Aperçu économique du secteur canadien de la volaille - Financement

Nous prévoyons aussi une hausse des recettes monétaires agricoles ... le dindon et les œufs. La production de poulets a augmenté de 3,7 % entre juillet 2016.
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Économie agricole FAC

Aperçu économique du secteur canadien de la volaille Juillet 2017

Hausse prévue de 7 % des recettes monétaires du secteur canadien de la volaille d’ici 2018* 4,5 $ CA (milliards)

4,1 4,0

3,8 3,6

2,5

3,8

3,9

3,4

3,5 3,0

3,7

4,2

3,0

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017p

2018p

*Les prévisions relatives aux recettes monétaires agricoles présument que le dollar canadien se maintiendra en moyenne à 0,75 $ US en 2017

L’équipe de l’Économie agricole de FAC prévoit que les recettes monétaires agricoles du secteur de la volaille augmenteront de 4,2 % en 2017 pour atteindre 4,1 milliards de dollars à l’échelle nationale. Nous prévoyons aussi une hausse des recettes monétaires agricoles de 2,7 % en 2018, qui atteindront 4,2 milliards de dollars.

L’augmentation des recettes sera principalement attribuable à la croissance de la production Le plus important coup de pouce donné aux recettes du secteur avicole canadien proviendra des augmentations de la production en réponse à la demande croissante des consommateurs pour le poulet, le dindon et les œufs. La production de poulets a augmenté de 3,7 % entre juillet 2016 et juin 2017 comparativement à la période de 12 mois précédente. Cette hausse s’explique par une demande vigoureuse de la part des transformateurs, amplifiée par une application plus stricte des restrictions entourant les importations de volaille de réforme en provenance des États-Unis en 2016. L’offre globale de poulets sur le marché canadien n’a pas suivi le courant de cet ajustement, ce qui explique que la production augmentera jusqu’en juillet 2018. En 2016, la production de dindons a grimpé de 7,0 % par rapport aux niveaux enregistrés en 2015. L’industrie a élargi son éventail de produits transformés, entraînant ainsi une demande

Faits saillants du secteur : 12 prochains mois 1. Hausse prévue des recettes tirées du secteur de la volaille 2. Stabilité des prix à la ferme attribuable aux coûts de production, qui devraient demeurer constants 3. Croissance soutenue de la production de poulets à griller, d’œufs et de dindons 4. Rentabilité positive prévue 5. Vigueur de la demande au détail de poulets, de dindons et d’œufs et prix au détail modérés

supplémentaire, particulièrement pendant les saisons non traditionnelles. La production devrait encore progresser tout au long de la période de prévision mais à un rythme plus lent. La production canadienne d’œufs a poursuivi sa croissance, grimpant de 8,1 % au cours de la période de 12 mois comprise entre juin 2016 et mai 2017, comparativement aux niveaux atteints pendant la période de 12 mois précédente. Une fois encore, l’évolution favorable de la consommation et les prix de détail avantageux sont à l’origine de la croissance de la production. Entre les mois de juin 2016 et de mai 2017, le prix de détail moyen des œufs a chuté de 3,6 % par rapport aux prix enregistrés au cours des 12 mois précédents, ce qui permet aux œufs de concurrencer d’autres sources de protéine.

Les prix de la volaille à la ferme devraient rester stables Au Canada, les prix à la ferme pour les poulets à griller, les dindons et les œufs sont calculés à l’aide d’une formule qui se fonde principalement sur les coûts de production (CdP), incluant le prix des aliments pour animaux. Selon les estimations de la demande mondiale de l’USDA (WASDE, en anglais seulement) de juillet pour 2017-2018, le prix moyen du maïs sera de 3,30 $ US et le prix moyen de l’orge sera de 5,55 $ US. Même si ce secteur jouit actuellement d’une préférence marquée de la part des consommateurs, les prix de la volaille canadienne devront faire concurrence aux autres sources de protéine pour que les revenus du secteur puissent croître au rythme enregistré depuis 2015. De plus, les prix au détail du porc et du bœuf afficheront probablement une tendance à la baisse, compte tenu de la croissance prévue de l’offre disponible de viande rouge en Amérique du Nord. Le département de l’Agriculture des États-Unis (en anglais seulement) prévoit que la production de bœuf et de porc augmentera de 5,0 % et de 3,6 % respectivement en 2017. En 2018, ces hausses seront suivies d’une augmentation de 2,2 % pour le bœuf et de 3,5 % pour le porc. Grâce à l’abondance de l’offre par habitant et à moins d’une montée inattendue de la demande étrangère de viande rouge, les prix du bœuf et du porc ne devraient pas augmenter. Les légumineuses sont aussi une source de protéine de plus en plus populaire, faisant concurrence aux protéines animales.

La demande canadienne et internationale de poulet est robuste La demande des consommateurs canadiens pour le poulet reste vigoureuse en dépit des baisses de prix qui ont relancé la viande rouge en tant que solution de rechange concurrentielle. Entre juin 2016 et mai 2017, le prix de vente au détail du bœuf a chuté en moyenne de 4,5 % et celui du porc de 2,8 % par rapport à la période de 12 mois précédente. Parallèlement, les prix de vente au détail moyens du poulet sont restés constants. La concurrence à laquelle se livrent les détaillants devrait demeurer vive en 2017, et le poulet occupera probablement une place de choix dans les ventes des épiceries canadiennes.

Les marges bénéficiaires devraient être positives jusqu’en 2018 Même si les producteurs de volaille continueront de faire face à des pressions en vue d’accroître leur productivité et leur efficience, leurs marges devraient être positives et demeurer supérieures au coût de production (CdP) moyen dans chaque secteur. La faiblesse du dollar canadien – dont la moyenne dans la deuxième moitié de 2017 devrait se maintenir à un niveau inférieur à 0,78 $ US – augmente le prix de l’alimentation animale comparativement à la situation où notre monnaie est plus proche de la parité avec le dollar américain. La faiblesse de la monnaie fait également grimper le coût de l’équipement importé des États-Unis et de l’Europe. Les prix versés aux producteurs contrebalanceront toutefois partiellement les augmentations de CdP.

Les facteurs que nous surveillerons en 2017-2018 •  L’accès au marché canadien des produits de volaille étrangers : – La renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). –  Le renouvellement possible du Partenariat transpacifique (PTP). • L’équilibre entre la demande et la disponibilité des produits du poulet sur le marché intérieur. • L’évolution du taux de change $ US/$ CA. Les tendances dans les prix du pétrole et les taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis détermineront la valeur relative des deux monnaies. • Les conditions météorologiques et les perturbations possibles de l’offre de céréales fourragères et leurs effets sur le coût de production.

40050 F 20170727 RH

La viande de poulet demeurera très prisée sur les marchés mondiaux au cours de la prochaine année, bien que le taux de croissance de la consommation mondiale devrait commencer à afficher des signes de ralentissement dans toutes les régions. La consommation de viande de poulet en Asie a augmenté à un taux annuel moyen de 4,2 % entre 2006 et 2016, mais les projections de l’OCDE et de la FAO indiquent un taux de croissance moyen plus lent entre 2017 et 2026, soit 1,9 %. En tant que groupe, les pays de l’OCDE devraient enregistrer une croissance annuelle moyenne de 0,7 % pour les 10 prochaines années, ce qui représente une baisse par rapport à l’augmentation de 2,0 % enregistrée au cours de la dernière décennie.

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