Solutions positives d'équations elliptiques non ... - Semantic Scholar

16 nov. 1983 - Le principe de la démonstration est le suivant. On commence par rappeler ... variationnelle, à savoir : 1) l'opérateur qui est auto-adjoint ...
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Séminaire Équations aux dérivées partielles – École Polytechnique

H. B REZIS Solutions positives d’équations elliptiques non linéaires avec exposant de Sobolev critique et conjecture de Rellich pour les surfaces à courbure moyenne prescrite Séminaire Équations aux dérivées partielles (Polytechnique) (1982-1983), exp. no 9, p. 19.

© Séminaire Équations aux dérivées partielles (École Polytechnique), 1982-1983, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Équations aux dérivées partielles (http://sedp.cedram.org) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.

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ÉCOLE POLYTECHNIQUE CENTRE DE

MATHÉMATIQUES

91128 PALAISEAU CEDEX - FRANCE Tél. (6) 941.82.00 - Poste N° Télex : ECOLEX 691596 F

SEMINAIRE

GOULAOUIC-MEYER-SCHWARTZ

1982-1983

SOLUTIONS POSITIVES D’EQUATIONS ELLIPTIQUES NON LINEAIRES AVEC EXPOSANT DE SOBOLEV CRITIQUE ET

CONJECTURE DE RELLICH POUR LES SURFACES A COURBURE MOYENNE PRESCRITE.

par H.

Exposé n°

IX

BREZIS

16 Novembre 1983

IX.1

On considère deux

problèmes éloignés

en

apparence mais

qui,

en

fait, sont

étroitement liés.

Problème I

:

Q

Soit existe

fonction

une

f(x,u)/up =

lim oo

p

=

0.

(n +2) / (n -2)

les solutions de



u

domaine borné

F (x, u) - ru

régulier

avec

n > 3 . On cherche s’il

vérifiant :

(n+2 ) / (n-2 ) , f (x,0) -

où p = u

IRnun

c

Un

0 et

f (x,u)

exemple modèle

est criti ue du

est

de

point

est

une

f(x,u) = vue

perturbation 7~u

À E

avec

up

de

E.

sens

au

que

L’exposant

des théorèmes de Sobolev. En effet

(1) correspondent à des points critiques de la fonctionnelle

f (x,t) dt.

On notera que

p + 1 - 2n/(n-2)

est

l’exposant

de

o

Sobolev limite pour our

compacte

l’injection

Les résultats dont L.

, 1

o

et donc cette

injection n’est

pas

-

de sérieuses difficultés.

qui engendre

-ce

HHeL 1c 0 Lp+l

je parlerai

en

collaboration

avec

régulière,

et soit H > 0

un

ont été obtenus

Nirenberg [3] .

Problème II :

r

Soit

c

IR3

une

courbe de Jordan

donné. On cherche s’il existe des surfaces de courbure moyenne

s’appuient

r . Par exemple si

sur

existe deux calottes -

et une

r )

est un cercle de rayon R,

il existe

au

voit

qui

qu’il

1 (une "petite" calotte de courbure H lorsque H R 1 si H = 1 il existe une seule solution (la demi-sphère R 1 il n’existe aucune solution du problème.

et si H

-

>R1

Cette observation avait conduit Rellich à

r

on

à H

sphériques

"grande" calotte);

d’équateur

r

égale

réel

conjecturer

moins deux surfaces de courbure moyenne H

que pour toute courbe

qui s’appuient

sur

F

IX.2

si H est

prescrit

assez

petit.

Nous avons établi ce résultat avec Coron

[2] .

PROBLEME I

On connaît de très nombreux résultats d’existence pour les

du

type (1) dans le

de

synthèse

cas

sous-critique p

totalement différente ;

on

où M est

une

Pour

où p =

de manque de

est

problème :

provient

compacité

variations, de géométrie

problème

la situation est

problème.

phénomène comparable le

exemple l’article

perturbation f(x,u) peut modifier considérablement

Notre intérêt pour le Problème I

calcul des

(n + 2 ) / (n - 2 )

Par contre si p =

pas de solution du

le verra, le terme de

la nature du

par

célèbre résultat de Pohozaev affirme que si Q

un

étoilé, alors il n’existe

Comme

[5]).

de P. L. Lions

(n + 2)/(n - 2) (voir

problèmes

et de

du fait que l’on rencontre

dans de très nombreuses

physique. L’exemple

le

questions

plus célèbre

un

de est

de Yamabe

variété riemannienne de dimension

simplifier, je

commence

(n+ 2)/(n- 2) et À E 3R .

par le

cas

Nos résultats

n

et

R(x)

est la courbure scalaire.

modèle :

principaux

sont les suivants :

IX.3

1

Théorème 1

10, x 11 (1) ..De

x E solution

On suppose que n >

:

Lorsque une

x1

lorsque

n

=

réponse précise 2

1 Théorème

solution

3

n’admet

aucune

x1[.

problème (2)

est

beaucoup plus délicat

et

nous

avons

seulement pour les boules.

