Perspectives économiques 2017 pour les transformateurs de produits ...

le dollar canadien, les taux d'intérêt, l'économie mondiale et les prix des .... Canada devrait laisser son taux directeur inchangé cette année. Toutefois, les ...
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Économie agricole FAC

Perspectives économiques 2017 pour les transformateurs de produits alimentaires Janvier 2017

L’Économie agricole de FAC vous aide à donner un sens à l’incertitude suscitée par l’évolution rapide de notre monde. Les perspectives que voici concernant le secteur canadien de la transformation alimentaire exposent les répercussions prévues des tendances que nous considérons comme les plus importantes en 2017 : le dollar canadien, les taux d’intérêt, l’économie mondiale et les prix des produits de base.

Perspectives du secteur de la transformation alimentaire pour 2017 Nous prévoyons que la rentabilité du secteur de la transformation alimentaire du Canada sera généralement positive en 2017. L’Indice des prix à la consommation du Canada (IPC) pour l’alimentation a chuté de 3,3 % entre les mois de janvier et d’octobre 2016. Il s’agit de la seule composante de l’IPC global à avoir chuté au cours de l’année et la demande devrait connaître un rebond, ne serait-ce que pour cette raison. La baisse de prix des aliments, surtout pour la viande, les fruits et les légumes, qui ont connu les flambées de prix les plus importantes, permettra aux consommateurs de diversifier davantage leurs choix alimentaires en 2017. Les salaires sont également en hausse au Canada, quoique plus lentement que la moyenne sur cinq ans la plus récente, ce qui devrait soutenir la croissance de la demande intérieure. De plus, la demande à l’exportation d’aliments canadiens poursuivra sa croissance en 2017, soutenue par le dollar canadien, qui est inférieur à sa valeur moyenne sur cinq ans par rapport au dollar américain ($ US), et par le raffermissement de l’économie américaine. Les perspectives de prix des matières premières varient selon les secteurs. Le prix du bétail a amorcé une reprise par rapport aux creux observés en 2016, mais il devrait se maintenir à un niveau favorisant la rentabilité en 2017. Notre prévision pour les prix des céréales laisse aussi croire que le secteur des produits de boulangerie-pâtisserie connaîtra une bonne année. Les prix des oléagineux devraient demeurer élevés en 2017, en raison de la demande mondiale d’huile végétale et de la demande

de tourteaux. La faiblesse du dollar canadien permettra au prix des fruits et légumes de demeurer supérieur à sa valeur moyenne sur cinq ans.

Quelle incidence ces perspectives ont-elles sur votre résultat net en 2017? Voici quelques moyens qui, selon nous, permettront de maintenir le rythme de croissance observé en 2016 et d’améliorer le rendement global du secteur de la transformation alimentaire en 2017. L’inflation relativement élevée des prix des aliments en 2016 s’est traduite par une vive concurrence parmi les détaillants alimentaires en vue de minimiser les hausses de prix pour les consommateurs. La concurrence dans le secteur du détail risque de continuer à exercer une pression sur les marges bénéficiaires des transformateurs en 2017, s’ils sont contraints de participer aux efforts de réduction des coûts au détail. Le fait est que même si de plus en plus de consommateurs sont disposés à payer un supplément pour retrouver des caractéristiques alimentaires particulières, le prix demeure une variable extrêmement importante dans leur décision d’achats alimentaires. En regard de ceci, les transformateurs alimentaires peuvent envisager deux innovations en 2017 : 1) l’innovation au chapitre des produits qui répondent à l’évolution des préférences des consommateurs en ce qui concerne la salubrité, la fraîcheur et la facilité d’emploi; 2) l’innovation au chapitre des processus qui est nécessaire pour optimiser l’efficience et réduire les coûts de fabrication.

Répercussions des grandes tendances sur le secteur de la transformation alimentaire L’économie mondiale : la vigueur du marché américain est de bon augure pour les exportations en 2017 Les transformateurs alimentaires canadiens ont bénéficié de niveaux d’exportations records en 2016. Dans l’ensemble, les exportations alimentaires vers le marché américain ont augmenté

de 7,7 % sur 12 mois (en date d’octobre 2016). Or, la croissance économique mondiale modérée que l’on prévoit en 2017, l’évolution rapide du contexte commercial et les turbulences politiques qui ont ébranlé en 2016 rendent les échanges commerciaux plus précaires pour la prochaine année.

Le dollar canadien devrait s’établir en moyenne à un peu moins de 0,75 $ US en 2017, ce qui aura deux conséquences positives pour le secteur de la transformation de produits alimentaires : un huard faible rend les produits canadiens plus concurrentiels sur le marché mondial et accroît les marges bénéficiaires.

