PAYS EMERGENTS - Credit Agricole - Crédit Agricole

Il y a 3 jours - Baltic dry index : indice de référence pour le prix du transport maritime ... pour fixer le prix du pétrole brut. Métaux ... Source : JP Morgan. 85. 90.
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Hebdomadaire – N°17/291 – 10 novembre 2017

PAYS EMERGENTS – L'actualité de la semaine Éditorial – Au-delà de la croissance L’Asean et ses dix pays aux portes de la Chine. C’est aussi un PIB cumulé de 2 555 Mds USD (3,3% du PIB mondial) et une population totale de 639 millions (8,6% de la population mondiale). Et c’est encore une croissance moyenne de presque 5% au cours des dix dernières années ou autrement dit, l’une des régions du monde les plus dynamiques. Nul doute que la zone retient l’attention. Mais attardons-nous un peu plus sur l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande et le Vietnam. Globalement, ces cinq-là ont bien résisté à la crise de 2009. Et ils connaissent depuis des croissances soutenues, en grande partie tirées par l’investissement et la consommation des ménages, des croissances qui pourraient même accélérer légèrement cette année à la faveur du raffermissement de la demande mondiale. L’économie philippine se révèle la plus vigoureuse, avec une croissance moyenne de 6,5% au cours des cinq dernières années. Suivie par celle du Vietnam (5,9%). L’économie thaïlandaise ferme la marche (3,4%), son expansion en partie contrainte par le contexte politique. De plus, l’inflation est partout sous contrôle (à moins de 5%). Les déficits budgétaires sont souvent inférieurs à 3% du PIB, et les États modérément endettés (dette pondérée d’environ 38,5% du PIB). Enfin, les comptes courants sont excédentaires, sauf en Indonésie (depuis 2012) et probablement aux Philippines cette année (à la marge), la liquidité en devises est plutôt satisfaisante dans l’ensemble et les dettes externes sont d’un niveau globalement soutenable. Autrement dit, à court terme, ces cinq pays s’orientent vers un peu plus de croissance. Et cela, sans que la solidité des souverains n’interroge, exception faite au Vietnam, ni que les risques de change et de liquidité en devises n’inquiètent ; n’excluant toutefois pas des tensions plus ou moins passagères et fortes sur les monnaies locales et d’éventuelles difficultés de refinancement en devises pour les contreparties les plus endettées en monnaies étrangères en cas de choc. Donc un couple rendement-risque plutôt attrayant… Si l’on met de côté les problèmes de gouvernance et un cadre des affaires souvent difficile pour les investisseurs étrangers. À un horizon plus éloigné, en revanche, les questions pointent de façon plus saillante, et l’attractivité de ce couple n’est pas garantie. Avec peut-être le sujet politique à poser en premier. Car de la poursuite de policy-mix prudents et surtout, de celle des réformes économiques et institutionnelles va dépendre le développement équilibré et inclusif de ces économies à l’avenir. Or, il y a là peu de visibilité ; avec ces coalitions gouvernementales souvent fragiles en Indonésie, la dérive de la Malaisie vers une « démocrature », le populisme de Duterte aux Philippines, les militaires en Thaïlande bien décidés à influer durablement sur la vie politique du pays, le Parti et les lourdeurs administratives au Vietnam.

Les faits marquants de la semaine En Europe de l’Est, les dernières statistiques sur la gouvernance ont été publiées. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’environnement des affaires est assez moyen et, sauf exception, s’est beaucoup détérioré depuis 2012. En Afrique du Sud, un journaliste d’investigation lance un pavé dans la mare à l’approche des élections de l’ANC. En Chine, les premiers chiffres d’activité pour octobre sont en baisse. Le Mexique a des inquiétudes grandissantes quant au futur de l’ALENA.

Il y a aussi de nombreux défis en perspective. On pense au manque d’infrastructures physiques, aux lacunes en matière d’éducation et de formation, mais aussi de santé, à la fermeture de la fenêtre d’opportunité démographique (en Thaïlande et au Vietnam, et d’ici cinq ans en Malaisie, mais pas avant une quinzaine d’années en Indonésie et environ quatre décennies aux Philippines), aux inégalités, au chômage, au sous-emploi et à ces autres évolutions (comme l’influence grandissante des musulmans conservateurs en Indonésie) susceptibles de fragiliser le tissu social et l'équilibre des forces politiques en place, à l'endettement assez lourd des agents économiques en Malaisie, en Thaïlande et au Vietnam, ou à la fragilité du secteur bancaire vietnamien. Et il faut encore citer les inconnues sur la scène internationale, en particulier avec la montée en puissance de la Chine et la transformation des grands équilibres géopolitiques.

