Ebook collaboratif

Une fois mon mari parti à son travail, je savais que je devais « m'y mettre ». Mais j' ...... de travail collaboratif avec d'autres entrepreneurs avec qui vous pourrez ...
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SOMMAIRE Pourquoi ce projet ? ................................................................................................ 3   À propos de l’auteur ................................................................................................ 4   Témoignage de Nathalie ......................................................................................... 6   Témoignage de Christelle ....................................................................................... 8   Témoignage de Florence ...................................................................................... 10   Témoignage de Stéphanie .................................................................................... 12   Témoignage de Florence ...................................................................................... 14   Témoignage de Patricia ........................................................................................ 16   Témoignage de Caroline ....................................................................................... 18   Témoignage de Véronique ................................................................................... 20   Témoignage de Mélanie........................................................................................ 22   Témoignage de Jessica ......................................................................................... 24   Témoignage de Catherine .................................................................................... 27   Témoignage d’Anne .............................................................................................. 29   Témoignage de Laurence...................................................................................... 31   Témoignage de Magdalena .................................................................................. 35   Témoignage de Marjorie ....................................................................................... 37   Témoignage de Céline........................................................................................... 38   Témoignage de Céline........................................................................................... 40   Vous avez aimé cet e-book et souhaitez l’offrir en cadeau ? ............................. 41  

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Témoignage d’Emmanuelle .................................................................................. 33  

 

Pourquoi ce projet ? Le projet de rassembler des témoignages de femmes sur leurs parcours vers l’entreprenariat s’est fait très naturellement parce que, de par mon propre expérience, je me suis rendue compte que : ο

nous avons besoin de modèles pour réussir. Les femmes qui témoignent dans cet e-book ont osé se donner les moyens de réaliser leur rêve, c’est-à-dire vivre de ce qui les passionne. Personnellement, cela a été déterminant de trouver mes modèles : des femmes qui ont les mêmes valeurs et les mêmes ambitions que moi, mais surtout qui sont bien plus avancées que moi dans leur projet.

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Le mot « entrepreneur » peut faire peur alors que finalement, ce n’est pas un but en soi. Toutes ces femmes, dont moi-même, nous sommes déterminées à vivre de ce qui nous passionne. Être entrepreneur est juste un statut, une catégorie, rien de plus.

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Il y a beaucoup d’idées reçues sur l’entreprenariat. Ces clichés arrêtent des femmes qui ont envie de se lancer ET qui peuvent tout à faire réussir. Une des premières idées reçues qui nous sabotent est que l’on naît « avec le gène de l’entreprenariat ». Ce n’est pas vrai : cela s’apprend ! Vivre de ce qui nous passionne ne se décrète pas. Personnellement, tout a changé pour moi lorsque j’ai appris et compris qu’il y avait des étapes et des choses très claires à mettre en place pour réussir à vivre de ce qui me passionnait. Il faut aussi (et surtout !) travailler sur sa propre transformation afin de se voir réussir.

1) Si vous avez l’envie profonde de vivre du job qui vous colle à la peau, dites-vous que oui, c’est possible ! 2) Pour y arriver, il faut clairement connaître les étapes, les mettre en place ET travailler sur ses propres croyances pour se donner pleinement les chances de réussir. J’ai voulu créer un recueil de témoignages de femmes que je trouve inspirantes pour partager avec vous leur expérience, afin qu’à leur tour, elles vous inspirent aussi. J

 

 

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Mes deux messages (s’il n’y en avait que deux J ), à travers cet e-book

À propos de l’auteur Depuis combien de temps fais-tu ce que tu fais ? Comment en es-tu arrivée à devenir experte auprès des femmes qui veulent relever le challenge de découvrir ET de vivre du job qui leur colle à la peau ? Pour répondre à cette question, il est sans doute préférable que je partage avec vous un moment clé de mon parcours et l’histoire qui en a découlé. Tout a changé en 2005. L’année précédente avait été difficile, parce que je tournais en rond dans mon poste de responsable RH à Paris. Je n’avais pas de perspective d’évolution intéressante. Je m’étais mise à chercher du travail ailleurs tout en étant frustrée parce que je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire.

Les journées passaient et, de plus en plus souvent, j’avais l’impression de n’avoir rien fait. Petit à petit, je commençais même à me demander ce que je pourrais bien offrir à une entreprise. Je tournais en rond. Je perdais confiance en moi et j’avais honte de dire que je n’arrivais pas à trouver un emploi. Une fois mon mari parti à son travail, je savais que je devais « m’y mettre ». Mais j’avais de plus en plus de questions et de doutes qui revenaient tout le temps dans la tête. Comment y arriver ? À qui m’adresser ? Je n’avais plus envie de travailler dans les ressources humaines mais en même temps, je n’avais fait que ça ! Est-ce que je devais continuer même si je n’aimais plus ce métier ? J’avais peur qu’il n’y en ait pas d’autre qui me corresponde. J’en pleurais et me disais que je voulais TELLEMENT être bonne dans quelque chose et qu’on vienne me chercher pour ça. Cela occupait tout mon esprit. Si je faisais autre chose que de rechercher un emploi, je culpabilisais. Je me disais que Laurent, mon mari, pourrait ne plus m’aimer. Je n’avais pas de plaisir à chercher un travail, je me sentais mal dans ma peau et nulle. Quand le weekend arrivait, j’étais soulagée parce que j’avais le droit de faire autre chose ! En mai 2006, quand l’entreprise de mon mari nous a proposé de partir pour Shanghai, j’ai décidé que je ne voulais plus subir cette situation de victime. Lors de cette quête, qui a duré plus de cinq ans, j’ai entamé une recherche déterminée de techniques et de modèles qui m’a confirmé qu’il est possible de découvrir ET de vivre de sa passion. Aujourd’hui, je connais le chemin à parcourir pour y arriver. À Shanghai, j’ai commencé par me faire coacher. J’ai découvert que le métier qui me colle à la peau est le coaching. Après m’être formée en France, je me suis lancée à mon compte et j’ai réalisé que c’était ce métier qui était fait pour moi parce que j’ai adoré l’exercer. Mes clientes étaient vraiment contentes des résultats qu’elles obtenaient avec moi. Lors de mon arrivée aux Etats-Unis en 2010, je me suis formée au Canada. Grâce à un coach Canadien, j’ai pris conscience de l’importance de se positionner comme une experte en identifiant le « fil rouge » de l’ensemble de ma carrière.

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Chaque jour, cela devenait de plus en plus difficile d’aller travailler. Je comptais les heures jusqu’au moment de partir. Puis, j’ai rencontré mon futur mari en décembre 2005. J’ai tout quitté et je suis allée le rejoindre à Bruxelles. Rapidement, je me suis lancée dans ma recherche d’emploi. Les semaines s’écoulaient ainsi : je relançais les cabinets de recrutement, j’allais à quelques salons de l’emploi, je passais un ou deux entretiens et …j’attendais. Je commençais à tourner en rond dans mon appartement. Je sortais de moins en moins. J’allais à des entretiens parfois pleine d’énergie, d’autres fois, pas très convaincue.

Après avoir tout recommencé à zéro aux Etats-Unis en 2011 et deux mois seulement après avoir créé mon cabinet 100% virtuel, j’ai obtenu ma première cliente à Sydney. La deuxième année, j’ai quadruplé mes revenus et la troisième aussi ! Depuis, j’ai continuellement des clientes qui viennent à moi sans avoir à me vendre. J’aime tellement ce que je fais, que j’ai pris l’engagement de consacrer le reste de ma vie professionnelle à aider les femmes à découvrir le métier qui leur colle à la peau afin qu’elles vivent elles aussi de leur passion !

Delphine Experte en gestion de carrière au féminin www.femmesdechallenges.com

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Témoignage de Nathalie «Je me rends compte chaque jour, qu’il est urgent de vivre ses rêves et qu’il n’y a aucun risque à les vivre… » - Nathalie Faire confiance à la vie ! J’ai eu une activité professionnelle intense et heureuse durant 20 ans à des postes de management dans une grande entreprise internationale. Engagée dans mon travail à 200 %, ma journée commençait à 8 h 00 au bureau et finissait à… 20 h 00 au bureau. Les weekends ? J’aimais travailler le samedi matin dans le bâtiment vide de l’entreprise et le dimanche quel plaisir d’organiser ma semaine à venir dans mon bureau à la maison.

Et puis une maladie grave m’a ramené à la vie. L’annonce d’une condamnation médicale m’a sortie de ma dépendance. Je dois avouer qu’il a fallu plusieurs récidives pour que j’aborde ma vie autrement. Après quelques années de déni et quelques opérations, j’ai commencé à envisager de lever le pied. J’ai été aidée par le contexte de l’entreprise qui n’est pas organisé pour aborder ce type de problèmes notamment pour l’encadrement. C’est un médecin conseil qui m’a réveillé en me déclarant inapte au travail « pour me sauver ». Finalement, je lui dois beaucoup. C’est donc un arrêt forcé, vécu comme un deuil difficile de ma vie professionnelle, qui m’a amené à une prise de conscience de ce qui était finalement essentiel pour moi. Ce fût comme une renaissance avec un respect nouveau de la vie sous toutes ses formes. J’essaie de vivre et d’être en accord avec mes valeurs, celles que j’avais perdues de vue. Je m’efforce de partager ce que j’ai découvert sur ce chemin et de participer à mon niveau en transmettant ce goût de la vie. Aujourd’hui, je tente de trouver un équilibre entre mon envie de m’engager et d’agir et mon hygiène de vie. J’ai parfois encore du mal à respecter mon équilibre physique poussé par un besoin d’action, de rencontres. Heureusement je vis dans un lieu magique. La nature qui m’environne me ramène à plus de contemplation. Ma famille et mon réseau d’amies m’aident beaucoup, afin que le projet que j’ai initié puisse vivre et rayonner. J’apprends à m’appuyer sur les autres. Je suis heureuse de vivre plus dans la confiance spontanée en l’homme à une époque où la peur de l’autre est quotidienne. La Source dorée, lieu de ressourcement durable, est née depuis deux ans. Elle grandit vite et accueille ses hôtes pour de multiples activités ou juste pour se ressourcer. Elle est l’aboutissement de ce chemin, J’y trouve le sens, la chaleur et la possibilité d’exprimer ma créativité soutenue par

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Les vacances ? Après quelques jours de repos je m’ennuyais et n’avais qu’une hâte : retourner travailler. Déjà petite je n’aimais pas les dimanches, ni les vacances synonymes d’ennui assuré. La naissance de notre fils, que j’adore, n’a pas freiné mon activisme malgré une culpabilité permanente.

une famille partie prenante et des amies qui se sont engagées dans cette belle aventure. Pour mon plus grand bonheur mon mari vient de décider aussi de vivre le quotidien de la Source Dorée en quittant son emploi de Directeur marketing pour donner plus de sens à sa fin de carrière professionnelle. Je me rends compte chaque jour qu’il est urgent de vivre ses rêves et qu’il n’y a aucun risque à les vivre, dans la mesure où l’on se respecte et où l’on respecte les autres et la nature. Cela rend profondément heureux et c’est contagieux ! Alors pourquoi hésiter ?

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Nathalie www.la-source-doree.fr

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Témoignage de Christelle

 

« Je n’avais pas envie d’une « activité pansement » mais d’un vrai métier qui pourrait me rendre fière et dans lequel je pourrais évoluer. » - Christelle J’ai fait des études de Lettres et me suis lancée à corps perdu dans l’étude des langues anciennes : latin, grec et sanskrit. Après une classe prépa, une licence et une maîtrise, je suis devenue professeur de Lettres classiques en collège et en lycée. Après avoir enseigné quelques années en France, le monde de l’expatriation s’est rapidement ouvert à moi car mon conjoint est allé travailler en Angleterre. Je l’ai suivi et ai obtenu un poste de résident au Lycée Français de Londres. Puis il a eu une nouvelle opportunité mais cette fois en Angola. J’ai alors dit : « on fonce! ». J’ai toujours voulu bouger et ne pas passer ma vie au même endroit. Cette vie me convenait donc parfaitement.

À l’heure actuelle, nous entamons notre quatrième année en Angola et il y en aura sûrement une cinquième. J’ai un métier plutôt mobile car on cherche des professeurs partout. Mais lorsque je suis arrivée en Angola, même s’il y avait un lycée français, il n’y avait pas de poste dans ma discipline et il n’y en a toujours pas à l’heure actuelle.

