Mise en page 1 - Arianespace

9 sept. 2016 - teurs de la filière, ainsi que par nos clients, institutionnels et pri- vés, pour qui Ariane 6 représente la promesse d'un nouveau service.
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ESPACE TRIBUNE LIBRE

Vive Ariane 6 Stéphane ISraël eSt préSIdent-dIrecteur Général d’arIaneSpace. a l’occaSIon du prochaIn conSeIl de l’eSa du 13 Septembre, où doIt Se confIrmer la pourSuIte du proGramme arIane 6, Il rappelle leS enjeux pour l’europe SpatIale de dISpoSer de ce nouveau lanceur le pluS rapIdement poSSIble.

e hasard fait parfois bien les choses : alors même que l’ensemble des clients d’Arianespace se réunit à Paris à l’occasion du salon Euroconsult, c’est le 13 septembre que l’Agence spatiale européenne (ESA) doit donner le coup d’envoi définitif du futur lanceur Ariane 6. On ne pouvait espérer meilleur moment pour une telle annonce! Développé par la coentreprise Airbus Safran Launchers, ellemême pleinement opérationnelle depuis le 1er juillet, à travers un programme financé par l’ESA, ce nouveau lanceur est en effet attendu par l’ensemble des acteurs de la filière, ainsi que par nos clients, institutionnels et privés, pour qui Ariane 6 représente la promesse d’un nouveau service de lancement fiable et abordable. Dans un contexte de concurrence implacable sur le marché des lanceurs, la compétitivitéprix sera l’atout numéro un d’Ariane 6 par rapport à Ariane 5, dont la fiabilité – 73 succès d’affilée ! – n’a pas d’équivalent sur le marché. Mais ce n’est pas tout. A la différence d’Ariane 5, le nouveau lanceur sera modulaire, avec une version lourde « Ariane 64 » pour lancer jusqu’à 10,5 tonnes vers l’orbite de transfert géostationnaire, ainsi qu’une version moyenne « Ariane 62 », adaptée aux satellites institutionnels de l’Europe et à ses programmes phares, en particulier Galileo. Il conviendra d’ailleurs de fédérer les clients institutionnels européens au profit

supérieur,Ariane 6 pourra « accrocher » le marché prometteur des mégaconstellations, tout en répondant aux opportunités offertes par la propulsion électrique des satellites. UN ATOUT CLÉ FACE AUX CONCURRENTS.

Ariane 6 bénéficie d’un atout clé par rapport à ses concurrents : celui d’avoir été pensée dès l’origine de façon partenariale entre

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d’Ariane 6 : Ariane ne peut pas durablement être le seul lanceur à ne pas disposer d’un tel socle. En outre, grâce au booster P120, Ariane 6 présentera des briques industrielles communes avec Vega C, ancrant la solidarité et la cohérence des lanceurs européens. Enfin, grâce au moteur rallumable Vinci de son étage

les agences, l’industrie,Arianespace et ses clients.Tous ont été impliqués dans les travaux préalables à la définition du lanceur, lesquels ont abouti au choix de la configuration modulaire PHH lors du Conseil ministériel de l’ESA en décembre 2014 à Luxembourg. Grâce à quoi l’ensemble de l’Europe spatiale est au-

jourd’hui alignée sur une stratégie commune, ce qui est indispensable pour préparer l’avenir de façon efficace. C’est aussi la raison pour laquelle nos clients ont souligné leur souhait de disposer d’Ariane 6 le plus rapidement possible. Ils y voient l’espoir du meilleur compromis atteignable dès 2020 entre fiabilité, disponibilité et réduction des coûts par la filière. Faire preuve de davantage d’agilité et de réactivité : voilà aussi le sens de la décision prise à Luxembourg d’accompagner Ariane 6 d’une nouvelle gouvernance, marquée d’une part par le transfert de la compétence de conception des agences vers l’industrie, et d’autre part par le rapprochement entre Arianespace et ses deux maîtres d’œuvre industriels,Airbus Safran Launchers s’agissant de la famille Ariane, et Avio-ELV pour le lanceur léger Vega. Cette nouvelle gouvernance promet une filière plus intégrée, assurant une meilleure continuité entre le produit et le marché, tout en maintenant à Arianespace les facteurs clés qui ont fait son succès depuis plus de trente-cinq ans. Rappelons enfin qu’Ariane 6 ne constitue pas une ultime étape, mais au contraire un point de départ. Celui d’un cycle d’innovations et d’optimisations continues pour le secteur du transport spatial européen. Audelà du nouveau moteur Vinci d’Ariane 6, l’Europe réfléchit à une nouvelle filière de propulsion Lox-méthane : c’est le fameux moteur Prometheus, porté par les équipes du Cnes et d’Airbus Safran Launchers, en partenariat avec l’agence spatiale allemande DLR. Prometheus ambitionne d’être dix fois moins cher que le moteurVulcain de l’étage principal d’Ariane, et potentiellement réutilisable. La chronologie finale du programme Ariane 6 est engagée. Dès que l’ESA en aura donné le H0, Arianespace procédera à sa commercialisation pour un premier lancement dès 2020. ■ Go Ariane 6, go !

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N° 2513 9 SEPTEMBRE 2016