporadique, qui se fait au gré des opportunités et a du mal à s’installer de façon pérenne dans certains ministères de l’éducation. Il y a néanmoins des variations locales. Les dispositifs sont plus formalisés dans certains pays avec moins de dépendance vis-à-vis des financements extérieurs, une gestion plus récurrente et avec des études réalisées sur le plan strictement national. Plus la fonction est régulière plus elle est installée dans un endroit bien visible et bien stable de l’institution. Dans tous les cas la réalisation de mesures du niveau d’acquisition des élèves du primaire reste assez indépendante des autres formes d’évaluation pratiquées dans le système et peu reliée au sein d’un pilotage unique. Il y a peu de relation avec les services des examens et avec les inspections. L’un des points encourageants aujourd’hui est qu’il n’y a plus de questionnements sur l’utilité de l’évaluation. Il y a un accord général sur l’intérêt des évaluations. Jacques MALPEL L’enquête menée par le consultant a tenu compte de l’historique du programme et de ce qui est souhaité pour les évaluations dans les années à venir, que ce soit concernant le positionnement institutionnel CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

Jacques MALPEL, Coordonnateur du PASEC

des équipes d’évaluation ou l’utilisation des résultats des évaluations. les activités du PASEC reposent sur 3 piliers du PASEC qui sont complémentaires et interdépendants : des données fiables et des analyses statistiques solides ; des équipes nationales performantes dont les capacités sont renforcées avec un encrage institutionnel clair et enfin une utilisation optimale des résultats des évaluations afin de nourrir le dialogue sur les politiques sectorielles.

inscrits en CI redoublent ; cela coûte très cher pour la communauté pour un résultat nu en termes d’apprentissages et négatif pour les familles qui nourrissent un ressentiment envers l’école quand elles voient leurs enfants en être rejetés.

Avec cette étude, nous ouvrons une nouvelle page de l’histoire du PASEC. Nous commençons avec un échantillon de 12 pays qui participent à cette réflexion, mais la vocation c’est de l’élargir à tous les pays qui participent aux évaluations PASEC afin que dans tous les pays de la CONFEMEN qui participent ou souhaitent participer aux évaluations du PASEC se mette en place cette réflexion.

Jacques MALPEL

Je voudrais rappeler que l’investissement massif qui a été fait au niveau de l’accès à l’école est une avancée même s’il n’est pas encore suffisant. Des améliorations sur le plan de la qualité et de la performance des systèmes sont indispensables. Quand on prend le cas des premières années du cycle primaire, les redoublements sont très importants et les enfants qui redoublent n’ont pas de meilleur niveau que les autres. Il s’agit non seulement d’une question de qualité, mais aussi d’efficacité et de politiques éducatives. Beaucoup d’enfants

A l’heure du bilan de l’EPT et des perspectives pour 2015, peut-on dire que les évaluations internationales du PASEC sont venues au bon moment ? Les évaluations internationales du PASEC sont venues au bon moment pas uniquement pour une question d’agenda international, mais parce que le PASEC ne pouvait plus fonctionner comme cela se faisait avant. Les équipes lors des débats des deux jours ont montré à l’évidence que le positionnement tel qu’il a été vécu centré exclusivement sur des évaluations au cas par cas, n’est plus acceptable. Entre deux évaluations les équipes nationales ont tout le temps d’être démobilisées. De plus il y a une forte demande pour plus de comparaison internationale. François ROBERT Pour aller dans le même sens mais à un moment historique différent. L’éducation pour tous ce n’est pas un « truc » qui date de très loin. A l’indépendance, les pays d’Afrique n’avaient pas pour objectif l’éducation pour tous, mais pour le renouvellement des cadres ; car il fallait

ENTRETIEN

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Une vue des participants lors de l’atelier d’Abidjan sur les mécanismes nationaux d’évaluation.

former des cadres afin de remplacer les administrateurs coloniaux. Donc cela a donné un certain nombre de politiques éducatives qui ont mis l’accent sur le supérieur et le secondaire. Le tournant politique majeur est venu après la Conférence de Jomtien en 1990 et l’engagement en faveur de l’éducation pour tous. Quels messages pour une meilleure utilisation des résultats des évaluations dans les politiques éducatives ?