J’aime les langues anciennes et il était devenu évident que ce n’est pas en Angola que je pourrais les enseigner. J’aime aussi transmettre quelque chose, aider les gens, leur permettre d’apprendre mais aussi leur rendre service. Ces aspirations ne n’étaient plus en phase avec mon métier d’enseignant où même s’il y a de beaux moments avec les élèves, il faut être réaliste, la moitié du temps est aussi consacrée à la discipline. J’ai donc décidé de mettre à profit le temps que j’avais pour préparer l’agrégation de Lettres Classiques en faisant une formation à distance. Cela a été une année très difficile. Je sortais peu et vivais quasiment en ermite. En outre, il n’était pas évident de recevoir les cours dans le pays où j’habitais. Je me suis essoufflée petit à petit durant cette année et le coup de grâce a été donné lorsque j’ai échoué au concours. A ce moment-là, j’ai perdu tous mes repères et il a fallu que je me remette en question. Il était exclu que je passe à nouveau une année coupée du monde. Je pense que c’est à ce moment-là que j’ai eu le déclic : l’expatriation était une vie différente. Jusqu’à maintenant j’étais enfermée dans des schémas très « français » ou en tout cas liés à mon éducation : on n’arrive à rien sans diplôme ou concours ; il faut être spécialiste d’une discipline pour l’enseigner ou proposer ses services ; quand on a un métier, c’est difficile d’en trouver un autre ; etc. J’étais entrée dans une logique où je me disais que je ne savais rien faire d’autre qu’enseigner. C’est d’ailleurs ce que m’avait dit le CIO de l’université quelques années en arrière: « Mlle, avec une maîtrise de Lettres Classiques, vous ne pouvez qu’enseigner ».

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Il y avait néanmoins un poste en tant que professeur d’anglais que j’ai accepté car je trouvais inconcevable de ne pas travailler. Après un an, j’ai fait le point et j’ai décidé de ne pas continuer car je ne me sentais pas épanouie en enseignant l’anglais et de manière générale je me sentais de moins en moins épanouie face à des classes d’adolescents.

Complètement perdue et avec cette petite voix dans ma tête qui me disait que je ne savais rien faire d’autre, j’ai commencé à faire des recherches davantage tournées sur les femmes et l’expatriation. J’ai lu des témoignages de femmes qui s’étaient reconverties qui semblaient tellement plus heureuse dans leur nouvelle vie…Et, j’ai trouvé le site de Delphine. Je l’ai très vite contactée et nous nous sommes rencontrées. Le contact est tout de suite passé et nous avons entamé des sessions de travail pour déterminer vers quel autre métier je pourrais me tourner. Il était devenu évident que souhaitant continuer l’expatriation, mon ancien métier ne me convenait plus tout à fait. Je ne pourrais pas continuer à espérer qu’un poste se libère lors de nos futures expatriations et je ne souhaitais pas donner des cours particuliers dans les années à venir. Je n’avais pas envie d’une « activité pansement » mais d’un vrai métier qui pourrait me rendre fière et dans lequel je pourrais évoluer. Pour cela il a fallu rompre avec le schéma que je connaissais, c’est à dire : les concours, les formations à n’en plus finir, les diplômes agréés par l’Etat qui de toutes façon ne collaient plus avec mon mode de vie à l’étranger. En outre, il me fallait une activité mobile et enrichissante.

« Chacun de nous a acquis des compétences durant son parcours. Il faut juste savoir les mettre à jour et les valoriser. »

J’avais toujours aimé l’informatique mais internet est né en même temps que mes premières années de Fac. Tout cet univers n’en était qu’à ses débuts. Il n’y avait pas autant de filières que maintenant à l’époque. Je rattrape donc aujourd’hui le temps perdu. Je suis des formations et me forme aussi principalement en autodidacte et ceci afin de me perfectionner dans mon nouveau domaine de compétence : la création de sites internet. Pour le moment, je créée des sites et/ou blogs sous WordPress et je compte continuer à travailler pour me spécialiser de plus en plus. Je suis dans un univers en constante évolution où il faut apprendre et mettre les choses en pratique en permanence. Il faut se tenir au courant de l’actualité, des nouvelles techniques et évoluer avec elles. J’apprécie également le contact avec le client. Je peux proposer un service et travailler en collaboration avec les personnes que j’ai en face de moi. Je peux être en contact avec des gens de tous horizons ou de n’importe quel continent. Je peux aussi travailler d’où je veux à condition qu’il y ait une bonne connexion internet ! Et c’est passionnant. Bien sûr tout n’est pas rose. Lancer son activité n’est pas simple, mais quand on touche du doigt quelque chose qui nous fait nous sentir épanouie et heureuse, on a envie de tout donner pour que ça fonctionne. Et dans mon cas, j’ai ouvert les yeux et je me suis rendue compte qu’il y avait tout un univers d’opportunités en dehors de l’enseignement. Et non, je ne savais pas ne faire que ça ! Chacun de nous a acquis des compétences durant son parcours. Il faut juste savoir les mettre à jour et les valoriser. Et c’est en cela que mon travail avec Delphine a été déterminant et m’a aidé à construire cette nouvelle vie. Christelle www.calliframe.com

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Delphine a su me rassurer, trouver les mots mais aussi les bonnes techniques pour me faire avancer. Cela a été un travail de longue haleine car j’avais en moi un petit saboteur toujours attaché aux schémas traditionnels qui passait son temps à me dire que tout était « impossible ». C’était rageant car lorsque j’étais étudiante je pensais au contraire que « tout est possible! ». Après plusieurs mois, j’ai trouvé ma vocation. J’ai effectué un tournant à 180° et je suis passé des langues anciennes à de nouveaux langages : HTML, CSS et bientôt PHP. Après tout ce sont des langues aussi !

Témoignage de Florence « Rêvez ! La vie est courte, précieuse… » - Florence

Dès 15 ans, je rêvais de travailler dans l’univers artistique, de créer des spectacles, de vivre des moments magiques dans les coulisses. Alors tout simplement, j’ai d’abord monté à 17 ans une association qui avait pour vocation d’aider des jeunes artistes à se mettre en relation avec des professionnels : La Tribu des Jeunes Créateurs. J’ai ainsi commencé à créer et réaliser des spectacles. Puis, comme cela fonctionnait, j’ai simplement transformé mon activité associative en société afin de pouvoir vivre de ma passion. L’entreprenariat n’était pas pour moi une fin en soi mais un moyen de réaliser un rêve. Pour ma seconde société, c’est une mécanique un peu différente. J’ai monté ce projet car je sentais que je m’épanouissais moins dans ma première structure, que j’étais arrivée au bout de quelque chose. Ce fut le détonateur à mon envie de changement, avant de trouver l’idée du concept qui m’a porté par la suite.   Quelles ont été les étapes du changement? Les difficultés? Qu’est-ce qui t’a aidé à avancer et qui t'a épaulé? Pour ma première entreprise, tout s’est joué autour d’une rencontre. J’ai rencontré une jeune femme passionnée d’art. Elle venait de terminer une école de commerce et travaillait en tant que cadre dans les RH à la SNCF. Elle rêvait de travailler dans le domaine artistique. Nous avons décidé d’associer nos compétences et nos passions en lançant la Tribu des Créateurs en société. La difficulté principale était de de démarrer from scratch ! Je n’avais aucun réseau, aucune connaissance, juste l’envie viscérale de faire. Le développement de la société a donc forcément

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Initiatrice de l’association La Tribu des Jeunes Créateurs à 18 ans à peine, elle poursuit sa formation au CELSA. Elle devient ensuite attachée de collection de la Maison Chanel avant de se lancer dans l’aventure et de fonder en 2000, à 23 ans, la Tribu des Créateurs, agence de direction et production artistique. Début 2012, Florence Haxel fonde www.mesbonnescopines.com « Coups de pouce entre superwomen », le premier réseau social d’entraide entre femmes. Un start up atypique qui propose aux femmes de partager leurs talents sous la forme de coups de pouce gratuits. Lancé en juin 2012, le site propose déjà plus de 13 500 services en ligne et compte 30 000 membres!   Quelle dynamique t'animait pour créer à 17 ans ton premier réseau qui est devenu par la suite ton entreprise ?   Je pense que, me concernant, c’était une question de nature… Disons que petite, lorsque l’on jouait à la maîtresse, c’était moi qui faisait la maîtresse ! J’aime organiser, diriger, réaliser. J’aime imaginer des mécaniques, des processus. Et je pense surtout être une optimiste, je crois fondamentalement que si j’ai un rêve, il est toujours possible de le réaliser. Il faut juste mettre en place le processus efficace pour y arriver.

duré relativement longtemps car j’apprenais mon métier en même temps que je le faisais. L’autre problématique fut le départ de mon associée après un an de travail en commun (et zéro euros de chiffre d’affaires). J’ai eu un moment de doute et j’ai finalement décidé de continuer toute seule. C’était trop vital pour moi.   Je n’avais jamais peur. Aujourd’hui, je suis plus consciente et plus angoissée, même si je cours toujours après l’adrénaline. Pour ma seconde entreprise, les choses sont plus simples. Comme nous sommes dans un projet de start up et que j’ai plus d’expérience, toutes les étapes sont beaucoup plus ramassées dans le temps. Aujourd’hui, la difficulté principale est que j’ai plus de responsabilités familiales et donc des besoins financiers plus importants. A l’époque de ma première entreprise, je pouvais vivre sans salaire. Aujourd’hui je ne le peux plus et c’est une pression constante. Je suis sans cesse dans l’urgence du chiffre d’affaires.

« Pas besoin de grandes études, de venir d’une grande famille, de rentrer dans les schémas types, je crois que nous avons tous un joli destin à se dessiner entre les mains…»

Quant à ma seconde entreprise, je suis encore aux prémices de l’aventure de cette start up. C’est très excitant et très angoissant en même temps, mais je n’aurais pas pu ne pas le vivre, cela fait partie de moi. Je suis heureuse que le concept parle à autant de femmes… Et la magie qui ressort des nombreux petits mots que je reçois quotidiennement de la part de parfaites inconnues… J Finalement, je me rends compte en répondant à cette question que mes satisfactions n’ont rien à voir avec une dimension purement financière. Ce que j’aurais pu penser à priori. J En conclusion, quels seraient tes conseils pour des femmes qui seraient en plein doute?   Rêvez ! La vie est courte, précieuse… Le travail prend beaucoup d’heures dans une journée. Et il peut devenir l’un des plus beaux moyens de se réaliser, alors autant en profiter ! Alors, rêvez… Et ensuite, entourez-vous, mettez au point votre plan d’attaque pour réaliser ce rêve et lancez-vous… Ça paraît très simpliste comme vision des choses… Peut-être… Mais cela rend le rêve à portée de tous/toutes! Pas besoin de grandes études, de venir d’une grande famille, de rentrer dans les schémas types, je crois que nous avons tous un joli destin à se dessiner entre les mains… Florence www.mesbonnescopines.com

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Aujourd’hui, ce qui m’aide, c’est le sens que je trouve dans ce nouveau projet. Il me donne la sensation d’œuvrer bien plus que pour moi-même. J’ai une cause qui me coule dans les veines, une mission. Ma relation fabuleuse avec mon associé, empreinte de respect et de partage m’aide beaucoup aussi.   Où en es-tu aujourd’hui concrètement? De quoi es-tu satisfaite?       En ce qui concerne La Tribu des Créateurs, cette structure existe depuis 12 ans, elle fait vivre trois collaboratrices, trois stagiaires et plusieurs dizaines d’intermittents par mois. J’ai un peu moins peur du lendemain et pourtant … Je travaille actuellement à dépasser le palier qui me permettrait d’être plus rassurée sur l’avenir, d’avoir moins d’incertitudes sur les six mois à venir. De quoi suis-je satisfaite ? Que le téléphone sonne tout seul. Que des clients pensent à nous appeler pour nous faire travailler. Pour moi, c’est la plus belle et la plus simple des récompenses, la preuve que nous faisons du bon travail.

Témoignage de Stéphanie

 

« Quatre années d’expatriation vont pourtant questionner l’existence d’un nouveau moi : qui étais-je vraiment hormis la « femme de … ? » - Stéphanie « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.» - Confucius     Après une formation de juriste en droit international et une rapide incursion au royaume des ambassadeurs, c’est dans l’industrie automobile que la première partie de ma carrière s’est déroulée. Plusieurs fonctions dans le domaine de la qualité et du marketing international m’ont alors menée sur la route de celui qui, fraîchement débarqué de Pologne, allait quelques années plus tard devenir mon époux.