Bref, autant de points qui troublent la trajectoire future de ces économies. Néanmoins, ces cinq-là disposent d'un potentiel important et ils sont assurément des acteurs-clés et d'avenir de la scène économique asiatique et mondiale.

Études Économiques Groupe http://etudes-economiques.credit-agricole.com

Pays émergents : L'actualité de la semaine

Europe centrale et orientale, Asie centrale

 Europe de l’Est – Dernières statistiques sur la gouvernance L’actualisation des dernières statistiques de la Banque mondiale en matière de perception de la corruption est d’autant plus intéressante, que ces indicateurs sont inclus dans les modèles de nombreux ratings souverains. Dans l’espace de la Russie et de la CEI, trois groupes se distinguent. D’une part, les pays d’Asie centrale, qui, hormis le Kazakhstan, restent parmi les pays du monde où la perception de la corruption est la plus forte. La situation semblerait s’arranger un peu pour l’Ouzbékistan, pas du tout pour le Turkménistan. Le groupe le mieux classé est constitué par l’Arménie et surtout la Géorgie. Et dans le groupe intermédiaire, trois constats : 1) La plupart des pays sont plutôt homogènes, et en amélioration. 2) L’amélioration est très nette en Ukraine, où la perception de la corruption serait revenue au niveau de ce qu’elle est en Russie ou au Kazakhstan. 3) Les difficultés de gouvernance azérie ne se lisent pas dans cet indicateur, ce qui n’est pas illogique, car elles concernent surtout la relation de Bakou avec les investisseurs étrangers. En Europe centrale et orientale, les pays sont mieux classés que dans la zone CEI, mais la situation est beaucoup moins homogène, entre la Pologne, d’une part, et la Bulgarie, d’autre part, toujours en bas des classements. Par ailleurs, les tendances non plus, ne sont pas homogènes,

avec une amélioration en Roumanie et en République tchèque, mais une détérioration en Turquie et surtout en Hongrie. La baisse y est impressionnante, car continue depuis les années 2000, alors que l’inflexion est plus récente pour la Turquie. KKZ : contrôle de la corruption -0,4 -0,6 -0,8 -1,0 -1,2 -1,4 -1,6

1998 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Arménie

Azerbadjian

Kazakhstan

Russie Turkmenistan Ukraine Sources : Banque mondiale, Crédit Agricole S.A.

KKZ : contrôle de la corruption 1,0 0,8

0,6 0,4 0,2

0,0 -0,2 -0,4 -0,6 -0,8

1998 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Bulgarie Rép. Tchèque Hongrie Pologne Roumanie Turquie Sources : Banque mondiale, Crédit Agricole S.A.

 Commentaire – La gouvernance tient un rôle central pour expliquer les dynamiques d’investissement, le niveau de la croissance potentielle ou le rating souverain. Il est frappant de souligner la différence entre les deux zones, qui reflète vingt ans de transition ratée dans l’espace ex-soviétique (les plus « mauvais » des pays d’Europe orientale sont au niveau des « meilleurs » de l’ex-URSS). Frappant également de voir l’orientation hongroise ou turque, deux pays où l’autoritarisme croissant des régimes se traduit par une stabilité politique apparente, mais aussi par une dégradation de fait de l’environnement des affaires…

Pologne – Stabilité des taux jusqu’en 2019. La Banque centrale polonaise a laissé inchangé son taux directeur lors de sa revue de mercredi dernier. À 1,5%, il est à son niveau historiquement bas et il devrait le rester. À l’issue de la réunion, le gouverneur de la Banque centrale a déclaré qu’il serait bon pour l’économie polonaise de ne pas remonter le taux directeur jusqu’à la fin de 2018.  Commentaire – L’objectif inflationniste suivi par la Banque centrale polonaise s’établit à 2,5%, avec une tolérance de 1%. Malgré des prévisions inflationnistes dépassant la cible d’inflation (2,9% pour 2018), la Banque centrale ne souhaite pas ralentir la dynamique de

croissance de l’économie polonaise (autour de 4% en 2017). La croissance du PIB polonais est tirée essentiellement par la consommation des ménages. Mais au troisième trimestre, une reprise des investissements a été enregistrée, incitant la Banque centrale à conserver sa politique monétaire accommodante pour encourager les investissements privés. Par contre, la hausse de l’inflation pourrait entraîner une dépréciation du zloty, qui s’échange actuellement à 4,24 contre l’euro. Favorisant davantage les exportations polonaises, cette dépréciation devrait toutefois être modérée.

