La qualité de l'éducation : un défi permanent - Confemen

la préparation de la 58e session ministérielle sur le thème de l'enseignement préscolaire et la mise en œuvre effective du projet pilote de l'Observatoire de la ...
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Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie

Bulletin trimestriel d’information du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN - 4e trimestre 2016 - N° 43

ÉDITORIAL

La qualité de l’éducation : un défi permanent À l’aube du nouvel an, le premier vœu de la CONFEMEN adressé à la communauté éducative, tant au niveau national qu’international, est d’être en mesure de réaliser l’objectif de développement durable relatif à l’éducation (ODD4), pour lequel, des engagements ont été pris par les États et gouvernements, la communauté internationale et la société civile.   La CONFEMEN réaffirme son engagement à apporter son appui aux pays, en concertation avec ses partenaires, pour la mise en œuvre efficace du cadre d’action Éducation 2030. Dans ses réflexions et actions, la CONFEMEN mettra toujours à l’ordre du jour et en perspective, la question de la qualité de l’éducation qui est un défi permanent pour les systèmes éducatifs, surtout ceux du sud. Cette remise permanente de la qualité de l’éducation au cœur de nos défis s’est traduite, en 2016, par la réalisation de plusieurs activités majeures. Au nombre de ces activités, nous pouvons citer la tenue à Libreville, au Gabon, de la 57e session ministérielle qui a donné lieu à la publication d’un document de réflexion et d’orientation (DRO) sur le thème : « Vers la réussite pour tous : résoudre la crise de l’apprentissage dans les pays francophones en luttant efficacement contre l’échec et le décrochage scolaires ». Des orientations et recommandations ont été adoptées notamment pour l’amélioration de la qualité des apprentissages qui est une des réponses au problème de l’échec et du décrochage scolaires. La publication et la dissémination du rapport international de l’évaluation PASEC2014, la rédaction des rapports nationaux et leur restitution dans la plupart des pays évalués ont également permis de mettre en évidence les mesures urgentes et prioritaires à mettre en œuvre comme réponse au faible niveau des apprentissages constaté dans les rapports. L’Observatoire de la qualité de l’éducation de la CONFEMEN a connu un début de mise en œuvre avec l’adoption, par la 57e session ministérielle, du projet pilote qui couvre huit pays (Cameroun, Côte d’Ivoire, Liban, Madagascar, Mali, Maurice, RD Congo, Sénégal) et la tenue en novembre 2016 à Dakar, du premier atelier technique pour le lancement du projet pilote. L’année 2017 s’ouvre avec ces acquis mais aussi avec de nouveaux défis qui appellent à renforcer la mobilisation et le soutien en faveur de la CONFEMEN afin de permettre la mise en œuvre efficace de son nouveau plan d’action biennal. Outre la préparation de la 58e session ministérielle sur le thème de l’enseignement préscolaire et la mise en œuvre effective du projet pilote de l’Observatoire de la qualité de l’éducation, la

Réunion du comité de pilotage du PASEC ...................................... 2 Atelier sur l’observatoire de la qualité de l’éducation de la CONFEMEN .......................................................... 3 Restitution de l’évaluation PASEC2014 : Au Niger ..................................................................................... 5 En Côte d’Ivoire ......................................................................... 6 Au Bénin .................................................................................... 7 Au Togo ...................................................................................... 8 Au Cameroun ............................................................................. 9 Au Tchad .................................................................................. 10 Au Burkina Faso ....................................................................... 11 Au Burundi ............................................................................... 12 Forum de dialogue politique sur les enseignants ........................ 13 Visite de la FIPF à la CONFEMEN .................................................. 14 Visite du Directeur du Bureau de Quebec .................................... 14 Groupe de coordination de l’ODD4 .............................................. 14 Session de formation sur le Kids’athletics en Guinée .................. 15 La CONFEMEN au XVIe Sommet de la Francophonie .................... 15

prochaine évaluation internationale (PASEC2019) constitue pour la CONFEMEN, un enjeu de premier ordre. Pour cette deuxième évaluation internationale comparative du PASEC, l’année 2017 sera marquée par la poursuite de la concertation et du dialogue avec les pays d’une part et avec les partenaires techniques et financiers d’autre part, afin d’aboutir à la signature des conventions pour la mise en œuvre de l’activité. L’une des activités majeures de PASEC2019, est la conception et la rénovation des instruments d’enquête et des procédures de collecte, ainsi que le développement d’un test enseignant pour répondre aux besoins des pays. La CONFEMEN renforcera son partenariat avec l’UNESCO, en tant que membre du Groupe régional de coordination de l’ODD4 pour l’Afrique de l’ouest et du centre (GRC4- AOC), membre du sous-groupe TALENT (Teaching learning Education network) et membre du comité de direction de l’équipe spéciale internationale sur les enseignants pour l’Éducation 2030. La CONFEMEN entend également renforcer sa collaboration avec l’OIF, dans le cadre notamment de la mise en place de l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation (IFEF) et avec la CONFEJES, dans le cadre de la relance de l’Éducation physique et sportive à l’école (EPS). Bonne et heureuse année 2017 aux lecteurs de CONFEMEN infos. Puisse cette année combler nos attentes et nos espérances. KI Boureima Jacques Secrétaire général de la CONFEMEN

RÉUNION DES INSTANCES

Réunion du comité de pilotage du PASEC : réussir l’évaluation internationale PASEC2019