Le concept de « lune de miel », souvent retenu pour qualifier les premiers mois d’une expatriation, a eu chez moi des allures d’étoile filante. Pays froid, langue difficile, mari absent et vie sociale proche du néant ont en effet très rapidement entamé mon optimisme. Il fallut alors d’urgence se mettre à travailler, même sans parler un mot de russe, afin de pouvoir retrouver un rythme, une existence professionnelle et de nouveaux amis. Je m’offrais ensuite une seconde jeunesse en rejoignant les bancs du fameux institut Pouchkine pour faciliter mon intégration : maîtriser la langue russe était devenu une évidence. En parallèle, enseigner le français et la culture de notre douce France à des femmes d’affaires russes a changé ma façon de voir ce pays … et m’a tout simplement donné envie de l’aimer. Quatre années d’expatriation vont pourtant questionner l’existence d’un nouveau moi : qui étais-je vraiment hormis la « femme de… » ? Etait-il possible pour moi, pour nous, d’envisager un retour en France, synonyme de case départ ? Quel métier pouvait répondre à toutes mes exigences ? Allaisje pouvoir retrouver ce sentiment de liberté et de découvertes permanent propre à l’expatriation? Pour répondre à ces questions, j’ai décidé de suivre un coaching afin de pouvoir me « re-connaître » et redéfinir mes objectifs professionnels. De ce coaching, un mot a régulièrement émané de nos conversations : accompagner. Au fil du temps, ce mot est devenu un projet. Ma seconde expatriation, à Budapest, m’a alors permis de valider cette compétence d’accompagnement en suivant une formation certifiante. La soutenance d’un mémoire, consacré aux conjoints d’expatriés, a ainsi pu donner naissance à Expatrielles… dans sa forme embryonnaire.

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Avant de devenir mon époux, il dû toutefois m’annoncer qu’il venait de se voir proposer une nouvelle mission à l’étranger, à Moscou. Venant d’accepter un nouveau poste à Paris, il était impensable pour moi de faire mes valises en trois semaines et de laisser derrière moi emploi, famille et amis. Il m’aura alors fallu attendre un an et l’obtention d’une disponibilité sésame sécurisant - pour m’envoler pour Moscou avec pour seul bagage culturel 40 heures de russe trop rapidement passées.

Car l’Expatrielles d’aujourd’hui n’a pu naître que grâce à la qualité de l’accompagnement de Delphine. Ayant le sentiment de ne pas faire avancer mon projet comme je le souhaitais, ne sachant pas par où commencer, ni sur quels éléments me focaliser, j’ai contacté Delphine via les séances gratuites proposées afin de pouvoir échanger sur le coaching et évoquer mon projet. Notre échange a été chaleureux, bienveillant et humain comme je les aime. Me faire aider pour lancer véritablement mon projet s’est alors révélé comme une évidence. J’ai ainsi pu sauter le pas, sans hésiter. Certes il y a eu des doutes, des moments plus difficiles et des chantiers à lancer pour se construire en tant qu’entrepreneure… mais il y a eu surtout beaucoup de moments de joie et de satisfaction nés de mes avancées. J’ignorais, peut-être volontairement, que la Russie occupait une telle place dans ma vie. J’ignorais peutêtre également que les femmes que je souhaitais accompagner étaient en fait les femmes amenées à y vivre ou à y travailler.

« Sans Delphine, mon « je » entrepreneur n’aurait pas réussi à se construire et n’aurait pas osé, sûrement, s’affirmer comme il le fait aujourd’hui… »

Delphine a su révéler cela en me faisant pousser ce cri du cœur. Sans Delphine, mon « je » entrepreneur n’aurait pas réussi à se construire et n’aurait pas osé, sûrement, s’affirmer comme il le fait aujourd’hui. Et maintenant ? Expatrielles a déployé ses ailes avec pour but de permettre aux femmes expatriées en Russie de déployer les leurs : en savourant cette expatriation, en découvrant une culture complexe mais susceptible de les enrichir.

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S’écouter et prendre le temps de le faire ;

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Voir le changement comme une opportunité à saisir et non comme une contrainte à respecter ;

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Respecter son individualité, ses motivations et envies propres ;

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Et enfin, OSER, tout simplement !

Stéphanie www.expatrielles.com

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Alors, quels conseils pourrais-je aujourd’hui donner ?

Témoignage de Florence « Ce projet a été une vraie découverte de moimême… » - Florence J’ai occupé durant huit ans le poste de Responsable Marketing dans une société de courtage en assurance dédiée aux expatriés. Je m’y plaisais bien, mais je commençais à en avoir fait le tour. J’avais envie d’évoluer, mais les portes ne s’ouvraient pas dans ce sens. De plus, durant mon congé maternité, il y a eu une réorganisation qui me faisait perdre certaines de mes responsabilités. Déjà en manque de reconnaissance professionnelle, je n'étais donc plus du tout motivée pour reprendre le travail dans ces conditions. Cela faisait déjà quelques années que j’avais en tête mon projet, mais sans penser que j’étais capable de le réaliser. Je n'avais en effet jamais cru que je fonderais un jour mon entreprise, cela ne m'avait même jamais traversé l'esprit. J'avais d’ailleurs beaucoup de respect pour ceux qui osaient se lancer dans cette folle aventure - dont mon mari d'ailleurs. Mon congé maternité m’a donc permis de prendre un peu de recul, d’analyser la situation, d’en parler autour de moi, et finalement c’est un ensemble de circonstances positives qui m’ont poussées à me dire : "Et pourquoi ne pas me lancer dans MA folle aventure ?".

www.expatunited.com, réseau social gratuit dédié aux expatriés français et futurs expatriés, a donc vu le jour quelques mois plus tard ! En parallèle, j’ai assez rapidement développé le concept des "Rendez-vous de l'expatriation" : des conférences en ligne sur des thèmes liés à l'expatriation pour permettre aux expatriés des quatre coins du monde et futurs expatriés d'échanger en direct avec un expert, d’avoir la réponse à leurs questions et de partager leurs expériences. Ce projet a été une vraie découverte de moi-même. J’étais finalement capable de monter mon entreprise, et pire que ça, j’y prenais énormément de plaisir ! Je me levais chaque matin avec le sourire et l’énergie nécessaire pour construire petits pas à petits pas mon projet, car j’y croyais. Je ne ressentais plus du tout ce manque de reconnaissance : étant seule, je suis passée en mode autosatisfaction et chacune de mes petites victoires me comblait ! Exit la monotonie du quotidien, je m’épanouissais à devoir gérer tous les aspects de l’entreprise et je passais sans problème d’une casquette à une autre : administratif, technique, marketing, communication, commerciale. Bien sûr, tout n’est pas rose ! La difficulté majeure pour moi fut la gestion du temps. Moi qui avais cru pouvoir monter mon entreprise tout en étant au 4/5ème pour profiter de mon bébé, j’ai vite compris que cela ne serait pas possible. Un projet comme cela s’installe dans votre tête et dans

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À la fin de mon congé maternité, j’ai pu négocier mon départ avec mon entreprise, et chose importante, bénéficier du chômage pendant 15 mois en tant que créateur d’entreprise. Je me suis donc attelée au développement de mon bébé n°2 !

votre vie à 200% : soirs, week-ends, vacances. Ce fut donc un peu dur à gérer pour moi au début, avec notamment beaucoup de culpabilité. Mais étant seule dans la création de cette aventure, je n’avais de toute manière pas le choix que d’y passer du temps si je voulais réussir. Être seule a justement été ma deuxième difficulté. J’aurais adoré pouvoir échanger avec quelqu'un de mes difficultés, m’aider à prendre du recul, prendre des décisions stratégiques. Avoir un mentor en quelque sorte. Mon mari m’a donc beaucoup aidé car il a joué ce rôle (et continue à ce jour), mais je ne pense pas que ce soit la meilleure des solutions si l’on veut pouvoir mettre des limites entre vie professionnelle et vie personnelle. J’ai par la suite eu la chance de rencontrer une Mampreneur comme moi. Nous vivions exactement la même chose, avec chacune un enfant et une entreprise à gérer, j’avais donc enfin face à moi quelqu’un qui me comprenait. Et cela m’a fait beaucoup de bien ! « Il vaut mieux vivre avec Nous avons ainsi pu partager nos « up & down », comme on les appelait. En effet, être entrepreneur, c’est osciller de manière des remords, qu’avec des régulière entre les doutes et les questions qui peuvent nous faire regrets ! » remettre en cause tout notre projet en une seule journée et les mini réussites qui nous mettent en état d’euphorie et nous poussent à persévérer. D’où l’importance d’être soutenue et encouragée pendant tous les « down » pour avoir la force d’aller vers un « up », parce que cette folle aventure en vaut le coup ! Ce qui est le plus boostant dans la vie d’entrepreneur, c’est de voir que son projet à un sens. Pour ma part, cela a été de voir l'engouement des expatriés s’inscrire sur Expat United et le fait qu’ils m’envoient des messages adorables pour me dire que mon site les avait aidés dans telle ou telle démarche de leur expatriation. Mais aussi d’avoir des partenaires qui m’ont fait confiance très rapidement. Ou bien de réaliser, avec le recul, que mon premier rendez-vous de l’expatriation a réuni 20 personnes (et j’étais aux anges !). Alors qu’aujourd’hui il réunit plus de 700 participants qui se connectent des quatre coins du monde car ils savent qu’ils vont avoir des réponses à leurs question ou juste parce qu’ils veulent passer un moment sympathique et apprendre des choses !

Aujourd’hui, même si mon projet venait à s’arrêter, je ne regretterais absolument rien de mon aventure. Je suis vraiment contente d’avoir osé le faire ! La satisfaction de travailler pour soi, de gérer ses projets et son emploi du temps, de faire évoluer son entreprise. Une fois que l’on a connu cela, je pense même qu’il ne doit pas être facile de faire le chemin inverse pour redevenir salarié d’entreprise ! Mes conseils : ο ο ο

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Croyez en vous et en votre projet ! Soyez soutenue par votre famille et votre conjoint ; Faites-vous accompagner, via un incubateur, du mentoring … ou à minima intégrez un lieu de travail collaboratif avec d’autres entrepreneurs avec qui vous pourrez échangez et vous sentir soutenu ; Trouvez des amis ayant le même profil que vous, et si vous n’en avez pas, allez les chercher dans les réseaux d’entrepreneurs. Il y en a plein, vous trouverez celui qui vous correspond !

Florence www.expatunited.com

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Il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets !

Témoignage de Patricia « En résumé, je dirais que ce travail avec Delphine m’a permis de me retrouver et de me remettre sur les rails. » -Patricia

Je m'appelle Patricia et j'accompagne des femmes qui veulent s'accomplir dans leur vie personnelle et professionnelle. Je fais ce métier depuis presque 20 ans. Je les aide à développer leur communication pour faciliter leurs relations et mettre en place leurs projets. J'ai décidé de quitter le salariat pour créer mon activité. Pourquoi ? Parce que l'accompagnement tel qu'il existe dans notre système ne prend plus en compte la personne, ses réels besoins et envies et répond beaucoup plus à des justifications de budgets et de primes de fin d'année. Comme je perdais le sens d'un métier qui me passionne, j'ai choisi de sauter le pas en créant ma propre entreprise. J'ai rencontré Delphine alors que j'étais au pied du mur. J'avais dépensé beaucoup d'énergie dans la création d'un blog professionnel. Comme je n'avais aucune connaissance dans ce domaine de communication, ce fut long à mettre en place et intense.

J'avais donc commencé à mettre en route mon activité professionnelle. Et du fait que je vivais mal mon emménagement, je n'avais pas non plus l'énergie et la disponibilité nécessaire pour avancer dans celle-ci. Pourtant, ce projet était là depuis longtemps et il avait mûri. Il était temps de passer à l'action. Même si j'avais des peurs, je comptais bien les affronter. Étant moi-même une accompagnante au changement, je connais le processus et je sais que seule, dans ces moment-là, il est impossible de regarder convenablement les choses sans une aide extérieure complètement neutre. Comme je n'avais pas envie que cela s'éternise, j'ai contacté Delphine. Le travail avec elle m'a permis de me recentrer sur ce qui était important et de ne plus me laisser happer par la situation géographique. J'ai pu ainsi retrouver petit à petit mes repères et revenir à des fondements qui ont toujours été là mais que j'avais mis de côté pendant quatre années. Des années où je tentais de me poser. Même si je n'ai pas toujours répondu aux exercices que me donnait Delphine, un travail plus subtil s'est effectué du fait de ma compréhension et de l'expérience que j'ai dans ce type d'aide. En effet, je me suis toujours faite accompagnée à des moments clés où je savais qu'il me fallait de l'aide pour ne pas tourner indéfiniment en rond.

