SCIENCES PARTICIPATIVES AU MUSéUM - Service du Patrimoine

Pour permettre l'indexation collaborative des photos d'her- biers et la découverte de la diversité de la flore mondiale, le Muséum national d'Histoire naturelle, l'association Tela. Botanica et l'infrastructure nationale E-ReColNat ont déve- loppé le site Internet lesherbonautes.mnhn.fr. Objectif : faire d'une banque d'images ...
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LES SCIENCES PARTICIPATIVES AU MUSéUM S’ENGAGER POUR LA NATURE ! Dossier de presse — Mars 2014

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1 réseau national

20 programmes participatifs ouverts à tous dont : 12 grand public 6 dédiés aux scolaires

+ 15 000 observateurs — 2 —

répartis aux quatre coins de la France

+ de 100 publications

scientifiques issues de travaux de recherche menés grâce aux données collectées

Observatrice Vigie -Flore © MNHN - R. Nattier — Lib ellule à quatre taches © MNHN - F. Jiguet

Participer, c’est rejoindre

La possibilité de participer où que l’on soit : dans son jardin, une rue, une prairie, en bord de mer, à la montagne… ou devant son ordinateur !

Si le s expre s sions de s cience s p articip at ive s, s cience s citoyenne s, s cience s collab or a t iv e s … s o nt r é c e nt e s , l a p a r t i c i p at i o n du p u b l i c o u du m o i n s d e c e r t a i n s p u b l i c s à

Sommaire

l’observation, la prosp e ction, à la ré colte de données, d’échantillons, à la connaissance… n’est p as d’hier et remonte en Europ e, au moins p our la b otanique, au XVI e siècle. Au XIX e siè cle et au début du XX e siè cle, le Muséum national d’Histoire naturelle prop ose

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Édito Introduction — Tous acteurs pour suivre la biodiversité au quotidien ! Vigie-Nature Vigie-Nature École — Enrichir les collections Les herbonautes

aux voyageurs naturalistes des listes de plantes et d’autres objets d’histoire naturelle, accomp agné es de métho des de collecte, conservation et envoi des sp écimens. À compter de la se conde moitié du XIX e siè cle, en France, les “so ciétés savantes” se développ ent. L es nive aux des connaissances pro gressent à une vitesse exp onentielle, et rapidement ces so ciétés se sp é cialisent dans un domaine naturaliste : b otanique, entomolo gie, ornitholo gie, gé olo gie, minéralo gie, p alé ontolo gie… En p arallèle, sont créés dans les grandes villes françaises des Muséums ré gionaux d’Histoire naturelle, et se développ ent des sorties naturalistes dans toutes les provinces. À p a r t i r d e s a n n é e s 19 6 0, l e t r ava i l d e f o n d e f f e c t u é p a r d e n o m b re u s e s a s s o c i at i o n s de défense de la nature relance très fort ce système. La question essentielle aujourd’hui

— Avis de recherche : espèces invasives Wanted ! Vers plats Alerte Frelon asiatique À la recherche des écureuils

est un encouragement clair et non é quivo que sur la sensibilisation d’un public plus large

— Devenir des données, entre recherche et diffusion des connaissances Une construction collective de connaissances

- avoir accès à des donné es qui ne seraient p as exploitables sans une couverture très

Visuels libres de droits Partenaires

dès le plus jeune âge, ave c un intérêt fortement accru p our les sciences du vivant et de

à la thématique de la bio diversité et de la connaissance de la nature, en créant un appui au développ ement d’un tel mouvement comme moyen complémentaire de la p olitique de re cherche et de gestion dans ces domaines. En fait, le but fondamental de la “p articip ation” au sens large est double : étoffé e des territoires ou des saisons : “les citoyens sont p artout et tout le temps !” - développ er un outil de sensibilisation du public p our amener les observateurs à changer leur re gard sur la nature et sur la bio diversité et donc, contribuer collectivement à une bien meilleure pris e en charge de la ge st ion rais onné e et s outenable de s é co système s. I l e s t c l a i r q u’ u n t e l o b je t d o it p r e n d re ra c i n e et êt re re l ayé p a r l’ é du c at i o n s c o l a i re, l’environnement.

Gilles Boeuf, Président du Muséum national d’Histoire naturelle

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Vo ic i p lu s d e v i ngt a ns q ue l e Mus é um n at i o n al d’Hi st o i re n at u re l l e

Fort d’un tel succès, le Muséum a choisi d’explorer de nouvelles voies

s’est lancé dans l’aventure des sciences p articip atives, s’appuyant sur

pour les sciences participatives. Première initiative du genre, l’épopée

une pratique historique de l’activité naturaliste citoyenne qui consti-

des Herbonautes s’appuie sur les internautes pour accompagner l’infor-

tue l’une de ses missions fondatrices, à l’interface entre nature, science

matisation massive des spécimens des collections de l’Herbier national,

et so ciété.

offrant un gain de temps précieux aux chercheurs. Autres projets, de

Depuis le premier observatoire consacré au Suivi temporel des oiseaux communs (STO C) créé en 1989, les sciences participatives au Muséum o nt exp lo ré u ne g ra nd e d ive r s it é d e t h é m at i qu e s e n expl o it ant l e s d er n i ère s in n ovat i o ns t e c hno l o g i q ue s. D e n o uve au x o b s e r vat o i re s

véritables app els à témoins lancés p our surveiller les intro ductions d’esp èces invasives en France : Frelon asiatique, Plathelminthes terrestres ou écureuils exotiques. Plus que jamais, l’engagement citoyen englobe aujourd’hui l’observation de la nature et sa protection.

v ien n ent ain s i s ’ ajo ut e r c ha q ue a nné e à c e u x exi st ant s : de s al g u e s

Pe u à p e u , u n ré s e au d e p lu s d e 15 0 0 0 o b s e r vat e u r s d a n s t o ut e l a

aux chauve s - s o uri s, de s i ns e ct e s p o l l i n i s at e u r s au x e s c a rgo t s,

France répond présent, confortant le rôle fédérateur du Muséum dans

i l s sont une quinzaine aujourd’hui structuré s dans le ré s e au de sur-

cette aventure collective. C’est une fierté de voir ce mouvement prendre

veilla n c e Vi g i e -Nat ure q ui ét ud i e l a bi o dive r sit é o rdi n ai re, ve ct e u r

de l’ampleur, notamment auprès des scolaires avec le déploiement

de re connexion de l’humain ave c la nature.

cette année de Vigie -Nature École à l’échelle nationale. Quel meilleur moyen de développer chez les jeunes l’amour et le respect de la nature, et de susciter, demain, de nouvelles vocations scientifiques ? C’est en tout cas notre souhait le plus cher.

