Problèmes elliptiques et paraboliques non ... - Semantic Scholar

20 avr. 1982 - H. BREZIS. Problèmes elliptiques et paraboliques non linéaires avec données mesures ... Article numérisé dans le cadre du programme.
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Séminaire Équations aux dérivées partielles – École Polytechnique

H. B REZIS Problèmes elliptiques et paraboliques non linéaires avec données mesures Séminaire Équations aux dérivées partielles (Polytechnique) (1981-1982), exp. no 20, p. 112.

© Séminaire Équations aux dérivées partielles (École Polytechnique), 1981-1982, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Équations aux dérivées partielles (http://sedp.cedram.org) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.

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É(-’OLE POLYTECHNIQUE CENTRE DE

MATHÉMATIQUES

9112R PALAISEAU CEDEX - FRANCE ---_.-

Tél. (6) 941.82.00 - Poste N° Télex : ECOLEX 691596 F

S E M I N A I R E G 0 U L A 0 U I C - t,1 E Y E R - S C H Y A R T Z

1981-1982

PROBLEMES_ELLIPTIQUES ET PARABOLIQUES NON LINEAIRES AVEC DONNEES MESURES par H. BREZIS

Exposé n°

XX

20 Avril 1982

XX.1

§

1.

INTRODUCTION

S~

Soit

suivant : trouver

avec

1

lN

c

ouvert tel que 0

un

E Ç2 . On considère le problème

fonction u(x) vérifiant :

une

ce ; la donnée f(x) appartient à

p

ou

plus généralement

est

une

mesure.

Je

commence

rappeler

par

[5] lorsque n

(voir Brezis-Strauss

résultat concernant le

un

cas

où f E

[2]

est borné et Benilan-Brezis-C randall

N

si

’t

: .

Théorème A :

On suppose

pour tout f E

préciser

il existe

l’équation

E IR3

poser la

LP(Q)

sont

sur

époque,

le fait que le Théorème A est valable et

mécanique quantique,possède donnés et 6 désigne la mesure

mesures

Théorème 1

(1)

[9]

Lieb et Simon

indépendamment,

en

de savoir si

question

théorème A -

1

que

unique solution de (1)

une

et les données

une

solution

de Dirac.

l’équation (1) possède

f mesure et tout p. Comme les estimations

données

bien

ou

(en

IRN .

=

un

Alors

à

sens

sans

restrictions

montrent que

de Thomas-Fermi :

qui intervient

ai

E

régulier

.

p. A la même

3

u

est borné

(1)). Insistons

sur

que

L1

on

a

priori

unique.

>

Ici m.

0 et

1

Il est donc naturel de

une

se

solution pour toute donnée

sont les mêmes pour les

pouvait espérer - par analogie

avec

le

réponse positive. En fait la réalité est plus complexe :

(Benilan-Brézis ; voir [1])

qui implique

en

particulier

que

:

On suppose que

p >

N-2

(avec N > 3) .

XX.2

il’n’existe pas 2013201320132013201320132013201320132013

Alors

1

de fonction

u

E

vérifiant

loc

On notera que le Théorème 1 est

y

a

N

N

(Benilan-Brézis ; voir [1])

Théorème 2

que

tout f E

Soit p

.

Au §

2

on

u

E

unique

indique quelques idées pour

développements

des résultats semblables

2.

arbitraire si N = 1

ou

est borné N =

régulier

ou

2). Alors pour

solution de

(1)

(en

un

.

et 2 ainsi que certains

§

Par contre si

(1 ) ).

;.

a

20132013 (p N-2

que Q

On suppose

:

(mesure bornée) il existe

préciser (1),

...

sens

IR

exprime qu’il

’f :: positif

résultat 1

on a un

(3).

il



;

N-2

bien

résultat local :

obstruction locale à l’existence d’une solution de

une

p

un

pour les

liés à

ces

la démonstration des Théorèmes 1

questions. Au § 3

on

présente,

problèmes paraboliques.

EXISTENCE, NON-EXISTENCE ET SINGULARITES ELIMINABLES POUR

LE PROBLEME

(1).