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De plus, j'avais quitté une région pour venir vivre dans une autre où je me sentais totalement étrangère et isolée. C'est ce qui a déclenché mon choix de me tourner vers Delphine car elle accompagne des femmes en expatriation. Et j'ai pu mettre un terme sur ce que je vivais et qui rendait le démarrage de mon activité difficile. Même si je vivais en France, en quittant la région où j'avais presque toujours vécu, je m'étais expatriée vers une autre région qui me semblait totalement inconnue.

Ce qui a changé depuis mon travail avec Delphine ? Je dirais que je suis vraiment entrée dans mon activité d'accompagnement que je voulais faire depuis toujours. J'occupe la place qui me convient autant sur un plan professionnel que personnel. Je suis plus en accord avec l'endroit où je vis et j'envisage d'y développer mon métier auprès des femmes qui en ont besoin. Là où je me sentais isolée, j'ai rencontré et je rencontre encore de nouvelles personnes qui me permettent de développer des relations de proximité telles que je les aime et de constituer un réseau pour créer des évènements et des interventions. Je commence à m'organiser de façon à donner du temps à mon entreprise pour envisager son expansion ainsi qu'aux femmes avec qui j'ai commencé à travailler pour les aider à mettre en place leurs projets et à développer leur communication. En résumé, je dirais que ce travail avec Delphine m'a permis de me retrouver et de me remettre sur les rails. Et que finalement, pour travailler notamment dans le domaine de la communication et de ce que l'on peut mettre derrière les mots, l'expatriation est un terme bien plus large, car il n'y a pas besoin de partir très loin pour se sentir expatriée.

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Patricia www.patriciavoisin.com

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Témoignage de Caroline « S’écouter et toujours faire attention à sa petite voix intérieure… » - Caroline Caroline est directrice d’EXPAT US, agence de relocation spécialisée dans la gestion globale de l’expatriation des salariés des entreprises francophones aux Etats Unis. La société EXPAT US a été rachetée cinq ans après sa création, le premier janvier 2012, par un gestionnaire de fortunes Français installé aux Etats Unis, en France et en Belgique depuis 75 ans. Après un voyage offert par mon mari à New York, nous décidons tout simplement et follement de partir y vivre. Mon conjoint a commencé une recherche d’emploi un peu avant la crise et a trouvé un poste dans une banque française.

Un package nous avait été accordé mais on ne savait pas très bien quoi en faire. Il devait être consacré uniquement à la mobilité. Malheureusement, nous ne connaissions pas l’existence d’agence de relocation ! Nous nous sommes donc trompés de A à Z ! Mais grâce à cela, j’ai créé EXPAT US. Nous ne connaissions personne à New York. Mon conjoint est parti travailler le jour où nous sommes arrivés ! Je me sentais seule. Nous n’avions pas d’appartement et nous logions à Midtown dans un meublé. Je n’avais personne à qui parler et je parlais très mal l’anglais. Personne n’était là pour me conseiller, me donner les secrets de cette ville, me faire découvrir les trucs et les astuces afin de rencontrer des gens, pour m’intégrer, pour économiser. Je me posais des tonnes de questions : comment choisir une école ? Quels sont les quartiers avec des familles ? Quelles sont les alternatives aux écoles privées hors de prix ? Quel déménageur utilise ? Quelle est la solution internet/téléphone la moins chère ? Quelle est l’assurance maladie la plus intéressante ? Quel médecin choisir ? etc… J’ai été confrontée à des arnaques en tout genre ! Dès mon arrivée, je me suis intégrée dans le groupe des mamans francophones de la crèche de ma fille. Je sentais bien que leur poser trop de question les agaçait. Elles avaient déjà formé leurs propres groupes depuis plusieurs années. Elles étaient très sympas mais gardaient secrètement les clefs de la ville. La plupart de ces femmes ne travaillaient pas et je leur demandais : « Mais pourquoi vous ne créez pas une entreprise ? ». Pour moi cela semblait tellement évident. Être à New York et ne pas entreprendre n’avaient pas de sens selon moi. Je suis très altruiste et j’aime les gens. Je souhaitais aider et surtout faire éviter aux nouveaux expatriés toutes les erreurs commises par les nouveaux arrivants. Ces erreurs qui coûtent si cher dans une des villes les plus onéreuses du monde !

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Nous travaillions tous les deux à Paris, lui dans une grande banque Américaine et moi je venais d’être embauchée par une chaîne de télévision française. Pour répondre à un besoin de changer de vie, une envie d’aventure, un tournant dans notre vie et aussi une volonté de se trouver et de se retrouver, nous avons quitté nos emplois respectifs. C’était la réalisation du rêve américain en quelque sorte.

Cela fait six ans qu’EXPAT US accompagne les salariés des sociétés françaises et les entrepreneurs dans tous les États-Unis. C’est bien sur une société à but lucratif, mais vu le nombre d’heures et d’attention que nous portons aux clients, je rattache plus cela à de l’accompagnement mental, très personnel et VIP, en plus de toutes les démarches que nous effectuons pour eux. Un seul chef d’orchestre s’occupe de l’expatrié de A à Z. Je suis passionnée par mon métier, J’aimais aussi mon ancienne carrière dans la TV, mais être entrepreneur est juste une évidence. J’y pensais en France, mais ça me semblait irréalisable. Ici tout me semblait possible, même qu’EXPAT US puisse être rachetée. J Depuis que je suis devenue entrepreneur, je peux dire que je suis heureuse, que je me suis trouvée, et je sais désormais prendre beaucoup plus de recul face aux situations compliquées que l’on peut rencontrer en tant qu’entrepreneur et en tant qu’expatrié aux États-Unis. Cela n’a pas toujours été facile, mais nous faisons en sorte que les EXPAT US, cela a toujours été facile ! »

« Écouter l’expérience des autres qui sont expatriés depuis longtemps… » nouveaux arrivants disent : « Grâce à

Ce qui est important : o

Faire un point sur sa vie d’« avant l’expatriation », revenir à ses rêves d’enfant, faire le point sur sa vie (carrière, conjoint, enfants, etc.) et être réaliste sur ses capacités.

o

S’écouter et toujours porter attention à sa petite voix intérieure.

o

Networker, c’est essentiel aux États-Unis. Cela ne fonctionne qu’ainsi. J’ai mis du temps à le comprendre.

o

Se préparer en amont quel que soit le projet et surtout être accompagné par des personnes qui connaissent le marché américain.

o

Être prêt à ne pas gagner d’argent pendant de longues périodes.

o

Écouter l’expérience des autres qui sont expatriés depuis longtemps.

o

Se remettre en question. Ne pas se dire « Mon idée est bonne et c’est tout ! » Prendre conseil auprès des autres entrepreneurs.

o

Se donner un objectif de chiffre d’affaires, de rachat, de nombre de clients et savoir changer sa stratégie si cela ne fonctionne pas.

Caroline www.expat-us.com/

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Témoignage de Véronique « Osez faire le pas et créez votre propre activité professionnelle nomade ! » - Véronique      

Sortir du doute professionnel en créant une activité nomade   Véronique Martin-Place est écrivain et éditrice indépendante. Auteur de Finding Your Feet In Chicago - The essential guide for expat families (Summertime Publishing, 2012) en vente sur Amazon, elle propose des services personnalisés d’accompagnement à l'écriture. Pour en savoir plus sur son parcours et son offre de services, consultez son site internet http://www.writerforever.com.

J’avais l’impression de vivre sans cesse le mythe de Sisyphe. Après l’installation, je cherchais un travail. J’en trouvais un qui ne correspondait pas toujours à mes centres d’intérêts et mes compétences. Je faisais mes preuves et obtenais la confiance de mes supérieurs qui me donnaient plus de responsabilités et hop ! C’était en général le moment de donner ma démission pour partir dans un autre pays. Cela m’épuisait moralement et au final je ne savais plus vraiment où j’en étais professionnellement.   À Chicago, j’ai tout de même commencé une recherche d’emploi. Mais à 36 ans et en étant mère de deux enfants, je n’étais plus prête à faire les mêmes concessions professionnelles que lorsque j’ai démarré mon parcours d’expat dix ans plus tôt. J’ai assez rapidement décidé de ne pas accepter un travail juste pour travailler. Je voulais un emploi qui me satisfasse intellectuellement, obtenir une certaine continuité dans mon CV, avoir une certaine indépendance et de la flexibilité par rapport à ma vie privée. La combinaison de ces deux éléments – mon épuisement face à une recherche récurrente d’emploi et mes critères personnels – ont fait que j’ai commencé une réflexion sur la création d’une activité indépendante et nomade. Parallèlement, ma recherche d’emploi n’aboutissait pas car le contexte économique américain était au plus mal en 2008 suite à la crise des subprimes. Les entreprises licenciaient, les universités gelaient les recrutements. Étant étrangère et n’ayant pas de diplômes américains, mes chances de trouver un emploi correspondant à mes envies étaient très réduites. Cette prise de conscience fut l’élément déclencheur. Créer mon activité nomade réglait mon problème professionnel sur le long terme, d’autant que je savais qu’il y aurait une autre expatriation après les États-Unis. Cette réflexion s’est faite sur une dizaine de mois. J’ai travaillé quelques temps avec un coach qui m’a aidé à y voir plus clair, à ne plus douter de moi, de mes compétences et surtout à franchir le pas quant à la création d’une activité nomade. J’avais déjà fait une bonne partie de la réflexion moi-

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J’ai décidé de créer ma propre activité au printemps 2009. L’année précédente, nous avions déménagé aux États-Unis. Ce n’était pas ma première expatriation mais ma troisième. Je venais juste de vivre une impatriation, c’est-à-dire un retour de trois ans en France après six ans à l’étranger dans deux pays différents. Autrement dit, en l’espace de 10 ans, je vivais ma troisième expatriation et une quatrième recherche d’emploi parce que je suivais mon conjoint dans sa carrière à l’international.

même. J’avais juste besoin que certains points soient validés. Ce qui m’a aussi aidé, c’est de voir qu’autour de moi des mères américaines travaillaient ainsi, en solo et à distance. Elles jonglaient beaucoup entre leur emploi du temps professionnel et personnel, mais c’était possible. Un livre m’a aussi beaucoup aidé : A Career In Your Suitcase de Jo Parfitt.   Aujourd’hui, je ne regrette vraiment pas d’avoir fait ce choix car j’ai atteint un des objectifs que je m’étais fixée au départ. Le plus important pour moi était d’écrire et de publier un livre avant la fin de mon séjour américain. Mission accomplie avec la sortie en août 2012 de Finding Your Feet In Chicago – The essential guide for expat families aux éditions Summertime Publishing. Mon objectif est maintenant de publier régulièrement des livres et de développer mon activité en proposant des services d’accompagnement à l’écriture à distance. J’ai envie d’aider et d’accompagner des personnes qui comme moi veulent faire de l’écriture un point d’ancrage dans leur vie quotidienne. C’est la deuxième phase de mon projet professionnel nomade que je mets désormais en œuvre dans le cadre de ma nouvelle expatriation en Chine.   Finalement, l’expatriation porte mon projet professionnel « Je réalise aujourd’hui très dans le temps. Je réalise aujourd’hui très concrètement et concrètement et avec bonheur, que avec bonheur que je peux tout à fait continuer mon activité je peux tout à fait continuer mon où que je sois. C’est extrêmement motivant.

activité où que je sois… »

À toutes celles qui vivent l’expatriation de manière récurrente et qui se posent beaucoup de questions sur leur avenir professionnel, je leur conseille : o o o

D’écouter leurs envies, leurs passions et leurs motivations profondes. De ne plus parler de carrière mais de projets. De raisonner sur le moyen-long terme et plus sur le court terme (une expatriation de deuxtrois ans). Voyez grand !

Osez faire le pas et créez votre propre activité professionnelle nomade !