Thomas Grenon, Directeur du Muséum national d’Histoire naturelle

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Bruant fou © MNHN - F. Jiguet

TOUS ACTEURS POUR SUIVRE LA BIODIVERSITÉ AU QUOTIDIEN !

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VIGIE-NATURE : UN RÉSEAU DE CITOYENS QUI FAIT AVANCER LA SCIENCE

Tab ac d’Esp agne — Petit rhinolophe © MNHN - M. Evanno — Trèfle des prés © MNHN - N. Machon

Vigie -Nature est un pro gramme de s ciences p articip atives, p o r t é p a r l e Mu s éu m n at i o n a l d’ H i st o i r e n at u r e l l e e n l i e n av e c u n r é s e au d’o b s e r v at e u r s v o l o nt a i r e s e t d e p artenaires. En s’appuyant sur des proto coles simples et rigoureux, Vigie -Nature prop os e à chacun de contribuer à la re cherche en dé couvrant la bio diversité qui l’entoure : p a p i l l o n s , o i s e au x , c h auv e s - s o u r i s , l i b e l lu l e s , p l a nt e s s auvag e s u rb ain e s… P lu s de 10 0 0 0 p art i c ip ants ré al i s e nt ainsi dans toute la France le suiv i des esp è ces communes. Petits et grands, du débutant au naturaliste confirmé, tout le monde peut participer !

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Pourquoi s’intéresser aux espèces communes ? À la b ase du fonctionnement des écosystèmes, les esp èces communes repré s entent – en terme s de nombre d’individus – la majeure p art ie de la bio diversité. Elles sont p ar conséquent de b ons indicateurs de son état de santé général. Le suivi à long terme de ces p opulations p ermet d’analyser finement les rép onses de la bio diversité face aux ch an ge m e nt s glob aux (urb a nis at ion, cha ngement climat iq ue…). Pa r ailleurs, elles sont souvent plus facilement observables que les esp èces rares ou menacées. En p art ic ip a nt à Vigie -Nature, le s ob s er vateur s vo l o nt a i re s c o nt ribuent ainsi à l’amélioration des connaissances sur la bio diversité, tout en s’émerveillant devant une nature de proximité p arfois mé connue.

L a communauté Vigie-Nature : un fonctionnement en réseau Une des forces de Vigie -Nature en tant que pro gramme national de s c i e n c e s p art i c ip at ive s ré sid e d a ns s on f onct ionnement en ré s e au. Cu ri e u x de n at ure, natura liste s avert is, scolaires, professionnels de l’agri cu lt u re o u ge st ionna ire s d’e sp a c e s vert s : cha q ue p a rt ic ip a nt à un observatoire rejoint la communauté Vigie -Nature. À cela s’ajoute l’é quip e de re cherche du Muséum, une quinzaine de p artenaires et un ensemble de relais lo caux et nationaux (Muséums en région, asso ciations, colle ctivités…) qui déploient Vigie -Nature dans les territoires. S ans tous ces acteurs, rien ne serait p ossible !

Nouveau

Partir à la conquête de la nuit avec l’enquête Insectes et Ciel étoilé !

Les observatoires Vigie-Nature Ouverts à tous

Observatoire de la biodiversité des jardins

Oiseaux des jardins

Observatoire des bourdons

SPIPOLL Suivi photographique des insectes pollinisateurs

Sauvages de ma rue

BioLit

Naturalistes

STOC Suivi temporel des oiseaux communs

SHOC Suivi hivernal des oiseaux communs

Manip’

Vigie-Manip’ Des expériences à réaliser pour tous les curieux de nature !

Vigie-Chiro

STELI Suivi temporel des libellules

Vigie-Flore

Pros

Observatoire Agricole de la Biodiversité

STERF Suivi temporel des Rhopalocères de France

À découvrir bientôt une enquête Vigie -Nature asso ciant p our la première fois astronomie et bio diversité. Un double proto cole à réaliser la tête dans les étoiles ! Pour p articip er, le Muséum national d’Histoire naturelle, No é Conservation et l’Asso ciation Française d’Astronomie vous donnent rendez-vous dès le mois de mai. Cette enquête est en lien avec l’exp osition Nuit à la Grande Galerie de l’Évolution du Muséum (jusqu’au 3 novembre 2014). > Rendez-vous en mai sur : vigienature.fr/insectes-etciel-etoile

Scolaires

PROPAGE Protocle papillons et gestionnaires d’espaces verts

Vigie-Nature École

Piè ge à inse ctes no cturnes © MNHN - M. Evanno

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L a nuit, quand les voies sont libres

