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Un carnet d'information et de suivi vous sera remis à l'initiation de votre traitement par votre médecin, votre pharmacien ou un biologiste du laboratoire ...
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Les traitements anticoagulants oraux par antivitamine K (AVK) sont destinés à ralentir la coagulation sanguine et ainsi éviter la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins. Ces anticoagulants sont efficaces à condition de prendre la dose appropriée à chaque patient. En effet, en cas de surdosage, ils peuvent être à l’origine de saignements et, en cas de sous-dosage, ils risquent de ne plus protéger contre la formation de caillot. Il est alors indispensable de bien suivre son traitement et d’effectuer une surveillance régulière par le contrôle de l’INR*. * INR : International Normalized Ratio ; voir la définition en page 4.

VOTRE AVENIR, NOTRE QUOTIDIEN

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Qu’est-ce qu’un antivitamine K

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Un antivitamine K (ou AVK) est un traitement anticoagulant administré par voie orale qui est utilisé pour prévenir et traiter la formation anormale de caillot sanguin.

EN SAVOIR

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LA COAGULATION SANGUINE La coagulation ou formation de caillot est un phénomène naturel de transformation du sang en masse gélatineuse. Le caillot ainsi formé a pour fonction de colmater un vaisseau sanguin abîmé (par une coupure par exemple). Toutefois, il arrive qu’un caillot se forme dans un vaisseau intact de façon anormale, y demeure et empêche le sang de circuler, causant de nombreux dégâts (AVC, Infarctus, angine de poitrine, thrombose des membres inférieurs…).

Les AVK agissent en ralentissant la coagulation sanguine (le sang prend alors plus de temps à coaguler). On diminue ainsi le risque de formation de caillot sanguin.

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Quels sont les risques associés à la prise d’AVK

?

Le traitement par AVK est indispensable mais il doit être suivi avec une grande vigilance car il expose à deux risques principaux : l’hémorragie (saignement) et la thrombose (obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot). Risque hémorragique • Dans le cas où le dosage du médicament est trop fort, le risque est hémorragique.

SURDOSAGE

« Le médicament ralentit trop la coagulation sanguine ; on risque un saignement. » • Dans le cas où le dosage du médicament est insuffisant, le risque est thrombotique. « Le médicament ne ralentit pas assez la coagulation sanguine ; on risque qu’un caillot se forme et bouche un vaisseau sanguin. »

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DOSAGE IDÉAL SOUS-DOSAGE Risque thrombotique

?

Dans quels cas ce médicament est-il prescrit Et pour quelle durée

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Le traitement anticoagulant par AVK est principalement prescrit dans les cas de : • Phlébite (caillot dans les veines profondes des membres inférieurs) ou risque de phlébite, en particulier après une opération ou lors d’un alitement prolongé, • Embolie pulmonaire (caillot dans les poumons) ou risque d’embolie pulmonaire, • Certains troubles du rythme cardiaque, anomalie ou prothèse des valves cardiaques, • Certains infarctus du myocarde.

Généralement, ces médicaments se prennent sur une longue durée pouvant aller de plusieurs semaines à toute la vie pour certains malades. 3

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Comment et dans quelles conditions dois-je prendre mon traitement

?

Votre traitement anticoagulant se prend tous les jours à la même heure, et de préférence le soir. Avalez simplement le comprimé avec un verre d’eau, avant, pendant ou après le repas. Afin d’éviter toute confusion avec d’autres médicaments ayant un aspect similaire, conservez les comprimés non utilisés dans leur emballage d’origine et replacez-y les fractions de comprimés non utilisés, immédiatement après leur découpe.

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Comment vérifier l’efficacité de mon traitement

?

La surveillance du traitement est indispensable, et ce, pour deux raisons : évaluer l’activité du traitement par AVK et s’assurer de sa bonne tolérance. Pour cela, il faut effectuer des prises de sang dans un laboratoire d’analyses médicales ou à l’hôpital. Lors de ces prises de sang, on mesure l’INR.