Véronique © Tous droit réservés – Delphine Boileau-Terrien – Page 21

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Témoignage de Mélanie  

« En trois mois et demi, j´ai eu l´idée et je l´ai concrétisée. Mon rêve est devenu réalité. » - Mélanie Née dans une famille qui m´a donné le goût du voyage, j´ai toujours eu des envies d´expatriation. Dès la fin de mes études, je fais un VIE en finance en Angleterre. Ce n´est pas loin, mais une expatriation quand même ! J´ai ensuite été embauchée par un Groupe Industriel en tant qu´auditeur : j´ai voyagé dans toute l´Europe pendant deux ans. En tout, pendant une petite dizaine d´années, j´ai eu plusieurs expériences en finance dans ce grand groupe international. Tous les postes que j´y ai occupés m´ont beaucoup apporté, sur les plans professionnel et humain. J´ai évolué régulièrement, tous les deux ans et demi ans en moyenne. Jusqu´à mon dernier poste de contrôleur de gestion d´unité, sédentaire et en France. Ce poste m´a appris le management d´équipes. Mais au bout de trois années, j´ai compris que le seul moyen d´évolution, était l´expatriation. Au moins, si je n´évoluais pas en responsabilités, j´apprendrais une culture nouvelle.

Sur place, cette envie d´être mon propre employeur continuait à me tarauder. Encore une fois j´achoppais sur le « quoi ». En parallèle des cours d´espagnol, je cherchais l´Idée, en vain. Alors j´ai entamé des recherches d´emploi « classique » sur place. Embauchée dans les mêmes secteurs d´activité, je suis très contente de pouvoir appliquer mes compétences et me sentir utile. Mais, je me retrouve encore dans le schéma d´employée, avec un salaire, une certaine sécurité, une certaine ligne à suivre... Si mon petit confort français était bien ébranlé par cette expatriation, mes aspirations professionnelles, elles, n’étaient pas assouvies ! Pendant ces trois années, je ne voyais que très peu mon mari qui travaillait comme un fou, avec des horaires impossibles. Je faisais aussi beaucoup d´heures : en finance, il y a des périodes de remontées financières impératives. Impossible d´y échapper. Je suis très indépendante, flexible, créative, j´aime planifier moi-même mon agenda. Plus le temps passait, plus je souffrais de ces dates imposées pour réaliser telle activité. Cette contrainte est inhérente à mon métier, je n´avais donc pas le choix. Cette situation, la perspective d´une autre expatriation, et surtout, l´arrivée de mon bébé, m´ont décidée à passer à l´action. Je ne pouvais plus me faire imposer des contraintes temporelles aussi pesantes. Et quitte, à un moment donné, à travailler jour et nuit, je préfère le faire pour mon propre compte ! C´est décidé, je me lance alors dans l´entreprenariat. Je vais enfin devenir le propre chef d´orchestre de mon agenda et je pourrai laisser parler ma créativité !

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J´ai toujours voulu « monter ma propre entreprise » ! Mais j´étais rentrée dans un système qui me protégeait des risques de l´entreprenariat, m´assurait un salaire stable et finalement, je me complaisais dans ce confort. Et surtout, je n´avais jamais eu une idée qui me fasse vibrer, pour laquelle j´étais prête à tout lâcher. Alors je continuais dans mon confort. Jusqu´au jour où mon mari a dû partir travailler au Mexique. J´ai décidé de le suivre sans rien savoir de ce pays, ni même l´espagnol !

Je fais appel à Delphine avec qui je cherche l´idée de mes rêves. Grâce à son professionnalisme, son implication, son écoute, son soutien sans relâche, qui me motive, je trouve, en trois semaines, le service que je veux rendre. Depuis très longtemps, je n´avais pas ressenti une telle joie de travailler ! Car monter son entreprise est un travail énorme, qui demande de la conviction. Et enfin, j´ai ma Révélation ! Ce coaching m´a redonné confiance en moi, en mes capacités à créer. Il m´a motivé, j´ai avancé à grands pas dans mon accomplissement professionnel. Sans ce coaching de Femmes de Challenges, je ne serais jamais passé du statut d´employée au statut d´entrepreneur. J´ai été recadrée dans mes émotions et mes actions à chaque fois que nécessaire, de manière objective, aidée et soutenue grâce à des outils très efficaces.

«C´est décidé, je me lance alors dans l´entreprenariat. Je vais enfin devenir le propre chef d´orchestre de mon agenda et je pourrai laisser parler ma créativité ! »

En trois mois et demi, j´ai eu l´idée et je l´ai concrétisée. Mon rêve est devenu réalité. Ma société, expat2work est encore un nouveau-né. Mon site internet est prêt à être diffusé. Expat2work accompagne les expatriés qui veulent réussir leur carrière au Mexique, accélère leur intégration culturelle pour réussir leurs démarches professionnelles. J´attends mon tout premier client ! Merci Delphine.

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Mélanie www.expat2work.com

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Témoignage de Jessica  

« Passer ses journées à faire ce que l’on aime et travailler pour soi est très enrichissant et épanouissant… » - Jessica     Jessica, âgée de 28 ans, vit aujourd’hui à Paris et retourne deux à trois fois par an en Asie.

Diplôme : Maitrise de Gestion à Dauphine, Master en Business International à l’école ESCP-EAP

Sport : Elle a pratiqué la natation synchronisée de 6 à 22 ans et remporte le titre de championne de France en 2006. Fondatrice et Designer de la marque JOG Swimwear, elle dessine des maillots de bain depuis l’âge de six ans.    

Début 2007, diplôme de mon école l’ESCP-EAP en business international en poche, je suis partie vivre en Asie, à Shanghai pendant quatre ans pour suivre mon ami et démarrer ma carrière en Asie. J’ai intégré à mon arrivée un grand groupe français de distribution, Carrefour, en tant que marketing analyst pour les collections textiles Asie, J’ai aussi aidé au développement des lignes de maillots de bain pour l’Europe. Très vite, je me suis rendue compte que les grands groupes et tout particulièrement la grande distribution n’étaient pas fait pour moi. Mon esprit d’entreprendre se développe dès mon arrivée à Shanghai où je créé, en parallèle de mon travail, la « Shanghai Aquatic Academy », le premier club de natation pour français à Shanghai proposant quatre disciplines dont la natation synchronisée. Le dynamisme, la croissance, le champ des possibilités de cette ville m’ont immédiatement poussée à créer. Je ne pense pas que j’aurais eu cet élan en France. Pendant mon année chez Carrefour, j’ai mûri un projet d’envergure, un projet plus grand : créer ma propre ligne de maillot de bain. J’ai décidé de me lancer 15 mois après avoir intégrée Carrefour et après avoir appris tout le processus de fabrication d’un produit : les fiches produits, le sourcing, le suivi de production, qui manquait à mon bagage d’école de commerce. C’est tout naturellement, avec une suite logique dans mon parcours, que je créée JOG Swimwear en juin 2008, j’ai alors 24 ans.   Je cherchais à m’épanouir dans un travail qui me passionnait. Je voulais me donner du mal pour une cause, un produit dans lequel je croyais et par-dessus tout l’envie de créer quelque chose, de la valeur. Je n’ai jamais éprouvé le moindre regret quant à ce choix, même avec toutes les difficultés rencontrées ensuite.

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J’ai pratiqué la natation synchronisée entre l’âge de 6 ans et 22 ans à haut niveau. Lors de ma dernière année de pratique (qui correspondait aussi à ma dernière année d’études), j’ai obtenu le titre de Championne de France en solo en avril 2006. Depuis l’âge de 6 ans, je dessine mes maillots de bain pour la natation synchronisée.

  Quatre ans après sa création, en regardant toutes les étapes passées, je peux dire que oui il y a eu beaucoup de difficultés. Tout d’abord ne plus avoir de salaire du jour au lendemain n’a pas été simple. Nous vivions avec mon ami dans l’appartement de fonction de son travail à Shanghai et j’ai intensifié mes cours à la Shanghai Aquatic Academy pour avoir un peu d’argent. J’ai commencé à me verser un salaire avec JOG, au courant de l’été 2011, donc trois ans après sa création. Au départ, en vivant à Shanghai et en donnant des cours de natation à côté, ça allait. Mais lorsque je suis revenue vivre en France en juin 2010, j’ai vécu une année assez difficile, car je ne voulais pas « dépendre » financièrement de mon ami. Par « Même si les difficultés sont chance, il était propriétaire d’un appartement parisien et je n’avais pas de loyer à payer. La question financière présentes au quotidien, en prenant est importante lorsque l’on veut se lancer et il faut un peu de recul, je suis fière de ce qui préparer ce point-là et savoir comment on va faire a été fait durant ces 4 années… » pendant les trois premières années d’activités. L’autre difficulté majeure a été d’apprendre à s’arrêter de travailler le soir et le weekend, savoir couper pour préserver sa vie sociale et amoureuse. C’est capital même si au début j’avançais tête baissée, il m’a fallu une bonne année pour trouver le bon rythme.

Ce qui m’a aidé à avancer, c’est principalement le fait d’être bien entourée dans mon travail, d’avoir deux associées et une équipe de qualité qui grandie. J’ai la chance de travailler avec deux associées fantastiques : Cécile Chappey, ma meilleure amie résidant à Singapour et Cécile OthninGirard, ma mère résidant en France. Dès les débuts de JOG, elles ont su être présentes, donner de leur temps, de leur énergie et de leur foi en la marque JOG. Sans elles, JOG n’en serait pas là. En cas de problème, les partager avec ses associés est rassurant car porter tous les problèmes à bout de bras, seule, peut être très difficile. Ce qui aide aussi à avancer c’est le soutien inconditionnel de ma famille, de la personne avec qui je partage ma vie. Ce sont aussi les retours positifs de clients sur nos produits, c’est voir la marque grossir petit à petit au fil des mois et constater une progression. C’est la reconnaissance des acheteurs du marché. Finalement, ce qui permet d’avancer est un mélange de facteurs personnels et professionnels. Il faut savoir aussi accepter les moments de doutes (nombreux et c’est normal) et les moments de ralentissements.   Aujourd’hui, en septembre 2012, JOG Swimwear est présent dans 12 pays et suscite l’intérêt des boutiques en Europe du Nord : Allemagne, Belgique, Suisse. L’année 2012 marque aussi l’entrée de JOG dans des corners de grands magasins de luxe comme Takashimaya à Singapour, ainsi qu’à Hong-Kong : SOGO et en Chine : Guomao à Pékin, Summer Mall sur Sanya. JOG compte plus de 60 points de vente dans le monde et travaille avec les plus beaux hôtels du monde : RitzCarlton, Four Seasons, Fullerton, Mariott, Westin, Club Med, Hyatt etc. Je suis vraiment contente en regardant ce réseau qui s’agrandit au fil des mois et qui compte des noms prestigieux. Le marché français reste un marché très difficile et toujours en crise donc cela pousse encore plus à se développer à l’international. Nous mettons beaucoup d’efforts dans le marketing et la communication (retombées presse, JOG sponsor de Miss Singapour et d’une troupe de ballerines aquatiques à Las Vegas) et ce travail

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Sur le plan professionnel, j’ai rencontré des difficultés essentiellement dans la partie production, fiabilité des fournisseurs, respects des deadlines, suivi des fournisseurs. Aujourd’hui, après quatre productions / collections, cela reste un sujet compliqué qui demande énormément d’énergie et l’énergie est quelque chose qui s’use au cours du temps. Alors, il faut savoir faire les bons choix de partenaires. Au début, on accepte un peu tout mais au fil du temps il faut refuser des partenaires quitte à payer plus cher mais on achète sa tranquillité et sa santé.

paye, car tous les gens qui suivent JOG ont le sentiment que la marque génère quatre fois plus de chiffres d’affaires que ce que nous faisons vraiment. Même si les difficultés sont présentes au quotidien, en « Il y a une chose dont je suis prenant un peu de recul, je suis fière de ce qui a été certaine, c’est que je suis faite pour fait durant ces quatre années, de la valeur qui est créer des maillots de bain! » créée, de voir que certaines clientes sont fidèles à JOG, c’est un épanouissement. Il y a une chose dont je suis certaine, c’est que je suis faite pour créer des maillots de bain. J’espère un jour pouvoir croiser sur une plage, par hasard, une cliente qui portera du JOG !

