Neuf heures, parking de l'Aubrière. Evelyne Delefosse, notre ...

un vif intérêt pour les explications, sur les différents lieux. Une jeune ... Quels lieux, riches d'Histoire et d'histoires ! Tous ... et sa charpente est remarquable.
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Neuf heures, parking de l’Aubrière. Evelyne Delefosse, notre Présidente d’A.V.F. Fondettes, Marc Lepesteur, son Vice Président, Maryvonne Proust, secrétaire adjointe et reporter, Joëlle Jouve, chargée de communication et d’autres membres de l’AVF vont faire découvrir quelques trésors de leur commune, aux nouveaux Fondettois d’adoption. Le tout sera agrémenté d’un délicieux et convivial repas, au restaurant Gratzié, aux Hautes Roches… Les Nouveaux Arrivants sont au rendez-vous, peu nombreux. Malencontreusement, certains inscrits ont dû téléphoner pour prévenir qu’ils avaient un empêchement et ne pouvaient donc se libérer, ce jour-là. Dommage que d’autres n’ont pas pris la peine ou pas pu prévenir de leur indisponibilité. Nous les avons attendus, en vain… Parmi ceux présents, plusieurs jeunes, très jeunes enfants (le matin, une petite fille de quelques mois et l’après-midi, une autre, plus jeune encore, âgée seulement d’un mois). Nos nouveaux arrivants sont de jeunes .couples ou de jeunes mamans, certaines seules car le mari travaille, ce jour-là. Une jeune future maman, à une dizaine de jours du terme, s’est même jointe à cette journée découverte, avec le futur papa. Des enfants, un peu plus grandes, sont aussi venues, avec leur maman. Elles ont envie de faire connaissance avec leur nouvelle commune et marqueront un vif intérêt pour les explications, sur les différents lieux. Une jeune femme, ayant des difficultés à se déplacer, a aussi voulu profiter de cette possibilité de faire connaissance, tant de la commune que des personnes. En dépit de ses difficultés, elle manifeste un dynamisme réconfortant et contagieux. Tous ont envie de créer des liens, au cours de ces visites et l’ambiance est vite détendue et chaleureuse. Au cours de la matinée, nous découvrirons le superbe Prieuré de Lavaray puis nous nous arrêterons devant l’ancienne Mairie de Fondettes et école de garçons, admirerons l’église Saint-Symphorien puis la Chapelle de Chevalette, le tout agrémenté de commentaires passionnants et d’anecdotes « piquantes » de Joëlle. Ensuite, sur le chemin vers le restaurant des Hautes Roches, nous ferons une pause à la Grange aux Dîmes, emprunterons la Voie romaine, longerons le domaine du Manoir des Hamardières, élégante closerie du XVIIIème siècle, capable de vivre en autarcie et enfin, nous passerons devant le dernier vignoble exploité. A ce moment-là,il est l’heure de nous rendre au restaurant Gratzié où nous attend un très bon repas, convivial et réconfortant, vu le froid. C’est le moment de faire plus ample connaissance de nos nouveaux Fondettois. Nous nous répartissons aux tables, mélangeant nouveaux et anciens… L’après-midi sera consacré à la visite d’une chocolaterie, celle de Cheftel, Père et Fils, très renommée à Tours et nouvellement installée sur notre commune. Nous finirons par celle du Verger de Taillé, son commerce, sa salle de calibrage et de conditionnement. Une fois répartis dans les voitures, nous prenons la route du Prieuré de Lavaray. Il a été fondé vers 1100 et légué à l'abbaye de Marmoutier, au XIVème siècle. Une de ses particularités est qu’il était fortifié mais il ne reste de cette époque, qu’un mur d’enceinte, une tour et les vestiges d’une porte ainsi que d’un bâtiment. Il s’appelait alors Lavaré.

La tour, avec ses boulins (trous pour fixer les échafaudages) et ses fenêtres; la résidence seigneuriale et un morceau de bâtiment accolé à la tour montrent l'étendue de la construction initiale...

Devant les vestiges d’un mur de construction, Joëlle Jouve, sympathique et émérite guide AVF…

Les restes de la porte d’entrée. On voit que la construction a été "enterrée" au fil du temps...

Derrière nous, on peut voir (de part et d'autre du point rouge), les vestiges du mur d'enceinte...

4. Derrière nous, dans le fond, sur la gauche, on peut voir les vestiges de l'enceinte du site de Lavaré (de part et d’autre du point blanc et rouge)…

Madame Basset-Bercot nous accueille chaleureusement. Sur le côté, Evelyne Delefosse, « super » Présidente d'AVF Fondettes...

