MAG n°12 Retrouvez dans notre nouveau numéro ... - Grimaldi Forum

9 mai 2016 - le cadre du mécanisme de financement LIFE + Nature. C'est une .... rendement bien supérieur à une station normale. Le débit moyen ...... Il a enseigné à l'Ecole Nationale du Paysage de Versailles et dans diverses écoles ...
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© Nebinger/PalaisPrincier

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FPA2 10 ans d’actions ! L’actu développement durable vue par le

04 Notre dossier

Fondation Prince Albert II : 10 ans de Projets !

s mmaire 22 Zoom sur...

Ethiopie : entre Hyènes et Loups

12 Fondation Prince Albert II

Sauvons les Hippocampes - GIEC Monaco Blue initiative - « Delete » PEFC au Népal - Mr Goodfish Beyond Plastic Med

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MONACO

La Petite Boite Monacology L’Accord Ramoge Rimm - Solar Impulse Expo « Taba Naba » « The Route »

GRIMALDI FORUM MONACO

42 EN BREF...

EVER : La mobilité douce est en marche !

Notre dossier 4

La Fondation Prince Albert II de Monaco œuvre pour la protection de l’environnement et la promotion du développement durable à l’échelle mondiale.

3 zones

d’actions prioritaires

10 ans de projets !

E

n juin 2006, S.A.S le Prince Albert II de Monaco a décidé de créer Sa Fondation afin de répondre aux menaces préoccupantes qui pèsent sur l’environnement de notre planète. La Fondation Prince Albert II de Monaco œuvre pour la protection de l’environnement et la promotion du développement durable à l’échelle mondiale. La Fondation soutient les initiatives d’organisations publiques et privées dans les domaines de la recherche, de l’innovation technologique et des pratiques conscientes des enjeux sociaux. La Fondation finance des projets dans trois principales régions et concentre ses actions sur trois domaines principaux.

3 missions Etablir des partenariats afin de mener à bien des projets et entreprendre des actions concrètes dans ses champs d’actions prioritaires. Sensibiliser à la fois les populations et les pouvoirs publics à l’impact des activités humaines sur les milieux naturels et favoriser des comportements plus respectueux de l’environnement. Promouvoir et encourager des initiatives remarquables et des solutions innovantes notamment par l’attribution de prix et de bourses.

Le Bassin Méditerranéen, de par la position géographique de la Principauté de Monaco. Les Régions Polaires, en tant que témoins privilégiés de l’évolution des changements climatiques. Les Pays les Moins Avancés (définis selon la liste officielle des Nations Unies) qui sont fortement impactés par les effets des changements climatiques, la perte de la biodiversité et les menaces sur les ressources en eau comme, par exemple, les pays d’Afrique Sahélienne.

3 domaines

d’actions prioritaires Limiter les effets des changements climatiques et promouvoir les énergies renouvelables Préserver la biodiversité Gérer les ressources en eau et lutter contre la désertification. Afin de renforcer l’impact et la lisibilité de son action, la Fondation a décidé, à partir de ses trois grands domaines d’action, de préciser ses programmes prioritaires : * Connaissance de la biodiversité * Conservation des espèces menacées * Développement des Aires Marines Protégées * Etude du changement climatique et de ses effets * Développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables * Acidification des océans * Lutte contre la déforestation * Gestion intégrée et accès aux ressources en eau Depuis sa création, la Fondation a conduit ou soutenu de nombreux projets à travers le monde. Partant d’une approche concrète, au plus près du terrain, tous ont fait l’objet d’un processus rigoureux de sélection, sur avis du Comité Scientifique et Technique, et selon des critères précis élaborés par le Conseil d’Administration.

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© Ambroise Brenier-WCS

Notre dossier

1 Reducing vulnerability of coastal communities

in Northwestern Madagascar through the creation of Marine Protected Area/ Wildlife Conservation Society

En 2013, le gouvernement malgache a officiellement accordé le statut de protection permanente à 27 aires protégées. Parmi cellesci, deux Aires Marines Protégées (AMP) gérées par les communautés locales deviennent Parcs Marins de Soariake, d’Ankarea et d’Ankivonjy. L’officialisation de la protection vient couronner le travail entrepris en 2013 par la WCS, avec le soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco, pour la mise en place et la bonne gestion de ces deux grandes AMP. Le projet assure la préservation de la biodiversité marine, ainsi que le développement durable dans la région. Grace au soutien de la Fondation, WCS a mis en place un système de surveillance efficace, soutenu les activités de communication et de sensibilisation, effectué un suivi écologique de la sante des écosystèmes coralliens, et renforcé la gestion durable des ressources des AMP.

10 ans, 10 projets emblématiques

© M. San Felix

2 Bluefin Tuna (WWF) A l’initiative de Son Président S.A.S. le Prince Albert II, la Fondation Prince Albert II de Monaco et le WWF ont établi des janvier 2008 un partenariat pour agir sur la préservation du thon rouge de l’extinction écologique. D’abord, grâce à l’association « Monaco Développement Durable » (MC2D), en collaboration avec la Fondation Prince Albert II, les restaurateurs monégasques se sont engagés depuis 2008 à ne plus servir de thon rouge créant ainsi le premier état « sans thon rouge ». En 2010, les services de l’Etat monégasques, appuyés par la Fondation Prince Albert II de Monaco, ont lancé une procédure d’inscription du thon à l’Annexe I de la CITES (la Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction).

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La Fondation a soutenu 368 projets depuis sa création, pour un montant total de 37,3 millions d’euros. Malgré le fait qu’elle a été rejetée suite à la pression des lobbies de certains pays, notamment par le Japon, les retombées médiatiques ont permis de renforcer la pression publique sur les Etats. Les quotas ont été respectés et les résultats ne se sont pas fait attendre. Depuis 1 an, tous les acteurs de la mer s’accordent à dire que le thon rouge est de retour. En vue des taux positifs de rétablissement des cheptels de thons rouges, les quotas de pêches, contre l’avis des scientifiques, sont repartis à la hausse et devraient augmenter de 20 pourcent en 2015 et 2016 passant ainsi de 12500 tonnes en 2014 à 23155 tonnes en 2017. Ce projet de WWF en étroite relation avec la FPA2 vise à continuer à protéger le thon rouge à travers la surveillance, la recherche et la sensibilisation des responsables politique. Actuellement dans sa troisième phase, ce projet a été soutenu par la Fondation depuis son lancement.

Olhos de Agua (Instituto terra)

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Situé dans la forêt atlantique du Brésil qui est l’un des habitats les plus menacés au monde, ce projet a pour but la reforestation de zones dégradées près de points d’eau. Sebastiao Salgado, le porteur du projet, célèbre pour ses photos, est également co-fondateur de l’ONG Terra Instituto. En 2013, la Fondation Prince Albert II de Monaco a soutenu la première phase du projet qui a eu pour résultat la protection de 50 sources d’eau sur 26 propriétés. De plus, 6500 arbres ont été replantés dans la région ce qui représente environ 34.6 hectares. Ce reboisement augmente l’afflux d’eau de 20 pourcent et améliore sa qualité. Plusieurs zones ont depuis été déclarées réserve naturelle par la loi brésilienne.

Centre d’Excellence Sociale (TFT)

Ce projet déjà reconnu internationalement bénéficie du soutien de la Fondation Prince Albert II pour une deuxième phase du projet pour la reforestation autour de 85 sources d’eau dans la vallée de Rio Doce, a 400km au nord de Rio de Janeiro. Grace au soutien de la Fondation, ce projet laissera un legs positif aux générations futures en alliant protection de la biodiversité et agriculture raisonnée.

Basé dans les forêts tropicales du Bassin du Congo, ce projet a pour but la certification de 7 millions d’hectares, en formant des jeunes spécialistes en sciences sociales et humaines, capables d’accompagner sur le plan social les entreprises forestières engagées vers la gestion durable et vers une certification. La formation implique jusqu’à une quinzaine de sociétés d’exploitation forestière dans le Bassin du Congo. La Fondation Albert II de Monaco est le fondateur et principal financier du Centre d’Excellence. Jusqu’à ce jour, plusieurs dizaines d’étudiants issus des universités du Cameroun, Gabo, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, République du Congo sont passés par la formation intensive de 10 mois. Suite à ces bons résultats, la Fondation soutiendra une réplication de ce projet en Asie.

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Programme de partage des bénéfices de la biodiversité au profit des communautés villageoises de la région rurale de Nomayanatt

Ce projet, porté par l’association interActions et Solidarity, se déroule dans le Nord du Kenya, à proximité de la frontière tanzanienne, dans la région rurale de Nomayanatt. Cette région, au climat semi-aride, est victime de sécheresses qui entrainent des épisodes de famines récurrents. Face à cette paupérisation, les habitants se trouvent contraints de vendre leur terre pour pouvoir survivre. La diminution de la ressource en eau, ainsi que la fragmentation de l’habitat animalier provoquent des conflits entre d’une part, les populations et d’autre part, les animaux sauvages.

Le programme soutenu par la Fondation vise à développer un système de gestion durable des ressources naturelles de la zone « Oltyiani Conservancy » destinée à sauvegarder leur patrimoine naturel. Il a déjà mis en œuvre une stratégie de lutte anti-braconnage et de réduction des conflits entre les hommes et la faune et a fourni les ressources en eau de cette zone, par la réhabilitation et la gestion d’une source en cours de tarissement. Les populations locales qui réclament la sauvegarde de leur patrimoine naturel sont largement impliquées dans ce projet. Grace au soutien apporté à ce projet par la Fondation Prince Albert II de Monaco, les populations locales cohabitent durablement avec la grande faune et transmettent cette relation privilégiée qui est la base de leur culture, aux générations futures.

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Notre dossier

Systèmes solaires dans un village malgache

6 Monk Seal Conservation promoted through participary ecosystem-based management in the Aegean Sea (Tethys Research Institute)

(Fondation Energies pour le Monde)

Malgré une politique énergétique en faveur de l’utilisation des énergies renouvelables, les actions menées par le gouvernement malgache pour la mise en place d’énergies vertes abordables sont encore insuffisantes. L’accès à l’électricité en milieu rural reste très bas, s’élevant seulement à 7% en 2009. Ce projet consiste ainsi en l’électrification par énergie solaire et éolienne de 8 localités rurales des régions Anosy et Androy. Grace au soutien de la Fondation Price Albert II de Monaco, ce projet contribuera ainsi à l’amélioration des conditions de vies d’environ 20000 personnes, et de la qualité des services sociaux de base, ainsi qu’au développement d’activités économiques locales.

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© MOm / P. Dendrinos

Projet d’électrification par énergies renouvelables en Asie et Afrique

Le phoque moine est l‘un des mammifères les plus menacés dans le monde et sa population est estimée entre 300 et 500 individus dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Le projet, mené par la Fondation Prince Albert II de Monaco, vise à créer et déployer un Ecosystem Based Management et obtenir un AMP dans la région côtière autour de l’Ile de Gyaros afin de protéger le phoque moine. Une étude de faisabilité réalisée en 2011 a abouti à la définition d’un modelé qui précise les paramètres indispensables pour que la coexistence entre les humains et les phoques moines en Grèce soit une réussite. Des missions sur le terrain ont permis de définir un site dans l’ilot de Gyaros qui abrite la plus grande colonie de phoque moine et a le statut « Natura 2000 ». Ce statut est une opportunité, à la fois pour la protection de phoque moine et pour les bénéfices des pécheurs locaux d’un renouvellement des stocks de poissions. Le projet est également soutenu par la Fondation Blue Marine et par la Commission européenne dans le cadre du mécanisme de financement LIFE + Nature. C’est une grande réussite puisque seulement 4 projets LIFE + Nature ont été approuves par la Commission européenne en Grèce. Le soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco donne a plus grande opportunité pour la désignation AMP qui protègera cette zone pour les phoques moines et renouveler les stocks de poisson. En 2014, TARA a accueilli S.A.S le Prince Albert II de Monaco a bord de son navire. Pour le Prince, l’occasion de faire plus ample connaissance avec la goélette, ses occupants et les détails du projet. “Il était très important d’essayer de sauver l’un des derniers habitats naturels des phoques moines sur l’Ile de Gyaros et dans les îles environnantes. Nous sommes très heureux d’être partenaires de ce programme, au travers de Ma Fondation. Je pense que non seulement nous protègerons mieux le phoque moine mais également la faune et la flore de ces ecosystèmes extrêmement fragiles. Nous devons travailler avec la population locale, et plus particulièrement les pêcheurs, afin de leur montrer que, sur le long terme, la cohabitation des phoques moines et des pêcheurs est également dans leur intérêt”.