EN SAVOIR

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L’INR

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Lors de la prise de sang, certains paramètres de coagulation sont mesurés. L’INR est un chiffre obtenu en faisant le rapport avec un paramètre de référence. Il permet d’évaluer l’efficacité du traitement antivitamine K. « INR » est l’abréviation du terme anglais « International Normalized Ratio », c’est-à-dire « rapport normalisé international ». Cet INR peut varier dans une fourchette acceptable (valeur basse et valeur haute) qui vous sera donnée par votre médecin. Quand il est trop bas, il y a risque de formation de caillot ; quand il est trop élevé, il y a risque de saignement.

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Pourquoi dois-je faire mesurer mon INR par la prise de sang

?

En début de traitement, de nombreux contrôles de l’INR sont nécessaires. Ils permettent à votre médecin de rechercher la dose appropriée de votre traitement car la même dose d’AVK ne provoque pas le même effet chez tous les patients. Les valeurs de l’INR dépendent aussi de la maladie pour laquelle le traitement est prescrit.

! Le suivi régulier de l’efficacité de mon traitement, c’est 1 contrôle biologique par mois, une fois l’INR équilibré.

Cette recherche permettra l’équilibre de votre INR cible qui se situe dans la plupart des cas entre 2 et 3. En dessous de ces valeurs, la dose est insuffisante ; au-dessus, elle est trop forte. Une fois l’INR cible atteint, il faut effectuer une surveillance régulière tout au long du traitement pour s’assurer que la dose est toujours adaptée. L’INR doit être mesuré le matin de préférence, ainsi, le dosage de l’AVK peut être modifié par votre médecin le plus tôt possible si une adaptation de dose est nécessaire. Pour cela, il est important de récupérer ses résultats le jour même afin de pouvoir adapter la dose le soir même en fonction de l’avis du médecin.

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Peut-on adapter soi-même le dosage de son AVK

?

Le dosage de l’AVK peut évoluer en fonction de vos résultats d’INR, notamment à l’initiation du traitement où l’on recherche la dose idéale. Sachez que seul votre médecin peut décider de changer le dosage de votre médicament. 5

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Faut-il éviter certains médicaments lorsque l’on est sous AVK

?

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De nombreux médicaments interagissent avec les AVK. Pour éviter tout risque de déséquilibre de votre INR, demandez l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien avant L’association de votre de prendre un nouveau médicament, AVK avec y compris dans des situations très banales de l’aspirine et les (avec des médicaments sans ordonnance), tels la anti-inflammatoires survenue d’une douleur, un état grippal, une lésion est contre-indiquée ! de peau ou un rhumatisme. N’arrêtez pas de vousmême un médicament prescrit, il fait partie de l’équilibre général ; l’arrêter pourrait peut-être déséquilibrer l’INR. Demandez conseil à votre pharmacien ou consultez votre médecin.

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Existe-t-il des aliments qui nécessitent des précautions particulières r

?

Certains aliments contiennent de la vitamine eK en grande quantité et peuvent modifier votre tre INR (brocolis, choux, choux-fleurs, choux de Bruxelles, épinards, laitue). Pour autant, ces es s aliments ne sont pas interdits tant qu’ils sont consommés sans excès et répartiss dans votre alimentation de manière régulière.

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Dans quels cas prendre re contact avec son médecin

?

Vous devez prévenir immédiatement votre médecin : • En cas d’INR en dehors de sa fourchette acceptable (INR trop faible ou trop élevé), • En cas d’apparition de saignement, même minime, ou de signes pouvant évoquer un saignement interne (voir Conseil 4 ci-dessous), • Avant la prise de tout nouveau médicament, • En cas d’infection (fièvre, grippe, angine…), • En cas de grossesse ou d’allaitement. 6

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Bien tenir mon carnet de suivi pour mieux informer les professionnels de santé qui me suivent