A l'arrivée, découverte de l'ensemble des constructions, restaurées, fidèlement, d'après les archives...

Notre charmante guide, Florence Basset-Bercot, propriétaire des lieux, férue d’Histoire de l’Art, experte en écritures anciennes et en calligraphie, passionnée et passionnante, nous fait partager son enthousiasme C’est un vrai coup de cœur pour chacun, aussi bien pour ceux qui découvrent Lavaray que pour ceux qui l’ont déjà visité : il y a toujours quelque chose à découvrir, à apprendre. Quel beau patrimoine ! Quels lieux, riches d’Histoire et d’histoires ! Tous, mêmes les enfants, sont attentifs, aux explications et anecdotes de Mme Basset-Bercot. Ainsi, elle nous parle de l’impressionnante tour, avec ses boulins et fenêtres (plus récentes), de la Grange dîmière, datant du XIIIème siècle. C’est la petite sœur de la Grange de Meslay –mais 320 m2, quand même ! -, et sa charpente est remarquable d’élégance et de style léger..

Façade de la Grange dîmière. Au centre, dans les bras de sa maman, la plus jeune nouvelle arrivante (le matin), Elona. Vu le froid, elle ne continuera pas la visite…

Entrée de la Grange dîmière, datant du XIIIème siècle. (arrière du bâtiment)...

. La magnifique charpente de la Grange dîmière... On voit, au sol, dans le fond, que la salle a été agrandie par deux fois... Explications et plans de la grange...

Nous visitons ensuite la fuye circulaire (ou fuie), avec ses 1100 boulins. Ce colombier ou pigeonnier, a une architecture surprenante, avec ses nids de pigeons et sa charpente en « toile d’araignée », est très esthétique… On apprend que les boulins étaient très règlementés. Ils étaient fonction des terres possédées par le seigneur (un boulin pour 0,30 ha environ) et que, lorsqu’il perdait des terres, on l’obligeait à fermer des boulins… Les pigeons étaient un mets très prisé, à l’époque et, d’autre part, leur fiente était utilisée pour fertiliser la terre…

Le colombier ou pigeonnier ou fuye, datant du XVIème siècle.

Entrée du pigeonnier. On voit les nombreux boulins.

Multitude de boulins et charpente en "toile d'araignée", très esthétique !

. Le larmier déviait. l'eau de pluie afin qu’elle n'abîme pas le mur.

Les boulins...

Mme Basset-Bercot nous fait découvrir sa propriété en des termes riches et précis, mêlant suspense (notamment avec des découvertes constantes et parfois inattendues, telle celle d’un escalier découvert sur le côté d’un bâtiment et menant à une partie souterraine ; sa mise à nu, récente, sera exploitée)) et désir profond de mettre ce site en valeur, au plus près de son histoire, d’après les archives…)

Archives du domaine de Lavaré, devenu Lavaray . Broyeur et pressoir.

La petite maison, restaurée avec beaucoup de goût, semble avoir une âme, avec ses sièges de pierre, sa cheminée et ses vestiges d’une époque lointaine (on peut y voir, par exemple, les marques de la hauteur de l’ancien plafond et de fenêtres dont une seule a pu être « restaurée », sans problème)… On aurait envie de séjourner dans ce havre de paix …

La petite maison. A droite, dans l'autre bâtiment, on voit l'entrée d'une cave et sur le côté, les marches mises à nu...

Enfin, nous avons découvert une construction dédiée aux archives et à l’évolution de l’écriture et de la calligraphie. Sous l’impulsion de Charlemagne, au VIIIème siècle, Alcuin, un moine anglais (mort à Tours, en 804,), décide d’abandonner l’Onciale, écriture trop difficile à déchiffrer, trop longue à copier et prenant beaucoup de place,au profit de la minuscule Caroline. Elle est plus facile à lire et à écrire. On peut admirer des textes d’époques, écrits en Caroline, des tableaux de scribes en plein travail ainsi que l’évolution du matériel d’écriture.

Onciale dans un parchemin.

Minuscule Caroline

L'Onciale. Elle est exploitée comme majuscule pour l'écriture Caroline au VIIIème siècle.

Minuscule Caroline dans un parchemin du Xème siècle.

Après une boisson chaude réconfortante – il fait frisquet ! – et des petits gâteaux, très appréciés, nous quittons notre hôte, non sans avoir pris soin de laisser, sur le livre d’or, une trace de notre passage, et surtout, l’expression de notre satisfaction et de nos sincères remerciements. Encore « Merci », Madame BassetBercot de nous avoir fait vivre cette excellente matinée, enrichissante et captivante…

Nous sommes ensuite retournés au centre du bourg. C’est Joëlle qui a, avec beaucoup de sérieux et d’érudition, donné toutes les informations concernant les lieux visités après la découverte de Lavaray. Merci pour toutes ces précisions ! Tu as fait un excellent travail ! Sur le chemin de l’église Saint-Symphorien, nous avons pu découvrir l’ancienne mairie, jouxtant l’école de garçons, devenue, au fil des années, école de filles puis école de musique, la mairie s’installant à la place qu’elle occupe actuellement.