Providing critical support to establish Cambodia’s first Marine Protected Area (MPA) / Fauna et Flora international

Les eaux du Cambodge constituent un refuge pour une vie sous-marine abondante et variée comprenant des récifs coralliens, des herbiers marins et de vastes mangroves. Fauna et Flora International et ses partenaires sur place travaillent avec l’Administration de la pêche (FiA) du Ministère de l’agriculture du Gouvernement royal du Cambodge afin de créer la première Zone de gestion des pêches maritimes (MFMA) du Cambodge pour les eaux de l’archipel de Koh Rong. En 2014, les porteurs du projet ont accueilli S.A.S. le Prince Albert II de Monaco qui s’est en effet entretenu avec des écologistes œuvrant à la protection de la zone, et à faire de cette dernière la première Zone de gestion des pêches maritimes du Cambodge. Lorsque la désignation est obtenue, elle améliore le quotidien des collectivités locales vivant de la pêche, préserver la vie sous-marine et garantir un développement pérenne et responsable de la zone.

8 Saving the iconic Northern Bald Ibis from extinction Birdlife international

Depuis 4 ans, la Fondation Prince Albert II de Monaco s’engage dans la protection de l’ibis chauve avec BirdLife International. L’ibis chauve est une espèce classée en danger critique d’extinction par l’IUCN et vit en colonies sur des parois rocheuses semi-arides et sur des falaises côtières. Le projet se situe dans le parc de Souss Massa au sud d’Agadir au Maroc, la plus grande colonie d’ibis chauve du monde. Depuis l’engagement de la Fondation Prince Albert II de Monaco, la population d’ibis chauve a pratiquement doublé. Ce projet a également développé l’écotourisme dans la région d’Agadir et est donc un bel exemple d’une réussite de protection de la biodiversité qui a des incidences positives sur les populations locales et le développement économique d’une région jusqu’à présent très isolée. S.A.S. le Prince Albert II de Monaco accompagné de Bertrand Piccard, membre du Comité Scientifique et Technique de la Fondation, sont allés rendre visite aux acteurs locaux en mars 2014 pour s’entretenir avec les responsables techniques et les gardes forestiers.

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9 Oceans North Campaign: Protecting Life in the Arctic (PEW) La Fondation a déjà soutenu un projet de PEW sur le détroit de Lancaster et l’acquisition de trois AMPs. Visant à poursuivre ses efforts pour la préservation des mers arctiques canadiennes, PEW a lancé un nouveau projet pour créer le premier réseau de zones marines protégées (ZMP) d’Arctique au Canada et au Groenland (au Passage du NordOuest) qui protègerait les principaux écosystèmes marins identifiés et utilisés par les communautés Inuit. Le Passage du Nord-Ouest abrite plus de 50 communautés Inuit qui s’y développent car c’est aussi l’habitat de nombreux mammifères marins comme le beluga et les ours polaires. Le soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco permettra de protéger cet habitat selon des façons identifiées par les Inuits. Ils dépendent de poissons, d’oiseaux et de mammifères marins qui peuplent cet écosystème du Passage du Nord-Ouest.

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GRIMALDI FORUM MONACO © JC VINAJ

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s -vou z e d Ren 7! 1 0 2 en 14 avril 12-

La mobilité douce est en

marche !

C

ette année encore le salon EVER Monaco a été un véritable succès, avec des conférenciers de qualité et des personnalités de haut niveau. Près de 35 exposants étaient réunis à l’intérieur et sur le parvis du Grimaldi Forum, ainsi que sur le Ride and Drive, l’espace dédié aux essais de véhicules à faibles et très faibles émissions. Les trois journées d’exposition ont été ponctuées de conférences scientifiques et de tables rondes, mais aussi par plusieurs manifestations hautes en couleur, comme le Riviera Electric Challenge « Cagnes For EVER », qui a réuni le 6 avril dernier plus de 30 voitures électriques au sein d’un concours d’économie d’énergie entre Cagnes sur Mer et Monaco, au gré d’un tracé de 85 km dans l’arrière-pays niçois. L’arrivée, sur le parvis du Grimaldi Forum, a été suivie par une foule massée sous le soleil. Autre temps fort, le concours Metha Europe de l’école des Mines, un réseau de six écoles d’ingénieurs qui a à cœur d’aider et accompagner à la création d’entreprises sur le thème de « la ville durable », et qui a récompensé trois étudiants pour des projets innovants. Mais EVER Monaco, c’est aussi un espace de présentation et d’essais de nombreux deux-roues électriques, du vélo à la moto, et la révélation d’un futur championnat de France de motos électriques, le Racinger City Tour, dont les dix courses se dérouleront à partir de 2017 en centre-ville.

Le point d’orgue restera l’arrivée de l’opération Kia Electrique Paris-Monaco Le sport automobile a également largement été abordé avec l’équipe monégasque de Formula E Venturi, qui présentait sa monoplace mais aussi des images de la VBB-3, un véhicule électrique de 12 mètres de long qui tentera de battre un record de vitesse en septembre prochain sur un lac salé américain. Pour les amateurs de sensations fortes, la compagnie suisse Sygmalion présentait l’une des curiosités de l’exposition avec son Grey P 12, un vélo capable d’accélérer de 0 à 100 km/h en moins de sept secondes ! Ce vélo ultra-performant est actuellement en test dans les services de police de Monaco, New York ou encore Abu Dhabi. Mais le point d’orgue d’EVER Monaco 2016 restera l’arrivée de l’opération Kia Electrique Paris-Monaco, qui a mis en scène un Kia Soul EV, 100 % électrique, parti symboliquement mardi 5 avril de l’Ambassade de la Principauté de Monaco à Paris, et qui est arrivé le 8 avril en fin de matinée au Grimaldi Forum, conduite par S.E.M Serge Telle, Ministre d’Etat de la Principauté, après avoir parcouru 1 200 km sur les routes françaises, et avoir participé à plusieurs manifestations de promotion de la voiture électrique et du déploiement du réseau de bornes de recharges rapides sur le territoire français.

Une e-supercar signée l’ISAT

Les étudiants de l’ISAT, Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports, ont eu l’opportunité de présenter leur projet de 3ème année, à savoir une voiture de course écologique par son système électrique. Ce projet est né il y a 2 ans et demi par l’initiative des élèves, se relayant de promotion en promotion afin de participer au rallye écologique. Une expérience à long terme donc où les étudiants apportent chaque année améliorations et innovations, afin d’atteindre leur objectif final, celui de la rendre accessible au plus grand nombre en la commercialisant. A l’heure actuelle ce projet est homologué pour permettre une conduite sur route ouverte mais il ne pourra aboutir qu’avec l’implication de partenaires prêts à investir. Disposant d’un système de rechargement électrique traditionnel, cette voiture peut rouler jusqu’à 100 km, en ville. Pour un plus long trajet il existe un système de batterie génératrice qui permet d’activer le moteur thermique afin de prendre le relais. Ces étudiants profitent des avancées des classes supérieures pour améliorer d’autant plus ce projet notamment grâce aux pistes novatrices menées par les 2ème années. Pour faire suite à leurs camarades des années précédentes, ils ont axé leur travail sur une phase d’assemblage, en adaptant les composants électriques, en y améliorant la sécurité, tout en apportant au design un nouveau virage. Il existe donc au sein de cette école une synergie des différents niveaux qui est en adéquation avec leur réalisation, dans le cadre de la tendance actuelle sur la recherche et le développement concernant les voitures écologiques. Nous leur souhaitons une belle propulsion sur le circuit éco-électrique !

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GRIMALDI FORUM MONACO

Visite dans les tréfonds de la

Station d’épuration

Dans le cadre de son management environnemental, le Grimaldi Forum propose régulièrement à ses salariés des visites de sensibilisation autour d’une thématique liée à son domaine prioritaire de certification ISO 14001, en l’occurrence la gestion de la ressource en eau.

Le traitement des eaux résiduaires est séparé en deux sites distincts : • Une usine de prétraitement des eaux résiduaires (UPTER), souterraine, qui assure le prétraitement physique des eaux : dégrillage, tamisage, dessablage, déshuilage. Sa capacité hydraulique permet la gestion de l’intégralité des eaux usées collectées ainsi que les débits occasionnés par les eaux de ruissellement pour des épisodes pluvieux de fréquence trimestrielle. • Une usine de traitement (UTER), située dans l’immeuble le Triton et représentant 7 500m² sur 9 niveaux dont 4 en sous-sol, assure le traitement primaire et secondaire des eaux. Sa conception a été réalisée suivant des impératifs de performance, de compacité et d’absence de nuisances (bruits et odeurs)…

Le 7 avril dernier un petit groupe a pu participer à une première visite de la station d’épuration située dans l’immeuble “le Triton” dans le quartier de Fontvieille. L’UTER est une usine très particulière, de part son emplacement en plein cœur d’une zone urbaine ; elle traite l’ensemble des eaux usées de la Principauté et d’une partie des communes limitrophes que sont La Turbie, Beausoleil et Cap d’Ail. Avec une installation 11 fois plus compacte qu’un décanteur classique, l’usine, répartie sur 7500 m2 en 9 niveaux, offre un rendement bien supérieur à une station normale. Le débit moyen journalier s’établit entre 15 000 et 20 000 m3 /jour ; la capacité de traitement des ouvrages étant dimensionnée pour 100 000 Équivalent habitants (EH). Les eaux usées collectées font l’objet d’un traitement épuratoire physico chimique puis au bio carbone avant leur rejet en mer, une fois lavées, Depuis sa rénovation en 2008, l’usine a encore amélioré ses performances, puisqu’un tiers de plus de bactéries est capté grâce aux nouvelles installations : les eaux rejetées sont pures à plus de 90 % ! L’UTER œuvre pour garantir un cadre de vie confortable au bord d’une mer Méditerranée préservée. Dans le futur, ses dirigeants expriment le souhait de pouvoir réutiliser les eaux lavées pour arroser les jardins et ainsi économiser la ressource en eau. >>> Un sujet plus complet vous attend dans le prochain numéro du MAG ! >>>

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Fondation Prince Albert II

3• Mettre en place un modèle permettant de faire passer la certification de groupe à l’échelle supérieure 4• Permettre aux parties prenantes de s’approprier la question urgente de la gestion durable des forêts et de lancer un dialogue à ce sujet.

2100: Développer le système national de certification forestière PEFC au Népal Mardi 1er mars

L’Hôtel Métropole Monte-Carlo s’est engagé dans le projet « Monaco contre la Déforestation » aux côtés de la Fondation Prince Albert II de Monaco. L’établissement déjà actif auprès de l’association NAMASTE a tout naturellement choisi de poursuivre ses actions au Népal en annonçant sa décision de s’associer au projet de gestion et de conservation des forêts de ce pays. Bien que les forêts du Népal soient vastes et jouissent d’une grande diversité écologique, la contribution du secteur forestier à l’économie nationale est extrêmement faible.