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Pays émergents : L'actualité de la semaine

Afrique du Nord, Moyen-Orient



Moyen-Orient - Afrique du Nord – Un environnement des affaires assez moyen et qui, sauf exception, s’est beaucoup détérioré depuis 2012

Chaque année, la Banque mondiale publie une étude de l’environnement des affaires dans tous les pays du monde. Ce document intitulé « Doing Business » est une vaste enquête statistique et qualitative qui propose le classement de 190 pays selon dix indicateurs de performance (facilité de création d’entreprise, accès au crédit, cadre législatif et droit des contrats, facilité du commerce international, ...). Outre une meilleure compréhension des évolutions pays par pays, l’objectif ultime est de donner aux gouvernants des bases objectives d’amélioration du cadre micro-économique et de faciliter le développement des affaires.

pays du Golfe et notamment de l’Arabie saoudite qui chute le plus spectaculairement de la 12e à la 92e place. La plupart des pays perdent une vingtaine de places sur ce classement. Quatre exceptions majeures méritent d’être identifiées : Les Émirats qui sont toujours en tête au 21e rang, en hausse de douze places ; le Maroc, la Tunisie et l’Iran qui s’améliorent aussi grâce à une législation plus favorable à l’entreprise individuelle. Pays

Rang 2012

Rang 2016

Em irats A.U.

33

21

Israël

34

54

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’environnement des affaires est très contrasté selon les pays. Si l’on exclut les quatre pays en guerre (Irak, Libye, Syrie et Yémen) dont les classements sont calamiteux, les nouvelles données pour l’année 2016 pour les pays de la région font état d’un rang assez moyen de 105 sur 190 pays, et donc inférieur à la moyenne de 95. Sur trois critères assez surprenants, les pays sont particulièrement mal placés collectivement : le commerce international, l’accès au crédit et les lois sur les faillites. Une surprise pour les deux premiers d’entre eux, mais justifiés par les blocages et freins divers dans les pays comme l’Algérie, l’Égypte ou encore l’Arabie saoudite.

Bahrein

38

66

Maroc

94

69

Om an

49

71

Qatar

36

83

Tunisie

94

88

Arabie

12

92

Kow eit

67

96

Jordanie

96

103

Palestine

131

114

Iran

144

124

Egypte

110

128

Liban

104

133

Algérie

148

166

Irak

164

168

Depuis l’année 2011, celle des Printemps arabes, le classement des pays dans son ensemble s’est beaucoup détérioré. À l’exception des Émirats, cela est vrai pour tous les

Syrie

134

174

Libye

n.d.

185

Yem en

n.d.

186

 Commentaire – Ce classement est certes discutable puisqu’il ne capte pas des éléments essentiels de l’environnement des affaires comme le poids de l’économie informelle dans le PIB, la réelle efficacité des nouvelles lois votées ou les grandes différences régionales au sein d’un même pays. Il est aussi parfois manipulé, puisque certains pays adaptent leur organisation sur les seuls critères captés par la Banque mondiale, afin de progresser dans le classement. Toutefois, il donne des enseignements très intéressants sur l’identification des pistes d’améliorations. Dans la région Moyen-Orient - Afrique du Nord, le critère probablement le plus emblématique est, selon nous, les lois sur les faillites. Dans une région où la faillite d’entreprise ou personnelle reste parfois soumise à des peines de prison (la pénalisation de la faillite d’entreprise vient par exemple d’être récemment supprimée en Égypte), les règles de marché n’intègrent pas encore totalement la disparition des entreprises dans la culture des affaires. Paradoxalement, ceci peut d’ailleurs expliquer l’accès parfois difficile au crédit dans la région, car les banques doivent souvent supporter des créances douteuses pendant des années dans leur bilan, sans pouvoir passer les dossiers en perte (souvent pour des raisons fiscales) et la mise en jeu des garanties réelles peut être problématique dans beaucoup de pays.

