Sévérité du TCC

▫La présence plus élevée de dépression chez les individus atteints d'un TCC léger 4 mois après l'accident concorde avec la littérature qui explique que les ...
1MB taille 4 téléchargements 87 vues
Traumatisme cranio-cérébral et dépression : liens avec la sévérité du trauma et la perception du fonctionnement cognitif Problématique

Résultats

traumatisme cranio-cérébral (TCC) est un problème de santé publique important. 13 000 nouveaux cas sont déclarés annuellement au Québec (Regroupement des associations de personnes traumatisés crânio-cérébrales de Québec). TCC est associé à plus de symptômes cognitifs et comportementaux que tout autre type de blessure physique.

individus ayant subi un TCC léger rapportent deux fois plus de symptômes cognitifs et comportementaux que les individus ayant subi un TCC modéré-sévère et certains auteurs expliquent cela par une plus grande perception de leurs déficits.

Interaction: p=0,005 *p=0,01 25

Sévérité du TCC

dépression est la problématique psychiatrique la plus fréquente après un TCC et peut perdurer plusieurs années.

Les

30

M = 41,14 ET = 15,21

Âge

La

majorité des TCC sont légers, mais tous les niveaux de sévérité (léger-modéré-sévère) sont associés au risque de dépression.

76,4% hommes

Sexe

Le

La

Graphique 2. Équation d’estimation généralisée (EEG) entre la sévérité du TCC et le score catégoriel à l’ÉHAD aux trois temps de mesure.

Tableau 1. Caractéristiques de l’échantillon

Léger: 49,80% Modéré-Sévère: 50,2%

Antécédents de dépression

Léger: 19,80% Modéré-Sévère: 21,69%

Graphique 1. ANOVA à mesures répétées 2 X 3 entre la sévérité du TCC et l’ÉHAD en continu aux trois temps de mesure.

Une

perception altérée des déficits cognitifs est particulièrement présente chez les individus atteints d’un TCC modéré-sévère et contribuerait à réduire temporairement le risque de dépression dans la période aiguë post-TCC.

% avec score ≥8 à l’ EHAD

Le

20 Léger 15

Modérésévère

10

5

Interaction: p= 0,026

Il

y aurait un lien entre l’amélioration de l’introspection et le développement de problèmes émotionnels après un TCC.

0 4 mois

Perception des déficits cognitifs

8 mois

12 mois

Graphique 2. Équation d’estimation généralisée (EEG) entre la sévérité du TCC et le diagnostic d’épisode dépressif majeur aux trois temps de mesure.

P=0,003**

Dépression post-TCC

Sévérité du TCC

Figure 1. Hypothèse explicative de l’association entre la sévérité du TCC, le risque de dépression et les difficultés cognitives perçues.

Tableau 2. Corrélation de Pearson entre les symptômes dépressifs à l’ÉHAD en continu et la perception du fonctionnement cognitif au COG pour les trois temps de mesure

Temps de mesure Corrélation (ps0,05 20

15 Léger 10 Modérésévère 5

0 Dx EDM 4 mois

Dx EDM 8 mois

Dx EDM 12 mois

Discussion

Objectifs spécifiques: Explorer la relation entre la sévérité du TCC et le risque de dépression. Explorer la relation entre la perception du fonctionnement cognitif et le risque de dépression.

Méthode Participants:

225 participants, hommes et femmes, âgés entre 18 et 65 ans et hospitalisés au Centre de traumatologie de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus pour un TCC léger, modéré ou sévère. Dépression: Mini International Neuropsychiatric Interview for DSM-IV-TR et Échelle hospitalière d’anxiété et de dépression (ÉHAD) (symptômes dépressifs) Perception des déficits cognitifs: Sous-échelle de perception des troubles cognitifs du SF-36 Health Survey (COG) Accident Hospitalisation 2 mois post-TCC au HEJ

4 mois post- 8 mois post- 12 mois TCC post-TCC TCC

Les

individus atteints d’un TCC léger présentent davantage de symptômes dépressifs que les individus atteints d’un TCC modéré-sévère tôt après l’accident, mais cette différence s’estompe avec le temps. Les

individus atteints d’un TCC modéré-sévère présentent une tendance inverse, c’est-à-dire plus de symptômes dépressifs plus tard durant l’année post-TCC. Des

patrons de résultats similaires sont obtenus pour les deux mesures de dépression à l’étude, c’est-à-dire les diagnostics établis au MINI et les symptômes tels que mesurés par l’ÉHAD. Toutefois, cette relation n’est significative que pour l’ÉHAD. Il existe une relation modérée à élevée entre le fonctionnement cognitif perçu (COG) et les

symptômes dépressifs (ÉHAD). Puisqu’un score peu élevé au COG indique que l’individu perçoit négativement son fonctionnement cognitif, ces corrélations démontrent qu’une perception négative de son fonctionnement cognitif est associé à la présence de symptômes dépressifs. Les

résultats obtenus soutiennent un lien entre la sévérité du TCC et les symptômes dépressifs et un lien entre la perception du fonctionnement cognitif et les symptômes dépressifs. La

présence plus élevée de dépression chez les individus atteints d’un TCC léger 4 mois après l’accident concorde avec la littérature qui explique que les individus ayant subi une blessure plus légère retournent plus rapidement à leurs activités antérieures et auraient davantage conscience de leurs déficits. La relation inverse chez les individus ayant subi un TCC modéré-sévère pourrait s’expliquer par leur réintégration plus tardive dans leur milieu et par une prise de conscience plus graduelle de leurs déficits. Des

Prise de contact

Contact téléphonique

Figure 2. Schéma de la procédure.

Entrevues semi-structurées en personne ou par téléphone et questionnaires auto-rapportés

études futures pourraient investiguer si une atteinte à l’autocritique (par exemple telle qu’évaluée formellement par un neuropsychologue) affecte à la fois la perception du fonctionnement cognitif et la présence de symptômes dépressifs.