Démonstration du Théorème 1 Je commence par en

forme). Supposons que

Au

voisinage

et donc

de

u(x)

x =

u

une

E

preuve

vérifie

loc

0 la fonction

intégrable

(1)

conséquent

qui implique

(3) ,

très

simple (qui peut être

en

particulier

que

mise

et donc

est

"négligeable"

(solution élémentaire de - d ) .

~

X - O ’ Par

heuristique

devant 6

XX.3 N-l

r1 r1

r

o

r

p N-1 (N Jo r

-

2)

00 dr = dr

(à (a ’

cause

N

N--- -

s’applique plus si p

ne

de chercher à mettre

en

’ de 1 p > l’hypothèse hypothese ’ p

ce t On notera que cet

"

ar g ument argument

est cohérent avec le Théorème 2. Au lieu

qui

ce

N- 2

N N-2

forme cette idée, j’indique maintenant

un

résultat de

régularité (dû essentiellement à Brézis-Veron [6] ) qui implique directement Théorème 1

:

3

:

j Théorème

p >

On suppose que

2013

Alors

u

C2(0.)

E

(et même

Démonstration du Théorème 3

pas essentiel ! ) u

L3loc (Q N

E

1ère

{0}) ’

on

E

Lploc (

Q B {0} ) vérifiant

entier) .

simplifier Q =

la

présentation (mais ceci n’est

{ X E IR3 ; lxi 11 .

Autrement dit

étape

D’où l’on déduit,

grâce

et donc

u E

un

u

vérifie

L’inégalité

(1)

Pour

:

fixe N = 3, p = 3 et

Démonstration :

D’où

(avec N > 3 ) . Soit

si p est

E

u

~2 N-2

le

Au

lui1 E

est

l’envers

dans

r2 B

L~loc (HB{0}),

que

~0} .

Par

conséquent

u

E

Lloc (r2 B {0} )

etc...

"bootsrap"

L1loc(r2B !).

[8] exprime

(5), que

sous-harmonique

On notera que le

L3loc

à

de Kato

usuel

{ 0} ) =>

ne

u E

s’applique loc

pas ici. En effet

Vq

3

(on marche à

(1)

XX.4

2ème

On

étape ::

a

Démonstration : Soit

x o

E:IR3

On

applique

_212

1 x0 1

0

avec

une

technique introduite par Loewner-Nirenberg [10].

et soit R

~1 0x 1 .

On considère la fonction

Un calcul aisé montre que U vérifie :

et d’autre

part

Comparant (5)

on

et

a

(8) à l’aide du principe du maximum-appliqué

sur

B R (x 0 ),

il

vient

En

) particulier u (x o

Avec le même

U (x ) - R3 o

argument pour

3ème éta e ::

20132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013201320132013JE201320132013201320132013

On

Démons tration :

a

-u

u E L3

On choisit

on

pour tout R

~ lx01. o

obtient (7).

(2).

une

suite de fonctions

que

où ~

est

une

fonction fixée indépendante de k :

(

k ))

B {o1) telle

XX.5

Grâce à

(6)

Appliquant

on

a

la 2ème

étape

on

cn

déduit que

On conclut par Fatou que

4ème

étape ::

On

Démonstration :

a

On choisit une suite

(sk)

de fonctions

régulières telles

que

XX.6

~ E

Etant donnée

D’après (5)

Par

on

Lebesgue

5Î’(Q)

il

s’agjt de vérifier que

sait que

et la 3ème

étape

on

a

et

Il reste donc à vérifier que

et que

Par Hôlder

(et grâce à l’étape 3)

on

a

XX.7

on a u E C 2

5èmé éta e ::

Démonstration :

Remarque 1 pour

Le théorème 3

:

exprime

[4]) .

Par

si N = 3, p =

alors

on

ou

a

seulement trois

bien u(x)

-

ou

bien u(x)

-

ou

bien u (x)

Principe

on

est

C

et si

u

en

x =

singularité isolée

N

isolées des singularités isolées N-2 (voir Véron [111 et Brezis-Lieb

{o}) ,

( S2 B

E

u > 0 vérifie

avec C

>

0 0 constante arbitraire

14 4

-

.

de la démonstration du Théorème 2

Supposons pour simplifier que Q fonctions

régulières

On résoud le

Plus

est borné.

Soit

(f )

une

suite de

n

telles que

problème

-_.

(1)

toute

,

possibilités

régulière

~.,

p 20132013 N-2

{o}).

