Carte Blanche à La Balnéaire

17 févr. 2018 - Le travail de Jean-Julien Ney résulte d'une quête d'analogies entre espace haptique du volume et espace optique de l'image. Prenant la forme d'installations mêlant sculpture et photographie, cette recherche produit des systèmes autonomes hybridant les objets et images, issus du fonctionnel ou du ...
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Où en tournée // Carte Blanche à La Balnéaire avec Jean-Julien Ney, Marie Ouazzani & Nicolas Carrier et Ben Saint-Maxent Sur une invitation de Où, lieu d’exposition pour l’art actuel Commissariat : La Balnéaire (Chloé Angiolini & Elodie Castaldo)

Galerie HLM (Hors les Murs), 20 rue Saint-Antoine, 13002 Marseille Vernissage le 27 janvier 2018 de 18h à 21h Exposition du 31/01/18 au 17/02/18 mercredi - samedi, 15h - 19h Événements, tables rondes, visites & ateliers pendant la durée de l’exposition (programmation à venir)

LE PROJET La galerie Où, lieu d’exposition pour l’art actuel, a invité La Balnéaire à investir la galerie HLM (Hors-Les-Murs) à Marseille en Janvier et Février 2018, lui laissant carte blanche. Ce lieu sera pensé comme un espace de travail collectif, en y établissant nos bureaux temporaires et en invitant plusieurs artistes à l’investir, pour une exposition de groupe construite en collaboration avec les différentes personnes impliquées dans le projet. Dans ce cadre, nous avons souhaité définir trois temporalités : • Une première partie pensée comme des séances de travail avec les artistes sélectionnés, pour développer le projet d’exposition et la création des oeuvres. Ces échanges se font de façon dématérialisée, par mail, concertations téléphoniques et téléconférence. • Une deuxième partie de résidence de montage et de scénographie, en établissant les bureaux de La Balnéaire au sein de la galerie pour travailler avec les artistes sélectionnés sur l’accrochage et développer un espace de médiation qui fera partieprenante de l’exposition. • Une troisième partie d’ouverture au public avec une exposition animée d’évènements variés tels que des visites, des ateliers, des tables rondes, des temps de recherches. À cette occasion plusieurs professionnels seront invités (critiques, curateurs, médiateurs etc. ) afin de discuter du travail des artistes et de la spécificité du projet dans son ensemble. Suite à cette exposition collective, nous souhaitons réaliser une édition rassemblant les traces de ce qui a été produit lors de ce projet. Nous récolterons ainsi de la matière visuelle et textuelle durant chaque étape de l’exposition, afin de rendre compte de cette expérience au sein de la galerie HLM. Dans un esprit de recherche et d’expérimentation, la thématique et l’accrochage de l’exposition sont pensés à partir des oeuvres et en collaboration avec les artistes. Ceux-ci sont le point de départ de l’exposition et permettrons de créer les liens et ramifications possibles avant, pendant et après l’exposition. Le parti-pris de ne pas imposer de thématique dès le départ permet à chaque acteur du projet de pouvoir exprimer ses idées et de s’investir à la construction d’une recherche commune. Inviter d’autres personnes à intervenir, dans le cadre d’écrits, de discussions ou encore d’ateliers, participe également d’une dynamique de collaboration que nous avons à coeur de développer pour l’ensemble de nos projets.

En quelques mots : 1 invitation : Où en tournée 1 lieu : la galerie HLM (Hors-Les-Murs) 2 commissaires : Elodie Castaldo & Chloé Angiolini (La Balnéaire) 4 artistes : Jean-Julien Ney, Marie Ouazzani & Nicolas Carrier, Ben Saint-Maxent 3 semaines de montage : 08/01/18 - 26/01/18 1 vernissage : 27/01/18 Des invités : Frédéric Blancart (Colophon), Roberta Garieri, Laurent Le Bourhis & Ronald Reyes (Dos Mares), le service des publics de la Villa Arson

DES RAPPORTS SINGULIERS À L’IMAGE Avec peu de recul et d’informations sur le visuel final des oeuvres de tous les artistes, nous tentons d’établir des liens entre les projets ainsi que de relever les notions qui traversent les productions. A l’aide de médiums différents, chaque artiste s’inscrit dans une recherche autour des questions d’emprunts d’images, d’exploration de lieux, de matériaux, de l’Histoire ou des histoires. Développant des rapports singuliers à l’image, les différents projets s’emparent des matières et des temps pour réactiver un large panel de sujets. Des architectures anciennes conservées ou détruites, en passant par les ruines bricolées, les artistes interviennent sur les matériaux tels des archéologues ou anthropologues, révélant certaines fondations de notre société. Ils nous offrent une exploration dans le temps et l’espace : le temps des images, d’une résidence, d’une courte exposition ; l’espace de la galerie, des constructions et des ruines. Ils partagent avec nous le goût de l’expérimentation et de l’inconnu.

