MAG n°11 Après la COP21 l'heure est au bilan avec ... - Grimaldi Forum

scientifique et technique de la Fondation, et de Hans Otto ... L'événement «Mitigation methane solutions : from science to initiative ... co-organisé par l'Institut Veolia et la Fondation a permis de souligner le rôle .... du site Marittime-Mercantour : « les Alpes de la Mer » ... la Principauté et le Parc National du Mercantour sont.
5MB taille 6 téléchargements 137 vues
04 Notre dossier

COP21, un bilan positif

s mmaire 16 Zoom sur...

Certifications et Labels de l’hôtellerie monégasque

08 Fondation Prince Albert II

• L’Eco Explorers Society Club • Candidature UNESCO • Sauvez les hippocampes • Les enjeux du plastique

20

26

GRIMALDI FORUM MONACO

MONACO



• Exymol • DTC : parole au tourisme responsable

• « The Vigil » • Des résultats 2015 encourageants

31 EN BREF...

Notre dossier

21

COP Bilan positif l e s r e v i n u d r C’est un « acco » x u e i t i b m a t e Monaco a fait entendre sa voix parmi les grands de ce monde

4

« La COP21 a été un succès ! » La Fondation Prince Albert II de Monaco se félicite de la réussite de cette conférence avec l’adoption du texte de l’Accord de Paris par les 195 Etats parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

C

et accord universel et ambitieux marque une étape historique dans les négociations sur le climat et ouvre une nouvelle étape positive dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour la première fois l’ensemble des pays de la planète se sont unis pour faire face aux défis du changement climatique et assumer collectivement leurs responsabilités présentes et futures. Equilibré, cet accord prend en compte la justice climatique, il fixe un cap et pose des bases solides pour le développement d’une économie décarbonnée, et pour la mise en place de mesures d’adaptation aux effets du changement climatique, en particulier pour les pays les plus vulnérables. Par ailleurs, dans les rangs de la Fondation, on a noté avec satisfaction l’apparition de l’océan dans le préambule du texte final qui souligne ainsi la prise de conscience nécessaire du rôle majeur de l’océan dans la machine climatique et des conséquences du changement climatique sur l’océan et ses écosystèmes. Lors de la session d’ouverture de

la COP 21 qui a réuni plus de 150 chefs d’Etat afin de donner une « impulsion politique » aux négociations, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a rappelé l’engagement de la Principauté dans la lutte contre les changements climatiques en soulignant « qu’ à la fin de la première période d’engagement du protocole de Kyoto, Monaco a réduit ses émissions au-delà des objectifs auxquels il s’était engagé. […] Monaco assumera sa part de contribution au Fonds Vert pour le Climat. Aujourd’hui, il n’est pas possible de se contenter d’un réchauffement évalué à 2,7°C, car il n’est pas acceptable de bâtir notre prospérité au détriment des générations à venir. […] Il nous faut admettre que chacun de nos actes à un coût écologique et climatique. Nous devons nous en acquitter et ne pas laisser ce fardeau à nos enfants et aux générations suivantes ».

Cet accord ouvre une nouvelle étape positive dans la lutte contre le réchauffement climatique. Lors des deux semaines du sommet, le Souverain monégasque et Sa Fondation ont co-organisé ou participé à de nombreux événements soulignant ainsi leurs préoccupations relatives aux enjeux des changements climatiques : l’océan, les énergies renouvelables, les ressources en eau et la santé.

5

Notre dossier

S.A.S. Le Prince Albert II entouré des représentants des 10 Etats signataires

Because the Ocean...

D

éjà, la veille de l’ouverture officielle de la COP21, S.A.S le Prince Albert II et les représentants de 10 états se sont retrouvés pour signer la déclaration « Because the Ocean ». Née du partenariat entre le gouvernement du Chili, la Fondation Prince Albert II de Monaco, la Global Ocean Commission, le gouvernement français, l’IDDRI et Tara expédition, elle exhorte la communauté internationale à prendre des mesures pour renforcer la résilience de l’Océan face aux impacts des émissions de CO2 et du changement climatique. Ces pays ont affirmé leur engagement à soutenir la demande de Monaco pour un Rapport Spécial sur l’océan par le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), à atteindre l’Objectif de Développement Durable nº14 dédié à l’Océan et aux ressources marines, et enfin à promouvoir dans le cadre de la CNUCCC un plan d’action sur l’Océan. Lors de la COP21, d’autres pays ont signé cette déclaration portant à 22 le nombre total de signataires parmi lesquels, le Chili, la France, le Maroc, l’Australie, le Canada, le Mexique, Madagascar, la Colombie, les Fidji, les Kiribati, Palau, le Sénégal, la Suède, … Dans la perspective de la COP21, la Fondation s’est investie depuis plus d’un an dans la Plateforme Océan et Climat qui a recueilli plus de 30 000 signatures pour « l’Appel de l’océan pour le climat » et organisé plus de 70 événements sur Paris et au Bourget avec deux jours consacrés à l’Océan pendant la COP dans les Espaces Générations Climat et la zone bleue, parmi lesquels la session océan du Plan d’Actions LimaParis dans la zone des Nations unies, le Forum océan et climat du 3 décembre et le Oceans Day at COP21 avec le Forum mondial des océans et la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO. Au cours de l’Oceans Day, le Prince Souverain a rappelé que l’océan était impacté fortement par les

6

effets du changement climatique, mais il a aussi souligné que l’océan était porteur de solutions pour le climat, en termes d’atténuation avec les énergies marines renouvelables ou le carbone bleu, et en termes d’adaptation avec les solutions basées sur les écosystèmes. L’AMAO, Association Monégasque sur l’Acidification des Océans, et son président Jean-Pierre Gattuso ont organisé un événement scientifique de haut niveau, avec des interventions notamment de Denis Allemand et de Laurent Bopp, tous deux membres du Comité scientifique et technique de la Fondation, et de Hans Otto Portner, Co-Président du Groupe de Travail II du GIEC. Ils ont rappelé l’urgence de réduire les émissions de CO2 pour limiter les impacts déjà bien visibles sur l’océan.

Renforcer la résilience de l’Océan face aux impacts des émissions de CO2 et du changement climatique Dans le domaine scientifique, la Fondation a participé à plusieurs événements organisés par Tara Expédition ou la COI-UNESCO. Cela a été l’occasion de présenter les arguments et les enjeux de la proposition faite par Monaco au GIEC pour un rapport spécial sur l’océan. La Fondation a répondu également à l’invitation de Margaret Lienen, directrice générale du SCRIPPS institution of Oceanography, partenaire scientifique de premier plan. En participant à deux évènements organisés par l’UICN, l’un sur les Aires marines protégées et le changement climatique, l’autre sur les Solutions basées sur la Nature, co-organisée avec Conservation International et The Nature Conservancy, le Prince Souverain a souhaité souligner l’importance qu’il accorde à la nécessité de conserver les écosystèmes en bonne santé, pour renforcer la résilience des océans, et leur capacité à stocker du carbone.

Lors de l’événement organisé par le Centre Scientifique de Monaco, en présence de M. Michel Jarraud, Secrétaire général de l’Organisation Mondiale de la Météorologie, et animé par son Président M. Patrick Rampal, le Prince Souverain a souligné l’impact du changement climatique sur la santé et la malnutrition. Enfin, le Prince a participé à l’ouverture de la conférence organisée par l’European Climate Foundation qui a permis de mettre en évidence le rôle croissant des fondations et du secteur de la philanthropie pour lutter contre le réchauffement climatique et mettre en œuvre les mesures d’adaptation adaptées aux besoin des populations les plus vulnérables.

Côté Aires Marines Protégées

C

oncernant les AMP, la COP21 a été l’occasion pour la Fondation de poser les bases d’un partenariat qui sera conclu prochainement avec des représentants de Rapa Nui sur l’Île de Pâques.

En présence du président des Kiribati, M. Anote Tong, de M. Enele Sopoanga, premier ministre de Tuvalu, membres de la Coalition of Atoll Nations on Climate Change, et de Mme Mary Robinson, le Prince a participé à une conférence de presse soulignant les menaces imminentes qui pèsent sur les petits états insulaires et présentant ce qu’ils ont appelé un « Plan Marshall » pour les états insulaires. L’événement «Mitigation methane solutions : from science to initiative solutions» co-organisé par l’Institut Veolia et la Fondation a permis de souligner le rôle majeur – et sous-évalué jusqu’à présent - du méthane comme autre gaz à effet de serre. Il a mis en avant les solutions pour limiter les principales émissions de méthane dans le secteur des déchets et de l’exploitation pétrolière et gazière. Dans le domaine de l’eau, la Fondation a pris part à la « Journée Résilience du Plan d’Action Lima-Paris sur le Changement Climatique – section Eau » qui a eu lieu au Bourget en Zone Bleue, en présence de Mme Ségolène Royale, Ministre français de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et de M. Manuel PulgarVidal, Ministre péruvien de l’Environnement et Président de la COP20. Le Réseau International des Organismes de Bassins a présenté le « Pacte de Paris sur l’Eau et l’Adaptation au changement climatique dans les bassins des fleuves, des lacs et des aquifères », initiative soutenue par la Fondation. La Fondation s’est rendue à l’invitation de la Mme Charafat Afilal, Ministre déléguée auprès du Ministre marocain de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargée de l’eau, pour assister sur le pavillon du Maroc au side-event présentant le secteur de l’eau au Maroc en lien avec l’adaptation aux changements climatiques. Cet événement s’est déroulé en présence de Mme Hakima El Haïle, Ministre déléguée à l’environnement du Maroc qui assurera la présidence de la COP22, et de M. Loïc Fauchon, Président honoraire du Conseil Mondial de l’Eau, lauréat du prix 2015 « Eau » de la Fondation Prince Albert II de Monaco.

