Aperçu économique du secteur canadien des céréales et des ...

l'échelle mondiale exerceront une pression à la baisse sur les prix et l'attention se tournera vers les conditions de croissance des cultures. En 2017-2018, l'offre ...
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Économie agricole FAC

Aperçu économique du secteur canadien des céréales et des oléagineux (Est) Juillet 2017

Relative stabilité prévue pour les recettes monétaires agricoles du secteur des céréales et des oléagineux de l’Est jusqu’en 2018*

6,0

5,0

$ CA (milliards)

5,0 4,0

3,4

4,8

3,9

4,2

4,2

2014

2015

4,7

4,7

4,8

2016

2017p

2018p

3,0 2,0 1,0 0,0

2010

2011

2012

2013

*Les prévisions relatives aux recettes monétaires agricoles présument que le dollar canadien se maintiendra en moyenne à 0,75 $ US en 2017

En 2016, le secteur des céréales et des oléagineux de l’Est du Canada a enregistré d’excellentes recettes monétaires. Historiquement, seulement les années 2012 et 2013 ont connu de meilleures recettes monétaires. La vigueur de ces recettes s’explique par la forte production globale et le soutien des prix grâce à la valeur du dollar, qui s’établit à 0,75 $ US. L’équipe de l’Économie agricole de FAC prévoit que les recettes monétaires pour 2017 des producteurs de céréales et d’oléagineux de l’Est du Canada demeureront relativement inchangées pour les deux prochaines années. Les recettes devraient progresser de 1,0 % par année pour atteindre 4,7 milliards de dollars en 2017 et 4,8 milliards en 2018.

Les ratios stocks-utilisation importants à l’échelle mondiale exerceront une pression à la baisse sur les prix et l’attention se tournera vers les conditions de croissance des cultures En 2017-2018, l’offre mondiale de maïs et de soja (en anglais seulement) demeurera forte, ce qui continuera d’exercer une pression sur les prix en dollars américains. Maïs : Le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) prévoit une baisse de 3,0 % sur 12 mois de la production mondiale de maïs, qui s’établira à 1 037 millions de tonnes métriques pour la récolte de 2017-2018. Ce chiffre demeure quand même supérieur à la plus récente moyenne sur dix ans. Le ratio stocks-utilisation à l’échelle

Faits saillants du secteur : 12 prochains mois 1. Stabilité relative prévue des recettes tirées des cultures dans l’Est du Canada 2. Pression à la baisse exercée sur les prix attribuable aux stocks mondiaux élevés 3. Rentabilité favorisée par le dollar canadien 4. Profitabilité qui demeure supérieure aux seuils de rentabilité pour la plupart des cultures

mondiale commencera à baisser, un recul attribuable à la vigueur de la demande et à des baisses de production dans plusieurs pays qui sont d’importants producteurs. Par exemple, la récolte de maïs de l’Argentine ne devrait pas dépasser celle de 2016 et le Brésil devrait voir sa production de maïs baisser de 2,1 % en 2017-2018. Aux États-Unis, la production de maïs sur 12 mois devrait également enregistrer une baisse variant entre 5,0 % et 10,0 % en 2017-2018. Ces chutes de production devraient être attribuables à une diminution des rendements et à une réduction de la superficie ensemencée. Ces diminutions devraient faire baisser le ratio stocks-utilisation américain. L’USDA prévoit que le prix saisonnier moyen du maïs variera entre 2,90 $ US et 3,70 $ US le boisseau. Même si l’on prévoit que les stocks de maïs demeureront élevés, les prix seront sensibles à tout changement anticipé dans la production de maïs à la suite des conditions météorologiques pendant la campagne agricole 2017-2018.

Soja : La vigueur de la demande mondiale de soja observée en 2016-2017 devrait se poursuivre en 2017-2018. La confiance des producteurs à l’égard des prix du soja a fait augmenter la superficie consacrée au soja aux États-Unis et dans d’autres régions du monde. En dépit de cette hausse de la superficie cultivée, la production mondiale devrait légèrement fléchir, ce qui s’explique par une diminution des rendements moyens, selon l’USDA. Cela contribuera à un recul semblable des ratios stocks-utilisation à l’échelle mondiale. Toutefois, le ratio stocks-utilisation aux États-Unis devrait augmenter, ce qui exercera une pression à la baisse sur les prix en dollars américains. L’USDA prévoit que le prix saisonnier moyen du soja variera entre 8,40 $ US et 10,40 $ US le boisseau. Dans l’ensemble, les prix du soja demeurent sensibles, car l’offre a augmenté de manière importante au cours des dernières années. Une forte demande d’oléagineux, conjuguée à des rendements plus bas que prévus en 2017-2018, pourrait être nécessaire pour que le prix du soja avoisine le prix moyen obtenu en 2016-2017.

Les précipitations excessives ont forcé les producteurs à revoir leurs ensemencements au Canada En date de juin 2017, les producteurs canadiens avaient augmenté d’environ 7,5 % la superficie consacrée au maïs, et la superficie consacrée au soja de 33,2 %. Ces augmentations sont attribuables à divers facteurs observés au pays et dans les marchés d’exportation. En 2017-2018, la demande d’aliments pour animaux devrait croître au pays, en raison de l’augmentation de la production laitière, porcine et de volaille. Par ailleurs, l’abondance des pluies précoces a retardé l’ensemencement en Ontario, forçant des producteurs à ensemencer du soja au lieu du maïs. Cette modification dans le nombre d’acres consacrés au maïs en Ontario sera probablement modeste, mais la vigueur de la demande d’aliments pour animaux et la baisse de la production aux États-Unis, collectivement, généreront probablement des possibilités attrayantes au chapitre de l’établissement des prix.

Les marges bénéficiaires seront positives jusqu’en 2018 Nous prévoyons que les marges bénéficiaires du secteur des céréales et des oléagineux de l’Est du Canada demeureront positives en 2017 et en 2018. Elles devraient toutefois être inférieures aux marges des dernières années. La faiblesse du dollar canadien – dont la moyenne dans la deuxième moitié de 2017 devrait se maintenir à un niveau inférieur à 0,78 $ US – devrait soutenir les marges bénéficiaires. En dépit de la hausse des coûts d’intrants pour la machinerie, l’engrais et la lutte antiparasitaire, la faiblesse du huard profite dans l’ensemble aux producteurs.

Les facteurs que nous surveillerons en 2017-2018 •  L’accès aux marchés d’exportation : – La mise en œuvre de l’Accord économique et commercial global avec l’Union européenne (AECG). – La renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). – Le renouvellement possible du Partenariat transpacifique (PTP) ou les nouvelles négociations sur l’accès au marché en Asie. • L’évolution du taux de change $ US/$ CA. Les tendances des prix du pétrole et les taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis détermineront la valeur des deux monnaies. • Les répercussions possibles des conditions météorologiques sur les conditions de culture en Amérique du Nord et sur les prix du maïs et du soja. • Les débouchés à l’exportation découlant des changements intervenus dans la demande mondiale de soja, en particulier en provenance de la Chine. • La vente possible des stocks de maïs de la Chine, ce qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les cours mondiaux.

Au début de l’année 2017, la vigueur de la demande d’exportation de soja a conduit à l’expansion mondiale de la superficie ensemencée pour cette culture. La vitesse à laquelle les producteurs d’Amérique du Sud exportent leurs stocks pendant la campagne agricole de 2017-2018 déterminera si la demande mondiale sera soutenue et si les prix seront inférieurs au prix moyen, enregistré l’an dernier.

40138 F 20170726 RH

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