EUROPE - Etudes économiques du Crédit Agricole

11 sept. 2017 - Royaume-Uni, le respect des quatre libertés fondamentales attachées au marché unique est défendu inconditionnellement. Il devient de plus en plus difficile ..... La production industrielle de juillet à l'arrêt en Italie et de nouveau en recul en Espagne. Après avoir affiché une hausse mensuelle de plus de.
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Hebdomadaire – N°17/225 – 11 septembre 2017

EUROPE – L'actualité de la semaine Ne pas changer de narration La croissance de la zone euro profite de la vigueur du cycle manufacturier mondial et de la révision à la hausse des anticipations de croissance des agents privés. L’accélération de la croissance du PIB au T2 2017 est confirmée (0,6% après 0,5% sur le trimestre) grâce à une meilleure contribution de la demande intérieure, notamment avec une consommation privée qui ne faiblit pas et un investissement qui se raffermit. L’amélioration des anticipations, mais aussi les révisions à venir en provenance des comptables nationaux, que l’on sait pro-cycliques, pourraient induire un risque haussier sur notre scénario. Mais un facteur nouveau vient rééquilibrer notre vision du risque : le durcissement des conditions financières induit par l’appréciation de l’euro qui fait peser un risque baissier sur les prévisions d’exportation et d’inflation. Nous ne nous écartons donc pas du discours qui a entouré notre scénario depuis la reprise : une croissance modérée, capable de réduire lentement les excès de capacités et génératrice de peu d’inflation. C’est aussi le message de la BCE, qui tout en révisant à la hausse ses prévisions de croissance pour l’année en cours (de 1,9% à 2,2%), garde des projections de croissance plus modeste ensuite (1,8%). Et surtout elle signale le risque lié à l’appréciation de la devise commune en révisant à la baisse ses prévisions d’inflation pour l’année prochaine (de 1,3% à 1,2%) et à 1,5% en 2019, un taux encore en deçà de sa cible. Ce qui, selon ses dires, continue de justifier une dose importante d’assouplissement monétaire et qui, dans les faits, se concrétise par le report à la réunion d’octobre prochain de l’annonce sur les modalités de réduction de ses achats d’actifs. Les marchés devront vivre encore quelques semaines sans feuille de route précise et surtout avec l’incertitude supplémentaire que la volatilité de la devise comporte pour l’anticipation des actions de la BCE. Entretemps, les institutions européennes, tentent de tracer les lignes rouges des principes selon lesquels l’Union européenne (UE) devra continuer de fonctionner. Dans les négociations avec le Royaume-Uni, le respect des quatre libertés

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fondamentales attachées au marché unique est défendu inconditionnellement. Il devient de plus en plus difficile alors de faire l’économie du respect de la règle de droit vis-à-vis du groupe de Višegrad, et des accords sur la réallocation des migrants. La Cour européenne de justice a clarifié ce dernier point en rejetant les recours de la Slovaquie et de la Hongrie contre le mécanisme provisoire de relocalisation obligatoire de demandeurs d’asile. Quant à la question du respect de la règle de droit concernant notamment la Pologne et la Hongrie, il sera de plus en plus compliqué de maintenir la posture patiente que les autres États membres ont eu jusqu’ici. La réaffirmation que l’UE est bien plus qu’un marché intérieur n’a jamais été aussi essentielle pour sa survie. Paola Monperrus-Veroni [email protected] France ................................................................................ 2  La production industrielle augmente légèrement en juillet ................................................................................. 2  Prix de l’immobilier ancien en hausse de 3,4% sur un an au T2 ................................................................................ 2  Le rebond des importations dégrade le solde commercial en juillet ......................................................... 2 Zone euro .......................................................................... 3  La croissance du PIB est confirmée en accélération au T2 2017 ............................................................................ 3  Les ventes au détail atteignent un plafond et suggèrent un ralentissement de la consommation ............................. 3  La baisse de la confiance dans les services proviendrait d’abord du secteur commercial ......................................... 3  La Cour de justice de l’UE confirme les quotas pour la répartition des réfugiés, qui s’accélèrent ........................... 4  Production industrielle et commandes allemandes font une pause en juillet après un 1er semestre dynamique .... 4  La production industrielle de juillet à l’arrêt en Italie et de nouveau en recul en Espagne .......................................... 4 Royaume-Uni ..................................................................... 5  La production industrielle sort enfin de sa léthargie ...... 5  Le climat des affaires dans les services se dégrade un peu plus............................................................................ 5  Toujours pas d’amélioration du déficit commercial ....... 5 Calendrier des indicateurs ............................................... 6