7

Fondation Prince Albert II

Naissance de

L’Eco Explorers Society

Sous l’égide et le soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco, Raphaël Domjan, Gildo Pallanca Pastor et Bertrand Picard créent l’Eco Explorers Society.

L

’association basée en Principauté de Monaco a pour objet de mettre en œuvre des projets de développement innovants et pérennes pour l’exploration des mers, terres et ciel. Elle concilie la gestion durable des écosystèmes, la préservation des biens et services qu’ils produisent et la création de richesses économiques pour les populations qui y vivent. Les trois éco-aventuriers sont à la tête de projets technologiques novateurs appliqués à la mobilité propre et durable et ont écrit certaines des pages les plus épiques de cette toute jeune histoire. Raphaël Domjan a initié et réalisé le premier tour du monde en bateau solaire avec Planet Solar, Gildo Pallanca Pastor a établi plusieurs records du monde de vitesse en véhicule à

8

pile à combustible et électrique à travers le programme Venturi VBB, et Bertrand Picard réalise un tour du monde aérien a bord de l’avion Solar impulse. Ces engins prototypes hors du commun mis en œuvre dans des conditions extrêmes, développent de nouvelles perspectives technologiques pour l’utilisation de l’énergie depuis sa captation, jusqu’à sa consommation en passant par sa transformation, sa gestion et son stockage. Il s’agit donc de laboratoires à ciel ouvert qui permettent d’élaborer les systèmes les plus performants confrontés aux utilisations les plus exigeantes. Les trois partenaires ont aussi pour point commun d’avoir développé leurs projets en Principauté de Monaco avec le soutien de la Fondation Prince Albert II. L’Eco Explorer Society permet de joindre les forces de 4 acteurs majeurs dans le secteur du développement durable pour la mise en œuvre de solutions mixtes et efficientes à travers une ingénierie de pointe.

Fondation Prince Albert II

Signature d’un

Contrat

d’Application L

es signataires étaient S.E.M. Bernard FAUTRIER vice-président de la Fondation Prince Albert II de Monaco et représentant du Gouvernement de la Principauté ; Monsieur Charles-Ange GINESY, Député Maire de Péone Valberg, 1er Vice-président du département des Alpes Maritimes, Président du Parc National du Mercantour et du Groupement Européen de Coopération Territoriale ; Monsieur Fabio Natta, Président de la Province d’Imperia ; Monsieur Eric CIOTTI, Président du Département des Alpes-Maritimes ; Monsieur Gianluca BARALE, Vice-président du parc européen Alpi Marittime Mercantour et Président du Parc Alpi Marittime ; Monsieur Jacques RICHIER, Président Directeur Général d’Allianz France. Une Convention-programme avait été signée en 2008 entre les 2 parcs, le gouvernement de Monaco et la Fondation Prince Albert II. L’objectif visé était alors de préparer la candidature au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis, le périmètre de cette candidature a été élargie, incluant le Parco Naturale del Marguareais, le Parco delle Alpi Liguri, les aires Natura 2000 gérées par la Provincia di Imperia ainsi que l’aire protégée régionale du jardin botanique de la villa Hanbury, située à une dizaine de km de la principauté. Coté français cette candidature est portée par le Parc National du Mercantour mais également par le Département des Alpes Maritimes. La candidature au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO des « Alpes de la Méditerranée » est une opportunité de mettre en valeur ce territoire transfrontalier. La signature de ce partenariat avec le Groupement Européen de Coopération Territoriale démontre la force de la relation qui unit la Principauté de Monaco avec le territoire des « Alpes de la Méditerranée ».

10

La Fondation Prince Albert II de Monaco a signé le 27 novembre 2015 un contrat d’application de la convention cadre de partenariat avec Le Groupement Européen de Coopération Territoriale dans le cadre de la candidature UNESCO «les Alpes de la Méditerranée».

Candidature au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO Espace transfrontalier Marittime-Mercantour ; « les Alpes de la mer » La conférence de lancement s’est tenue le 18 novembre 2015 à Breil sur Roya

L

a combinaison entre la nature, les paysages et l’héritage culturel fait de ce territoire transfrontalier un espace unique et de caractère : espace de quiétude pour la faune et la flore, espace d’émotion pour les visiteurs où l’imaginaire est porté par l’esprit des lieux. Ce caractère particulier plonge ses racines dans une histoire géologique qui a façonné les paysages variés de ce territoire, et son histoire biologique qui lui a donné la richesse de sa diversité. Il continue aujourd’hui à s’affirmer au-delà des évolutions naturelles, économiques et sociales.

L’inscription au Patrimoine Mondial de l’UNESCO du site Marittime-Mercantour : « les Alpes de la Mer » serait une reconnaissance du caractère exceptionnel de cet espace, de sa richesse biologique et géologique mais aussi des pratiques traditionnelles issues des liens étroits tissés par l’homme avec ce milieu naturel. Si Le Parc National du Mercantour et Il Parco Alpi Marittime sont jumelés depuis 1987, les liens entre la Principauté et le Parc National du Mercantour sont encore plus anciens. Le Prince Rainier III avait en effet pris l’initiative de créer l’association des « Amis du Parc du Mercantour » quelques années avant sa création en 1979. Depuis lors, la Principauté n’a cessé de suivre et au besoin de soutenir son évolution et celle de son voisin et jumeau transalpin. Une Convention-programme avait été signée en 2008 entre les deux parcs, le Gouvernement de Monaco et la Fondation Prince Albert II de Monaco. Cette conférence était l’aboutissement de cette convention qui démontre la relation durable qui unit la Principauté de Monaco avec le territoire Marritime-Mercantour. Philippe Mondielli, Directeur scientifique de la Fondation Prince Albert II a pu insister sur le fort intérêt de la Principauté pour que cette candidature puisse aboutir. Cette inscription sera l’occasion d’en élargir le périmètre avec le Parco Naturale del Marguareais, le Parco delle Alpi Liguri, les aires Natura 2000 gérées par la Provincia di Imperia jusqu’à l’aire protégée régionale du jardin botanique de villa Hanbury située à une dizaine de kilomètres de la Principauté.

11

Fondation Prince Albert II

Hippocampe photographié au pied du Musée Océanographique de Monaco

Sauvez les

hippocampes Participez à la réintroduction de l’hippocampe dans la Réserve Marine du Larvotto au côté de la Fondation Prince Albert II de Monaco

12

© Capucine Druault

Soutenir le projet c’est permettre aux hippocampes, espèce emblématique, de repeupler les eaux monégasques !

L

’hippocampe est aujourd’hui menacé de disparition dans toutes les mers du globe. Bien que les deux espèces méditerranéennes soient protégées par la Convention de Berne (1999), les hippocampes subissent de nombreuses nuisances réduisant de façon inquiétante leur population. Ils sont victimes de la pollution, de la destruction de leur habitat naturel mais également de la capture involontaire par les pêcheurs au râteau et d’un prélèvement incessant destinés aux aquariums privés. De nombreuses recherches ont été menées afin d’endiguer la baisse de la population en Méditerranée. La Fondation Prince Albert II de Monaco a développé, en partenariat avec l’Institut Paul Ricard, un programme de réintroduction de spécimens dans la réserve marine du Larvotto afin de favoriser l’établissement d’une population d’hippocampus hippocampus sur les côtes monégasques. Le projet a pour objectif de sélectionner des géniteurs proches des eaux de Monaco (afin de ne pas perturber la dispersion génétique naturelle), d’obtenir des pontes, d’élever les hippocampes en laboratoire et enfin de les relâcher en milieu naturel lorsqu’ils auront atteint l’âge de 10 mois. Ces lâchers interviendront dans des zones adéquates et précisément sélectionnées (profondeur, courant, type d’algues). Tous les hippocampes seront marqués par un système indolore et non-perturbateur permettant de suivre l’évolution de la population. Environ 70 hippocampes seront réintroduits au cours de l’année 2016 et dès qu’ils seront acclimatés à leur nouvel environnement, ces hippocampes seront à même de se reproduire. Les premières naissances seront attendues dans les 3 semaines qui suivront.

