Éditorial - AUSIM MAROC

13 déc. 2017 - cela est parfaitement justifié, puisqu'il y a d'abord une législation et ensuite la mise en exergue des risques encourus quant à l'utilisation du Bitcoin - comme l'a bien annoncé le communiqué conjoint du. 21. Novembre 2017 du. Ministère de l'Economie et des Finances, de Bank Al Maghrib et de l'AMMC, ...
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N° 8 — Janvier 2018 — 2018/1

, That’s the Question.

our les régulateurs, That’s not  ! Et cela est parfaitement justifié, puisqu’il y a d’abord une législation et ensuite la mise en exergue des risques encourus quant à l’utilisation du Bitcoin comme l'a bien annoncé le communiqué conjoint du 21 Novembre 2017 du Ministère de l’Economie et des Finances, de Bank Al Maghrib et de l’AMMC, qui a également mis l’intérêt du citoyen avant toute autre considération. Nous avons bien envie qu’on ne s’arrête pas sur un communiqué, certes Ô combien structurant, mais qui nécessite un "What's Next  !?". Nos régulateurs doivent maintenant s'interroger quant à ces technologies qui viennent remettre en question certains paradigmes jusque là inébranlables. Monsieur le Wali de Bank Al Maghrib l’a rappelé dans son discours d’ouverture du Symposium Régional sur la Stabilité Financière tenu le 12 Décembre dernier, en mettant le focus sur la digitalisation des services financiers, l’utilisation des monnaies virtuelles, et la technologie du Blockchain. Cette dernière a été démystifiée et débattue en long et en large par des intervenants de renommée internationale, lors de la Conférence Blockchain que l’AUSIM a organisé le 17 Mai 2017, et à laquelle avait assisté une délégation d’une bonne vingtaine de cadres de Bank Al Maghrib. Cela dénote bien de l’intérêt du régulateur envers ces questions d’actualité. Monsieur le Wali s’est aussi prononcé sur le paiement mobile qui pourrait voir le jour en 2018, une grande nouvelle tant attendue par les citoyens, mais aussi les professionnels du secteur. L’AUSIM veut sensibiliser la communauté afin de faire de ces questions des sujets d’ordre stratégique, et que l’on retrouve ces sujets débattus lors de réunions de conseils d’administration, de conseils du gouvernement, de séminaires interministères ou d’évènements privé-public, au lieu que cela reste confiné aux geeks. La recherche doit aussi jouer son rôle, et là nous ne sommes pas bien lotis voire pas du tout lotis. La recherche est la base de tout développement, croissance, innovation et industrialisation. Les technologies disruptives d’aujourd’hui mettent toutes les nations sur le même pied d’égalité. Les travaux issus des centres de recherches alimentent les décideurs, les études, les Proof Of Concept et autres articles afin de démystifier, voire confirmer ou infirmer certaines hypothèses, et cela permettra de nourrir les régulateurs et tout le tissu économique. Encore faut-il que ce dernier

joue le jeu en encourageant la recherche et c’est ce qui est communément connu comme l’Expérimentation. Tony Hsieh, CEO de Zappos disait : «  a great brand or company never stops unfolding  ». Il est aussi extrêmement important de se poser des questions sur notre positionnement dans cette économie planétaire, car tout est lié. En 2015, le montant total des fonds transférés par les Marocains de la diaspora vers notre pays s'élevait, selon le dernier rapport de la Banque Mondiale sur les migrations et les transferts d'argent, à 6,4 milliards de dollars (soit 426666 Bitcoin au cours de 15000 $ le Bitcoin) ce qui n’est relativement pas une somme stratosphérique. Cette manne peut être tentée par les mirages du Bitcoin quand on sait que le cours a fait une progression en 2017 de 1700%  !!! Il serait alors judicieux de benchmarker avec certaines nations dont les fondamentaux économiques sont proches des nôtres et en tirer les leçons. Certains cas peuvent nous interpeller comme les recherches menées actuellement par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) qui propose une consultation destinée à apprécier l’opportunité de réguler les Initial Coin Offering, qui sont plus destinés aux Startups. Cela sent effectivement l’envie de réguler  ! Il faut aussi noter que Bitcoin n’est qu’une application parmi tant d’autres de la technologie générique qu’est la Blockchain, une technologie qui est en train de faire ses preuves et sera d’autant plus agressive, dans le bon sens du terme, à l’avenir. De ce fait, il faut faire attention de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Quoique l’on dise du Bitcoin et de la monnaie virtuelle, Bitcoin n’incarne pas la Blockchain, et cette dernière reste l’innovation la plus disruptive depuis l’avènement d’Internet. Donc, Bitcoin, Blockchain … That’s the Question… To follow Up  ;)

S OMMAIRE P.3 Rendez-vous de l'AUSIM 3 - Fonction PMO et Gestion du

Portefeuille Projets. 4 - Le Digital au Profit des Organisations Disruptives. 6 - Le rôle "TRANSFORMATOR" des DSI dans la Digitalisation de la Société.

P.8 Focus 9 - Transformation Numérique

et Maturité des Entreprises et Administrations Marocaines.

P.11 Rétrospective 2017 P.13 Paroles d'experts 13 - 2018, L'Année de la

Transformation Digitale. 15 - Interdiction du Bitcoin, un Pas en Arrière. 17 - Le Diplomate à l’Ère du Digital 18 - Jumia Maroc vs. Black Friday, un Bad Buzz à la Marocaine.

P.19 Innovations 19 - L’Hyper-contextualisation au Service d’une Expérience Digitale Disruptive.

P.20 Actualités AUSIM L'ADD, C'est parti !

À l’occasion du Nouvel An 2018, je souhaite aux lecteurs d‘AUSINews et à tous les AUSIMiens, une année pleine de bonheur, joie et prospérité. AUSINews by AUSIM est une publication trimestrielle. Les articles publiés et les opinions qui y sont exprimées engagent la responsabilité de leurs auteurs et aucunement celle de l'AUSIM.

Comité de rédaction:

Mohamed SAAD Président de l'AUSIM CIO – Bourse de Casablanca

M OHAMED SAAD, S ALAH BAÏNA M OHAMED AMINE GUESSOUS, L EÏLA LAANAYA, H AFED CHAHIR, E T H ICHAM CHIGUER ,

.

Lettre d'information pour les professionnels de l'IT au Maroc

1

Membres du bureau de l'AUSIM

2 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

Rendez-Vous de l'AUSIM

Fonction PMO et Gestion du Portefeuille Projets

D

ans le cadre de la production de contenus partagés avec la communauté opérant dans les Systèmes d’Information, l’AUSIM a édité en partenariat avec le cabinet d’experts en Performance Economique des DSI Cost House Middle East Africa - un  livre blanc sur le thème de la «  Fonction Project Management Office (PMO) et de la Gestion du Portefeuille Projet (GPP)  ». À cet effet, une conférence a été organisée le 11 Octobre afin d’exposer plus en détail le contenu et les principaux enseignements tirés de ce livre blanc.

Les experts M. Olivier BRONGNIART (Président et Associé co-Fondateur du cabinet Cost House) et M.  Karim FAIDI  (Directeur Associé Cost House Middle East) ont mis en avant la nécessité pour les entreprises marocaines, à l’ère de l’entreprise numérique, de relever le double défi d’engager des projets de transformation leur permettant de préserver leur compétitivité, ainsi que leur capacité à maîtriser leurs coûts. L’avènement de cette ère a significativement renforcé le poids de la composante SI dans l’ensemble des projets de l’entreprise, et a rendu la prise de décision complexe et critique. Par conséquent, la Gestion du Portefeuille Projet (GPP) est devenue un élément clef pour relever de tels challenges, à condition de structurer les fonctions PMO et d’en faire la pierre angulaire du fonctionnement. Ce livre blanc a donc eu pour objectif de permettre aux entreprises marocaines de se benchmarker par rapport à un échantillon représentatif en matière de mise en place des fonctions PMO et des démarches de Gestion de Portefeuille Projet. M. Olivier BRONGNIART et M. Karim FAIDI,  à travers leurs interventions respectives, ont montré que la Gestion du Portefeuille de Projets (GPP) est au cœur de la performance économique de l’entreprise car elle fait le lien entre le «  passé  » qui constitue le patrimoine de l’entreprise et le «  futur  » qui en sera le projet. La décision qui est prise au «  présent  » correspond quant à elle au lancement du projet, et conditionne la réussite de sa réalisation. La GPP permet donc la prise de décision. D’où le fait que les entreprises se sont dotées des « fonctions PMO  » afin de garantir leur bon fonctionnement. Cette fonction PMO constituée de professionnels en gestion a reçu la responsabilité de fournir du support, du contrôle et du conseil interne afin que les projets soient mis en œuvre et exécutés dans le respect des processus et des normes inhérents à l’entreprise, et correspondants ainsi aux objectifs définis par la stratégie développée par l’entreprise. L’enquête réalisée par Cost House et l’AUSIM auprès des Directions des Systèmes d’Information d’entreprises et administrations marocaines sur la fonction PMO et GPP, a permis de mesurer la maturité et la perception d’intérêt pour cette fonction, et de permettre aux organisations de se comparer à un échantillon représentatif en matière de mise en place et d’usage des cellules PMO. Cette enquête, réalisée sur la base d’un questionnaire composé de 47 questions, a permis d’identifier le type de DSI concernées et de cerner les principales caractéristiques de la fonction PMO au

.