François ROBERT Mon message c’est celui à l’adresse des techniciens d’évaluation et aux agents du PASEC. Ils doivent mettre l’accent sur des questions de recherche et analyser les objectifs et termes de référence des évaluations conduites (Pour qui , pour quoi ?). Les résultats doivent être formulés dans des termes utilisables pour les décideurs politiques. On observe aujourd’hui un raffinement dans la présentation du questionnement qui est très

louable, mais qui ne correspond pas aux attentes et aux enjeux permettant de déboucher sur des actions politiques. Ce n’est pas très utile de sortir des résultats qui ne peuvent pas se traduire en termes de politiques éducatives. Et ceci peut être contre-productif surtout si les décideurs, ne voient pas comment ils peuvent orienter leur financement, leurs actions. Ils ne seront pas motivés pour continuer à soutenir ces travaux. Jaqcues MALPEL En fait on doit surtout changer la nature des messages, ils doivent être accessibles à tous et ne pas seulement être compris que par les techniciens. Pour moi on doit avoir un message vis-à-vis des politiques. Cela peut se traduire par des messages dérangeants, mais ces messages doivent être compréhensibles. Il faut associer un certain nombre d’acteurs, comme la société civile, les institutions de recherche, qui doivent avoir accès dans des termes clairs aux conclusions de nos travaux. Pour faire vivre le dialogue sur les politiques sectorielles. Le partenariat mondial de l’éducation a encouragé la mise en place d’un cadre de dialogue sur les politiques sectorielles, le groupe local éducation ; ce cadre peut être une instance qui a à connaître et à débattre de ces résultats.

François Robert, le Consultant qui a conduit l’étude sur les mécanismes nationaux d’évaluation

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PARTENARIAT

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CIEP : Conférence internationale sur « Réussir l’Éducation en Afrique : l’enjeu des langues »

la promotion de l’alphabétisation et favorisant la naissance d’un système non formel de l’éducation qui s’est développé en parallèle au système formel dans la quasi-totalité des pays africains francophones. Pour le Secrétaire général, cette dualité, à savoir un système formel utilisant le français dès les premiers apprentissages et un système non formel utilisant essentiellement les langues nationales, est l’un des traits marquants des systèmes éducatifs en Afrique subsaharienne francophone.

KI Boureima Jacques, Secrétaire général de la CONFEMEN

Le Centre international d’études pédagogiques (CIEP) a organisé les 27 et 28 mars 2014, à Sèvres, une Conférence internationale en association avec d’autres partenaires, parmi lesquels l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Partenariat mondial pour l’éducation (PME), l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), la Direction du développement et de la coopération (DDC) de la Confédération suisse, le ministère français des affaires étrangères et l’Agence française de développement (AFD). Les objectifs de cette rencontre étaient de présenter des exemples de politiques linguistiques mises en œuvre dans l’enseignement scolaire dans l’ensemble de l’Afrique, de comparer les acquis des élèves selon les différentes zones linguistiques et de réfléchir aux besoins en formation des enseignants en contexte plurilingue pour améliorer la qualité de l’enseignement. Les principaux bailleurs pour l’éducation en Afrique ont été invités à présenter leurs objectifs pour le développement des systèmes éducatifs africains et à voir dans quelle mesure ils peuvent prendre en compte les be-

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soins liés aux questions linguistiques dans leur politique d’appui aux États. Au cours de cette rencontre, le Secrétaire général de la CONFEMEN a fait une communication qui a porté sur le thème : « Systèmes éducatifs et multilinguisme en Afrique subsaharienne ». Après avoir présenté les principales caractéristiques des systèmes éducatifs des pays africains au sud du Sahara, le Secrétaire général a posé la problématique des langues d’enseignement en soulignant que dans la plupart de ces pays, les enseignements et les apprentissages se font dans une autre langue que les langues nationales. Faisant le constat général de l’absence de politiques linguistiques visant à valoriser les langues nationales, KI Boureima Jacques a toutefois cité quelques initiatives locales d’utilisation des langues nationales développées dans certains pays dans le cadre des campagnes d’alphabétisation. D’autres initiatives ont été expérimentées pour introduire les langues nationales comme langues d’enseignement à l’école (écoles bilingues, écoles satellites, écoles franco - arabes, etc.). Au nombre des acquis figurent la codification et la transcription à partir des années 70, de certaines langues nationales, notamment celles qui sont les plus parlées, contribuant ainsi à

