POIVRE DE KAMPOT Une éco-plantation française
POIVRE DE KAMPOT Une éco-plantation française
Guy et Nathalie ont fondé La Plantation en 2013 après un coup de foudre pour le Cambodge, la région de Kampot et son poivre. Après 3 ans de préparation ils ont effectué leur première récolte du fameux poivre en 2016. Aujourd’hui La Plantation emploie 120 employés à temps plein et jusqu’a 300 pendant les 4 mois de récolte. La Plantation compte 22.000 pieds de poivre plantés sur environ 20 hectares. «Les poivres de Kampot se distinguent par leur parfum unique. Ils développent un piquant relativement doux, des arômes fruités et complexes et une tenue en bouche exceptionnelle. Le poivre de Kampot est réputé pour être l’un des meilleurs poivres au monde.» En plus d’une entreprise agricole 100% naturel
Guy et Nathalie ont réalisé deux projets sociaux. Ici, les employés qui habitent trop loin ont accès gratuitement à des dortoirs avec toutes les commodités nécessaires. Chaque employé reçoit aussi trois repas par jour cuisinés directement sir place. Le second projet, le plus ambitieux, est le support de l’école primaire du village située à quelques centaines de mètres. Cette école d’environ 100 enfants s’est vu installer une clôture, un puit en plus du don de nombreuses fournitures. Cette année est pour La Plantation la quatrième récolte avec un dés air toujours plus grand de faire connaître ce poivre et de participer à l’amélioration de la qualité de vie locale.
Les premières plantations de poivre dans la région remontent au 13° siècle avec l’arrivé de Chinois mais l’intensification des récoltes date de la fin du 19° siècle durant le protectorat français. Durant la période des Khmers Rouges les plantations sont quasiement toutes abandonnées avant de renaitre au début des années 2000. En 2010, le poivre de Kampot reçoit une appelation IGP (indication géographique protégée) par le Ministère du Commerce et l’Agence Française du Développement. Il est le premier produit agricole cmabodgien à recevoir cette appélation. En 2016 , l’appelation est enregistré au niveau européen. Seuls les membres agréés de l’association du poivre de Kampot, respectant les critères de l’IGP, sont autorisés à vendre le poivre, sous l’appellation « Poivre de Kampot ». Avec ce regain d’acticité se sont environ 80 tonnes de «Poivre de Kampot» qui sont produites contre 8000 au début du 20° siècle. La production, pour respecter les différents labels est purement traditionnelle : biologique, éco responsable et sans machine. La récolte 2019, quatrième récolte, proposera quatre sortes de poivre de Kampot certifié : le Poivre Noir, le Poivre Rouge, le Poivre Blanc et le nouveau Poivre au Sel. Il est également produit du Poivre Long, des Perles de Poivre Long, du Curcuma et des Piments sauvages.
La Plantation est aussi ouverte à l’agrotourisme. Il est possible pour les visiteurs de visiter la plantation avec un guide local ou français le long d’un parcours spécifique. A la fin de la visite, une dégustation gratuite est proposée pour découvrir les différents produits de la plantation. Une boutique est aussi accessible pour les visiteurs dans le bâtiment principal en plus d’une vente sur Internet et dans certaines épiceries locales et françaises. Cette sala chan (réfectoire des moines) s’est vu numéroter chaque pièce avant d’etre démonté à la place d’etre détruite. Cette maison de 320m2 a ensuite été remontée à La Plantation. Deux restaurants sont à la disposition des visiteurs avec au choix une cuisine khmère ou une rôtisserie. Les visiteurs peuvent même trouver un cours de cuisine khmère avec uniquement des produits locaux et naturels.
Une association a aussi été créé, «Les écoles de la Plantation», dans le vu d’aider et d’accompagner, dans un premier temps, l’école locale. L’école primaire Tropang Kok Knong se situe dans le village de Bosjheng dans la campagne à 20 km de Kampot et à quelques centaines de mètres de la Plantation, elle accueille aujourd’hui 96 enfants. Chaque jeudi, Marine, une jeune employée, accueille à la Plantation les enfants de l’école qui ont décidé de venir pour réaliser des activités comme du coloriage et créations de colliers. Mais la majorité de l’engagement se passe à l’école directement. Au Cambodge, les enfants ont école seulement le matin. L’association a alors doublé le salaire des professeurs pour qu’ils donnent cours toute la journée. Cela évite aussi que les enfants ne restent seul l’après-midi, les parents étant au travail. Le soutien est aussi logistique : des fournitures, des vélos, un puits, des lavabos et bien d’autres. Un autre programme permet aux trois élèves ayant obtenu les meilleures notes au cours de l’école primaire de bénéficier d’une bourse pour étudier à l’école privée secondaire Vattanac Vichea à Kampot. Ils sont ainsi neuf aujourd’hui à profiter d’études supérieures financées par l’association. Celà représente pour l’association un budget de plus de 65.000€ pour l’année 2019.
