Éditorial - AUSIM MAROC

7 oct. 2017 - Environnemental (CESE) a rendu public son rapport 2016 ... lance à travers l'organisation d'événements à forte valeur ajoutée, l'élaboration de ..... autour d'une liste de services restreinte et maîtrisée. Des engagements de ...
7MB taille 20 téléchargements 398 vues
Le Numéro 7, Octobre 2017

Éditorial

N

ous sommes habitués à toujours dire que le trimestre estival qui vient de nous quitter est un trimestre atone en termes de dynamique, à cause notamment du Ramadan et de sa fête, puis ce sont les vacances avec leur joie de vivre, et puis l’Aid El Kebir et enfin la rentrée scolaire qui n’arrange pas les bourses. Eh bien Non ! Ce trimestre est à marquer d’une pierre blanche pour le Numérique au Maroc. Nous avons assisté d’abord, le 1er Aout, à l’adoption à l’unanimité, par la Chambre des Représentants, du projet de loi 61-16 sur la création de l’Agence de Développement du Digital (ADD).

La création de cette Agence découle de l'importance des technologies dans l'amélioration de la compétitivité et de la croissance, la modernisation de l'administration et son rapprochement des citoyens, outre la création d'emplois et le rehaussement du niveau de vie des citoyens, a affirmé dans une allocution à cette occasion le Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie Numérique, Moulay Hafid Elalamy. Ce projet vise essentiellement à positionner le Maroc à moyen terme parmi les pays producteurs de technologies, faire de l'économie nationale une économie à haute valeur ajoutée et adapter le cadre institutionnel aux bonnes pratiques dans le domaine de l'économie numérique au niveau international, a précisé le Ministre. L'Agence se chargera de mettre en place des approches intégrées dans le domaine du développement numérique au Maroc, de mettre en œuvre les stratégies de l'Etat en la matière et de promouvoir la diffusion d'outils numériques et leur utilisation par les citoyens. Cette Agence sera chargée, entre autres, de la mise en œuvre, pour le compte de l'Etat et en coordination avec les autorités et instances concernées, de la stratégie de développement des investissements dans le domaine de l’économie numérique et de son encouragement ; de la proposition, au gouvernement, des orientations générales à suivre en matière de développement de l’économie numérique, et de la présentation de toute résolution, proposition ou avis de nature à améliorer le climat, les conditions et les mesures de développement de l’économie numérique. Elle aura également pour missions de concevoir et de mettre en œuvre des projets de l’administration électronique, de développer des prestations numériques dans le cadre du programme

e-gouvernement, de fournir l’expérience requise pour les acteurs dans le domaine de l’économie numérique en vue de consolider leurs capacités concurrentielles, tout en contribuant à l’encouragement et au développement N° 7 — Octobre 2017 — 2017/4 de l’initiative et de l’activité entrepreneuriale dans le domaine de S OMMAIRE l’économie numérique. Au mois de Septembre, le Conseil

Economique, Social et Environnemental (CESE) a rendu

public son rapport 2016 mettant le focus sur La transformation digitale

au service du citoyen et au profit d'un développement économique soutenu.

"Le numérique est non seulement un accélérateur puissant dans l'amélioration du service au citoyen, mais constitue également un moyen efficace de lutte contre la corruption et de réduction du pouvoir discrétionnaire de l'administration", souligne le rapport, relevant que, si la digitalisation de l'administration et des services publics est prise en charge avec l'implication d'acteurs nationaux, cela peut constituer une réelle opportunité pour le développement de tout un pan de l'économie nationale. Pour y parvenir, le Conseil recommande d'élaborer une démarche globale et cohérente pour un nouveau palier de la digitalisation des services publics, permettant d'assurer l'équité, la transparence et l'efficience au niveau du service assuré au citoyen, à travers notamment la concrétisation de la Charte des services publics, prévue par la Constitution, et la mise en place d'une structure de pilotage institutionnel forte et dédiée. Tels ont été les deux évènements phares de ce troisième trimestre de l’année pour le monde du numérique. L’AUSIM s’inscrit pleinement dans cette démarche et ne ménagera aucun effort pour apporter sa brique à ce mur de challenges qui fera de notre pays une plaque tournante dans la région et dans le continent.

P.3 Rendez-vous de l'AUSIM

Le Maroc à l’ère du Digital ou, Comment le digital est en train de « Disrupter » nos organisations  ?

P.6 Paroles d'expert

Catalogue de services de la DSI

P.8 Première

Inauguration de Maroc Datacenter

P.9 Focus

La transformation digitale au cœur du Service au Citoyen et pour un Développement Economique Fort .

P.12 Enquête

Évaluation de la maturité digitale des entreprises .

P.14 Actualités AUSIM

Stand AUSIM à l'AfricaITEXpo : Entretien avec M. Arthur CARINDAL, Head of Member Services at AFRINIC, l'African Internet Numbers Registry IP Addresses.

AUSINews by AUSIM, Publication trimestrielle.

Comité de rédaction:

Mohamed SAAD Président de l'AUSIM

Lettre d'information pour les professionnels de l'IT au Maroc

M OHAMED SAAD, H AFED CHAHIR, H ICHAM CHIGUER, ET S ALAH BAÏNA.

1

Membres du bureau de l'AUSIM

Assemblée Générale Ordinaire AUSIM Casablanca, 24 Mai 2017 2 - AUSINews, N° 7, Octobre 2017

Rendez-Vous de l'AUSIM

Le Maroc à l’ère du Digital ou, Comment le digital est en train de « Disrupter » nos organisations ?

Rabat, 20 Septembre 2017

En partenariat avec l’Institut National des Postes et Télécommunications, l'AUSIM a organisé, le Mercredi 20 Septembre 2017 à Rabat au sein du grand Amphithéâtre de l'INPT, son rendez-vous mensuel sous la thématique : « Le Maroc à l’ère du digital ou, comment le digital est en train de « Disrupter » nos organisations ? ». Cette conférence a été modérée par M. Amine Harrari et a vu l'intervention de quatre experts en la matière, à savoir M. Olivier FAFIN, M. Hicham EL ACHGAR, M.  Soulaimane AMRI et M. Moulhim AOUAD. En guise d'introduction à cette conférence, M. SAAD a souligné que le Digital et l'IT sont incontestablement des leviers de développement pour le royaume, et qu'au Maroc ils sont portés par les plus hauts sommets de l’État. l' AUSIM a depuis plus de 24 ans fait de la promotion des technologies de l'information son fer de lance à travers l'organisation d’événements à forte valeur ajoutée, l'élaboration de livres blancs et l'édition d'articles de recherche... En outre, l’Association tend à encourager la compétition autour des nouvelles technologies de l'information (Innov'IT...), et porte l'enseignement supérieur au cœur de sa mission en cimentant le pont avec l'université. M. SAAD a également rappelé que la transformation digitale fera du Maroc la plaque tournante du numérique en Afrique. Enfin, il a exprimé sa volonté d'annualiser les conférences conjointes AUSIM/INPT. M. Hilali, Directeur adjoint des stages et des relations avec les entreprises au sein de l'INPT, a mis l'accent sur la thématique de la conférence, puis sur la nécessité de sensibiliser les entreprises et les administrations publiques aux nouveaux usages relatifs à la digitalisation, et à l'innovation. Il a remercié l'AUSIM, puis a exprimé son souhait d'organiser d'autres conférences afin de regrouper les étudiants et les professeurs de l'INPT avec l'AUSIM. Le modérateur de cette conférence, M. Amine HARARI, a souligné les efforts que l'AUSIM met en œuvre pour le développement & la vulgarisation des IT au Maroc. Il a