LES ARTISTES JEAN-JULIEN NEY http://www.40mcube.org/www/wp-content/files/generator_2017_jeanjulienney.pdf Le travail de Jean-Julien Ney résulte d’une quête d’analogies entre espace haptique du volume et espace optique de l’image. Prenant la forme d’installations mêlant sculpture et photographie, cette recherche produit des systèmes autonomes hybridant les objets et images, issus du fonctionnel ou du naturel. Ces assemblages sculpturaux possèdent et véhiculent leurs propres codes et logiques. Pour l’artiste, ces systèmes s’apparentent à des machines célibataires, à la manière d’une «clé sans serrure». Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Lyon, Jean-Julien Ney a récemment participé au programme «Génerator» mis en place par 40mcube (Rennes), exposé à la galerie Thaddeus Ropac dans le cadre de Jeune Création 67e, au FRAC Limousin ainsi qu’à la Zoogalerie (Nantes). Jean-Julien souhaite produire une nouvelle pièce dans la continuité d’un ensemble nommé “Opérateur Aveugle” (voir au début de son portfolio). L’image de base de son installation est issue d’une cassette vidéo parasitée par son support même (VHS en pause) et représente une crypte royale Achéménides (Perse, 500 ans av. J-C et actuel Iran). Cette image sera copiée et représentée sous différentes formes (écran lcd, impression sur pvc … ) dans une structure en aluminium, type «showroom».

Image source de l’installation

MARIE OUAZZANI & NICOLAS CARRIER https://ouazzanicarrier.com Formant un duo depuis 2015, Marie Ouazzani & Nicolas Carrier séjournent dans différents contextes, entre Asie de l’Est, Moyen-Orient et Europe. Entreprenant des voyages qui les mènent dans des monuments et des paysages historiques, ils interagissent avec les particularités de ces lieux pour mettre en avant leur mémoire à travers des images qu’ils recontextualisent. Leurs installations et leurs films convoquent des objets culturels pour investir et enquêter sur leur potentiel spirituel et fantasmagorique. Diplômés des Écoles Nationales Supérieures d’Arts de la Villa Arson et Paris-Cergy, leur travail a été présenté dans des expositions aux centres d’art du 3 bis f et de la Villa Arson, au 61e Salon de Montrouge et à Glassbox (France), à Darat al Funun (Jordanie), à la 5e Biennale d’Odessa (Ukraine) et à C-Platform (Chine). Ils participent régulièrement à des festivals tels que les Rencontres Internationales Paris / Berlin, Saison Vidéo ou Festival OVNi. Le travail des plasticiens est actuellement en phase de recherches. Voici quelques pistes qu’ils souhaitent croiser et à partir desquelles ils articuleront une nouvelle installation pour l’exposition: • La figure du curiste, figure qui s’excentre pour se soigner que les artistes mettent en parallèle généralement avec celle du dandy et de l’artiste lui même • L’archéologie et l’urbanisme, par exemple le conflit entre les défenseurs du patrimoines et Vinci à Marseille. En creusant les fondations d’un futur bâtiment, Vinci a trouvé une carrière d’extraction de calcaire exploitée entre le Ve et le VIe siècle avant J.C. • Le tourisme et la protection de l’environnement, notamment à travers l’objet de la cape de pluie jetable, symbole du tourisme de masse mais dont la matière évoquent également la bâche de protection, l’abri de fortune

Le site archéologique découvert boulevard de la Corderie à Marseille

BEN SAINT-MAXENT http://bensaintmaxent.com Basé sur des notions telles que l’ethnologie, l’anthropologie et l’exotisme, le travail de Ben SaintMaxent prend la forme d’installations vidéo, d’images manipulées ou encore de sculptures. Selon ses propres mots, son travail relève “d’un certain goût pour l’étranger et pourrait se résumer par la définition d’une pratique spécifique à l’ethnotourisme, c’est-à-dire la mise en scène de la tradition et du mythe à l’usage du touriste”. Mêlant ready-made, artefacts, images d’archives et objets cultuels fabriqués, il conçoit des dispositifs qui explorent différents modes de présentation, allant de la muséologie au merchandising. Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Arts de la Villa Arson à Nice, Ben Saint-Maxent a récemment exposé à la Gallery 5, Emmanuelle College (Boston), au Holyrad Studio (New-York) et à # 7 clous à Marseille (Marseille). Il a également pris part au programme Offshore à Shanghai. En mars 2018, il participera à une résidence de l’Institut Français de Casablanca. SetTheRuins est une installation vidéo et sonore constituée de trois petits îlots fabriqués à base de bois, de mousse expansée et de fausses plantes. Dans chaque structure, un écran (32») est implanté, comme coincé dans la roche. Ces écrans diffusent un diaporama d’images d’archives des siècles passés, abordant principalement les notions d’exotisme, de tradition et d’architecture. La cadence de ce diaporama est rythmée par la bande-son qui est un mélange de musique chamanique et de cris de joueur de tennis. Le diaporama est donc arythmique et non séquencé et le son est diffusé en stéréo via une paire d’enceintes posées sur pieds au milieu des îlots. Rendant visible les éléments de construction qui la compose (matériaux bruts apparents, éléments techniques mis en avant), l’installation questionne notamment les notions de ruines fabriquées, d’authenticité et de colonialisme.

Image d’archive qui sera utilisée dans l’installation de Ben Saint-Maxent

LA BALNÉAIRE Chloé Angiolini et Elodie Castaldo sont les co-fondatrices du collectif de recherche La Balnéaire. Intervenant à la frontière entre commissariat d’exposition, création artistique et médiation, La Balnéaire s’interroge sur les liens existants entre ces différents domaines à travers des projets collaboratifs : expositions, publications ou encore événements. Le statut hybride et le réseau diversifié du collectif permettent la mise en place de propositions multidisciplinaires, axées sur l’expérimentation et la jeune création.

[email protected] C : 06 24 87 12 63 E : 06 34 53 07 25