Maroc  à travers les thèmes de : l’organisation de la fonction PMO, les objectifs et missions de la fonction PMO, la gestion de Portefeuille Projets et Stratégie, la formalisation des objets de la Gestion de Portefeuille, l’évaluation et l’arbitrage du Portefeuille Projet, les outils de la Gestion de Portefeuille, et enfin les difficultés de la fonction PMO. Les résultats de cette enquête ont démontré que la fonction PMO a de plus en plus de succès au Maroc, et tend à se généraliser à l’ensemble des entreprises. Son périmètre d’intervention reste, toutefois, limité aux projets informatiques dans la majorité des cas, alors même que ces derniers ne sont généralement que la traduction technologique d’un projet d’entreprise (lancement d’un nouveau produit…). Au sein des entreprises marocaines, les fonctions PMO sont plutôt orientées «  Contrôle et Reporting  » que performance économique (coûts, délais et valeur) et ont plutôt un rôle de support et de consolidation qu’un rôle décisionnaire ou d’aide à la prise de décision. Cela est lié au fait que plus de la moitié des PMO interrogés ne disposaient pas du plan stratégique de leur entreprise, ni de sa déclinaison en chantiers informatiques. Nos experts ont conclu que le périmètre d’intervention des fonctions PMO au Maroc se limite généralement à la gestion de la demande et à la constitution du portefeuille projets. Des activités aussi primordiales que l’analyse et la gestion du patrimoine applicatif, la gestion du portefeuille de projets en cours ou la réalisation des bilans de projets sont généralement délaissées. De plus, il apparait que le niveau de maturité des méthodes de chiffrage de projets et d’aide à la décision d’arbitrage reste également à optimiser. Il en est de même pour le reporting et la communication du portefeuille projets. Même si les participants à l’enquête ont déclaré que leur principale difficulté concerne l’outillage de la démarche, M. BRONGNIART et M. FAIDI restent persuadés que la structuration d’une fonction PMO et la mise en place d’une démarche de gestion de portefeuille de projets performante sont principalement une question de processus, d’organisation et de conduite du changement, l’outillage n’étant qu’accessoire. Les difficultés liées à la définition du rôle et des objectifs de la fonction et à son acceptation au sein de l’entreprise leur paraissent plus problématiques. Il est en effet plus compliqué de convaincre l’ensemble des parties prenantes au sein de l’entreprise de l’utilité et de l’apport de la fonction PMO, qu’ils perçoivent comme une contrainte supplémentaire. Le positionnement hiérarchique de la fonction et la mise en place d’un dispositif pragmatique et « léger » permet d’y répondre partiellement. •

AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 3

Rendez-Vous de l'AUSIM

LE DIGITAL AU PROFIT DES ORGANISATIONS DISRUPTIVES - UPF Fès

L

’Université Privée de Fès et l’AUSIM ont organisé une conférence intitulée « Le digital au profit des organisations disruptives » qui s'est tenue à l’auditorium de l’Université Privée de Fès, le Jeudi 23 Novembre 2017. Ce rendez-vous a connu l’intervention de :

M. Salah BAINA : Enseignant-Chercheur à l’École

Nationale Supérieure d’Informatique et d’Analyse des Systèmes (ENSIAS) de Rabat.

Mme Yasmina BELAHSEN : Directrice Générale de Maya Digital.

M. Mohamed SAAD : Président de l’AUSIM, CIO de la Bourse de Casablanca.

Lors de cette conférence, une convention de partenariat a été signée entre L’Université Privée de Fès et l’AUSIM.

Transformation digitale entre Mythes et Réalité par Salah BAINA

Et si les métamorphoses du monde naturel nous permettaient de mieux comprendre les transformations du monde artificiel et de comprendre les modèles qui les régissent? C'est avec ce questionnement que M. BAINA a lance son exposé, en défendant l'hypothèse que la transformation digitale n'est finalement qu'une énième étape dans un processus bien plus profond, qui traverse les sociétés et les organisations humaines depuis des siècles. Il a ensuite présenté un ensemble d'idées reçues autour de la transformation digitale, tout en construisant un discours permettant à l'audience de discerner le vrai du faux, et surtout de saisir les challenges et les défis imposés par l'assimilation des nouvelles technologies dans nos organisations modernes. Voici les idées reçues présentées dans cet exposé:

Mythe 1 : C’est facile

Faux - Les démarches de transformation peuvent être longues et ardues, tout en étant incertaines. Tout le monde ne réussira pas sa transformation.

Mythe 2 : À chacun son rythme

Faux - Il y a urgence. Pendant que certains décident de 4 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

ne rien faire les autres avancent et créent la rupture. Il faut se lancer avant qu'il ne soit trop tard.

Mythe 3 : C’est une histoire de technologie

Faux - Certes, la transformation digitale profite de la technologie, mais elle va bien au-delà de la simple application. Les process sont chamboulés, la relation aux consommateurs est transformée et les business models sont renouvelés, bien plus qu'un simple usage de la technologie.

Mythe 4 : C’est l’affaire du DSI

Faux - La transformation digitale a certainement besoin d'un DSI fort, visionnaire, avec un leadership extraordinaire pour fédérer autour d'une vision nouvelle de l'organisation, mais à lui seul ce Super-DSI serait complètement inefficace s'il n'est pas accompagné par les sponsors habituels du changement et surtout si le reste de l'organisation n'est pas inscrit dans la même dynamique transformatrice.

Mythe 5 : Tout s’achète, Tout se décrète

Faux - Au-delà de la simple acquisition de solutions digitales, la transformation digitale s'appuie sur un changement des mentalités et des compétences qui ne se décrète pas sans une vraie stratégie d'accompagnement du changement.

Mythe 6 : Détruire pour mieux construire

Faux - La transformation digitale n'est pas forcément une destruction créatrice si nous voulons reprendre la terminologie de l'Innovation de Schumpeter ; et puis même si ça l'était, l'impact de la création ne saurait effacer l'impact de la destruction, suppression d'emplois, destruction de marché, chamboulement des habitudes des consommateurs. Certains acteurs seront perdus à tout jamais à cause de cette transformation digitale de nos sociétés. Il faudra faire des choix et les assumer.

Transformation transformer?

digitale

:

s’adapter

ou

se

par Yasmina BELAHSEN La présentation de Mme BELAHSEN commence en faisant le paralléle entre les deux vision de la transformation digitale : s'adapter ou se transformer. La première sous-entend un ajustement afin de convenir à une réalité à venir. Dans cette vision, la révolution digitale est vue comme réaction à une contrainte externe, dans laquelle les organisations sont passives subissant les contraintes du monde du Digital.

Alors que la deuxième vision, celle sous-entend un changement de caractère, de nature pour passer à cette vision, la révolution digitale démarche proactive, qui se fait changement.

de la transformation, forme, d'aspect, de un nouvel état. Dans est le résultat d'une dans l'action et le

En toutes circonstances, face au Digital, chaque organisation doit trouver son équilibre entre fonctionnement, performance et transformation et déterminer une stratégie en adéquation avec son positionnement, ses objectifs et ses besoins en termes de digitalisation. Cela s'appelle « la théorie du curseur digital ». Pour réussir sa transformation digitale, Mme BELAHSEN a présenté la démarche "We ARE Digital" basée sur 3 étapes primordiales pour une transformation efficace et pérenne :

1. Digital Assessment : constats initiaux sur l’externe

et l’interne, définition des orientations et de la stratégie digitale ; 2. Digital Roadmap : construction d’une feuille de route combinant quickwins et projets structurants, sur tous les volets (gouvernance et stratégie, organisation, gestion du changement, outils et solutions) ; 3. Digital Execution : exécution des projets et initiatives identifiés dans la Roadmap, mise en place de la gouvernance.

Rendez-Vous de l'AUSIM

autres nouvelles technologies permettant de réaliser des performances dix fois meilleures que leurs concurrents. Quand Alphabet Inc. ou Apple dépassent la capitalisation boursière de ExxonMobil ou de Coca-Cola, on peut tous se poser la question sur le mystère derrière les performances de ces entreprises fraîchement créées, et qui font trembler aujourd’hui les plus grands indices boursiers.

Lors de cet exposé, M SAAD a d’abord présenté ce qu’est une ExO, quelles sont ses caractéristiques, puis comment créer une ExO, en illustrant avec un benchmark de quelques grandes entreprises qui ont adapté leur ADN à une ExO, et enfin, comment les managers doivent adapter leur style managérial et leur comportement à celui exigé par une ExO. Selon le modèle présenté, les ExO ou organisations exponentielles sont des organismes qui se sont donnés une mission de grande ampleur ou MTP (Massive Transmormative Purpose). À titre d'exemple, le MTP de Google est "l'organisation de l'information de toute la planète". Au delà de la mission, une ExO se caratérise par cinq leviers internes connus sous l'acronyme S.C.A.L.E. et cinq leviers externes connus sous l'acronyme I.D.E.A.S.

S.C.A.L.E. : Staff on demand ; Community & Crowd ; Algorithms ; Leased Assets ; Engagement.