Nouveau résultat

L es infrastructures liné aires de transp ort, comme les voies de che min de fer ou les routes, sont connues p our avoir des imp acts né gatifs majeurs sur la bio diversité. Elles constituent notamment p our un grand nombre d’esp è ces des b arrages infranchissables. Pour d’autres esp è ces, en p articulier dans des milieux très mo difiés p ar les activités humaines, elles p euvent en revanche constituer des refuges ou des corridors p ermettant de se déplacer. Qu’en est-il p our les chauves-souris ? Pour le savoir, une étude b asé e sur le proto cole Vigie - Chiro et dont les résultats ont été ré cemment publiés dans la revue Ecolo gical Engineering, a été mené e sur deux voies ferré es d’Île - de -France où les trains ne circulent qu’en journé e. L es ultrasons émis p ar les chauves-souris afin de rep érer les inse ctes lors de leurs activités de chasse no cturne ont été enre gistrés sur les deux sites puis comp arés à l’ensemble de ceux colle ctés dans le cadre du proto cole Vigie - Chiro p our l’ensemble de la France. L a comp araison d’environ 60 0 0 0 0 cris enre gistrés p ar près de 30 0 b énévoles a ainsi p ermis de montrer que la présence de voies ferré es sur les deux sites étudiés ne semble p as imp acter né gativement l’activité no cturne de chasse de la plup art des esp è ces communes de chauves-souris re censé es. L a Pipistrelle commune (P ipistrellus pipistrellus) semblerait même les fré quenter activement, en p articulier lorsque le p aysage environnant est constitué de milieux agricoles intensifs. A contrario, les esp è ces sp é cialistes des habitats forestiers comme les Myotis seraient défavorisé es p ar la présence des voies. D’autres études restent donc né cessaires p our mieux appréhender les imp acts des accotements d’infrastructures liné aires de transp ort sur les esp è ces communes, ce ci afin de p ouvoir prop oser des re commandations et mesures de gestion en faveur de la bio diversité. > Lire l’article complet sur le blog : vigienature.fr/blog/ publications/la-nuit-quand-les-voies-sont-libres > Plus d’infos sur Vigie- Chiro : vigienature.fr/chauves-souris

Le réseau des bagueurs, une communauté historique Parmi les observatoires Vigie -Nature, le volet capture du Suivi Temp orel des Oise aux Communs (STO C) s’appuie sur une communauté de b agueurs, majoritairement b énévoles. Créé en 195 4 au Muséum national d’Histoire naturelle, le Centre de Recherches sur la Biolo gie des Populations d’Oiseaux (CRBPO) assure depuis plus de 60 ans l a c o o rdi n at i o n d e s a ct ivité s d e b a gua ge s c ient if iq ue en Fra nc e. L es donné es collectées p ermettent d’étudier finement la dynamique de s p opulations d’ois e aux, leur état de s anté et leurs rép ons e s aux changements glob aux. Le CRBPO gère la b ase de données nationale (350 0 0 0 donné es p ar an), pilote l’animation scientifique du réseau de 60 0 collab orateurs, assure la formation des futurs b agueurs ainsi que la délivrance de s autoris at ions de capture et de b aguage (en déro gation à la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature). L e b aguage fournit les informations nécessaires p our évaluer l’imp act des p olitiques de protection et de gestion sur le fonctionnement démographique et les stratégies migratoires des populations d’oiseaux à l’é chelle nationale. > Plus d’infos sur le CRBPO : www2.mnhn.fr/crbpo/ > À lire sur le blog : vigienature.fr/blog/focus/des-oiseaux-dans-les-mains

rende z-vous sur le blog ! Fenêtre ouverte sur les sciences participatives et la biodiversité, le blog Vigie -Nature prop ose aux lecteurs une variété de sujets d’actualité comme : le s problémat ique s lié e s aux s cience s p art icip at ive s (comment, p ourquoi ?), le s derniers ré sultats s cient ifique s, de s inter views d e c h e r c h e u r s o u e n c o r e d e s t é m o i g n a g e s d e p a r t i c i p a nt s e t d e s r é p o n s e s à l e u r s q u e st i o n n e m e nt s. To ut c e l a au r y t h m e d’ u n a r t i c l e tous les lundis. De quoi bien commencer la semaine ! > Rendez-vous sur : vigienature.fr/blog Pour s’abonner : [email protected]

Retrouvez Vigie-Nature sur : vigienature.fr | vigienature.fr/blog Facebook : bit .ly/FacebookVigieNature — 8 —

VIGIE-NATURE ÉCOLE : 2014 : VIGIE-NATURE ARRIVE DANS LES CLASSES !

Observateur S auvages de ma rue © S. Rio

Ap rè s tro i s an s d’ exp é rim e nt at ion e n Î le - de - Fra n c e e t un suc c è s renc ontré auprè s de 15 0 clas s e s, s oit env iron 4  0 0 0   é l è v e s , Vi g i e - Nat u re É c o l e s ’ é t e n d à t o ut e s l e s académies. Initié et p orté p ar le Muséum national d’Histoire naturelle, Canopé académie de Paris (ex CRDP académie de Paris) et Naturep arif, Vigie -Nature Éc ole prop o s e de s outils pédago giques adaptés aux pro grammes scolaires, un site Internet p ensé p ar et p our les enseignants, des formations... tout est mis en place p our p ermettre aux élèves, du primaire au lycé e, de p articip er facilement ave c leurs enseignants à un véritable pro gramme de re cherche, grâce à une démarche scientifique rigoureuse b asé e sur des observatoires Vigie -Nature.

Demi-deuil © MNHN - B. Fontaine — Fucus spiralé © Planete Mer - B. Melis — Ver de terre © MNHN - M. Evanno

Vigie-Nature École , un réseau d’élèves qui fait avancer la science !

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Pourquoi participer à VIGIE-NATURE ÉCOLE ?

6 observatoires pour participer toute l’année !

— Des contenus en adé quation ave c les pro grammes s colaires — Pour l’enseignant, s’appuyer en classe sur un tel programme de science participative s’intègre pleinement aux instructions officielles du ministère de l’Éducation Nationale. Vigie -Nature École propose aux équipes pédagogiques un matériel nouveau, original et stimulant  !

Six observatoires comp osent à ce jour Vigie -Nature École. Chacun s’intéressant à des groupes variés (pollinisateurs, escargots, plantes sauvages urb aines, algues et bigorneaux, chauves-souris et vers de terre), il est p o s si bl e d e p a rt ic ip er toute l’a nné e ! B ien entendu, l’ob s er vat ion d e la bio diversité est plus délicate en hiver : c’est la p ério de idéale p our étudier d’autres asp ects de la démarche scientifique (questionnement, proto cole…).