Les débouchés commerciaux sont traditionnellement limités, ce qui a nui aux investissements dans la gestion et la conservation à long terme des forêts. Celles-ci devraient constituer un atout pour les communautés népalaises et les entreprises locales, et devraient permettre de créer des emplois durables ; pourtant, ce potentiel reste en grande partie inexploité. Dans l’optique de développer la sylviculture de manière pérenne et de réformer les stratégies gouvernementales relatives au développement durable, le projet «Développer le système national de certification forestière PEFC au Népal» consiste à créer un système national de certification forestière conforme aux exigences internationales du PEFC. Il s’agirait de la première certification nationale de la sorte au Népal. À travers ce projet, le PEFC espère faire progresser la certification forestière au Népal en formulant des solutions permettant de traiter les problématiques suivantes : 1• Réduire les coûts en développant l’expertise locale et en réduisant la dépendance aux experts internationaux 2• Etendre la certification à de nouvelles zones géographiques et de nouveaux marchés, au-delà des produits forestiers non-ligneux

Une nouvelle norme de gestion forestière sera instaurée en rassemblant de nombreux acteurs concernés par la sylviculture au niveau de la communauté, de la région et du pays. Cette norme sera adaptée aux conditions particulières du Népal, et garantira le développement des capacités techniques nécessaires au fonctionnement à long terme du système de certification. Des représentants d’agences, d’institutions, d’associations et du gouvernement participeront aux réunions de travail, afin de prendre en compte les intérêts d’un maximum d’acteurs. Un organisme directeur national (ODN) sera également mis sur pied afin de piloter le processus de définition des normes, et d’administrer le système de certification sur le long terme. L’ODN représentera le Népal au Conseil du PEFC. Il est probable que Green Foundation Nepal, une organisation solidement ancrée dans le pays, en vienne à endosser ce rôle. Sa direction représentera les acteurs majeurs et les parties intéressées (y compris les communautés locales et les membres régionaux). Un essai pilote des normes de certification sera réalisé dans plusieurs régions du pays avant la mise en œuvre finale, en partenariat avec des villages et des groupes d’usagers communautaires choisis. Ce faisant, le projet garantira l’implication des villages et sensibilisera les communautés environnantes à la certification. Une fois l’essai pilote réussi et la documentation du système national de certification rédigée, le Népal sera un terreau fertile pour l’expansion de la gestion durable des forêts et de la certification forestière. Le soutien de la Fondation sera utilisé pour la mise en œuvre principale du projet, de la conception des normes et du programme à l’essai pilote et aux préparatifs de fin en vue de la mise en œuvre.

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Fondation Prince Albert II

© Achim Steiner

Enfin un

Rapport Spécial

sur l’Océan !

Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), dont la 43ème session de travail s’est achevée le 13 avril dernier à Nairobi, a approuvé l’établissement de trois Rapports Spéciaux(1), dont un dédié aux interactions entre le climat, l’océan et la cryosphère. A l’initiative de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, Sa Fondation avait saisi le GIEC, en février 2015, lors de sa 41ème session afin que celui-ci produise un Rapport Spécial sur l’Océan. Pendant plus d’une année, la Fondation Prince Albert II de Monaco et le Gouvernement Princier ont poursuivi leurs efforts pour convaincre de l’importance et de l’enjeu de cette initiative. Ce travail a été conduit en partenariat avec la « Plateforme Océan et Climat » réunissant en amont de la COP 21 de Paris près de 70 acteurs internationaux du monde scientifique, de la société civile et du monde économique. « L’Appel de l’océan pour le climat » lancé par la Plateforme a recueilli plus de 30.000 signatures afin d’engager les Etats signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques à placer l’océan au cœur des enjeux climatiques. La forte mobilisation des Etats pour les enjeux océan/climat a été confirmée, lors de la COP 21, par la signature par 22 pays de la Déclaration « Because the Ocean ». Cette Déclaration, initiée par Monaco et le Chili, et personnellement signée par S.A.S. le Prince Souverain, appelait

notamment le GIEC à produire un Rapport Spécial sur l’Océan en raison des conséquences préoccupantes du réchauffement climatique et de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre sur les océans. L’acidification et l’élévation du niveau de la mer, sont quelques-uns des effets qui ont des impacts majeurs sur la vie, l’économie, et la sécurité de milliards de personnes dans le monde. L’intégration dans ce rapport des enjeux liés à la fonte de la cryosphère – le monde des glaces et des pôles – autre sujet majeur d’intérêt pour la Fondation Prince Albert II de Monaco, apportera des éléments extrêmement utiles pour répondre aux questions posées par l’élévation du niveau de la mer dont les dernières études montrent qu’elle pourrait être beaucoup plus importante que prévue. La décision du GIEC de réaliser un Rapport Spécial sur l’Océan et la cryosphère est un signal extrêmement fort, encourageant la communauté internationale à poursuivre ses efforts à la fois pour la bonne gouvernance et la préservation des océans, mais également pour les intégrer pleinement dans les politiques climatiques nationales et internationales. Cette décision obtenue grâce aux efforts soutenus de la Principauté, marque une étape majeure pour la planète océan.

3 rapports spéciaux « Les impacts d’un réchauffement global de 1,5° par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle », rapport demandé par la CCNUCC dans l’Accord de Paris. « Les changements climatiques, la désertification, les changements d’usage des sols et la sécurité alimentaire » « Changement climatique, Océans and Cryosphère »

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Fondation Prince Albert II

Félicitations à Elia et Tara Eastwood Thème : « Le Larvotto dans tous ses états »

Une belle campagne de sensibilisation En ce début d’année 2016 la Fondation Prince Albert II de Monaco a organisé une campagne de sensibilisation de l’opinion publique à la préservation des hippocampes, ainsi qu’une opération de crowdfunding visant à introduire des spécimens de cette espèce menacée et protégée dans la réserve Marine du Larvotto. La campagne de sensibilisation qui se présentait sous la forme d’un concours de dessin et d’un concours photo a été un réel succès. En effet, de nombreux dessinateurs L’objectifaguerris ou non, ont en herbe et des«photographes, participé aux les concours proposés par la Fondation. Au pour constructeurs total, 77 participations ont fait vivre ce projet, dont 37 de yachts : l’utilisation de bois issu photographes sur les thèmes « L’hippocampe dans son milieu naturelgérées » et « Le durablement Larvotto dans tous ses»états » ; de forêts 26 enfants et 14 classes pour le thème « l’hippocampe et son environnement ». L’opération de crowdfunding visant le financement du projet de renforcement de la population des hippocampes dans la réserve marine du Larvotto, a, quant à elle, également été couronnée de succès. 133 contributeurs se sont en effet joints à la Fondation et vont, grâce à leurs dons, permettre la réalisation de ce projet de préservation de cette espèce emblématique de Méditerranée.

«Sauvez les hippocampes» La Fondation félicite les gagnants aux différents concours qu’elle a proposés et remercie les 133 contributeurs qui se sont engagés auprès d’elle. Félicitations à Remy Dubas Thème : « L’hippocampe dans son milieu naturel »

Félicitations au petit Francesco Tobin et à la classe de CE2 de l’école Notre Dame du Sacré Cœur pour leurs dessins.

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Fondation Prince Albert II

Mr. Goodfish

Les Thermes Marins Monte-Carlo s’engagent Ce 18 avril, Les Thermes Marins, représentés par Christine Zoliec, Directrice de l’établissement, et la Fondation Prince Albert de Monaco, représentée par S.E.M. Bernard Fautrier ont officialisé l’engagement du restaurant L’Hirondelle en présence de Dimitri de Andolenko, Directeur des Achats du groupe et du nouveau Chef Jean-Claude Brugel. Attaché à la qualité et la durabilité du produit, Jean Claude Brugel va pérenniser le travail de son prédécesseur Jacky Oberti. La signature du partenariat avec Mr. Goodfish s’inscrit dans cette continuité. Avec l’ambition de proposer une alternative aux consommateurs en les invitant à découvrir des produits de la mer non menacés, Mr Goodfish trouve tout son sens dans la cuisine innovante et consciente proposée par le restaurant l’Hirondelle.

Après Le Vistamar à l’Hôtel Hermitage, un nouvel établissement du groupe Monte-Carlo Société des Bains de Mer, Les Thermes Marins Monte-Carlo s’engage aux côtés de la Fondation Prince Albert II de Monaco pour la promotion de la consommation responsable de produits de la mer avec le restaurant L’Hirondelle, désormais partenaire du programme Mr. Goodfish.

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Fondation Prince Albert II

7ème Edition - Sao Paulo, Brésil - 3 & 4 Avril 2016

Sous la présidence de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, la 7è édition s’est tenue dans le cadre du prestigieux Palacio Dos Bandeirantes, le Palais du Gouverneur de Sao Paulo.

sous le soleil brésilien Lancée en 2010 à l’initiative de SAS le Prince Albert II de Monaco et organisée conjointement par la Fondation Prince Albert II de Monaco et l’Institut Océanographique Fondation Albert Ier Prince de Monaco, la Monaco Blue Initiative est une plateforme de discussion qui vise à stimuler la connaissance et la préservation des océans et leur gestion durable en créant des synergies entre les différents acteurs impliqués dans la protection des écosystèmes marins et le développement économique et social.

Plus de 60 personnalités, experts, scientifiques, ONG, décideurs politiques et économiques, acteurs du secteur privé se sont réunis le 4 avril afin de faire émerger ou développer les grands enjeux de la gestion des océans et élaborer collectivement des solutions. Le point focal était l’aquaculture durable, comme l’annonce le titre de l’édition : « Sustainable aquaculture at the Heart of a Blue Economy ». Un point sur les grandes actualités de l’océan, en particulier les négociations sur la biodiversité au-delà des zones sous juridiction nationale (Biodiversity Beyond National Jurisdictions) a également été fait en fin de journée.

« L’aquaculture durable au cœur de l’Economie Bleue » Les échanges ont permis de voir que l’aquaculture peut être un moteur de la conservation et soutenir la biodiversité, en s’intégrant aux aires marines protégées. Elle peut avoir un rôle social important et contribuer à réduire les inégalités et les discriminations en soutenant l’émancipation des catégories défavorisées (reconversion de pêcheurs, subsistance de populations côtières, emploi des femmes…). Elle peut aussi contribuer à séquestrer le carbone émis dans l’atmosphère grâce aux algues cultivées, ou lutter contre l’acidification des océans avec l’aquaculture multi trophique intégrée (AMTI), qui par ailleurs piège et recycle les polluants azotés. Pour réussir ces défis, l’aquaculture devra cohabiter intelligemment avec les autres usages de

l’espace marin, la pêche et tourisme, mais aussi des secteurs en devenir comme celui des énergies renouvelables. S’appuyant sur la connaissance fine de l’océan et de son fonctionnement (productivité des eaux et courants) et fondée sur la concertation entre usagers, la planification spatiale marine optimisera la répartition des activités et contribuera à une bonne définition des projets de territoires marins. L’optimisation des relations entre aquaculture, agriculture, élevage et pêche dans une perspective d’économie circulaire, la valorisation des coproduits via des filières à haute valeur ajoutée, offriront de formidables opportunités. Décideurs, pouvoirs publics et recherche auront un rôle important. Les consommateurs, plus exigeants en termes de qualité et de traçabilité, seront également des moteurs de ce développement. L’aquaculture des prochaines décennies devra ainsi se placer au cœur d’un nouveau modèle économique, dans lequel les activités de production ne sont plus en opposition avec l’environnement, mais préservent celui-ci. Elle doit penser différemment, afin de rapprocher les enjeux de la sécurité alimentaire, du climat et de la biodiversité. Au Brésil comme dans d’autres pays elle doit compenser ses excès et adopter une vision beaucoup plus large. L’activité devra non seulement couvrir les besoins croissants en protéines d’une démographie en expansion, limiter ses effets négatifs sur l’environnement, mais aussi avoir une contribution nette positive sur l’environnement au niveau local et global, et ce sont là tous les enjeux qui ont été discutés à Sao Paulo.

