Nouvelles économiques de Turquie d’Azerbaïdjan, de Géorgie et du Turkménistan
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Agriculture et industries agro-alimentaires Prix alimentaires. Le vice-PM en charge de l’économie Mehmet Şimşek a annoncé que les réformes envisagées dans le cadre du Comite de l’alimentation rentreront en vigueur à partir du mois d’octobre. Ces mesures concernent notamment la mise en place d’un système d’alerte, qui surveillera les niveaux d’approvisionnement et de demande des produits agricoles, et permettra d’en actualiser les droits de douane. Şimşek a également insisté sur les mesures concernant l’amélioration de la chaîne du froid et des emballages, qui visent à réduire les prix à la production et consommation, en luttant contre les pertes lors de la chaine de valeur.
Transports THY. Turkish Airlines a entamé des discussions pour l’achat de 40 Boeing 787-9 Dreamliner (cet avion en matériaux composites est long de 63 mètres et de 17 m de hauteur, il dispose d’une autonomie de 14.140 kilomètres et transporte jusqu'à 290 passagers). L’accord prévoirait également un transfert d'expertise, de technologies de maintenance et la fabrication de certaines pièces de l'avion par des entreprises turques. L’ambition de l’Administration turque est non seulement « d’intégrer la ligne de production de Boeing mais aussi de créer des entreprises qui deviendront indispensables à la technologie et au développement de ces avions ».
Energie & Environnement Gaz naturel. La compagnie de gaz Qatargas a annoncé qu’un accord est intervenu avec la compagnie turque BOTAS, pour la vente d’1,5 million de tonnes de GNL par an, sur trois ans. Un premier accord avait été conclu à la suite du déplacement du Président Turc au Qatar en septembre 2014, pour des livraisons de petites importances (près de 9 tankers), puis un second en décembre 2015 avec la compagnie nationale pétrolière qatari. La Turquie doit désormais augmenter ses capacités totales de stockage sur ses deux terminaux de GNL (à Marmara Ereğlisi d’une capacité de 6.2 Mds m3/an et à Aliağa d’une capacité de 6 Mds m3/an). Gazoduc. L’entreprise russe Rosneft a annoncé sa possible participation au financement d’un gazoduc d’une capacité de 30 Mds m3 reliant le Nord de l’Irak à la Turquie. L’objectif de ce gazoduc est certes d’exporter vers la Turquie, un marché clé de Gazprom (avec 24 Mds m3 en 2016, la Turquie reste le 3ème marché de Gazprom derrière l’Allemagne et l’Italie), mais également vers l’UE. Le projet est évalué à 1 Md USD (la part de financement par Rosneft n’est pas connue). Pour que le projet voie le jour, il faudra néanmoins qu’un accord soit signé avec les autorités kurdes. Si un accord était trouvé, ce gazoduc pourrait être mis en service en 2019, pour débuter ses livraisons en 2020. La provenance du gaz n’a pas été divulguée (par ailleurs, Rosneft avait signé en juin 2017 un accord de partage de production-PSA avec Edition du 2 octobre 2017
Nouvelles économiques de Turquie, d’Azerbaïdjan, de Géorgie et du Turkménistan – 2 octobre 2017 ©DG Trésor
les autorités kurdes sur l’exploration de 5 blocs). Rosneft se pose ainsi en concurrent de Gazprom à la fois sur le marché turc et européen. Si cette compagnie songe à exporter du gaz kurde vers l’Europe à travers la Turquie, il lui faudrait disposer alors d’un accès au Turk Stream construit par Gazprom.