Comment soutenir le projet ? « réserve L’objectif Pour repeupler la du Larvotto un budget de 80 000 eurosles est nécessaire. La Fondation Prince pour constructeurs Albert II de Monaco souhaite faire appel à la générosité de yachts : l’utilisation de bois issu du public pour mener ce projet de concert et impliquer gérées » lede plusforêts grand nombre. Vousdurablement pouvez ainsi participer au financement en souscrivant à l’une des formules proposées par la Fondation Prince Albert II. Certaines de ces formules vous permettent d’acquérir une dalle gravée à votre prénom et nom, ou tout autre nom de votre choix (le nom de votre entreprise, d’un client, d’un membre de votre famille, etc.). Ces dalles seront installées sur la première digue de la plage du Larvotto.

Comment faire ? Pour soutenir la Fondation Prince Albert II de Monaco dans son projet de repeuplement de la réserve marine du Larvotto, il vous suffit :

D’accéder au site internet www.monacocrowdfunding.com/fr/hippocampesmonaco Choisir votre formule D’ajouter, si vous le souhaitez, les options ou le pack + Créer un profil pour valider votre don Communiquer le nom à faire graver sur la dalle.

13

Fondation Prince Albert II

Workshop

« Closing the plastic tap » Les 10 et 11 novembre 2015, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et la Fondation Prince Albert II de Monaco ont organisé le workshop « Closing the plastic tap – a private sector consultation », soutenu par la Swedish Postcode Foundation. 

Groupes privés, ONG et scientifiques, face à l’enjeu du plastique

14

L

e constat dramatique de la pollution plastique dans nos mers et océans, tant au niveau de la biodiversité marine et de notre santé, n’est plus à démontrer, mais les solutions pour arrêter cette hémorragie restent encore timides et peu connues. Si la meilleure solution est de réduire notre consommation de plastique, il n’en reste pas moins nécessaire d’améliorer sa composition et son traitement pour en réduire son impact sur la faune et la flore. De nombreux groupes privés, des scientifiques et des ONG ont pu échanger sur cette problématique, les solutions qu’ils mettent déjà en œuvre, les pistes d’amélioration, les innovations technologiques telles qu’un simili plastique biodégradable et compostable fabriqué à partir d’une ressource naturelle renouvelable : le bois. De nombreux secteurs étaient représentés, tels que la production de sacs plastiques, le packaging, les produits cosmétiques, l’industrie agro-alimentaire ou encore les entreprises de traitement des déchets. Au-delà des problématiques spécifiques à chaque industrie, les échanges entre Nestlé, L’Oréal, Weleda, Trilogy Natural Products, Suez Environement, Natural Plastics, Shaping Environmental Actions, Aesop Technologies, WBCSD (World Business Council on Sustainable Development) ont permis d’identifier des axes de collaboration et des pistes de progression prometteuses. Ce workshop s’inscrit dans le cadre de la Task Force « Beyond Plastic Med », animée par la Fondation Prince Albert II de Monaco, la Fondation MAVA, Surfrider Foundation Europe et Tara Expéditions. La Task Force a été lancée, en présence de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, les 10 et 11 mars 2015 lors de la conférence internationale « Plastique en Méditerranée : au-delà du constat, quelles solutions ? ». Une seconde édition du workshop aura lieu en mars 2016. Il reprendra les pistes de solutions dégagées suite à cette première édition et sera focalisé sur des thématiques plus spécifiques. Tous les participants se sont accordés sur l’impérieuse nécessité de promouvoir une collaboration étroite sur l’ensemble de la chaine du plastique, mais aussi d’informer le consommateur de sa responsabilité et de son pouvoir pour lutter contre la pollution plastique.

ile . s d évo tre, u s o e v pauté i m o i c r c n t a i r e n Mo la P Chaqu ble de Forum a i r d u l a d à ent le Grim ande ppem m i! o e l d e v r é d ez mo t su i h u s t a a l’actu r Fl tg emen m.mc n u n r o o b f i A ald @grim g a m le

s tous le z e v u o . Retr u M.A.G d s o r numé

www.grimaldiforum.mc

Zoom sur...

Le point sur les engagements du Tourisme Responsable à Monaco

Certifications Labels de l’hôtellerie monégasque

D

epuis la signature de la charte environnementale créée par l’Association des Industries Hôtelières et signée par tous les partenaires en 2007, des Green teams se sont constituées au sein des établissements afin de mettre en place et d’élaborer des solutions concrètes pour réduire leur impact écologique. A ce jour, plus de 75 % des chambres sont certifiées. En effet, la majorité des hôtels choisissent la voie du label et de la certification en témoignage du sérieux de leur engagement. Les axes travaillés sont principalement la maîtrise de l’eau, les économies d’énergie et le recyclage.

La Clé verte

4 hôtels ont choisi cette certification : Le Méridien Beach Plaza, le Columbus Monaco, le Métropole et le Fairmont Monte-Carlo. Créée au Danemark en 1994 par des professionnels de l’hôtellerie, la clé verte est un label à dimension internationale - « The Green Key » - développé en France pour les hôtels à partir de 2005. Le programme est mené par la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe aux côtés des professionnels du tourisme, des consommateurs et du Ministère de l’Ecologie et du Tourisme. Objectif : l’éducation et la sensibilisation à l’environnement du plus grand nombre (les gérants, les employés via la formation, le grand public et les clients).

16

Le label clé verte est un label volontaire attribué chaque année par un jury indépendant à l’ensemble du secteur de l’hébergement. Les critères sont établis au niveau international, et communs à tous les pays. Ils sont réévalués chaque année afin de conserver l’avant-gardisme et de satisfaire les exigences environnementales de la Fondation pour l’éducation à l’Environnement (FEE). Ils couvrent différents champs de la gestion environnementale:

• POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE :

Gestion environnementale générale, formation des employés

• GESTION DE L’EAU :

Gestion de la ressource et assainissement, robinetterie, arrosage

• GESTION DES DECHETS :

Tri des déchets, réduction des volumes

• GESTION DE L’ENERGIE :

Gestion des ressources énergétiques, chaleur, équipement domestique, éclairage

• ACHATS RESPONSABLES :

Alimentaire, entretien, autres achats

• CADRE DE VIE :

Environnement intérieur, environnement extérieur.

• SENSIBILISATION A L’ENVIRONNEMENT : Information aux hôtes, activités nature

Le jury demande un suivi de l’évolution et des améliorations des candidats.

Les professionnels du tourisme monégasque s’engagent résolument en faveur de la protection de l’Environnement

Les principaux labels sont : La Clé Verte Iso 14 001 Green Globe

17

Zoom sur...

« Nous sommes détenteurs du label La Clef Verte depuis 2009 mais Le Méridien Beach Plaza a toujours été engagé dans une démarche éco-responsable à travers différents projets en faveur du développement durable. Cette reconnaissance est avant tout une fierté car ce label récompense non seulement les actions déjà menées mais également les nouvelles actions que nous entreprenons pour assurer une gestion plus respectueuse de l’environnement. » Alain Delery, Méridien Beach Plaza

le mot des référents

« L’hôtel Columbus Monte-Carlo est certifié Clef Verte depuis 2013. Depuis, l’établissement applique des pratiques écologiques dans ses démarches quotidiennes tel que le recyclage, l’utilisation d’équipements Bio, l’économie de l’électricité et la réduction de la consommation d’eau afin de préserver l’environnement pour les générations futures. En tant que référent Green, nous sommes fières d’associer le Columbus Monte-Carlo à la préservation des ressources naturelles ; à la fois en sensibilisant notre clientèle à ces problématiques mais aussi nos équipes en interne afin de faire évoluer notre organisation et nos habitudes vers une attitude toujours plus responsable. Ainsi, l’obtention du label est l’accomplissement pour nous de tous ces efforts et le vecteur de motivation pour persévérer. » Claudine Drollet & Giorgia Gili Columbus Monte Carlo

18

« Le Fairmont a reçu la certification Green Key – niveau 3. L’association des hôtels du Canada (AHC), a crée un système d’évaluation progressif nommé Green Key Program conçu pour reconnaître les hôtels qui sont engagés à améliorer leur rendement environnemental. En 2011, le Fairmont Monte Carlo a obtenu 3 clés vertes de la part de cette organisation, 3 clés correspondant à trois domaines de prédilection du management hôtelier : la gestion environnementale de l’entreprise, l’entretien ménager et l’ingénierie. » Claudia Batthyany, Directrice de la Communication et Laurence Lehemonet, référent Green, Fairmont Monte-Carlo « La « Green Attitude », politique environnementale de l’Hôtel Métropole Monte-Carlo, est labellisée Clé Verte depuis 2011, et plus récemment en 2015 s’est vu primée par le programme Ecoleader de Tripadvisor. Ces récompenses sont un gage de reconnaissance des actions réalisées tout au long de l’année, et une fierté pour l’ensemble des collaborateurs. » Elodie Robert, Métropole Monte-Carlo

La Norme Iso 14001 Green Globe Le label Green Globe est présent en Principauté dans les établissements du groupe SBM, au Monte-Carlo Bay et au Monte-Carlo Beach. Il s’agit d’une certification internationale soutenue et reconnue par l’Organisation Mondiale du Tourisme et le World Travel and Tourism Council. Créée en 1993 au Royaume Uni, suite au Sommet de la Terre de 1992 à Rio, cette certification internationale s’applique à l’ensemble des entreprises et organisations touristiques. Le label récompense et accompagne les entreprises touristiques ayant opté pour une démarche d’amélioration de la gestion environnementale et sociale de leurs activités. Il s’agit d’un référentiel RSE (Responsabilité sociale des entreprises) applicables à plusieurs types de structure. Elle permet aux entreprises d’évaluer et consolider leur démarche de développement durable selon un ensemble précis de critères et indicateurs propres à leur secteur d’activité.