Mes conseils   Pour conclure, je dirais à toutes les femmes qui souhaitent entreprendre, qu’elles pèsent bien le pour et le contre. Qu’elles aient bien conscience des difficultés (financières, personnelles), qu’elles les acceptent, cela fait partie du jeu. L’épanouissement peut être grand mais les déceptions et les difficultés aussi, alors il faut juste savoir que cela arrive et y être préparé. Quelque part, c’est acheter sa liberté et cela a un prix. Mais se lever le matin, gérer soi-même son emploi du temps, ne pas avoir de compte à rendre à un manager détestable, passer ses journées à faire ce que l’on aime et travailler pour soi est très enrichissant et épanouissant.

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Jessica www.jogswimwear.com/

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Témoignage de Catherine  

« Pour moi, ma vie doit être épanouissante et non une épreuve continuelle à traverser… » - Catherine

Designer d’intérieur, professeur et animatrice épanouie Architecte d’intérieur de formation, j’ai travaillé pendant plusieurs années dans deux cabinets sur Paris. En 2008-2009 j’ai décidé de partir une année au Canada avec pour objectif premier de parfaire mon anglais. Cette année a été également l’occasion de me retrouver face à moi-même et à mes choix et ainsi de faire le point sur ce que je ne souhaitais plus vivre à mon retour en France (c’est toujours plus facile d’identifier ce que l’on n’aime pas que parfois ce que l’on rêve de faire). J     En juillet 2009, je posais de nouveau les pieds à Paris. Tout le monde ne parlait que de la crise ce qui n’était pas le cas outre Atlantique. J’ai pris peur et la semaine qui a suivi mon retour, je reprenais mon job quitté un an auparavant. Au bout de six mois, j’étais de nouveau dans le même état de stress et d’angoisse qu’avant de partir, provocant en février un burn out. Je démissionnais en l’espace de trois jours.

En janvier, deux mois avant de démissionner, j’avais commencé un coaching professionnel pour recentrer par étapes mes compétences, mes aptitudes et mes qualités humaines. Au moment de mon burn out, je n’étais pas encore très avancée dans mon travail de coaching mais une chose que m’a dit mon coach a fait écho à des remarques ultérieures de mes anciens employeurs : « Catherine, tu as peur d’être ton propre boss et d’assumer ce que tu es et ton indépendance. » À partir du moment où j’ai entendu et compris le message, les choses se sont mises petit à petit en place. J’ai continué avec mon coach jusqu’à ce que je comprenne bien ma valeur ajoutée et que j’assimile que comme tout le monde j’avais des qualités professionnelles à apporter, à vendre. J’ai cherché dès le mois de mai suivant, une formation à la création d’entreprise. La comptabilité, l’administratif, l’entreprenariat en France me terrorisaient. Cela me freinait dans mes envies. J’ai eu la chance de trouver une formation longue de quatre mois avec d’autres futurs entrepreneurs pour palier à mes manques, mes questionnements face au droit et à la gestion. De plus, mon étude de marché menée en parallèle dans le cadre de la formation, m’a permis de comprendre que je ne souhaitais pas une seule activité mais plusieurs. Pourquoi se limiter quand on aime plusieurs choses, même parfois différentes ?!  

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Consciente que tout le bénéfice de mon année au Canada et que mes bonnes résolutions s’étaient envolés en l’espace de quelques semaines par peur d’assumer mes envies, j’ai souhaité dès ce moment refaire un point. Mon envie était claire : tenter de comprendre ce que je voulais vraiment au fond de moi pour enfin vivre ce que j’étais et que j’avais su assumer outre Atlantique.

Presqu’un an après ma démission, les choses se mettaient enfin bout à bout concernant mes souhaits. Le plus dure a été incontestablement les moments de doutes et d’incertitudes où l’on pense que l’on ne trouvera jamais sa voie. Et également ces moments de solitude lorsqu’on reste dans son coin seul face à soi-même alors que l’on peut s’entourer et se motiver avec des personnes que l’on apprécie et qui sont dans la même dynamique d’entreprenariat. Car une fois la voie trouvée, reste encore l’étape de créer et mettre sur pied l’entreprise et là encore on peut parfois se sentir submerger par l’ampleur des éléments à mettre en place. Mais il existe des solutions, on n’est pas seule sauf si on le veut.   Aujourd’hui, je suis satisfaite d’entamer ma deuxième « Je connaissais ma voix depuis année en étant indépendante et en faisant ce que j’ai longtemps mais le doute et la peur se choisi de faire et ce que j’aime. Je suis heureuse de sont immiscés à un moment de ma mes choix. Je suis parfois anxieuse ou stressée. Pas à vie… » cause de mon travail ! Mais parce que je dois encore apprendre à dire « non » pour mieux gérer mon temps professionnel et mon épanouissement personnel qui fait aussi partie du challenge de la vie.   Mon conseil pour les femmes qui sont en plein questionnement est de ne pas rester seul face aux doutes et aux angoisses que génèrent bien souvent la peur. Il est important de s’entourer de personnes à qui l’on fait confiance : des professionnels, des amis et des personnes qui ont la même énergie pour avancer et se poser les bonnes questions. Parfois les proches ne peuvent pas toujours comprendre ou nous aider objectivement. Pour moi, ma vie doit être épanouissante et non une épreuve continuelle à traverser. Être heureuse dans mon travail me permet aujourd’hui d’être encore plus consciente de l’importance du bien-être de l’esprit mais aussi de mon corps. Je connaissais ma voix depuis longtemps mais le doute et la peur se sont immiscés à un moment de ma vie. Je peux dire aujourd’hui que cela m’a fait grandir et me trouver encore un peu plus.

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Catherine www.oz-bycath.com/

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Témoignage d’Anne  

« C’est là que le coaching a été un élément essentiel du redémarrage… » - Anne En plein questionnement professionnel, l’expérience imprévue de l’expatriation a été une véritable révélation. Avocate depuis plus de 10 ans, j’arrivais à un moment où je n’avais plus l’impression de progresser. En parallèle, mes enfants arrivaient à un âge (6 et 9 ans), où ils se plaignaient davantage de mon manque de disponibilité et où j’avais également de mon côté envie de passer plus de temps avec eux. La quadrature du cercle était donc : comment faire autre chose sans reprendre des études alors que je ne savais rien faire d’autre qu’avocat ? Comment se lancer dans autre chose tout en voyant davantage mes enfants ? C’est dans ce contexte qu’une opportunité d’expatriation en Californie s’est présentée à mon mari. Nous avons donc saisi cette opportunité car c’était enfin la bonne excuse pour arrêter de travailler et m’occuper des enfants sans avoir mauvaise conscience. C’était aussi l’occasion pour moi de prendre le temps de me poser les bonnes questions pour me donner une chance de rebondir. Un début d’American dream…

C’est là que le coaching a été un élément essentiel du redémarrage. Il y avait quelqu’un (Delphine) pour m’aider à faire un bilan professionnel (j’ai enfin compris pourquoi je ne m’épanouissais pas dans la situation précédente), pour me forcer à me poser les bonnes questions, pour structurer la réflexion et déboucher sur une véritable idée motivante de nouvelle activité. À la fin du coaching, j’avais donc une bonne idée qui ne demandait plus qu’à être réalisée : créer des livrets d’activité et de découverte pour les enfants en voyage et faire un blog consacré au tourisme avec des enfants. Mais finalement, j’avais eu le temps de constater avec surprise que cette pause professionnelle et ce nouveau rythme me plaisaient bien. J’ai donc pris plaisir à faire mon blog personnel pour donner des nouvelles aux amis sous une nouvelle forme et profité de ma vie californienne, de mes enfants et de mes visiteurs sans poursuivre le rythme sérieux des objectifs à réaliser avec date butoir du coaching. J’ai néanmoins commencé à concocter mes premiers livrets d’activités pour les enfants de nos amis qui venaient nous rendre visite en Californie. J’ai constaté que j’adorais ça et que j’avais des retours positifs (avec critiques constructives). Je suis désormais prête à me lancer dans l’aventure de mon « blog pro ». J’applique désormais une démarche qui était très nouvelle pour moi mais qui aide à avancer :

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Une fois sur place, j’ai découvert la réalité de la vie d’une femme au foyer américaine. La principale difficulté venait de la gestion du temps : je n’arrivais pas tant que ça à me dégager du temps pour moi, pour mettre au point un projet. L’autre difficulté essentielle était que je ne savais pas par quoi commencer.

• • •



se contenter de se fixer des objectifs petits et réalisables, même s’ils semblent insignifiants compte tenu de l’ampleur du travail à accomplir ; se fixer une date butoir semi-proche pour les réaliser ; prendre cinq minutes pour se féliciter d’avoir tenu son délai (ou se fixer un nouveau délai pas trop éloigné, mais cela n’est possible qu’en mode « auto motivation » sans coach, avec un coach il faut avoir tenu le délai) ; réfléchir au petit pas suivant.

Au lieu de regarder uniquement le bout du tunnel avec une grande tâche à accomplir, il vaut mieux prendre le temps de diviser le travail global (tunnel) en un maximum de mini tâches (au moins 10 à mon avis) qui se transforment alors en mini-pont parfaitement franchissables si on les prend un par un. On se surprend alors à oser tenter de franchir des ponts et à y réussir, alors qu’on n’aurait jamais tenté de s’enfoncer dans le tunnel.

  Cela marche aussi en dehors de la sphère professionnelle quand on est en expatriation, du genre « faire connaissance avec au moins un voisin (et non pas se faire inviter par tous les voisins)», « trouver où acheter des tapettes à souris » (et non pas exterminer tous les types de bestioles indésirables), « trouver un prestataire pour la connexion internet » (et non pas en avoir fini avec toute la paperasse).

« Il y avait quelqu’un (Delphine) pour m’aider à un faire bilan professionnel, j’ai enfin compris pourquoi je ne m’épanouissais pas dans la situation précédente... »

 

Tout devient urgent : préparer le retour, profiter de tout ici et voyager un maximum, lancer le « blog pro » avant le départ, tout en ménageant les enfants, pour lesquels ce retour anticipé est évidemment une source inépuisable de questionnements. Heureusement que j’ai déjà un peu d’expérience dans la mise en pratique de la méthode ci-dessus décrite, sinon, je ne m’en sortirais pas.

Anne

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Le mieux, c’est de combiner un objectif professionnel et un objectif personnel avec la même date butoir la semaine suivante, cela permet de se changer les idées et d’avoir réussi à la fin de la semaine sur les deux tableaux. Depuis une nouvelle a changé considérablement la donne : il va falloir rentrer plus tôt que prévu (dans trois mois) en France. Il n’est donc plus temps de se prélasser sous le soleil Californien, et surtout pas de se demander si l’on est content, il s’agit de rebondir.

Témoignage de Laurence « Si vous savez ce dont vous avez envie, alors foncez! Car vous connaissez le slogan du Lotto… 100% des gagnants ont tenté leur chance! » - Laurence Expat, marketeuse, maman et entrepreneur ! Bref, je suis une jongleuse professionnelle et j’aime ça. À 34 ans, j’ai quitté mon poste de cadre en marketing et mon Paris natal pour suivre mon conjoint et tenter l’aventure américaine. Aujourd’hui j’ai créé une entreprise en pleine croissance Easy Social Media - formation webmarketing et aide mes clients à trouver … des clients ! Tout cela grâce à la magie du marketing internet. J’ai eu un parcours classique en marketing, des études en école de commerce et des postes de responsable marketing et promotion dans de grandes entreprises 3M, Coca Cola, Dim. Étant née à Paris, c’est tout naturellement que je m’y suis installée pour y poursuivre ma carrière. Un chemin tout tracé. Et puis j’ai eu mon premier petit garçon.

Essayer de profiter de votre enfant, alors que vous ne le voyez que deux heures par jour, un vrai challenge. Puis le soir après 21h… se remettre au travail ! Bref, un bonheur. Mon mari et moi étions sur la même longueur d’onde, on s’est dit « à quoi bon ? ». Après un an de ce régime, nous étions tous les deux sur les rotules. On s’est mis en quête d’une meilleure qualité de vie, et si cela signifiait quitter Paris, j’étais prête à démissionner pour retrouver un rythme moins effréné. En vain, nous avons cherché des postes à Lille, à Lyon… Un simple coup de fil à tout fait basculer. Un ami et collègue de mon mari, récemment expatrié aux USA lui a fait part d’ouvertures à Rochester. Et la machine était lancée ! Six mois plus tard, je démissionnai et nous déménagions aux Etats-Unis avec deux enfants sous le bras (le petit dernier n’avait que trois mois). Un véritable saut dans le vide ! Ce changement ne s’est pas fait sans appréhensions, loin de là. J’avais l’impression de faire un saut à l’élastique … sans élastique. Pas évident de tout plaquer sans garantie que nous allions à nouveau atterrir sur nos pattes. Les opportunités d’emploi pour moi étaient peu nombreuses et notre équilibre financier plutôt précaire. Ceci sans parler de mon propre équilibre, car il m’était impossible d’envisager de ne pas travailler pendant plusieurs années.