Industrie, services et innovation Tourisme. Sur les 8 premiers mois de cette année, le nombre de touristes étrangers a enregistré une nette hausse de 26% par rapport à la même période de 2016, qui est expliquée principalement par le retour des touristes russes. S’agissant du classement par pays, la Russie est en 1ère place (11% du total), suivi par l’Allemagne (15%) et la Géorgie (5%). Malgré ce rebond, selon les données de la Banque centrale, les recettes brutes de tourisme exprimées en USD n’ont affiché qu’une hausse limitée, de 5,5%, sur les 7 premiers mois de cette année par rapport à la même période de 2016, pour s’élever à 10,1 Mds USD. Le nombre de touristes étrangers visitant Istanbul a augmenté de 10,8% au cours des huit premiers mois de 2017 par rapport à la même période de 2016 et a atteint 6,95 millions de personnes. 656.428 Allemands, 526.084 Iraniens et 413.273 Saoudiens sont venus à Istanbul. Les visiteurs des pays du Moyen Orient ont augmenté de 36,7 %, à 1,78 million, sur cette période par rapport à la même période de 2016. Cosmétique. La directrice général d'Yves Rocher Turquie, Elif Berker, a déclaré que la marque de cosmétiques allait continuer d’investir en Turquie en faisant passer le nombre de magasins de 203 à 300 en 3 ans. Le groupe a dépensé en 2017 environ 23 M USD en communication et dans le développement de nouvelles boutiques. Immobilier. D'après les données publiées par l'Institut turc des statistiques (TUIK), les ventes d'immobilier ont bondi de 4.7% en août 2017 par rapport à août 2016, pour atteindre 120.198 ventes au total, en l'espace d'un mois. L'institut relève que c'est la ville d'Istanbul qui a réalisé le plus de transactions. La capitale Ankara a réalisé 12.630 ventes soit 10.5% du total alors que la 3ème place revient à Izmir avec 6.838 ventes. Au classement des nationalités, on retrouve en haut du peloton des Irakiens qui ont acquis 317 propriétés immobilières, tandis que les Saoudiens ont été impliqués sur 198 projets. Viennent ensuite les Koweïtiens (135), les Russes (95) et les Afghans avec 81 acquisitions. Au mois de juillet 2017, l’augmentation avait été de 42.4% par rapport à 2016 en glissement annuel pour atteindre 115.869 ventes (les ventes avaient alors chuté en raison du contexte politique).
Macroéconomie, commerce et finance OVP. Le vice-PM en charge de l’économie, Mehmet Şimşek a annoncé le 27 septembre le programme économique et financier à moyen terme (OVP) présentant les projections économiques officielles révisées pour 2017, ainsi que les prévisions financières et budgétaires pour la période 2018-2020. Le Ministre Şimşek a indiqué que l’OVP visait une croissance plus équilibrée et durable (un taux de croissance moyen de 5,5%). Le soutien à la croissance, la baisse du chômage ainsi que l’amélioration de la répartition des revenus constituent les objectifs principaux de l’OVP. La Turquie vise un objectif de PIB/habitant de 13.000 USD en 2020, afin d’atteindre le seuil des pays à hauts revenus selon la classification de la Banque mondiale. Tableau : Prévisions du gouvernement pour la période 2017-2020. Les chiffres entre les parenthèses sont les prévisions réactualisées par les autorités (OPV 2016-2018) 2017
2018
2019
2020
Croissance %
5,5 (4,4)
5,5 (5,0)
5,5 (5,0)
5,5
Chômage %
10,8 (10,2)
10,5 (10,1)
9,9 (9,8)
9,6
Inflation %
9,5 (6,5)
7 (5,0)
6 (5,0)
5
Déficit courant/PIB %
-4,6 (-4,2)
-4,3 (-3,9)
-4,1 (-3,5)
-3,9
Déficit budgétaire/PIB %
-2% (-1,9)
-1,9% (-1,6)
-1,9% (-1,3)
-1,6%
AMBASSADE DE FRANCE EN TURQUIE – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL -2-
Nouvelles économiques de Turquie, d’Azerbaïdjan, de Géorgie et du Turkménistan – 2 octobre 2017 ©DG Trésor
Commerce extérieur. Sur les 8 premiers mois de cette année, les exportations ont affiché en glissement annuel une hausse de 10,8% et les importations de 13,8%. Le déficit commercial croit sur cette période de 21,1% par rapport à la même période de l’année dernière. Le taux de couverture a, de son côté, reculé de 1,8 point pour atteindre 69,4%. Sur le même période, les véhicules constituent le premier poste d’exportation (+25% en g.a.). Les ventes de produits sidérurgiques ont enregistré pour leur part une très nette hausse de 36% en g.a. Ces deux secteurs (automobile et sidérurgie), contribuent à près de la moitié de la hausse de 10,8% des exportations sur cette période.
Affaires européennes et internationales Banque Mondiale. La BM a annoncé le début d’un projet international de construction de 50 centres éducatifs à destination des réfugiés syriens dans les provinces du Sud de la Turquie. Il s’agit du Projet Européen d’Infrastructure pour La Résilience, financé par la Commission Européenne et administré par la Banque Mondiale, dont le montant s’élèvera à 150 M EUR. Le projet inclut des investissements dans de nouvelles infrastructures scolaires, l’amélioration de la qualité de l’environnement éducatif, du management de projet et des capacités techniques de construction.