rappelé que la tendance actuelle est au « Digital » et non plus au « NTIC » et que l'uberisation de l'économie est bien en marche (transformation digitale). M. Harrari a dressé un rapide et clair état des lieux de la transformation digitale en l'illustrant avec des chiffres clés  : dans le monde (3.4 milliards d'internautes  : 46% de la population mondiale, 100 milliards de dollars de C.A estimés venant des applications mobiles contre 50 milliards aujourd'hui...), et au Maroc (17 millions d'internautes (près de 50% de la population marocaine) versus 200.000 en 2002, le Maroc est classé 85ème sur 193 en matière d'e-gouvernement, 10% des démarches administratives peuvent s'effectuer en ligne, 3000 ingénieurs sont formés chaque année, soit 3 ingénieurs pour 10.000 habitants contre 11 en Turquie, et 19 en Malaisie). Enfin, il a souligné que l'AUSIM est un acteur conscient des changements et de l’évolution de cet écosystème, et que cette conférence s'inscrit dans un cadre inédit pour échanger, tant d’un point de vue théorique que pratique, sur les défis et les opportunités qui découlent de la digitalisation.

Le Digital : état de l’art et cadre d’analyse M. Olivier FAFIN, Directeur associé chez Fontaine Consultants, gérant du bureau marocain, a exposé la formule du cabinet Fontaine qui définit transformation digitale des entreprises autour de 3 axes: 1. Business transformation: les projets tirés par le métier et qui apportent de la valeur ajoutée : • Business model digital (transformation interne & mode de fonctionnement): de la possession au ondemand, des produits vers les services personnalisés, l'intermédiation et les marketplace, les données comme patrimoine à exploiter et à monétiser. • Relation client digitale: le web comme vitrine et moyen de ciblage, une relation client digitale et omnicanal, une relation client personnalisée. • Entreprise digitale: les processus de dématérialisation, l'entreprise étendue à un écosystème, une culture collaborative tant en interne qu'en externe. AUSINews, N° 7, Octobre 2017 - 3

2. Operating model transformation: de la manière de

fonctionnement de l'entreprise • Organisation et gouvernance dédiées aux activités digitales: gouvernance adaptée (CDO, digital champion...), structures opérationnelles digitales (digital factory, digital Lab...), équipes pluridisciplinaires orientées produit (feature teams, logique capacitaire...). Méthodes de delivery de type test & learn: Méthodes agile (safe 4.5, SCRUM...), expérience client (design thinking, voice of costumer...), innovation (hackathon...). • Compétences et stratégie de sourcing adaptées aux nouveaux rôles et métiers: nouveaux métiers (product owner, UX designer, data scientist…), nouvelles compétences (business, technologies et méthodologies), stratégies partenaires (modes régies, start-up...). 3. IT Transformation: la préparation des IT pour préparer la transformation digitale "IT Digital Ready", structurée sur 5 axes: 1. Une Expérience Utilisateur multicanal (portails, digital workplace, orchestration des parcours client...). 2. Une Architecture orientée services (API, micro-services, BPM, ESB...). 3. La Donnée au cœur des processus d'entreprise (vision client 360, référentiels, Data Lake...). 4. Des plateformes techniques flexibles et sécurisées (Iaas, PASS,SOC...). 5. Un SI avec composants hybrides issus de différents sourcing (on-premise, SaaS). M. FAFIN a illustré ses propos à travers des exemples de missions récentes que le cabinet Fontaine Consultants a effectué auprès de ses clients. Puis, il est partiellement revenu sur les résultats l’enquête réalisée en ligne pour évaluer la maturité digitale de l'entreprise au Maroc: « le digital : quelle réalité dans votre entreprise ? ». En conclusion, pour une transformation digitale bien maitrisée, Olivier FAFIN préconise de : « Penser global et adapter local »: réfléchir à une stratégie d'ensemble, la déployer et la délivrer de manière régulière et très fréquente pour en tirer les résultats. « Mener la transformation digitale de manière globale »: en intégrant les besoins du métier et également les transformations à mener sur les opérations de modèle IT, et ce n'est qu'a cette condition que la transformation sera rapide et pérenne.

Technologies de l’Information, un levier de développement dans le secteur publique. La transformation Digitale: Mythe ou réalité? M. Hicham EL ACHGAR (Directeur Général IT6) a abordé la thématique de la transformation numérique dans le secteur public, en apportant son expérience et son expertise. Son exposé s'est articulé autour des différentes approches, et des modes de fonctionnement à adopter pour accompagner cette transformation digitale. Puis à travers des cas concrets de projets qu'il a pu mener à bien avec le secteur public. Enfin, il a expliqué la démarche adoptée par IT6 en tant que cabinet conseil, et illustré le rôle du DSI dans cette transformation numérique. 4 - AUSINews, N° 7, Octobre 2017

Rendez-Vous de l'AUSIM

Pour la transformation digitale, il a décrit les différentes approches organisées autour de 3 paliers et 5 niveaux (n.1 à n.5)  ascendants: 1. Approche outils informatiques  : (n.1) fournisseurs de moyens IT (mise à disposition de ressources & de compétences informatiques, mode ''Best Effort'', centre de ressources)  ;

2. Approche services informatiques et systèmes d'information  : (n.2) développeur et intégrateurs d'outils IT (développement et intégration de solutions informatiques, mode '' Make or Buy'', centres de coûts)  ; (n.3) prestataire de services IT (fournisseur de services IT sur la base d'un catalogue de produits et services de SLAs, mode ''Contractuel'', centres de services)  ;

3. Approche solutions métier et nouveaux business (numérique)  : (n.4) partenaire stratégique des métiers (élaboration et co-construction avec les métiers des solutions d'entreprise, mode ''Partenarial'', centre de valeur)  ; (n.5) créateur de business modèles (Reengineering, des processus existant et création de nouveaux business modèles, mode ''Business Enabler'', centre d'innovation et de performance). Selon M. EL ACHGAR certaines DSI publiques au Maroc (cas de l'ANAPEC et l'ONMT) ont accédé au niveau 4 avec des positions de partenariat pour répondre à des problématiques d'organisation, avec des réponses portées par les technologies. Et qu'a terme, ces cas particuliers de transformations digitales pourront accéder au niveau 5 « créateur de business modèles  », s'ils s'inscrivent dans la réussite. M. LACHGAR a abordé la problématique de l'élaboration du Schéma Directeur du Système d'Information (SDSI) à travers 5 cas de figures différents. Et, il a ensuite identifié les limites & les contraintes auxquelles le SDSI peut être soumis: peu d'implication des directions métier, peu de prise en compte des besoins des citoyens  ; perçu comme des projets techniques justifiant une programmation budgétaire et jugé inefficace pour questionner l’organisation ou renforcer les équipes informatiques. Puis, M. EL ACHGAR a exposé la démarche adoptée par IT6 en tant que cabinet conseil, celle d'adopter des schémas directeurs inspirés de la stratégie d'organisation  : changement de la stratégie business à partir de la stratégie SI (digitalisation), et donc d'offrir des services innovants à partir du SI (pour influencer les départements à partir de l'innovation). Le cabinet de conseil IT6 s'est donc vu confier un double travail d'accompagnement  : l'élaboration de la stratégie et de l'innovation. IT6 a lancé des ateliers d'innovations multidisciplinaires, qu'il a coaché et implémenté avec l'équipe de management (avant la fin du schéma directeur). IT6 a accompagné l'ONMT, avec une direction en charge du numérique (une première au Maroc) avec un SDSI intégrant les nouveaux modes de communication et les réseaux sociaux; puis l'ANAPEC, avec une stratégie cross-canal et un SDSI orienté métier/ porté métiers, renforcé par un sponsoring fort de la direction générale. De plus, le rôle du DSI dans cette transformation numérique est décisif car celui-ci doit comprendre et connaître tous les métiers, les process et le fonctionnement de l'entreprise. La fonction du DSI est