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— S ensibilis er à la bio diversité de manière originale — L a bio diversité ne s’appréhende que p ar l’exp érience qu’on en fait, et c e c i c om me n c e p a r une d é m a rc he nat ural i st e. L e s o b s e r vat o i re s prop osés p ermettent aux élèves de dé couvrir p ar eux-mêmes et tout autour d’eux une bio diversité souvent insoup çonné e. L a p articip ation à Vigie -Nature École soulève à la fois des questions sur le fonctionnement de la bio diversité et sur les menaces qui p èsent sur elle. L es élèves comprennent ainsi l’imp ortance de leurs actes quotidiens et le rôle qu’ils p euvent jouer dans la préservation de la bio diversité. En offrant une fenêtre de dé couverte et de compréhension du monde qui les entoure, Vigie -Nature École p ermet aux élèves d’acquérir toutes les comp étences p our devenir des citoyens é clairés !

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— Pratiquer une démarche s cientifique — En p a rt ic ip a nt, le s é l ève s d ev i e nne nt a c t e u r s d’u n pro gram m e de recherche d’ampleur nationale et cela représente p our eux un fort vecteur de motivation : ils se sentent investis d’une mission ! Ave c leur enseignant, les élèves- chercheurs mettent en œuvre une démarche scientifique complète : problématique, application d’un proto cole, collecte des donné es puis analyse ave c, à terme, la p ersp e ctive de les comp arer à celles d’autres établissements. Enfin, les donné es ré coltées p ar les élèves rejoignent la b ase nationale Vigie -Nature, utilisé e p ar les scientifiques p our leurs re cherches.

6 observatoires, 1 seul site Internet

Asplenium © M. Gauvain CC-BY-SA — Bombyle © Nico and Co CC-BY-SA — Observatrices BioLit © Planete Mer - L. Debas

— S auvages de ma rue — Comprendre les facteurs qui ré gissent le développ ement et la rép artition de la flore sauvage en ville.

— SPIPOLL Suivi Photographique des Insectes Pollinisateurs — Aider les chercheurs à mieux connaître les rése aux de p ollinisation et les menaces qui p èsent sur eux.

— BioLiT — Étudier les algues brunes et les bigorne aux sur le littoral Atlantique - Manche - Mer du Nord.

— Ob s er vatoire des vers de terre — Dé couvrir la vie d’un sol et son fonctionnement général à travers l’étude des p opulations de lombrics.

Pensé p ar et p our des enseignants, le site Internet vigienature - ecole.fr e st si mpl e d’ut ilis at ion. S on interf a c e d e s a isie inté gré e p ermet aux é l ève s d’envoyer f a c ilement leur s ob s er vat ions p our tous le s p roto coles. Un enseignant p eut créer son propre compte et un compte p our chacune de ses classes, ce qui lui p ermet de suivre et d’accomp agner l a p a r t i c ip at i o n d e s é l ève s. À c h a q u e n o uve l l e c l a s s e p a r t i c ip a nt e, un p oint app araît sur une carte dynamique ! Dans l’“esp ace enseignant” du site, sont mises à disp osition de nombreuses ressources utilisables en classe : des trucs et astuces p our réussir les proto coles, des exemples d’activités p édago giques en lien ave c les pro grammes scolaires, des ressources sur la bio diversité…

Échanger ? Poser des questions ? E n p lu s d e s c o nt e nu s d i s p o n i b l e s l i b r e m e nt s u r l e s it e I nt e r n e t , l’é quip e de co ordination nationale qui pilote le pro gramme appuie les enseignants dans leur démarche, en collab oration avec un réseau de 14 corresp ondants académiques. Par ailleurs, des formations sont ré gulièrement organisées au cours de l’année.

Retrouvez Vigie-Nature École sur : vigienature-école.fr Contact : vne @mnhn .fr

— Op ération Es cargots — Comprendre l’effet des pratiques d’entretien des jardins sur les p opulations d’escargots et de limaces.

— Vigie - Chiro — Dé couvrir les chauves-souris en enre gistrant les ultrasons qu’elles émettent p endant leurs activités de chasse.

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Polycardia phyllanthoides (L am.) D C. Celastraceae © MNHN - Patrick LAFAITE

ENRICHIR LES COLLECTIONS

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LES HERBONAUTES : DES ENQUêTEURS EN HERBE ! L’Herbier national situé à Paris, dans la Galerie de B otanique du Muséum national d’Histoire naturelle, est constitué de près de 8 millions de sp é cimens provenant de toutes le s ré gions du monde et app artenant à tous le s group e s vé gétaux. C ’e st le plus grand herbier au monde et plus de 6 millions de ses planches ont été numérisées dans le cadre du programme E-ReColNat. À terme, ce nombre doublera en incluant les autres herbiers de France. Une seule personne mettrait 500 ans p our en informatiser la totalité ! Pour p ermettre l’indexation collaborative des photos d’herbiers et la dé couverte de la diversité de la flore mondiale, le Muséum national d’Histoire naturelle, l’asso ciation Tela B otanica et l’infrastructure nationale E-ReColNat ont déve lopp é le site Internet lesherb onautes.mnhn.fr. Obje ctif : faire d’une b anque d’images une b as e de donné es accessible à tous.

Pourquoi l’informatisation des planches d’herbiers ? Tout comme la cote d’un livre dans une bibliothèque, le report des informations d’un sp écimen dans une b ase de données p ermet de p ouvoir l’exploiter de façon optimale. Les données renseignées sont des élé ments pré cieux p our améliorer la connaissance de la bio diversité et de sa dynamique : cela p eut notamment aider à mesurer l’érosion de la diversité vé gétale. Les données informatisées p ar les herb onautes viennent ainsi compléter des observations actuelles confinées dans les herbiers, mais elles p euvent également app orter un éclairage sur des donné es historiques. En effet, certains sp écimens d’herbiers p euvent avoir plus de 200 ans !

Entrez dans l’aventure des herbonautes !

Halimeda © FalsePerc CC BY-SA 3.0 — Orchidée, Paphiopedilum rothschildianum © Herbier national

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Qui peut participer ? L’herb onaute p eut être un p assionné de sciences naturelles, un amateu r d e gé o g rap hi e, un f é ru d e p al é o graph i e o u ju st e u n ac c ro de s “enquêtes” qui va consacrer un p eu de son temps p our aider à l’informatisation des herbiers. Et ce ci de façon ludique et instructive ! Il n’est p as né cessaire d’être comp étent en b otanique. Il suffit d’être un p eu curieux… Quant à l’incontournable inquiétude du “je vais me tromp er”, elle n’a p as lieu d’être : toutes les informations sont croisé es et re coup é es avant d’être validé es.