ExO : Exponential Organisations

I.D.E.A.S. : Interfaces; Dashboards ; Experimentation ;

Durant les dernières années, le monde du business a vu naître un nouveau modèle d’entreprises – The Exponential Organisations – qui ont révolutionné la façon avec laquelle les entreprises peuvent accélérer leur croissance en utilisant les technologies. Les ExO ont éliminé les moyens incrémentaux, linéaires, traditionnels, permettant aux entreprises de grandir. Les ExO ont bâti leur croissance sur une utilisation de l’effet de levier des actifs, du Community, de la Big Data, des algorithmes, de l’intelligence artificielle, de l’analyse prédictive et

À la suite des trois présentations, un débat très animé a permis à l'audience de discuter avec les experts du jour pour mieux répondre aux attentes des différents participants. La convention signée entre l'AUSIM et l'UPF est de bon augure pour la réédition de ce genre de conférences, afin de rapprocher l'écosystème industriel et académique local des compétences et expertises qui gravitent autour de l'AUSIM. •

by Mohamed SAAD

Autonomy ; Social

AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 5

Rendez-Vous de l'AUSIM

Le rôle "TRANSFORMATOR" des DSI dans la digitalisation de la société.

L’AUSIM joue aujourd’hui un rôle important dans l’échiquier du développement de la technologie et du digital en démystifiant les concepts et les technologies du type Big Data & Analytics, Blockchain, Exponential Organizations… À cet effet, la conférence intitulée « Le rôle TRANSFORMATOR des DSI dans la Digitalisation de la Société » s'est intéressée au rôle prépondérant d’un C-Level dans l’organisation, dans toute mutation visant un développement exponentiel, et qui utilise la technologie comme sous-jacent à la conquête des marchés, de la croissance et de l’amélioration continue. Dans une société qui évolue à une vitesse grand V du fait de la prolifération des innovations dans le monde de la technologie, mais aussi grâce à l’avènement d’une génération née à l’ère d’INTERNET, de l’instantanéité, de l’ubiquité et la réalité augmentée; le rôle du DSI (auparavant en charge de la Direction de l’Organisation et des Systèmes d’Information-DOSI) a souvent été remis en question et a oscillé entre le stratégique et le support, pour se retrouver depuis une dizaine d’années au cœur de la transformation digitale. Le DSI est-il préparé à endosser ce rôle? Dans le but de démystifier les concepts et les technologies du type Big Data & Analytics, Blockchain, Exponential Organizations, l’AUSIM a comme à son habitude organisé son rendez-vous mensuel. Le 13 Décembre dernier, la conférence  «  Le rôle TRANSFORMATOR des DSI dans la digitalisation de la société  » a été modérée par M. Hafed CHAHIR, Secrétaire Général de l’AUSIM, Responsable SI de Pilotage de MANAGEM Group. Pour ce RDV du 13 Décembre 2017, l'AUSIM a donc invité : Le Directeur Général d’une structure en pleine expansion, leader dans son domaine, dotée d’une 6 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

stratégie de développement où l’IT et le Digital se trouvent au cœur des préoccupations; M. Otmane SERRAJ, DG de Phone Group. Également, M. Abdelaziz BENNIS, DG d’IBB Management, acteur incontournable du secteur, spécialiste de l’Executive Search, et qui aide ses partenaires à identifier et à recruter les cadres dirigeants et supérieurs afin de créer l’impact pour le développement d’une société, d’un organisme. Et enfin, le Président Directeur Général d’une organisation centenaire, qui a impacté la société par son génie, ses innovations et ses inventions. Il s’agit de M. Hassan BAHEJ, Country General Manager d’IBM Morocco, qui a conduit de main de maître plusieurs multinationales dans la région et a participé à plusieurs projets innovants. Pour commencer, l'intervention de M. Abdelaziz BENNIS a permis de découvrir et de mieux comprendre les compétences, ainsi que le rôle stratégique du DSI, d’aujourd’hui et de demain. Son exposé intitulé «  La nouvelle génération de leaders  » s’est articulé autour de cinq axes, étayée par une enquête réalisée en 2016 auprès d’un échantillon de 450 personnes (tous secteurs d’activités et toutes fonctions confondues) dont la moyenne d’âge est de 40 ans. Ainsi, il en ressort que les DSI ont au moins 14 ans d’expérience, que 88% d’entre eux sont des hommes et seulement 12% sont des femmes, qu’ils sont à 72% ingénieurs de formation, issus de grandes écoles (contre 22% issus de l’université…). Le premier axe de cette étude s’est intéressé à la mobilité des DSI durant les 15 dernières années, par rapport aux autres fonctions existantes dans l’entreprise. La mobilité annuelle des DSI reste l’une des plus élevées avec une moyenne de 28%, tout en sachant que la dynamique de mobilité interne et externe  était de 27%,

tout en sachant que la dynamique de mobilité interne etexterne  était de 27% en moyenne toutes fonctions confondues, entre 2000 et 2015. Le deuxième axe s’est focalisé sur l’évolution des DSI au sein des entreprises et des organismes employeurs  : 79% d’entre eux ont connu une évolution de carrière vers des postes traditionnellement et hiérarchiquement plus importants (chiffre bien plus élevé que pour les autres fonctions  : commercial 64%, direction 62%). Ainsi 8% d’entre eux ont évolué vers les postes de DGA ou de secrétaire général, et 4% vers des postes liés à la finance/juridique, ressources humainee. Le troisième axe a abordé la question de la rareté et la difficulté de recrutement du DSI providentiel.  Le quatrième axe, quant à lui, a traité du volet de la rémunération  : la majorité des DSI, près de 67%, ont un salaire supérieur à 1.800 MDHS annuel, 28% d’entre eux ont un salaire compris entre 1.799 et 1.400 MDHS, et seulement 6% ont un salaire compris entre 1.399 et 1.000 MDHS. Les DSI ont donc des salaires plus élevés que les autres postes de direction. Enfin, le cinquième axe s’est attaché à montrer que le DSI a un rôle de Leader/Business Partner car il doit constamment veiller à l’innovation, penser consommateur, travailler de manière Agile pour le management des projets, recueillir et analyser la Data, conseiller les autres directions, externaliser et gérer les prestataires, développer la polyvalence des équipes SI, et bien-entendu garantir la sécurité et la sûreté des SI. Par la suite, M. Otmane SERRAJ, est intervienu pour éclairer l'audiences sur les attentes du Top Management du DSI, et sur les compétences et le rôle à jouer afin d’accompagner et d’influencer la stratégie. À cet effet, M. SERRAJ a témoigné de son expérience à la tête de Phone Group, leader référent du CRM/BPO au niveau de la région Afrique & Moyen-Orient. Phone Group a mis en place 5 priorités stratégiques du pôle services externalisés: 1. Total Digital & Improvement : activer

Rendez-Vous de l'AUSIM

une stratégie digitale audacieuse au service de l’excellence opérationnelle aux meilleurs standards internationaux, 2. Business Development Focused : diversifier les offres complémentaires au CRM, pénétrer de nouveaux secteurs & développer l’offshore multilingue, 3. Phone Skills  : être reconnu comme un développeur de talents & un employeur de référence dans le secteur, 4. African & Gulf footprint  : élaborer et implémenter une stratégie ciblée et ambitieuse de développement en Afrique et dans le Golfe. 5. CRM Lab  : développer un laboratoire d’innovation CRM, et devenir un incubateur et fournisseur de solutions d’avant-garde. Dans l'execution de cette stratégie le DSI joue un rôle clé à travers les différens axes, il est à la fois le maître d’œuvre de la Digitalisation (1), le Business Partner (2), la clé de voûte de la stratégie E-Human Resources (3), responsable des services déployés et mis à la disposition de l'ensemble de l'organisation (4) et enfin moteur de l’innovation (5). Enfin, M. Hassan BAHEJ, Country General Manager d’IBM Morocco a fait part de son expérience par rapport au rôle «  Transformator  » du DSI. Il a également insisté sur la nature des relations qu’entretiennent les DSI avec la Direction Générale, et ce afin de mieux cerner les attentes et les exigences du DG envers le DSI dans le contexte des nouveaux défis de l'entreprise moderne. Lors de ce Rendez-vous de l'AUSIM, les participants ont pu découvrir à travers un panel animé par d’imminents intervenants, les différentes facettes du DSI transformateur d'organisation et de société. La question a été traitée sous différents angles donnant lieu à un débat trés riche. Dans une étude* IBM parue dès 2011, les DSI sont annoncés comme les pilliers de la transformation des entreprises. Or, la transformation a quitté les murs des entreprises pour envahir la vie quotidienne de nos sociétés modernes. Les DSI se retrouvent alors responsables d'une mission qui dépasse largement les responsabilités qu'ils occupent en entreprise : mener à bien la transformation tous azimuts de nos sociétés. •

* IBM Global CIO Study 2011 : 3000 interviews dont 622 directeurs informatiques de PME, 71 pays (quatre régions : Amérique du Nord, Japon, Europe et “marchés émergents” qui recouvrent l’Amérique latine, la région Asie-Pacifique hors Japon, le Moyen-Orient et l’Afrique) recouvrant 33 secteurs d’activités répartis en cinq grandes branches (public, communications, distribution, services financiers, industrie), toutes tailles d’entreprise confondues.

AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 7

Focus

8 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

Focus

Transformation Numérique et Maturité des Entreprises et Administrations Marocaines.

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Institut des Études Royales Stratégiques (IRES), publié en Septembre 2017.

n collaboration avec l’AUSIM, l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) a mené, dans le cadre de l’analyse des mutations structurelles du système mondialisé et des enjeux et défis que celles-ci représentent pour le Maroc, une étude sur le thème « La transformation numérique : les leviers d’une stratégie ambitieuse pour le Maroc ».