Rendez-Vous de l'AUSIM donc la plus complexe, car elle doit  non seulement avoir les connaissances technologiques et métiers, mais aussi faire preuve de leadership, d'intelligence, de résister aux obstacles, de travailler & communiquer avec les équipes métiers, de créer/travailler dans l'urgence (anticiper) et orienter ses résultats, d'avoir de l'ambition et de la vision... Ainsi, le DSI doit fédérer les parties prenantes de l'entreprise ou de l'organisme public (sans se positionner comme MOA et MOE). Tout en s'assurant que le top management puisse saisir les enjeux et adhérer au processus de transformation digitale. M. LACHGAR a enfin voulu sensibiliser l'auditoire par rapport aux problématiques: inter -ministérielles (problèmes d  'échanges d'informations et de bases de données...), des «  quick wins  » qui peuvent souvent garantir la réussite des projets, et de l'indispensable formation du middle management (chefs de services et de départements des ministères...) aux technologies de l'information.

Focus sur la communication digitale & l'expérience client. M. Soulaimane AMRI (Directeur et fondateur de l’agence de communication Forcinet) s'est focalisé sur l'évolution du marketing, et plus précisément sur celle du marketing digital, à partir des années 1990 qui s'est accompagnée d'une évolution IT avec l'apparition d'Internet (Web 1.0). Puis, à partir de 2010 à travers l'essor des réseaux sociaux : changement de « contrôle du pouvoir », passant de l'entreprise vers le client. Et c'est pour cela que toute la transformation digitale est depuis dictée par le client « Consumer Control ». Il a ensuite décrit le processus en 3 étapes par lequel une personne devient client (étude Procter & Gamble de 2005): 1. Stimulus : stimulation du besoin. 2. Premier moment de vérité: l'acte d'achat. 3. Deuxième moment de vérité: acte de ré-achat en fonction du retour d'expérience du client. M. AMRI a rappelé qu'en 2010, au moment de l’émergence du marketing social & mobile, Google a rebondi sur cette approche en introduisant le « nouveau modèle mental du marketing » le ZMOT (moment zéro de vérité). Moment particulier qui se place entre le stimulus et le premier contact qu'a le client avec le produit (sur internet) avant de passer à l'acte d'achat. Le digital, en plus de la transformation des technologiques, a donc marqué la rupture par rapport aux changements d'usage des consommateurs et a poussé les entreprises à être présentes sur le web (communication externe et expérience client). Il a souligné que l'arrivée de l'Intelligence Artificielle à travers le « programmatic advertising » permettra de diffuser la publicité digitale, adaptée au consommateur. La Dynamic Creative Optimization (DCO) permettra d'analyser l'information en temps réel, et donc de sélectionner le message publicitaire adapté à la personne ciblée (Chatbots...). Au niveau du marketing digital et de l'expérience client (CX) deux éléments sont importants, à savoir la Data

(traitement de l'information et prise de décision en temps réel), et le contenu (modèle d'engagement) personnalisé pour chaque individu afin de répondre à ses besoins propres. En matière de transformation digitale, pour M. Amri, il est donc impératif de penser en termes de transformation technologique, mais aussi en termes de conduite de changements (d'organisation, de mentalité, de la communication...).

CFG Bank, la Transformation Digitale par l'exemple Le dernier témoignage de la soirée fut celui de M. Moulhim AOUAD (Directeur Exécutif – CFG Bank) qui est revenu sur la question de la gouvernance de la Transformation Digitale, en mettant en avant la nécessité d'un pilotage par les hautes sphères de l'entreprise ou de l’administration publique concernée, et non pas le DSI. Le DSI reste toutefois un acteur majeur et incontournable de cette transformation. Il faut donc un « sponsor fort » (PDG, Directeur Général,...) et convaincu qui puisse accompagner le processus de changement au sein de l'entreprise à travers des équipes mixtes & opérationnelles. Il a également été interpellé par l'approche par « schéma directeur » car à son sens elle ne constitue qu'une petite partie de la stratégie et du projet de transformation digitale. Pour lui, la méthode à suivre ne passe pas ce type de schéma. Le service digital s’inscrit comme « une dette envers la société et le client » au sens marketing et citoyen. Il convient donc de s'interroger sur la question de l'amélioration du vécu « expérience client » du citoyen et du client car elle constitue l'impact le plus important du digital sur la société. M. AOUAD a témoigné de sa propre expérience professionnelle, à travers l'exemple de la transformation digitale du CFG group en CFG Bank. Selon lui, cette transformation digitale a été "drivée" par l'expérience client, et a modifié la façon de travailler des équipes commerciales (en contact direct avec le client) afin d'identifier les besoins du client et ses réclamations... La CFG Bank n'est pas une banque digitale, mais une banque commerciale universelle offrant des services Premium à des clients exigeants; son processus de transformation s'est inscrit dans le cycle naturel de l'évolution du business model de la CFG (retailisation de l'épargne...), tout en créant une rupture imposée par le Digital. L'approche expérience client de la CFG Bank l'a donc conduite vers la mise en place d'une promesse de qualité de service, basée sur 3 piliers : simplicité, transparence et relation client dans la durée. À titre d'illustration, le pilier de la « simplicité » s'est matérialisé en services simplifiés au quotidien, que le client pilote lui-même à travers plusieurs canaux (digital, en agences, réseaux de GAB...) comme par exemple l'obtention de la carte bancaire en 15 minutes, le dépôt de chèques et espèces auprès des guichets 24h/24h, modification des plafonds en ligne et en temps réel •

Mohamed Amine GUESSOUS, Délégué Général AUSIM.

AUSINews, N° 7, Octobre 2017 - 5

Catalogue de services de la DSI :

Paroles d'experts

Un dispositif multi-facettes à structurer en fonction des enjeux de la DSI. «Service » : de quoi parle t-on ? La notion de « service » est rarement partagée et donne lieu à des interprétations hétérogènes. Ce n’est pas étonnant. Les services peuvent être très différents selon les organisations, tant par leur contenu que par leur niveau de maille. Ils dépendent : • Du client auquel on s’adresse. Par exemple, une DSI Groupe peut proposer un service « machine virtuelle » à une DSI Métier. Ce n’est pas le cas d’une DSI qui s’adresse directement à des utilisateurs Métier. • Du niveau de finesse que l’on souhaite exposer (puis gérer). Certaines DSI considérent la mise à disposition d’un poste de travail comme un service, quand d’autres distingueront les services « écran », « clavier », « ordinateur », « souris »… • Des objectifs du catalogue. Pour piloter les coûts de la DSI, les services doivent être définis en cohérence avec le modèle économique. En revanche, si l’objectif est l’industrialisation du support, un ticket doit pouvoir être associé à un service… • De la volonté d’exposer les services aux clients, auquel cas un service doit être haut niveau et correspondre à un besoin client, ou de les packager dans une notion « d’offre ». Des services plus unitaires, voire plus techniques, peuvent alors être définis. Seules les offres seront vues par le client.