Europe – L'actualité de la semaine

France



La production industrielle augmente légèrement en juillet

En juillet, la production industrielle se redresse légèrement (+0,5% sur un mois, après -1,1%). Sur les trois derniers mois, la production industrielle a augmenté de 1,5%, portée par l’ensemble des branches. En particulier, on note la forte progression dans le secteur de la cokéfaction et le raffinage (+9,1%), les matériels de transport (+3,1%) ; les biens d’équipement (+1,1%), et les « autres industries » (+1,4%). Rapportée aux trois mêmes mois de 2016, l’augmentation de la production industrielle est en nette hausse (+3,1%). Cette évolution s’explique par le rebond dans la cokéfaction et raffinage (+19,4%), les matériels de transport (+5,2%), dans les biens d’équipement (+5,5%) et par le redressement des « autres industries » (+2,7%).

a/a, % 10

France : Production industrielle

5 0 -5 -10 -15 -20 -25 08

09

10

11 12 13 14 15 Production manufacturière Production industrielle Source : Insee, Crédit Agricole S.A.

16

17

 Notre opinion – L’acquis de croissance pour le T3 est de 0,4% en variation trimestrielle. Après une nette amélioration des données d’enquêtes début 2017 (climat des affaires de l’Insee et PMI), les données dures confirment l’amélioration des perspectives. Ce chiffre de production industrielle est cohérent avec notre prévision de PIB en volume de 0,5% en variation trimestrielle au T3.



Prix de l’immobilier ancien en hausse de 3,4% sur un an au T2

Le marché immobilier résidentiel est resté très dynamique au T2 2017. Les ventes de logement ancien ont atteint un nouveau record, 921 000 en juin en cumul 12 mois. Elles ont toutefois baissé au T2 dans le logement neuf (segment promoteur). Les prix de l’ancien ont un peu accéléré, à 3,4% sur un an au T2 après 2,5% au T1. La hausse est marquée à Paris, 6,6%, en Ile de France, 3,9%, plus modérée en province, 3,2%. Mais, d'après leur indicateur avancé, les notaires ne prévoient pas d’accélération des prix à court terme : la hausse serait de 4% en octobre 2017 pour les appartements en Ile de France (+4,9% au T2) et de 6,6% à Paris.

indice 120

Prix des logements anciens

a/a 20 15

100 10 5

80

0 60 -5 -10

40 97

99

01

03

05

07

Variation sur un an, %

09

11

13

15

indice base 100 T1 2010

Source : INSEE, Notaires, Crédit Agricole S.A.

 Notre opinion – Le dynamisme du marché s’explique par le très bas niveau des taux de crédit habitat. Mais des signes de léger tassement apparaissent. La lente remontée des taux longs, les hausses de prix et un possible resserrement de la fiscalité (Pinel, PTZ) conduiraient à un léger freinage du marché au cours des prochains mois.



Le rebond des importations dégrade le solde commercial en juillet

Après avoir atteint 4,9 milliards d’euros de déficit en juin, le solde commercial se détériore nettement en juillet (-6,0 milliards). Ceci se justifie par une hausse poussive des exportations (+0,5% sur un mois, après -2,6%), tandis que les importations bondissent fortement (+3,0%, après -2,1%). Plus précisément,

la détérioration du solde est forte pour les industries aéronautique, chimique et spatiale du fait des approvisionnements particulièrement élevés en turboréacteurs et produits destinés à l’industrie nucléaire et de l’acquisition d’un module pour satellite météo.