Cette étude permet de cerner les principales tendances qui se profilent en matière de digitalisation à l’échelle mondiale, d’examiner le degré de préparation des entreprises et des administrations marocaines à l’ère digitale et de faire des propositions à même d’accélérer la transition digitale du Maroc, en vue d’en faire un pilier de son émergence économique et un axe central de sa compétitivité globale. Le rapport "Transformation numérique et maturité des entreprises et des administrations marocaines", a été établi sur la base des données et documents de référence disponibles au plan international ainsi qu’au Maroc, d’une enquête sous forme d’interviews en vis-à-vis auprès de 27 responsables d’administrations et dirigeants d’entreprises marocaines, d’une enquête en ligne auprès des entreprises utilisatrices, membres de l'Association des Utilisateurs des Systèmes d'Information au Maroc, des entreprises de l’offre, membres de la Fédération Marocaine de Technologies de l'Information, des Télécommunications et de l'Offshoring et auprès d’administrations. L’intérêt porté par l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) à la question de la transformation numérique s’est renforcé suite à la tenue de la première édition du Panel International de Prospectivistes, organisé par l’Institut en 2016. Ce panel avait clairement démontré que la digitalisation est l’une des tendances lourdes qui impacteraient, à l'horizon 2030, tant la compétitivité des économies, en participant à la redéfinition des règles concurrentielles, que les rapports sociaux, en conduisant à une transformation profonde des conditions du vivre-ensemble. Cette étude, commanditée par l'IRES, a trois objectifs : • Mettre en exergue les principales tendances qui se profilent en matière de digitalisation à l’échelle mondiale, dont notamment, l’émergence du modèle plateformique numérique, la transformation des modèles de création de valeur, le développement de la blockchain et cerner les enjeux multidimensionnels pour le Maroc, en termes d’opportunités à saisir, de risques à éviter et de ruptures à anticiper. • Evaluer, sur la base d’une enquête effectuée auprès d’un échantillon  représentatif composé d’entreprises et

d’administrations publiques, le degré de préparation du Maroc à la transition numérique, en termes d’atouts à mobiliser, d’insuffisances à combler et de synergies à développer entre les acteurs publics et privés concernés. • Proposer des leviers d’action de politiques publiques à même de permettre au Maroc d’accélérer sa transition digitale, en vue d’en faire un pilier de son émergence économique et un axe central de sa modernisation. Le rapport est structuré en quatre chapitres : 1. La transformation numérique : son contexte, ses grandes tendances, ses enjeux pour le Maroc. Ce chapitre analyse les grandes tendances du numérique au plan mondial et en détermine les opportunités et les risques pour le Maroc. 2. Les usages numériques et le positionnement international du Maroc : ce chapitre analyse le positionnement international du Maroc pour les usages numériques et en détermine une évaluation globale. 3. La maturité numérique des entreprises et des administrations marocaines : ce chapitre propose un "modèle de maturité" pour les entreprises et les administrations marocaines et en établit les niveaux, sur la base de l’enquête effectuée, pour l’essentiel, sur la période février/mars 2017. 4. Des propositions de leviers d’action pour les politiques publiques : ce chapitre, sur la base des précédents développements, propose une démarche globale et une série de propositions destinées à permettre au Maroc de tirer parti des potentialités du numérique, tout en faisant face aux risques associés. Le rapport commandité par l'IRES a été rédigé par Ahmed BOUNFOUR, Professeur des Universités. La conduite des travaux de terrain a été assurée avec l’appui des experts et responsables d’entreprises suivants  : • M. Mohamed SAAD, Directeur des Systèmes d’Information de la Bourse de Casablanca et Président de l’AUSIM, pour l’appui auprès des grandes entreprises marocaines ; • M. Youssef HAROUCHI, Vice-Président de l’APEBI et consultant ; • et M. Mustapha EL BAZE, Professeur universitaire et consultant. • AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 9

10 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

Rétrospective 2017 RDV Ausim du Mois de Février. Communication Digitale. Février 2017, Casablanca.

RDV Ausim du Mois de Mars. Spécial #8Mars #JamaisSansElles. Stratégies digitales, Road Map et Retour d’expérience. Mars 2017, Rabat

RDV Ausim du Mois d'Avril. AUSIM visite L’USINE 4.0, Comment accompagner le plan d’accélération de l’industrie marocaine  ? Avril 2017, Casablanca.

#BlockChainDay Conférence Blockchain. « La Blockchain - The Disruption ». Mai 2017, Casablanca.

AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 11

Rétrospective 2017 RDV Ausim du Mois de Mai. Classification des Informations d'Entreprise avec LMPS Group. Mai 2017, Casablanca,

RDV Ausim du Mois de Septembre. Le Maroc à l’ère du Digital, Comment le Digital est en train de « Disrupter » nos organisations ? Septembre 2017, Rabat.

RDV Ausim du Mois d'Octobre. Fonction PMO et Gestion du Portefeuille Projets. Octobre 2017, Casablanca.

RDV Ausim du Mois de Novembre. Le Digital au Profit des Organisations Disruptives. Novembre 2017, Fès.

12 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

RDV Ausim du Mois de Décembre. Le rôle "TRANSFORMATOR" des DSI dans la digitalisation de la société. Décembre 2017, Casablanca.

Paroles d'experts

2018, L'année de la Transformation Digitale. Taieb DEBBAGH,

CEO - Directeur Général chez TenStep Morocco.

S

Docteur en Systèmes d’Information de l’Université Paris-Dauphine, Taieb Debbagh est Directeur de TenStepMorocco. Il est expert en gouvernance des systèmes d’information, cybersécurité et en management de programme et de projet. Taieb Debbagh a également été Secrétaire Général du département de la Poste, Télécommunications et Technologies de l’information et haut fonctionnaire d’une organisation des Nations unies (UIT) (Ph. TD)

elon l’Union Internationale des Télécommunications le nombre, d’internautes est de 3,81 milliards en 2017, soit plus de 50% de la population mondiale. C’est autant de consommateurs potentiels que toute entreprise ne pourrait négliger, et autant de citoyens que les administrations doivent considérer pour améliorer leur efficacité.

Toutes les organisations devraient tenir compte des principales tendances technologiques (voir encadré) pour les adopter et les adapter à leur contexte, afin de réussir leur transformation numérique, à condition qu’il y ait une prise de conscience du haut management de la nécessité de reconsidérer sa manière de faire, car les impacts seront importants. La digitalisation des organisations consiste à prendre un virage numérique dans la stratégie et à adapter les structures internes. L’organisation digitale doit impliquer ses collaborateurs à tous les niveaux dans la prise de connaissance des tendances technologiques et l’adoption de celles qui représentent un intérêt pour tous les usages professionnels internes et externes.

AUSIM, les militants du Digital En 2017, l’AUSIM a contribué largement, à faire prendre conscience aussi bien aux entreprises qu’à l’administration de l’importance de la transformation numérique comme levier indispensable à leur efficacité opérationnelle et managériale, en organisant des évènements de haut niveau qui ont connu beaucoup de succès et qui ont abordé les thématiques suivantes  : • Le Maroc à l’ère du digital ou, comment le digital est en train de « disrupter » nos organisations ? • Transformation numérique et Maturité des entreprises et administrations marocaines • Le digital au profit des organisations disruptives • Fondamentaux et mise en place d'une stratégie digitale • Usine 4.0 • Block Chain • Stratégies Digitales – roadmap et REX • Le rôle «  Transformator  » du DSI dans la digitalisation de la société Et c’est lors de ces évènements que les participants ont pris connaissance des avancées réalisées dans le domaine de la digitalisation par certaines administrations et entreprises marocaines, telle que la création de la jointventure entre l’OCP et IBM, dont l’une des missions est l’exploitation des technologies numériques pour adapter la composition des engrais aux caractéristiques des sols auxquels ils sont destinés, ou l’adoption des drones par une entreprise agricole pour améliorer le rendement de ses terres.

Agence du Développement du Digital Au niveau national, l’année 2017 correspond à la création de l’Agence du Développement Digital pour accompagner la mise en œuvre de la stratégie «  Maroc Digital 2020  » dont le but est d’ « Accélérer la transformation numérique de l’économie nationale, positionner le Maroc en tant que hub régional et leader Africain  », en se fixant les objectifs suivants  : Mettre en ligne 50% des démarches administratives, réduire de 50% la fracture numérique, connecter 20% des PME. L’agence est chargée principalement de  : • Mettre en œuvre la stratégie de développement des investissements dans le domaine de l’économie numérique  ; • Présenter toute résolution de nature à améliorer les conditions de développement de l’économie numérique  ; • Concevoir et mettre en œuvre des projets de l’administration électronique  ; • Développer des prestations numériques dans le cadre du programme e-gouvernement  ; • Fournir l’expérience requise aux acteurs dans le domaine de l’économie numérique, en vue de consolider leurs capacités concurrentielles  ; • Contribuer au développement de l’initiative et de l’entrepreneuriat dans le secteur de l’économie numérique  ; • Veiller de façon proactive à l’adéquation de l’effort de formation avec les besoins du pays, et encourager la recherche scientifique appliquée  ; • Contribuer à la recherche des financements nécessaires au soutien des projets structurés. Le décret relatif à la mise en place de l’agence, approuvé récemment stipule que «  l'autorité gouvernementale de tutelle de l'agence, est assurée par l'autorité gouvernementale chargée de l'économie numérique, sous réserve des pouvoirs et attributions dévolus au Ministre de l'Économie et des Finances, en vertu des textes législatifs et réglementaires relatifs aux établissements publics  ». L’efficacité de ce nouvel établissement public dépendra des trois points fondamentaux  suivants : • Le mode de gouvernance qui sera mis en place, en impliquant fortement les grands Ministères  ; • Les ressources financières pérennes dont il pourra disposer  ; • La qualité de l’encadrement et des ressources humaines qu’il pourra attirer. AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 13