•   Positionner la DSI comme un partenaire des métiers à travers la formalisation d’une offre de services adaptée aux attentes et au vocabulaire de ses clients, et non plus comme une fonction support, centre de coûts. •   Rationaliser et d’industrialiser les processus de livraison et de support grâce à la standardisation des services proposés par la DSI. •   Structurer la démarche de qualité de services autour d’une liste de services restreinte et maîtrisée. Des engagements de bout en bout peuvent alors être définis au-delà des engagements traditionnels  portant sur des «  parties  » du service (réseau, poste de travail, application...). •   Assurer un pilotage économique des services rendus grâce à la valorisation des services en catalogue. Il devient alors possible de s’assurer que la valeur délivrée est en lien avec les investissements consentis, de se comparer avec d’autres organisations, voire d’envisager une facturation des métiers en lien avec la

Figure (b) Principaux enjeux d'un catalogue de services.

consommation réelle. Le catalogue peut par ailleurs être exposé directement au métier de manière à faciliter la commande et à communiquer de manière simple et lisible sur les savoirfaire de la DSI. En fonction des enjeux retenus par la DSI, le dispositif cible peut s’avérer plus ou moins complexe à mettre en œuvre. La figure (c) présente pour exemple les principes de fonctionnement retenus par un GIE informatique dans le domaine de l’assurance. Figure (a) Exemples de critères pour cadrer la notion de service.

La démarche pour mettre en œuvre une approche catalogue de services

Les enjeux d’une démarche Catalogue de Une telle approche ne doit pas se résumer à la définition et l’exposition d’une liste de services bien présentée. Elle services Mettre en place un catalogue de services est une démarche structurante, porteuse de nombreux bénéfices pour les métiers, et vecteur majeur de professionnalisation pour la DSI. Elle permet  de : 6 - AUSINews, N° 7, Octobre 2017

doit mettre le catalogue de services au cœur de la relation entre la DSI et les Métiers, qui devient le pivot de plusieurs processus  : la livraison des services et leur support, le pilotage économique de la DSI, la gestion des niveaux de service…

Paroles d'experts

Figure (c) Catalogue de service - exemples de principes de fonctionnement.

Il s’agit donc d’une transformation en profondeur qui doit être lotie et conduite dans la durée de manière à délivrer régulièrement des bénéfices visibles directement du métier. La phase de cadrage est ainsi une étape clé, dans laquelle plusieurs questions doivent être adressées de manière conjointe entre la DSI  et les clients du catalogue : •   Qu’est-ce qu’un service SI  ? Cette question est loin d’être triviale. Si des frameworks existent (ITIL, ISO  20000, etc.), ils ne fournissent généralement que des repères pour cerner la notion de service… et ne proposent jamais une liste sur étagère. La notion doit être adaptée au contexte de l’entreprise, et surtout au profil des clients ciblés. •   Quelles sont les populations cibles, clientes du catalogue de services  ? La liste des services à inscrire au catalogue et leur segmentation doit être définie par rapport aux besoins des populations cibles… et donc avec elles. La mise en place d’un catalogue dont les services ne seraient pas utiles au métier, est une perte de temps.

Figure (d) Exemple de portail d’accès aux services.

•   Quelles sont les attentes prioritaires vis-à-vis du catalogue  ? En fonction des objectifs (alignement avec les besoins, performance, maîtrise des coûts, qualité de service…), les travaux à mener pour mettre en place le catalogue, une fois la liste des services définie, différent grandement. Une fois la phase de cadrage réalisée, la définition des services par population cible, puis la mise en œuvre des processus associés à ces nouveaux services (automatisation des processus, modélisation des coûts, définition des niveaux de service) peut alors commencer. Un lotissement est souvent réalisé par famille de services ou par profil d’utilisateur de manière à permettre un apport de valeur régulier aux clients du catalogue. Enfin, dès les premiers lots du catalogue opérationnels, il convient de l’exposer aux Métiers et d’assurer la conduite du changement pour s’assurer que la valeur apportée sera effectivement perçue. Les schémas ci-après présentent des exemples de portails « métier » pour l’accès aux services de la DSI.

Figure (e) Focus sur les services collaboratifs.

Olivier FAFIN , Gérant de Fontaine Consultants Maroc

• .

AUSINews, N° 7, Octobre 2017 - 7

Première

Inauguration de Maroc Datacenter La première plateforme Cloud Computing en Afrique francophone sur un site 100% marocain conçu selon la norme TIER III. MEDAFRICA SYSTEMS (MEDASYS) a inauguré le 19 septembre 2017 à Témara MAROC DATACENTER, la première plateforme Cloud Computing en Afrique francophone sur un site 100% marocain conçu selon la norme TIER III. La cérémonie officielle a été présidée par M. Othmane EL Ferdaous, Secrétaire d’Etat chargé de l’investissement auprès du Ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce, de l’Economie numérique, en présence des partenaires nationaux et internationaux du groupe et de plusieurs invités de marque. Ce projet symbolise le couronnement des 20 ans d’expertise et de savoir-faire des ingénieurs marocains du groupe MEDASYS qui ont œuvré pour la réalisation d’un Datacenter conçu selon les standards internationaux en matière de sécurité et de disponibilité et répondant aux besoins des entreprises marocaines publiques et privées. Les utilisateurs, publics comme privés, ont ainsi la possibilité de souscrire à l’offre « Serveurs Dédiés » et

dimensionner les espaces selon leurs besoins ou l’offre « Colocation » et installer leurs propres équipements. Maroc Datacenter propose également des services cloud tels que le « Virtual Datacenter (VDC) », le « Virtual Private Server (VPS) », des offres de Backup et de Disaster Recovery, PCA, PRA, ainsi qu’une palette de services managés modulables en fonction des besoins spécifiques afin de permettre aux entreprises, une réduction dans les coûts et une garantie de disponibilité et de continuité de service. MEDASYS ne compte pas en rester là. Engagé dans un plan de développement ambitieux, le groupe a procédé, en marge de la cérémonie d’inauguration, à la signature d’un important partenariat stratégique qui le lie désormais au Groupe ZIRCOM, leader dans la construction et l’exploitation de datacenters au Royaume Uni. Les deux partenaires projettent de créer ainsi une joint-venture pour la mise en place d’un Morocco International Gateway Datacenters, à l’adresse des marchés marocain et africain, et ce, pour un investissement de plus de 800 millions de dirhams.

AUSINews, N° 7, Octobre 2017 - 8

Focus

9 - AUSINews, N° 7, Octobre 2017

Focus

La transformation digitale au cœur du Service au Citoyen et pour un Développement Economique Fort Retour sur le focus du Rapport Annuel 2016 du Conseil Économique, Social et Environnemental .