 Notre opinion – En cumulé sur les douze derniers mois (d’août 2016 à juillet 2017), le déficit atteint 62,5 milliards d’euros, contre 48,3 milliards pour l’année 2016. Alors que pris dans leur ensemble les indicateurs conjoncturels indiquent une reprise solide de l’activité, le manque de dynamisme des exportations et le creusement du déficit commercial demeurent préoccupants. La hausse récente de l’euro pèserait en outre sur les perspectives d’exportation des entreprises françaises.

N°17/225 – 11 septembre 2017

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Europe – L'actualité de la semaine

Zone euro



La croissance du PIB est confirmée en accélération au T2 2017

La croissance du PIB est confirmée en accélération au T2 2017 au rythme trimestriel de 0,6% après 0,5% au T1. Elle résulte d’une meilleure contribution de la demande intérieure tirée par une consommation privée plus dynamique (0,5% t/t) et d’un rebond de l’investissement (0,9% t/t). L’expansion des exportations décélère à peine (1,1% t/t) tout en restant sur un rythme annuel de croissance soutenu et supérieur à celui des importations. La contribution des échanges reste donc positive, mais plus faible. L’activité progresse au rythme annuel confortable de 2,2%, ce qui nous conduit à réviser à la hausse nos prévisions de croissance pour 2017 (de 2% à 2,2%) et 2018 (de 1,8% à 2%).

Zone euro : contributions à la croissance

%, t/t 1

0,6 0,5

0,6 0,2 -0,2 -0,6 13

14

15

16

17

Commerce extérieur

Investissement

Consommation privée

PIB

Sources : Eurostat, Crédit Agricole S.A.

 Notre opinion – La révision à la hausse de nos prévisions de croissance se fonde sur la robustesse du cycle manufacturier mondial et sur une confiance retrouvée, mais les risque restent toujours équilibrés notamment par l’appréciation de l’euro et son potentiel d’affaiblissement des exportations.



Les ventes au détail atteignent un plafond et suggèrent un ralentissement de la consommation

Le volume des ventes au détail en zone euro a chuté de 0,3% sur un mois, en juillet, après +0,6% en juin. Cette chute s’explique par la forte baisse des ventes de carburants (-0,9% sur le mois) et le recul des produits alimentaires (-0,3%), tandis que les produits « non alimentaires » n’ont progressé que faiblement (+0,1%). Par pays, l’Allemagne et l’Espagne connaissent tous les deux un recul de leur vente avec respectivement -0,3% et -0,1% sur le mois tandis que la France connaît une modeste hausse de +0,1%. Le nombre de nouvelles immatriculations a fortement baissé en juin, suggérant l’atteinte d’un pic de consommation de biens durables.

UEM : volume des ventes au détail et nouvelles immatriculations 108

Indice

Milliers 1 100

106

1 000

104

900

102 800

100

700

98 96

600

11

12

13 14 15 16 17 volume des ventes au détail ZE Immatriculations ZE (dr.)

Sources : Eurostat, CE, Crédit Agricole S.A.

 Notre opinion – Les ventes au détail en zone euro reculent sur un mois mais ne signalent qu’une simple décélération en rythme annuel. Toutefois, la baisse du nombre d’immatriculations et une moindre confiance des consommateurs font craindre un ralentissement du rythme de consommation au T3. La baisse de la confiance dans les services proviendrait d’abord du secteur commercial

L’indice PMI de confiance dans les services indique une nouvelle décélération marquée de l’activité pour le quatrième mois consécutif. Seule l’Allemagne voit cet indice rebondir, mais son niveau d’expansion est le plus bas des quatre grands de la zone. Il se situe à son niveau de début d’année, tandis que la France, l’Italie et l’Espagne restent tout de même à un rythme de croissance supérieure. Cette baisse généralisée est corroborée par l’indice ESI du commerce au détail, mais pas des autres services, qui continuent de s’améliorer à un plus haut depuis mi-2007. Les services restent ainsi soutenus par l’hôtellerie-restauration et les services aux entreprises.