Joëlle présentant l'ancienne école...

Joëlle donnant des renseignements sur l'église Saint-Symphorien, sur sa façade et répondant aux questions...

Puis nous avons pu admirer la rosace, les sculptures et les vitraux de l’église Saint-Symphorien.

La façade de l'église, avec sa double porte (datant de 1732), avec la statue de Sainte Barbe. En haut, à droite, on peut voir un bateau symbolisant la Loire, apaisante et inquiétante, à la fois (datant du XVIème siècle) (cf. photo ci-dessus).

L’église, à l’origine, construite vers 1050, est d’abord dédiée à la Vierge. Reconstruite à la fin du XIIème siècle, elle est alors consacrée à Saint-Symphorien Nous pouvons admirer les tableaux de Grandin, 1863 , tout particulièrement, ceux de la Vierge à l’Enfant et l’autel à la Vierge, avec ses magnifiques vitraux (de Lobin), 1867, les superbes peintures murales et son architecture remarquable, notamment ses clés de voûte, comportant des armoiries.

En 1863, le Duc d'Uceda de Escalona, grand d'Espagne et propriétaire d'un manoir sur le territoire communal (le Château de Chatigny) offre l'autel –en or), à la Vierge. La journée s’achève sur une visite exceptionnelle, car l’endroit que nous découvrons n’est guère ouvert au grand public… Il s’agit de la Chapelle de La Chevalette, dernièrement rénovée. C’est un petit bijou, où le recueillement et la sérénité se côtoient, à l’abri, dans ce lieu de dimension très humaine et intimiste… Une statue de la Vierge fut découverte dans la souche d’un arbre.,Il fut décidé d’élever un oratoire (autel) à la Vierge, au XIIIème siècle… Détruite, sûrement durant les guerres de religion, la chapelle de Notre-Dame de la Chevalette est rebâtie en 1608 et agrandie en 1714. Son clocheton a une particularité : l’originalité de l’agencement des ardoises de la partie ouest. Elle a toujours attiré de nombreux pèlerins…

Comme la clé est grande pour une petite chapelle !

Joëlle donnant des précisions sur l'histoire de la chapelle et celle de la statue de la Vierge...

Chapelle de Notre-Dame de la Chevalette avec son clocheton original... Devant, Maryvonne.

Oratoire dédié à la Vierge.

Témoignage d'un temps lointain

Nous reprenons les voitures et nous dirigeons vers le restaurant Gratzié, aux Hautes Roches. L’entrée au restaurant est d’autant plus appréciée que nous avons eu froid à attendre… Comme je l’ai signalé, plus haut, les mets étaient délicieux, l’ambiance conviviale et bon enfant, les échanges allant bon train, les sourires nombreux et spontanés…

48. Mathilde (un mois), notre plus jeune nouvelle arrivante.

Evelyne et Joëlle

Martine Beyris , Responsable-adjointe, chargée des Accueillant(e)s

Une fois le repas terminé, nous prenons la direction de la chocolaterie. Il s’agit de celle de Cheftel et Fils. Ce grand chocolatier, renommé, a travaillé avec les plus grands (Le Roux, par exemple) et possède une chocolaterie, à Tours, depuis plus 33 ans. Il s’est installé, avec son fils, sur Fondettes depuis un an et demi. Ils y fabriquent des chocolats, bien sûr mais aussi des pâtisseries et les vendent. De plus, ils organisent des ateliers pour ceux qui veulent fabriquer leurs propres chocolats. Nous sommes accueillis très chaleureusement par le Fils Cheftel et une employée. A l’arrivée, nous sommes répartis en deux groupes : l’un dégustant et apprenant à différencier le goût des chocolats d’origine et de teneur en cacao, différents et l’autre visitant la chocolaterie, c’est-à-dire les ateliers et découvrant les secrets de fabrication à base de divers chocolat. Pour le deuxième groupe, une surprise nous attend : nous devons enfiler des « sur-chaussures » et des « charlottes », couvrant nos cheveux. Les règles d’hygiène sont draconiennes et, par exemple, certains produits nécessitent des tables de marbres, d’autres, des tables en inox afin d’éviter toute contamination possible…

Monsieur Cheftel Fils et Marc

Miam, miam... C’est un plaisir des yeux…

Au début, Monsieur Cheftel Fils nous présente les différentes salles et leur utilisation.