Présente en Principauté au Novotel Monte-Carlo, dans le cadre du programme de développement durable du groupe Accor, Planet 21, la norme Iso 14001 donne des outils pratiques aux entreprises et aux organisations de tous types qui souhaitent maîtriser leurs responsabilités environnementales. La première norme ISO 14001 date de 1996 et s’est imposée depuis comme étant la norme environnementale la plus demandée au monde. Récemment révisée, ISO 14001:2015 et ses normes connexes se concentrent sur les systèmes de management environnemental dans cette optique. Objectif : l’amélioration de la performance environnementale, le respect des obligations de conformité, la réalisation des objectifs environnementaux.

Objectif : atteindre et maintenir de bonnes pratiques environnementales et sociales. La certification Green Globe n’est pas définitivement acquise. Des audits sont réalisés tous les deux ans et la certification peut être retirée si l’entreprise ne prolonge pas ses efforts.

Une nouvelle référence : le programme Ecoleaders de Trip Advisor Basé sur le principe du volontariat, le programme Ecoleaders identifie les établissements ayant une démarche éco-responsable. Ils arborent un badge vert qu’il suffit de cliquer pour consulter la liste des bonnes pratiques mises en place. Le Programme Ecoleaders a été mis au point avec des spécialistes de l’industrie verte (Us Green Building Council, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement entre autre...). Selon le score obtenu lors de l’enquête relatif à ses engagements, l’établissement se verra attribuer un des 5 badges (EcoPartenaire, EcoLeader bronze, EcoLeader argent, EcoLeader or ou EcoLeader platine).

19

GRIMALDI FORUM MONACO

The Vigil, Partez à la rencontre des ours polaires

avec Margaret Smith

Le matin du 24 décembre dernier, c’est avec un grand bonheur que l’équipe du MAG a rencontré Margaret Smith, auteur du livre « The Vigil ». Venue de Chicago en famille pour découvrir la Principauté lors des vacances de Noël, Margaret a saisi l’occasion de venir nous offrir son roman, ravie d’avoir découvert notre magazine. L’occasion d’en savoir un peu plus à la fois sur son livre évoquant 7 générations d’ours polaires, gardiens de la glace et de l’âme de la banquise. Pas de discours scientifique mais une jolie histoire romancée dans les traces des ours polaires, nous questionnant sur leur devenir face aux menaces environnementales qui pèsent sur leur préservation et plus largement sur celle de la banquise. Un beau témoignage qui montre que chacun peut œuvrer à son niveau, contribuer à relayer le message quant à la préservation des espèces et de la nature. Activer d’autres leviers, plus émotionnels, pour toucher les lecteurs différemment.

20

Margaret Smith Rencontre avec une très belle personne, généreuse et inspirée…

Lorsque j’ai décidé d’en faire un roman, j’ai réalisé que je souhaitais tisser un lien privé et émotionnel entre les lecteurs et les ours et leurs territoires. Je voulais aider les ours et leur environnement, même à mon petit niveau. Je suis psychologue clinicienne, j’ai donc utilisé les sept émotions universelles humaines, que nous éprouvons tous, au travers de sept générations d’ours. J’ai ressenti que le discours autour des ours polaires et de leur environnement était devenu très politisé. Je voulais m’en tenir loin pour que le lecteur puisse s’approprier l’histoire. J’ai pensé publier mon livre via les réseaux traditionnels d’édition, mais cela posait plusieurs problèmes. Le premier, c’est que les histoires peuvent être publiées sous un angle marketing et commercial. J’avais peur que mon travail perde de son intégrité et que mon message ne se dilue. Mon autre préoccupation tient au fait qu’après avoir signé un contrat avec une maison d’édition, l’auteur perd certains droits sur sa propre histoire. Je voulais rester propriétaire de mon roman. De cette manière, je peux choisir de le vendre, de l’offrir ou d’en faire ce que je veux. Par exemple, si quelqu’un souhaitait traduire « The Vigil » en français pour le publier en France je donnerai mon autorisation sans demander de compensation. Ceci vaut pour le texte seulement bien entendu pas pour la photo de couverture car elle ne m’appartient pas. Ma seule exigence serait qu’il ne soit pas commercialisé. Je n’aimerais pas entrer dans une librairie et voir des sets complets de statues du Vigil à côté de mes livres, comme cela se passe avec certains romans.

Margaret, comment est née l’idée de ce livre ? Pourquoi avoir choisi l’autoédition ?

Je faisais partie d’un groupe d’écriture et avions reçu la consigne d’écrire une histoire courte que personne d’autre ne lirait. Je venais de perdre mon amie Mela Smith peu de temps auparavant. L’idée m’est venue d’écrire une brève histoire à propos d’Aruq, un ours ayant entrepris un voyage initiatique, rencontrant Turak, un homme capable de communiquer avec lui. Cette écriture m’a permis de gérer mes sentiments par rapport à la perte d’un être extraordinaire qui avait influencé ma vie de manière très positive. Un des étudiants de l’Université m’a vue travailler sur ce texte et m’a demandé s’il pouvait le lire. Après avoir lu cette courte histoire il m’a demandé « qu’arrive t’il ensuite ? ». J’ai ri et lui ai dit que cela prendrait bien sept générations pour le raconter. C’est ainsi que cette petite histoire s’est transformée en un roman sur sept générations.

Tout ce que nous faisons impacte l’individu, la communauté, le pays et le monde. Il était important pour moi que mon roman paraisse, c’est pourquoi j’ai hésité entre édition et auto-édition. J’ai pris ma décision en tombant sur une photo d’ours polaire prise par Thorbjorn Riise Haagensen. Pour moi, c’était Aruq, le premier ours qui entame son voyage initiatique. C’était l’image parfaite pour la couverture du roman. Typiquement en édition l’auteur ne choisit pas sa propre couverture ou le design, mais en auto-édition vous pouvez. J’ai contacté le photographe pour lui demander la permission d’utiliser sa photo en couverture. C’est un photographe exceptionnel, je lui suis très reconnaissante de m’en avoir accordé l’autorisation.

The Vigil est dédié à la mémoire de votre amie proche. Pouvez-vous nous dire quelques mots de votre histoire et de sa relation avec les ours? Vers 1996, j’ai commencé à œuvrer bénévolement au sein de la communauté Americano-Indienne urbaine de Chicago où j’ai rencontré Mela Smith pour la première fois. D’origine danoise et Inuit, elle était nounou au sein de cette communauté. Je crois qu’elle s’appelait Emilie Jenssen et qu’elle était née au Groenland vers 1937 à Illulisar. Elle et sa sœur avaient été adoptées par un couple de danois qui y habitaient, avant de déménager plus tard au Danemark. Dans les années cinquante, des amis m’ont dit qu’elle était allée à Paris où elle avait rencontré le musicien de Jazz Chet Baker, qui créera par la suite la comédie musicale « la fille du Groenland ». Je n’ai découvert cette histoire qu’après son décès.

En plus d’être une amie très proche, elle était aussi mon mentor. Elle m’interpellait fréquemment sur mes opinions quant à la communauté, sur moi-même et sur le monde en général. Je pense qu’elle travaillait à la communauté urbaine Américano-indienne car elle y trouvait un refuge auprès de personnes considérées comme indigènes et évoluant entre deux mondes. Elle était gracieuse, très drôle et avenante avec chaque personne qu’elle rencontrait. Elle avait une approche très sage et sincère des choses. Elle ne me parlait que rarement du Groenland, mais lors de l’un des derniers moments que j’ai passé en sa compagnie elle m’a montré des photos de son enfance là-bas et m’a parlé de sa famille. Elle avait des statuettes Inuit dans son appartement qui avait beaucoup d’importance pour elle. Elles faisaient partie de la vie au Groenland. Je suis persuadée que si elle n’a jamais eu de contact direct avec les ours polaires, elle a porté sa culture Inuit avec elle partout où elle allait. Ca faisait partie de son héritage culturel. Je pense que chacun de nous emmène avec lui son propre héritage familial qui peut ressortir de différentes et belles manières dans le travail que nous accomplissons. C’est plus facile si nous y grandissons et que nous pouvons le connaître intimement, mais lorsque les circonstances ne nous le permettent pas, je crois que nous emmenons avec nous les dons de nos ancêtres, et Mela Smith en est pour moi l’exemple.

