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CAMEROUN DONNEES CLEES

74 000

RAPPORT INTER AGENCES SUR LA SITUATION DES REFUGIES NIGERIANS 2 – 22 Mars 2015

Réfugiés recensés par les autorités

42 242 Réfugiés vérifiés et préenregistrés par le HCR depuis Mai 2013.

33 292 Réfugiés vivant au camp de Minawao

10 437 Nouveaux arrivés enregistrés par le HCR depuis Janvier 2015.

L’accès à l’eau au camp de Minawao reste un véritable défi. Ici, MSF approvisionnant le camp en eau par camion-citerne. Ph UNHCR/D. Mbaiorem

FINANCEMENT

USD 22, 657,273 Requis par les agences et les partenaires pour couvrir l’ensemble des besoins dans le cadre du « 2015 Refugee Response Plan »

PRIORITES    

Transfert des réfugiés de la frontière vers les camps de Minawao et Gawar. Monitoring de la frontière, vérification, et enregistrement de nouveaux arrivés. Construction d’abris familiaux et infrastructures WASH au camp de Minawao. Renforcement de la sensibilisation sur l’hygiène et l’assainissement

DEVELOPPEMENTS MAJEURS  L’afflux de réfugiés nigérians en provenance de la ville de Dikwa et de ses environs vers le Cameroun s’est poursuivi au cours de la première semaine du mois de Mars. Les autorités locales ont rapportés au total l’arrivée de 25,000 nouveaux réfugiés, portant à 74 000 le nombre total de réfugiés nigérians déclarés par les autorités depuis Mai 2013. Constitué majoritairement d’ethnie Arabe Chowa, ces nouveaux arrivés refusent d’être relocalisés au camp de Minawao malgré leur sensibilisation par le HCR et les autorités locales. En effet, ils sont propriétaires d’importants cheptels nécessitant des zones de pâturages appropriées, et préfèrent s’installer en face de leurs villages situés de l’autre côté de la frontière afin d’y retourner dès que la situation sécuritaire s’améliore. Seuls 743 personnes parmi eux ont accepté d’être relocaliser à Kousseri et parmi eux, 337 ont été transférés à Gawar.  Dans cadre de la lutte contre Boko Haram, les populations des trois régions septentrionales du Cameroun ont collecté la somme de 80 000 000 F CFA et important stock de denrées alimentaires pour soutenir les forces de défense et de sécurité camerounaises sur le terrain.

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Rapport Inter-Agences sur la Situation des Réfugiés Nigérians – Cameroun

CONTEXTE OPERATIONNEL  La situation sécuritaire dans la Région de l’Extrême- Nord reste toujours volatile. Les actions de prévention et de sécurisation menées par les forces camerounaises ces derniers temps le long de la frontière et l’offensive de la force multinationale de la sous-région en territoire nigérian ont perm ire reconquérir certaines villes, autrefois sous contrôle de Boko Haram. Cependant, la capacité de nuisance de la secte islamiste demeure car elle contrôle encore une bonne partie du Nord-Est du Nigeria.  Le 18 mars 2015, de violents combats ont opposé les insurgés de la secte islamiste Boko Haram aux forces camerounaises à Petté, à environ 20 km à l’Est de Mora. Il y aurait eu 6 morts dans les rangs de Boko Haram. Il n’y a pas une présence humanitaire dans la zone.  En vue de renforcer la sécurité du camp, les autorités locales y ont déployés 18 éléments de sécurité supplémentaires, portant à 36 le nombre total d’éléments de sécurité aux camps de Minawao et Gawar.

Réalisations Protection  Sur les 74, 000 réfugiés recensés par les autorités, le HCR a enregistré au total 42 242 réfugiés, dont 33 292 vivant au camp de Minawao (8618 familles) et enregistrés dans la base de données (ProGres). Les activités de vérification et d’enregistrement se poursuivent. Les arrivées spontanées continuent d’être rapportées. Au cours de la période en revue, 408 réfugiés sont arrivés de manière spontanée dans le camp.  Pendant la période couverte par ce rapport, 1141 attestations de réfugié ont été délivrées aux familles et individus au camp, portant à 12 379 le nombre total d’attestations déjà distribuées.  Pendant la période en revue, 300 actes de naissance établis par le centre principal d’état civil de Mokolo au bénéfice des enfants réfugiés nés au camp ont été collectés et seront distribués aux parents des bénéficiaires.  Le HCR et le partenaire ALVF ont mené des activités de sensibilisation sur les violences basées sur le genre, leurs causes et conséquences: 977 réfugiés dont 184 nouvellement arrivés ont été sensibilisés. Ils ont également été informés sur les services et les structures disponibles pour formuler des plaintes liées aux cas de VBG et la prise en charge.  25 enfants non accompagnés et séparés ont été entretenus par le HCR sur les conséquences de la délinquance juvénile et sur les droits de l’enfant. Cette activité vise à éduquer les enfants sur leurs droits et les encourager à dénoncer les mauvais traitements dont ils pourraient être victime ainsi que les services disponibles.  Pendant la période en revue, la Croix Rouge a poursuivi la collecte des informations en vue du regroupement familial. A cet effet, 15 enfants ont été interviewés.  ALDEPA a poursuivi les activités récréatives au niveau des espaces amis des enfants et a conduit 2 visites à domicile pour la gestion de 2 cas de violation des droits des enfants. Deux cas de violence basée sur le genre ont été référés à l’ONG ALVF. Gaps et défis  Nécessité de construire un espace approprié pour le counseling en matière de SGBV. Les activités de counseling se déroulent actuellement dans l'ancien poste de santé du camp alors que cet espace ne garantit pas la confidentialité.  Insuffisance de ressources pour soutenir les activités dans les Espaces Amis d’Enfants (EAE) et de personnel de prise en charge psycho-social.

Santé  Au cours de la période en revue, 1519 consultations ont été réalisées par le IMC et MSF, dont 427 enfants de moins de 5 ans. Les infections respiratoires aigües et le paludisme demeurent les premières causes de morbidité au camp représentant respectivement 55 % et 19% des consultations chez IMC. Les épidémies de rougeole et de varicelle sont toujours présentes dans le camp. Par ailleurs, les pathologies dues au défaut d’hygiène (suspicion d’amibiase, gale, helminthiases intestinales) sont présentes de façon permanente, exigeant des progrès dans le domaine du WASH, notamment l’augmentation de la fourniture en eau, la disponibilité du savon, la construction de toilette et le renforcement des activités de promotion de la santé. Deux décès des suites d’infection respiratoire ont été

Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) –www.unhcr.org

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Rapport Inter-Agences sur la Situation des Réfugiés Nigérians – Cameroun

enregistrés. L’un est survenu au poste de santé du camp et l’autre à l’hôpital de district de Mokolo. Ils étaient tous des enfants de moins de 5 ans. Ce qui fait un taux brut de mortalité hebdomadaire de 0.1/10000réfugiés/jour (standard