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e comité de pilotage du PASEC s’est réuni, en session ordinaire, les 19 et 20 décembre 2016, à Dakar, sous la présidence du Président en exercice de la CONFEMEN, Ministre de l’Éducation nationale et de l’Éducation civique du Gabon, M. Florentin MOUSSAVOU. Les membres du comité de pilotage ont échangé, pris des décisions et formulé des recommandations sur les différents points qui étaient inscrits à l’ordre du jour. Ces points étaient relatifs à l’examen des rapports technique et financier 2016 et du plan d’action 2017 du PASEC ; au financement de l’évaluation PASEC2019 et à la situation des ressources humaines du programme. Le rapport d’évaluation externe du PASEC de 2013 à 2016, incluant le PASEC2014 et le pré-rapport de l’audit des ressources humaines de la CONFEMEN ont été présentés au comité de pilotage. À l’occasion de la cérémonie de clôture, le Secrétaire général a réitéré ses remerciements au président du comité de pilotage, le ministre Florentin MOUSSAVOU qui, malgré son calendrier chargé en cette période de l’année, a effectivement présidé les travaux de cette importante réunion. Il a souligné les efforts déployés par le ministre pour permettre au PASEC de réussir le prochain cycle d’évaluation internationale. Il a adressé également ses remerciements à tous les membres du comité de pilotage « qui ont une fois de plus exprimé leur engagement à tenir le pari et à relever les défis qui sont les nôtres ». Le président du comité de pilotage a, pour sa part, salué la capacité exprimée par chacun des membres

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du comité pour atteindre les résultats attendus. Pour le ministre, la participation active de chacun aux débats et l’engagement des membres pour la réussite du programme se sont traduits de façon satisfaisante dans les conclusions de la réunion. Les décisions et les recommandations prises à l’issue de la session, dira M. MOUSSAVOU, permettent de nourrir de très saines espérances pour le PASEC. En donnant le maximum de nous-mêmes, a – t – il ajouté, nous permettons au PASEC de se renforcer et de s’engager pour la 2e évaluation internationale qui concernera une quinzaine de pays. Le Président en exercice de la CONFEMEN a clos les travaux du comité de pilotage en lançant « un BRAVO » à tous, parce que « nos systèmes éducatifs tiennent et se développent grâce au don de soi ; un don de soi qui permet à la CONFEMEN d’apporter sa contribution pour une éducation de qualité et accessible à tous ».

OBSERVATOIRE

Atelier sur l’observatoire de la qualité de l’éducation de la CONFEMEN

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a CONFEMEN a organisé du 7 au 10 novembre 2016 à Dakar, le premier atelier sur le projet pilote de l’Observatoire de la qualité de l’Éducation (OQE). L’atelier a regroupé les responsables de statistiques des ministères en charge de l’éducation des pays membres du projet pilote, les représentants d’institutions partenaires dont l’UNESCO, des OSC et des membres du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN. Ce premier atelier a permis de stabiliser les indicateurs des différents déterminants de la qualité de l’éducation : l’efficacité interne, le personnel enseignant (recrutement, formation, motivation et utilisation), l’environnement scolaire, l’équité, la gouvernance du secteur de l’éducation, le financement et l’efficacité externe du système éducatif. L’atelier a permis également d’examiner les outils de collecte des données des pays, de définir la stratégie de collecte et de traitement des informations, de proposer un dispositif de pilotage et un calendrier de mise en œuvre du projet. La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été l’occasion pour le Secrétaire général de renouveler ses remerciements aux

ministres de l’éducation qui ont bien voulu faire participer leurs pays à ce projet pilote de l’OQE et à l’ensemble des partenaires qui se sont engagés ou qui sont disposés à accompagner la mise en œuvre de l’observatoire. Il a traduit sa reconnaissance à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et au ministère de l’Éducation de la France dont l’appui financier a permis de réaliser la première étude sur l’Observatoire. En rappel, c’est lors de la 57e session ministérielle de la CONFEMEN, tenue à Libreville en avril 2016, que le projet pilote de l’observatoire de la qualité de l’éducation a été adopté avec huit (08) pays participants : Cameroun, Côte d’Ivoire, Liban, Madagascar, Mali, Maurice, République démocratique du Congo, Sénégal. L’objectif visé est de mettre en place un dispositif d’observation en interaction avec le PASEC pour suivre et analyser les paramètres déterminants de la qualité de l’éducation dans les pays francophones, surtout ceux du Sud. En outre, cet Observatoire de la qualité de l’éducation servira à suivre un bon nombre des indicateurs du cadre d’action de l’Éducation 2030. (Suite page 4)

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OBSERVATOIRE (Suite de la page 3)

La qualité de l’éducation est et demeure un défi de tout temps, un défi pour tous et un défi partout

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l est reconnu que la qualité de l’éducation reste aujourd’hui encore un défi majeur des systèmes éducatifs. En effet, depuis Jomtien en 1991, jusqu’en 2015 à Incheon, soit plus de deux décennies (25 ans durant) en passant par Dakar en 2000, la Communauté internationale s’est engagée résolument auprès des pays à réaliser l’Éducation pour tous (EPT). Certes, des progrès remarquables sont réalisés du point de vue de l’accès, mais force est de reconnaître que la qualité de l’éducation n’a pas suivi cette évolution. C’est le défi majeur des systèmes éducatifs à travers le monde aujourd’hui et les années à venir, comme en témoigne la place importante accordée à la question de l’amélioration de la qualité de l’éducation dans le programme « Éducation 2030 ». Ce choix stratégique, courageux et pertinent des Nations Unies, cadre avec la vision des pays membres de la CONFEMEN exprimée et définie à travers les thématiques des deux sessions ministérielles : Abidjan 2014 (Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015) et Libreville 2016 (Vers la réussite pour tous : résoudre la crise de l’apprentissage dans les pays francophones en luttant efficacement contre l’échec et le décrochage scolaires). Alors, comment définir et pouvoir mesurer de manière pratique et concrète la qualité de l’éducation ? La mise en place de l’Observatoire de la Qualité de l’Éducation (OQE) est une réponse que la CONFEMEN entend apporter à cette question afin de contribuer à la réalisation de l’éducation inclusive et

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de qualité pour tous, particulièrement dans les pays francophones. L’OQE est un organe de veille et d’alerte ; un cadre d’analyse et de réflexion sur des indicateurs élaborés et validés par l’ensemble des États membres ; un instrument de mesure, d’aide à la régulation et de suivi de la qualité dans les systèmes éducatifs des pays francophones. L’observatoire de la CONFEMEN est aussi un outil de facilitation du dialogue politique et d’implémentation de politiques transformationnelles en vue d’amélioration de la qualité de l’éducation. L’OQE a donc pour mandats : la collecte, le traitement et l’analyse des données en lien avec les déterminants de la qualité ; le partage, la diffusion et la vulgarisation des données traitées et d’un rapport de suivi de la qualité ; l’identification des pistes de recherches et le dialogue politique sectoriel pour favoriser les réformes éducatives. Après l’évaluation de la phase pilote, l’observatoire va s’inscrire dans une phase d’extension progressive permettant sa généralisation aux pays membres de la CONFEMEN et même au – delà. Son champ d’action est d’abord l’éducation de base couverte par l’obligation scolaire du primaire au collège. L’Observatoire va s’élargir ensuite au préscolaire, au secondaire voire à d’autres cycles ou sous – secteurs (supérieur, formation professionnelle, non formel). L’observatoire pourra être ouvert aux pays francophones du Nord à la demande et selon les besoins.