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Fondation Prince Albert II

Un an d’action pour fédérer et lutter contre le plastique en Méditerranée

Beyond Plastic Med L’initiative Beyond Plastic Med a été lancée le 10 mars 2015, lors d’une conférence internationale à Monaco. Durant cette conférence, les intervenants ont cherché à dépasser les constats de la pollution plastique pour identifier de réelles solutions et des pistes d’action. Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de plastiques sont déversées en mer. Ce plastique représente un danger grave autant pour la biodiversité marine que pour la santé humaine, en fin de chaîne alimentaire. Il est urgent de passer à l’action pour limiter cette pollution et protéger nos océans ! Aujourd’hui, la Task Force Beyond Plastic Med a ainsi pour objectif de soutenir des solutions citoyennes innovantes pour une Méditerranée en bonne santé, tout en continuant à travailler avec le secteur privé, les ONG et la communauté scientifique.

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L

a pollution par les plastiques en mer est aujourd’hui l’un des plus graves problèmes écologiques qui affectent l’océan. En Méditerranée, les taux de pollution par le plastique sont parmi les plus élevés de la planète. L’accroissement des micro-plastiques dans la mer et leur probable incorporation dans la chaine alimentaire, et donc dans notre alimentation, pose également une question de santé publique. Il est urgent d’avancer vers des solutions concrètes telles que l’assainissement des eaux, la gestion des déchets, l’utilisation du plastique biodégradable et l’innovation pour développer la création et l’usage de produits alternatifs. Les solutions sont nombreuses mais une impulsion est nécessaire pour qu’elles se mettent en œuvre. Pour répondre à ce défi d’une Méditerranée sans plastique, la Fondation Prince Albert II de Monaco, Tara Expéditions, Surfrider Foundation Europe et la Fondation Mava se sont associés pour donner vie à l’initiative Beyond Plastic Med (BeMed). Elle s’est fixée pour missions d’informer sur l’état de santé de la Méditerranée, de soutenir les solutions innovantes et citoyennes, et de peser sur les décisions politiques, législatives et règlementaires visant à stopper la pollution plastique.

La pollution par les plastiques en mer est l’un des plus graves problèmes écologiques.

A terme, BeMed développera un réseau d’associations locales qui agissent sur le terrain contre le problème de la pollution plastique, en s’adaptant aux conditions socioéconomiques locales.

Engager le secteur privé et veiller au suivi scientifique Lancée lors de la conférence internationale « Plastique en Méditerranée : au-delà du constat, quelles solutions ? », qui s’est tenue à Monaco les 10 et 11 mars 2015, BeMed est aujourd’hui animée par un groupe élargi puisque l’UICN a souhaité s’investir aux côtés des membres fondateurs.

Sensibiliser le grand public et mobiliser la société civile En partenariat avec BeMed, le film «Le Plastique Vagabond», tourné en partie lors de l’expédition Tara Méditerranée, propose un premier voyage dans l’univers du plastique en mer. Pour sensibiliser le grand public, il lance un appel à l’action à travers un concours artistique. Nettoyage de plage et création d’œuvres à base de plastique recyclé sont au programme !

Créer une dynamique locale pour répondre à une problématique régionale est l’un des axes majeurs de Beyond Plastic Med Pour l’atteinte de ce premier objectif concret, BeMed lancera le 8 juin 2016 un appel à micro-initiatives destiné à l’ensemble des pays méditerranéens. Les projets soutenus seront sélectionnés pour leur caractère innovant, que ce soit de nature technologique, institutionnelle ou liée à la sensibilisation et à l’éducation des populations. La date du 8 juin représente aussi celle de la Journée Mondiale des Océans, qui a été placée cette année sous le thème de la lutte contre le plastique en mer par l’ONU.

En favorisant le dialogue avec le secteur privé BeMed souhaite encourager, dans une logique d’économie circulaire, la recherche de solutions innovantes, pour agir sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques, conception, production, distribution, usage et recyclage ; avec pour objectif d’agir le plus en amont possible pour réduire le flux de plastiques dans la méditerranée. Pour mobiliser le secteur privé, l’UICN et la Fondation Prince Albert II de Monaco ont réuni les entreprises et les ONGs en novembre 2015 à Monaco. Suites aux résultats très prometteurs de cette première édition, une seconde rencontre est prévue les 9 et le 10 mai prochains pour poursuivre les travaux sur la recherche commune de solutions afin de diminuer en amont la production et l’utilisation de plastiques. La communauté scientifique est également invitée à rejoindre l’initiative BeMed. L’état de la recherche complétera l’agenda des solutions, et notamment les résultats du programme scientifique Tara Méditerranée, qui regroupe aujourd’hui 17 institutions de recherche de plusieurs pays du bassin méditerranéen.

Quelques Rendez-Vous : Concours « ART-PLASTIQUE » à partir du 10 mars, concours ouvert à l’international. Création d’une œuvre à partir de plastique ramassé sur les plages ou recyclé. www.facebook.com/plasticvagabond/ 2è Rencontre UICN-FPA2 « Close the Plastic Tap » 9 et 10 mai 2016 Lancement de l’appel à micro-initiatives 8 juin 2016. Rendez-vous sur www.beyondplasticmed.org/fr

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Fondation Prince Albert II

Delete ? A l’occasion de son dixième anniversaire, le 30 juin prochain, la Fondation Prince Albert II de Monaco, très engagée dans la préservation de la biodiversité, présente la campagne «Delete?» en partenariat avec l’artiste Thierry Bisch et Opera Gallery. Thierry Bisch nous dévoile les dessous de ce projet en répondant à quelques unes de nos questions, sur la campagne elle-même, de la sélection des espèces, aux différents volets de la campagne, les objectifs visés et son choix de s’associer avec la Fondation Prince Albert 2 pour cette campagne de sensibilisation. « J’ai sélectionné les espèces que j’allais représenter en m’appuyant sur la Liste Rouge de l’UICN (la plus grande et la plus complète base de données sur le sujet), mais aussi par inclination personnelle envers certains animaux emblématiques. S’il y a des animaux connus de tous, j’ai tenu aussi à présenter des espèces plus modestes et généralement inconnues du grand public. Cette liste a été soumise à l’équipe de la Fondation qui l’a approuvée dans ses grandes lignes, sachant qu’elle pouvait subir quelques modifications en cours de route. Le but de cette œuvre, que j’ai appelée « Delete ? », est la sensibilisation des populations urbaines au déclin foudroyant, en quelques décennies, d’un grand nombre d’espèces animales terrestres. Je peins des animaux depuis longtemps et je collecte, grâce à l’internet et les livres, un grand nombre d’informations sur mes sujets : morphologie, origine, aires de répartition, alimentation, sous-espèces, etc. Mes recherches permanentes ont mis à jour ces dernières années, un fait marquant, et récurrent, présent sur toutes les pages des sites spécialisés: mes sujets étaient en train de disparaître, menacés d’extinction. En 2008 je suis allé au siège de l’UICN en Suisse pour leur proposer de mettre mes pinceaux au service de cette cause à mes yeux primordiale, car l’extinction de masse en cours nous concerne tous, les hominidés sont de facto menacés en tant que mammifères terrestres. J’ai été accueilli avec gentillesse et un réel intérêt, l’engagement d’un artiste n’est pas chose courante dans le monde scientifique. Le travail considérable des membres de l’UICN pour constituer et mettre

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à jour l’immense base de données de la Liste Rouge, ne leur laissait guère de temps, ni de moyens pour soutenir mon projet de sensibilisation « grand public ». Il me fallait donc trouver en aval, des gens engagés dans la préservation de la faune sauvage pour que le projet «Delete?» voit le jour. Des personnes proches de la jeune Fondation Prince Albert II de Monaco m’ont conseillé de présenter le projet à son Directeur, Monsieur Bernard Fautrier. Ma découverte des différents programmes efficacement soutenus par la Fondation, notamment sur l’ours polaire et le tigre de l’Amur, m’ont convaincu de l’engagement total de cette organisation dont je me sentais proche. Nous avons donc commencé à travailler ensemble dès septembre 2015. Opera Gallery, ma galerie historique à Monaco, est entrée dans la boucle pour soutenir également le projet « Delete ? » et la Fondation en double partenariat. Didier Viltart, le Directeur de la galerie, suit mon travail depuis près de 20 ans, nul autre que lui ne saurait mieux mettre en lumière les œuvres de cette série très particulière et engagée. Après l’exposition dans différents lieux emblématiques de la Principauté, la collection sera regroupée chez Opera Gallery pour un vernissage officiel le 29 juin. Les œuvres seront vendues et une partie du produit de la vente reversée par la galerie au profit de la Fondation. Durant l’été, des animations vidéo faites à partir de photos du travail en cours à l’atelier, seront projetées le soir sur les remparts du Rocher et des objets de merchandising (teeshirts, tasses, posters, etc…) seront proposés à la vente pour soutenir la Fondation. Par la suite, je compte bien poursuivre l’opération dans d’autres villes du monde dans lesquelles la Fondation et Opera Gallery ont des délégations, comme Singapour, Londres, New York, Genève ou Paris. Monaco est le fer de lance d’une œuvre universelle que je crois très utile. »

« Delete ? » est une œuvre engagée, visant à la sensibilisation des populations urbaines au déclin et à la menace d’extinction d’un grand nombre d’espèces animales.

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© Thierry Bisch

Un ensemble de vingt grandes toiles représentant des animaux menacés seront exposées, dès le mois de mai, dans des endroits emblématiques de la Principauté. Un dépliant sera disponible à l’office du tourisme de Monaco et chez Opera Gallery, 1 avenue Henri Dunant. Durant l’été, des bâches, des murs peints et des vidéos réalisés à partir des toiles de l’artiste seront présentés le soir dans toute la Principauté de Monaco.

Zoom sur...

Ethiopie

Entre Hyènes Loups Photographe professionnel autodidacte depuis plus de 25 ans, implanté en Principauté de Monaco, Jean-Charles Vinaj s’est très tôt orienté, par passion, vers la photographie animalière à la rencontre d’espèces incroyables, avec la forte envie de partager et témoigner de leur vie, de leur beauté et de leur environnement au travers de ses images. Son nouveau projet « Vivre ensemble » souhaite témoigner de toute forme de cohabitation entre l’homme et l’animal sauvage. Jean-Charles a ainsi repris la route vers les grands espaces de la Namibie, du Brésil, de l’Inde… s’immisçant au sein des tribus afin d’en connaître les modes de vie et leurs interactions positives ou négatives avec les espèces sauvages menacées. En avant-première pour le MAG, cap sur l’Ethiopie. Lorsque l’on parle de l’Ethiopie, les premières pensées se tournent souvent vers des images de pauvreté, de guerre, de famine et de sécheresse véhiculées par les médias. Deuxième pays d’Afrique par sa population, l’Ethiopie n’en demeure pas moins un pays à la beauté grandiose. Considérée comme le berceau de l’humanité, elle est l’une des plus anciennes zones de peuplement humain. Située sur la partie africaine du grand rift, drainant les principaux cours d’eau de la corne de l’Afrique, l’Ethiopie possède un environnement très diversifié, entre zones désertiques, sommets enneigés mais aussi hautes plaines verdoyantes. La végétation y est très variée du fait des différences de climats et de reliefs au sein du pays, regorgeant d’espèces endémiques, tant animales que végétales. L’Ethiopie, tout comme notre planète, est

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aujourd’hui arrivée à un tournant de la protection de sa biodiversité. En février dernier, Jean-Charles Vinaj a fait le voyage jusqu’au hauts plateaux du Parc National des Montagnes du Bâlé, à la rencontre du Loup d’Abyssinie, espèce endémique, aux allures de chacal et aux couleurs de renard. A 4 000 mètres d’altitude, l’histoire de ce loup atypique s’écrit là, depuis la dernière glaciation il y a 30 000 ans.