À l'occasion de la pubilcation du Rapport Annuel 2016 du Conseil Économique, Social et Environnemental qui intégre un focus portant sur « la transformation digitale au service du citoyen et au profit d’un développement économique soutenu ». Nous revenons dans cet article sur le contenu de ce focus, qui dessine les grandes lignes d'un chemin long mais combien nécéssaire pour arriver au Maroc Digital. En raison du potentiel que présente le digital dans l'économie mondiale et en raison de l'importance de la vague de transformation poussée par les moyens Digitaux et les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), le dernier rapport annuel du Conseil Economique, Social et Environnemental a consacré tout un chapitre aux défis du Digital pour le Royaume du Maroc, cette partie du rapport est intitulée « la transformation digitale au service du citoyen et au profit d’un développement économique soutenu ». Le numérique est un allié puissant permettant aux collectivités, villes et autres gouvernements d’améliorer les services aux usagers, leur offrant ainsi une communication omnicanal et des services accessibles à l’ensemble de la population. La fracture numérique est certes un obstacle à cette proximité, cependant, La réduction de cette fracture ainsi que la transformation numérique se trouvent au cœur des projets de développement des administrations publiques de plusieurs pays. Dès lors, placer le numérique au service de la relation de proximité avec le citoyen doit être au cœur de la stratégie de modernisation du secteur public africain. La mutation de la relation avec le citoyen, devient alors le moteur de la transformation numérique de tout le secteur public. Selon le rapport du CESE, le numérique est non seulement un accélérateur puissant dans l’amélioration du service au citoyen, mais constitue également un moyen efficace de lutte contre la corruption et de réduction du pouvoir discrétionnaire de l’administration. La digitalisation de l’administration et des services publics peut constituer une réelle opportunité pour le développement de tout un pan de l’économie nationale, à condition d'impliquer toutes les parties prenantes au niveau national. Pour y parvenir, le Conseil recommande d’élaborer une démarche globale et cohérente pour un nouveau palier de la digitalisation des services publics permettant dans un

premier temps d'améliorer l’accueil des citoyens par l’administration, puis dans un deuxième temps d’assurer l’équité, la transparence et l’efficience au niveau du service assuré au citoyen à travers. Ces objectifs ne pourront être réalisés sans la mise en place d’une structure de pilotage institutionnel forte et dédiée. Le rapport rappelle également que la constitution marocaine prévoit dans son article 157 : « L’engagement des services publics pour le respect des citoyens et usagers devra être concrétisé dans une charte des services publics ». Ladite charte et les textes qui la définissent et qui la mettent en œuvre constituent un des piliers de la stratégie d’orientation de la réforme des services publics et de leur gouvernance. Cette charte doit répondre à l’exigence constitutionnelle en offrant un référentiel pour l’évolution des services publics, pour leur évaluation et par suite pour la capitalisation des meilleures pratiques et leur intégration dans la poursuite de la réforme desdits services publics. Les dispositifs d’accès à l’information, de recours et de reddition des comptes en faveur des citoyens ont également pris une part considérable dans la vision du CESE. Le Conseil préconise l'implémentation du droit d’accès du citoyen à l’information à travers notamment la mise en place du cadre légal et réglementaire lié à l’information consacré par la Constitution et la création d’un observatoire de la qualité des services publics. La mutation digitale des services aux citoyens doit s'accompagner d'instruments dédiés à la Confiance Numérique, qui doivent progressivement se substituer aux contrôles et processus liés aux transactions physiques d’aujourd’hui. Le Conseil préconise de gérer la confiance numérique à travers la mise en place d’une réglementation spécifique pour permettre d’authentifier les personnes via l’instauration d’un identifiant unique affecté à chaque citoyen. Il est également nécéssaire de rendre probant les documents administratifs numériques, une réglementation spécifique doit être mise en place pour permettre d’authentifier ces documents, soit par le biais d’un code vérifiable ou par le biais de l’accès à un système qui en assure la vérification. Dans ses recommandations, le CESE inclut également la généralisation de l’accès à la signature électronique, ainsi que la mise en place d’un système d’adressage électronique opposable. Faire confiance, c'est accepter de prendre un risque en s'en remettant à un autre que l'on juge compétent et AUSINews, N° 7, Octobre 2017 - 10

bien intentionné. La confiance est indissociable de la notion de risque. Dans nos sociétés complexes, où nous sommes de plus en plus interdépendants avec une multitude d'autres individus, entreprises, institutions et dispositifs techniques, la confiance est une condition essentielle pour décider, agir, investir. Établir la confiance numérique nécessite de nouveaux outils, de nouvelles méthodes ainsi que de nouveaux styles de management relationnel. Pour conclure, le Conseil appelle à saisir les opportunités de la transformation digitale pour une croissance économique soutenue au service du citoyen, en particulier à travers notamment l’encouragement des activités liées au Big Data, à l’intelligence artificielle, à l’ubérisation de l’économie et à l’impression 3D, et ce, dans le cadre d’une vision stratégique ambitieuse intégrant le développement d’écosystèmes innovants soutenu par un système de formation performant permettant de généraliser la formation à l’utilisation du numérique et mieux former aux métiers du numérique. Le volet Recherche a également été abordé par le Conseil puisqu'il préconise d'utiliser le numérique pour généraliser et densifier la recherche, voire orienter d’avantage la recherche vers les technologies du numérique. Le Conseil insiste aussi sur la mise en place des mécanismes de financements adaptés pour accompagner la révolution numérique voulue pour l'administration marocaine. Le Conseil est également revenu sur les indicateurs et chiffres clés des quatre priorités stratégiques du Plan MN2013 sur la période 2009-2013.

Axe 1: Transformation sociale

La stratégie MN2013 a permis de gagner des points dans la pénétration d’Internet au niveau des foyers et sa démocratisation, en passant de 14% en 2008 à 39% en 2012, dépassant l’objectif de 33%. Néanmoins, il faudrait nuancer ces résultats en soulevant les disparités importantes entre l’urbain et le rural, le taux de pénétration était de 51% dans l’urbain contre 16% dans le milieu rural.

Axe 2: E-Gov

L’un des objectifs fixés au niveau de cet axe concerne l’évolution de l’indice ONU de l’e-gouvernement à 0,8 à fin 2013. A la fin d’échéancier de la stratégie, cet indice n’était que de 0.5060. Les services et projets E-Gov réalisés n’ont atteint que 42 sur les 89 prévus. Les 15 projets prioritaires, n’ont pas tous été réalisés et la nature transactionnelle n’a pas été toujours présente dans les projets mis en place.

Axe 3: Productivité des PME

Les entreprises qui ont bénéficié de Moussanada TI pour s’équiper en systèmes d’information professionnels ont atteint 295, soit 10% de l’objectif initialement fixé à 3000 entreprises. Pour le programme INFITAH, 3040 dirigeants de PME ont obtenu le permis numérique, alors que l’objectif était de 10.000 bénéficiaires (30%).

Axe 4: Industrie des TI

Sur les cinq indicateurs fixés au niveau de cet axe, seul un a été réalisé. Il s’agit du chiffre d’affaires de 11 - AUSINews, N° 7, Octobre 2017

Focus

l’offshoring en TI qui est passé de 0,76 Milliards de DH en 2008 a près de 2 Milliards de DH en 2012, mais loin de l’objectif de 6 Milliards de DH.