PASEC

Restitution de l’évaluation PASEC2014 au Niger

Améliorer l’allocation et le suivi des ressources dans les zones défavorisées

L

es résultats de l’évaluation internationale PASEC2014 ont été restitués du 13 au 15 décembre 2016 à Niamey, au Niger. La restitution s’est déroulée en trois étapes. Le rapport national du Niger a été présenté, le 13 décembre, en premier temps, au ministre de l’Enseignement primaire, de l’alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’Éducation civique et en second temps, aux directeurs centraux du ministère. Une dernière restitution a été faite aux partenaires techniques et financiers le 15 décembre. Les échanges ont permis aux décideurs, acteurs et partenaires de l’éducation de reconnaître les difficultés que le système éducatif nigérien rencontre. Ces difficultés sont corroborées par le rapport du PASEC qui fait ressortir le faible niveau des acquis des élèves. En effet, selon les résultats de l’enquête, en début de cycle, 90,2% des élèves sont en dessous du seuil « suffisant » en langue et 72,2% en dessous du seuil « suffisant » en mathématiques. En fin de cycle, 91,5% des élèves sont en dessous du seuil « suffisant » en lecture et 92,3% sont en dessous du seuil « suffisant » en mathématiques. L’évaluation du système éducatif du Niger a touché plus de 4 000 élèves répartis dans près de 180 écoles. Parmi les nombreux constats énumérés, il ressort que la région de Niamey compte davantage d’élèves qui atteignent les seuils « suffisants » de compétence que les autres régions. Les régions de Tilabéry et Diffa-Zinder sont celles où les proportions d’élèves sous les seuils «  suffisants » de compétence sont les plus alarmants. Parmi les 10 pays de PASEC2014, le Niger est le pays (avec le Sénégal) qui a le moins recours au redoublement. Ces mesures ont eu comme conséquence directe d’améliorer le taux d’achèvement dans le cycle primaire sans garantir aux élèves de disposer des compétences clés en fin de primaire. Un autre constat est que le Niger fait partie des pays évalués où les inégalités d’accès et de rétention entre les filles et les garçons sont les plus présents. Au nombre des pistes de réflexion et d’action, on peut retenir : fixer des priorités dans les programmes scolaires, renforcer les pratiques d’enseignement des disciplines fondamentales et améliorer la préparation des élèves aux premiers apprentissages ; améliorer l’allocation,

PASEC2014 PERFORMANCES DU SYSTÈME ÉDUCATIF NIGÉRIEN

COMPÉTENCES ET FACTEURS DE RÉUSSITE AU PRIMAIRE

République du Niger Ministère de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Éducation Civique

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le suivi et la régulation des ressources éducatives dans les zones défavorisées ; renforcer les compétences professionnelles des enseignants en revoyant les dispositifs de recrutement, de formation et de contrôle des enseignants et des encadreurs ; assurer le suivi des apprentissages et l’accompagnement scolaire dès les premières années du primaire dans toutes les écoles du pays et remettre en question la promotion automatique. À l’issue des différentes séances de restitution, le ministre en charge de l’éducation a convoqué une réunion avec les partenaires techniques et financiers pour notamment leur remettre un premier projet de feuille de route sur la qualité. Cette feuille de route définie une stratégie pour mettre la qualité au centre du système éducatif. Il est également prévu de tester les enseignants du pays et d’apporter des réponses immédiates en fonction des compétences observées.

Les rapports nationaux de l’évaluation internationale PASEC2014 dégagent les forces et les faiblesses de chacun des systèmes éducatifs en début et fin de scolarité primaire en comparaison aux autres pays qui ont participé à cette évaluation. Les 10 pays de PASEC2014 sont : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Niger, Sénégal, Togo, Tchad. Huit des 10 pays ont déjà procédé à la restitution des résultats nationaux.

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PASEC

Restitution de l’évaluation PASEC2014 en Côte d’Ivoire

Réduire les disparités entre les régions et les groupes d’élèves Le PASEC a procédé, le 1er décembre 2016, à Abidjan (Côte d’Ivoire), à la restitution des résultats nationaux de l’évaluation PASEC2014 au cabinet du ministre de l’Éducation nationale. Le rapport national a ensuite été présenté, le 2 décembre, aux partenaires techniques et financiers.