Un carnet d’information et de suivi vous sera remis à l’initiation de votre traitement par votre médecin, votre pharmacien ou un biologiste du laboratoire d’analyses médicales. Ce carnet est destiné à vous aider à la prise en charge et à la surveillance de votre traitement. Il vous permet notamment de : • Connaître votre valeur d’INR cible précisée par votre médecin, • Disposer de vos valeurs d’INR à tout moment, • Noter les dosages de votre AVK en regard de vos valeurs d’INR, • Mieux informer les professionnels de santé qui vous suivent (carnet à présenter à chaque consultation). Vous pouvez aussi utiliser la carte incluse dans votre carnet de suivi pour la mettre dans vos papiers ou votre portefeuille afin de signaler aux secours votre situation le cas échéant.

Votre carnet de suivi rassemble les données indispensables au suivi de votre traitement (résultats de vos examens de laboratoire, nom de médicament, dose…). Il vous rappelle en plus les 7 règles d’or à respecter dans le cadre de votre traitement par AVK.

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Quelques astuces pour ne pas oublier la prise de mes comprimés

Il est conseillé de prendre son traitement toujours au même moment et à l’heure où vous êtes le plus susceptible de vous en souvenir, par exemple le soir à l’heure du dîner ou en soirée juste avant d’aller au lit. Pour être sûr du respect des modalités de prise, il est suggéré l’utilisation d’un piluliersemainier vous permettant de préparer vos médicaments à l’avance.

3

Conduite à tenir en cas d’oubli d’une prise

!

Il est très important de ne jamais prendre deux prises dans la même journée. En cas d’oubli, La prise « oubliée » peut être rattrapée dans un notez-le dans votre délai acceptable de 8 heures après l’heure carnet de suivi car il faut habituelle d’administration. La prise suivante se fera à l’heure habituelle et à la dose habituelle. en informer votre Passé ce délai de 8 heures, il est préférable de médecin traitant . « sauter » cette prise et reprendre son traitement à l’heure habituelle et à la dose habituelle.

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Reconnaître un surdosage de mon médicament

Compte tenu du risque hémorragique, il est primordial de connaître les signes annonciateurs d’un surdosage : • Apparition d’un saignement, même s’il semble mineur : saignement des gencives ou du nez, œil rouge, urines ou selles contenant du sang, hématomes (« bleus »), règles anormalement abondantes, crachat ou vomissement de sang, saignement d’une plaie, 8

• Apparition de signes pouvant évoquer un saignement interne : fatigue, pâleur inhabituelle, essoufflement anormal, mal de tête ne cédant pas au traitement habituel, malaise inexpliqué.

Dans tous les cas ou au moindre doute, prenez rapidement contact avec votre médecin traitant.

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Aménager son espace de vie pour éviter les petites coupures et les chutes

Attention au risque de chute ! Pour ce faire, identifiez les dangers du domicile (tapis, sols glissants, etc.), améliorez l’éclairage des pièces et portez des lunettes adaptées à votre vue.

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Pratiquer une activité physique sans risque

La prise de votre traitement ne vous empêche pas de pratiquer une activité physique, au contraire ! Toutefois, il est conseillé d’éviter certains sports violents susceptibles d’entraîner des traumatismes qui pourraient déclencher un saignement.

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Adopter une alimentation saine et équilibrée

Ayez une alimentation saine, diversifiée, équilibrée et sans excès et ne consommez de l’alcool que modérément. Évitez le jeûne, qui augmente l’effet anticoagulant.

!

Les REPÈRES CLÉS nécessaires à un bon équilibre alimentaire du Programme National Nutrition Santé : • Les fruits et légumes : au moins 5 par jour, • Les produits laitiers : 3 par jour, • Les féculents : à chaque repas et selon l’appétit, • Viande, poisson, œuf : 1 à 2 fois par jour, • Matières grasses, produits sucrés et sel : à limiter, • Eau : à volonté pendant et entre les repas. 9

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Effectuer ses mesures de l’INR dans le même laboratoire

Il est conseillé de toujours faire mesurer son INR dans le même laboratoire. En effet, les résultats peuvent varier selon la technique utilisée par le laboratoire.

