Réunion-débat sur le thème de la 56e session ministérielle «Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie: Défis, priorités et perspectives pour l’après 2015»

Discours de Discours de Monsieur Serigne Mbaye THIAM, Ministre de l’Education nationale du Sénégal

Hôtel Pullman, Dakar, du 17 au 19 mars 2014 1

Madame la Ministre de l’Enseignement fondamental et de l’Alphabétisation du Tchad, Présidente en exercice de la CONFEMEN Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale de la Guinée L’honorable député de la Fédération Wallonie Bruxelles, Vice -Président de la Commission Education de l’Association des parlementaires francophones Excellences, Mesdames et Messieurs les représentants du corps diplomatique Monsieur le Secrétaire général de la CONFEMEN Monsieur le Directeur de l’Éducation et de la Jeunesse, représentant l’Administrateur de l’OIF Mesdames et Messieurs les représentants des organisations internationales et intergouvernementales Mesdames et Messieurs les partenaires techniques et financiers Mesdames et Messieurs les Directeurs et chefs de service du ministère de l’Éducation nationale Messieurs les experts Mesdames et Messieurs les membres des délégations des pays membres de la CONFEMEN Mesdames et Messieurs les représentants des organisations syndicales et de la Société civile Mesdames et Messieurs les représentants des parents d’élèves Chers invités Mesdames / Messieurs.

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C’est un grand d’honneur pour moi et un devoir agréable de souhaiter, à toutes et à tous, la bienvenue en cette terre sénégalaise qui abrite avec fierté le siège de la CONFEMEN. J’espère que votre séjour dans notre pays confirmera le concept de téranga qui illustre nos valeurs ancestrales d’accueil et d’hospitalité qui nous sont très chères. Par ma voix, le Sénégal se réjouit d’abriter encore une fois, la réunion-débat organisée par la Conférence des ministres de l’éducation des États et gouvernements de la Francophonie, la CONFEMEN, qui nous a habitués à des rencontres de haute envergure dans le domaine de la réflexion sur l’Éducation et la formation. La thématique retenue, aujourd’hui, pour cette réunion-débat permettra de visiter un champ très large et de toucher ainsi des domaines de réflexions spécifiques en vue d’apporter des solutions idoines à cette « crise globale de l’apprentissage » qui ressort du rapport EPT 2013/2014 de l’UNESCO. Elle est d’autant plus appropriée que nous nous acheminons vers l’étape 2015, qui est celle du bilan, pour les OMD et qui doit inéluctablement rebondir sur des recommandations et des propositions opérationnelles pour l’après 2015, dans le domaine de l’Education, notamment. Nous sommes convaincus que l’émergence de nos pays a un lien naturel avec le développement de la qualité de nos systèmes d’éducation et de formation. Les résultats des évaluations internationales semblent montrer une nette corrélation entre l’acquisition des savoirs et des compétences, la consolidation des facteurs de la qualité et les perspectives d’émergence.

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Comment réussir un système éducatif accessible à tous nos enfants en améliorant la qualité de l’éducation, à travers une mise à disposition systématique, organisée, ordonnée et durable de toutes les ressources ? C’est, je pense, la grande question à laquelle ces discussions thématiques vont tenter d’apporter des éclairages et à laquelle des réponses concrètes seront proposées pour être soumises à la décision des ministres de l’éducation des pays francophones, en juillet 2014 à Abidjan. En effet, qu’il s’agisse des problèmes d’équité et d’inclusion, de la gouvernance ou du financement durable de nos systèmes éducatifs, surtout dans un contexte mondial

marqué par les inégalités de toutes sortes, la crise

économique et financière, notamment dans les pays francophones du Sud, la réflexion demeure fort utile et reste tout à fait actuelle. Ces thèmes de discussions nous réjouissent également et à plus d’un titre : ils sont en parfaite adéquation avec notre option, au Sénégal, de Réforme de notre système éducatif, à travers le programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le domaine de l’éducation ; il s’agit bien du PAQUET qui se donne pour objectifs majeurs d’élargir et de diversifier l’offre éducative, de la rendre plus inclusive et mieux adaptée aux attentes et aux besoins de nos populations, et de rendre la gouvernance de l’éducation plus performante. La question de la qualité de nos systèmes éducatifs est un enjeu majeur sur lequel la CONFEMEN avait déjà amorcé une forte réflexion à travers un mémorandum et un Cadre d’action à l’issue de la 54ème session Ministérielle en novembre 2010.

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Et l’on se rend à l’évidence, que, les contraintes qui ralentissent l’amélioration de nos systèmes d’éducation et de formation sont communes à nos pays, je veux parler surtout des pays francophones du Sud. C’est, d’ailleurs, pour cette raison que ces réflexions s’avèrent pertinentes et fort opportunes. Elles permettront aux pays du Nord et du Sud de mutualiser leurs expériences positives, les pratiques innovantes et de trouver ensemble les pistes de solutions, les plus probantes, aux problèmes identifiés. Car l’éducation est un facteur déterminant et incontournable pour l’épanouissement des individus et des sociétés. Elle est une composante inévitable de tout processus de développement. Il faudrait bien que nos réformes, puissent transformer en profondeur nos systèmes éducatifs pour contribuer à la valorisation du capital humain qui devient de ce fait un vivier potentiel pour l’humanité toute entière. C’est pourquoi, nous remercions fortement la CONFEMEN et l’ensemble de ses partenaires, car la quête d’une école de qualité est une garantie pour l’équilibre social, économique, voire politique de nos nations respectives, et c’est l’une des voies les plus viables pour le développement, pour l’émergence. L’analyse des systèmes d’éducation et de formation, les échanges de vue sur les politiques éducatives, ont pour mérite de provoquer une actualisation régulière des informations du point de vue, didactique, pédagogique, politique, socio-économique dans un environnement mondial dynamique et soumis à des aléas de toute nature. Je demeure convaincu, que les experts que vous êtes, allez nous gratifier d’échanges prometteurs à la dimension des enjeux que pose la thématique 5

pour aider, conformément à l’une des missions essentielles de la CONFEMEN, à la diffusion et au partage des bonnes pratiques afin de rendre nos systèmes éducatifs francophones plus performants et plus compétitifs. C’est pourquoi, je voudrais au nom du Gouvernement du Sénégal et de tous les acteurs de l’Éducation, vous encourager à approfondir la réflexion et vous souhaiter d’excellents travaux. Je vous remercie de votre écoute attentive.

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