PASEC2014 PERFORMANCES DU SYSTÈME ÉDUCATIF IVOIRIEN COMPÉTENCES ET FACTEURS DE RÉUSSITE AU PRIMAIRE

Présidée par le directeur adjoint du cabinet de la ministre de l’Éducation nationale de Côte d’Ivoire, M. Raoul KONE, la première rencontre a vu la participation des membres du cabinet ministériel et des directeurs et chefs de services du ministère. Le Directeur adjoint du cabinet a salué la qualité du travail réalisé et a rappelé, au nom de la ministre de l’Éducation nationale, l’importance accordée par son département aux résultats de l’évaluation PASEC2014. Au cours de ces deux jours d’échange, les participants ont mis l’accent dans leurs interventions, sur les faibles performances constatées, les disparités intra nationales, la question de la résilience des élèves d’origine socioéconomique défavorisée, la préscolarisation et la nécessité d’un élargissement de la diffusion des résultats de l’évaluation. Les questions du redoublement et de l’opérationnalisation des pistes de réflexion et d’action de l’évaluation ont également fait l’objet d’attention particulière. En côte d’Ivoire, ce sont près de 170 écoles et plus de 3700 élèves qui ont été enquêtés. L’étude du système éducatif ivoirien révèle que 82,7% des élèves sont en dessous du seuil «suffisant» en langue et 66,2% en dessous du seuil «suffisant» en mathématiques en début de cycle. En fin de cycle, ils sont 52% et 73,1% des élèves qui sont en dessous du seuil «suffisant» respectivement en lecture et en mathématiques. Au nombre des constats faits, on peut noter que les enseignants les plus qualifiés sont concentrés en fin de scolarité au détriment du début de scolarité. Pourtant les apprentissages à acquérir dès les premières années du primaire sont essentiels à la réussite scolaire et nécessitent la même mobilisation de personnel enseignant qualifié. Le rapport national PASEC2014 de Côte d’Ivoire

République de Côte d’Ivoire Ministère de l’Éducation Nationale

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énumère quatre pistes de réflexion et d’action  : (1) permettre à chaque élève de maîtriser les compétences clés dans les disciplines fondamentales  ; (2) mettre en place des dispositifs et mesures qui permettront de réduire le recours massif au redoublement ; (3) accentuer les actions en faveur de la réduction des disparités éducatives entre les régions et les groupes d’élèves ; (4) promouvoir l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques éducatives pour assurer un meilleur pilotage du système éducatif. Le coordonnateur et les conseillers techniques du PASEC ont noté un réel engagement des autorités à prendre en considération les pistes de réflexion et d’action et à apporter des mesures correctives appropriées aux faiblesses du système éducatif ivoirien.

Le seuil « suffisant » de compétences permet de déterminer la part des élèves qui ont une plus grande probabilité de maîtriser ou non les connaissances et compétences jugées indispensables pour poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions.

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PASEC

Restitution de l’évaluation PASEC2014 au Bénin

Renforcer l’accompagnement des enseignants

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e PASEC a procédé, du 21 au 23 novembre 2016 à Porto-Novo et à Cotonou, à la restitution des résultats nationaux de l’évaluation PASEC2014. Le rapport national du Bénin a été d’abord présenté au cabinet du Ministre des Enseignements maternel et primaire. Il a été ensuite présenté à un public composé notamment de cadres du ministère, de directeurs d’école, de représentants des syndicats d’enseignants et de la société civile. La dernière restitution a été faite à l’endroit des Partenaires techniques et financiers. Au Bénin, ce sont près de 170 écoles et plus de 3700 élèves qui ont été enquêtés. Il ressort de cette enquête que la majorité des élèves ne disposent pas des compétences attendues au primaire. En effet, l’étude du système éducatif béninois révèle que 90,4% des élèves sont en dessous du seuil «suffisant» en langue et 66,5% en dessous du seuil «suffisant» en mathématique en début de cycle. En fin de cycle, ils sont 48,3% et 60,2% des élèves à être en dessous de ce seuil respectivement en lecture et en mathématiques. L’un des constats énumérés dans le rapport national du Bénin est que le niveau de performances des élèves est inquiétant dans certaines régions, notamment Atacora-Donga et Mono-Couffo, où en début comme en fin de scolarité, la proportion d’élèves en difficulté scolaire est particulièrement élevée. Sept (07) pistes de réflexions et d’action ont été proposées : (1) renforcer les premiers apprentissages ; (2) réviser les curricula ; (3) repenser la politique de redoublement ; (4) renforcer l’accompagnement des enseignants ; (5) réduire les disparités de contexte et de réussite entre les régions et les groupes d’élèves ; (6) promouvoir l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques éducatives pour assurer un meilleur pilotage du système éducatif ; (7) mener des analyses thématiques supplémentaires pour comprendre certains résultats restés à l’état descriptif. Ces pistes sont déclinées en sous points d’actions susceptibles de contribuer à améliorer la qualité des apprentissages. La présentation du rapport au cabinet du ministre a été l’occasion pour le Directeur de cabinet de

souligner la qualité du travail réalisé et la pertinence des résultats qui ne manqueront pas d’être pris en compte dans l’orientation des politiques éducatives du pays. Au nom du ministre, il a invité les différents services à prendre les dispositions nécessaires pour la transformation des pistes de réflexion en actions opérationnelles pour l’amélioration de la qualité de l’éducation. Il a instruit également les collaborateurs de procéder à une large diffusion des résultats à travers le pays. Les différentes phases de restitution du rapport national PASEC2014 du Bénin ont permis d’avoir des échanges fructueux avec l’ensemble des acteurs du système éducatif. Au nom du Secrétaire général de la CONFEMEN, le coordonnateur du PASEC a remercié les autorités du Ministère des Enseignements maternel et primaire pour toutes ces dispositions qui ont facilité la mise en œuvre de l’évaluation PASEC2014 et pour leur disponibilité à faire participer le pays à l’évaluation PASEC2019.

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PASEC

Restitution de l’évaluation PASEC2014 au Togo

Mettre en place des réformes pour réduire le recours massif au redoublement

L

e 8 novembre à Lomé, le PASEC a présenté les résultats de l’enquête PASEC2014 au Ministre des enseignements primaire et secondaire, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et au ministre délégué chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle en présence du Secrétaire général du Ministère, de membres du cabinet et de directeurs centraux et des partenaires techniques et financiers.