En dépit de quelques expériences plus ou moins réussies comme la méthode « apprendre le français à partir des acquis de l’alphabétisation » (ALFAA), le Secrétaire général fera remarquer que l’absence de véritables passerelles entre les deux systèmes, formel et non formel, ne facilite pas l’utilisation des langues nationales dans le système formel. Le multilinguisme est-il un atout ou une contrainte à l’introduction des langues nationales dans les systèmes éducatifs ? En partageant sa réflexion sur cette problématique, le Secrétaire général a d’abord décrit le contexte de l’Afrique qui est un continent où le multilinguisme fait partie des réalités socio – culturelles en prenant l’exemple sur le Cameroun qui compte plus de 200 langues et le Burkina Faso, une soixantaine. Au vu de cette réalité, des questionnements légitimes se posent : Dans quelles mesures peut – on mener les enseignements et les apprentissages dans la ou les langues nationales au niveau du système formel tout en préservant la cohésion sociale et l’unité nationale ? N’y a – t – il pas un risque de cultiver et d’exacerber le régionalisme ? Les coûts de cette réforme sont – ils soutenables ? Quelles stratégies faut – il développer pour avoir l’adhésion des communautés à l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif formel ? Les langues nationales des pays d’Afrique subsaharienne sont – elles, pour le moment, en mesure de préparer les jeunes aux emplois décents dans le contexte de

PARTENARIAT

9 globalisation ou de mondialisation ? Pour KI Boureima Jacques, le multilinguisme est un facteur qui contribue au renforcement de la diversité culturelle qui est une valeur universelle et un patrimoine mondial. Toutefois, dans le contexte de l’école, a priori, il semble être une contrainte. Heureusement, dira-t-il, au vu des résultats de la recherche, cette contrainte est bien surmontable si un certain nombre de conditions sont réunies, notamment la volonté

politique, l’engagement ferme des acteurs et experts, l’adhésion des populations, l’utilisation des langues nationales comme langues officielles en plus des langues étrangères, le financement assuré, un appui conséquent à la recherche sociolinguistique. Le Secrétaire général a conclu son propos en notant que le multilinguisme n’est pas un obstacle en soi dans l’introduction et l’utilisation des langues nationales dans les systèmes éducatifs des pays d’Afrique subsa-

harienne ; mais certaines conditions de réussite doivent être réunies au préalable, notamment une bonne politique linguistique, une volonté politique, l’adhésion des populations bénéficiaires et des enseignants bien formés tant sur le plan linguistique que sur le plan pédagogique. Ce choix pour le bilinguisme et le multilinguisme doit tenir compte des langues étrangères qui font partie de l’histoire du continent (le français, l’anglais, l’espagnol, le portugais et l’arabe).

La CONFEMEN à la 91e session du Conseil permanent de la Francophonie La 91e session du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) s’est réunie le 28 mars 2014 à Paris, sous la présidence du Secrétaire général de la Francophonie, SEM. Abdou Diouf. Le Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques a présenté une communication à cette session du CPF qui réunit les représentants personnels des 77 chefs d’États et de gouvernements membres et Observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). La communication du Secrétaire général a porté essentiellement sur la Réunion-débat organisée par la

CONFEMEN avec l’appui de ses partenaires (OIF, Coopération luxembourgeoise, BID), du 17 au 19 mars 2014 à Dakar, sur le thème : « Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015 ». Cette communication a permis aux participants de s’approprier les démarches et les actions menées par la CONFEMEN dans le cadre des réflexions pour la définition de nouveaux objectifs de développement de l’éducation pour l’après 2015.

la Francophonie pour renforcer ses orientations dans les décisions de la Francophonie. Les conclusions de la réunion-débat, présentées au CPF, seront examinées par les ministres de l’éducation lors de la 56e session ministérielle de la CONFEMEN qui se tiendra en juillet prochain à Abidjan, à l’issue de laquelle, les ministres adopteront des messages importants et des recommandations fortes pour porter la voix de la Francophonie pour une éducation inclusive et de qualité pour tous pour l’après 2015.