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Pays émergents : L'actualité de la semaine

Arabie saoudite – Le syndrome de l’homme fort. Mohamed bin Salman (MbS), héritier en titre au poste de souverain saoudien, affirme de plus en plus son autorité en menant une vaste purge au sein des responsables ministériels et de sécurité du royaume, ainsi que des milieux d’affaires. Plus de cinquante personnes, dont des princes et des ministres ont été mis aux arrêts. Cette mesure concerne aussi des entrepreneurs et des hommes d’affaires (président du groupe Bin Laden, ex-directeurs généraux de Saudi Arabian Airlines, de Saudi Telecom, agence de voyage Al Tayyer etc.).  Commentaire – Selon l’annonce officielle, la lutte contre la corruption est la principale motivation. Mais la mise à l’écart des éventuels opposants à MbS pourrait justifier cette purge. Le Moyen-Orient n’échappe pas au syndrome de l’homme fort, c’est-à-dire de dirigeants plus autocratiques dans la gestion des affaires de l’État. La brutalité des mesures prises et l’opacité des charges retenues et du processus de décision suscitent déjà une certaine méfiance de la part des investisseurs internationaux. Sur les marchés, la prime de risque (CDS à cinq ans) est passée de 82 à 100 points de base, soit une hausse de 22%. Liban – La démission du Premier ministre Saad Hariri, signe avant-coureur d’une déstabilisation ? Nommé il y a à peine un an, le Premier ministre libanais vient de donner sa démission pour une raison assez inhabituelle dans le monde politique, puisqu’il affirme

craindre pour sa vie. Cette annonce, faite depuis l’Arabie saoudite où il était en déplacement, vise explicitement le Hezbollah et son allié l’Iran qui ont créé « un État dans l’État » et souhaitent « une mainmise sur le Liban ». Après l’implication très active du « parti de Dieu » dans la défense, aux côtés de l’Iran, du régime de Bachar El Assad en Syrie, ses factions armées pourraient rentrer bientôt au pays. Pour mémoire, le père de Saad Hariri, Rafic Hariri a été assassiné en 2005. Les enquêtes de l’ONU et le tribunal ont pointé les responsabilités du Hezbollah et de Damas dans cet assassinat et dans ceux de nombreuses autres personnalités.  Commentaire – Selon les institutions, Saad Hariri devra être remplacé par un musulman sunnite. Les tensions militaires sont de plus en plus vives autour du Golan et le risque qu’elles s’étendent à la région, notamment le sud du Liban, est redouté par beaucoup d’observateurs. Le cœur de ces tensions est le désarmement jamais réalisé du Hezbollah et cette démission pourrait raviver les tensions internes au Liban. Elle s’inscrit également dans le cadre de la forte rivalité géopolitique entre l’Arabie saoudite et l’Iran pour le leadership dans la région. Mais le plus grand risque pour le Liban pourrait être le ciblage des banques libanaises qui ont des relations avec le Hezbollah. Un embargo financier des pays du Golfe envers le système bancaire libanais pourrait créer des tensions de liquidité, comme au Qatar.

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Pays émergents : L'actualité de la semaine

Afrique sub-saharienne

 Afrique du Sud – Jacques Pauw lance un pavé dans la mare à l’approche des élections de l’ANC The President’s keepers (en français, les gardiens du président) a été publié le 29 octobre dernier par Jacques Pauw, journaliste sud-africain d’investigation. Cet ouvrage dénonce fortement les manières utilisées par le président J. Zuma pour se maintenir au pouvoir et se débarrasser de ses opposants, à savoir la fraude, la corruption et le racket. Le sous-titre du livre « Ceux qui maintiennent Zuma au pouvoir et loin de la prison » en dit long sur son contenu et la menace qu’il représente pour le président au pouvoir. Les services secrets sud-africains ont d’ores et déjà demandé le retrait de l’ouvrage, qu’ils accusent d’être rempli d’inexactitudes. La sortie de ce livre intervient à un mois et demi de la conférence de l’ANC, qui prévoit d’élire le nouveau leader du parti au pouvoir depuis 1994. Ce nouveau leader représentera alors l’ANC aux élections présidentielles

de 2019. Actuellement, les sondages et les experts donnent Cyril Ramaphosa vainqueur devant l’ex-femme du président Zuma, Nkosazana Dlamini-Zuma, que ce dernier soutient avec ferveur. Afrique du Sud : indice de corruption 40

2,5

50

2,7

60 70

80 90

2,9 3,1 3,3

100

3,5

110

3,7

07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 Classement en termes de corruption (éch. inv.) Valeur de l'indice de corruption (dr.) Sources : World Economic Forum, Crédit Agricole S.A.

 Commentaire – La requête des services secrets montre l’inquiétude de l’entourage du président autour de ce livre qui s’arrache en Afrique du Sud et qui se propage notamment via des copies illégales (dénoncées cependant par l’auteur). The President’s keepers n’a pas fini de faire parler de lui, et ce qu’il dévoile pourrait avoir un impact sur les élections de l’ANC et sur la confiance des citoyens envers le parti au pouvoir, qui est de moins en moins plébiscité aux diverses élections.