PASEC2014 PERFORMANCES DU SYSTÈME ÉDUCATIF TOGOLAIS COMPÉTENCES ET FACTEURS DE RÉUSSITE AU PRIMAIRE

Une deuxième présentation a été faite, le 9 décembre, dans le cadre de la cinquième revue sectorielle de l’éducation à laquelle participaient plus de cent cinquante cadres et directeurs régionaux du secteur de l’éducation, des partenaires techniques et financiers et de représentants d’ONG et de la société civile. Au cours des deux présentations, les résultats ont été accueillis avec satisfaction. La qualité de l’étude a été soulignée aussi bien par le Ministre que par les participants. Plusieurs intervenants ont souligné que les données de l’évaluation PASEC2014 viennent corroborer les informations déjà fournies par d’autres enquêtes, notamment celles du PASEC menées en 2004 et 2009. L’enquête menée en 2014 au Togo a touché plus de 4 000 élèves répartis dans 190 écoles. Selon les résultats, en début de cycle, 79,9% des élèves sont en dessous du seuil «suffisant» en langue et 58,7% en dessous du seuil «suffisant» en mathématique. En fin de cycle, 61,6% des élèves sont en dessous du seuil «suffisant» en lecture et 52,5% sont en dessous du seuil «suffisant» en mathématiques. Le rapport indique que les parts d’élèves ayant redoublé au moins une fois (66,5% en fin de scolarité) sont très importantes. La proportion observée au Togo est des plus élevées des pays de l’évaluation PASEC2014. Quatre pistes de réflexions et d’action ont été formulées : (1) permettre à chaque élève de maitriser les compétences clés dans les disciplines fondamentales ; (2) mettre en place des réformes institutionnelles et des dispositifs qui permettront

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République du Togo Ministère des Enseignements Primaire, Secondaire et de la Formation Professionnelle

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de réduire le recours massif au redoublement ; (3) accentuer les actions en faveur de la réduction des disparités éducatives entre les classes/écoles et les disparités de genre ; (4) promouvoir l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques éducatives pour assurer un meilleur pilotage du système éducatif. L’inscription de la restitution dans l’agenda de la revue sectorielle confirme l’intérêt que le Togo et ses partenaires portent aux enquêtes du PASEC et à l’utilisation des résultats pour nourrir le dialogue sur les politiques éducatives. La présence lors de la revue sectorielle du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a permis également de souligner l’importance de mobiliser davantage les chercheurs afin d’encourager la production de connaissances pour illustrer et enrichir les données du PASEC.

PASEC

Restitution de l’évaluation PASEC2014 au Cameroun

Améliorer le niveau d’acquisition des élèves dans les disciplines fondamentales

L

e Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) et le ministère de l’Éducation de base du Cameroun ont procédé, du 24 au 28 octobre 2016, à Yaoundé (Cameroun), à la restitution des résultats nationaux de l’évaluation PASEC2014.

PASEC2014 PERFORMANCES DU SYSTÈME ÉDUCATIF CAMEROUNAIS COMPÉTENCES ET FACTEURS DE RÉUSSITE AU PRIMAIRE

Une première présentation du rapport national du Cameroun a été faite aux cadres du département sous la présidence du Secrétaire général du ministère et en présence de l’Inspectrice générale des enseignements ainsi que du responsable de la Commission nationale de l’UNESCO. Une deuxième présentation a été faite aux Partenaires techniques et financiers. Au Cameroun, ce sont près de 270 écoles et plus de 4880 élèves qui ont été enquêtés. Cette évaluation a porté aussi bien sur le système éducatif francophone que sur le système anglophone. Les écoles enquêtées sont représentatives de la population scolaire du Cameroun et de sa répartition géographique. Les écoles publiques comme privées ont été enquêtées. Il ressort de cette enquête que la majorité des élèves ne disposent pas des compétences attendues au primaire. En effet, l’étude du système éducatif camerounais révèle que 70,3% des élèves sont en dessous du seuil «suffisant» en langue 44,7% en dessous du seuil «suffisant» en mathématique en début de cycle. En fin de cycle, ils sont 51,2% et 64,6% des élèves à être en dessous de ce seuil respectivement en lecture et en mathématiques. L’évaluation PASEC2014 permet de constater que le système éducatif camerounais occupe un rang moyen parmi les pays de l’Afrique subsaharienne évalués. Il faut noter qu’une part remarquable des élèves ne maitrise pas les connaissances et compétences considérées comme suffisantes pour poursuivre une scolarité dans de bonne conditions. En fin de cycle plus de la moitié des élèves sont dans ce cas. Il est constaté également que les performances de certaines zones sont inquiétantes, notamment celle du Grand Nord dans le sous-système francophone et la zone anglophone publique, où en début comme en fin de scolarité, les résultats des élèves sont particulièrement faibles. Cinq (05) pistes de réflexions et d’action ont été proposées  : (1) améliorer le niveau d’acquisition des élèves dans les disciplines fondamentales ; (2) réduire les disparités de contexte et de réussite entre les zones et les groupes d’élèves ; (3) repenser la politique de

République du Cameroun Ministère de l’Éducation de Base

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redoublement ; (4) promouvoir l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques éducatives pour assurer un meilleur pilotage du système éducatif ; (5) mener des analyses thématiques supplémentaires pour comprendre certains résultats restés à l’état descriptif. Ces pistes sont déclinées en sous points d’actions susceptibles de contribuer à améliorer la qualité des apprentissages. Lors de cette restitution, le PASEC a insisté particulièrement sur la disparité des résultats entre les régions et les groupes d’élèves, le problème du redoublement qui ne permet pas aux élèves en difficultés de progresser et l’importance de prendre en compte les résultats des évaluations dans les réformes éducatives. La CONFEMEN se réjouit de voir que le pays s’engage à diffuser les résultats auprès des acteurs et partenaires de l’éducation et félicite les autorités pour l’inscription du Cameroun à la prochaine évaluation du PASEC en 2019. Des réunions préparatoires ont eu lieu à l’occasion de cette mission afin de cibler les attentes du pays pour le PASEC2019.