La CONFEMEN saisit toujours l’occasion des réunions des instances de

La CONFEMEN, des publications riches et variées à retrouver sur www.confemen.org ➤ L’éducation de base : vers une nouvelle école, 1995.

➤ Pour une nouvelle dynamique de la gestion scolaire, 2006.

➤ L’insertion des jeunes dans la vie active par la formation professionnelle et technique, 1996.

➤ Enseignement secondaire et perspectives, 2008.

➤ Dynamique partenariale et qualité de l’éducation/formation, 1998. ➤ Stratégies pour une refondation réussie des systèmes éducatifs, 2000. ➤ Stratégies de renforcement du financement et de la gestion en vue de l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation/formation, 2002.

➤ La qualité de l’éducation, un enjeu pour tous : constats et perspectives, 2010. ➤ La diversification de l’offre d’éducation de base : les grands défis pour l’école de demain, 2013. ➤ L’Analyse des politiques éducatives des pays du Sud, membres de la CONFEMEN, 2013.

➤ L’évaluation des systèmes éducatifs : pour un meilleur pilotage par les résultats, 2004. CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

PARTENARIAT

10 Île de la Réunion : conférence régionale sur l’éducation La ministre de l’Éducation de Seychelles, Mme Macsuzy Mondon, a conduit la délégation de son pays à la première conférence régionale sur l’éducation tenue à Saint Denis, à la Réunion, du 14 au 16 avril 2014. Cette conférence, organisée par l’Académie de la Réunion, s’inscrit dans le cadre du trentième anniversaire de cette institution. Plus de quatre vingt-dix participants comprenant les hauts responsables de l’éducation des pays partenaires (Madagascar, Maurice, Réunion, Seychelles, l’Union des Comores et Mozambique), ainsi que des partenaires ont participé à cette grande rencontre régionale. Cette conférence régionale sur l’éducation a servi pour la première fois, d’opportunité d’échanges directs, entre autorités éducatives des pays de la zone, sur les problématiques et enjeux de coopération partagée dans le domaine de l’éducation. L’enjeu consistait en effet à parvenir, à moyen terme, à une stratégie régionale commune de coopération en éducation en s’appuyant sur une analyse des besoins des systèmes éducatifs de la zone sud-ouest de l’océan Indien.

Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre Macsuzy Mondon, a présenté la politique éducative seychelloise et le bilan des progrès accomplis dans le cadre de la réforme de l’éducation de 2009. Elle a surtout souligné la formation des enseignants comme une priorité dans le système éducatif vers l’atteinte d’une éducation de qualité dans la nouvelle stratégie à moyen terme de l’Éducation 2013-2017. Elle a exprimé sa gratitude à La Réunion pour les longues années de coopération fructueuse avec les Seychelles ; ce qui a donné naissance à de nombreux projets, entre autres, la formation des formateurs en formation technique et professionnelle et le programme d’assistants réunionnais en éducation, dans les écoles. Ce dernier programme, en place depuis 2007, en partenariat avec le Conseil général de la Réunion apporte une contribution au développement de la francophonie aux Seychelles. La conférence comprenait quatre tables rondes qui ont porté sur les thèmes : la langue française au contact des langues de l’océan Indien ; le pilotage des systèmes éducatifs et la qualité de l’éducation ; la formation, l’insertion professionnelle et la mobilité et enfin, le

Macsuzy Mondon, ministre seychelloise de l’éducation

développement des formations internationalisées. Les déléguées seychelloises ; Madame Merida Delcy, Secrétaire générale, Dr Marie-Reine Hoareau, conseillère technique aux relations internationales et Mademoiselle Zitabella Labiche, conseillère pédagogique ont fait des interventions sur la situation des Seychelles sur chacun des thèmes des tables rondes.