La Chine est un marché à surveiller. La croissance économique de ce pays devrait ralentir, mais la demande alimentaire demeure vigoureuse à mesure que le pays poursuit sa transition vers une économie de consommation. Les exportations canadiennes de porc vers la Chine ont grimpé de 186 % de janvier à septembre 2016 relativement à la même période l’année précédente. Il n’est pas certain que la Chine puisse jouer le même rôle sur le marché mondial de la viande en 2017. Le marché chinois du porc se reconstitue après une liquidation massive du cheptel en 2015. Par ailleurs, l’évolution des relations commerciales sino-américaines pourrait perturber la structure du commerce mondial.

La stabilité des prix des produits de base apportera un soutien aux marges du secteur de la transformation alimentaire en 2017

Il y a toutefois un élément assurément positif : les exportations canadiennes de produits alimentaires aux États-Unis, qui sont, et de loin, le plus important marché de produits alimentaires du Canada avec environ 70 % des exportations annuelles, devraient continuer de croître en 2017. En supposant un dollar canadien à 0,75 $ US et une croissance du PIB américain de 2,2 %, on prévoit que les exportations globales de produits alimentaires progresseront de 4,8 % en 2017. Les exportations de viande ne devraient pas croître, mais nous ne pensons pas qu’elles reculeront, ce qui représente une grande victoire, compte tenu des sommets enregistrés en 2014 et 2015. Les exportations de produits de boulangerie-pâtisserie aux États-Unis, qui sont en hausse depuis 2011, poursuivront leur croissance avec une augmentation de 6,9 % en 2017. Ces prévisions supposent un statu quo en fait d’accès au marché américain, les conditions actuelles bénéficiant aux entreprises canadiennes. L’entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne pourrait avoir lieu au début de 2017, ce qui permettrait aux exportations canadiennes de porc et de bœuf de progresser, si la chaîne d’approvisionnement canadienne peut satisfaire aux normes européennes.

Les taux d’intérêt resteront bas et le huard demeurera inférieur à sa valeur moyenne sur cinq ans L’économie canadienne devrait enregistrer une croissance inférieure à la moyenne en 2017, de sorte que la Banque du Canada devrait laisser son taux directeur inchangé cette année. Toutefois, les entreprises canadiennes qui envisagent d’investir en 2017, par exemple les transformateurs qui souhaitent moderniser leurs installations ou profiter d’une valeur ajoutée sur les marchés en aval, doivent garder à l’esprit que les coûts d’emprunt devraient rebondir par rapport aux creux historiques atteints en 2016.

Les marges des transformateurs alimentaires sont tributaires des prix de vente au détail et du prix des matières premières. Les hausses de prix des aliments vendus au détail au Canada devraient ralentir en 2017. Les prix au détail devraient continuer de se stabiliser en 2017 vers leur moyenne à long terme dans des secteurs comme la fabrication des produits carnés, pour lesquels une inflation élevée des prix a été observée avant 2016. Les pressions concurrentielles dans la vente au détail laissent très peu de marge de manœuvre pour une augmentation du prix des produits alimentaires supérieure à l’inflation générale. Les coûts d’intrants, qui demeureront faibles, conditionneront les marges des transformateurs alimentaires en 2017, à mesure que les prix des produits de base dans le monde reflètent le volume élevé des stocks mondiaux et les augmentations de production. Les coûts des matières premières des fabricants de produits carnés devraient augmenter en 2017, à mesure que les marchés du bétail se redressent par rapport aux creux observés. Les prix du porc devraient également remonter en 2017. Grâce à un ratio stocks-utilisation de 50,4 % aux États-Unis pour le blé à l’aube de 2017 et à un ratio de stocks de blé à l’échelle mondiale qui est aussi extrêmement élevé, les coûts des boulangeries canadiennes devraient demeurer bas pendant une bonne partie de la nouvelle année. Le marché de l’huile végétale devrait demeurer vigoureux en dépit d’une croissance de la production, attribuable à la forte demande mondiale d’oléagineux. Les répercussions des grandes tendances de 2017 sur les secteurs des céréales et oléagineux, de l’agroentreprise et du bétail vous intéressent? Demandez un exemplaire de chacun de ces rapports sur les perspectives économiques; ils sont offerts pour une durée limitée exclusivement par votre directeur des relations d’affaires de FAC. De plus, ne manquez pas de consulter l’Économie agricole de FAC pour obtenir d’autres points de vue judicieux. Vous pouvez aussi prendre part à la conversation sur Twitter en utilisant le mot-clic #AgroÉconomie.

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