Lorsque p

.

3/2

H B

(au lieu de

sait même les classifier

et

exemple

que si

(1)

(1) est elimmable l’équation .....

peuvent appraître

-

1 sur ,q

Reprendre l’étape

--

-

généralement

d est éliminable pour

Véron

[12]

l’équation ;1 )

prouve si

p >

qu’une

variété d N- - 2 N

T d 2 2013

. *

singulière de dimension

XX.8

[grâce

à la méthode variationnelle, par

exemple :

On établit les estimations :

(ces estimations

quand

la

somme

On

)Lemme

1

sont naturelles :

reste

chaque

terme de

(11) reste borné dans

L1

bornée).

applique

alors

un

résultat de

compacité :

L’ ensemble :

:

est relativement

A

compact dans

l’aide du Lemme 1

pour chaque q

on

peut extraire

une

*

N-2

sous-suite

(encore notée u ) n

telle que

(on utilise ici de façon essentielle l’hypothèse p

N iiN --2))

XX. 9

On

en

déduit que

vérifie

u

en

particulier :

Ceci est la définition d’une solution faible de admet

au

plus

Remarque 2 mais

en

Lorsque f E

utilisant

un

Par

faire appel

sans

argument de suite de Cauchy. Soit (f )

L 1( )

(fortement). Soit

(12) mais de plus

on

au une

Lemme de

compacité,

suite de fonctions

la solution de

un

(11).

n

a

plus

(sans hypothèse

3.

(13)

conséquent :

et de

§

conclut

on

les estimations

a

on

L (H)

que fn - f dans

régulières telles Bien entendu,

montre enfin que

on

solution.

une

:

(1) ;;

LE CAS

sur

p) .

PARABOLIQUE

Considérons maintenant le

avec

1

ment est

une

p

problème

00i la donnée initiale f(x) appartient à

mesure.

Lorsque

f E

L 1 (~)

on

a

le

:

L1(~)

ou

plus générale-

XX.10

Théorème B :

L1 (S~)

Alors pour tout f E à

que Q

On suppose

est borné

il existe

u

E

ou

S1 =

bien que

unique solution

de

(14)

(en

un

sens

préciser). Pour établir le Théorème B

(voir Remarque 2)

A

ou

Yosida dûe à Crandall-

Lorsque f

Théorème 4 :

E

Lploc(Q)

peut adapter la démonstration du Théorème

on

bien utiliser la version

linéaire du Théorème de Hille-

non

Liggett [7] .

est

la situation est

une mesure

On suppose que

p >

plus complexe.

Les résultats

[3] .

suivants sont dûs à Brezis-Friedman

u

régulier

N+2 N

(N > 1).

Alors il n’existe pas de fonction

vérifiant

telle que

Donc, par exemple (N = 1, p = 3) il n’existe pas de solution locale du

problème

N+2N ,

Par contre si p

Théorème 5 p

N+2*

: . ,

on

On suppose

Alors pour tout f

solution de

(14)

(en

un

a

un

que Q

sens

en

particulier

u

est

positif.

est borné

E

Comme pour le cas

(1)

résultat

régulier

bien

ou

(mesure bornée)r il existe à

préciser

elliptique

régulière

sur

~~ ~ ))

RN . Soit L (Q) unique

que u

E

.

le théorème 4

]o,T[

se

et

déduit d’un résultat

XX.11

concernant l’élimination des

1

Théorème 6 :

Alors

u

E

singularités :

On suppose que

C2 (

Q

x

p >

N+2

(N > 1) .

.

N

Soit

E (x,t)

mais

Remarque 3

avec

u

la solution élémentaire

puisque

est

singulière

au

Lorsque p

régulière

Théorème 5, par

en

Lplac(Q)

vérifiant

tout

exemple

avec

la situation linéaire

E(x,t) de l’équation de la chaleur vérifie :

point (0,0) .

N+2 :

E

[o, T [ ) .

On notera que le Théorème 6 contraste

usuelle

u

N

il existe des fonctions u(x,t)

point (x,t) ~ (0,0)

et

u

6).

ne

sait pas

avec

f =

singularités (voir Remarque 1).

Mais

on

singulière

en

encore

vérifiant

(0,0)

(appliquer

classifier les

le

XX.12

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