Comment réussir sa transformation digitale en 2018 L’Agence du Développement Digital sera certainement un levier pertinent pour la digitalisation de l’Administration et des entreprises pendant l’année 2018. Cependant chaque organisation devrait se prendre en charge pour réussir sa transformation digitale. À cet effet, il serait judicieux de prendre en compte certains aspects qui contribueront à cette réussite  :

Conviction  : Aucune manœuvre d’ampleur au sein

d’une organisation, telle que la prise en compte des enjeux digitaux dans la stratégie globale, ne peut se faire sans l’adhésion préalable du Haut Management  ;

Orientation  : La question centrale est clairement de

savoir si la digitalisation de l’organisation correspond aux usages actuels des cibles visées et quelles sont les priorités opérationnelles à mener  ;

Implication 

: il est utopique de croire qu’un changement majeur dans une organisation se fera sans l’implication de tous, pour comprendre la vision cible, la démarche et bien évidemment les décisions adoptées. La digitalisation n’est pas l’enjeu d’une personne ou d’une entité, c’est d’abord une situation de mouvement constant et profond d’accompagnement au changement qui passe par toutes les strates hiérarchiques de l’organisation  ;

14 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

Paroles d'experts

Innovation  technologique  : Selon le degré de maturité technologique de l’organisation, il est nécessaire de mettre en place des processus de vulgarisation et de veille autour des technologies susceptibles de répondre aux orientations définies par le Haut Management ;

Evolution  : Quelle que soit la réactivité dont doivent

faire preuve les organisations, il s’agit de mener une évolution plutôt qu’une révolution. Le digital est en évolution constante et l'organisation doit suivre ce même mode. Le digital n’est pas un savoir acquis ou inné mais un processus auto-apprenant : plus on pratique, plus on devient adepte, plus il faut savoir se tenir à jour pour bien faire le tri entre la micro-tendance éphémère qui n’apporte rien et la vraie évolution à comprendre et intégrer. En prenant en considération ces cinq points fondamentaux, les organisations se donneront une chance de réussir leur transformation digitale. •

Paroles d'experts

Interdiction du Bitcoin, un pas en arrière.

Badr Bellaj, CTO at Mchain & Blockchain consultant.

L

e proverbe chinois dit que quand le  vent  du changement se lève, certains construisent des murs et d'autres construisent des moulins à vent. Un adage éloquent qui exprime parfaitement notre réaction vis-à-vis des  nouvelles technologies  qui ne cessent de nous prendre par surprise.

Le Bitcoin ou la monnaie virtuelle (cryptocurrency) est une technologie naissante qui défie fortement le statu quo à la fois technologique et financier et qui sème la panique partout dans le monde. Cette monnaie rebelle -  le Bitcoin  - n’est plus négligeable vu qu’elle est maintenant considérée, en termes de circulation, comme la cinquième devise internationale surclassant la Livre Sterling, le rouble et le won, selon la Banque des règlements internationaux. Si sa valeur continue d’augmenter bientôt il deviendra la deuxième monnaie au Monde après le dollar. D’un autre côté, si l'on considère le Bitcoin comme étant un état il sera classé parmi les 20 premières nations, dépassant des pays comme le Maroc, les Emirats Arabes Unis ou la Finlande en termes de Produit Intérieur Brut. Cette monnaie virtuelle, comme toute autre nouvelle technologie, a le pouvoir de changer le paysage économique rapidement, ce qui intrigue les régulateurs et les poussent à agir contre ou à émettre des alertes. La décision du bureau de change marocain d’interdire le Bitcoin car il est en violation de la règlementation des changes, soulève de nombreux points d'interrogation visà-vis de l’interprétation de la loi et de son applicabilité

aux monnaies virtuelles. Parallèlement, cette décision a engendré une publicité négative pour l’image de notre pays dans les médias internationaux. On est dorénavant compté parmi le peu de pays considérés comme ennemis du Bitcoin, à savoir : le Venezuela, le Zimbabwe, la Bolivie, le Kirghizistan, le Liban, le Népal, le Bangladesh et l'Algérie, des pays où les problèmes politiques ou économiques sont parfois étouffants. Le reste du monde n’interdit pas le Bitcoin, soit parce qu'il n’enfreint pas les lois en vigueur, soit parce qu'il est perçu comme une opportunité à saisir. Certains pays travaillent depuis des années pour développer un ensemble de lois spéciales permettant aux citoyens d’utiliser les monnaies virtuelles en toute légalité et en toute sécurité. Hormis les huit pays prémentionnés, la situation est plutôt en faveur du Bitcoin. On constate que certains pays l’ont accepté comme monnaie officielle comme le Japon ou le Vietnam (l'année prochaine). Pour d’autres, le Bitcoin ou les monnaies virtuelles ne sont pas classées comme moyen de paiement mais comme « actif de spéculation », comme par exemple la France et l'Australie. Alors que d'autres pays, tels que les USA, la Corée du Sud ou Hong Kong, considèrent les actifs Bitcoin comme étant des biens imposables. Ce climat favorable a poussé des institutions de poids telles que le Nasdaq, CME, CBOE et d’autres à proposer de nouveaux produits financiers sur la base du Bitcoin, sans oublier les Hedge Funds basés sur le Bitcoin qui fleurissent un peu partout dans le monde.

Fig 1  : le bitcoin en comparaison au gdp des pays.

AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 15

Paroles d'experts Les différentes considérations de la nature du Bitcoin dans le monde, tantôt comme une monnaie, tantôt comme marchandise ou actif financier sont souvent basées sur la nature de son utilisation dans le pays. Au Maroc, le Bitcoin reste presque exclusivement utilisé comme actif financier et non comme devise dans laquelle les marocains investissent ; par conséquent, l'application des lois de change est controversée. En outre, l'absence de description légale des monnaies virtuelles rend difficile l'identification des lois à suivre et la détermination de l’autorité de régulation. L’Office des Changes est intervenu sur la scène parce qu’il considère que les transactions Bitcoin sont des transactions d’échange ou de paiement avec l’international, ou en considérant qu’il s’agit de trading de devise, en oubliant que l'idée de la frontière disparait quand on parle de Bitcoin et qu’il est considéré plutôt comme actif financier et non comme une monnaie. S’ajoute à cela le fait que le Bitcoin n’appartient pas à un état et il n’est pas hébergé sur le sol d’un pays, mais qu'il réside plutôt d’une façon décentralisée sur Internet et plus précisément sur la Blockchain, qui est un registre éparpillé partout dans le monde, même au Maroc. Un Bitcoin créé au Maroc doit-il être considéré comme Bitcoin marocain ?? De plus les gens peuvent utiliser le Bitcoin dans le même pays sans marchander avec l'extérieur, ce qui n’implique pas la régulation des changes. Sans oublier que pour les marocains, l'achat de Bitcoin passe en toute conformité avec les lois de change en vigueur, en respectant la dotation en devises, en ligne ou par l'intermédiaire des banques marocaines. L’interdiction affecte aussi les monnaies virtuelles existantes et qui sont liées à des devises telles que les dollars ou à l'or ou autre. Dans ce sens, l'interdiction sera en contradiction avec les orientations du groupe CEDAO (Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest), auquel le Maroc cherche à adhérer et qui travaille sur une monnaie numérique unifiée ECFA. Bien que la décision de l’Office n’interdit pas explicitement la technologie sous-jacente à ces monnaies virtuelles, à savoir la Blockchain, elle portera atteinte à son épanouissement au Maroc et limitera son cadre d’adoption. En effet, parmi les modes de déploiement les plus répandus de la Blockchain, on trouve le déploiement hybride dans lequel une Blockchain privée communiquera avec une Blockchain publique (du Bitcoin, Ethereum, etc..) pour profiter de la résilience et du niveau de confiance parfait assurés par celles-ci. Or, ce scénario impliquera l’usage de ces monnaies virtuelles pour la communication (payer les frais des transactions) et par conséquent, il sera illégal de bâtir une telle plateforme. Il n’est pas dérisoire que la Présidente du FMI (Fond Monétaire International), Christine Lagarde, ait récemment mis en garde les banques centrales contre la révolution fintech qui s’opère et qui est propulsée par les monnaies virtuelles. Elle a conseillé à ces banques, qui représentent le socle du système financier, d’être sages en ouvrant la porte à ces nouvelles technologies et de travailler sur des alternatives qui peuvent être des monnaies virtuelles nationales. Le Maroc parie sur le 16 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

Digital, un projet où les attentes sont énormes et les défis colossaux, et c'est à l'Agence de Développement du Digital qu'incombe la lourde tâche de mener à bien le Maroc Digital. Souhaitons Bon Vent ! à ce nouvel acteur, et faisons en sorte que le pari soit gagnant pour tous.

Pour rappel ci-joint, le texte intégral du communiqué de presse de l'Office des Changes.