Rappelons que le projet de loi n°61-16 sur la création de l’Agence de Développement du Digital (ADD) a été a adopté cet été à l’unanimité par la Chambre des représentants. L’Agence aura la responsabilité de mettre en place des approches intégrées dans le domaine du développement numérique au Maroc, de mettre en œuvre les stratégies de l’État en la matière et de promouvoir la diffusion d’outils numériques et leur utilisation au sein des administrations et chez les citoyens. Cette Agence sera chargée, entre autres, de la mise en œuvre, pour le compte de l’État et en coordination avec les autorités et instances concernées, de la stratégie de développement des investissements dans le domaine de l’économie numérique et de son encouragement, la proposition, au gouvernement, des orientations générales à suivre en matière de développement de l’économie numérique, et la présentation de toute résolution, proposition ou avis de nature à améliorer le climat, les conditions et les mesures de développement de l’économie numérique. Elle aura également pour missions de concevoir et de mettre en œuvre des projets de l’administration électronique, développer des prestations numériques dans le cadre du programme e-gouvernement, fournir l’expérience requise pour les acteurs dans le domaine de l’économie numérique en vue de consolider leurs capacités concurrentielles, tout en contribuant à l’encouragement et au développement de l’initiative et de l’activité entrepreneuriale dans le domaine de l’économie numérique. Le Maroc parie sur le Digital, un projet ou les attentes sont énormes et les défis colossaux, et c'est à l'Agence de Développement du Digital qu'incombe la lourde tâche de mener à bien le Maroc Digital. Souhaitons Bon Vent! à ce nouvel acteur, et faisons en sorte que le pari soit gagnant pour tous. •

Salah BAÏNA Enseignant-Chercheur à l'ENSIAS

.

Références :

1 - Rapport Annuel 2016 du CESE soumis à Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste par Nizar Baraka Président du Conseil Economique, Social et Environnemental. 2 - Projet de loi n°61-16 relatif à la création de l'Agence du développement numérique, adopté par la Chambre des représentants du Royaume le 1er Août 2017.

Evaluation de la maturité digitale des entreprises. Présentation de l'enquête L’AUSIM a organisé le 20 septembre 2017 un rendezvous dédié au Maroc à l’ère du digital  : «  Comment le digital est en train de disrupter nos organisations  ». En amont de ce rendez-vous, le cabinet Fontaine Consultants a diffusé aux participants un formulaire permettant d’évaluer, de manière simplifiée, leur maturité digitale. Cette enquête a été complétée par les dirigeants (directions générale, directions métier et directions des systèmes d’information) de 25 grandes organisations marocaines. Les secteurs les plus représentés  sont les télécoms, les transports, l’industrie des services, le service public et l’enseignement. Le présent article propose une vision de synthèse des résultats de cette enquête.

Transformation digitale des organisations au Maroc : l’ambition 40% des sociétés ayant répondu ont formalisé leur vision digitale métier et leur roadmap digitale. 60% n’ont donc pas encore mené de démarche stratégique structurée pour se doter d’un cap. Plus étonnant encore, nous observons que certaines visions définies sans roadmap, et certaines roadmaps définies sans vision. Pour les sociétés s’étant prêté à l’exercice de définir une vision et une trajectoire  : - Toutes ont défini cette vision en s’appuyant sur différents profils internes à la société (directions générales et directions métiers, DSI, collaborateurs)  ; - Près de 80% des sociétés ont mobilisé leurs partenaires dans la définition de leur vision  ; - Une minorité, moins de 20%, ont fait le choix de mobiliser leurs clients ou d’organiser un hackathon. Concernant le financement de la transformation, elle ne fait aujourd’hui que rarement l’objet d’un budget dédié conséquent. Près de 58% des participants constatent que le financement du digital est intégré aux projets «  métier classiques  », et 32% évoquent la création d’un budget dédié mais limité.

Figure (a) Modes de financement de la transformation digitale.

Enquête

Transformation digitale  en entreprise  : acquis et prochaines étapes Pour réussir la transformation digitale au sein d’une entreprise, Fontaine Consultants propose la mise en place d’une approche  globale et coordonnée autour de trois axes : - la transformation du business de l’entreprise, tirée par les besoins métiers ; - la transformation de son fonctionnement, vers un operating model digital ; - la transformation de son système d’information, vers un SI digital ready. Assurer une cohérence  entre ces trois axes est la clé pour mener une transformation digitale efficace et durable. En revanche, si le plan de transformation se doit d’être global, sa politique de mise en œuvre ne peut être pensée que dans une approche de petits pas, délivrant régulièrement de la valeur. Dans le cadre du questionnaire, chaque participant a été amené à évaluer sa maturité digitale sur ces différents axes. Il en ressort quelques enseignements importants. Tout d’abord, de manière générale, les entreprises jugent la transformation de leur business plus en avance que la transformation de leur IT, et surtout celle de leur operating model. Ainsi  : - 48% des répondants se jugent plus matures sur l’axe business que sur les deux autres axes; - 40% des répondants se jugent moins matures sur l’axe operating model que sur les deux autres axes. Concernant l’axe «  business  », les projets les plus matures concernent la relation de l’entreprise avec ses clients, souvent en raison d’investissements récents importants. Les projets de type «  entreprise digitale  » arrivent juste derrière grâce à un historique important autour de la dématérialisation des processus, alors que la transformation des business models arrive sans surprise bon dernier.

Figure (b) Maturité des initiatives digitales.

AUSINews, N° 7, Octobre 2017 - 12

Enquête Il est en effet le plus disruptif pour l’entreprise, et nécessite un sponsorship très fort de la direction générale. Concernant l’axe «  operating model  », le parent pauvre de notre sondage, on observe avec une certaine surprise le retard des projets visant à introduire de nouvelles méthodes (agile, devops, lean start-up…). Plus de 90% des sondés ont jugé être plus matures sur les deux autres thèmes, «  organisation & gouvernance  » et «  RH & sourcing  », bien qu’il reste un certain nombre de progrès qui restent à faire.

Il s’agit par ailleurs de corrélations, pas de relations de cause à effet. Il n’est pas exemple par possible de dire si les organisations qui ont une direction du digitale sont matures grâce à elle, ou si c’est parce qu’elles étaient déjà matures qu’elles ont mise en place une direction du digital.

Figure (e) Impact de la mobilisation du DG.

Les organisations ayant impliqué la Direction Générale ont des niveaux de maturité supérieurs sur les 3 axes. Figure (c) Maturité Digitale du modèle d'opérations.

Enfin, concernant l’axe «  IT digital ready  », la transformation a commencé par le domaine des infrastructures qui obtient un score de maturité important. Figure (e) Impact de la mise en place d'une direction du Digital.

Les organisations ayant mis en place une direction du Digital ont des niveaux de maturité encore plus importants sur les 3 axes.

Figure (d) Nature des projets «  entreprise digitale  ».

On retrouve sans surprise à l’autre bout du spectre la gestion d’un SI multi-hébergé (tant en termes de gestion des échanges que des contrats) et la gestion des données. Entre ces deux extrêmes, l’urbanisation des fonctions front-office et le déploiement d’une architecture orientée service sont à une maturité jugée moyenne.