République démocratique du Congo – Kabila au pouvoir jusqu’en janvier 2019. Alors que son second mandat devait se terminer initialement le 20 décembre 2016, Joseph Kabila est actuellement toujours au pouvoir après avoir repoussé les élections présidentielles devant désigner son successeur. La Commission électorale, qui dans un premier temps déclarait impossible la tenue des scrutins nécessaires avant avril 2019 (présidentielles, législatives et provinciales), a annoncé – sous la pression internationale – que les élections présidentielles auraient finalement lieu le 23 décembre 2018, et que le nouveau président élu prendrait ses fonctions le 12 janvier 2019. Cette annonce survient quelques jours après la mort de quatre civils et d’un policier lors de manifestations demandant le départ de Kabila. L’opposition ne compte pas attendre encore plus d’un an pour que ce dernier quitte son poste, en témoigne la réaction de Moïse Katumbi (un des leaders de l’opposition) :

« ce régime prédateur veut prolonger l’instabilité et la misère du peuple. Nous n’acceptons pas ce calendrier fantaisiste. Stop. Kabila doit partir ». Ils craignent, en effet, des élections injustes et souhaitent que leur organisation soit confiée à des personnes indépendantes.  Commentaire – La situation politique en République démocratique du Congo se tend de plus en plus, il convient donc d’être méfiant vis-à-vis de la suite des événements. Dans une période de ralentissement de la croissance économique, les tensions politiques pourraient vite être exacerbées. Entre un président qui s’accroche à son poste et une opposition qui devient de plus en plus insistante quant à son départ, la tension est de plus en plus palpable…

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Pays émergents : L'actualité de la semaine

Asie

 Chine – Automnale Il s’agit des premiers chiffres d’activité pour octobre. À l’image des feuilles qui tombent doucement à cette époque de l’année. L’indice PMI manufacturier publié par Pékin s’est ainsi établi à 51,6 ce mois-là, contre 52,4 le mois d’avant. Et tous les sous-indices ou presque ont suivi. Celui de la production est passé de 54,7 (en septembre) à 53,4 (en octobre) ; celui des nouvelles commandes de 54,8 à 52,9 ; celui des nouvelles commandes à l’exportation de 51,3 à 50,1. Seul le sousindice emploi est resté stable, toutefois en dessous de la limite entre contraction (moins de 50) et expansion (plus de 50), à 49. L’indice PMI des services, lui aussi produit par l’administration chinoise, a pour sa part reculé d’un peu plus d’un point, de 55,4 à 54,3.

progressant de 6,9% en variation sur un an, comparé à la hausse de 8,1% en septembre. De même pour les importations, en affichant une augmentation de 17,2% au lieu de 18,6%. Chine : indices PMI officiels 60

25

58

20

56

15

54 10

52

5

50

48 nov.-12

0 nov.-13 nov.-14 nov.-15 nov.-16 nov.-17 manufacturier (g.) services (g.) ventes de biens de consommation (nom, a/a, %) production industrielle (vol, a/a, %) Source: NBS

Par ailleurs, la dynamique des exportations a quelque peu marqué le pas le mois dernier, en  Commentaire – Les principaux indicateurs d’activité pour octobre sortirons mardi prochain, 14 novembre. Mais à la lecture des chiffres de cette semaine, on peut s’attendre à ce que la production industrielle ait crû un peu moins vite le mois dernier, ou au mieux se soit stabilisée, que les ventes au détail aient fait de même et, quoi qu’il en soit, que l’activité économique se soit dans l’ensemble inscrite en (légère) baisse. Cela donnerait le ton pour le dernier trimestre 2017, la croissance pour cette période étant actuellement attendue en retrait par rapport à celle du troisième trimestre, de façon marginale, à 6,7% au lieu de 6,8%. En raison notamment des mesures (supplémentaires) prises en septembre dans plusieurs villes de deuxième et troisième rangs pour calmer le marché de l’immobilier et d’injections de liquidité de la Banque centrale dans le marché interbancaire de nouveau en baisse (en tendance) depuis août (entretenant par là même les pressions haussières sur les taux de ce marché, mais aussi sur les taux obligataires).