Ce loup qui ne ressemblait à aucun autre…

Tout démarra en effet durant la dernière période glacière. Au-delà des glaciers, toute l’immensité des hauts-plateaux d’Abyssinie était couverte de pelouses et de landes aéroplanes, peuplées d’espèces adaptées à l’altitude. Ces grands espaces n’abritaient que des troupeaux d’ongulés comme les grandes plaines africaines, mais les petits mammifères abondaient, particulièrement les rats-taupes et les souris. C’est dans ce contexte qu’une espèce disparue ressemblant possiblement à un loup, ancêtre du coyote et du loup gris aurait colonisé l’Afrique depuis l’Europe, en suivant des couloirs d’habitats afro-alpins qui couvrent alors le Proche-Orient et le Nord-Est de l’Afrique. Du fait d’un isolement géographique prolongé, cet ancêtre aurait évolué en une nouvelle espèce, le loup d’Ethiopie ou loup d’Abyssinie, que l’on nomme ici JEDALAFARDAA. Exploitant les proies disponibles, le loup s’est alors spécialisé dans la capture des rongeurs. De ses cousins européens et américains il n’en garde que l’appartenance à la même famille tant son mode de vie est particulier. Ne chassant pas en meute mais à l’oreille tel le renard, il écoute et sonde les galeries afin de débusquer ses proies : souris, rat et rats-taupes.

© Photos JC VINAJ

Projet «Vivre Ensemble»

Le loup est d’une importance capitale en tant qu’espèce endémique mais aussi au niveau économique

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Zoom sur...

La population n’est plus que d’environ 450 loups dans le Bâlé

… en symbiose au milieu des humains et du bétail

© Photos JC VINAJ

Loin du prédateur de troupeaux comme ses cousins, loin de menacer les hommes, le loup d’Abyssinie cohabite pacifiquement avec les éleveurs. La colonisation de plus en plus intense du massif de Bâlé par les populations de la plaine a en effet rapproché le bétail des loups. On observe souvent des loups au milieu des troupeaux domestiques, se mêlant au bétail pour approcher les rongeurs, sans se faire remarquer, facilitant ainsi leur quête de proies. Les bergers Oromos, venus s’installer sur les plateaux depuis plusieurs années, tolèrent généralement la présence des loups et les persécutions directes sont assez rares. Attirés par la fertilité des terres, les Oromans sont aujourd’hui près de 40 000. Venus avec leurs chiens afin de les protéger des terres, on dénombre aujourd’hui entre 40 et 50 000 chiens et 200 000 têtes de bétail. Une situation rare de surpâturage où l’herbe n’a plus le temps de pousser. Le loup, préférant rester en altitude, n’attaque jamais l’homme ni les animaux domestiques ; l’homme en retour ne le chasse pas. Pourtant le loup d’Abyssinie n’en est pas moins menacé d’extinction…

La rage menace

Si jusque dans les années 70, les habitations permanentes et les chiens domestiques étaient quasiment absents du plateau de Sanetti, les milliers de chiens qui y sont présents aujourd’hui constituent l’une des plus grandes menaces pour la survie du Loup d’Abyssinie.

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L’hybridation entre chien et loup est certes un problème, mais la transmission de maladies infectieuses représente le plus grand danger à court terme. En effet, la rage et la maladie de Carré ont décimé une grande partie de la population de loups. En 2015, une cinquante de loups sont malheureusement morts de la rage. Une menace inquiétante lorsque l’on sait que la population n’est plus aujourd’hui que d’environ 450 loups dans le Bâlé alors qu’elle était de 5 000 loups il y a encore 10 ans. Ils ne sont plus que 60 sur les hauts plateaux du Siemen et 40 du côté de Goassa, ce qui porte la population totale à 550 loups. Depuis 1990, environ 40 000 chiens ont été vaccinés mais à Bâlé, comme dans de nombreux pays d’Afrique, les chiens sont peu nourris et sont utilisés autant pour aboyer la nuit à l’approche des Hyènes que pour nettoyer les alentours des huttes en mangeant les excréments humains. Impossible donc de réguler ces chiens qui ne sont bien souvent pas déclarés : ils sont un sujet tabou et restent difficiles à manipuler. Continuer les campagnes de vaccination des chiens serait une partie de la solution, mais le Gouvernement n’en a malheureusement pas les moyens.

Des actions concrètes pour protéger les espèces

Le Parc National de Bâlé s’efforce donc aujourd’hui de trouver des solutions acceptables pour les utilisateurs du parc et respectueuses en matière de protection des espèces sauvages. L’UICN (Union Mondiale pour la Nature) et l’EWPC (Ethiopian World Conservation Program) se donne pour mission de protéger le Loup d’Abyssinie et son habitat afro-alpin, tout en assurant le bien-être social et économique des communautés locales. Elles se concentrent principalement autour de trois domaines d’action : l’étude et le suivi scientifiques du loup ; la vaccination des chiens domestiques et des loups ; la sensibilisation, notamment auprès des populations locales. Le programme emploie une vingtaine de personnes à plein temps ainsi qu’une cinquantaine d’autres ponctuellement, majoritairement des habitants des villages alentours de Bâlé, ce qui a considérablement fait évoluer les mentalités.

En l’espace de trois décennies, l’explosion démographique observée dans la région est ainsi devenue une menace très sérieuse pour de nombreuses espèces sauvages. Il y a une dizaine d’année le gouvernement avait toutefois demandé aux habitants de Bâlé de quitter leur terre moyennant finance. Certains d’entre eux ont accepté et la population est vite tombée à environ 4 000 habitants. Malheureusement, le manque de moyen financier s’est vite fait ressentir et certains d’entre eux sont revenus sur leurs terres, lorsque le Gouvernement a arrêté les compensations financières.

Une mission titanesque

Gérer les ressources naturelles de cette région tandis que s’accroit sans cesse leur exploitation est une tâche tout simplement titanesque. Le Gouvernement relève le défi en développant des partenariats, tout en diversifiant et en accroissant les sources de revenus du Parc. Ce qui inquiète les environnementalistes d’Ethiopie et de la communauté internationale, ce n’est pas moins la richesse biologique absolue de Bâlé que sa rapide dégradation au cours des dernières décennies. On estime, par exemple, que 97% de l’habitat afro-alpin d’Ethiopie a été détruit par les activités humaines. En 1970, lorsque l’on envisage la création d’un parc national, le plateau est totalement vide d’habitations permanentes. En 2006, le dernier recensement fait état de 40 000 personnes, accompagnés de plus de 200 000 têtes de bétail et de 18 000 chiens plus ou moins errants.

En 2004, alors que le Parc National des Montagnes de Balé s’apprête à rendre son dernier souffle, la société zoologique de Frankfurt initie avec le soutien des autorités gouvernementales d’Ethiopie, un processus de revitalisation visant le maintien à long terme de la biodiversité et l’amélioration des conditions de vie des populations locales. D’après les guides locaux le meilleur moyen de changer les mentalités des Oromans serait de leur reverser une participation sur les droits d’entrée du Parc (Entrée, rémunération guides, taxes sur le matériel photo et vidéo). Des avantages qui leur feraient enfin prendre conscience que le loup est d’une importance capitale en tant qu’espèce endémique mais aussi au niveau économique. Même si à l’heure actuelle le tourisme à 4 000m d’altitude n’est pas encore en pleine expansion, la plupart de ceux qui viennent dans la région ne manque toutefois pas d’aller sur site voir les loups…

Le Parc national des Montagnes du Balé est incontestablement le joyau des régions protégées d’Ethiopie. Sa vaste étendue d’habitats afro-alpin est la plus importante du continent, sa forêt tropicale humide est la deuxième en importance du Pays, et l’eau qui coule de ses bassins versants abreuve plus de 12 millions d’êtres humains. En outre, le Parc abrite plus d’espèces endémiques que tout autre région d’étendue comparable sur le Globe, ainsi que les 2 espèces emblématiques du Pays, le Loup d’Abyssine et le Nyala des Montagnes. En parcourant l’Ethiopie et notamment les Montagnes de Bâlé, il nous apparait un monde de luxuriance, de montagnes majestueuses, de forêts enchantées et peuplé d’espèces qui ne vivent nul part ailleurs. Un monde de contraste, géographiquement tropical et que pourtant les neiges, la grêle et la glace recouvrent à l’occasion.

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Partons maintenant à l’extrême ouest de l’Ethiopie, dans l’une des plus belles villes du pays, où vécu notamment Arthur Rimbaud : Harrar. Ville millénaire classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, située à 500 kms de la capitale éthiopienne Addis Abeba, Harar fut une cité marchande et un ancien grand port de commerce. Derrière ses hautes murailles du XVIème siècle, la ville a signé un pacte mystérieux de non agressivité avec les hyènes, qui le soir viennent à ses portes. Ces charognards aux attaques mortelles, très répandus en Ethiopie, sont le cauchemar des habitants. Pourtant à l’extérieur de la citadelle, les hyènes semblent presque dociles, pour le grand bonheur des touristes. Afin de se prémunir de leurs attaques, les habitants d’Harar ont en effet scellé, voici déjà 3 siècles, un pacte de respect mutuel en nourrissant chaque soir les hyènes, leur offrant l’Aja, un ragout spécialement cuisiné pour elles. Lorsque les hyènes sont parties, la tradition s’est perdue, mais à leur retour une famille a décidé de faire renaître cette coutume afin de protéger les villageois.

Les habitants ont scellé un pacte en nourrissant chaque soir les hyènes

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Nous assistons, comme avec les ours polaires dans une autre partie de la planète, à une méconnaissance du caractère sauvage de l’animal, de leur réalité pleine, qui fait que les touristes ne se méfient pas. Aucune sensibilisation n’est faite, ni auprès des touristes, ni auprès des guides sur les dangers que les hyènes représentent, véhiculant l’image d’un animal sauvage devenu presque domestique… Une image tronquée d’une réalité qui pourrait à tout instant basculer du pacte sacré au cauchemar.

© Photos JC VINAJ

Zoom sur...

Le pacte des hyènes d’Harar

Mumé, sort chaque soir les nourrir, arrivant à communiquer avec les hyènes et à les rendre moins agressives, comme «apaisées». Il a transmis à son fils Youssouf sa faculté à leur parler, lui même l’a transmise à Abas. Ce qui était tradition ancestrale est devenu un business… Les guides emmènent les touristes voir le nourrissage sans sembler prendre conscience du réel danger qu’elles représentent. Pensant qu’elles sont apprivoisées, les touristes ont même la possibilité de les nourrir, alors que les hyènes restent des animaux sauvages, pouvant à tout instant se retourner contre l’humain.

Soutenez vous aussi la lutte contre la déforestation menée par la Fondation Prince Albert II de Monaco La Fondation Prince Albert II de Monaco soutient de nombreux projets de lutte contre la déforestation ou d’aide à leur éco-certification dans divers pays abritant les plus grandes forêts humides de notre planète. Avec l’association monégasque MC2D, elle souhaite développer l’utilisation de bois certifiés sur le territoire et rendre la Principauté exemplaire dans ce domaine. L’objectif est de sensibiliser tous les utilisateurs du bois ou des produits dérivés à cet enjeu en les encourageant à s’engager vers la certification ou l’achat de bois certifié. Ainsi la Fondation agit aussi bien à la source en soutenant, sur le terrain, la gestion raisonnée des forêts, qu’au final en informant le consommateur.

© Design : a.antzemberger / © Photos : P.Mondielli

Le Grimaldi Forum Monaco et la Direction du Tourisme de la Principauté, se mobilisent aux côtés de la Fondation Prince Albert II de Monaco, dans le cadre de l’initiative «Monaco, s’engage contre la déforestation»

Vous souhaitez vous impliquer et soutenir ce projet phare? Vous pouvez faire

un don

A la Fondation Prince Albert II de Monaco :

www.fpa2.com

Pour en savoir plus : www.tft-forests.org/cse.php

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MONACO

C’est l’histoire d’une

« Petite Boîte » A

près plusieurs conférences-débats, une enquête a été menée auprès des restaurateurs pendant l’été 2015 avec l’objectif suivant : déterminer les actions prioritaires à mener en termes de lutte contre le gaspillage alimentaire en Principauté et évaluer l’intérêt des restaurateurs pour la création d’un doggy-bag monégasque.