Mise au point au sujet de l’utilisation des monnaies virtuelles Dans le cadre de l’exercice de ses missions de contrôle des opérations de change, l’Office des Changes a pu constater l’utilisation par certaines personnes physiques et morales des monnaies virtuelles dans la réalisation de leurs transactions financières. L’Office des Changes tient à informer le grand public que les transactions effectuées via les monnaies virtuelles constituent une infraction à la réglementation des changes, passible de sanctions et amendes prévues par les textes en vigueur. Aussi, l’Office des Changes exhorte-t-il les personnes concernées à se conformer aux dispositions de la réglementation des changes, qui stipulent que les transactions financières avec l’étranger doivent être effectuées via les intermédiaires agréés et avec les devises étrangères cotées par Bank Al-Maghrib. S’agissant d’un système de paiement occulte et non adossé à un organisme financier, le recours aux monnaies virtuelles comporte d’importants risques pour leurs utilisateurs. Enfin, l’Office des Changes en collaboration avec Bank Al-Maghrib et le Groupement Professionnel des Banques du Maroc suit avec intérêt l’évolution des monnaies virtuelles au Maroc. •

Paroles d'experts

Le diplomate à l’ère du digital

Noureddine Sefiani, ex-Ambassador Ministry Foreign Affairs, Morocco

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Researcher International Relations cooperating with IRES (Rabat) and IFO (Munich) M. Noureddine Sefiani, ancien Ambassadeur du Maroc en Fédération de Russie, a également occupé le poste de Premier Secrétaire à la mission permanente du Maroc auprès de l’ONU, de 1971 à 1973, puis Chef de cabinet du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères en 1974 et de 1976 à 1977. Il a également dirigé la Division de la Coopération Multilatérale (1977-1978), puis occupé le poste d’Asistant auprès du Directeur Général des Affaires politiques (1978-1982) et de Premier Conseiller à l’Ambassade du Maroc à Londres (1982-1985). M.  Sefiani fut nommé premier conseiller puis Ministre Plénipotentiaire à la mission du Maroc auprès de l’ONU et Ambassadeur de SM le Roi en Corée du sud de 1987 à 1993. Il a été par la suite affecté à l’Administration Centrale, avant d’être nommé Ambassadeur en Grèce, accrédité également à Chypre en 2000 en tant qu'Ambassadeur nonrésident.

L

e diplomate, notamment marocain, fait face de nos jours à trois défis :

1 - Un monde qui change de manière très rapide.

Cela veut dire que la scène internationale, c'est à dire la matiere première sur laquelle travaille le diplomate, est en mutation constante.

2 - Le défi de la technologie.

L'intelligence artificielle et la digitalisation inéluctables de notre quotidien influencent tous les métiers, à tel point que certains d'entre eux sont condamnés à disparaitre et tous à s'adapter sinon à se réinventer. La diplomatie n'échappe pas à la règle. C'est ainsi que depuis le début de 2017, les pays s'activent pour la nomination d'Ambassadeurs chargés du digital. Le premier à franchir le pas a été le Danemark en janvier, suivi par l'Australie qui a désigné un Cyber-Ambassador, et le dernier en date la France qui a nommé en novembre un Ambassadeur chargé du numérique. Ces nominations ne sont pas dues à un effet de mode mais dérivent d'une nécessité vitale afin de continuer à défendre dans des conditions optimum les intérets extérieurs de l'Etat. De ce fait, on parle de plus en plus de Techplomacy, de Diplomatie Numérique ou même d'Algorithmic Diplomacy. Par ailleurs, la plupart des Chefs d'Etat et la quasi-totalité des Ministres des Affaires Etrangères possèdent des comptes sur Twitter ou d'autres réseaux sociaux ; sans compter que certains ministères des Affaires Etrangères comme ceux de Grande-Bretagne ou de France encouragent leurs cadres à ouvrir et utiliser des comptes sur les réseaux sociaux. Il en résulte que le digital constitue désormais un domaine d'activité essentiel dans les relations internationales et devient un enjeu majeur dans la politique extérieure des Etats sans compter qu'il constitue un atout dans la compétition économique internationale. Par ailleurs, la gestion internationale de la cybersécurité, et éventuellement sa réglementation mondiale s'inscrivent désormais dans les agendas prioritaires des ministères des Affaires Etrangères.

3 - La surabondance de l'information disponible.

Auparavant, la force de l'information résidait dans le nombre restreint de personnes qui en avaient connaissance. En quelque sorte, c'est la rareté qui faisait la force de l'information que le diplomate réussissait à avoir. De nos jours, la force de l'information réside dans sa diffusion planétaire au plus grand nombre possible.

Pour surmonter ces trois défis, le diplomate doit orienter son action vers trois directions : Savoir extraire l’information utile, savoir l’analyser et surtout savoir l’utiliser.

1 - Savoir extraire l’information utile.

Face à la surabondance des informations disponibles, le diplomate doit savoir les trier pour cibler ce qui est utile, tout en sachant surmonter les écueils des fake news qui peuvent être le fait d’individus ou d’organisations qui défendent des intérets privés, et surmonter aussi l’écueil de la désinformation car les services de renseignements sont une partie prenante importante dans la toile. À cela, il faut ajouter la concurrence du Big Data qui permet pratiquement de prévoir les mouvements sociaux ou les tournants politiques majeurs dans les pays.

2 - Savoir analyser l’information.

La valeur ajoutée du diplomate ou de l’ambassade consiste non pas à envoyer une information répétitive et déjà disponible sur le Net, mais à l’analyser, à mettre l’accent sur ses conséquences possibles sur le Maroc ou sur les relations bilatérales et surtout à proposer des mesures ou des actions pour y faire face. Car la lecture des mêmes évenements n’est pas la même au niveau de la Capitale, qui a une vision globale des relations internationales, et du diplomate marocain à l’étranger, dont l’expertise du pays d’accréditation et des relations bilatérales est essentielle pour éclairer les décideurs à Rabat.

3 - Savoir utiliser l’information .

Outre l’emploi des techniques de la communication pour choisir le moment, le lieu et le type de message à véhiculer, le diplomate est appelé à devenir un acteur dans les réseaux sociaux, tout en évitant les pièges du Bad Buzz. Les défis sont donc énormes pour les diplomates qui sont par nature des gens prudents et conservateurs. Ils ne peuvent remporter la bataille du Digital qu’en changeant radicalement de paradygme, y compris dans leur mode de pensée et leur mode de fonctionnement. Ce ne sont pas les ordinateurs ou autres machines d’Intelligence Artificielle qui seront mises à leur disposition qui changeront la donne, mais la différence se fera au niveau de leur degré d’adaptation continue et en temps réel et de leur aptitude à pouvoir fonctionner en mode agile. • AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 17

Paroles d'experts

Jumia Maroc Vs. Black Friday, un Bad Buzz à la Marocaine. Quand Stratégie IT et Stratégie Business ne jouent pas le même tempo.

Salah BAÏNA, Enseignant-Chercheur, Expert en Systèmes d'Information

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B

lack Friday désigne le lendemain du repas du jeudi de Thanksgiving, un grand jour de soldes pour lancer la saison des achats aux États-Unis. Fin Novembre 2017, la compagnie de e-commerce Jumia Maroc a organisé une opération de ventes Flash "Black Friday" largement reprise sur les réseaux sociaux et presse éléctronique. "Des téléviseurs, des téléphones, et des consoles de jeux PS4 seront proposés à 100 DH, et des réfrigérateurs à 400 DH", affirmait une responsable au sein de la société. Ce qui devait être une fête commerciale s'est avéré être un vrai fiasco. Plusieurs questions restent en suspens : L'opération relevait-elle plus d'un plan de communication ou était-ce une vraie opération logistique et technologique bien préparée ? Le e-commerce est-il devenu exclusivement M-commerce ? Pourquoi limiter les accès à l'opération à travers l'application ? S'agit-il d'une campagne visant juste à augmenter le nombre de téléchargements de l'application ?

Infrastructure IT et passage à l'échelle À force de dire que la transformation digitale n'est pas qu'une histoire de technologie, on oublierait presque que cette transformation est d'abord une histoire de technologie. Si l'infrastructure technologique n'est pas au rendez-vous, attendez-vous au retour de flamme. Jumia l'a compris le soir du 23 Novembre 2017. Les chiffres annoncés par le DG de Jumia, sont certes important, mais rien d'exceptionnel et surtout un bon SI doit être capable de supporter une telle demande. En effet, selon le DG de Jumia Maroc, quelques 165 000 utilisateurs se sont rués sur l'application au lancement de cette soirée noire, à raison de 1000 ventes par minute. Plus d'un million d'utilisateurs entre 23h et 1h du matin.

Un afflux prévisible, et pourtant! Comment expliquer qu'avec des millions d'utilisateurs de leur application (5 millions de téléchargements sur le store Android, uniquement), Jumia n'a pas pu ou su anticiper l'afflux de demandes. Des playstations 4, et des télévisions 40" à 100 DH. même les moins "Gamers"

d'entre nous seraient tentés ! Or, il y a 13 millions de marocains sur Facebook, majoritairement des jeunes qui ont sûrement vu passer les annonces sponsorisées de Jumia sur la plateforme sociale. À croire que les résultats de la campagne service Marketing ont dépassé les attentes du service IT lors de ce BlackFriday. Non, un Black Friday online ne laisse aucune place à l'amateurisme. Non, ce n'est pas la faute des clients venus trop nombreux. Non, il ne suffit pas de faire de la publicité sponsorisée pour réussir une campagne publicitaire. Non, l'IT n'est pas seul responsable. La Stratégie Business conçue par une compagnie ne peut se faire sans prendre en considération la Stratégie IT qui régit ses infrastructures technologiques et vice-versa. En matière de gouvernance des Systèmes d'Information, l'alignement stratégique est la démarche de fond consistant à redessiner la stratégie générale de l’entreprise et la stratégie de développement technologique afin qu’elles soient en parfait accord. Ceci implique une cohérence de la stratégie générale avec l’infrastructure administrative d’une part et avec l’infrastructure des applications d’une autre part [Wikipedia]. L’alignement stratégique s'applique à deux éléments : la stratégie de l'entreprise et la stratégie système d'information. Il s’agit de mettre en cohérence la stratégie du système d’information avec la stratégie de l’entreprise [Cigref]. L'année dernière déjà, il y avait eu un Black Friday Offline, une expérience houleuse puisque les vidéos des bousculades dans les rayons sont toujours en ligne. En 2017, c'est l'opération OnLine qui a tourné court. Les commentaires et témoignages des utilisateurs de l'applications sont aussi toujours OnLine. Apprendre de ses erreurs, c'est tout le mal qu'on souhaite à Jumia Maroc. •

Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alignement_strat%C3%A9gique Cigref  :  http://www.cigref.fr/cigref_publications/RapportsContainer/Parus2002/2002_-_Alignement_strategique_du_systeme_d_information_we

18 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

Innovations

L’hyper-contextualisation au service d’une expérience digitale disruptive. Abdelali Fahim,

Président Directeur Général Intellia Intellia  : Société éditrice de logiciels et société de services documentaires et partenaire de Pitney Bowes Software depuis 2001, Intellia dispose d’une expertise reconnue dans le domaine des nouvelles technologies orientées vers la gestion documentaire, le traitement de données (big data, analytics….), la communication client multicanale et la dématérialisation. http://www.intellia.ma

F

ace à la véritable guerre de l’attention que tous les acteurs (B2B et B2C) doivent mener pour convaincre leurs clients et prospects, les DSI et les directions métiers ont la responsabilité commune de développer le terreau propice à une expérience client omnicanale qui offre en parallèle une vraie différenciation.

connaissance client (informations collectées en temps réel). Vous pouvez également compléter votre solution en y intégrant des flux d’informations telles que la météo et la géolocalisation.

Dans tous les secteurs, vos entreprises sont toujours en quête de nouvelles façons d’engager vos clients et prospects, leur expérience étant plus importante que jamais. Ils exigent des interactions plus riches, une personnalisation toujours plus performante et un meilleur accès aux informations et aux options. L’utilisation de la data pour mieux contextualiser les offres, segmenter la base client et augmenter les services est une coresponsabilité entre la DSI et les métiers.

• Axa Wealth Service remporte plusieurs récompenses en France grâce à la vidéo interactive et personnalisée qui séduit ses courtiers : découvrez le projet dans cette vidéo : http://trophees2017.netineo.com/portfolio/ec-brain/

Intellia accompagne régulièrement ses clients sur le sujet et a été très impressionnée par la pertinence et l’étendue des bénéfices de la technologie EngageOne® Video de Pitney Bowes Software. Cette vidéo interactive et personnalisée en temps réel permet de créer des vidéos uniques en temps réel contextualisées, pertinentes et engageantes, de façon dynamique et à travers différents points de contact. Une expérience vidéo attrayante, sur mesure et enrichie d’informations en temps réel - générées par vos systèmes ou ceux de vos partenaires - selon les modalités d’intégration que vous choisissez (fichiers plats, CRM, services web, …). Idéale pour : • Répondre précisément aux questions de vos prospects (Service Clients) ; • Accueillir de nouveaux clients ou de nouveaux employés ; • Expliquer vos documents complexes (police d’assurances, contrat, manuel d’utilisation…) ; • Booster les renouvellements, les ventes additionnelles et la fidélisation à l’aide d’offres ciblées ; • Effectuer des déclarations en ligne (ouverture de compte, déménagement, sinistre…) ; • Créer à la volée des contrats ou mettre à jour une base de données. Cette solution innovante et agile permet d’enrichir et de personnaliser la relation avec chaque consommateur, tout en réduisant les coûts, améliorant votre

Ce qu’en disent nos clients  :

• Suite à un autre projet dédié aux professionnels  : Carine Weill, Directrice Marketing Multicanal, Axa France, les résultats obtenus attestaient de l’engagement des clients ; «  un tiers des clients exposés l’a visionnée à plus de 90%, les trois quarts à plus de 50%. Par ailleurs, 60% des clients ayant visionné la vidéo ont souhaité un contact avec un conseiller, ce qui a dépassé nos attentes  » CBNews. • «  Agos (leader italien du prêt à la consommation) réalise les rêves de ses clients grâce à la vidéo interactive et personnalisée en temps réel » Le MAG Brainsonic 7. • EngageOne Video de Pitney Bowes aide Geoffrey Insurance à optimiser l’interaction avec ses clients. Résultats  ? : • + 14% pour le taux de renouvellement pour ceux qui ont regardé la vidéo. • 74% de ceux qui l’ont visionnée pensent vraiment compter pour l’assureur. • 84% de la cible exposée à la vidéo déclarent mieux comprendre leur police d’assurance.

Pour en savoir, plus consultez l’étude de cas :

https://www.pitneybowes.com/us/customer-engagementmarketing/case-studies/geoffrey-insurance.html

Faites-en l'expérience vous-même : mypbvideo.com/AUSIM

• AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 19

Actualités AUSIM

Innov’IT 2017 est arrivé.

D

ans une ère de transformation universelle à tous les niveaux, technologique, digital, social et comportemental, l’humain est au cœur de cette évolution. Il se voit contraint de rechercher, concevoir, développer et conduire son propre changement. Un potentiel immense de développement, tant espéré et redouté en même temps, que l’humain ne cesse d’en vouloir apprécier la juste valeur. L’innovation, cette clé de voûte, moteur de développement des nations, est au centre de toutes les stratégies et réflexions et à tous les échelons. L’AUSIM perpétue sa mission de promotion des systèmes d’information qu’elle a mené depuis toujours en accentuant la réflexion et la pensée scientifique autour de thématiques d’actualité en mettant en lumière leur impact digital, technologique mais aussi social. Innov’IT est une brique dans l’édifice que nous essayons de bâtir autour du capital humain, un levier important de l’émergence des pays africains. L’AUSIM l’a bien saisi et milite pour son développement. Le jeu concours est ouvert gracieusement aux établissements de formation ayant une filière informatique portant un projet d’innovation dans les Technologies de l’Information à grande valeur ajoutée, tous domaines confondus. L'édition de cette année est sponsorisée par Lenovo® Le projet devra se distinguer par rapport aux solutions existantes par son approche disruptive de : • L’innovation IT: Originalité, créativité, qualité et usage. • L’expérience utilisateur : facilité d’usage, convivialité. • La mise en production : besoin réel, Business Plan, réalisation technique et économique.

20 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

La commission scientifique composée cette année d'experts de renom, désignera les 3 gagnants : Gold,

Silver et Bronze. PRIX :

• 1 er vainqueur : 70 KDH ou l’équivalent partiel ou total en nature. • 2 ème vainqueur : 30 KDH ou l’équivalent partiel ou total en nature. • 3 ème vainqueur : 15 KDH ou l’équivalent partiel ou total en nature.

Les vainqueurs du premier prix (2 étudiants, 1 encadrant, le Directeur de l’établissement) seront invités à participer aux Assises de l’AUSIM 2018 à Marrakech, où ils présenteront leur réalisation devant l’assistance. Les participants bénéficieront tout au long de l’aventure du conseil, du coaching et de l'accompagnement d'experts séniors dans la recherche et l’innovation. Une première séance de coaching autour de problèmatique du montage des Business Models a effectuée le 9 Décembre 2018 pour l'ensemble équipes participantes. Cette séance de coaching a assurée par M. Nour-eddine Roudab.

la été des été

Des investisseurs et bailleurs de fonds seront également conviés à la cérémonie de clôture du concours afin d’assister les équipes finalistes dans la concrétisation de leurs concepts. En marge de la dernière journée de compétition, l’AUSIM organisera une table ronde autour de l’innovation. Des experts internationaux en innovation dans différents domaines seront invités au panel pour partager avec l’audience leurs retours d’expérience, les bonnes pratiques, les cas d’usage et les conditions ciblées pour créer un écosystème favorisant la recherche et l’innovation. •

Nouveaux Partenariats AUSIM

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Partenariat avec l'Université Privée de Fes Dans le cadre du rapprochement de l'AUSIM avec l'écosystème académique et universitaire dans le domaine des systèmes d'information et des nouvelles technologies de l'information et de la communication, L'AUSIM et L'Université Privée de Fes ont convenues de mettre en place un partenariat socio-économique approfondi. L' UPF est la première université́ privée à Fès autorisée par L'Etat. Elle œuvre depuis 2006 à offrir des formations d'excellence dans les métiers d'avenir. De façon générale et selon les ressources disponibles, les axes de ce partenariat sont définis comme suit  : • Réalisation d’événements communs  ; • Réalisation de conférence ou d’événements sur des thèmes liés à l’engagement associatif, à l’éducation et au développement de l’enfant  ; • Echanges de professeurs formateurs et d’experts pour des missions d’encadrement des étudiants de l’UPF  ; • Accueillir des étudiants de l’UPF en stage ou en mission selon les objectifs, activités et capacités d’encadrement de l’AUSIM et des entreprises adhérentes  ; • Encadrer les étudiants stagiaires pour les projets de fin d’études  ; • Proposer à l’UPF des missions de recherche appliquée conformément aux besoins internes  de l’AUSIM et des entreprises adhérentes ; • Mettre à disposition de l’UPF des experts et professionnels pour contribuer aux formations spécifiques dans le cadre de séminaires spécialisés  ;