Azerbaïdjan, Géorgie & Turkménistan AZERBAÏDJAN BAD. Selon le rapport de la Banque asiatique de développement (BAD), l'Azerbaïdjan devrait connaitre un ralentissement économique de 1,3% en 2017 et l'inflation atteindre 14% (les premières prévisions prévoyaient 9%). Le PIB devrait en revanche augmenter de 1% en 2018 et l’inflation redescendre à 8%-10%. La BAD a également dévoilé son plan d’investissement en Azerbaïdjan et a approuvé un prêt de 250 M USD pour « Améliorer la gouvernance et l’efficacité du secteur publique » en 2018, de 200 M USD pour le développement du secteur ferroviaire en 2019 et de 250 M USD pour le programme d’investissement de l’amélioration de la distribution d’énergie en 2020. GEORGIE Fitch. L’agence de notation Fitch a réaffirmé que la note de défaut émetteur de la Géorgie pour les émissions en devises à long terme serait ‘BB-‘ au vu des perspectives stables. L’accord entre le gouvernement géorgien et le FMI, signé plus tôt dans l’année, encourage la stabilité des politiques macroéconomique et augmente la confiance en la capacité de Tbilisi à réformer. Les conditions macroéconomiques devraient s’améliorer sur le court terme selon le rapport Fitch. Le déficit des comptes courants devrait baisser à 11.3% du PIB en 2017 et 10.2 en 2019. Après un pic à 7.1% en juin, l’inflation devrait être en moyenne de 5.6% à la fin de l’année 2017 et de 3.5% en 2018. De son côté, le déficit du budget gouvernemental devrait passer de 4.1% du PIB en 2016 à 3.9% en 2017 et 3.5% en 2018. Enfin, après les résultats décevants du taux de croissance du PIB avec 2.5% en 2015 et 2.2% en 2016, celui-ci devrait avoisiner les 4.5% en 2017 et rester à ce niveau pour les deux prochaines années. FMI. Le FMI a estimé que la Géorgie avait fait des progrès considérables en termes de transparence de sa fiscalité et avait pris la 16ème place » dans le classement Open Budget Index. Néanmoins, le Fonds a indiqué que les rapports d’activités fiscales du gouvernement contenaient des informations incomplètes et ne permettaient pas d’avoir une image globale des actions du gouvernement notant l’absence d’audit d’état sur ces rapports. TURKMENISTAN Nations Unies. Lors de son discours aux Nations Unies, la présidente de la délégation turkmène a rappelé l’importance de la connectivité des transports, de la coopération afin d’atteindre les objectifs de développement et a rappelé qu’une conférence sur les transports durables se tiendrait fin Novembre dans le pays. Elle a également évoqué la création d’un centre de formation lié aux politiques de développement durable et a rappelé l’importance de la sécurité énergétique notamment dans le cadre de l’Agenda de 2030. BAD. La Banque Asiatique de Développement a confirmé ses prévisions de croissance du Turkménistan pour 2018 (6.5%). Elle a revu ses prévisions d’inflation à la baisse de 6% à 5.7% pour 2017 et de 6% à 5.5% pour 2018.
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Nouvelles économiques de Turquie, d’Azerbaïdjan, de Géorgie et du Turkménistan – 2 octobre 2017 ©DG Trésor
Tableaux statistiques et graphiques - Turquie Taux de change 2017 du 01/03/2017 au 08/09/2017 4,3 4,1 3,9 3,7 3,5 3,3
EUR/TRY
USD/TRY
Credit default swap sur les 3 derniers mois (Bloomberg HT)
Prévisions conjoncturelles Prévisions de croissance
Prévisions d’inflation
2017
2017
Date du rapport 2018
2018
FMI
2,5%
3,2%
10,4%
8,1%
Juillet 2017
Commission européenne OCDE
3,0%
3,3%
11,1%
8,6%
Mai 2017
3,4%
3,5%
10,4%
8,1%
Juin 2017
Gouvernement
5,5%
5,5%
9,5%
7,0%
Octobre 2016
Enquête Banque centrale
4,6%
3,7%
9,55%
8,32%
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Service Économique Régional Adresse : B.P. n° 1 Iran Caddesi, Karum Is Merkezi n°21, Asansör E, n°444, Kat.6, Kavaklidere Ankara 06680, TURQUIE Directeur de la publication : Daniel GALLISSAIRES Avec les contributions de : Pierre EMMERY, Ahmet AYDOGDU, Burcu DEMIRDAG, Inès d’HAULTFOEUILLE Version du 2 octobre 2017.
Août 2017
Crédits photographiques : Pinterest Pixabay Malatya Ticaret Borsasi Ekonomik Servisi Enerji Haber
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