Une boite étanche, recyclable et facilement transportable.

Le 11 février dernier, « La petite Boîte » faisait son apparition dans les restaurants de Monaco. C’est en 2014 que la Mairie de Monaco et l’association MC2D ont lancé l’opération « Monaco s’engage contre le gaspillage alimentaire »

En novembre 2015, la Mairie et MC2D officialisent le déploiement d’une campagne d’action auprès de 20 restaurants pilotes, et annoncent le lancement du doggy-bag monégasque. Fruit d’un travail de réflexion avec les restaurateurs et les différents concepteurs de boîtes à emporter, « La petite Boîte » a été conçue pour être étanche, recyclable et facilement transportable afin d’éviter le suremballage. Depuis le début de la campagne, plusieurs restaurants ont rejoint les 20 premiers et l’opération compte aujourd’hui 27 établissements partenaires. A ce jour, 4550 boîtes ont été distribuées, et les premières demandes de réapprovisionnement commencent à arriver. Du côté du Monte-Carlo Bar (MCB), ce sont 150 boîtes qui ont été écoulées en moins d’un mois. L’établissement permettaient déjà à ses clients d’emmener les restes non consommés, mais La petite Boîte donne une côté « plus professionnel et fédérateur » selon M. Bureau. Au MCB comme au Quai des artistes, un autre des 20 restaurants pilote engagés dès le début du projet, les serveurs proposent automatiquement La petite Boîte à tous leurs clients qui n’auraient pas fini leur repas. Et le succès est au rendez-vous. Après une brève période d’adaptation, les habitués des deux établissements demandent maintenant leur petite Boîte avant de rentrer chez eux. A terme, le sigle de l’opération sera apposé sur la vitrine de l’établissement et/ou sur les menus (un choix laissé à la discrétion du restaurateur) afin que les clients puissent clairement identifier les restaurants partenaires et se sentir à l’aise avec cette demande.

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ile . s d évo tre, u s o e v pauté i m o i c r c n t a i r e n Mo la P Chaqu ble de Forum a i r d u l a d à ent le Grim ande ppem m i! o e l d e v r é d ez mo t su i h u s t a a l’actu r Fl tg emen m.mc n u n r o o b f i A ald @grim g a m le

s tous le z e v u o . Retr u M.A.G d s o r numé

www.grimaldiforum.mc

MONACO

Exposition

« Taba Naba » au Musée Océanographique

L’Océanie en partage Pour mieux interpeller un public occidental qui connaît trop peu cet art millénaire, il a choisi de mettre en lumière des artistes aborigènes et d’Océanie qui ont su, avec intelligence et dignité, faire évoluer leur art afin de relier traditions séculaires et esthétique universelle autour de messages porteurs d’espoir. Utilisant tous les supports (peintures, sculptures, photographies, vidéos, masques, coiffes…) et de nombreux matériaux (bois, métal, plastiques, filets de pêche…), ces œuvres nous alertent sur les risques liés au changement climatique et dénoncent les ravages que subit notre environnement, au travers de la surpêche ou encore de la pollution par le plastique. Pour tous les artistes qui participent à cette exposition événement, l’enjeu est le même : les océans, et plus globalement l’eau, doivent impérativement être protégés.

L’exposition Taba Naba est donc avant tout une invitation à changer nos habitudes et à nous engager rapidement ; elle s’articule autour de trois thématiques complémentaires : « Des iliens passés maîtres dans la navigation et l’expression artistique », « Eaux vivantes » et enfin celle que nous allons développer : le cri d’alarme contre la pollution des océans lancé par 50 artistes majeurs aborigènes et insulaires du détroit de Torres, qui sépare l’Australie de la Nouvelle-Guinée. Au travers de six installations monumentales, contre la pollution des océans, ces artistes ont choisi de traiter ces problèmes environnementaux avec humour et subtilité.

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Le public est accueilli par un groupe de sculptures Bagu culminant à cinq mètres de hauteur sur le parvis du Musée. Ces œuvres monumentales, fabriquées à partir de matériaux recyclés trouvés sur la plage à proximité de la communauté de Girringun sont un manifeste contre la pollution des côtes. Afin de préserver leur environnement tout en créant des œuvres, ces artistes ont décidé d’utiliser des débris trouvés sur les plages ainsi qu’autour de leur lieu de vie pour créer dix sculptures Bagu. Trois crabes monumentaux, créés par Brian Robinson, né dans les îles du détroit de Torres, grimpent sur la façade du Musée. Cette présentation théâtrale, accessible à tous, invite les visiteurs à poursuivre leur promenade à l’intérieur du bâtiment.

L’exposition est une invitation à changer nos habitudes et à nous engager rapidement En entrant dans le Musée, ils sont accueillis par une superbe sculpture de dugong, de l’artiste Alick Tipoti. Elle représente ce mammifère aquatique nageant sous la Lune. Les motifs délicatement gravés sur le corps de la sculpture témoignent de la destruction des herbes par les énormes navires marchands. Passé l’entrée, le visiteur est conduit vers l’un des espaces les plus prestigieux du Musée, à savoir le Salon d’Honneur. Ici, des sculptures de tortue de mer, requins, crocodiles, dugongs et une gigantesque baleine nagent entourées de poissons aux multiples couleurs. Intitulée Ocean Life - Installation de sculptures en filets de pêche Ghost Nets, cette proposition artistique de plus de trente œuvres a été créée en commun par trois centres d’art. Elle représente la variété d’animaux marins que l’on retrouve tristement piégés dans des filets de pêche abandonnés. Trois gigantesques coiffes cérémonielles, appelées Dhari, sont présentées sur les très grands murs rouges du palier du premier étage du Musée et créent un effet miroir. Ces sculptures de trois à six mètres de haut sont créées pour les danses et évoquent des pièges à poissons traditionnels. Le point d’orgue de ce premier volet se situe sur la terrasse, où est installée l’une des plus grandes œuvres au sol jamais réalisées par un artiste indigène : une tortue de mer de 574 m faite de douzaines de créatures marines, celles-là même que le public aura découvertes dans les collections du musée. Il s’agit de l’œuvre monumentale d’Alick Tipoti, artiste du détroit de Torres, qui jouit d’une renommée internationale. Son travail est exposé dans de nombreuses collections publiques à travers le monde, notamment dans les collections du Musée des Confluences à Lyon.

Jusqu’au 30 septembre, le Musée Océanographique de Monaco accueille une exposition majeure d’œuvres aborigènes et d’Océanie, « Taba Naba »

Taba Naba est une chanson enfantine traditionnelle des Indigènes du détroit de Torres, îles situées près de la côte nord de l’Australie. Elle est accompagnée d’une danse assise dont les chanteurs accomplissent les gestes au fil de la chanson. La version originale, telle qu’inventée par les Indigènes du détroit de Torres, est en langue Meriam Mir. C’est une chanson joyeuse évoquant les plaisirs de la pêche sur les récifs, chantée en compagnie de la famille, des amis, des gens de l’île, voire des gens de l’extérieur.

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Un nouveau départ pour Alain et Nathalie Antognelli MONACO

«The Route»

© N.A. Antognelli

Après avoir exploré le Groenland en kayak, le couple de photographes repart à la découverte de nouveaux territoires…

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ap cette fois-ci sur le fin fond de la Mongolie et sa taïga, avec le projet de partager durant tout un hiver, le quotidien du peuple tsaatans, nomades éleveurs de rennes. C’est depuis le Port Hercule, que le couple s’est élancé dimanche 24 avril, à bord de deux Kayaks de Mer, en direction du Pirée d’Athènes où deux vélos couchés les y attendent pour poursuivre l’aventure en direction de la Mongolie… C’est là, qu’en totale immersion, les photographes capteront l’intimité, l’hospitalité, mais surtout les rudesses hivernales de la vie des éleveurs. L’expédition se poursuivra ensuite vers les terres gelées de Sibérie. De Monaco à Vladivostok, un projet pauvre en carbone ! Si l’objectif est d’atteindre la Mongolie et la Sibérie, le chemin pour y parvenir fait déjà partie de l’aventure.

En effet, le voyage s’effectue à vitesse humaine, en kayak de mer puis en vélo couché pour un périple maritime et terrestre de plus de 18 000 kilomètres nécessitant plus d’une année de route avant de rallier la steppe mongole. Quatre thèmes principaux seront abordés et mis en lumière durant ce périple dont certains en lien avec l’environnement : Méditerranée, plastiques à la mer, La route de l’intérieur, Hivernage mongol et Les routes du froid. Pour les suivre tout le long du périple :

www.the-route.com Une caméra racontera les rencontres et expériences d’Alain et Nathalie ainsi qu’un rappel sur nos mauvaises habitudes.

Car maintenant que les choses commencent à bouger il appartient à chacun de contribuer au mouvement. Notre façon à nous sera de le faire en images » Alain Antognelli

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Pouvez-vous nous présenter ce nouveau projet ? Ce nouveau projet que nous avons intitulé « the Route » a pour objectif de nous rendre en Mongolie et d’y vivre un hiver durant avec une famille d’éleveurs nomades.Mais la route que nous allons emprunter pour vivre cet hiver mongol a également son importance. Nous allons voyager par nos propres moyens, utiliser des kayaks, des vélos ainsi que d’autres moyens de transports locaux. Nous allons partir du Port Hercule de Monaco pour rejoindre celui du Pirée à Athènes, puis traverser la Turquie et emprunter la mythique Route de la Soie avant de gagner la Mongolie depuis la Chine. L’hiver Mongol terminé, nous pensons nous rendre en Sibérie à la rencontre d’autres nomades pour finalement arriver à Vladivostok et qui sait peut être, retrouver nos kayaks pour naviguer sur le long de la Péninsule du Kamtchatka.

Le but premier de ce périple n’est pas son aspect sportif, mais l’aspect humain. Ce que nous souhaitons montrer c’est le savoir et la solidarité des peuples qui vivent encore de la Nature, et dans la Nature. C’est dans ce sens que nous privilégions les immersions. Cela donnera lieu à de nouvelles réalisations qui montreront les valeurs de l’humain au-delà des frontières et des différences culturelles. À l’image de nos années passées au Groenland, nous avons l’intention de vous faire partager une authentique aventure contemporaine. Combien de temps et de kilomètres comptez-vous pour atteindre Vladivostok ? Cela dépendra principalement de la partie administrative du voyage - À savoir : obtenir un visa long séjour pour la Mongolie- Si les choses se passent comme prévu, nous atteindrons Vladivostok, sur la fin de l’été 2018 après plus ou moins 20 000 km.

important à jouer. Il nous faut agir vite et tous ensemble si l’on veut sauver ce qui reste d’un environnement depuis trop longtemps malmené.

Pouvez-vous nous parler plus précisément d’un des thèmes que vous allez aborder, à savoir « Plastiques à la mer » ? « The Route » cette nouvelle expédition sera pour nous une occasion de réaliser plusieurs reportages et documentaires, principalement avec les éleveurs nomades de Mongolie et de Russie, mais également auprès de ceux qui vivent encore dans et par la nature. Pour ce faire, nous avons choisi de naviguer à bord de deux kayaks pour parcourir la distance qui sépare Le Port Hercule de Monaco de celui du Pirée d’Athènes où, fin octobre, nous entamerons à vélo la partie terrestre de ce périple. Ce ne sera pas toujours une partie de plaisir, mais le challenge nous paraît intéressant. Cela nous permettra une fois encore d’apprécier les différences et les contrastes qui font la diversité de notre planète. Nous allons bien sûr être confrontés à la densité de population sur le littoral méditerranéen. Celle-ci engendre des nuisances que tout le monde connaît. Les principales pour n’en citer que deux sont la pollution des eaux et les déchets plastiques.