Réseau d’information et de communication de la CONFEMEN (RIC) Seychelles

Évaluation internationale PASEC : DES MISSIONS POUR LA PRÉPARATION DE LA COLLECTE Des missions d’appui à la préparation de la collecte des données de l’évaluation internationale PASEC ont été réalisées par les Conseillers techniques du PASEC dans les pays. C’est dans ce cadre que Mme Aurore DU ROY, Conseillère technique, à la Division Instrument et Collecte des données, s’est rendue à Abidjan du 9 au 16 mars 2014. L’objectif de la mission était de vérifier l’état d’avancement des préparatifs de

CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

la collecte des données, d’appuyer l’équipe nationale PASEC pendant la formation des administrateurs de 2e année, de rencontrer les partenaires techniques et financiers en vue de les informer des activités du PASEC et enfin de préparer le terrain pour l’évaluation collège. La formation des administrateurs de 2e année, qui marque le lancement des opérations de terrain en Côte d’Ivoire pour l’évaluation PASEC 2014,

a fait l’objet d’un engagement fort de la part du Ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, marqué par la présence de Mme la Ministre Kandia CAMARA lors de la cérémonie d’ouverture de la formation. Il s’est agi d’un signal positif quant à l’engagement du pays dans le processus d’évaluation des acquis de sa population scolaire, et à sa détermination à faire usage des résultats pour le pilotage de son système.

VIE DE LA CONFEMEN

11 Nouveaux visages Marie Anitha Jaotody, de nationalité malgache, a intégré l’équipe du pôle des politiques éducatives de la CONFEMEN depuis novembre 2014 dans le cadre du programme de volontariat international de la Francophonie (VIF). Elle appuie les conseillères en politiques éducatives dans la recherche et la conception d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs sur la qualité de l’éducation. Elle est titulaire d’une maîtrise bilingue en affaires publiques et internationales de l’Université York (Toronto, ON) et d’une licence en science politique de l’Université de Montréal (Montréal, QC). Grâce à la « Bourse Abdou Diouf » du Ministère des Relations internationales, Francophonie et commerce extérieur du Québec, elle a effectué un stage professionnel à l’Observatoire de la langue française de l’OIF de septembre 2012 à mars 2013. En 2014, elle effectue un séjour au Québec (QC) en tant que chercheure invitée à l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF).

Julie Arnoux, de nationalité française, a rejoint la CONFEMEN le 1er mars 2014 pour un stage de 6 mois à la division instruments du PASEC. Elle travaille sur la question de l’évaluation des compétences et pratiques des enseignants du primaire dans les pays d’Afrique subsaharienne. Titulaire du Concours de Recrutement des Professeurs des Ecoles, Julie a débuté sa carrière d’enseignante en France avant de prendre la route pour le Sénégal où elle a exercé 5 ans à l’école franco-sénégalaise de Fann à Dakar. Interpellée par les questions d’éducation et de développement, elle a entrepris un master 2 « Pilotage et évaluation dans les systèmes éducatifs » avec l’IREDU et l’université de Bourgogne. Elle a rejoint la CONFEMEN pour effectuer son stage de fin d’études.