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PASEC

Restitution de l’évaluation PASEC2014 au Tchad

Promouvoir l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques éducatives

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e PASEC et le ministère de l’éducation nationale ont procédé les 3 et 4 octobre 2016 à N’Djamena, à la restitution des résultats du rapport national du Tchad sur l’évaluation internationale PASEC2014. La restitution s’est déroulée en trois phases. La première restitution a été faite dans la matinée du 3 octobre 2016 à l’attention du Ministre et de ses collaborateurs qui ont reconnu la qualité du travail et apporté des contributions pour l’amélioration du document. La deuxième restitution a eu lieu dans l’après-midi du 3 octobre 2016 avec les Partenaires techniques et financiers (PTF). Les PTF ont également remercié la CONFEMEN et le PASEC pour la qualité du travail réalisé. Ils ont exprimé leur volonté de redoubler d’efforts dans l’accompagnement du système éducatif tchadien dans le processus d’amélioration de la qualité. La dernière restitution a été faite le 4 octobre 2016. Cette rencontre a été présidée par le Secrétaire général du ministère de l’éducation nationale qui a remercié la CONFEMEN pour l’accompagnement dont l’équipe nationale a bénéficié tout au long du processus. La rencontre a connu la participation d’un public plus large notamment des cadres et responsables du ministère, des syndicats d’enseignants, des inspecteurs, des directeurs d’école, des représentants des ONG, des organisations de la société civile et des communautés de base. L’enquête menée au Tchad a touché plus de 3 000 élèves répartis dans près de 160 écoles. Selon les résultats, en début de cycle, 82% des élèves sont en dessous du seuil «suffisant» en langue et 52% en dessous du seuil «suffisant» en mathématique. En fin de cycle, 84,3% des élèves sont en dessous du seuil «suffisant» en lecture et 80,9% sont en dessous du seuil «suffisant» en mathématiques. Parmi les nombreux constats énumérés, il est indiqué que les inégalités socio-économiques et le parcours scolaire des élèves se traduisent par des différences de performance en début et en fin de scolarité primaire. L’étude menée au Tchad a conduit à la formulation de cinq pistes de réflexions et d’action : (1) mettre en place des actions qui permettent de s’assurer que chaque élève maîtrise les compétences clés dans les matières de base telles que la lecture et les mathématiques ; (2) promouvoir une politique de réduction du redoublement tout en assurant

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aux élèves en difficultés, un accompagnement opérationnel et personnalisé, leur permettant de rattraper leur retard scolaire ; (3) accroître et renforcer les actions favorisant la réduction des disparités éducatives entre les zones éducatives et les groupes d’élèves ; (4) promouvoir l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques éducatives dans le but d’assurer un meilleur pilotage du système éducatif ; (5) mener des analyses secondaires pour mieux cerner le rôle de différents facteurs. Après la restitution des résultats au grand public, le ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique a reçu en audience la délégation de la CONFEMEN conduite par le Coordonnateur du PASEC. Dans son message, le coordonnateur est revenu sur les principaux résultats de l’évaluation PASEC2014. Le Ministre a souligné l’importance des évaluations et a réaffirmé son engagement à assurer la diffusion des résultats au niveau déconcentré et à œuvrer pour l’amélioration de la qualité des apprentissages.

PASEC

Restitution de l’évaluation PASEC2014 au Burkina Faso

Mettre en œuvre les recommandations issues des évaluations des acquis scolaires

L

e ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation du Burkina et le PASEC ont organisé, le 22 septembre 2016, à Ouagadougou, un atelier de restitution du rapport national de l’évaluation PASEC2014 sous la présidence du ministre en charge de l’Enseignement supérieur. Cet atelier a été précédé de deux rencontres de présentation des résultats au ministre de l’éducation nationale et à ses collaborateurs le 19 septembre et aux partenaires techniques et financiers le 20 septembre en présence du Secrétaire général de la CONFEMEN et du Coordonnateur du PASEC. L’enquête menée au Burkina a touché plus de 4 300 élèves répartis dans près de 290 écoles. Les résultats font ressortir que la majorité des élèves disposent des compétences attendues en fin de cycle primaire ; ce qui n’est pas le cas en début de cycle. En début de cycle, si 64,5% des élèves sont en dessous du seuil « suffisant » en langue, ils sont 40,8% qui sont en dessous du seuil « suffisant » en mathématiques ; en fin de cycle, ils sont 43,1% et 41,1% des élèves qui sont en dessous du seuil « suffisant » respectivement en lecture et en mathématiques. Au nombre des constats notés dans le rapport national du Burkina, il ressort que malgré le fait que le système éducatif burkinabé se place parmi les plus efficaces de l’enquête PASEC2014, une part importante (plus de 40% autant en lecture qu’en mathématiques) des élèves ne maîtrise pas encore les connaissances et compétences considérées comme suffisantes pour poursuivre une scolarité dans de bonnes conditions. Il y est indiqué également que le faible niveau de performances de certaines régions comme celle du Sahel est inquiétant. Un autre élément relevé dans le rapport est la différence entre les élèves en fonction de la localisation de l’école. À ce niveau, les écoles en milieu rural ne proposent pas un environnement favorable à un apprentissage de qualité pour tous les élèves. L’évaluation du système éducatif du Burkina montre en outre que le redoublement tel qu’il est pratiqué n’est pas une mesure pédagogique efficace

permettant aux élèves en difficulté de rattraper leur retard. Cinq pistes de réflexions ont été formulées : définir des actions et les mettre en œuvre en vue de s’assurer que chaque élève qui quitte une classe pour une autre maîtrise les compétences indispensables, notamment en lecture et en mathématiques ; mettre en place les mesures d’accompagnement annoncées sur le plan administratif, pédagogique et institutionnel ; accentuer les actions en faveur de la réduction effective des disparités entre les genres et entre les zones ; veiller à la mise en œuvre effective des différentes recommandations issues des évaluations ; mener des analyses thématiques supplémentaires pour comprendre certains résultats restés à l’état descriptif.