21

GRIMALDI FORUM MONACO

Dans votre roman, vous décrivez 7 générations d’ours, gardiens de la glace et l’évolution des règles régissant le clan lorsque il est face à des changements environnementaux et sociaux. Dans leurs réactions et interactions, dans la pression que le clan fait porter à certains membres pour trouver des solutions, dans la manière de plus ou moins accepter les divergences… j’ai le sentiment que les ours agissent comme des humains. Est-ce en quelques sortes un miroir de notre société ? Absolument ! Lorsque j’ai décidé de transformer l’histoire courte d’une génération en un roman sur sept générations, j’ai pensé aux facteurs qui nous divisent en tant qu’humains. A ce qui nous sépare et ce qui crée les problèmes que le monde connaît aujourd’hui et dans lesquels nous sommes plongés. Ces problèmes ne sont pas apparus en une nuit et ne sont pas la faute de la génération actuelle. C’est le monde et les problèmes dont nous avons hérités, ainsi que les systèmes que nous avons soit acceptés soit rejetés. Tout ce que nous faisons impacte l’individu, la communauté, le pays et le monde. En conséquence l’environnement est aussi impacté, dont celui des ours polaires. La philosophe Hannah Arendt a beaucoup influencé mon écriture du roman. Mon écriture de « The Nexus », le prochain roman sur lequel je travaille, toujours en rapport avec les ours, est influencée par le philosophe Soren Aabye Kierkegaard.

Quelles menaces pèsent aujourd’hui sur les ours polaires ? Que pouvonsnous faire ?

La plus grande menace à laquelle les ours polaires doivent aujourd’hui faire face est la perte de leur territoire : la banquise, qui leur permet notamment d’avoir accès à leur source de nourriture. Avec la fonte de la banquise leurs zones de chasse diminuent, ce qui induit des problèmes de famine. Afin de survivre, certains sont entrés dans les villes et villages à la recherche de nourriture, ce qui les met en danger tout autant que les hommes. A un certain niveau, je pense que notre manière de communiquer très commerciale sur les ours polaires (comme par exemple certaines marques

22

de boissons et les zoos) peuvent être un autre danger. En les symbolisant comme un animal magnifique pittoresque et doux, nous diluons le dialogue autour de leurs besoins et de la réalité de leur existence. Je pense que le mieux que nous puissions faire est de nous rapprocher des personnes également intéressées par leur préservation. Cela nous demande d’aller au-delà des clivages et opinions politiques sur lesquels nous nous basons. Nous devons aller contre l’idée que seules les scientifiques et les règlementations peuvent résoudre ce problème, car de fait cela divise les personnes qui ne sont pas d’accord avec les scientifiques et qui refusent les réglementations. Ils peuvent être tout aussi fortement concernés par les ours polaires mais se retrouvent écartés du dialogue. Chacun de nous doit faire partie de la solution, y compris les indigènes habitant la zone du cercle polaire qui en connaissent l’histoire mieux que personne et vivent les changements subits par leur environnement. Nous pouvons tous apporter notre pierre à l’édifice si nous travaillons ensemble à trouver une solution.

Chacun de nous doit faire partie de la solution Vous travaillez actuellement sur un autre projet ?

Les lecteurs de « The Vigil » m’ont demandé si il y aurait une suite mais je leur ai répondu que je n’en ferai pas. En revanche j’écrirai un autre roman sur les 7 générations d’humains pour faire le parallèle avec les 7 générations d’ours de « The Vigil ». Je travaille actuellement sur ce projet : « The Nexus » qui j’espère sortira en août prochain. Ce sera un e-book écrit sous mon nom d’auteur Oleander Main, comme je l’ai fait pour The Vigil. J’ai pensé qu’en racontant l’histoire d’humains, je perdrai le focus sur les ours polaires. C’est pourquoi j’ai décidé de raconter l’histoire, d’un point de vue narratif, par l’esprit d’un ours qui suivrait une famille, en commençant avec celle de Turak. Le nom de l’esprit de cet ours s’appelle Juvante. Je le précise

car ce nom m’est venu de la devise inscrite sur le blason de Monaco « Deo Juvante ». J’imagine cet esprit, suivant une famille et racontant leur histoire, comme ayant lui même ses propres défis et évolution mais qui devient, au fil du temps, un grand secours et une aide pour cette famille. J’ai vraiment aimé la devise « Deo Juvante » car j’ai lu l’histoire de Monaco et j’ai été très impressionnée de voir comment Monaco a surmonté les grands obstacles à travers les siècles. Alors que Monaco pourrait, à présent, avancer tranquillement la Principauté et la famille princière s’investissent en faveur d’un futur durable et des changements positifs pour l’environnement et le monde. C’est un magnifique modèle, très inspirant pour moi. J’espère simplement que d’une modeste manière, mon Juvante dans « The Nexus » pourra lui aussi faire pareil.

Le nom de l’esprit de cet ours s’appelle Juvante. Je le précise car ce nom m’est venu de la devise inscrite sur le blason de Monaco.

« The Vigil » est disponible en version anglaise sur Amazon, au format numérique ou papier.

23

GRIMALDI FORUM MONACO

Eau, papier, énergie des résultats 2015

encourageants

Chaque début d’année est l’occasion pour la cellule verte du Grimaldi Forum d’analyser les résultats enregistrés sur nos axes d’actions prioritaires et ainsi mesurer l’efficacité du système de management environnemental en place. Rappelons que nos efforts se concentrent sur une gestion optimisée et durable de l’eau, une maîtrise énergétique, le tri et recyclage de nos déchets, une politique d’achats éco-responsables, une bonne gestion des risques ainsi qu’une communication active.

24

C

ôté ressource en eau, la courbe de la consommation entre 2014 et 2015 a continué sa descente avec -3,5%, passant de 9 194 m3 à 8 870 m3. Le ratio de 51,2 l/visiteur en 2014 est ainsi tombé en dessous de la barre symbolique des « 50 », atteignant 48,9 l/visiteur en 2015. De bons résultats qui s’expliquent par une maintenance toujours plus fine de nos équipements, permettant des interventions plus rapides en cas d’incident, mais également par une politique volontariste d’investissements et innovations, menée depuis plusieurs années. La mise en place de nouveaux outils, tel le changement du système d’analyseur d’eau en 2015, participe ainsi à améliorer efficacement nos performances environnementales. Rappelons que notre gestion de l’eau s’appuie sur une surveillance quotidienne de la part de nos équipes au travers de quelques 50 compteurs de relevés et analyses. En matière d’efficience énergétique, 2015 a enregistré l’un de nos meilleurs résultats avec une baisse de consommation de -3,1%, passant de 9,67 millions de kWh en 2014 à 9,37 millions de kWh. Notre bâtiment, équipé de 20 000 points de récupération de données, est géré via une gestion technique centralisée permettant une optimisation de la consommation d’énergie. L’évolution du parc de lampes vers de la basse consommation ou de l’éclairage Led se poursuit, notamment dans les auditoriums et les couloirs des loges. A ce jour, 78% du parc fixe d’éclairage du site est composé de références basse ou très basse consommation (contre 72 % en 2014). En 2015, les 160 ampoules du plus petit auditorium, Camille Blanc, ont été changées au profit de lampes basse consommation de 12W (au lieu de 75W) pour un gain estimé à 8 500 kWh/an (selon nos heures moyennes d’occupation), soit -84%. Les travaux de rénovation de l’Espace Indigo ont également intégré un nouvel éclairage en Leds, permettant une baisse de 73 % de la consommation électrique associée à l’utilisation de cet espace. Il est à noter que pour la première fois, notre exposition estivale dans l’espace Ravel a utilisé un éclairage scénographique 100% Led, ce qui nous a permis d’enregistrer un gain de consommation de 91,5% par rapport à 2014, soit -45 000 kWh par rapport à l’été précédent !