On suppose que

:

solution pour

une

problème (2)

est étoilé le

plus si Q

]0, le

4 ; le problème (2) admet

Q

M3;

est une boule de

;

problème (2) possède

le

une

si et seulement si

Cette différence

surprenante

entre les

peut être d’éclairer la conjecture de Yamabe qui

grandes dimensions (n > 6,

voir Th. Aubin

[1])

n > 4 et

cas

n =

3 permettra

est essentiellement résolue

et ouverte

en

petites

en

dimensions

5). J’esquisse les grandes lignes de la démonstration ; pour les détails voir

(n

[3]. On

peut aborder

problème (2)

le

via la recherche des

points critiques

non

triviaux de la fonctionnelle

point

Un autre

critiques Un tel



de

vue -

de la fonctionnelle

point critique

p E :R

nous

que

est le

u

vérifie

multiplicateur

Si 1.1 > 0. On peut ensuite "faire

différente à

gauche

approprié (i.e.

allons utiliser consiste à chercher les

i rivul2 - À if juj 2 l’équation

x1[

la sphère Ilu il

P =1.

.

Ilull

de Lagrange associé à la contrainte

disparaître 1.1

et à droite. Plus

x E 10,

sur

au

points

"

en

précisément,

Théorème 1 et

"

jouant on

sur

l’homogénéité

établit que pour À

À E: 41À,À .t

au

Théorème 2)

alors

(1)

À1

désigne

la 1ère

valeur propre de -/B

avec

=

condition de Dirichlet.

1 -

IX.4

est atteint.

La difficulté

fonction

principale

(3) provient du fait que la

dans la démonstration de

n’est pas continue p faible dans pour la convergence g

u

Lp+p+1

-

-

L Pour contourner cette difficulté

0

prouve d’abord que

on

(avec la modification naturelle si

H1 .

n

3).

=

On notera que

est la meilleure constante de Sobolev pour

l’injection

H1

o

c

L

.

dans le contexte de la

A cet effet

conjecture

on

suit

une

de Yamabe :

idée introduite par Th. Aubin on

évalue le

quotient

pour



fonctions

extrémales pour les

et

on

jouent

inégalités

fait

un

un

rôle

développement spécial

de Sobolev dans

:R".

car

ce

limité

en

e .

Les

sont les fonctions

[1]

IX.5

qui

En ce

Pohozaev" :: étant

c’est à dire

la

partie

qui

concerne

non-existence

multiplication P

faut introduire des

qu’il

En ce un

concerne

le

poids

de

utilise

on

(2) p par

u

méthode "à la

une

et Z x.

i

Du x. ;

la nouveauté

1

(1)

avant

d’intégrer.

problème général (1), je

contenterai de citer

me

exemple :

On considère

le

problème



est

Théorème 3

On suppose que

:

A nouveau,

Théorème 4

a)

si 3

b)

si 1

grand

on

n > 4, alors (6) admet

solution

une

rencontre de sérieuses difficultés

On suppose que

:

constante.

une

3

n =

lorsque

pour tout y

n =

>

3 :

(et p = 5)

q

5 , alors (6)

admet

une

solution pour tout

q

3 , alors (6)

admet

une

solution

p

>

0

uniquement lorsque p

est

assez

(2) .

La démonstration de ces résultats utilise une combinaison

topologiques

d’analyse

et

"concrète". On

est une variante du lemme du col

commence

par

résultat

un

d’Ambrosetti-Rabinowitz,

mais

d’ingrédients

géométrique, qui

sans

la condition

(PS) (3) . Théorème 5

a)

:

une

fonction de classe

compliqués lorsque

assez

(2)

ceci est

(3)

Soit (D

Il existe des constantes

(1)

~ -

p et

n =

r

C1 sur

un

Banach E. On suppose que

telles que

3 !

prouvé rigoureusement

pour 1

q

3 et

suggéré

par l’ordinateur si

3.

qui

0.

est

une

condition de

compacité

non

satisfaite dans notre

problème.

