DOSSIER

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DOSSIER

Ordicollège

Tous les collégiens à égalité devant les nouvelles technologies  Formation et accompagnement A partir du mois de janvier, un dispositif d’accompagnement sera proposé aux enseignants de tous les collèges. Il sera assuré par les équipes de la plateforme d’assistance et du Centre départemental de documentation pédagogique (CDDP) avec pour objectif de développer l’usage des tablettes et des ordinateurs en classe.

Depuis la fin octobre, les collégiens des classes de 5e, 4e et 3e sont tous équipés d’un ordinateur portable, dont les contenus pédagogiques sont adaptés à chacun des niveaux. Et les élèves de 6e sont en train d'être dotés d’un iPad. Depuis 3 ans, l’opération Ordicollège s’est développée, intégrant chaque année de nouvelles possibilités, s’adaptant aux demandes et aux besoins des enseignants et des élèves.

 La plateforme à l’écoute de tous

Dès les premières distributions d’ordinateurs, au cours de l’année scolaire 2008/2009, une plateforme technique a été mise en place par le Conseil général afin d’accompagner, d’informer et de conseiller enseignants, élèves et familles dans l’utilisation de leur nouveau matériel. Installés dans les locaux de l'hôtel d’entreprises à Tulle, les agents de la plateforme technique sont également compétents pour prendre en charge les ordinateurs en panne ou prodiguer les conseils pour assurer une réparation à distance par téléphone. Tel : 0 810 00 41 19

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Les parents sont associés à la remise des iPads aux élèves.

La troisième saison d’Ordicollège est celle du déploiement pour tous. En effet, la totalité des collégiens corréziens seront équipés en ordinateurs portables ou en iPad pour la rentrée de janvier 2011, soit environ 12 000 élèves. Au fil des saisons, Ordicollège a progressivement pris son rythme de croisière avec pour objectifs de réduire la fracture numérique et de favoriser la réussite scolaire. La première dotation (2008/2009) s’est accompagnée de la mise en place de réseaux Wifi dans les collèges pour permettre l’utilisation des ordinateurs portables en classe. L’année suivante a vu le nombre de logiciels pédagogiques augmenter sensiblement.

Cette année, c’est bien évidemment l’extension de l’opération aux élèves de 6e et le choix d’équiper ces enfants (et les enseignants) en tablettes numériques qui marquent l’évolution du dispositif.

Double évaluation Le Conseil général a demandé à l’inspection générale de l’Education nationale de réaliser, dans la seconde moitié de l’année scolaire 2010/2011, une évaluation de l’opération Ordicollège. «Ce sera un double processus d’évaluation, a expliqué François Hollande, qui concernera à la fois l’usage des ordinateurs portables et celui des iPads».

DOSSIER

iPad

La tablette numérique facilite les usages pédagogiques A la veille des vacances de fin d'année, tous les élèves de 6e et leurs professeurs auront été dotés d'un iPad, soit près de 3 300 tablettes numériques distribuées. Dans chacune d’elles ont été intégrées une cinquantaine d’applications.

 Coût Le montant de l'achat des iPad est de 1,8 M€, en incluant la dotation des 800 enseignants. «Cela se fait dans un contexte budgétaire contraint, mais c’est tout à fait rentable aux sens social et collectif du terme. La jeunesse doit être notre priorité», a souligné François Hollande.

 A bord de l’iPad

Léger, maniable et livré avec 50 applications, l'iPad est un outil au fort potentiel pédagogique.

Les premières différences entre l’iPad et un ordinateur portable sont dans les «mensurations» de l’objet : avantage à la tablette numérique, plus légère (680 grammes) et plus maniable. Sa mise en route instantanée et la haute résolution de son écran sont autant de motifs de confort d’utilisation. Mais l’iPad, c’est avant tout la continuité de l’opération Ordicollège et par conséquent des objectifs pédagogiques. De ce côté-là, Daniel Lebret, directeur de Paraschool, parle de «révolution». «C’est un outil qui fait le pont entre le monde des enseignants et les élèves. Ces derniers utilisent l’iPad intuitivement et cela apporte un plus à leur réussite scolaire», indique-t-il. Daniel Lebret souligne en outre que «l’avènement de la tablette numérique oblige les éditeurs scolaires à construire de nouveaux

outils et manuels. Tous s’y mettent».