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Lorsque je consulte, toujours signaler à tout professionnel de santé que je prends un médicament anticoagulant

Pour éviter tout risque hémorragique, il faut toujours signaler la prise d’AVK au personnel médical et paramédical : médecin, pharmacien, biologiste, chirurgien, dentiste, kinésithérapeute, infirmier, pédicure, sage-femme, anesthésiste, etc. Vous pouvez demander à votre pharmacien l’ouverture d’un dossier pharmaceutique. Demandezlui des explications.

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Quelques consignes avant de partir en vacances Si vous devez partir en vacances, n’oubliez pas votre médicament et emportez-le en quantité suffisante car certains AVK ne sont commercialisés qu’en France. Si vous prenez l’avion, pensez à garder suffisamment de comprimés sur vous au cas ou vos bagages se perdraient. Pensez également à emporter votre dernière ordonnance, votre carnet de santé, votre carnet de suivi et votre carte personnelle signalant que vous êtes sous anticoagulant (voir point 1 ). En cas de décalage horaire, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien pour qu’ils vous reprécisent l’heure à laquelle prendre votre médicament.

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Depuis 2013 ! Votre pharmacien vous accompagne dans le suivi de votre traitement anticoagulant oral par AVK. Au cours de 2 à 3 entretiens annuels individuels, personnalisés et gratuits, votre pharmacien vous apportera toute son expertise pour le bon suivi de votre traitement anticoagulant oral par AVK, complétant ainsi l’accompagnement par votre médecin traitant pour une optimisation de votre prise en charge.

Quel peut être l’intérêt de l’entretien pharmaceutique dans la prise en charge de mon traitement ? Votre pharmacien vous apportera les conseils indispensables pour l’initiation, le bon usage et le suivi de votre traitement. Il s’assurera notamment de la réalisation de vos mesures d’INR et veillera à éviter les risques de saignement et d’interactions médicamenteuses et alimentaires ; toujours en étroite relation avec votre médecin.

Comment puis-je bénéficier de cette prise en charge personnalisée ? Prenez simplement contact avec votre pharmacien, il pourra vous expliquer la démarche et vous donner un rendez-vous en fonction de vos disponibilités.

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ENT ENTRETIEN PHARMACEUTIQUE Suivons Su ensemble votre traitement Votre pharmacien peut vous accompagner dans le suivi de votre traitement anticoagulant oral par AVK. Pour en savoir plus, parlez-en à votre pharmacien ou reportez-vous au verso de cette page.

• ANSM. Questions réponses. Traitement anticoagulant oral par antivitamine K (AVK). Mars 2015. • Marieb EN. Anatomie et physiologie humaine. Ed. De Boeck université. 1993, pp 594-6. • Afssaps. Les médicaments antivitamine K (AVK) : Conseils pratiques pour le personnel soignant. Avril 2009. (ANSM depuis mai 2012.) • ANSM. Bon usage des médicamnets antivitamine K (AVK). Actualisation. Juillet 2012. • Afssaps. Schéma commun des antivitamines K (AVK). Juillet 2011. (ANSM depuis mai 2012.) • ANSM. Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K). Carnet d’information et de suivi du traitement. Février 2013. • PNNS. « Manger-Bouger ». Les 9 repères. Information disponible sur : http:// www.mangerbouger.fr/Les-9-reperes (accédé le 27/04/2016). • Afssaps. Notice des AVK. Juillet 2011. (ANSM depuis mai 2012.) • Convention nationale des pharmaciens titulaires d’officine. Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé. Arrêté du 4 mai 2012 portant approbation de la convention nationale organisant les rapports entre les pharmaciens titulaires d’officine et l’assurance maladie. Journal Officiel de la République Française. 6 mai 2012.

VOTRE AVENIR, NOTRE QUOTIDIEN

-7000014024 - 10/2016.

BIBLIOGRAPHIE