Indonésie – Très légère accélération. De la croissance qui s’est ainsi établie à 5,1% en variation sur un an au troisième trimestre, lorsqu’elle s’était élevée à 5% les deux trimestres précédents. Derrière, il y a plus de consommation publique, d’investissement et surtout d’exportations.  Commentaire – Le raffermissement de la croissance globale profite à l’économie indonésienne… qui peine toutefois à accélérer et à s’extraire de cette zone des 5% (de croissance) dans laquelle elle évolue depuis plusieurs années. Renouer avec les performances du début de la décennie (croissance à plus 6%) exige sans doute plus de réformes. Mais l’entrée prochaine en campagne, pour la présidentielle de la mi-2019, n’y prédispose par vraiment, a fortiori dans le

contexte actuel de montée du conservatisme islamique. Et de comprendre que l’économie indonésienne devrait le plus probablement continuer de croître entre 5 et 5,5% au cours des douze à dix-huit prochains mois. %

10

Indonésie : contributions à la croissance

5

0

-5 T4 2012 T4 2013 T4 2014 T4 2015 T4 2016 T4 2017 conso. ménages conso. publique investissement stocks export. b&s import. b&s PIB sources : nationales

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Pays émergents : L'actualité de la semaine

Amérique latine

 Mexique – Inquiétudes grandissantes quant au futur de l’ALENA La cinquième ronde des renégociations de l’ALENA (Accord de Libre-Échange NordAméricain) se tiendra du 17 au 21 novembre à Mexico, en vue de conclure les discussions au premier trimestre 2018. La quatrième ronde s’est clôturée le 17 octobre par des déclarations amères de la part des représentants des trois pays. Robert Lighthizer, le représentant au commerce américain, a fustigé le manque de volonté des Canadiens et Mexicains à améliorer le traité. Dans un contexte où l’excédent commercial du Mexique avec les États-Unis continue de s’accroître (69 Mds USD sur les douze derniers mois), l’administration Trump envisage de réviser le chapitre portant sur les règles de provenance (rules of origin), afin de relocaliser de la production automobile aux ÉtatsUnis. Ces derniers souhaitent désormais qu’un véhicule importé du Canada ou du Mexique profite de tarifs préférentiels aux douanes, à condition que 50% des composantes de ce véhicule soient américaines. L’imposition de ce seuil perturberait considérablement l’intégration actuelle des chaînes de valeur dans l’automobile. La possibilité de renégocier l’accord tous les cinq ans (sunset clause) est une autre mesure mise en avant. Elle est jugée inacceptable par le Mexique et le

Canada, ces deux pays estiment que cela perturberait la visibilité et les investissements. Par conséquent, des acteurs politiques mexicains ont essayé d’être rassurants, évoquant qu’une part importante des exportations mexicaines continuerait d’avoir un accès libre au marché américain, en raison de la clause de la nation la plus favorisée de l’OMC. Selon ce scenario, à long terme le Mexique serait amputé de 0,5 point de base de croissance de PIB par an, estime Barclays. Cependant, en cas de non-respect du cadre de l’OMC par Washington qui impliquerait l’imposition de tarifs élevés, l’économie mexicaine pourrait se contracter de 2,6% à 4% (80% des exportations mexicaines sont à destination des États-Unis). Mexique : soldes commerciaux 10

cum. 12m, Mds USD

cum. 12m, Mds USD

5 0 -5 -10 -15

-20

Entrée en vigueur de l'ALENA

-25

80 70 60 50 40 30 20 10 0 -10

94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 Solde commercial total Solde commercial vis-à-vis des USA (dr.) Sources : INEGI, U.S. Census Bureau

 Commentaire – Canadiens et Américains s’accordent sur le fait que l’ALENA doit être modernisé. Néanmoins, à l’heure actuelle, les exigences américaines vont à l’encontre des intérêts mexicains et canadiens, et ce sans contrepartie, créant une situation de blocage. En cas d’échec des négociations trilatérales, le dernier mot pourrait revenir au Congrès américain. Beaucoup d’élus républicains ont conscience qu’un échec des négociations aurait de lourdes conséquences économiques (du moins sur le court terme), les États qu’ils représentent étant souvent bien intégrés à la zone de libre-échange nord-américaine. Mais les répercussions pourraient être plus larges. Par exemple, en cas de guerre commerciale, la coopération transfrontalière qui vise à lutter contre les cartels de la drogue et l’immigration clandestine est susceptible de voler en éclats. Et in fine, les motivations politiques et les méthodes peu conventionnelles de l’administration Trump risquent de remettre en cause les forts niveaux d’interdépendance qui lient les pays de l’ALENA.