Ensuite, Monsieur Cheftel, Père, nous reçoit très cordialement et nous raconte l’histoire des cinq générations de pâtissiers, chocolatiers de renommée, passionnés par leur métier et ayant travaillé avec les plus grands (dont Le Roux)…

Il nous montre comment on prépare des intérieurs de chocolats. La ganache (mélange de chocolat et de crème) est étalée puis prise à l’aide d’une plaque métallique. Elle est ensuite cacaotée sur les deux faces avant de passer dans la « guitare », dans un sens puis dans l’autre afin d’en faire des rectangles, réguliers. Ensuite, une couverture est faite. Il existe différents moules selon la forme souhaitée.

La couverture peut être faite de chocolat noir, blanc (fait à partir de beurre de cacao, il ne contient pas de cacao solide) ou au lait. La température et le temps de travail du chocolat diffèrent selon son type et sont très précis.

Nous avons vu les différentes machines servant à leur confection et Monsieur Cheftel a fait passer des chocolats, préparés pour en faire des truffes, dans une machine qui travaille le chocolat pour qu’il devienne presque

liquide et qu’il brille. A la sortie de cette machine, les chocolats tombent dans un grand récipient, contenant du cacao. Le maître chocolatier les enrobe, alors, devant nous. De délicieuses truffes sont nées ! Et, pour le plus grand plaisir de notre palais, le maître chocolatier nous en offre une, toute fraîche terminée. Nous la dégustons, avec délice, la savourant lentement, comme pour en garder longtemps encore, la saveur… Quelles sensations ! Quelle finesse ! Merci, Monsieur Cheftel… ! Nous faisons échange avec l’autre groupe et nous passons dans le point « vente ». Une charmante jeune femme nous y attend. Nous sommes ébahis et avons l’impression d’être plongés dans un rêve gustatif. En effet, devant une telle délicatesse, une telle créativité tant au niveau des pâtisseries qu’à celui des chocolats, nous ne pouvons qu’être admiratifs et saluer les compétences des patrons ainsi que leur amour du métier, et le respect du client…

Elle nous explique le circuit du chocolat (de la cabosse qui pousse directement sur le tronc, les branches) à la graine, pulpeuse et blanche, en grappes, qu’on obtient après l’avoir coupé à la machette - un film nous aide à comprendre – puis, au grain qu’on concasse pour en extirper le cacao servant à faire le chocolat.

Cabosse ouverte à la machette. Graines blanches et pulpeuses.

Cabosses. De gauche à droite : cabosse malade, bonne cabosse, cabosse pas mure. Sachets de pistoles de chocolat de diverses provenances et de teneurs différentes en cacao.

Pistoles

Cabosse sur le cacaoyer.

Dégustation... Miam, les pralinés

Un grand merci à Messieurs Cheftel, Père et Fils et à leur employée, de nous avoir fait vivre ce moment instructif et intéressant et d’avoir permis ces délicieuses dégustations….

Enfin, pour terminer cette journée de découverte, direction les Vergers de Taillé où l’on récolte surtout les pommes. Madame Demy nous accueille dans sa boutique de fruits et légumes, tout frais. Nous ne pouvons résister au plaisir de faire provision de fraîcheur. Puis, c’est au tour de Monsieur Demy et de leur fils, Martial, de nous faire connaître la partie de l’exploitation où se trouvent les machines utilisées pour calibrer et conditionner les fruits, avant leur départ vers les grandes surfaces, par exemple.

La boutique

Les tapis roulants.

Le calibrage et le conditionnement des fruits (pommes surtout).

L'une des calibreuses.

Merci à la famille Demy de nous avoir consacré du temps et permis de mieux connaître leur métier, leurs joies et leurs contraintes (changement de législation quant aux normes des fruits, par exemple).

Voilà, cette journée particulière se termine. Elle a été riche en découvertes, des liens amicaux se sont créés et chacun repart, un peu fatigué mais content !... en espérant revoir leurs nouvelles relations... Et nous, ceux de l’AVF, sommes heureux d’avoir partagé ces bons moments, d’avoir contribué à mieux faire connaître, aux Nouveaux Arrivants, quelques-unes des richesses de notre commune, permettant, nous l’espérons, une meilleure intégration, dans l’esprit de la Charte AVF. Texte et photos de Danny COUÉ (sauf les clichés suivants : la pierre gravée à la Chevalette et le « gros gâteau », photos de Martine BEYRIS. Je l’en remercie beaucoup !) Modèles d’écritures : photos prises sur Internet.