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C’est souvent à ce moment que les priorités basculent, je n’ai pas échappé à la règle. Je me suis transformée bien malgré moi en marathonienne professionnelle. Courir, courir, courir. Courir pour emmener votre enfant chez la nounou, puis courir pour arriver à l’heure au bureau, courir pour finaliser ses dossiers à temps puis à nouveau courir pour retrouver son petit bout… À 19h30 !

Pourtant, ce risque nous l’avons pris, parce qu’au-delà de toute considération matérielle, nous avions véritablement envie de trouver un nouveau modèle, de sortir de notre routine où nous nous sentions coincés. L’envie de vivre cette aventure était plus forte que nos craintes, voilà tout. Après trois ans d’expatriation et beaucoup plus de recul, je peux vous affirmer que cette aventure est probablement l’une des meilleures choses qui me soient arrivées. Non, je n’ai pas trouvé d’emploi à Rochester, mais très franchement je n’en avais probablement pas très envie. J‘ai bien essayé : j’ai passé des entretiens, mais dès que je me projetais avec un poste de cadre à temps plein, deux enfants en bas âge, l’angoisse de recommencer le marathon prenait le dessus. Finalement, j’ai fait un second saut dans le vide et j’ai monté mon entreprise. J’ai commencé par créer mon blog sur les réseaux sociaux pour faire valoir mon expertise tout en cherchant du travail et en gardant les enfants à mi-temps (à nouveau, jongleuse professionnelle !) Puis de fil en aiguille, mon blog s’est développé et les premiers entrepreneurs et PME m’ont contactée pour bénéficier de mes services de formation en réseaux sociaux, ceci avant même que je ne propose mes services. Aujourd’hui mon blog reçoit près 25 000 visites par mois et mon agenda affiche complet pour les prochains mois ! Je ne suis pas restée aux Etats-Unis, la France, ma famille, mes amis, ma culture me manquaient. J’ai posé « …Je peux vous affirmer que mes valises à Bruxelles, une capitale multiculturelle où je cette aventure est probablement me sens véritablement dans mon élément. Pour autant, l’une des meilleures choses qui oser ce premier changement m’a permis de me dépasser, me soient arrivées.  » m’a obligé à trouver de nouvelles ressources, à chercher des solutions que je n’aurais jamais envisagées sans cela. Le métier d’entrepreneur me permet à la fois d’avoir un métier que j’aime et un salaire appréciable, mais également de conserver la flexibilité de mon emploi du temps afin de consacrer le temps que je souhaite à mes enfants.

Mais si vous savez ce dont vous avez envie, alors foncez ! Car vous connaissez le slogan du Lotto… 100% des gagnants ont tenté leur chance. ;-)

Laurence www.easy-socialmedia.com/

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En conclusion, je pense qu’il faut oser prendre des risques pour obtenir ce que l’on souhaite. Maintenant la plus grande difficulté est de savoir véritablement ce qu’on l’on recherche, prendre le temps de s’écouter, de comprendre ses besoins. Ce qui est loin d’être évident finalement.

Témoignage d’Emmanuelle        

« Aujourd’hui, je peux donc dire que je suis fière de mon parcours depuis deux ans. » - Emmanuelle Je m’appelle Emmanuelle, j’ai bientôt 35 ans et avec mon mari (australien d’origine indo-Fidjienne) nous avons décidé de nous installer il y a bientôt deux ans à Sydney. Nous avons un petit garçon de 18 mois. Je suis avocate de formation et j’ai exercé cette profession en France pendant plus de huit ans avec pour spécialité le droit du travail. J’ai toujours eu un goût prononcé pour les voyages et la vie à l’étranger m’a toujours attiré. Cependant, je n’avais jamais imaginé qu’un jour je me retrouverais à l’autre bout du monde où je devrais réinventer ma vie personnelle et professionnelle.

  Notre départ pour l’Australie était motivé par trois raisons : les difficultés de mon mari pour trouver un travail en France (problème de reconnaissance de son diplôme d’architecte), l’envie de ne pas habiter Paris toute notre vie (mon mari est né aux Fidji et je suis originaire de province), l’espoir d’avoir globalement plus d’options professionnelles pour nous deux en Australie.

 

Ma nature curieuse et active m’a tout de même conduite à rencontrer des gens et à commencer mon réseau car je savais qu’une fois le bébé arrivé, ce serait plus compliqué. Je dois dire aussi que j’ai bien apprécié de ne pas reprendre de travail avant les 10 mois de mon fils. Chose que je n’aurais jamais envisagé en France. Professionnellement, pour moi il y avait deux options : essayer de poursuivre ma carrière juridique ou changer d’orientation. La première option nécessitait, à terme, de reprendre les études pour avoir une reconnaissance de qualification (et je n’étais pas vraiment prête à cela.) La deuxième nécessitait de cerner le domaine d’activité dans lequel je pourrais me reconvertir. C’est à ce moment-là que j’ai contacté Delphine afin de m’aider dans ma réflexion. Notre rencontre m’a permis de bien poser les choses et d’identifier mes réelles envies.

Je peux dire qu’il y a eu trois phases dans mon parcours jusqu’à présent :   1. La phase d’enquête au cours de laquelle j’ai fait en sorte de rencontrer le plus de personnes possible susceptibles de valider ou non mon projet professionnel ; 2. La construction du réseau dans le domaine visé. Dans mon cas, j’ai ciblé les deux domaines juridique et les ressources humaines compte tenu de leur lien avec le droit du travail pour ne

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Je suis arrivée en Australie en décembre 2010, enceinte de six mois et demi et n’étais donc pas dans l’esprit de me remettre à chercher du travail immédiatement. Cependant, je réfléchissais déjà à ce que je pourrais faire ensuite.

me fermer aucune porte ; 3. La validation du projet par l’expérience acquise. En novembre 2011, j’ai eu l’opportunité de commencer un job à temps partiel dans les ressources humaines chez Air France. Puis grâce à cette expérience et aux contacts de la General Manager, j’ai rencontré le directeur d’Alstom Transport qui m’a proposé de travailler en soutien du RH en place. Suite à la démission de ce dernier, j’ai pris de facto son poste. Je peux donc dire que j’ai eu de la chance ! Ces expériences m’ont apportés beaucoup : d’une part, la confiance en soi (savoir qu’on est capable de travailler à l’étranger dans un autre milieu culturel) et d’autre part, cela a confirmé que la pratique du droit me manquait.

Mes conseils dans ce genre d’aventure :   o

Rester positive et patiente (pour ma part ce n’est pas ma qualité première) car avec du travail et de la volonté les choses finissent toujours par arriver ;

o

Ne pas se sous évaluer : on a des compétences et elles valent autant que celles des locaux ;

o

Se créer et développer un réseau : mes deux premiers jobs ont été obtenus grâce au réseau et je suis actuellement dans une procédure de recrutement dans une organisation professionnelle pour être conseil juridique. Encore une fois, le réseau a joué car j’avais rencontré une personne de cette organisation avant qu’ils n’embauchent.

«Certes, cela m’aura pris environ un an pour réellement savoir ce que je voulais faire, mais cette période m’a permis de me conforter dans le choix que j’ai fait… »

Le seul petit bémol est que j’aimerais bien travailler seulement quatre jours par semaine pour profiter un peu plus de mon fils. Je sais que ce genre d’organisation est possible en Australie, j’attends juste d’avoir un peu plus d’ancienneté dans un poste pour l’envisager. Certes, cela m’aura pris environ un an pour réellement savoir ce que je voulais faire, mais cette période m’a permis de me conforter dans le choix que j’ai fait. À ce jour, je suis toujours chez Alstom mais j’ai repris mes recherches de travail cette fois dans le domaine juridique car c’est vraiment ce que j’ai envie de faire. J’ai aussi finalement décidé de reprendre mes études. De plus, je suis membre fondatrice (avec des juristes français) de la French Australian Lawyers Society. Encore un bon moyen d’étendre le réseau et d’échanger avec des avocats locaux. Emmanuelle

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Aujourd’hui, je peux donc dire que je suis fière de mon parcours depuis deux ans.

Témoignage de Magdalena    

     

« Déterminer son fil conducteur : Rechercher la logique qui soutient tout notre parcours même quand il semble nous échapper… » - Magdalena

       

Magdalena est Coach de Vie. Elle accompagne la population francophone, essentiellement féminine, installée aux USA ou ailleurs dans le monde. Psychologue, diplômée en France, formée aux USA au Coaching Personnel, et Praticien PNL, Magdalena apporte son savoir et son expérience de l’interculturel auprès de ses clientes. Elle est à l’origine de nombreux articles sur l’expatriation et elle prépare actuellement un ouvrage sur l’aspect psychologique de la mobilité internationale. Son site Web : http://www.open-the-box.com/  

 

Garder le cap!  

J’étais pourtant encore prête à retarder mon retour dans le monde du travail si des conditions claires étaient posées entre mon mari et moi, à savoir : • • •

ne pas travailler ne devait pas signifier renoncer à une intégration sociale ; Ne pas apporter de salaire ne devait pas m’empêcher d’avoir une réalisation personnelle propre ; enfin, me consacrer au bien-être de ma famille ne devait pas sous-entendre m’oublier et totalement me sacrifier.

Avec ces règles préalables claires, nous sommes partis nous installer dans la Silicon Valley. Dès notre arrivée, je suis entrée en contact avec un groupe de mamans francophones, ce qui m’a ouvert les portes d’un important réseau social. J’ai rapidement pu bénéficier du soutien de celles qui avaient la connaissance de notre nouvel environnement, ce qui a grandement facilité notre intégration. Je suis devenue l’une des modératrices du groupe, et aujourd’hui encore j’y bénéficie d’un support relationnel conséquent. En parallèle, j’ai intégré un groupe d’artisanes auprès duquel j’ai pu exploiter mon goût pour la peinture et les créations artistiques, tout en faisant épisodiquement quelques ventes. Et enfin, j’ai participé bénévolement à différentes activités dans les écoles des enfants, ce qui m’a permis de faire d’autres rencontres intéressantes. Tout cela m’a tenu active et a contribué à tisser mon réseau relationnel. Connaissant ma formation, plusieurs personnes venaient aussi à moi pour m’évoquer

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Lorsque mon mari a reçu une offre de travail de la part d’une société américaine, je venais de réussir un concours professionnel qui m’aurait permis d’allier plus harmonieusement vie de famille et carrière. Auparavant, j’avais travaillé dans l’accompagnement hospitalier et dans les ressources humaines, avec des horaires très prenants ! J’avais assidument préparé ce retour au monde professionnel, qui avait été temporairement mis de côté pour pouponner deux enfants. Or, l’opportunité unique qui nous était offerte de vivre le rêve californien s’accompagnait d’un visa ne m’autorisant pas à travailler.

leurs difficultés. Je sentais qu’il y avait un besoin d’aide et de soutien auprès des conjoints d’expatriés qui n’arrivaient pas toujours à trouver leur place. Au bout d’un certain temps, nous avons obtenu la carte verte, et par conséquent, enfin mon autorisation de travail. Mon diplôme de psychologie n’étant pas reconnu, je ne peux pas pratiquer en tant que thérapeute aux Etats-Unis. J’ai donc cherché une activité voisine qui m’offre la possibilité de mettre à profit mes connaissances et mon penchant pour l’accompagnement individuel. Le coaching de vie est apparu comme le travail qui répondait aussi bien à mon désir d’être utile aux autres, à mon expérience professionnelle, à mon envie d’être indépendante, mais aussi à un besoin présent autour de moi. Cela fait maintenant quelques années que j’ai le plaisir d’accompagner plusieurs clientes dans leur renouveau et leur épanouissement personnel avec ma société Open The Box (www.open-the-box.com). Plus spécifiquement, j’allie ma compréhension des difficultés émotionnelles avec des stratégies pour y faire face et ne pas se sentir bloquée. Toutes les activités préalables que j’avais effectuées avant de pouvoir travailler ont en fait été pour moi une formation inestimable et une source de contacts professionnels. Sans en avoir conscience, tout mon parcours a pris sens au fur et à mesure, et j’ai pu réaliser combien je restais professionnellement attachée à l’aide sociale. Les frustrations et les freins, comme l’absence d’autorisation de travail ou le diplôme non reconnu, ne m’ont pas écartée de mon véritable objectif qui est d’apporter écoute empathique et soutien positif auprès de mes clientes. J’ai dû chercher des solutions alternatives, définir ce à quoi j’étais prête à renoncer et ce à quoi je souhaitais consacrer mon énergie, et enfin puiser parfois parvenir.