4. Analyse de quelques résultats marquants L’analyse des données de cette étude met en évidence quelques corrélations amusantes. Nous les partageons ici en précisant qu’il serait nécessaire d’organiser étude plus large et plus approfondie pour les confirmer. 13 - AUSINews, N° 7, Octobre 2017

Figure (f) Corréation entre Maturité IT et Maturité d'ensemble.

Les organisations très matures au niveau IT digital ready sont également très matures sur les deux autres axes. •

Olivier FAFIN , Gérant de Fontaine Consultants Maroc. & Othmane OUARDI, Senior Manager, Fontaine Consultants Maroc.

Actualité AUSIM

L'AUSIM partenaire de l'Africa IT EXpo.

O

rganisée par l’APEBI, la Fédération Marocaine des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring, la 2ème édition du salon international des technologies de l’information, AFRICA IT EXPO, a eu lieu à la foire de Casablanca, du 27 au 29 septembre 2017 sous le thème " L’innovation au service des organisations. " Pour cette deuxième édition, L’AUSIM et l’APEBI ont joint leurs efforts pour l’organisation de rencontres B2B sur une plateforme gérée par MAROC EXPORT. À travers cette plateforme, les membres de l’AUSIM ont eu l’opportunité de valoriser leur expérience, leur métier, leur expertise et ainsi exprimer leurs besoins en terme de solutions innovantes. Les membres de l'AUSIM ont donc été invités à y participer à la plateforme B2B dédiée exclusivement aux donneurs d’ordres en provenance d’Afrique, et aux exposants du salon. L'implication de l'AUSIM a ainsi encouragé la rencontre des utilisateurs et des professionnels représentant le secteur IT au Maroc, et leurs homologues en Afrique et en Europe lors de ce salon.

ACCORD DE C OOPÉRATION En marge de l'Afica IT Expo, l'APEBI, l'AUSIM et le club des DSI DU COngo ont procédé à la signature d'un accord de coopération afin de renforcer davantage les liens de coopération entre les 3 parties. APEBI, AUSIM et  Le Club des DSI du Congo, conformément à leurs domaines de compétences respectifs conviennent ainsi de coopérer dans l’objectif de faire bénéficier les parties de la synergie des efforts déployés pour la promotion du secteur des IT dans nos pays respectifs. L’objectif de l'accord signé est de mettre en œuvre une coopération entre les parties signataires, pour la promotion des métiers des NTIC, et l’établissement d’un lien entre les membres de ces parties, afin de promouvoir le secteur des NTIC comme vecteur de développement économique et social.

Signature de l'accord de coopération entre l'APEBI, l'AUSIM et le Club DSI du Congo, Septembre 2017.

APEBI, AUSIM et  Le Club des DSI du Congo s’engagent également à fournir les efforts nécessaires pour la promotion et le développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays, et s’accordent mutuellement l’appui et l’assistance dans l’accomplissement des programmes convenus conformément à cet Accord. Les signataires s’engagent également à assurer l’internationalisation de salons organisés au Maroc par l’APEBI et/ou l’AUSIM, et au Congo par le DSI-CLUB CONGO. À cet effet, en marge des salons sectoriels convenus d’un commun accord, les Parties s’engagent à inviter les organisations marocaines et/ou Congolaises et à leur planifier des rencontres B2B. Elles apporteront l’appui et l’assistance mutuels nécessaires pour les mises en contact avec les organisations qui les intéressent.

TÉMOIGNAGE de Rachid BAARBI, DSI Assurances Lyazidi et fils "Une 2éme édition réussie pour l'AITEX avec des intervenants de haut niveau qui nous ont permis de voyager dans l’ère du digital et nous ont offert une vision assez pertinente de la transformation numérique en cours . Le monde est en perpétuel changement et nous devons prendre le train rapidement au lieu de regarder le show sur les quais, comme ça était soulevé par Monsieur le Ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l’économie Numérique. Quand a l'apport de cet événement à notre écosystème marocain, on peut dire qu'il contribue à rapprocher les différents acteurs du monde digital pour créer un environnement catalyseur de réflexions, en plus avec la création de l'ADD cela peut booster notre économie grâce aux projets numériques qui devront voir le jour incessamment pour accompagner notre administration à devenir entièrement digital et nous offrir des services numériques à la hauteur de nos ambitions et aspirations. Personnellement, cet evenement m'a permis d'établir des contacts trés pertinents et m'a offert une contribution inestimable aux réflexions que nous menons sur notre stratégie digitale dans notre entreprise. In fine, nous assistons depuis quelques années à une révolution numérique et technologique qui a des conséquences sur l'Homme, ses pensées, son corps et ses habitudes mais il ne faut pas trop s'alarmer. Il parait essentiel de rester critique vis à vis des techniques qui nous entourent et essayer de toujours remettre en question l'usage que nous en avons."

AUSINews, N° 7, Octobre 2017 - 14

Nouveaux Partenariats AUSIM

Actualité AUSIM

Partenariat avec le Groupe ISCAE "Le Groupe ISCAE a signé une convention de partenariat avec l'AUSIM. L’objectif de ce partenariat est de renforcer les relations de coopération et d’échanges entre le Groupe ISCAE et l’AUSIM dans une perspective de co-construction de futurs profils managériaux, en tenant compte à la fois des exigences de la globalisation et des spécificités nationales et régionales. Dans ce sens, le Groupe ISCAE a lancé un nouveau Master Management des systèmes d'information et gouvernance des entreprises. Le MSIGE a pour vocation de former des managers hybrides maîtrisant à la fois la dimension managerielle, organisationnelle et technologique de l'entreprise étendue d'aujourd'hui. Ce mastère va permettre aux participants de maîtriser des compétences interdisciplinaires qui leur permettront de combler les différentes fonctions organisationnelles, de relever les défis et de résoudre les problèmes liés à l'information et aux technologies de l'information, d'accompagner le changement au sein de l'entreprise soumise à des mutations technologiques fréquentes et enfin d'aligner les systèmes mis en place au sein de l'entreprise sur les défis stratégiques locaux, nationaux et mondiaux."

Professeur Hind KABAILI. PhD, Assistant Professor of Computer Science, ISCAE Systèmes d'Information et Décision, Department Chair Coordinatrice du Master "Management des Systèmes d'Information et Gouvernance des Entreprises".