Comment ç a marche ? Le site lesherbonautes.mnhn.fr propose aux internautes de s’inscrire à des “missions”. Chacune d’entre elles comporte entre 250 et 3000 images d e sp é c i m e ns q ui ré p o nd e nt à une qu e st i o n s c i e nt i f i qu e : gran de s familles botaniques (orchidées, fleurs des champs…), expéditions naturalistes (B enjamin B alansa)… L’enquêteur en herb e séle ctionne une mission et choisit au hasard une image d’un sp é cimen qu’il devra renseigner en exp l o ra nt l a p l a nc he d’h e rbi e r. S p é c i m e n p ar sp é c i m e n , l’ inter n aut e p ro g re s s e d e nive au e n n ive au et dét e rm i n e o ù , qu an d et p ar quel(s) b otaniste(s) il a été ré colté.

Des données utilisées au niveau national et international À l’issue de chaque mission, un compte -rendu est diffusé sur le site d e s h erb o naut e s et l e s i nf o r m at i o n s s o nt i n c o rp o ré e s à l a b as e de donné es du rése au des herbiers de France. L es donné es vont é gale ment alimenter les bases de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (inpn.mnhn.fr), ainsi que les grandes b ases internationales sur la bio diversité (Système mondial d’information sur la bio diversité, GBIF).

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Distribution des p oints de ré coltes du genre Platanthera et de la rép artition issue des donné es de l’INPN.

Le réseau des herbiers de France : numériser et informatiser L es colle ctions d’histoire naturelle sont estimé es à 10 0 millions de sp é cimens en France. 23 millions de vé gétaux seraient héb ergés dans les herbiers rép artis sur le territoire. L e rése au des herbiers de France (Herbier national et herbiers en ré gion) re group e des institutions nationales, universitaires, municip ales ou asso ciatives qui travaillent à l’informatisation de leurs colle ctions sur une b ase de donné es commune. L a numérisation de l’Herbier de Paris est la première en France, suivie de près p ar d’autres herbiers en ré gion et notamment l’Herbier de Montp ellier qui devrait être totalement numé ris é d’ic i 5 ans. L a numéris at ion de s herbiers et leur informatisation entre dans le cadre du projet E -Re C ol Nat , lauré at du p ro g ra m m e d’ I nve st i s s e ments d’Avenir, co ordonné p ar le Muséum national d’Histoire naturelle. E-ReColNat a p our obje ctif de réunir l’ensemble des donné es des colle ctions françaises d’histoire naturelle sur une même plate forme informatique, au service de la re cherche et de l’exp ertise sur la bio diversité. En savoir plus :

Deux exemples de missions Nouveau

— À la dé couverte des Gentianes — Malgré la douceur de cet hiver - l’un des trois plus chauds depuis 19 0 0 ! - les Gentianes ne sont p as encore en fleur en ce début de printemps. L e meilleur moyen à cette p ério de p our observer ces plantes aux fleurs souvent majestueuses est donc d’étudier les sp écimens d’herbiers ! À travers les Gentianes, cette nouvelle mission sera l’o ccasion de dé couvrir une nouvelle famille : les Gentianacées. Obje ctif : 70 0 0 0 contributions > lesherbonautes.mnhn.fr/missions/1511211 — Destination : le monde des Iris — Iris, fleur royale! Symb ole de b onnes nouvelles, asso ciée à l’arc- enciel annonciateur du retour du b eau temps… De quoi débuter l’anné e 2014 sous les meilleurs hospices ! Le genre Iris contient environ 210 esp è ces b otaniques, croissant dans des milieux très divers, des p elouses ro cailleuses sèches aux b erges des cours d’eau. D’innombrables variétés horticoles aux couleurs p arfois extravagantes, très p opulaires dans nos jardins, ont été créées p ar l’homme à p artir des esp è ces b otaniques offertes p ar la nature. Rejoignez la première mission animé e en direct du sud p ar le Muséum d’Aix- en-Provence, dans le cadre du rése au des herbiers de France. Obje ctif : 20 0 0 0 0 contributions > lesherbonautes.mnhn.fr/missions/1251893

> mnhn.fr/fr/collections/bases-donnees-scientifiques/reseau-herbiers-france > bit.ly/LeProjetE -RecolNat

Gentiana lutea © Flora Data, Tela Botanica - P. Fabre CC BY-SA — Iris © aussiegall CC BY 2.0 — Iris © peganum CC BY-SA 2.0 — Gentiana acaulis © Flora Data, Tela Botanica - M. Menand CC BY-SA

Pour participer à l’aventure des herbonautes, rendez-vous sur : lesherbonautes.mnhn .fr — 15 —

Pré dation p ar le Frelon asiatique, Vesp a velutina © MNHN - Q. Rome

AVIS DE RECHERCHE ESPÈCES INVASIVES

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Une esp è ce “exotique envahis s ante”, aus si app elé e “invasive”, est une esp è ce intro duite volontairement o u d e man i è re fo rtu ite p ar l’Ho mme, e n d eh ors de l’ a ire de ré p a rt it ion qu’elle o ccup e naturellement. Bien que la majorité des esp è ces intro duites ne caus ent aucun dommage, certaines d’entre elles s e prop agent très rapidement et p euvent nuire à la diversité biolo gique, à la s anté humaine ou à des valeurs é conomiques et esthétiques. La mondialis ation et l’intensification des é changes internationaux, tout comme les changements climatiques, entraînent un plus grand ris que quant à l’intro duction d’esp è ces p otentiellement invasives. Il est donc imp ortant de mieux connaître et suiv re ces esp è ces p our développ er des moyens efficaces de prévention et de contrôle. L es citoyens ont un rôle à jouer !