%a/a ou Confiance et valeur ajouté dans >50= solde les services (hors financier-immobilier)expansion 16 58 14 57 12 56 10 55 8 54 6 53 4 52 2 51 0 50 -2 49 -4 48

sept.-13 déc.-13 mars-14 juin-14 sept.-14 déc.-14 mars-15 juin-15 sept.-15 déc.-15 mars-16 juin-16 sept.-16 déc.-16 mars-17 juin-17 sept.-17



ESI - services ESI - comm. de détail PMI - service (éch. dte) Source : Commission europ., Markit, Crédit Agricole S.A.

 Notre opinion – Le principal secteur tertiaire du commerce de détail semble ainsi pâtir de la stagnation de la confiance du consommateur depuis juin. Outre la bonne saison touristique, les services aux entreprises devraient soutenir l’activité tertiaire en fin d’année. Ce constat est en ligne avec un renforcement de l’investissement des entreprises et un ralentissement de la consommation des ménages.

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Europe – L'actualité de la semaine



La Cour de justice de l’UE confirme les quotas pour la répartition des réfugiés, qui s’accélère

La CJUE a suivi la conclusion de son avocat général en rejetant intégralement les recours introduits par la Slovaquie et la Hongrie contre le mécanisme de relocalisation obligatoire de demandeurs d’asile. Elle a non seulement affirmé qu’un tel mécanisme était conforme à la loi communautaire et proportionné aux objectifs d’alléger la pression sur l’Italie et la Grèce,

mais elle a également souligné que le faible nombre de relocalisations effectuées à ce jour était en partie dû au « manque de coopération de certains États ». Si l’objectif de 22 504 réinstallations devraient être atteint d’ici la fin de l’année, seulement un quart des 98 255 réinstallations promises fin 2015 ont été effectuées, malgré l’accélération des efforts.

 Notre opinion – Alors que le nombre de franchissements illégaux de frontière semble diminuer, même en Méditerranée centrale, les Européens souhaitent maintenant accélérer les efforts de répartition. La décision de la CJUE pourrait ainsi accélérer la procédure d’infraction contre les pays récalcitrants.



Production industrielle et commandes allemandes font une pause en juillet après un premier semestre dynamique

La production industrielle allemande est restée stable au moins de juillet surprenant les anticipations de marché qui tablaient sur un modeste rebond après le recul observé en juin (-1,1% sur un mois). Au mois de juillet, les productions de biens d’équipement et de consommation ont reculé de 0,3% chacune, tandis que celle de biens intermédiaires a augmenté de 1,4% sur le mois. La production d’énergie a significativement chuté (-4,7%) tandis que la construction a augmenté de 0,5%. Les commandes industrielles se sont révélées elles aussi décevantes affichant une baisse de 0,7% sur un mois. Toutefois, la dynamique industrielle semble davantage ralentir qu’entamer un tournant.

Allemagne : commandes non volatiles (hors transports)

% m/m 6

4 2 0

-2 -4 -6

16

17 commandes totales commandes domestiques commandes étrangères Sources : Destatis, Crédit Agricole S.A.

 Notre opinion – Le rythme de croissance de l’activité industrielle semble ralentir le premier mois du T3, après un léger emballement au S1. Toutefois, celui-ci doit être relativisé au regard des très satisfaisants résultats du secteur dans les enquêtes PMI manufacturier et Ifo. La production industrielle de juillet à l’arrêt en Italie et de nouveau en recul en Espagne à 1,1%, il est stable par rapport à la croissance du T2 2017.