P

our l’AUSIM ce partenariat vise à développer une étroite collaboration avec le Groupe ISCAE, première Business School Marocaine, pour : - Améliorer la Marque Employeur et l’attractivité auprès des étudiants et lauréats ; - Identifier et accompagner les étudiants à haut potentiel afin d’en faire des managers en adéquation avec les besoins d’un marché exigent et en constante évolution ; - Contribuer au rayonnement académique du pays et conforter son rôle citoyen en contribuant au soutien et à la promotion des filières d’excellence. Pour le Groupe ISCAE, ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’ouverture et du décloisonnement prônés par sa stratégie « ISCAE 2020 ». Ceci inclut : - L’amélioration permanente de l’ingénierie et des contenus pédagogiques, en tenant compte de l’évolution des besoins du marché ; - La préparation optimale des étudiants au monde du

15 - AUSINews, N° 7, Octobre 2017

travail, dans un contexte globalisé, fortement concurrentiel et en constante mutation, à travers une proximité avec le monde réel de l’entreprise ; - La création de synergies avec les acteurs économiques en matière de réflexion et de recherche dans le domaine du management. l’AUSIM pourra être sollicitée pour contribuer au processus de sélection des candidats lors des épreuves orales des concours d’accès aux formations dispensées par le Groupe ISCAE. l’AUSIM pourra également être sollicitée pour contribuer à la réflexion menée par les équipes pédagogiques en vue de l’amélioration des programmes. Les Adhérents de l’AUSIM pourront effectuer des interventions pédagogiques (études de cas, présentations, témoignages…) à l’intention des étudiants du Groupe ISCAE et animer des conférences ou participer à des séminaires organisés par le Groupe ISCAE ; L’AUSIM pourra proposer des problématiques d’entreprise à soumettre aux étudiants comme « projet professionnel », co-encadrés par l’AUSIM et le Groupe ISCAE ; Sur la base de contrats de recherche, l’AUSIM pourra proposer des thématiques de recherche en liaison avec son domaine d’activité, sur la base desquels les équipes de recherche du Groupe ISCAE travailleront, L’AUSIM communiquera ses besoins en stages et en recrutements au Groupe ISCAE, qui à son tour en informera les étudiants et adressera les candidatures reçues à l’AUSIM. Aussi, l’AUSIM pourra-t- elle accueillir en stage d’été ou de fin d’études, en fonction de ses objectifs et disponibilités, des étudiants du Groupe ISCAE, qui bénéficieront d’un suivi personnalisé par l’entité compétente ; L’AUSIM participera au Forum de Recrutement annuel « Carrefour du Manager » et aux journées de recrutement ponctuelles organisées par le Groupe ISCAE ; L’AUSIM organisera des Journées Portes Ouvertes destinées aux étudiants; L’AUSIM mettra en place un affichage permanent de ses offres au niveau de l’ISCAE. Cette convention rentre dans le cadre du rapprochement de l'AUSIM avec l'écosystème académique et universitaire dans le domaine des systèmes d'information et des nouvelles technologies de de l'information et de la communication.

Actualités AUSIM

Rendez-vous AUSIM du mois d'Octobre

La fonction Project Management Office (PMO) et de la Gestion du Portefeuille Projet (GPP).

L’AUSIM a l’honneur de vous convier à la conférence: « La fonction Project Management Office (PMO) et de la Gestion du Portefeuille Projet (GPP) » qui aura lieu à l’Hôtel Sofitel Casablanca Tour Blanche, le Mercredi 11 Octobre à partir de 17h00. Dans le cadre de la production de contenus partagés avec la communauté opérant dans les Systèmes d’Information, l’AUSIM propose à ses membres et à la communauté, pour cette année 2017, un livre blanc sur le thème de la fonction Project Management Office (PMO) et de la Gestion du Portefeuille Projet (GPP), en partenariat avec le cabinet d’experts en Performance Economique des DSI, Cost House Middle East Africa. Dans un contexte économique mondial incertain, les entreprises marocaines se trouvent confrontées à un double défi, à l’instar de l’ensemble des entreprises internationales. Leur premier défi est d’engager des projets de transformation leur permettant de préserver leur compétitivité en développant de nouveaux produits et services. Ces projets de transformation sont aussi le moyen d’entrer de plain-pied dans l’ère de l’entreprise digitale. Le second défi auquel elles sont confrontées concerne leur capacité à maîtriser leurs coûts, ce qui se traduit en particulier par un pilotage efficace des investissements correspondant aux projets de transformation qu’elles engagent. L’avènement de l’entreprise numérique renforce ainsi significativement le poids de la composante « Système d’Information » (SI) dans l’ensemble des projets. Cet accroissement implique aussi une complexité plus grande et la nécessité de la contrôler. Afin de clarifier tout cela, l’AUSIM s’allie à Cost House pour organiser un RDV de l’AUSIM, auquel nous vous convions et ou vous pourrez bénéficier de la primauté de 16 - AUSINews, N° 7, Octobre 2017

la réception du Livre Blanc « Fonction Project Management Office et gestion du portefeuille Projet, au service de la productivité ». Ce rendez-vous connaîtra l’intervention d’imminents experts:

M. Olivier Brongniart: Président et associé co-

fondateur du cabinet Cost House. Diplômé de l’Ecole Centrale Paris et de l’IAE de Paris, il a évolué tour à tour dans les marchés de capitaux, les télécoms, le secteur public et le conseil. Il enseigne à l’ESCP, intervient en formation continue à la DFCG et est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la performance économique. · M. Karim FAIDI : Directeur Associé Cost House Middle East Africa. Il est diplômé en mathématiques appliquées et sciences Sociales de l’université Panthéon Sorbonne, et titulaire d’un Master en Finance de l’ISC Paris. Il intervient en tant qu’enseignant à l’Institut des Hautes Etudes de Management (H.E.M).

Programme 17h

Accueil des participants

18h

Introduction

M. Mohamed SAAD, Président de l'AUSIM.

18h10 Paroles d’experts Olivier BRONGNIART, Président et associé co-fondateur du cabinet COST HOUSE Karim FAIDI, Directeur Associé Cost House Middle East Africa.

20h

Clôture – Cocktail Dinatoire

L'évnement se déroule au Sofitel Casablanca Tour Blanche  – Penthouse (24ème étage), rue Sidi Belyout, Casablanca

Actualités AUSIM en images

L'Équie AUSIM se renouvelle L'équipe AUSIM est heureuse d'acceuillir Mohamed Amine GUESSOUS et Fatima BELAFHAL, Nouvelles Recrues 2017. L'Ausim a un nouveau Délégué Général, Mohamed Amine GUESSOUS,

Diplômé en sciences politiques et en management, Il a travaillé pendant 8 ans pour des agences de renommée internationale & nationale dans le domaine de la communication, de la publicité, et de l'événementiel. Il dispose d'une grande expertise dans la gestion de portefeuille client, dans la mise en place de stratégies de communication, de campagnes publicitaires média et horsmédia, et dans la gestion d'événements de grande envergure.

Photo offielle du l'inauguration de l'Afica IT Expo, le 27 Septembre 2017 à la Foire Internationale de Casablanca en présence de Messieurs les Ministres Moulay Hafid El Alami et Mohamed Ben Abdelkader et d'une grande délégation africaine.

Fatima BELAFHAL,

Elle a cumulé une importante expérience de 14 ans dans différents établissements et multinationales, passant par le secteur de publicité et le secteur médical avant d'intégrer DELL Entreprise pour une expérience de 11 ans en tant que commercial pour grands comptes EMEA. Aujourd'hui, elle accompagne l'AUSIM dans son envol.

Rencontre avec la Délégation Congolaise en marge de la signature de l'accord de coopération entre l'APEBI, l'AUSIM et le Club DSI du Congo, Septembre 2017.

Photo de groupe avec une partie des participants au RdvAusim du mois de Septembre AUSINews, N° 7, Octobre 2017 - 17

Ausim, 210, Bd Abdelmoumen, G2-6 - 20 100 Casablanca Tél : +212 522 23 57 57 / +212 522 98 98 89 Fax : +212 522 98 55 55 Web : http://www.ausimaroc.com Courriel : [email protected], [email protected] Réseaux Sociaux : @ausimMaroc (LinkedIn, Twitter & Facebook) Pour nous rejoindre: http://www.ausimaroc.com/contact-us/