L’objectif de diminution d’utilisation de papier a été, quant à lui, largement dépassé. Fixé à -3% pour l’année 2015 il a en effet atteint -13,3% ! Un chiffre historique puisque notre consommation administrative de papier est passée sous le seuil des 1000 ramettes (A3/A4), plus précisément à 948 ramettes ! Cet excellent résultat s’explique notamment par la mise en place de nouvelles procédures de dématérialisation dans les domaines administratif et comptable mais également dans la gestion et le suivi des dossiers événementiels. Ce seuil symbolique franchi, le cap est à maintenir ! Si depuis 2013 le taux de tri était resté au dessus de la barre des 50%, celui-ci retombe à 42% en 2015. 524 tonnes de déchets ont transité par notre centre de tri l’année dernière, contre 631 tonnes en 2014. La fermeture du Café Llorca, a entrainé une baisse de la matière verre, passant de 31 tonnes à 28 tonnes triées en 2015. De même la baisse de -16% sur les EMR s’explique par une moindre activité de la restauration due à une période de travaux au Zelo’s, ainsi qu’à l’Indigo (ancien Café Llorca) sur l’été. Un changement de rythme donc au niveau des concessions de restauration, la fin du plan de relooking du bâtiment entamé en 2011, expliquent la baisse enregistrée en 2015. Notamment sur les gravats propres, ou encore la filière bois pour laquelle 80 tonnes ont été triées contre 123 tonnes en 2014. La typologie même des événements, variable d’une année sur l’autre pondère cet écart, comme par exemple plus ou moins de salons accueillis ou évolution de la part de réemploi du bois utilisé par exemple pour l’expo d’été. Certaines filières sont toutefois en amélioration, comme le papier dont le taux de tri a fait un bond de 7,9% par rapport à 2014, avec 25 tonnes triées en 2015. C’est notamment grâce aux efforts des équipes sur certains événements clés où des salariés bénévoles n’hésitent pas à prêter main forte aux équipes dédiées afin d’améliorer le tri suite à de gros RDV particulièrement générateurs de papier (magazines, flyers publicitaires, brochures, etc.). Côté moquettes recyclables, les résultats sont toujours satisfaisants, avec 49,7 tonnes récupérées en 2015.

Des résultats positifs, liés à la typologie des événements mais également au tri efficace des équipes. Et sans nul doute, un grand mérite revient à notre équipe de 4 permanents (renforcée par des intérimaires en période d’activité intense) qui participe activement à ces bons résultats grâce à leur professionnalisme et leur implication quotidienne. Une année 2015 qui s’achève sur des résultats environnementaux concrets et globalement satisfaisants, nous rappelant toutefois que les efforts doivent être constants et s’inscrire dans la durée afin de pouvoir avancer sur la voie de l’amélioration continue.

25

MONACO

A la découverte d’EXSYMOL auréolé d’un « Prix du Développement Durable »

La Chimie Verte grimpe sur

le Podium !

26

A la lecture de la carte d’identité de la société, on ne peut que saluer la réussite économique de ce « made in Monaco » :

fine 972 chimie 1 n e n e oire d t atio Cré labora iés e alar de c 70 s

En attribuant le 24 novembre dernier le « Prix du Développement Durable » à la société Exsymol, le jury des Trophées du Club de l’Eco Monaco Matin a frappé fort. Récompenser ainsi un digne représentant de l’industrie chimique installé dans le quartier de Fontvieille relèveraitil de la contradiction, de la provocation… ou au contraire de la clairvoyance ? Car Exsymol a su concentrer en quelque sorte tous les ingrédients de ce que l’on nomme aujourd’hui la chimie verte en une démarche qualifiée de RSE, inscrite dans l’ADN de l’entreprise.

t lisen ises mercia trie r p e ntr om ’indus al, , l es e t et c r ’Oré s : L e Laude ial d riquen tinés à t d n n e s b i o é l e a t f c c d m s t , , t E e ux cher, nte 10 tifs en e, cipa o Top conçoiv cipes ac ue traita Fabr Prin Yves R Pierre qui es prin smétiq d co

C

e qui est encore plus remarquable, c’est l’esprit dans lequel cette performance a été atteinte, insufflé par la fondatrice de la société, Mme Seguin, transfuge de l’industrie pharmaceutique dont elle va calquer les méthodes et la rigueur. Son credo : assurer avant tout l’indépendance et la pérennité de l’entreprise. « Il s’agissait déjà à l’époque d’une politique de responsabilité sociétale et environnementale qui cachait son nom, à laquelle notre personnel a toujours été très attaché, explique Pierre Bondon, qui en tant que Directeur Général a hérité de cette vision. Notre activité a toujours été partagée entre le sentiment de peur suscité par la chimie en général et la notion de rêve liée aux produits que nous aidons à fabriquer. Cette politique RSE, volontaire et auto-financée, que nous avons formalisée en 2010 en utilisant le vocabulaire adéquat, est pour nous le moyen de concilier les deux dans un objectif de développement responsable donc durable ».

Comment cela se traduit-il dans l’expérience de production ? Premier bon point à signaler : aucun incident de sécurité ou de pollution n’a été à déplorer, alors qu’Exsymol produit tout de même 40 tonnes de produits par mois. En 2011, la société a voulu s’auto évaluer au travers d’un bilan carbone devenu la base de sa réflexion développement durable. Cela lui a permis de mieux connaître l’état initial de ses forces et faiblesses, de mieux dégager ses marges de progression et donc, selon le principe de l’amélioration continue, d’établir un plan d’actions en vue d’enregistrer des progrès dans nombre de domaines définis. Exsymol s’est ainsi dotée d’une GTC (gestion technique centralisée) en vue de surveiller en temps réel son matériel et son infrastructure afin d’améliorer encore la sécurité et d’optimiser ses consommations énergétiques, avec des baisses sensibles enregistrées depuis trois ans : -16,5 % pour l’électricité, -22% pour l’eau.

« Exsymol est fier d’être dans cette mouvance… ». « La traçabilité des produits est le cœur de notre activité depuis l’origine, 100% de nos déchets industriels sont suivis, aux fins de retraitement ou de destruction, explique de son côté Quentin de Sevelinges, Directeur Management Industriel. Le meilleur exemple reste les déchets chimiques prélevés tous les 15 jours, puis retraités, bordereaux de suivi à l’appui, successivement par deux prestataires spécialisés. Mais l’idée est d’aller plus loin dans la valorisation des déchets : par exemple, nous travaillons avec un parfumeur de Grasse qui extrait l’essence de la fleur de sureau. Nous, nous récupérons les drèches (sous produit végétal valorisable) pour en extraire un autre principe actif utilisé ensuite pour des activités anti-inflammatoires et anti-cernes ». « Aujourd’hui tout l’enjeu de la chimie verte consiste dans l’innovation. 50 % des nouveaux produits conçus par Exsymol sont d’origine naturelle, ou « naturel identique », surenchérit Pierre Bondon. Je citerai l’exemple de cette algue marine utilisée comme complément alimentaire dont nous avons découvert qu’elle développe certaines propriétés du moment qu’elle est récoltée en période hivernale sous glace. Là encore, nous en extrayons les principes actifs sur place au Canada, afin de limiter les transports ». Avec 60 % de son chiffre d’affaires réalisés à l’export, la logistique est une problématique récurrente. « Afin de réduire notre empreinte carbone, nous donnons systématiquement le choix à nos clients d’être livrés par avion ou par bateau » précise M. de Sevelinges. Alors finalement ce Trophée du Club de l’Eco n’est en rien usurpé… « C’est sûr, il vient récompenser une démarche de longue haleine, appuyant nos efforts envers nos clients mais aussi les Autorités monégasques qui sont, à n’en pas douter, sensibles à l’idée de conforter à travers notre exemple la possibilité de produire une chimie propre à Monaco. Et Pierre Bondon de conclure : «Exsymol est fier d’être dans cette mouvance… ».

27

MONACO

Le

Tourisme Responsable

vu d’ici et d’ailleurs… Kumi Iwamoto (Japon)

Gisele Abraho (Brésil) « Voyager, c’est être attentif »  Je conçois le tourisme responsable sous l’angle « voyager, c’est être attentif ». Cela permet au touriste et à l’hôte de tirer chacun avantage de cette rencontre. Le tourisme responsable est une tendance qui commence à se dessiner au Brésil où la diffusion des bonnes pratiques se développe…. Notre pays avance à petit pas mais dans la bonne direction. Des projets sont à l’étude et l’implication ne cesse de croître.

Alison (Australie) « Les Australiens sont à la fois surpris et fascinés ! » L’Australie possède d’incroyables atouts que nous devons préserver comme la grande barrière de corail. Il s’agit d’un défi permanent que doivent relever aussi bien les gouvernements que les entreprises et les particuliers, l’objectif étant de trouver un terrain d’entente et une réponse qui puisse convenir aux besoins de chacun ». Alison, en charge de la Promotion de Monaco en Australie. De prime abord, les Australiens ne perçoivent pas Monaco comme une destination de tourisme responsable. Ils sont à la fois surpris et fascinés lorsque je leur présente cet aspect de Monaco, notamment par le biais des actions réalisées par la Fondation Prince Albert II.