Devenir une référence

«L’expérience menée auprès des élèves de 6e comble un vide, fait remarquer le président du Conseil général». Il explique : «L’opération Ecoles numériques, initiée par l’Education nationale et relayée par le Département, a permis d’équiper les écoles primaires de tableaux blancs interactifs et d’ordinateurs. Nous avons décidé de doter les classes de 6e afin d’éviter une rupture en cours de scolarité dans l’utilisation de l’outil numérique». «Nous sommes le premier Département à avoir fait le choix d’une tablette. A ce titre, nous avons un devoir de réussite. Il nous faut être capables de devenir une référence et d’être un exemple au-delà du département».

Une cinquantaine d’applications sont intégrées dans chaque iPad remis aux élèves. Parmi elles, plusieurs sont des outils traditionnels d’un ordinateur : traitement de texte, tableur, calculatrice, bloc-notes, fichier de contacts, lecteurs vidéo, traitement d’image, calendrier etc. On y trouve également du matériel purement pédagogique : des manuels de mathématiques, une application de calcul mental, des manuels de grammaire, d’anglais, une bibliothèque de littérature classique riche d’une vingtaine d’ouvrages (de "L’Avare" aux "Lettres de mon moulin" en passant par "Germinal"), Géofrance (données et cartes géographiques)... L’application Paraschool sera intégrée à partir du mois de janvier, en même temps que de nouveaux manuels fournis par les éditeurs scolaires. Plusieurs applications de journaux et médias sont également installées : La Montagne, Le Monde, Le Figaro, Libération etc. Autre nouveauté : une adresse mail est attribuée à chaque élève. Le professeur pourra ainsi envoyer un devoir à l’ensemble de la classe et les élèves le lui rendre par le même moyen. Plus généralement, cela facilitera l’échange de documents.

 L’iPad en chiffres L’iPad d’Ordicollège a une capacité de stockage de 16 Gigaoctets et une batterie qui lui permet de fonctionner pendant 10 heures sans être rechargé. Il pèse 680 grammes et mesure 24 centimètres de large sur 18 de hauteur et un peu plus de 1,4 cm d’épaisseur.

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dossier

Explications... Christian Pouzet

principal du collège Clémenceau

Mon premier ressenti par rapport à l’arrivée de l’iPad est que l’ergonomie est plus complète et plus facile d’accès. Par un travail en équipe, nous définirons sur quelles disciplines on va commencer l’utilisation de l’iPad afin de l’amplifier tout au long de l’année scolaire. Dans un premier temps, les enseignants ont été surpris, pensant que la dotation resterait à l’échelon des 5e. Ils bénéficieront de formations pour mieux connaître et utiliser pleinement ce nouvel outil. Les gamins sont ravis. Au collège Clemenceau, Ordicollège est bien implanté. Des projets comme la classe presse, la classe patrimoine ont été développés dans le cadre de cette opération.

Henri Viard, directeur de Computacenter France, distributeur des produits Apple  a société Apple a noué des partenariats avec des sociéL tés comme la nôtre, en France, pour s’adresser directement aux professionnels et réaliser des projets significatifs de déploiement de ses produits. Avec 3 300 iPads distribués d’un coup, c’est le premier et le plus gros projet de déploiement de la sorte dans le monde professionnel. Il s’agit bien d’un scoop en France et plus largement au niveau mondial : autant d’iPads d’un coup, cela n’a jamais été fait. L’iPad a de la valeur ajoutée par rapport aux ordinateurs portables classiques. A l’aspect pédagogique s’ajoutent la facilité d’utilisation et le côté ludique. On sait tous très bien que l’éducation marche mieux si elle est conjuguée à un aspect ludique. Il y a actuellement un grand engouement dans le domaine de l’éducation sur l’informatisation et l’équipement des collégiens et des lycéens, principalement équipés de PC portables. Mais c’est la première fois qu’on le fait avec des tablettes numériques et nous souhaitons renouveler cette expérience qui, je l’espère, sera concluante d’un point de vue pédagogique et servira d’exemple pour d’autres départements.