Ita Esp Ita* *variation trimestrielle (acquis au T3 2017) Source : Istat, INE, Crédit Agricole S.A

sept.-17

juin-17

mars-17

déc.-16

sept.-16

juin-16

Production industrielle (cvs-cjo)

mars-16

% 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 -0,5 -1,0 -1,5 -2,0 -2,5

déc.-15

Après avoir affiché une hausse mensuelle de plus de +0,6% en mai et juin, l’activité industrielle en Italie a ralenti à +0,1% en juillet. Cette décélération est due à la production énergétique (-3,6%), tandis que les autres productions sont en hausse, en particulier pour les biens d’investissement (+1,6%) et de consommation (+0,5%). L’activité baisse à nouveau de 0,3% en juillet, toujours plombée par les biens de consommation (-0,7%) et une production d’énergie qui recule (-1,2%) pour la première fois depuis quatre mois. Les autres composantes n’augmentent que marginalement. Cette moindre activité rend quasi nulle l’acquis espagnol de croissance trimestrielle, tandis qu’il reste peu impacté en Italie :

sept.-15



Esp*

 Notre opinion – En dépit de la volatilité de la production d’énergie dans ces deux pays, on peut constater que l’activité semble reprendre sa tendance baissière en Espagne après son pic de mai, tandis que l’industrie italienne continue d’afficher un niveau de production plus soutenue.

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Europe – L'actualité de la semaine

Royaume-Uni



La production industrielle sort enfin de sa léthargie

La production industrielle a augmenté de 0,2% au mois de juillet grâce à un rebond de la production manufacturière de 0,5%, le premier depuis décembre 2016. Le secteur de l’équipement de transport a contribué le plus à ce rebond, la production de véhicules ayant été particulièrement élevée (près de 14% sur le mois). Sur un an, la production industrielle croît de 0,4%, tirée par la production manufacturière (1,9%) tandis que la production minière et d’extraction baisse de 6,5%. Avec un acquis de 0,6% pour le troisième trimestre, le secteur industriel devrait contribuer positivement à la croissance du PIB du troisième trimestre.  Notre opinion – Après une année difficile, l’activité industrielle s’inscrit enfin dans une trajectoire positive. L’indice PMI (voir ci-dessous) semble confirmer cette embellie.



Le climat des affaires dans les services se dégrade un peu plus

Le PMI manufacturier a rebondi fortement en août à 56,9, son second plus haut niveau en trois ans. Les composantes de la production, des nouvelles commandes, des créations d’emplois et des stocks ont toutes accéléré leur progression. La composante des commandes à l’exportation a marqué le pas mais continue à suggérer un rythme de hausse soutenu. Le PMI services en revanche a reculé à son plus bas niveau depuis septembre 2016, à 53,2. Si le rythme de croissance dans les services a nettement décéléré, les pressions inflationnistes se sont accentuées et les créations d’emploi se sont renforcées. L’indice PMI composite s’est quant à lui stabilisé à 54,0.  Notre opinion – On constate une dichotomie nette entre le secteur de l’industrie et celui des services, mais dans l’ensemble, les PMI ne suggèrent pas d’amélioration de la croissance du PIB au T3.



Toujours pas d’amélioration du déficit commercial

Les données de commerce extérieur ne montrent toujours pas d’amélioration en dépit de la dépréciation de la livre depuis le référendum (14,3% en termes effectifs). Le déficit en biens et services s’est stabilisé à 2,9 Mds £ avec une baisse de 0,2% à la fois des exportations et des importations. Le déficit des biens a quant à lui continué de se creuser au mois de juillet à -11,6 Mds £ et pour le quatrième mois consécutif en raison d’une baisse des exportations de 0,3% sur le mois, alors que les importations n’ont baissé que de 0,1%. Les exportations ont baissé à la fois vers les pays européens et non-européens.  Notre opinion – Le rééquilibrage de l’économie britannique vers la demande extérieure peine à se mettre en place. La faiblesse de la livre profite peu aux exportations, alors que la baisse du pouvoir d’achat due à la hausse de l’inflation importée produit déjà ses effets négatifs sur la consommation des ménages.