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WANTED ! VERS PLATS

Plathelminthe - esp èce marron plate © X. Japiot

L’intro duction de Plathelminthes terrestres - vers à l’asp e ct plat - est une menace p our l’ensemble de la bio diversité car ce sont des pré dateurs terriblement efficaces d’escargots, de vers de terre et d’autres p etits animaux du sol. Le Plathelminthe de Nouvelle -Zélande, Arthurdendyus triangulatus a par exemple envahi tout le nord des Îles Britanniques et causé d’imp ortantes diminutions des p opulations de vers de terre. Or les lombrics, véritables “ingénieurs” des sols, contribuent au re cyclage des matériaux organiques et à l’aération du substrat. L’imp act de leur disp arition serait un désastre, autant p our les systèmes naturels qu’agricoles. Plus récemment, une des 100 esp è ces exotiques envahissantes les plus néfastes au monde a été dé couverte en France ! C’est le Plathelminthe terrestre Platydemus mano kwari. Afin d’enrayer une éventuelle invasion, un rése au de surveillance citoyen a été mis en place.

Découverte en France du Plathelminthe de Nouvelle-Guinée Un e n o uv e l l e e s p è c e exo t i q u e d e P l at h e l m i nt h e, P l at yd e mu s m a n o kw a r i o u Plathelminthe de Nouvelle - Guinée, a été récemment découverte en France et identifié e p ar une é quip e de chercheurs internationale dirigée p ar Jean-Lou Justine. Un des princip aux dangers de cette esp èce est son régime alimentaire varié : il consomme des escargots mais p eut se nourrir de dizaines d’esp èces, dont des vers de terre. L e Plathelminthe de Nouvelle - Guinée, signalé p our la première fois en Europ e, p ourrait supp orter le climat europ éen et envahir tout le continent, comme il l’a fait dans le Pacifique. Cette découverte a été publiée au début du mois de mars 2014 dans la revue PeerJ. > L’article est disponible en accès libre, en français et en anglais sur : peerj.com/articles/297

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Un réseau d’alerte citoyen

Comment les reconnaître ?

Afin d’enrayer une éventuelle invasion de Plathelminthes terrestres en France, un appel à témoin a été lancé en 2013 via le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN). Un blo g dé dié a été mis en place par Jean-Lou Justine, Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle. Grâce à un relais efficace dans les médias, c’est un véritable réseau de surveillance citoyen qui s’est établi : six espèces de Plathelminthe s terre stre s ont été déte cté e s, en plus de P. manokwari. Grâce à plus de 70 témoignage s validé s, 30 dép artements font l’objet d’au moins une observation.

Généralement allongés, plats, d’asp ect lisse et un p eu gluant, les Plat h e l m i nt h e s t e r re st re s m e su re nt e n m oye n n e q u e l q u e s c e nt i m èt re s. Un de s criptif détaillé de chaque e sp è ce e st disp onible sur le blo g, rubrique “L es esp èces”.

> En savoir plus : inpn.mnhn.fr/actualites/lire/2601/signalez-nousla-presence-des-plathelminthes-vers-plats-terrestres

Vous p ensez avoir identifié un Plathelminthe terrestre ? Il vous suffit d’envoyer au Professeur Jean-Lou Justine ([email protected]) ou à Jessica Thevenot ([email protected]) du Service du Patrimoine Naturel du Muséum, les informations suivantes : - une ou plusieurs photo graphies, - la lo calisation, - le lieu d’observation (dans le jardin, sous un p ot de fleur, sous une pierre…), - la date d’observation, - le nom de l’observateur.

> bit.ly/Plathelminthes-Especes

Transmettre ses observations

D a n s c e r t a i n s c a s, i l e st p o s s i b l e d e p ré l eve r l e s p é c i m e n o b s e r vé ( p l u s d ’ i n f o r m a t i o n s d a n s l a r u b r i q u e “ Q u e f a i r e s i j e t r o uv e u n P l at h e l m i nt h e” ) . Po u r s u iv r e e f f i c a c e m e nt l e r i s q u e d’ i nv a s i o n d e P l at h e l m i nt h e s e n F ra n c e e t ré f l é c h i r à l a m i s e e n p l a c e d e m e su re s d e p réve nt i o n et de lutte, toutes les observations comptent ! > Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog : bit.ly/Plathelminthe

Toutes les observations, dans toutes les régions, sont importantes ! Des cartes de rép artition p ar esp è ces s ont ré gulièrement mis es à jour p ar le S ervice du Patrimoine Naturel du Mus éum et publié es sur le blo g. La Bretagne et le p ourtour mé diterrané en s ont app aremment les zones les plus atteintes.

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ALERTE FRELON ASIATIQUE

Boule de défense, Apis cerana, contre Frelon asiatique © MNHN - Q. Rome

Vesp a velutina nigrithorax, un frelon invasif, a été intro duit en France il y a plus de 10 ans v ia le commerce de p oteries chinois es p our l’horticulture. Pré dateur avéré d’Hy ménoptères s o ciaux, notamment de l’ab eille domestique, il cons omme é galement une grande variété d’autres ins e ctes et d’araigné es. Il est clas s é depuis 2012 comme “danger s anitaire” au t itre du Co de rural et “e sp è c e exo tique envahis s ante” au titre du Co de de l’env ironnement français. L’exp ansion en France du Frelon asiatique est suivie depuis 2007 grâce à un rése au d’observateurs volontaires piloté par le Muséum national d’Histoire naturelle.

Frelon asiatique © MNHN - Q. Rome

Carte de rép artition de Vesp a velutina en Europ e en 2013

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Un prédateur d’abeilles

Comment le reconnaÎtre ?

Au C a c h e m i r e c o m m e e n C h i n e, l e F re l o n a s i at i q u e e s t c o n s i d é r é comme un redoutable ennemi des ruchers : il peut détruire jusqu’à 30 % d’une colonie de l’Abeille asiatique, Apis cerana. Mais celles- ci ont développ é une te chnique de défense élab oré e : une masse comp acte d’abeilles entoure le frelon et fait grimper la température. Le prédateur succombe à 45°C, les abeilles pouvant supporter plus de 50°C.

L e Frelon asiatique est très facile à reconnaître car c’est la seule guêp e e n Eu ro p e à p o s s é d er une c ouleur aus si f onc é e : le s a dulte s s ont d’un brun presque noir, à la différence du Frelon d’Europ e, Vesp a crabro plus grand que son homolo gue asiatique et p ossédant un corps taché de roux, de noir et de jaune.