Fatimata BA Diallo, de nationalité sénégalaise, est mise à la disposition de la CONFEMEN par le Ministère de l’Éducation nationale du Sénégal en octobre 2013 en qualité de conseillère en politiques éducatives. Elle a d’abord servi, pendant une dizaine d’années comme professeur de lettres classiques avant d’être Inspectrice de l’Éducation nationale, à la Direction de l’enseignement élémentaire du Sénégal, où elle a été chargée, entre autres projets, des Initiatives pour développer la lecture à l’école et dans la famille. Elle a servi par la suite comme Inspectrice de l’enseignement moyen secondaire (IEMS) à l’inspection d’académie de Dakar avant d’être nommée en 2008, directrice de l’Institut national d’études et d’actions pour le développement de l’Éducation, où elle a coordonné l’élaboration du document national de politique du manuel scolaire, de même que les Évaluations nationales des rendements scolaires (SNERSV et VI), l’évaluation d’impact des projets d’écoles et l’évaluation des acquis des élèves en lecture et mathématiques. Aurore DU ROY, est diplômée en Master de Coopération internationale en éducation et formation de la Sorbonne - Paris V. Elle a rejoint la CONFEMEN en novembre 2013 en tant que Conseillère technique, recrutée au titre du programme de Volontariat International en Administration du Ministère des Affaires Etrangères français. Elle a été affectée à la division Instruments et Collecte des données du PASEC. Elle y est chargée notamment du suivi de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Burundi dans le cadre de l’évaluation PASEC 2014. Elle a travaillé précédemment au CIEP, à l’AUF et dans le secteur privé.

Les Grands Rendez-vous à venir : ➤

Atelier sur le rôle et la place de l’évaluation dans le pilotage et la réforme des systèmes éducatifs Dakar les 20 & 21 mai 2014



Réunion du Groupe de travail des correspondantes et correspondants nationaux de la CONFEMEN Dakar les 22 & 23 mai 2014



56e Session ministérielle de la CONFEMEN Abidjan du 8 au 12 juillet 2014 CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

VIE DE LA CONFEMEN

12 Fin de mission

Fatou Ndoye Diop, de nationalité sénégalaise, a été mise à la disposition du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN en avril 2008 par le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal. Elle a apporté son expérience à la CONFEMEN durant cinq ans en qualité de conseillère en politiques éducatives. Au sein du pôle des politiques éducatives, elle a apporté sa contribution dans l’élaboration et la mise en œuvre des activités de développement de l’éducation et de la formation technique et professionnelle. Elle a su faire preuve de professionnalisme et de l’amour pour le travail dans la préparation et la tenue des grandes rencontres de la CONFEMEN, notamment les sessions ministérielles. Mme Ndoye a quitté le secrétariat technique permanent en décembre 2013 pour faire valoir ses droits à la retraite.

Lyne Gingras est de nationalité canadienne. Mise à disposition du Secrétariat technique permanent (STP) de la CONFEMEN en janvier 2012 par le Ministère de l’éducation du Canada, Mme Lyne GINGRAS y a travaillé en qualité de Conseillère en politiques éducatives pendant 2 ans. Courtoise, affable, très dynamique, Mme GINGRAS a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et d’un goût très prononcé pour le travail bien fait. Au terme de son mandat, Mme GINGRAS a quitté le STP en avril 2013 pour rejoindre son pays, où l’attendent de nouvelles perspectives.

Khady FAYE BA, de nationalité sénégalaise, a servi à la CONFEMEN de Octobre 2013 à avril 2014, en tant que consultante au niveau du PASEC. Dans le cadre des évaluations groupées du PASEC 20142016, Mme Faye a apporté son appui à la création des masques de saisies des enquêtes et la mise en place d’une proposition de méthodologie harmonisée de traitement des données. Parallèlement à cela, Mme Khady FAYE BA a appuyé le pôle des politiques éducatives dans la mise en place d’une série d’indicateurs pertinents pour le projet d’observatoire de la CONFEMEN sur la qualité de l’Éducation. Disponible et courtoise, son passage au STP a été bien salué.

CONFEMEN INFOS

est un trimestriel consacré à l‛actualité, à la recherche et au partenariat dans le secteur de l‛éducation ainsi qu‛à toutes les activités de la CONFEMEN dans le monde. Il est publié par le Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN. Directeur de publication : KI Boureima Jacques Rédacteur en chef : Abobacar Sy Collaboration : Fatimata Ba Diallo, Lyne Gingras, Anne Penda Sène, Mahip Diop, Gnagalé Babakan, Amadou Thiam, équipe PASEC.

Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN Complexe Sicap Point E, Immeuble C, 3e étage Avenue Cheikh Anta Diop • BP 3220 Dakar-SENEGAL Tél. : 221 33 859 29 90 • Fax : 221 33 825 17 70 Email : [email protected]

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