Perspectives économiques 2017 pour l'agroentreprise - Financement

humaine, à l'alimentation animale et à des usages non alimentaires demeurera vigoureuse mais sans vraiment prendre un élan supplémentaire en 2017. La croissance économique modeste provoquera peu de changements par rapport aux débouchés sur les marchés mondiaux observés par les fabricants d'équipement ...
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Économie agricole FAC

Perspectives économiques 2017 pour l’agroentreprise Janvier 2017

L’Économie agricole de FAC vous aide à donner un sens à l’incertitude suscitée par l’évolution rapide de notre monde. Les perspectives que voici concernant le secteur canadien de l’agroentreprise exposent les répercussions prévues des tendances que nous considérons comme les plus importantes en 2017 : le dollar canadien, l’investissement et les taux d’intérêt, l’économie mondiale, les prix de l’énergie et des produits de base.

Perspectives du secteur de l’agroentreprise pour 2017 Le secteur canadien de l’agroentreprise sera confronté à une combinaison de défis et de possibilités en 2017, mais on prévoit que la rentabilité sera positive et qu’elle demeurera relativement inchangée par rapport à 2016. La faiblesse des prix des produits de base agricoles freinera la croissance de la demande d’équipement et d’intrants des producteurs canadiens, ce qui se traduira par une faiblesse relative du marché de l’équipement agricole et une stabilité du secteur des intrants de cultures. Parallèlement, la croissance en demi-teinte de l’économie mondiale et un prix moyen du pétrole oscillant autour des 50 $ US le baril permettront au dollar canadien de se maintenir à 0,75 $ US et offriront des possibilités d’exportations à certaines entreprises. Une économie canadienne faible contribuera à limiter les coûts d’emprunt et à maintenir les taux d’intérêt bas.

Quelle incidence ces perspectives ont-elles sur votre résultat net en 2017? Voici les moyens qui, selon nous, permettront d’améliorer le rendement du secteur de l’agroentreprise en 2017. La faiblesse du marché de l’équipement agricole et la stabilité du secteur des intrants de cultures signifient que le secteur canadien de l’agroentreprise peut trouver des possibilités d’expansion dans son volet des services. Les entreprises d’intrants agricoles peuvent

aider les producteurs en leur proposant des idées pour optimiser leur utilisation des intrants ainsi que leurs profits tandis que les entreprises d’équipement agricole peuvent faire appel à leurs divisions des services (p. ex. les services mécaniques, de gestion et de TI) pour ajouter de la valeur.

Répercussions des grandes tendances sur le secteur de l’agroentreprise L’économie mondiale : une croissance en demi-teinte en 2017 limitera les débouchés pour l’agroentreprise La demande de produits agricoles destinés à l’alimentation humaine, à l’alimentation animale et à des usages non alimentaires demeurera vigoureuse mais sans vraiment prendre un élan supplémentaire en 2017. La croissance économique modeste provoquera peu de changements par rapport aux débouchés sur les marchés mondiaux observés par les fabricants d’équipement et les fournisseurs d’intrants canadiens en 2016. Les stocks mondiaux de produits agricoles continueront de surpasser la demande mondiale, limitant ainsi la possibilité d’augmenter les prix des produits de base. Ceci se traduira par une baisse de la demande d’engrais et de produits de lutte antiparasitaire et une diminution des investissements dans du nouveau matériel et des améliorations agricoles.

Prix de l’énergie : les prix du pétrole se stabiliseront La croissance mondiale faible devrait assurer une stabilité relative à la demande de pétrole. On prévoit actuellement que le West Texas Intermediate (WTI) s’échangera à 50 $ US le baril en 2017 mais on ignore si cette prévision de prix se concrétisera. Les prix grimperont si les stocks mondiaux de pétrole venaient à baisser, une situation qui ne serait possible que si les pays membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et les autres pays producteurs de pétrole démontraient une volonté soutenue de réduire la production. En supposant que le pétrole se stabilise autour de 50 $ US le baril, nous prévoyons que le prix moyen de l’essence à usage agricole oscillera entre 0,85 $ CA et 0,88 $ CA le litre en Alberta. Le diesel

à usage agricole devrait osciller entre 0,86 $ CA et 0,90 $ le litre et connaître au cours de l’année des fluctuations attribuables aux variations saisonnières de la consommation. Le prix des carburants dans chaque province devraient augmenter d’environ 5 % en moyenne. La croissance économique mondiale modeste limitera la croissance de la demande de charbon et de gaz naturel en 2017. En Alberta, le prix de l’urée devrait osciller en moyenne entre 470 $ CA et 480 $ CA la tonne en 2017, comparativement à une moyenne de près de 520 $ CA la tonne en 2016. Les fluctuations éventuelles dans les prix de l’engrais découleront plus des variations saisonnières de la demande. La stabilité de l’ensemble des prix de l’énergie réduira aussi les tensions inflationnistes en ce qui concerne les produits de lutte antiparasitaire et le transport des produits. Parallèlement, il semble qu’il y ait peu de risques que le marché canadien soit perturbé par des importations de produits moins chers au début 2017, ce qui déclencherait une dépréciation des stocks actuels d’engrais.