« Clarifier et respecter son individualité : ses désirs, ses valeurs, ses atouts… » dans une certaine créativité pour y

Finalement, entre la carrière de fonctionnaire qui m’attendait en France et les formidables découvertes liées à une expérience professionnelle riche en rebondissements aux Etats-Unis, je suis ravie d’avoir fait le bon choix !

Ce qui est important : o

Clarifier et respecter son individualité : ses désirs, ses valeurs, ses atouts, ses besoins ;

o

Ouvrir les perspectives du possible : quelles autres portes existent à coté de celles qui sont fermées ?

o

Bâtir un réseau pour ne pas rester seul : qu’il soit direct ou indirect grâce aux outils internet ;

o

Déterminer son fil conducteur : Rechercher la logique qui soutient tout notre parcours même quand il semble nous échapper.

Magdalena www.open-the-box.com

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Témoignage de Marjorie « La psychologie et le développement personnel étaient mes passions mais je ne voyais pas comment en vivre concrètement… » - Marjorie

Ancienne journaliste, agent de photographe puis productrice photo dans le milieu de la mode et des paillettes, j’étais arrivée à un moment de ma vie où j’avais besoin de trouver plus de sens dans mon travail. La psychologie et le développement personnel étaient mes passions mais je ne voyais pas comment en vivre concrètement. C’est suite à un bilan de compétences que j’ai pris conscience que ma mission était moi aussi d’aider les autres à trouver leur voie !   Aujourd’hui, je suis experte auprès des femmes trentenaires qui en ont assez de leur poste actuel et veulent découvrir quel job les fait vibrer et comment en vivre J Sacrée mission ! Lorsque j’ai fait appel à Delphine, cela faisait un an que j’essayais de vivre de ma nouvelle activité. J’avais déjà trouvé quelques clients mais je n’avais pas un flot régulier et surtout, je n’avais pas encore formalisé une offre développée et n’étais pas très au clair avec ma clientèle idéale.

Ce qui m’a plu chez Delphine, c’est la clarté de son offre. Les cinq étapes de son coaching étaient très précises et je savais exactement quels étaient les résultats que je pouvais obtenir avec. Ils correspondaient tout à fait à mes besoins : définir avec précision ma clientèle idéale, créer de super forfaits pour mes clientes et surtout, m’organiser pour avoir de nouveaux clients en continuant sans avoir l’impression de « me vendre », tout en restant moi-même. En plus de son offre, il se dégageait de son site une impression d’organisation et d’efficacité qui s’est confirmée dès le premier contact et les premières séances. Ce que dit Delphine, elle le fait. Elle sait me guider avec délicatesse tout en pointant au moment opportun ce qui pourrait me freiner dans mon développement d’entrepreneur. Finalement, un mois et demi après avoir commencé mon coaching avec Delphine, j’étais déjà arrivée à un de mes objectifs principaux : savoir qui était ma clientèle idéale et créer une offre de services adaptee. J’ai aussi pu améliorer mon site internet et moins d’une semaine plus tard, j’avais déjà trois nouveaux prospects ! Je recommande donc tout naturellement Delphine. En plus de ses qualités de coach, elle nous encourage, nous stimule et nous apporte son soutien ainsi que celui de la communauté qu’elle fédère autour d’elle.

Marjorie www.dessinemoiunecarriere.com

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J’avais déjà fait un accompagnement avec une autre personne, qui m’avait permis de dégager certaines tendances mais j’avais envie d’aller plus loin.

Témoignage de Céline «J’ai appris que développer ses projets personnels, même à travers de petits pas, est beaucoup plus satisfaisant d’un point de vue personnel... » - Céline

Au bout de cinq ans au Chili, mon mari a trouvé une opportunité à New York et nous avons donc déménagé, tous deux ravis de la nouvelle aventure qui s’offrait à nous ! Comble du bonheur, je découvrais, en quittant le Chili que j’étais enceinte J J’ai donc accouché de ma première petite fille à New York : Je me suis donnée une année avant de commencer à chercher du travail, puis j’ai trouvé un poste au sein d’une grande banque d’investissement. Mais la crise financière a commencé à pointer son nez et mon mari sentant le vent tourner avait déjà entamé des négociations avec une autre institution financière basée à Londres. J’ai donc refusé le poste qui m’était offert à New York et l’ai suivi à Londres. Là, j’ai accouché de ma deuxième petite fille en 2008 et de la même façon je me suis remise à chercher du travail. Le contexte était cependant très mauvais car la crise financière venait d’impacter l’Europe et il était alors très difficile de trouver un emploi. Lors de notre deuxième année à Londres, j’ai finalement trouvé un contrat temporaire d’un an dans une banque, à un niveau bien inférieur de ce que je faisais auparavant mais ça me permettait de me remettre « le pied à l’étrier ». La crise persistait cependant à Londres et les conditions de vie étaient telles que mon mari a cherché une autre opportunité. On lui a proposé un poste à … Amsterdam, aux Pays-Bas ! Pas vraiment convaincue, je suis partie à Amsterdam, à reculons et j’ai commencé à chercher du travail. Sans succès. Je me suis donc engagée dans des cours de langue pour maîtriser le néerlandais et renforcer mes chances de trouver un travail. Sans succès ! Ou disons plutôt que j’aurais pu trouver du travail. Mais avec les années passant, les postes proposés étaient simplement de plus en plus médiocres comme si le fait de vous expatrier, d’avoir des enfants (qui est une preuve d’enrichissement en soi), valaient comme des « mauvais points » aux yeux des recruteurs. À bout de force et désespérée a l’idée de pouvoir un jour retrouver du travail, j’ai cherché des solutions à travers le coaching. Et c’est là que ma nouvelle aventure a commencé. !

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Française et diplômée d’un Master Finance, j’ai travaillé un an à Paris comme auditeur junior, année durant laquelle j’ai rencontré mon mari qui terminait lui-même son master. Alors que j’étais installée à Paris et embourbée dans un travail qui me déplaisait au plus haut point, il a eu l’opportunité de partir en VIE au Chili. Je suis partie avec lui afin de vivre cette expérience unique, celle de découvrir un pays, une culture et y trouver du travail. Sur place, j’ai appris l’espagnol j’ai trouvé ensuite un premier poste comme assistante commerciale dans une vigne locale. Au bout d’un an j’ai démissionné et j’ai eu la chance de trouver un poste dans une grande institution financière locale pour laquelle j’ai travaillé presque trois ans.

Pourquoi travailler avec Delphine, plutôt qu’avec une autre ? C’est tout simplement parce que j’ai eu la sensation que son parcours d’expatriée lui permettrait de mieux comprendre les frustrations que je vivais. Je ne me voyais pas travailler avec quelqu’un qui n’a pas connu ces frustrations ou difficultés auxquelles tout expatrié est un jour confronté. En travaillant avec Delphine, j’ai peu à peu repris confiance en moi, j’ai appris à mettre en place une organisation, à me recadrer pour essayer de déterminer un projet professionnel. Ce travail n’a pas été simple et je dirais qu’il n’est pas encore tout à fait terminé mais j’ai du moins appris à prendre davantage conscience de mes atouts plutôt qu’à rester bloquée sur mes « rêves inachevés ». Grâce à ce travail, sur ma personne, j’ai dû sortir de ma « zone de confort » et aller à la pêche aux informations. Tout ce processus m’a permis au final de me faire connaître et de créer des opportunités. J’ai obtenu une petite mission d’un client français alors que j’étais encore à Amsterdam, ce qui a été une source de grande satisfaction pour moi. Nous avons maintenant déménagé à Singapour et bien que l’envie de travailler soit encore bien présente, mon approche est totalement différente. J’ai appris à prendre du recul et à profiter des opportunités qui se présentent à moi. J’ai appris que développer ses projets personnels, même à travers de petits pas, est beaucoup plus satisfaisant d’un « …J’ai désormais des clés qui point de vue personnel que de courir les entretiens et de se voir proposer des postes de plus en plus dégradants. m’aident au quotidien à garder le Mais surtout, ces petits pas permettent de se forger une cap ! » expérience, une petite « expertise » qui un jour ou l’autre sera reconnue professionnellement. Et c’est d’ailleurs ce qui est en train de se passer car je viens d’être contactée pour une éventuelle mission ! On peut appeler ça de la chance mais je crois que c’est surtout la combinaison de plusieurs facteurs : confiance en soi, ouverture aux autres et « lâcher prise ». Mon aventure n’est pas terminée, il reste tant de choses à faire et la route est longue car semée de petites embûches mais j’ai désormais des clés qui m’aident au quotidien à garder le cap !

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Céline

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Témoignage de Céline  

« Aujourd’hui, j’ai identifié ma clientèle-cible, crée des services adaptés à celle-ci et je sais comment me rendre visible auprès d’elle. » - Céline Je suis maman d’un petit garçon, femme, en expatriation depuis six ans, créatrice de LINGUActiv qui propose des cours de français en ligne. C’est la rencontre de mon futur mari qui a finalement tout déclenché !

C’est à sa naissance que tout a basculé. Nous décidons subitement de tout quitter pour rentrer en Europe et de nous rapprocher de nos deux familles. Quelques mois après être rentrés, j’assiste à une petite formation sur l’entreprenariat à la Chambre de Commerce et de l’Industrie de ma ville et je choisis de me lancer comme auto-entrepreneur pour officialiser mon statut d’enseignante en ligne. Travailler en ligne, être à la maison et disponible pour ma famille sans sacrifier ma carrière est la combinaison parfaite à mes yeux. Nous passons ensuite une année en Chine où je consacre mon temps à faire décoller mon activité mais les résultats restent plutôt insatisfaisants. C’est en février que j’ai pris contact avec Delphine et nous avons commencé à travailler ensemble rapidement. Au même moment, nous préparons notre départ pour l’Espagne et on m’y propose un poste d’enseignante. Par responsabilité financière visà-vis de ma famille, j’accepte le job à mi-temps pour le combiner à mon activité en ligne. À la fin du premier trimestre, je prends la décision de quitter mon poste d’enseignante pour me consacrer pleinement à mon activité en ligne. Pour moi, il est temps de mettre toutes les chances de mon côté et de donner le maximum pour développer le potentiel de ce que j’ai entamé depuis plus de deux ans. Je tire un maximum de mes séances avec Delphine et des échanges au sein du Club des Femmes de Challenges. Je mets en place tout ce qu’il faut pour me lancer. Aujourd’hui, j’ai identifié ma clientèle-cible, j’ai créé des services adaptés à celle-ci et je sais comment me rendre visible auprès d’elle. Je suis confiante que ma petite entreprise va enfin prendre la direction que je souhaite lui donner. Céline www.linguactiv.com/

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Après un an ensemble à Paris, il décroche un emploi aux États-Unis. Mon master en Ingénierie pédagogique en poche mais pas d’idées de ce que j’aimerais ou pourrais faire dans notre petite ville de Caroline du Sud, je reprends un diplôme dans l’enseignement du français langue étrangère à distance pendant deux ans et enseigne dans une petite école privée l’année suivante. Le job est parfait, malheureusement le contrat de mon mari se termine et nous devons partir. Son nouveau contrat nous conduit en Caroline du Nord. Consciente qu’il sera trop tard à notre installation pour chercher un nouveau poste et que nous pourrions être amenés à déménager à nouveau, je commence à explorer les possibilités d’enseigner en ligne. Via un premier site, puis une entreprise, je travaille à mi-temps. Ce qui me permet de me préparer pour l’arrivée de notre petit garçon.

Vous avez aimé cet e-book et souhaitez l’offrir en cadeau ?

Comment faire ? Rien de plus simple, vous avez deux options : ο Envoyer l’e-book, par mail, à vos contacts ;

Ma mission est d’accompagner le plus de femmes possible à découvrir ET vivre du job qui leur colle à la peau. Alors, en le partageant, vous m’aideriez beaucoup à y parvenir. Un grand merci à vous. J

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ο Les inviter à le télécharger directement sur mon site (www.femmesdechallenges.com).