usine tmb de romainville : la plus grosse d ... - Villa Solea (Romainville)

de nos enfants, la santé d'abord, l'éducation, l'emploi et le bonheur personnel. Nous sommes des entreprises installées à Noisy-le-Sec, Romainville, Pantin et ...
139KB taille 5 téléchargements 281 vues
USINE TMB DE ROMAINVILLE : LA PLUS GROSSE D’EUROPE DÉBUT DES TRAVAUX EN MARS 2012 LETTRE D’INDIGNATION Nous sommes des habitants et des commerçants de Noisy-le-Sec, Bobigny, Romainville, Pantin, et avons investis les économies d’une vie de travail dans notre appartement, notre maison, notre boutique. Nous payons toutes les taxes locales qui doivent financer des projets de développements urbains ambitieux de nos quartiers et souhaitons le meilleur pour l’avenir de nos enfants, la santé d’abord, l’éducation, l’emploi et le bonheur personnel. Nous sommes des entreprises installées à Noisy-le-Sec, Romainville, Pantin et Bobigny, depuis plus d’un demi siècle pour certaines d’entre nous, travaillant, employant et investissant localement depuis plusieurs générations. Nous avons sous notre responsabilité de nombreux salariés, nous finançons les dépenses de nos communes à travers la taxe foncière qui est l’une des plus élevées de France, et participons ainsi activement au développement économique et social local. Nous voyons à ce jour un projet fou et destructeur s’imposer à nous, la construction d’une usine de Tri Mécano Biologique visant à faire fermenter 322 000 Tonnes d’ordures ménagères par an, sous nos fenêtres, en pleine ville. Les travaux doivent commencer dès le mois de mars 2012, le SYCTOM, Syndicat Intercommunal décideur de la fabrication d’usines de traitement des ordures ménagères en Ile-de-France, et donneur d’ordre de cette idée, ayant récemment confirmé en réunion publique à Bobigny sa ferme intention d’imposer son usine, dont le constructeur et exploitant sera la société de BTP espagnole URBASER. A-t-on été concertés ? Non ! Y a-t-il eu une diffusion de l’information de la construction de cette usine géante par des panneaux visibles sur des axes majeurs de nos 4 communes, comme cela est fait pour tout projet public, réalisé avec nos impots ? Non ! Seules 7 personnes se sont déplacées auprès du commissaire enquêteur lors d’une enquête publique montée par pure formalité juridique. Rappelons qu’il s’agit de la plus grosse usine d’Europe de ce type ! L’information réelle des riverains a été mise à la trappe, le simulacre d’affichage « légal » implanté dans une rue inaccessible au public (la rue Anatole France à Romainville accédant au SYCTOM est barrièrée et gardée à ses extrémités : deux panneaux y sont disposés) et un panneau sur le pont de la RN3 où les voitures roulent au moins à 50 km/heure et n’ont pas le droit de s’arrêter est du même acabit.

Et pourtant, quand nos pouvoirs publics veulent communiquer auprès des populations, ils savent répandre massivement l’information. Les promoteurs de ce projet sont-ils à l’aise avec ce projet du fait des graves risques d’impact sur le tissu économique et social existant ? Non ! Sont-ils capables en toute sincérité de nous assurer le risque 0 et l’absence totale de puanteur comme on nous l’annonce en nous disant d’avoir confiance ? Non ! Alors pourquoi implanter en pleine ville la plus grosse usine de Tri Mécano Biologique d’Europe, usine industrielle dite de Méthanisation d’ordures ménagères, sachant que les usines déjà existantes ont sans exception des problèmes de dégagements d’odeurs bien souvent insupportables, connaissent chaque année et pour chaque centre des incidents multiples, départs de feux, explosions petites ou grosses, amenant nos voisins européens à les implanter fort justement suffisamment éloignées des habitations et des zones d’activités pour assurer le PRINCIPE DE PRÉCAUTION ? Pourquoi vante-t-on un procédé écologique alors que les promoteurs de ce projet savent pertinemment que cette usine ne va nullement « recycler » nos ordures ménagères, puisque le soit disant compost issu de la fermentation de ces mêmes ordures est souillé de polluants, de plastiques et de morceaux de verre et que les agriculteurs s’opposent, en toute logique, à le racheter ? Pourquoi nous vante-t-on l’utilisation du Canal pour réduire le nombre de camions passant dans nos rues, sachant que certains ports d’accueil des fameuses péniches ne seront opérationnels qu’en 2024 et que le canal qui va tout droit et est ponctué d’une multitude d’écluses, n’offre pas un itinéraire viable pour l’acheminement de certains matériaux ? Pourquoi ne nous dit-on pas que ce procédé miracle nécessite au contraire d’importer des matériaux comme des copeaux de bois pour ajout à nos ordures en décomposition, ce qui va entre autre participer à l’augmentation du trafic poids lourds ? Pourquoi nous parle-t-on d’une magnifique intégration urbaine, avec une usine craquant de partout sur 5 hectares (en comparaison, l’usine de Montpellier qui est 2 fois plus petite en termes de capacité a nécessité un terrain de 6 hectares !), et qui doit s’élever sur 21 mètres de haut. On nous expose des magnifiques perspectives de graphistes vues de Montgolfière (vue aérienne) où domine au droit de l’usine une immense pelouse comme toit végétal. Qui verra depuis nos trottoirs cette pelouse perchée à 21 mètres de haut ? Pourquoi ne voit-on pas sur cette superbe perspective la torchère qui va trôner à 26 mètres de hauteur, ni les fameux digesteurs qui seront à l’air libre ?