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PASEC

Restitution de l’évaluation PASEC2014 au Burundi

Repenser la politique de redoublement

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e PASEC a procédé, le 19 septembre 2016, à Bujumbura (Burundi), à la restitution du rapport national de l’évaluation PASEC2014. Présidé par la Ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mme Janvière Ndirahisha, l’atelier de restitution a vu la participation d’une soixantaine de responsables et cadres du ministère. La présentation du rapport a été faite en deux parties : la première partie a permis aux participants de prendre connaissance de la méthodologie, des objectifs et du contexte de l’évaluation du PASEC2014 et la deuxième a permis de s’approprier les résultats internationaux et nationaux de l’enquête. Au Burundi, ce sont plus de 180 écoles et plus de 4 000 élèves qui ont été enquêtés. Il ressort de cette enquête que la majorité des élèves disposent des compétences attendues dans le cycle primaire. En effet, l’étude du système éducatif burundais révèle que 79,1% des élèves sont au-dessus du seuil « suffisant » en langue et 96,6% en mathématiques en début de cycle. En fin de cycle, ils sont 56,5% et 86,7% des élèves qui sont au-dessus du seuil « suffisant » respectivement en lecture et en mathématiques. L’évaluation PASEC2014 permet de constater que le système éducatif burundais se place parmi les plus efficaces dans la mesure où une grande part des élèves maîtrisent les connaissances et compétences considérées comme suffisantes pour poursuivre une scolarité dans de bonnes conditions. Le système présente une relative équité entre les régions éducatives et les groupes d’élèves comparativement aux autres pays de PASEC2014. Au terme de l’étude, quatre pistes de réflexion et d’actions ont été formulées : permettre à chaque élève de maîtriser les compétences-clés dans les disciplines fondamentales (lecture et mathématiques)  ; repenser la politique de redoublement/promotion automatique en assurant aux élèves en difficultés un suivi opérationnel et personnaliser qui leur permet de rattraper leur retard scolaire ; accentuer les actions en vue de renforcer la parité éducative entre les régions et entre les groupes d’élèves ; promouvoir

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l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques éducatives pour assurer un meilleur pilotage du système éducatif. La ministre a salué la qualité du rapport et les pistes de réflexion proposées. Elle a exprimé sa satisfaction face aux résultats encourageants enregistrés par le Burundi. Selon la ministre, l’apprentissage en langue maternelle semble être le facteur le plus déterminant de la performance du système éducatif burundais. Le faible niveau des disparités a été particulièrement salué par les participants qui n’ont pas manqué de défendre les valeurs de l’égalité dans l’enseignement fondamental. Les responsables du ministère de l’Éducation nationale ont suggéré de poursuivre la réflexion afin de pallier le fléchissement de la performance en fin de scolarité comparativement à celle observée en début de scolarité.

PARTENARIAT

Forum de dialogue politique sur les enseignants :

La motivation au cœur des discussions

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e 9e forum de dialogue politique de l’équipe spéciale internationale sur les enseignants s’est tenu du 3 au 7 décembre 2016 à Siem Reap (Cambodge) sur le thème : «La motivation des enseignants, que savons-nous et de quoi avons-nous besoin pour réaliser l’agenda pour l’éducation 2030 ?». La rencontre a réuni près de 300 participants. La modération de la session portant sur le sousthème : « gouvernance scolaire et motivation des enseignants » a été assurée par la CONFEMEN. Les trois autres sessions ont porté sur les sous-thèmes suivants : motivation et formation des enseignants ; motivation et conditions de travail au sein des établissements ; profils des enseignants et des élèves et motivation des enseignants. À l’occasion de ce Forum, la CONFEMEN a intégré le Comité de direction de l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants pour l’Éducation

2030, assurant ainsi la présence d’une instance de la Francophonie dans ce comité. Le Comité de direction est l’instance de validation des actions de l’Équipe spéciale. Le forum de dialogue politique est un programmephare de l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants qui organise chaque année des réunions annuelles et un forum de dialogue politique au sein de l’un de ses États membres. Depuis l’adoption des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’agenda Éducation 2030, son objectif est d’utiliser la plateforme offerte par ce forum annuel, pour faire prendre conscience à ses membres et partenaires de la signification et des implications de la cible relative aux enseignants, ainsi que de son importance par rapport aux autres cibles ODD 4 et de l’ensemble des ODD. Le prochain Forum se tiendra en 2017 au Togo.

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PARTENARIAT

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Visite de la FIPF à la CONFEMEN

e président de la Fédération Internationale de Professeurs de Français (FIPF), Jean-Marc Defays, et le secrétaire général Stephane Grivelet, ont été accueillis, le 13 décembre 2016, au siège de la CONFEMEN, à Dakar. La CONFEMEN et la FIPF ont convenu des axes prioritaires de collaboration en vue du développement des systèmes éducatifs et particulièrement pour l’amélioration de l’enseignement de la langue française dans le monde. Les questions de formation continue et de qualité de la formation initiale des enseignants de français ont été notées comme des préoccupations communes aux deux institutions, qui espèrent bien renforcer leur coopération dans ces domaines.

Visite du Directeur du Bureau de Quebec

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e Secrétaire général de la CONFEMEN a reçu en audience, le 2 décembre 2016, le Directeur du Bureau du Gouvernement de Canada Quebec à Dakar. M. Younes MIHOUBI est venu féliciter et encourager le Secrétaire général et toute l’équipe du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN pour les efforts déployés dans le cadre du développement de l’éducation dans l’espace francophone. Le Secrétaire général a souhaité la bienvenue au Directeur et a saisi l’occasion pour renouveler les remerciements de la CONFEMEN au Canada Québec qui fait partie des États et gouvernements membres les plus assidus aux réunions des instances et les plus réguliers dans leurs contributions financières et en ressources humaines pour la réalisation des missions de la CONFEMEN.

Groupe de coordination de l’ODD4 La CONFEMEN est membre du Comité de pilotage de Groupe régional de coordination de l’ODD4 (GRC4- AOC) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre mis en place en mai 2016, sous l’égide de l’UNESCO. La CONFEMEN a participé aux rencontres d’élaboration et de validation du plan de travail du GRC4. La CONFEMEN est également membre de l’initiative TALENTqui est un réseau d’éducateurs pour la transformation de l’enseignement-apprentissage. L’objectif du réseau est de partager les expériences et les connaissances sur des interventions (au niveau national ou régional) dans le domaine de l’amélioration des enseignements et apprentissages en Afrique Subsaharienne.