28

« Je reste impressionnée par les actions réalisées pour la préservation de l’environnement à Monaco » Le Japon montre de plus en plus d’intérêt pour l’Ecologie et l’Environnement. C’est d’ailleurs dans cet esprit que les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo se préparent avec un projet qui minimisera l’impact sur l’environnement. Néanmoins, la notion de tourisme responsable n’est pas un concept familier. Les grandes villes telles que Tokyo, Yokohama et Osaka possèdent un département dédié à l’Environnement mais leurs actions ne concernent pas le tourisme. Les seules formes d’écotourisme correspondent ici à des activités de découverte de la nature ou des zones rurales. On voit également apparaître dans les grandes villes, certaines chaines d’hôtels prestigieux qui s’engagent dans une démarche environnementale (économie d’énergie, de l’eau, création d’espaces verts …). En tant que Directrice Marketing du Bureau de Représentation Japonais, je reste impressionnée par les actions réalisées pour la préservation de l’environnement à Monaco. J’y vois un modèle de destination de tourisme qui réalise à combiner développement économique et écologie.

Cindy Hoddeson (Etats-Unis) « La Principauté est un pays leader » Monaco a fait de grands pas dans sa politique de développement durable. La Principauté est véritablement un pays leader dans ce domaine. Malheureusement, l’intérêt du marché américain est encore faible pour l’organisation d’évènement écoresponsables et pour les bonnes pratiques.

Comment promouvoir la Destination Monaco sous l’angle du tourisme responsable, de la découverte d’un pays fortement engagé dans cette voie et qui multiplie les actions en vue de participer à son échelle à la préservation de l’environnement ? Nous avons posé la question aux représentants des différents bureaux de la Direction du Tourisme et des Congrès de la Principauté à travers le monde, à l’occasion de leur Réunion annuelle tenue à Monaco du 18 au 22 janvier. Une mission d’intérêt touristique qui a le mérite de composer avec des visions bien différentes…

Stephan Roberge (Grande-Bretagne) « Monaco a de nombreux arguments à faire valoir » Au Royaume-Uni, le terme Tourisme Responsable englobe plusieurs notions : il évoque à la fois l’écotourisme, le tourisme alternatif, le tourisme vert et le tourisme équitable. Pour la majorité des Britanniques, l’environnement n’est pas vraiment un facteur déclencheur lors du choix d’un voyage. Le fait de voyager est un plaisir et ne doit pas être une source de gêne ou de culpabilité. De plus, le tourisme responsable pourrait avoir une connotation négative « bon marché »… Cela est certainement dû à une mauvaise connaissance des impacts environnementaux et au sentiment qu’il est vain d’agir seul. De son côté, Monaco a de nombreux arguments à faire valoir dans ce domaine : la Fondation Albert II, le développement des congrès «éco-responsables», des zones piétonnes et des espaces verts, des actions sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les voitures & vélos électriques, le tri sélectif, les hôtels avec certification iso & clefs vertes... Les éléments négatifs restent la densité de la construction, la circulation urbaine intense, la pollution sonore due aux chantiers en cours, l’accueil énorme de bateaux de croisière et de grand plaisance, le Grand Prix. C’est là que la communication est cruciale. Il faut que chaque individu s’approprie l’information et agisse. Les consommateurs britanniques sont plus enclin à œuvrer s’ils se sentent concernés et qu’ils se sentent acteur dans la recherche de solution. Ainsi communiquer sur Monaco et sa politique environnementale peut avoir un effet très positif .

29

MONACO

L

e Tourisme Responsable applique le concept de Développement Durable au secteur du Tourisme.

Il désigne toute forme de développement, d’aménagement ou d’activité touristique qui respecte et préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales en contribuant de manière positive et équitable au développement et à l’épanouissement des individus qui vivent, travaillent et séjournent dans ces espaces.

Julia Cheredichenko (Russie)

Axel Kaus (Allemagne) « Privilégier l’organisation d’évènements écoresponsables. » Le tourisme responsable minimise les impacts négatifs au niveau économique, social et environnemental tout en maintenant un haut niveau de satisfaction de la part des habitants et des visiteurs. L’Allemagne est un des pays leaders en termes de protection de l’environnement depuis de nombreuses années, ce qui rend l’analyse du tourisme responsable monégasque un peu plus critique. La Fondation Albert II, l’engagement des hôtels et du Grimaldi Forum sont des points positifs mais un effort devrait être réalisé pour réduire les nuisances de la circulation automobile, celle causée par le trafic lié à l’activité croisière, et les transferts hélicoptères. Les agences réceptives devraient elles aussi privilégier l’organisation d’évènements éco- responsables.

« Le secteur privé commence à trouver un certain intérêt ou un sens à cette démarche éco-responsable » La Russie est un mauvais élève dans ce domaine. Déjà à l’époque soviétique, le contrôle de la pollution n’était pas jugé nécessaire au profit du développement économique et de l’industrialisation. Dans les années 90, ce sont près de 40% du territoire qui souffrait de la déforestation, de gaspillage énergétique mais également de pollution… Bref l’Environnement n’est pas encore une priorité du Gouvernement russe. Le secteur privé commence à trouver un certain intérêt ou un sens à cette démarche éco-responsable. Ainsi des hôtels, des restaurants affichent une démarche environnementale. Il devient « trendy » de vivre dans un quartier « écolo », d’utiliser des produits « bio ». .. Les premiers événements dédiés à l’écologie (salons, conférences) se déroulent désormais à Saint Petersbourg. Le fait que Monaco ait adopté une politique environnementale peut être une vraie valeur ajoutée sur le marché russe même si ce n’est pas encore tout à fait ancré dans leur mode de vie.

Gloria Svezia (Italie) « Les mentalités évoluent » Le Tourisme Responsable se développe en Italie depuis 2010 avec la création de restaurants bio, de moyens de transports propres. Les hôtels adoptent eux aussi une politique « Green » (le type de chauffage, les immeubles photovoltaïques, la gestions de lumières et l’économie de l’ eau dans les chambres ..). Au-delà des initiatives privées, on remarque une prise de conscience de la part du Gouvernement Italien. Des propositions de loi sont à l’étude pour justement soutenir des opérations de tourisme responsable. Même si ces avancées existent, elles sont plutôt lentes et longues à mettre en place dans les provinces et les communes. Mais les mentalités évoluent… L’association AITR (Associazione Italiana Turismo Responsabile) est entièrement dédiée à la promotion du Tourisme Responsable en Italie et à l’étranger. Des manuels de bonnes pratiques ont été rédigés, également pour le tourisme d’affaires. A ce jour le coût d’un évènement Green reste encore plus élevé qu’un meeting traditionnel et au vu de la conjoncture, peu de sociétés italiennes choisissent ce type de prestation. On est dans la bonne direction, mais il y a encore du chemin à parcourir. En tous cas, la Principauté montre l’exemple avec les green labels des hôtels, le tri sélectif, les propositions bios des restaurants, les activités de sensibilisation organisées par les institutions en passant par les opérations telles que Monaco Plage Propre .

30

en bref...

1

Sept nouveaux autobus hybrides bientôt en service Au cours du 1er trimestre 2016, 7 nouveaux autobus hybrides seront mis en service sur le réseau monégasque (lignes 1, 2, 4 et 6). Ces bus seront équipés d’un nouveau moteur, pour une réduction des émissions fossiles. L’utilisation du biocarburant DIESTER devrait également permettre de réduire de 45% les émissions fossiles, par rapport à un véhicule diesel équivalent. Une fois les bus livrés, l’ensemble du parc pourra accueillir les personnes à mobilité réduite et les fauteuils roulants, conformément aux recommandations européennes. La plateforme médiane de ces nouveaux véhicules permettra d’accueillir deux emplacements de fauteuils et les personnes à mobilité réduite pourront bénéficier de 6 sièges sans estrade. Les portes, de type tramway, faciliteront l’accès à bord. Enfin, l’ouverture sera commandée par le client et la fermeture, automatique, se fera après émission d’un signal sonore.

2

Un magazine plein de… Ressources ! A vos kiosques ! Le 3ème numéro du nouveau magazine RESSOURCES est paru!

Lancé à l’automne dernier, Ressources se penche tous les deux mois sur l’actualité azuréenne du développement durable. Apolitique et aconfessionnel, il aborde le développement durable dans un esprit dépassionné et critique, avec l’objectif pédagogique d’en rappeler les enjeux. De la démarche RSE au « vivre ensemble », de la biodiversité au management responsable, une vision tous azimuts du développement durable. L’équipe du MAG lui souhaite bonne continuation dans sa mission.

Monaco signe un accord avec le Programme Régional Océanien de l’Environnement

3

A l’occasion de la COP21, le Gouvernement Princier a signé avec le Programme Régional Océanien de l’Environnement (PROE) un partenariat avec les pays insulaires du Pacifique. L’objet du partenariat est de mettre en place une approche intégrée de surveillance de l’acidification des océans et des stratégies d’adaptation, aux effets du changement climatique, des communautés locales. Cette signature s’inscrit parfaitement dans les priorités définies par le Gouvernement Princier s’agissant des changements climatiques et de la préservation des écosystèmes marins. Le PROE est une organisation basée à Apia (Samoa) qui rassemble 26 Etats et territoires. Il promeut la coopération dans la région Pacifique afin d’assurer la préservation de l’environnement et le développement durable pour les générations actuelles et futures.