« Nous souhaitons montrer le savoir et la solidarité des peuples qui vivent de la Nature et dans la Nature » Pour avoir navigué et bivouaqué sur de nombreuses plages de notre planète, nous pouvons confirmer qu’il n’existe pas un endroit même dans le Grand Nord, où l’on ne trouve pas des déchets et des résidus en matière plastique résultants de notre mode de vie. Bien sûr, la responsabilité incombe à chacun. On attend avec impatience de nouvelles réglementations, où les industriels du plastique, la distribution et bien d’autres secteurs de premier ordre auront un rôle

Au-delà de ce thème, le projet « The Route » s’inscrit-il dans une démarche environnementale ? Au regard des moyens de locomotion que nous allons utiliser, on peut répondre par l’affirmative. Mais c’est plus dans l’approche et la philosophie du voyage que l’on peut percevoir « une démarche Environnementale ». Contrairement à ce que nous vantent les voyagistes, un voyage n’est pas un produit de consommation courant. Il se prépare de nombreux mois à l’avance, on l’imagine et se l’approprie petit à petit. Aujourd’hui, partir par ses propres moyens surprend beaucoup de monde. Alors que c’est ce que l’homme et le voyageur ont toujours fait avant que les offres publicitaires nous fassent oublier que nous pouvons faire des tas de choses par nous-même. La notion de temps a aussi beaucoup changé. À une époque où l’on fait le tour du monde en quelques jours, nous allons à contre-courant. Nous ne souhaitons pas collectionner les séjours à l’étranger comme des Trophées, mais tout simplement vivre et partager des expériences. Le temps est un bien trop précieux pour qu’on le gaspille. Vivre lentement engendre forcément une consommation modérée. Quoi de mieux comme démarche environnementale ?

« Un périple maritime et terrestre de plus de 18 000 kilomètres » N’est-il pas inhabituel de partir en kayak pour la Mongolie ? C’est exact ! Mais comme nous avons l’habitude de le dire : «Le but ne doit pas faire oublier le chemin ! ». Il nous paraissait inconcevable de nous rendre en Mongolie en avion tout comme en véhicule motorisé. Comment comprendre ce que l’on voit et ce qui se vit dans une région ou un pays si l’on ne connait pas ce qui l’entoure ? Nous affectionnons les modes de déplacement qui laissent le temps au temps et favorisent les rencontres. Envisagez-vous un arrêt pour l’hiver après la phase de navigation ? Le timing de ce périple a été étudié pour éviter de nous trouver en Turquie ou en Iran pendant les périodes de fortes chaleurs. Nous allons donc avancer et rouler pendant l’hiver. Les vélos seront équipés de pneus clous, l’hospitalité turque, géorgienne et iranienne devrait nous faciliter la tâche.

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L’accord

Ramoge

célèbre ses 40 ans !

M le Conseiller de Gouvernement Patrice Cellario, S.E.M. Serge Telle, S.A.S le Prince Albert II, M Gianluca Galetti, S.E.M. Hadelin De La Tour Du Pin,Vice Ammiral d’Escadre Yves Joly, Mme Maria Carmela Giarratano

Les célébrations ont débuté mardi 26 avril dernier par un exercice d’antipollution en mer, visant à démontrer et entretenir les savoirfaire des trois Etats signataires, que sont Monaco, la France et l’Italie. Un exercice qui prend toute son importance à la lumière de l’actualité récente suite à la rupture d’un pipeline du côté de Gênes provoquant une fuite de pétrole brut et le déclenchement d’un plan RAMOGEPOL afin de parer à tout risque.

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P

our célébrer le 40ème anniversaire de l’Accord, plusieurs évènements seront ainsi organisés au cours de l’année 2016:

1er temps fort

- Mardi 26 et mercredi 27 avril 2016 Mise à l’honneur du volet opérationnel en matière de coopération contre la pollution marine et l’organisation d’un exercice RAMOGEPOL, simulant une pollution par hydrocarbures dans les eaux monégasques. Le scénario s’appuie sur une collision fictive au large de la Principauté entre deux navires, occasionnant un déversement d’hydrocarbures, simulé par de l’écorce de riz. Le plan RAMOGEPOL sera alors activé de manière à solliciter les moyens aéronautiques des pays partis, pour un traitement opérationnel. Ces exercices RAMOGEPOL organisés régulièrement éprouvent l’efficacité de l’interopérabilité des moyens nautiques français, italiens et monégasques. Ils permettent en outre de vérifier systématiquement la pertinence du plan RAMOGEPOL. En amont de cet exercice, le plan RAMOGEPOL sera amendé, afin de prendre en compte les dangers pour la navigation que constituent des objets dérivants.

Un peu d’histoire Créé en 1976, l’Accord RAMOGE signée par la Principauté de Monaco, la France et l’Italie, mène des actions en faveur de la protection et la préservation du milieu marin. Il s’est inscrit dès l’origine comme une application sous régionale de la Convention de Barcelone, constituant une Zone pilote de prévention et de lutte contre la pollution du milieu marin. Quarante ans plus tard, RAMOGE se positionne toujours comme une zone pilote et demeure une spécificité méditerranéenne. L’Accord s’articule principalement autour de deux axes : • la lutte contre la pollution avec son volet opérationnel en lien avec la Préfecture maritime de la Méditerranée, la Guardia Costiera et les autorités monégasques compétentes ; • la préservation de la biodiversité grâce à son groupe de travail qui coordonne des actions de gestion intégrée des zones côtières.

2nd temps fort

- mardi 20 septembre Celui-ci portera sur les travaux menés par l’Accord depuis 40 ans pour la préservation de la biodiversité. Une conférence au musée océanographique de Monaco présentera les résultats de la campagne d’exploration scientifique menée à l’été 2015 dans des zones profondes, jusque-là inexplorées, des trois pays de l’Accord.

Derrière S.E.M. Hadelin De La Tour Du Pin S.E.M. Serge Telle et Monsieur Gianluca Galetti

Concours Photo raphes amateurs. Ce concours est ouvert du 4 avril au 30 juin à tous les photog LA MEDITERRANEE DANS TOUS SES ETATS

Pour son 40è anniversaire l’Accord RAMOGE lance un concours photo, ouvert à tous ! Conscient que la préservation du milieu marin concerne tous les usagers de la mer l’Accord RAMOGE souhaite impliquer le grand public et propose que chacun manifeste son attachement à ce riche et fragile patrimoine que constitue la mer Méditerranée.

La remise des Prix se tiendra le 20 septembre 2016 au Musée océanographique de Monaco, lors d’une conférence célébrant quarante ans d’activité de l’Accord dans le domaine de la gestion intégrée de la zone côtière.

Les photographies sélectionnées seront présentées au public à cette occasion. Une récompense d’une valeur de 300 euros sera décernée aux lauréats. 3 thèmes sont proposés, illustrant les principales thématiques abordées par les travaux de l’Accord : 1. Espèces marines emblématiques et vulnérables de la Méditerranée. 2. Les déchets : Une menace pour la Méditerranée. 3. Paysages côtiers naturels remarquables de la zone RAMOGE. Pour participer : www.ramoge.org

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Solar Impulse

Le 3 juillet 2015, Si2 a atterri à Hawaï après avoir battu le record du monde de durée de vol avec 5 jours et nuits (soit 117 heures et 52 minutes) et environ 8 900 kms parcourus par André Borschberg depuis le Japon.

Durant ce vol, l’avion a malheureusement subi une avarie de ses batteries due à une surchauffe, ce qui nous a conduit à une pause forcée de l’aventure. Les équipes allaient devoir passer davantage de temps que prévu pour changer les batteries, plus que le temps restant avant la fin de la saison avec des jours longs et des nuits suffisamment courtes pour pouvoir continuer le tour du monde. Les batteries ont surchauffé durant ces 5 jours et nuits de vol non-stop, depuis Nagoya au Japon jusqu’à Hawaï. L’avion ayant été exposé à des conditions météorologiques sévères entre Nanjing et Nagoya et endommagé, nous avons décidé de procéder à des tests de vol avant de repartir d’Hawaï. Enchainer une simulation par une mission de vol n’avait pas été prévu lors de la conception des batteries, le système ne permettant pas un refroidissement entre les deux. Ce n’était pas un problème technique mais de notre utilisation des batteries. Pourquoi Solar Impulse est resté immobilisé à Hawaï durant 9 mois ? André Borschberg: Nous avons eu un problème avec les batteries, car nous les avons surchauffées. Il ne s’agit donc pas d’un problème technologique, car cela fonctionne très bien, mais nous avons décidé de les changer pour ne prendre aucun risque.

Lutter contre le changement climatique est une opportunité de développement plutôt qu’un problème de dépense Les équipes sont de retour au Mission Control Center ici à Monaco, comment avez-vous vécu cette période? Comme nous l’avons plusieurs fois expérimenté avec Solar Impulse, les obstacles se révèlent souvent être des opportunités d’amélioration. Finalement, nous avons utilisé ce temps pour recréer une forte cohésion d’équipe afin de continuer l’aventure. Parfois il faut plus de temps pour bâtir un vrai esprit d’équipe que pour développer de nouvelles technologies. Quel itinéraire avez-vous choisi pour terminer ce tour du monde ? Est-il toujours prévu d’atterrir à JFK à New-York ? Quand et où allez-vous terminer l’aventure ? Oui, l’objectif est d’atteindre New-York City aussi vite que possible afin de préparer l’avion pour la traversée de l’Atlantique. Nous avons prévu de revenir à Abu Dhabi durant l’été mais n’avons pas encore de date précise concernant l’arrivée. Selon que nous serons en Europe ou en Afrique du Nord nous adopterons des stratégies de vol différentes pour atteindre Abu Dhabi, selon la saison.

Quels sont les grands défis et menaces auxquels vous devez faire face afin d’achever ce tour du monde ? Cette aventure entraîne plusieurs challenges, chacun obligeant toute l’équipe à aller au delà des barrières physiques et techniques. Mais, plus particulièrement, la traversée de l’Atlantique sera l’un des grands défis de ce vol autour du monde. De plus, resté éveillé, concentré et alerte est en soi un défi humain. J’ai beaucoup pratiqué la méditation afin d’apprendre à se relaxer et respirer durant le vol. Avec mon coach, nous avons développé des exercices particuliers afin de maintenir la circulation sanguine et relaxer les muscles. Il s’agissait davantage de postures que d’exercices, dérivés du yoga. Avant tout, la passion est la force motrice de cette tentative ! ». La sensibilisation a été, dès le départ, l’un des volets de la mission. Durant cette seconde partie de l’aventure, allez-vous de nouveau organiser des rencontres avec le public là où Solar Impulse se posera ? Effectivement, à chaque fois que nous nous posons quelque part et que cela est possible nous organisons une visite de l’appareil. Solar Impulse s’est impliqué via l’initiative Future is Clean. Est-ce toujours actif ? Avez-vous pu participer à la COP21 et promouvoir une économie verte ? Absolument, Solar Impulse a initié le mouvement #Future is clean et lors de la COP21, nous avons proposé des solutions concrètes émises par 265 associations dans le but de lutter contre le changement climatique et promouvoir les technologies vertes. Bertrand Piccard: Nous avons été très actifs lors de la COP21. Nous avons rencontré des ministres, des acteurs industriels et avons été invités par les agences des Nations Unies à prendre la parole lors de meetings afin de porter le message quand à l’existence de solutions viables, génératrices à la fois de profits et d’emplois. Lors de la COP21, j’ai été nommé Ambassadeur de bonne volonté de l’ONU pour l’Environnement. Cette nomination est un encouragement à continuer de montrer tout ce qui peut être accompli avec les énergies renouvelables, mais aussi de mettre en application les technologies à efficience énergétique. Lorsque j’ai initié le projet Solar Impulse, c’était précisément pour démontrer que les technologies propres pouvaient réussir l’impossible. Nous pourrons nous développer davantage avec les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique qu’avec les énergies fossiles. Tous les anciens appareils polluants que nous utilisons aujourd’hui peuvent être remplacés par des solutions technologiquement propres. Ce qui créera des emplois et une véritable économie tout en protégeant notre environnement. Il faut comprendre que lutter contre le changement climatique est une opportunité de développement plutôt qu’un problème de dépense.