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Europe – L'actualité de la semaine

Calendrier des indicateurs La semaine à venir : 



Les données dures de la production industrielle en zone euro pour le mois de juillet devraient confirmer la bonne tenue du secteur en dépit de la stagnation observée en Allemagne. Les chiffres du commerce extérieur dans la zone viendront nous éclairer sur le support apporté par les échanges mondiaux à la croissance. La Banque centrale d’Angleterre se réunit cette semaine pour sa réunion de politique monétaire du mois de septembre. Nous n’anticipons pas de changement du taux directeur, ni du programme d’assouplissement quantitatif. Les voix hawkish devraient rester au nombre de 2 contre 7 pour le statu quo. Certes, l’économie mondiale se renforce et la livre s’est à nouveau dépréciée au cours du mois passé, ce qui suggère des pressions inflationnistes venant de l’extérieur. Toutefois, les données britanniques sont mitigées, confirmant les perspectives d’une croissance sous-optimale, ce qui plaide pour la poursuite de la prudence.

Date

Heure

11-sept 8:00 11-sept 10:00 12-sept 12:00 12-sept 6:30 12-sept 9:30 12-sept 10:30 12-sept 10:30 12-sept 10:30 12-sept 10:30 13-sept 8:00 13-sept 9:00 13-sept 9:30 13-sept 10:30 13-sept 10:30 13-sept 10:30 13-sept 10:30 13-sept 11:00 13-sept 11:00 13-sept 1:01 14-sept 8:45 14-sept 9:30 14-sept 10:00 14-sept 11:00 14-sept 13:00 14-sept 13:00 14-sept 13:00 14-sept 13:00 14-sept 13:00 14-sept 13:00 15-sept 6:30 15-sept 11:00 15-sept 11:00 15-sept 11:00 Sources : Thomson Reuters,

Pays

Indicateurs

NO Consumer Price Index YY IT Industrial Output MM SA PT CPI YY NL Trade Balance SE CPI YY GB Core CPI YY GB CPI YY GB RPI YY GB RPI Index DE CPI Final YY ES CPI YY SE GDP Revised QQ GB Claimant Count Unem Chng GB ILO Unemployment Rate GB Avg Wk Earnings 3M YY GB Avg Earnings (Ex-Bonus) ZE Employment QQ ZE Industrial Production MM GB RICS Housing Survey FR CPI (EU Norm) Final YY SE Unemployment Rate SA IT Consumer Prices Final YY GR Unemployment Rate (Qtr) GB BOE MPC Vote Hike GB BOE MPC Vote Unchanged GB BOE MPC Vote Cut GB BOE Bank Rate GB GB BOE QE Gilts GB GB BOE QE Corp NL Retail Sales YY ZE Eurostat Trade NSA, Eur ZE Labour Costs YY ZE Wages In Euro Zone Crédit Agricole S.A

Periode Précédent Aug Jul Aug Jul Aug Aug Aug Aug Aug Aug Aug Q2 Aug Jul Jul Jul Q2 Jul Aug Aug Aug Aug Q2 Sep Sep Sep Sep Sep Sep Jul Jul Q2 Q2

1,5 1,1 0,9 6,6 2,2 2,4 2,6 3,6 272,9 1,8 1,5 1,7 -4,2 4,4 2,1 2,1 0,4 -0,6 1,0 1,0 7,1 1,2 23,3 2,0 6,0 0,0 0,3 435,0 10,0 4,7 26,6 1,5 1,4

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Consensus Prévisions Reuters Crédit Agricole SA -0,3

0,4

2,5 2,8 3,6 1,8

4,4

0,2

0,2

1,0

Unité % % % Mds EU % % % % % % % k % % % % % % % % %

2,0 7,0 0,0 0,3 435,0 10,0

% Mds GB Mds GB % Mds EU % %

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Études Économiques Groupe – Crédit Agricole S.A. 12, place des États-Unis – 92127 Montrouge Cedex Directeur de la publication : Isabelle JOB-BAZILLE Rédacteurs en chef : Armelle SARDA – Paola MONPERRUS-VERONI France : Olivier ELUERE, Ludovic MARTIN Zone euro : Léopold JOUVEN, Paola MONPERRUS-VERONI, Anna SIENKIEWICZ, Philippe VILAS-BOAS Royaume-Uni, Irlande, pays scandinaves : Slavena NAZAROVA

Documentation : Dominique PETIT Statistiques : Robin MOURIER Réalisation et Secrétariat de rédaction : Fabienne PESTY Contact : [email protected]

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