L’ A b eille d o m e st i q ue e uro p é e nne, Ap is mel l ifera , e mpl o i e l e m ê m e m oye n d e lut t e d a n s l e s r é g i o n s a s i at i q u e s o ù e l l e a é t é i nt r o du it e depuis une soixantaine d’anné es, mais de manière moins efficace. En France, l’ab eille domestique ne semble p as encore montrer de système de défense adapté.

Pour éviter les confusions avec d’autres esp èces, une fiche détaillée est disp onible sur le site de l’INPN : > bit.ly/INPN-VespaVelutina- Confusions

Une invasion qui progresse de 60 km par an Le suivi du Frelon asiatique est coordonné au Muséum par Quentin Rome et Claire Villemant, de l’ISYEB - Institut de Systématique Évolution Biodiversité. En 7 ans de suivi, près de 2 500 participants (individuels ou organismes) ont envoyé environ 12 000 données, sur lesquelles près de 8 000 ont été validées. Le Frelon asiatique occupait en 2013 plus de la moitié du territoire français (62 départements) et il est arrivé depuis 2010 dans d’autres pays d’Europe (Espagne, Portugal, Belgique, Italie). Une cartographie de l’extension de l’invasion par le Frelon asiatique est régulièrement mise à jour sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel. Ces donné es p ermettent é galement de déterminer les risques d’exp ansion de l’esp è ce à travers la France et l’Europ e et d’évaluer l’imp act de sa pré dation sur les ab eilles. Elles sont aussi prises en compte lors de la mise en place de mesures de surveillance, de prévention et de lutte (destruction des nids à proximité des ruchers) pré conisé es p ar le Ministère de l’agriculture en vue de limiter son imp act sur les ab eilles.

Transmettre ses observations Il suffit de compléter en ligne la fiche de signalement suivante : > inpn.mnhn.fr/espece/signalement/vespa

Chaque observation compte pour mieux connaître la progression du Frelon asiatique en France !

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À LA RECHERCHE DES ÉCUREUILS L’Écureuil roux (Sicurus vulgaris), est un habitant emblé matique des forêts françaises, connu et appré cié de tous. Cependant, ce rongeur familier est fragilisé p ar la fragmentation de ses habitats et p ar une mortalité imp ortante due aux collisions sur le rése au routier. Bien qu’il ne soit pas considéré comme en danger, des efforts de re cherche sont nécessaires pour mieux connaître et proté ger ce rongeur. En effet, l’intro duction d’esp è ces d’é cureuils exotiques pourrait également menacer l’Écureuil roux. Depuis 2012, l’e n q u ê te n at i o n ale “ L e s é c u reu ils e n Fra n c e” c o ordonnée au Muséum invite tous les citoyens à renseigner leurs observations d’écureuils sur le territoire métrop olitain.

Le cas de l’écureuil gris

Écureuil roux © D. Baillie

L’Écureuil gris (Sciurus carolinensis), originaire d’Amérique du Nord, a été introduit en tant qu’animal d’ornement en Angleterre et en Italie. En Angleterre, ses populations - dont les effectifs sont estimés à plusieurs millions d’individus - sont à l’origine de la disparition quasi totale de l’Écureuil roux sur le territoire anglais. — 22 —

Tamia de Sibérie et Écureuil à ventre rouge L e Tamia de Sib érie ou Écureuil de Coré e (Tamias sibiricus) est un é cureuil intro duit en France et originaire de Russie et de l’est de l’Asie. L’Écureuil à ventre rouge (Callosciurus erythraeus) est quant à lui originaire d’Asie du Sud Est. Bien que leurs relations soient encore mal connues et que leur rép artition reste limité e en France, ces deux esp è ces p ourraient entrer en comp étition ave c les p opulations d’Écureuil roux. Il est donc imp ortant d’améliorer les connaissances sur ces esp è ces et de limiter dès maintenant l’installation de nouvelles p opulations (p ar l’interdiction de la vente du Tamia de Sib érie dans les animaleries, à l’instar de toutes les autres esp è ces d’é cureuils), ou de contrôler l’exp ansion des p opulations installé es. Un plan national de lutte contre l’Écureuil à ventre rouge a été mis en place en 2011.

Une enquê te nationale citoyenne L’enquête “Les écureuils en France” coordonnée par Jean-Louis Chapuis, c h e rc h e u r au Mu s é u m , p e r m e t au x c it oye n s d e s a i s i r l e u r s o b s e rvations sur e cureuils.mnhn.fr. L e site présente é galement un certain nombre d’informations sur la biolo gie et l’é colo gie des é cureuils pré sents en France. À ce jour, 450 0 observations ont p ermis de pré ciser la rép artition des é cureuils sur le territoire et de mieux connaître leur comp ortement. Deux nouvelles p opulations de Tamias de Sib érie ont été lo calisé es dans les Alp es et un Écureuil gris nord- américain a été observé dans le Var, alors qu’il était jusqu’alors absent du territoire français. Ces donné es p ermettent é galement d’optimiser le plan national de lutte relatif à l’Écureuil à ventre rouge et de constituer un rése au d’alerte sur l’intro duction de nouvelles esp è ces exotiques.

Écureuil gris © B. Pisanu — Écureuil à ventre rouge © MNHN - J.L. Chapuis — Tamia de Sibérie © Richardfabi

Comment les reconnaÎtre ? L e Tamia de Sib érie est aisément reconnaissable p ar son p etit gab arit et son p elage rayé. Il p eut- être plus délicat de différencier entre eux l’Écureuil roux, l’Écureuil gris ou en encore l’Écureuil à ventre rouge. Pour éviter toute confusion, des descriptifs détaillés sont en ligne : > ecureuils.mnhn.fr/comment-reconnaitre-les-especes-ecureuils

Transmettre ses observations Pour tout é cureuil observé, il suffit de compléter un formulaire en ligne accessible sur le site de l’enquête : > ecureuils.mnhn.fr/enquete-nationale/ecureuil-form.html

Les données récoltées permettent de mieux connaître les écureuils et de protéger la biodiversité de nos forêts !