Un dollar canadien à 0,75 $ US favorisera les exportations du secteur de l’agroentreprise On prévoit que le dollar canadien se négociera à près de 0,75 $ US tout au long de 2017, ce qui s’explique par un raffermissement de l’économie américaine et par le prix du pétrole, qui devrait se maintenir autour de 50 $ US le baril. La faiblesse du dollar permettra aux fabricants canadiens de bénéficier d’un avantage concurrentiel sur le marché intérieur. Un huard à 0,75 $ US aidera aussi les agroentreprises qui exportent aux États-Unis. En 2015, le Canada a exporté des produits du secteur de l’agroentreprise pour une valeur de presque 4 G$ CA, dont 91 % aux États-Unis1. En 2016, le total des exportations de produits du secteur de l’agroentreprise a chuté de 5 %, ce qui s’explique par l’économie agricole plus difficile aux États-Unis qui a fait baisser la demande dans son ensemble. En 2015, le Canada a importé des produits du secteur de l’agroentreprise pour une valeur totalisant 8,2 G$ CA. De ce total, 5,6 G$ CA provenaient des États-Unis.

L’affaiblissement des prix des produits de base aura des répercussions sur la demande d’intrants et d’équipement en 2017 L’augmentation importante à l’échelle mondiale de la production de céréales et d’oléagineux, de protéines et de produits laitiers a fait baisser les prix des produits de base agricoles à un niveau nettement inférieur à leur moyenne sur cinq ans, ce qui s’explique par le fait que la demande globale n’a pas crû assez

pour contrebalancer l’augmentation de l’offre. Les prix des produits agricoles devraient rester faibles en 2017 et on s’attend à ce que les producteurs réagissent en réduisant leurs coûts de production généraux. Les cultures d’oléagineux et de légumineuses plus rentables seront probablement privilégiées dans les intentions d’ensemencement en 2017. L’accroissement de la superficie consacrée au soja et aux légumineuses fera baisser la demande d’engrais, comme ce fut le cas en 2016. On prévoit que le marché de détail canadien pour l’engrais demeurera inchangé par rapport à 2016, avec des ventes au détail pour une valeur estimative d’environ 4,7 G$ CA. Le marché au détail des pesticides devrait s’accroître d’environ 3 % pour dépasser 2,8 G$ CA en 2017. La croissance négligeable des recettes tirées du bétail et des cultures devraient se traduire par de modestes investissements dans la machinerie et l’équipement dans l’ensemble de l’Amérique du Nord. Les ventes totales d’équipement au Canada devraient progresser d’environ 10 % en 2017, grâce à des améliorations dans l’ensemble de l’économie canadienne. Ces ventes devraient demeurer toutefois inférieures à leur moyenne sur cinq ans la plus récente.

Le contexte de financement des entreprises du Canada demeurera favorable en 2017 Les coûts d’emprunt des entreprises devraient grimper légèrement en 2017. La Réserve fédérale américaine relèvera probablement son taux directeur en 2017, ce qui se traduira par une hausse des rendements obligataires et une hausse des coûts de financement pour les institutions de prêt. Au pays, les tensions inflationnistes se maintiendront à l’intérieur de la fourchette cible fixée par la Banque du Canada (entre 1,0 % et 3,0 %), ce qui maintiendra les taux à court terme au Canada à leur bas niveau actuel. Dans l’ensemble, les taux d’intérêt au Canada devraient demeurer à des niveaux historiquement bas tout au long de 2017 et ils apporteront un soutien aux agroentreprises qui envisagent de prendre de l’expansion ou d’apporter des améliorations. Les répercussions des grandes tendances de 2017 sur les secteurs des céréales et oléagineux, du bétail et de la transformation alimentaire vous intéressent? Demandez un exemplaire de chacun de ces rapports sur les perspectives économiques; ils sont offerts pour une durée limitée exclusivement par votre directeur des relations d’affaires de FAC. De plus, ne manquez pas de consulter l’Économie agricole de FAC pour obtenir d’autres points de vue judicieux. Vous pouvez aussi prendre part à la conversation sur Twitter en utilisant le mot-clic #AgroÉconomie.

L es produits du secteur de l’agroentreprise sont classés sous les codes SCIAN 3253 (Fabrication de pesticides, d’engrais et d’autres produits chimiques agricoles) et 33311 (Fabrication de machines agricoles).

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