Gilles Bal, inspecteur d’académie de la Corrèze

 ’Education nationale s’est fixé pour objectif de dévelopL per l’utilisation du matériel numérique et de faciliter ainsi la maîtrise de l’informatique par tous les élèves. Il faudra qu’ils soient capables de produire, de créer, d'utiliser les ordinateurs et les iPads pour se documenter, pour aller plus loin sur les chemins du savoir. Ce sont des outils précieux, c’est la raison pour laquelle le ministre de l’Education nationale a décidé il y a un an de développer le numérique dès l’école primaire. En Corrèze, il y a une continuité qui s’offre aux enfants puisqu’ils vont retouver ce matériel au collège, dès la sixième. Un conseil : il va falloir travailler aussi. L’ordinateur, c’est un outil pour progresser, mais il n’exclut pas le travail personnel. Il y a un principe fort dans les sciences cognitives : personne n’apprend à votre place, ni les parents, ni les professeurs, ni l’ordinateur.

Charles Matine, directeur Education d'Apple France

 ’iPad représente une innnovation majeure dans le domaine L de l’éducation. Cela fait de nombreuses années qu’Apple s’est engagé dans ce secteur et apporte des produits aux enseignants et aux étudiants. On considère que l’iPad a toute sa place pour approfondir la pédagogie numérique. C’est un appareil révolutionnaire, car c’est un produit qui permet au bout des doigts d’accéder à Internet, de rédiger des emails, de regarder des photos et des vidéos et de lire des livres. L’iPad a un impact double. Dans l’apprentissage, il permet aux élèves et aux enseignants de travailler de manière collaborative et fait en sorte que chacun développe sa propre créativité. L’autre impact concerne l’usage. Il y a aujourd’hui près de 40 000 applications qui sont développées spécifiquement pour l’iPad. Nous sommes très fiers de contribuer à donner les moyens aux jeunes Corréziens d’accéder à tous les savoirs et de construire eux-mêmes leur avenir.

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dossier

... et commentaires Janine Faucher, principale du collège Victor-Hugo  ’est un grand bonheur de voir les enfants aussi attentifs. Je C ne connais pas encore très bien l’iPad, mais au travers des échanges que j’ai eus avec mes collègues, cela va simplifier la prise en main de l’outil informatique. Si on pouvait arriver, comme cela a été dit, à mettre les livres scolaires sur l’Ipad, ce serait une grande avancée pour le dos de nos enfants. Ordicollège est une opération qui fonctionne. Les enseignants n’attendent plus que les manuels scolaires numériques soient totalement embarqués sur l’ordinateur pour l’utiliser à plein temps. Pour l’instant, ils jonglent avec les livres scolaires et les ordinateurs.

Loïc Bernard-Massias professeur de technologie, collèges Clemenceau à Tulle et Allassac L’iPad est un bon outil pour rapidement répondre à des problèmes, pour calculer, connaître les conjugaisons, l’orthographe de certains mots et leur signification. C’est aussi un bon outil pour faire des comptes-rendus, pour regarder des vidéos et faire un travail sur l’image. Ce sera sans doute un succès auprès des enseignants, comme ça l’est déjà auprès des jeunes. L’iPad n’a pas pour vocation de remplacer le papier et le stylo. Les élèves continueront à écrire. Un certain nombre d’années sera nécessaire avant que le crayon soit supprimé, si jamais il est supprimé un jour. L’iPad a des avantages et des inconvénients : il est rapide à mettre en place et il est facile pour un débutant de s’en servir. Avec un ordinateur, on peut cependant faire beaucoup plus de choses. La première fonction de l’iPad, c’est de consulter : le web, des livres, de la musique... Je ne pense pas qu’il incitera les élèves à être distraits. Pour être distraits, ils n’ont pas besoin d’une application sur un iPad. Les élèves ont été distraits de tout temps. L’iPad ne changera rien de ce côté-là.

Lionel Savoldelli

professeur de technologie, collèges Victor-Hugo à Tulle et Albert-Thomas à Egletons ça va être la continuité de ce que l’on fait déjà avec les Ordicollèges, avec le bonus de la facilité d’utilisation qui constitue le gros avantage de l’iPad grâce à sa mise en route ultra rapide. Cela va aussi vite que d’ouvrir un cahier. Il va falloir regarder de près les applications, en trouver qui corresponde à chaque matière et pour cela faire le tri parmi les 40 000 applications disponibles. Dans les matières générales, français, maths, histoire-géo, de nombreuses applications ont été développées. Pour les matières spécifiques comme la technologie, les SVT, il y a moins d’applications. Dans ces matières là, on va faire en sorte de se servir de l’iPad avant tout comme d’un cartable numérique. Mes élèves n’ont plus de classeur, j’utilise Ordicollège à chaque heure de cours. Comme la plupart des professeurs de technologie d’ailleurs.

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