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Pays émergents : L'actualité de la semaine

Tendances à suivre Spreads sur les émissions souveraines 550

Devises émergentes 115

pdb

/USD

500 110

450 400

105

350 100

300 250

95

200 90

150 100 nov.-16

début de période = 100

févr.-17 Afrique Asie Moyen-Orient

mai-17

août-17 nov.-17 Amérique latine Europe centrale Source : JP Morgan

85 nov.-16 Source : WM/Reuters

févr.-17 mai-17 Real brésilien Roupie indienne Rand sud-africain

Coût du fret

Pétrole 65

1 600 USD/pts 1 400

60

1 200

55

1 000

50

800

45

600 nov.-16

févr.-17

mai-17

août-17

nov.-17

Baltic dry index

Source : Baltic Exchange

août-17 nov.-17 Rouble russe Yuan chinois Peso mexicain

Baltic dry index : indice de référence pour le prix du transport maritime en vrac de matières sèches.

USD/baril

40 nov.-16 févr.-17 mai-17 août-17 Sources : ICIS Pricing, Thomson Reuters

Brent WTI

Brent : pétrole de Mer du Nord, et qualité de référence pour fixer le cours du brut. WTI - West Texas Intermediate : (autre) qualité de référence pour fixer le prix du pétrole brut.

Métaux

Agriculture

100

7 500

6,0

USD/M t 7 000

90

5,5

380

USD/ bushel

370

5,0

360

6 500 80

4,5 6 000

350 4,0

70

60

50 nov.-16

nov.-17

USD/M t

5 500

3,5

5 000

3,0

4 500 févr.-17 mai-17 août-17 nov.-17 Minerai de fer Sources : Steel Home, LME Cuivre (dr.) Minerai de fer : Brésil et Inde = 2e et 3e exportateurs mondiaux, et un indicateur pertinent pour suivre la demande (et la production) chinoise d'acier. Cuivre : métal de référence.

2,5 nov.-16

340

330 USD/pts

févr.-17

Sources : USDA, CRB

mai-17

320 août-17 nov.-17 SRW CRB foodstuffs index (dr.)

SRW : Soft Red Winter Wheat de Kansas City, qualité de référence pour fixer le prix du blé. CRB foodstuffs index : indice synthétique de l'évolution des cours de dix produits alimentaires calculé par le Commodity Research Bureau.

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Pays émergents : L'actualité de la semaine

Scénario économique du Groupe Crédit Agricole S.A. PIB (a/a, % )

Inflation (a/a, % )

2016

2017

2018

Etats-Unis

1,5

2,2

Japon

1,0

1,6

Zone euro

1,7

Asie

Balance courante (% du PIB)