IX.6

b~

pour

où &

des chemins

désigne l’ensemble

Alors il existe

une

certain

un

0 à

joignant

suite

(u.) dans J

Quand

on

L’hypothèse a)

au

prend

v

"assez

E telle que

grand".

assez

r

On pose

v.

problème (6)

est satisfaite si l’on choisit

est satisfaite si l’on

prend

on

petit

et

l’hypothèse b)

Toute la difficulté consiste à

la conclusion du Théorème 5 et à passer à la limite dans la suite

exploiter (u.).

le théorème 5

applique

,.

A cet effet

J

on

établit que si

-

H1 et

passer à la limite : u. u faiblement dans 0 peut P p J identiquement nul (c’est le danger "mortel" qu’il faut éviter). alors

on

On est donc ramené à la

vérifie b)

et tel que le

technique ;

assez

c

question : est-il possible

correspondant vérifie (7).

il faut choisir des

v

spéciaux

u

n’est as

de trouver

Cette dernière

de la forme

v

qui

étape

est

un

(5) .

PROBLEME II Le

Soit

=

problème géométrique

{(x,y) 6 TR

ramène à

se

;x2+y2

1 }.

un

système elliptique.

On cherche une fonction

u:~--

3

vérifiant

avec

la condition de Plateau

et

où r

c

1%~

est

une

u

est croissante sur

courbe de Jordan

aQ

régulière orientée.

On

peut aussi envisager la

IX.7

condition de Dirichlet



y

3Q

est une fonction donnée sur

On suppose que

constante.

rayon R. Le résultat

Théorème 6 :

:

l’existence d’une

v

une

boule de

1R ,

alors il existe

1,

moins 2 solutions du

au

de la démonstration est le suivant. On

première

solution une

[4] (c’est

due à Hildebrandt

u

deuxième solution

commence

par la

rappeler

"petite"

la forme u = u+v, de

sous

vérifie

(pour simplif ier

on

problème

Ce

identiquement

est le suivant

principal

On cherche ensuite

sorte que

sont contenus dans

y(

non

(resp. (8) - (10)).

principe

solution) .

(resp.

On suppose que H

problème (8) - (9)

Le

r

à valeurs dans

envisage ici seulement (8 ) - ( 10 ) ) .

ressemble

beaucoup

au

Il

problème (2).

a

une

structure

variationnelle, à savoir :

1)

l’opérateur

qui

est

auto-adjoint correspond

à la

fonctionnelle 2t

avec

2)

le terme

non

linéaire

de volume

1 Q (v) 3

est la dérivée

v xr

-

v

(de Fréchet) de la fonctionnelle



Les solutions non nulles de

(11) correspondent

4H triviaux de la fonctionnelle (v,v) + 3 même de chercher les points critiques de

4H Q(v).

d’éliminer ensuite le

multiplicateur

de

aux

points critiques

non

Comme p précédemment, il revient

( ,v,v) Lagrange.

sur

la "variété" Q (v) =

En fait

on

prouve que

1 et

au

IX.8

est atteint.

A cet effet

on

commence

par vérifier que

U

La difficulté essentielle dans

Q(v)

la démonstration de

(12) provient de

H0.

n’est pas continu pour la convergence faible dans 20132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013-

difficulté

on

utilise la même

approche qu’au Problème

ce

que

Pour contourner cette

o

I. On considère

1’inégalité

isopérimétrique

(avec la meilleure constante

que



l’inégalité

nouveau

il faut faire intervenir les fonctions extrémales pour

Enfin

on

dans

(12).

prouve

Th. Aubin :

tout entier et

H.

Brezis J.

scalaire,

M. Coron :

courbure moyenne

Sur la

prescrite,

Multiple solutions

of

un

C.

R.

l’inégalité

développement limité

Pour les détails voir

Equations différentielles

concernant la courbure

[2]

ici le même rôle

de Sobolev pour le Problème I. On établit ensuite que

isopérimétrique (14)

[1]

qui joue

non

conjecture

).

[2].

linéaires et

J. Math. Pures

en E

Appl.

55

problème

de Yamabe

(1976) p. 269-296.

de Rellich pour les surfaces à

Acad. Sc. 295

(1982), p. 615-618

H-systems and Rellich’s conjecture.

A

et

paraître.

IX.9

[3]

H.

Brezis,

L.

Nirenberg :

equations involving

[4]

S.

[5]

P.

L.

Comm.

Lions :

critical Sobolev On the Plateau

Hildebrandt :

curvature.

Positive solutions of nonlinear

Pure

problem for

Appl. Math. 23 (1970)

On the existence of

elliptic equations.

exponents.

SIAM Review 24

p.

A

elliptic

paraître.

surfaces of constant

mean

97-114.

positive solutions (1982) p. 441-467.

of semilinear