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FRANCOPHONIE

Session de formation de formateurs sur le Kids’athletics en Guinée

La Conseillère en politiques éducatives de la CONFEMEN, Mme Fatimata Ba Diallo et le Secrétaire général de la CONFEJES, Monsieur Ali Harouna Bouramah, ont tous les deux exprimé la profonde gratitude de leurs institutions respectives aux plus hautes autorités de la Guinée pour l’organisation de cette formation et noté que la relance du sport à l’école au niveau des différents ordres d’enseignement s’impose comme une nécessité impérieuse et urgente pour nos États.

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e ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique, Monsieur Siaka Barry de la Guinée a présidé l’ouverture de la Session de formation de formateurs à l’utilisation du KIDS’ATHLETICS, le 14 novembre 2016. La formation s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention tripartite entre la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie (CONFEJES), la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) et l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) pour la promotion de l’Éducation physique et sportive (EPS) à l’école. Cette formation de 3 jours a réuni une trentaine d’enseignants de l’EPS.

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Le Secrétaire général de la CONFEJES a rappelé le contexte du lancement officiel en 2013 à Lomé du concept de la relance de l’EPS à l’école, suite au constat de la baisse tendancieuse de la qualité de l’enseignement de l’EPS dans les systèmes éducatifs de nos pays. La relance s’impose dans la mesure où l’accès à l’EPS est un droit, comme le précise, la Charte internationale de l’UNESCO, en son article premier, version 1978 : « tout être humain, a le droit fondamental, d’avoir accès à l’éducation et aux sports qui sont indispensables à l’épanouissement de la personnalité ». Le Secrétaire général a aussi annoncé l’ambition de la CONFEMEN, de la CONFEJES, de l’OIF, du CIO, de l’UNESCO et de la FISSU d’organiser en 2017 une grande conférence internationale sur le thème de la relance de l’EPS à l’école en vue de sensibiliser les plus hautes autorités de nos Etats sur la question.

La CONFEMEN au XVIe Sommet de la Francophonie, tenu à Madagascar

e Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques a pris part au XVIe Sommet de la Francophonie qui s’est tenu les 26 et 27 novembre 2016 à Antananarivo (Madagascar) sur le thème « Croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone ». En prélude à la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) et au Sommet des Chefs d’États, il s’est tenu le 22 novembre, la 99e session du Conseil Permanent de la Francophonie (CPF) présidée par la Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Michaelle Jean. Le CPF a examiné l’ensemble des textes inscrits à l’ordre du jour de la CMF, notamment le projet de la Déclaration d’Antananarivo qui a été adoptée par les chefs d’État et de gouvernement. S’adressant aux participants à la CPF au nom du Président en exercice de la CONFEMEN, le Secrétaire général a salué et félicité la Secrétaire générale de la Francophonie et son équipe, ainsi que les membres du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) pour le travail abattu et pour la vitalité et le rayonnement de la Francophonie à travers le monde. Il a noté que les ministres de l’Éducation de la CONFEMEN, adhérent aux valeurs défendues par la Francophonie,

notamment la démocratie, le respect des droits humains, la paix, la lutte contre le terrorisme, la citoyenneté, l’éducation au développement durable et l’égalité des chances. Le Secrétaire général a, en outre, remercié les autorités et le peuple de la République de Madagascar pour l’accueil et la réussite du Sommet. La communication de la CONFEMEN à la CPF a mis l’accent sur l’Observatoire de la qualité de l’éducation et sur le prochain cycle d’évaluation internationale appelé PASEC2019 tout en indiquant que la CONFEMEN ne ménagera aucun effort pour relever le défi de la qualité.

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#LIBRESENSEMBLE Le mouvement des jeunes francophones L’Organisation internationale de la Francophonie et les jeunes francophones invitent toute la jeunesse à s’exprimer sur le thème du vivre ensemble. Toi qui refuses le repli sur soi, le rejet de l’autre, fais entendre ta voix en partageant en vidéo un message de solidarité, de fraternité, ou un projet citoyen qui te tient à cœur. Ils sont déjà #LibresEnsemble : Moussier Tombola, Lambert Wilson, Tiken Jah Fakoly, Lilian Thuram, Didier Awadi...

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L’initiative francophone « Libres ensemble » lancée par la Secrétaire générale de la Francophonie le 10 mars 2016 Face à un monde dans lequel progressent la tentation du repli sur soi, la peur et le rejet de l’autre, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) souhaite réaffirmer ses valeurs (paix, diversité, liberté, solidarité…) avec tous les jeunes francophones qu’elle place au cœur de ses priorités. Libres ensemble c’est d’abord une grande mobilisation sur les réseaux sociaux, de libre expression et d’engagement citoyen : • depuis le 10 mars 2016, des millions de jeunes francophones sont appelés par l’OIF à se mobiliser massivement pour affirmer leur attachement au vivre ensemble, à la liberté, à la vie, en postant leur message vidéo, leur projet, leur création sur le site : www.libresensemble.com • sur ce site ils découvriront le clip de lancement, réalisé avec des personnalités et des anonymes à Bruxelles, Casablanca, Dakar, Marseille, Montréal et Paris, et l’appel à participation de la Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean. Un programme d’activités éducatives, économiques, culturelles, artistiques, sportives, etc. sera ensuite mené sur le terrain par toute la Francophonie, au plus près des jeunes et avec eux, avec l’appui de personnalités et de partenaires.

est un trimestriel consacré à l’actualité, à la recherche et au partenariat dans le secteur de l’éducation ainsi qu’à toutes les activités de la CONFEMEN. Il est publié par le Secrétariat technique permanent. Directeur de publication : KI Boureima Jacques Rédacteur en chef : Abobacar Sy Collaboration : Anne Penda Sène, Ndiaga Mahip Diop, Équipe du PASEC Équipe du Pôle politiques éducatives Équipe du Pôle gestion 16

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Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN Complexe Sicap Point E, Immeuble C, 3e étage Avenue Cheikh Anta Diop BP 3220 Dakar-SENEGAL Tél. : 221 33 859 29 90 Fax : 221 33 825 17 70 Email : [email protected]