2016

2017

2018

2016

2017

2018

2,5

1,3

2,1

2,2

-2,4

-2,5

-2,7

1,3

-0,3

0,4

0,5

3,8

4,0

4,1

2,2

2,0

0,2

1,5

1,2

3,1

3,2

3,2 1,0

6,2

6,1

5,8

2,6

2,3

2,4

2,2

1,3

Chine

6,7

6,8

6,6

2,0

1,3

1,7

1,8

0,8

0,5

Inde

8,0

7,1

6,2

4,9

4,5

3,6

-1,0

-1,4

-1,5

Corée du Sud

2,8

3,0

3,0

1,0

1,8

2,0

7,0

6,0

5,5

Indonésie

5,0

5,2

5,2

3,5

4,0

4,2

-2,2

-2,4

-2,2

Taiwan

1,5

2,0

2,0

1,4

0,8

1,5

13,6

13,0

12,0

Thaïlande

3,2

3,5

3,2

0,2

1,2

1,4

11,3

8,0

7,0

Malaisie

4,2

5,3

4,7

2,1

3,6

2,5

2,2

2,5

2,6

Singapour

2,0

2,7

2,0

-0,5

0,9

1,0

20,0

18,0

18,0

Hong Kong

2,0

3,0

2,5

2,4

1,6

2,5

4,6

3,0

3,0

Philippines

6,9

6,6

6,5

1,8

3,0

3,5

0,2

-0,1

0,0

Vietnam

6,2

5,8

6,0

2,7

4,0

3,8

4,7

0,5

0,5

-1,0

1,6

2,6

10,7

5,5

4,5

-2,1

-1,8

-2,3

Brésil

-3,5

0,7

2,6

8,8

3,1

4,0

-1,3

-0,8

-1,7

Mexique

1,9

1,8

2,0

2,8

4,9

3,4

-2,9

-2,6

-2,9

Argentine

-1,5

3,5

3,5

40,0

18,0

10,0

-2,1

-2,5

-2,5

Colombie

1,9

2,2

3,0

7,5

3,3

3,3

-4,5

-3,7

-3,3

1,3

2,8

2,5

6,1

5,4

4,9

-0,2

0,1

-0,1

Russie

-0,2

2,0

1,7

7,1

4,4

4,0

1,7

2,2

2,0

Turquie

3,0

4,0

2,8

7,8

10,5

9,0

-3,8

-4,0

-4,0

Pologne

2,7

4,1

3,8

-0,6

1,9

1,6

-0,2

-1,2

-2,0

Rép. Tchèque

2,3

3,9

3,0

0,7

2,4

2,2

1,1

0,6

0,9

Roumanie

4,8

4,1

3,5

-1,5

1,2

3,0

-2,4

-2,5

-2,6

Hongrie

2,0

3,9

3,7

0,4

2,5

2,6

4,9

3,7

3,3

Ukraine

2,3

1,5

3,0

12,4

9,5

8,5

-4,1

-4,8

-4,1

2,7

2,0

2,9

6,3

7,9

6,2

-2,9

-1,6

-0,9

Arabie Saoudite

1,4

0,5

2,0

3,5

2,5

3,4

-3,9

-1,9

-0,5

Emirats Arabes Unis

2,1

2,6

3,0

2,5

2,9

3,0

1,4

3,1

4,2

Afrique du Sud

0,3

0,6

1,5

6,3

5,6

5,4

-3,3

-4,0

-4,0

Egypte

3,1

1,5

3,5

13,0

24,0

13,0

-5,5

-5,1

-4,5

Algérie

3,5

2,5

2,6

6,4

6,5

5,3

-17,0

-14,0

-12,0

Qatar

2,2

2,5

3,7

2,7

3,0

3,0

-5,5

0,5

1,0

Koweit

2,4

1,6

2,7

3,2

3,3

3,5

1,3

8,0

8,5

Maroc

1,0

3,9

4,0

1,6

2,0

2,2

-3,0

-2,5

-2,6

Tunisie

1,0

2,2

2,8

3,8

4,2

4,2

-8,9

-8,5

-7,3

Total

3,0

3,5

3,5

2,9

2,9

2,7

0,4

0,3

0,2

Pays industrialisés

1,6

2,1

2,1

0,7

1,7

1,7

0,1

0,2

0,2

Pays émergents

4,1

4,5

4,5

4,6

3,9

3,5

0,6

0,3

0,2

Amérique latine

Europe émergente

Afrique, Moyen-Orient

MAJ le 09/11/2017

Vous pouvez consulter nos prévisions économiques et financières sur notre site Internet.

Achevé de rédiger le 10 novembre 2017

N°17/291 – 10 novembre 2017

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Pays émergents : L'actualité de la semaine

Consultez nos dernières parutions en accès libre sur Internet : 08/11/2017 07/11/2017 06/11/2017 03/11/2017 25/10/2017 24/10/2017 23/10/2017 19/10/2017 18/10/2017 13/10/2017 12/10/2017 11/10/2017 04/10/2017 04/10/2017 04/10/2017 03/10/2017 02/10/2017

Catalogne : les élections anticipées sont-elles la solution ? France - Immobilier résidentiel : évolutions récentes et perspectives 2018 Europe - L'actualité de la semaine Pays émergents - L'actualité de la semaine France - Travail temporaire : tendances à fin octobre 2017 Allemagne – Scénario macro-économique 2017-2018 Chine – Conjoncture : sous la houlette du Parti France – Scénario 2017-2018 : L’embellie conjoncturelle se confirme Un budget pour la zone euro : pour quoi faire ? Espagne – Enjeux politiques : quelles issues à l'actuelle crise catalane ? France – Réforme du marché du travail : vers plus de souplesse Libye – Une longue guerre civile à l'issue incertaine Indépendance catalane : chimère ou réalité ? Monde – Scénario macro-économique 2017-2018 : inflation, une aussi longue absence PRISME – L'analyse de la conjoncture et de l'actualité agricole et agroalimentaire du CA Italie – Conjoncture : une narration plus favorable France – Projet de loi de finances pour 2018 : le déficit public ramené à 2,6% du PIB

Espagne France, Immobilier Europe Emergents Secteurs Europe Emergents France Europe Europe France Emergents Espagne Monde Agro et Agriculture Italie France

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N°17/291 – 10 novembre 2017

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