• Mise en place de programmes de formation diplômante ou certifiante adaptés aux systèmes d’informations (Licences, Masters ou Certificats) ; • Accompagner l’AUSIM pour répondre aux besoins de formation de ses collaborateurs dans le cadre des programmes du Pôle Executive Education. Ces programmes peuvent être adaptés aux activités ou environnement de l’AUSIM et des entreprises adhérentes ; • Mettre à disposition de l’AUSIM les infrastructures situées au campus de Fès pour l’organisation d’événements, conférences, séminaires, tournoi de foot ou autres événements sportifs, …. Il est convenu de prévoir la mise en place du Partenariat pour le compte des établissements suivants  relevant de l’UPF : • Faculté des Sciences de l’Ingénieur. • Ecole Supérieure des Métiers de l’Architecture et du Bâtiment. • Fès Business School. • UPF Executive Education (Fès, Rabat et Tanger) À la demande de l’AUSIM, la collaboration pourra être étendue également aux nouvelles filières qui seront créées au sein de l’UPF. Des conventions de stage seront prévues pour le suivi des stagiaires qui seront accueillis par l’AUSIM. •

Partenariat avec SIGMA21

C

réée en 2002 à Rabat, Sigma21 est une association qui représente une large communauté de plus de 5000 ingénieurs, lauréats de l’Institut National de Statistique et d’Economie Appliquée (INSEA). Ce réseau, constitué de Statisticiens, Démographes, Informaticiens, Economistes, Spécialistes en Recherche Opérationnelle et Aide à la Décision et Actuaires, offre aujourd’hui une plateforme reconnue de Compétence, d’Excellence et d’Expertise multidisciplinaire au niveau national et international.

Étant donné que l'AUSIM et Sigma 21 ont des domaines d'intérêt communs, étant donné le rôle de l'AUSIM dans la vulgarisation, l'encadrement, le partage, l'animation et le plaidoyer dans le monde des SI et, d'autre part, étant donné le rôle important de Sigma 21 dans l'animation d'un réseau de lauréats compétents dans les domaines des Systèmes lnformation et leur implication dans le développement et la promotion de ce domaine stratégique, L'AUSIM et SIGMA21 se sont mises d'accord pour mettre en place un cadre de collaboration leur permettant d'oeuvrer ensemble pour réaliser des objectifs partagés, dans un esprit de partenariat.

Les deux parties s'accordent sur l'intérêt d'agir ensemble, dans l'objectif de promouvoir les domaines des Systèmes d'lnformation et de profiter de leurs réseaux afin que ce secteur joue pleinement son rôle de locomotive dans le développement socio-économique et aux échelles nationale, régionale et internationale. Cela comprend l'élaboration et l'édition de livres blancs, de documents de référence et de bonnes pratiques. L'AUSIM et SIGAM21 collaboreront également dans la mesure du possible pour : • L'organisation conjointe d'ateliers technologiques et de conférences ; • Faciliter le contact et la collaboration entre leurs membres ; • Faciliter les réunions de travail ou les réponses à des enquêtes. •

AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 21

Actualités AUSIM

L’AUSIM se joint au grand prix e-Mtiaz 2017 Le prix national de l’administration électronique, dénommé « e-mtiaz » est un prix organisé, depuis 2005, par le Ministère de la Réforme de l’Administration et de la Fonction Publique. Pour cette 11 ème édition, l’AUSIM se joint au grand Jury en participant activement dans la sélection et l’évaluation de toutes les solutions.

La cérémonie de remise des prix 2017 a eu lieu le Mardi 26 Décembre à Rabat.

Ce prix, symbole de l’innovation et de l’excellence, est décerné aux meilleurs télé-services publics, à la suite d’un concours ouvert aux administrations, aux collectivités territoriales, aux établissements et entreprises publics. Il vise, d’une part, à promouvoir et encourager le développement des services en ligne (téléservices) publics au Maroc et, d’autre part, à créer l’émulation entre les différents acteurs publics en matière de développement des téléservices publics. •

L'AUSIM partenaire du Dévoxx Maroc 2017.

du Bureau Exécutif AUSIM, et Jamal BENHAMOU, Directeur du Soft Centre.

Panel 1 – How to go digital ?

Comment réussir sa transformation numérique ? Quelles sont les démarches idoines ? Qu’en est-il des retours d’expérience tangibles établis à ce jour ? Avec la participation de : En sa qualité de partenaire scientifique du Devoxx Maroc 2017, le Soft Centre a co-organisé, avec XHUB et l’AUSIM: « l’Après-Midi des Décideurs » le Jeudi 16 Novembre 2017. Pour la deuxième année consécutive, l'AUSIM est partenaire de cet événement qui s'incrit dans la continuité comme étant un rendez-vous incontournable sur la scène digitale marocaine. Cette session de conférences avait pour objectif de réunir les directeurs techniques, les dirigeants IT, les universitaires et les élus locaux afin de débattre de sujets pertinents pour le paysage IT marocain. Et cela, en présence d’experts membres de l’AUSIM et du réseau international Devoxx. Le programme de cette « AprèsMidi des Décideurs » s'est articulé autour de deux tables rondes riches et animées avec comme thématiques clés "  How to go digital " et " Data Science ". Les deux panels ont été modérés par Hicham CHIGUER, Membre

• Amine HARRARI, Responsable Project Management Office à la Bourse de Casablanca ; • Amine BENNIS, Président Directeur Général de Tribal Worldwide Casablanca ; • Hicham IRAQI HOUSSAINI, Directeur Général de Microsoft Maroc ; • Chakib ACHOUR, Head of Marketing and Business Consulting de Huawei Morocco Rep Office.

Panel 2 – Big Data : du mythe à la réalité

Pourquoi ? Comment ? Pour quoi faire ? Et dans quelles limites ? Avec la participation de : • Issam EL ALAOUI Chief Data Officer à CIH Bank ; • Habib ADNAN Directeur Développement SI chez Lydec ; • Tilila El MOUJAHID, Technology Strategist chez Microsoft Maroc. •

Relation Client, Otmane Serraj à la tête de l'AMRC .

L

'Association Marocaine de la Relation Clientèle a élu à sa tête, M. Otmane SERRAJ, Directeur Général de Phone Group. L’AMRC regroupe depuis sa création en 2003, les principaux outsourcers historiques spécialisés dans la gestion de la relation client à distance au Maroc, partageant des valeurs et des pratiques communes au niveau éthique et social. Avec une dizaine d’années d’existence, les centres d’appels sont sans conteste le segment le plus dynamique et le plus mature dans les métiers de l’offshoring.

Otmane SERRAJ, est diplômé de

l'École Polytechnique et de l'École Nationale Supérieure des Télécommunications. Il a débuté en 1996 chez France Télécom. Il a ensuite occupé les fonctions de Responsable de l'Ingénierie de Réseau chez Siris, filiale de Deutsche Telekom. Après quoi, il cofonde Oreka, 22 - AUSINews, N° 8, Janvier 2018

fournisseur d'accès Internet en France, dont il pilote la Direction Technique et le Service Client, et que le groupe Firstream rachète en 2002. Il devient alors membre du comité exécutif de Firstream, dont il est chief technical officer jusqu'en 2005. Otmane Serraj est ensuite Directeur des Opérations Europe du Sud d'Alphyra, leader européen de la monétique. Il rentre en 2007 au Maroc, où, jusqu'en 2008, il fait partie du groupe Dell, exerçant les fonctions de Directeur des Opérations de Dell Maroc. De 2008 à 2012, Otmane Serraj occupait le poste de Directeur Général de Dell Maroc et Directeur des Ventes PME-PMI pour les marchés français, espagnol et italien. En 2012, il est nommé Directeur Général au sein de Bull Maroc. Il finit par rejoindre Phone Group en 2015 en tant que Directeur Général.

Actualités AUSIM en images

Cérémonie de remise des prix emtiaz 2017, les résultats de la 11ème édition se présentent comme suit : Catégorie « e-démarches » :

• Prix d’excellence « e-mtiaz 2017 » : Service des études numériques des dossiers de demandes des licences en matière d'aménagement de l'Agence urbaine de Taza ; • Prix d'encouragement « e-mtiaz 2017 » : Système informatique relatif à la gestion des programmes de lutte contre l'analphabétisme de l'Agence nationale de lutte contre l'analphabétisme ; • Prix du jury « e-mtiaz 2017 » : Portail des usagers de la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Marrakech.

Catégorie « application mobile » :

• Prix d’excellence « e-mtiaz 2017 » : Application dédiée aux horaires de train de l'Office national des chemins de fer (ONCF) ; • Prix d'encouragement « e-mtiaz 2017 » : Application "Mawiidi" pour la gestion des rendez-vous médicaux aux hôpitaux relevant du ministère de la santé.

Catégorie « e-contenu » :

• Prix d'encouragement « e-mtiaz 2017 » : Portail électronique du tarif intégré économique de l'administration des douanes et des impôts indirects.

Empower18, to Catch the Momentum to Innovate! Événement organisé anuellement par ScreenDY et LaFactory. Lors de cette édition, le Soft Center, en la personne de Jamal Behamou Directeur du Soft Centre a été primé Catalyseur de l'innovation des mains du Secrétaire Général de la Caisse Centrale de Garantie, qui était également présent à cet événement.

L'AUSIM était présente du 25 au 27 Octobre derniers à Bercy pour les Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA) 2017 . Plusieurs dizaines de décideurs africains et européens de haut niveau étaient présents. Au menu des échanges, coopération, entreprenariat et innovation en vue du 4ème Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernements UE/UA, qui a eu lieu fin Novembre en Côte d'Ivoire.

AUSINews, N° 8, Janvier 2018 - 23

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