Face à ces évidences, les riverains ont fait expertiser l’autorisation d’exploiter délivrée en Préfecture par le géant espagnol du BTP URBASER. Toutes nos craintes étaient largement en deçà de la réalité. Cette méga usine de Tri Mécano Biologique, la plus grosse d’Europe, va contenir pas moins de 6 digesteurs, énormes cuves chauffant, humidifiant et malaxant successivement les ordures en putréfaction pendant 21 jours. De cette fermentation est produit le biogaz, terme désignant la multitude des émanations gazeuses composées de méthane, mais également de sulfure d’hydrogène (gaz puant l’œuf pourri et mortel à partir d’un seuil de concentration), des CFC, des acides chlorydriques et fluorhydrique…. et des composés organiques volatiles (microparticules nocives)…. Ces cuves vont donc contenir d’importants volumes de ces gaz hautement explosifs et dangereux pour notre santé. Notons que ces digesteurs sont disposés les uns contre les autres, qui plus est, à proximité de la fosse à ordures ménagères résiduelles. C’est unique en Europe ! Or, URBASER dans son dossier présenté au Préfet et l’étude d’accidentologie qui doit normalement étudier les conséquences du pire scénario d’accident potentiel pour justifier de la possibilité d’une implantation proche d’habitations, de lieux d’accueil du public, d’entreprises…., a étudié les conséquences de l’explosion d’un digesteur… SEULEMENT 1 SUR 6 ! Dans ce cas de figure, selon URBASER, nous serons 295 personnes très gravement impactées (morts ?) et de nombreuses autres victimes collatérales. 0 risque nous dit-on ? Et pourtant, URBASER s’est bien gardé de développer le scénario d’une propagation de l’explosion d’un digesteur à son voisin, puis à un troisième et ainsi de suite. C’est impossible nous dit-on ! La déflagration d’un digesteur sera parfaitement contenue et ne pourra entrainer l’explosion des digesteurs voisins… Mais pourra tuer quand même 295 personnes et détruire les bâtiment des riverains limitrophes ! Pourtant, si l’on accepte qu’un digesteur puisse exploser, pourquoi ne pourrait-il pas y avoir une défaillance sur un ou plusieurs autres digesteurs également ? Mais non, c’est impossible ! Et les conséquences d’un incendie de la fosse à ordures ménagères ont-elles été étudiées ? Non plus, ni leur propagation sur le reste de l’usine. Là encore c’est impossible ! Pourtant, lorsque l’on regarde chez nos voisins, les incidents sur des usines de méthanisation sont fréquents. Ils ont bien intégré cette notion de dangerosité, et pour ne pas faire courir de risques à quiconque, ils ont décidé de limiter la taille de leurs centres (moins de 100 000 Tonnes) et de respecter un périmètre de sécurité avec les premiers riverains.

Les Allemands qui sont à la pointe du développement de la méthanisation dans le monde respectent scrupuleusement ces règles évidentes de sécurité, et ne mentent pas sur la possibilité d’un recyclage des ordures ménagères. Ils méthanisent ainsi des matières organiques déjà triées à la source, et surtout pas des ordures ménagères ! Ils ont ainsi interdit l’épandage sur des terres agricoles d’un quelconque Stabilisa provenant du traitement des ordures ménagères et respectent en cela la norme européenne. Ainsi, notre chère usine, en plus de polluer notre atmosphère, d’être explosive et incendiaire, va nous couter fort chère, le soit disant compost étant voué à être mis en décharge, faute de débouchés agricoles et prochainement interdit d’épandage par la législation européenne recadrant le laxisme de la réglementation française actuelle. Qui va payer ce manque à gagner, le calcul initial de la vente de 100 000 Tonnes par an de compost à 10 € la Tonne se soldant par un coût de 50 € la Tonne pour être mis en décharge. URBASER ? Non, ce sera le contribuable, comme d’habitude ! Et nous devrons en plus dédommager URBASER du manque à gagner des 10 € la Tonne du compost qui ne pourra pas être revendu. Et tout cela pendant toute la durée de la vie de cette magnifique usine. Ne serions nous pas en pleine période de crise conjoncturelle et sociale ? Est-il imaginable de supporter une telle gabegie ? Nos décideurs sont bien loin de nos problèmes… Et sont décidés plus que jamais à appliquer leurs plans et à dérouler le rouleau compresseur. Nous le répétons, c’est toute une vie de travail investie dans nos maisons, nos appartements, nos commerces et nos entreprises, l’avenir de nos enfants qui vont être balayés d’un revers de main. Nous ne l’acceptons pas.

Le COLLECTIF de l’ARIVEM PANTIN – BOBIGNY –ROMAINVILLE – NOISY LE SEC