31

en bref...

4 Le Groupe Monte-Carlo SBM installe des Maisons à Insectes Lancement de l’édition 2016 de « Students on Ice » Dans le cadre de l’édition 2016 du programme « Students on Ice », la Fondation Prince Albert II de Monaco et la Direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports, ont proposé aux élèves des classes de Première d’enseignement général, d’assister à une projection et à une conférence sur les régions du monde où l’environnement est en danger. Le lancement de cette nouvelle édition a permis au photographe Joe Bunni, fondateur de l’association « S.O.S. Océans », de partager avec les élèves sa passion pour le monde aquatique et de présenter son reportage intitulé « + ou – 5 mètres : pister l’ours polaire ». Frédérika Giorcelli, élève de Terminale S au Lycée Albert Ier et Justin Sargenti, élève de Terminale S au Lycée François d’Assise – Nicolas Barré sont les deux lauréats du Concours « Students on Ice » : ils ont pu présenter le reportage qu’ils ont réalisé en août dernier afin de sensibiliser leurs camarades à la dégradation du monde de l’Arctique. Deux nouveaux élèves partiront en 2016 en Arctique pour une mission scientifique consacrée à la protection de l’environnement et travailleront plus particulièrement sur le thème de « l’engagement ».

32

Le service environnement du groupe Monte-Carlo SBM a installé des maison à insectes dans le jardin de la Petite Afrique, dans les espaces verts du Sporting et une troisième à la pointe de la Vigie du Monte-Carlo Beach Ces maisons sont destinées à accueillir des espèces animales qui aident à lutter contre les organismes nuisibles. Ce sont des abris en bois constitués de plusieurs parties distinctes et remplis par des matériaux naturels. Les matériaux utilisés servent de refuge aux différentes espèces tels que les chrysopes ou les perce-oreilles qui se nourrissent de parasites comme les pucerons, les cochenilles ; ou alors les abeilles et guêpes solitaires qui elles aussi, se nourrissent de nuisibles !

5

ACCOBAMS : une avancée notable à l’approche 20è anniversaire de l’Accord Océanien de l’Environnement

6

Réuni à Casablanca en novembre dernier, le Bureau de l’Accord pour la Conservation des Cétacés de Mer Noire, de Méditerranée et des eaux Atlantiques adjacentes (ACCOBAMS), a confirmé les orientations des travaux de l’Accord, jusqu’à son 20è anniversaire, qui sera célébré à Monaco, en novembre 2016. Placé sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement l’Accord relatif à la conservation des cétacés, dont le Secrétariat Permanent est accueilli par la Principauté, couvre les territoires maritimes depuis les eaux Atlantiques du golfe de Gascogne jusqu’au fin fond de la mer Noire. Il est né de la CMS, seule Convention onusienne dévolue depuis plus de 35 ans à la conservation des espèces migratrices incluant les grands prédateurs marins qui préoccupent particulièrement la Principauté (cétacés, phoques, tortues et oiseaux marins, thons, anguilles,…). ACCOBAMS et son Accord complémentaire ASCOBANS, couvrant les autres mers européennes, ont inspiré de nombreux outils de protection de mammifères marins tant dans le Pacifique que dans les mers asiatiques ou africaines. Actions de normalisation, actions de terrain, formation des scientifiques et des cadres administratifs sont les principaux outils de travail du Secrétariat de cet Accord, en étroite collaboration avec son Comité scientifique et ses groupes d’expertises.

7

A l’ONU, Monaco obtient une avancée en faveur des mammifères marins

Après cinq années de négociations, souvent menées dans un climat tendu, le Professeur Frédéric Briand, Envoyé Spécial de S. A. S. le Prince Souverain pour la biodiversité marine, soutenu par la Mission de Monaco auprès des Nations Unies, est parvenu à faire reconnaître la vulnérabilité des grands prédateurs marins : baleines, dauphins, phoques, tortues marines et oiseaux de mer au sein de la résolution des Nations Unies sur les océans et le droit de la mer. C’est la première fois, en effet, que ces espèces (dont certaines font l’objet de chasse controversée) reçoivent une attention particulière dans le cadre onusien. Les obstacles ont pu être levés les uns après les autres sur la base d’arguments à la fois juridiques et scientifiques, que le Professeur Briand a développés et défendus. Selon l’accord obtenu, l’ONU reconnaît que la conjonction des menaces tels que : les déchets plastiques, les collisions avec les navires, le bruit sous-marin, les contaminants persistants, les marées noires et l’abandon en mer de filets de pêche, a un impact, sérieux et préoccupant, sur les espèces marines qui occupent le sommet de la chaîne alimentaire. Aussi, les États Membres des Nations Unies et les organisations internationales compétentes (entre autres l’Organisation Maritime Internationale, la Convention pour la Biodiversité, ou encore la Commission Baleinière Internationale) sont-ils appelés à coopérer et à coordonner leurs efforts de recherche afin de réduire les impacts de ce cocktail létal de menaces et préserver ainsi l’intégrité de l’écosystème marin.

Bilan du 3è Atelier International sur les Impacts Socio-économiques de l’Acidification des Océans Suite au troisième workshop sur l’économie de l’acidification des océans « Bridging the Gap between Ocean Acidification and Economic Evaluation », le Centre Scientifique de Monaco et les laboratoires de l’environnement de l’AIEA, co-organisateurs de l’événement, viennent de publier un rapport scientifique rédigé avec l’ensemble des experts invités au workshop et intitulé « Ocean Acidification Impacts on Coastal Communities ». Ce rapport reprend les cinq thèmes développés lors du workshop : les communautés côtières dépendantes des pêches et de l’aquaculture, les récifs coralliens et le tourisme côtier, la modélisation en tant qu’outil pour évaluer les impacts bio-socio-économiques de l’acidification des océans, les adaptations sociétales et la gouvernance des océans.

8

Chaque chapitre indique des recommandations précises pour son domaine d’étude et les conclusions du rapport synthétisent l’ensemble de ces recommandations. L’intérêt de ce rapport est de baser les recommandations politiques sur un véritable travail scientifique réalisé par les experts en sciences naturelles et en sciences sociales. Les économistes se sont appuyés sur leurs échanges avec les biologistes pour déterminer plus exactement les impacts de l’acidification des océans sur les communautés côtières.

33

en bref...

9

Le prix « Prince Albert II de Monaco - Institut Pasteur » au Pr Samuel Myers S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a remis le prix « Prince Albert II de Monaco – Institut Pasteur » au Professeur Samuel Myers. Ce prix biennal récompense un chercheur qui a particulièrement contribué à l’étude de l’impact des changements environnementaux sur la Santé Humaine. Ce prix fait suite à la Convention qui lie le Centre Scientifique de Monaco, la Fondation Prince Albert II de Monaco et l’Institut Pasteur depuis 2010. Outre la remise d’un prix, cette convention prévoit l’organisation de réunions communes sur le thème des changements climatiques et de ses impacts sur la Santé humaine. Le récipiendaire du Prix 2015 est médecin épidémiologistechercheur à l’École de Santé Publique de l’Université d’Harvard. Il s’intéresse à l’impact des changements environnementaux et climatiques sur la nutrition humaine.

10

L’exposition TABA NABA au Musée Océanographique Du 24 mars au 30 septembre, le Musée met à l’honneur l’art aborigène et océanien au travers de « trois univers artistiques occupant l’ensemble du site ; cette exposition Taba Naba a un positionnement ambitieux et délivre un message fort au public. Nous présentons ici l’art de populations qui sont restées en contact avec la nature et qui dialoguent avec elle, alliant tradition ancestrale et modernité. Ces populations ont la culture de l’océan, elles vivent avec lui. C’est une relation saine et équilibrée qui peut et doit nous inspirer » indique Robert Calcagno, Directeur général de l’Institut océanographique. On y appréciera notamment six installations monumentales créées par 70 artistes majeurs aborigènes et insulaires du détroit de Torres, qui, à travers leurs œuvres, lancent un cri d’alarme contre la pollution des océans.

34

Édité par Direction de la Communication du Grimaldi Forum 10 avenue Princesse Grace 98000 MONACO Tél +377 9999 2500 Avec le précieux concours de la Fondation Prince Albert II de Monaco et de la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco Distribution et diffusion uniquement par voie électronique et en téléchargement sur www.grimaldiforum.com

Rédaction Hervé Zorgniotti [email protected] Nadège Massé [email protected] [email protected] Ont collaboré à ce numéro de nombreux acteurs du développement durable de la Principauté Conception graphique Aurély Antzemberger Crédits photos Palais Princier de Monaco Fontadion Prince Albert II de Monaco Centre de Presse DTC Grimaldi Forum Jean-Charles Vinaj