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SPIP OLL - Eristale sp. © MNHN - M. Evanno

DEVENIR DES DONNÉES, ENTRE RECHERCHE ET DIFFUSION DES CONNAISSANCES

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Une construction collective de connaissances L e s donné e s ré c olté e s dans le c adre de s pro gramme s de sciences particip atives du Muséum permettent d’alimenter la recherche sur la biodiversité, d’enrichir les collections nat ural i st e s, de développ er de s i n d i c ateu r s d e l’é tat d e santé de la biodiversité... De nombreuses thèses et publications sont issues de ces programmes, qui reposent sur une interaction privilé gié e entre chercheurs, citoyens et un large ré s e au de p artenaire s. D’autre p art, une p artie de s données colle cté es sont inté gré es à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), p articipant ainsi à la diffusion des connaissances sur la nature en France. Des données accessibles à tous les citoyens Dans la plup art des cas, les donné es colle cté es p ar les citoyens sont rendues accessibles à tous : en temps ré el et dire ctement sur les sites Internet des pro grammes, via la mise en ligne de cartes de rép artitions actualisé es ré gulièrement, ou encore à travers des synthèses de résultats publié es annuellement. Une p artie des donné es issues des sciences p articip atives sont é galement accessibles via l’INPN. Par exemple, p our l’Observatoire de la Bio diversité des Jardins de Vigie Nature, c’étaient plus de 460 0 0 0 donné es qui inté graient l’INPN en janvier 2012. L es informations saisies p our les sp é cimens colle ctés en France p ar les Herb onautes, ainsi que les donné es des enquêtes Plathelminthes, Frelon asiatique et Écureuils sont é galement valorisé es au sein de l’INPN, aux côtés des donné es d’autres pro grammes p articip atifs nationaux et d’inventaires. L’INPN contient donc à la fois des donné es issues de pro grammes p articip atifs ouverts à tous et des donné es issues d’inventaires ré alisés p ar des exp erts.

L’Inventaire national du Patrimoine naturel Initié en 20 03 p ar le Muséum national d’Histoire naturelle, cet invent a i r e i nt è g r e l e s d o n n é e s n at u ra l i st e s du Mu s é u m et d e l’ e n s e m b l e de s pro gramme s nat ionaux sur la nature. Ce système d’informat ion r e c e n s e l e s e s p è c e s d e l a f au n e , d e l a f l o r e e t d e s c h a m p i g n o n s actuelle s et ancienne s, cont inentale s et marine s, ainsi que le s habitats naturels, les esp aces protégés et le p atrimoine géolo gique, en métrop ole et en outre -mer. L’INPN, c’est plus de 14 millions de données d’o ccurrence, plus de 140 000 fiches esp èces, plus de 25 000 contours d’esp aces gé o graphiques et plus de 100 000 visiteurs p ar mois. Depuis 10 ans, ce travail est réalisé en asso ciant l’État, les scientifiques, l e s c o l l e c t ivit é s territoria le s et le s a s s o c iat ions d e p rote ct ion d e la nature. L e S ervice du Patrimoine Naturel en charge de ce pro gramme y développ e des outils p our rassembler les données et des référentiels p our les structurer. L’INPN fait p artie du Système d’Information sur la Nature et les Paysages (SINP) et assure la diffusion des données au nive au national. > inpn.mnhn.fr > facebook.com/InventaireNationalPatrimoineNaturel

Tous les citoyens peuvent ainsi participer à l’enrichissement des connaissances sur la biodiversité et accéder aux informations en ligne !

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VISUELS LIBRES DE DROIT

SPIPOLL - Eristale sp.

Opération Escargots

Oiseaux des jardins

Oiseaux des jardins

Papillons des Jardins

Pipistrelle commune

© MNHN - M. Evanno

© MNHN - B. Fontaine

Pic Épeiche © MNHN - F. Jiguet

Pinson des arbres © MNHN - F. Jiguet

Belle-Dame © MNHN - B. Fontaine

© Barracuda1983 - CC BY- SA 3.0

Sauvages de ma rue

Observatrice SPIPOLL

BioLit, l’observatoire

Prédation par le Frelon

Le Frelon asiatique Vespa velutina et son nid

© MNHN - M. Evanno

© MNHN - M. Evanno

du littoral © Planète Mer

asiatique Vespa velutina

© MNHN - Q. Rome

Plathelminthe - espèce marron

Prédation par le Plathelminthe

Tamia de Siberie © JL. Chapuis

plate © X. Japiot

Platydemus manokwari

© MNHN - Q. Rome

Écureuil roux © JL. Chapuis

© P. Gros Écureuil à ventre rouge

Caltha des marais

Orchidée

© JL. Chapuis

Caltha palustris

Paphiopedilum

© Herbier national

rothschildianum © Herbier national

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PARTENAIRES

VIGIE-NATURE & VIGIE-NATURE ÉCOLE Partenaires co -fondateurs des ob s er vatoires :

Fondateur de l’ensemble des programmes

Partenaires Vigie -Nature nationaux :

L e Muséum national d’Histoire naturelle remercie l’ensemble de ses p artenaires, sans lesquels l’aventure colle ctive des sciences p articip atives ne serait p ossible.

Partenaires co -fondateurs de Vigie -Nature École :

Vigie -Nature École b énéficie de l’appui de :

Mécènes Vigie -Nature et Vigie -Nature École b énéficient du s outien de :

Les herb onautes b énéficient du s outien de :

HERBONAUTES

Plathelminthes TERRESTRES

FRELON A SIATIQUE

ÉCUREUIL S

S arah Abraham – 0 6 42 07 41 23 [email protected] Christine D ychus – 0 6 80 46 77 50 [email protected]



Mus éum national d’Histoire naturelle Flore Goldhab er – 01 40 79 38 0 0 S amya Ramdane – 01 40 79 5 4 40 [email protected] 57, rue Cuvier - CP 27 - 750 05 Paris

mnhn.fr

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Imprimé sur papier issu de forêts gérées durablement — Photo en couverture : observatrice SPIPOLL © MNHN - M. Evanno

Agence Relations Durables

MNHN / DICAP — Mars 2014