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MONACO

17 u a 13 2016 Juin

Monacology revient !

La 12è édition de la Semaine Monégasque de Sensibilisation à l’Environnement reprend, très prochainement, ses quartiers sur le Quai Antoine 1er. Organisée par l’association du même nom, Monacology s’apprête à accueillir plusieurs centaines d’enfants de la Principauté de Monaco et des villes frontalières, autour d’ateliers pédagogiques animés par plus d’une vingtaine d’acteurs économiques monégasques. Fédérés autour de l’idée qu’un enfant éduqué au respect de l’environnement devient un adulte responsable, les intervenants offrent aux enfants une opportunité unique de découvrir, dans une

Pour les enfants mais pas seulement Si les journées entre 8h et 16h30 sont consacrées aux scolaires, l’objectif de Monacology est aussi d’impliquer les parents. Les ateliers «Happy Hour» prennent le relais afin de sensibiliser les adultes, parents et grands-parents à adopter des gestes écoresponsables. Car l’avenir de notre belle planète est assurément l’affaire de tous !

Permettre aux enfants de comprendre le monde qui les entoure et de découvrir leur environnement, est la mission de Monacology, réalisée en partenariat avec la Direction de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports de la Principauté de Monaco.

atmosphère conviviale et ludo-éducative, une multitude de sujets et de problématiques durables, d’échanger avec eux afin de faire naitre une prise de conscience.

Des ateliers ludiques et éducatifs

Au travers des ateliers animés par des associations, des organisations publiques et des entreprises, les enfants évoluent au fil des problématiques environnementales, et découvrent, à leur échelle, comment devenir acteur d’un développement durable. Les thèmes des ateliers portent sur : L’eau, les forêts, le carbone, le tourisme responsable, la mobilité verte, les objets du quotidien, le gaspillage alimentaire, le tri sélectif, la biodégradabilité des produits contemporains, les énergies renouvelables, la biodiversité, la faune et la flore. Deux thématiques seront plus particulièrement mises en avant cette année : le plastique et le gaspillage alimentaire.

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Un engagement éco-responsable

Le village Monacology est énergétiquement «vert» (panneaux solaires), les déchets sont triés (bacs «SMA»), la nourriture offerte aux participants est locale et bio (viande), notre politique de communication est «verte» (réduction des supports papiers, imprimeurs labellisés « imprim’vert », notre partenaire « communication » le Grimaldi Forum est certifié ISO14001), les exposants ont tous des démarches éco-responsables et sont locaux (certifications ISO, éco-gestes), les déplacements en voiture individuelle sont minimisés (utilisation des transports en commun, vélo électrique etc..) »

Un enfant éduqué au respect de l’environnement devient un adulte responsable

Ils ont répondu

présents • AMPN • AGENCE INTERNATIONALE DE L’ENERGIE ATOMIQUE • BUREAU HYDROGRAPHIQUE INTERNATIONAL • CESTMED • DIRECTION DU TOURISME ET DES CONGRES • DIRECTION DE L’EDUCATION NATIONALE • DIRECTION DE L’ENVIRONNEMENT

• FAIRMONT HOTEL • FONDATION PRINCE ALBERT II • GRIMALDI FORUM • HOTEL MERIDIEN BEACH • HOTEL METROPOLE • MC2D • MONTE-CARLO BAY HOTEL • MONTE-CARLO BEACH HOTEL • NOVOTEL • SMA • SMEG

• SOCIETE NAUTIQUE DE MONACO • SOUFFLEURS D’ECUME • CENTRE SCIENTIFIQUE • ED WRIGHT • ACCOBAMS • LINCK • LEITL HARALD • DIRECTION DES AFFAIRES MARITIMES

Le Grimaldi Forum et la Fondation Prince Albert 2, de nouveau réunis autour d’une thématique commune Depuis plusieurs années, les deux entités se rejoignent autour d’un atelier commun autour de la thématique de la déforestation et du changement climatique. Une occasion de relayer le message de la préservation de l’environnement auprès de la jeune génération, qui se montre toujours très attentive. En 2015, un arbre à vœux était installé afin de permettre aux enfants de laisser leur message pour la planète.

Monacology

Association de droit monégasque, créée en 2011. Sa mission consiste à organiser à Monaco et à l’international, des manifestations de sensibilisation à l’environnement à vocation pédagogique. L’association héberge l’organisation de Monacology, la Semaine Monégasque de Sensibilisation des Enfants à l’Environnement et au Développement Durable, réalisée chaque année en Juin, avec le soutien de la Direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports de la Principauté de Monaco. Les membres du Conseil d’Administration: • Kate Powers, Présidente. Membre fondateur • Renate Solari, Vice Présidente • Didier Rubiolo, Trésorier • Olivier Arnoult, Secrétaire Général. Membre fondateur • Annette Anderson • Christiane Brugnetti

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MONACO

« Demain la Méditerranée »

Comment habiter

le monde autrement…

Tel était le thème de la VIII° édition des Rencontres Internationales Monaco et la Méditerranée qui s’est déroulée en Principauté en mars dernier. Des experts renommés se sont ainsi réunis durant deux journées, au Musée Océanographique, afin de traiter de sujets d’actualité relatifs au bassin méditerranéen, avec au cœur des débats, le changement climatique et ses effets sur les sociétés méditerranéennes. Scientifiques, intellectuels et philosophes invités se sont ainsi penchés sur l’impact des activités humaines sur l’écosystème méditerranéen qui met en péril l’avenir de l’homme.

A

près l’ouverture du Colloque par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, trois tables rondes ont permis d’aborder la thématique sous des angles innovants et pertinents :

Penser l’« anthropocène* » en Méditerranée proposant une analyse

des effets environnementaux et sociétaux de cette ère nouvelle : montée des eaux, problème des ressources hydrauliques et problème des « réfugiés climatiques » en Méditerranée.

Le temps des utopies concrètes abordant les solutions pour tenter de rendre plus habitable l’espace méditerranéen (traitement des déchets, transition énergétique et agroalimentaire, aménagement urbain). Méditerranée, visages d’avenir portant une réflexion prospective sur

un renouvellement des valeurs, capable de fonder de nouvelles formes de communautés humaines.

*Anthropocène : ère nouvelle dont l’homme est le principal acteur et dont les activités ont un impact significatif sur l’éco-système

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exprimé son souhait que le GIEC produise un rapport spécial sur l’océan dont nous avons débattu et parlé aux cours des RIMM VIII . Nous avions également à coeur de débattre de la légitimité de l’anthropocène, d’aborder les solutions concrètes pour lutter contre le changement climatique et réfléchir sur l’adaptation des sociétes méditerranéennes et proposer des valeurs susceptibles de fonder un nouveau “vivre ensemble”

Rencontre avec

Elisabeth Breaud Directrice et Présidente des RIMM

Pourriez-vous dresser un bref historique des RIMM et nous indiquer comment sont nées ces Rencontres ? Les Rencontres Internationales Monaco et la Méditerranée (RIMM), placées sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco ont été créées en 2001. Elles ont pour vocation de réunir, tous les deux ans en Principauté, des experts de l’ensemble du pourtour méditerranéen pour élaborer des plans de réflexion et d’action autour de questions d’actualité et tout particulièrement autour de son environnement culturel et naturel. Ces Rencontres visent également à appréhender les particularités des pays méditerranéens, à les mettre en lumière dans le but de réfléchir sur leur héritage et leurs enjeux futurs, à encourager leurs responsables à travailler ensemble sur des projets concrets, à contribuer aux renforcements des liens euroméditerranéens. Depuis 2001, les RIMM ont organisé sept colloques : * Villes méditerranéennes, quel devenir ? (mars 2001) * Nouvelles technologies au service de la protection du patrimoine méditerranéen et de la diffusion de sa culture (mars 2003) * Sites archéologiques, musées de sites, nouveaux musées (mars 2005) * Patrimoine culturel, naturel et subaquatique pour un développement durable en Méditerranée (mars 2007)

Quelles pistes de solution, les conférenciers ont-il proposé ? Une transition énergétique, une modification de l’exploitation des sols arables ainsi que des ressources hydrauliques et pour terminer une nouvelle façon de penser la ville

* Gestion durable et équitable de l’eau douce en Méditerranée (mars 2009) * La Méditerranée peut-elle rejouer un rôle civilisateur (mars 2011) * La puissance du Feu du mythe de Prométhée aux défis futurs en Méditerranée (mars 2013) Ces Rencontres ont été conçues dans un esprit pluridisciplinaire, privilégiant le dialogue entre experts de renommée internationale des Sciences et de la Culture. Comment et pourquoi avez-vous choisi d’aborder cette année « Demain la Méditerranée. Comment Habiter Le Monde Autrement? » En relation avec la COP 21 en s’inscrivant dans la dynamique de la Principauté qui a

Des spécialistes de renommée internationale

Selon vous, quels ont été les temps forts de cette dernière édition ? Les discours de la conférence inaugurale, celui de Pascal Canfin ,directeur général du WWF et de Alaa Al Aswany, porteur d’un message de paix et d’ouverture à l’autre qu’il incarne lui-même et pour terminer la magnifique projection –performance du photographe marseillais Franck Pourcel sur les déchets en Méditerranée Pourriez-vous d’ores et déjà nous indiquer les dates et le thème de la neuvième édition ? En mars 2017, les RIMM souhaitent mettre à l’honneur de grandes personnalités féminines de la Méditerranée contemporaine au cours d’une soirée débat animée par un journaliste de renom. La IX ème édition qui se déroulera en mars 2018 est cours d’élaboration.

Driss Ksikes, Directeur du Centre d’Etudes Sociales, Economiques et

Managériales (CESEM), de l’Institut des Hautes Etudes Management (HEM), écrivain, dramaturge et essayiste. Auteur de théâtre et dramaturge reconnu sur la scène internationale, il est par ailleurs l’auteur de quelques essais et récits (« Le métier d’intellectuel », « N’enterrez pas trop vite Big Brother »...)

Mounir Bouchenaki, Président d’Honneur des RIMM, ancien Sous-Directeur général pour la Culture à l’Unesco. Depuis 2012 il est Conseiller spécial du Directeur de l’ICCROM et Conseiller spécial de la Directrice générale de l’UNESCO. Il contribue depuis fin 2013, au lancement d’un Centre-catégorie II de l’UNESCO, créé à Bahreïn pour le Patrimoine mondial dans la Région arabe.

Nicolas EL-Gharib, Programme des Nations Unies pour le

Pascal Canfin, Directeur Général WWF France, ancien ministre délégué

Dr Houda Ben Jannet Alla, Directeur général de l’Observatoire

chargé du Développement

Alaa Al-Aswany, Écrivain auteur de l’ouvrage « L’immeuble Yacoubian » paru en 2002, et véritable phénomène d’édition dans le monde arabe et qui a été traduit dans une vingtaine de langues. Thierry Fabre, Essayiste, fondateur des Rencontres d’Averroès Jacques Grinevald, Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID), Genève, Membre de l’ANthropocène Working Group (International Commission on Stratigraphy) Alexandre Martin, Professeur de philosophie, conseiller scientifique des RIMM Jean Margat, Hydrogéologue, Institut Méditerranéen de l’Eau Hocine Zeghbib, Juriste, maître de conférences en droit public, habilité à

diriger des recherches (HDR), université de Montpellier

Développement (PNUD), Chef du projet de la réhabilitation de la décharge publique de Saïda au sud Liban. Méditerranéen de l’Energie (OME). Ses domaines d’expertise concernent les perspectives énergétiques, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le développement durable et la coopération énergétique dans la région méditerranéenne. Elle est co-auteur de sept livres et de plus de 100 articles.

Olivier Mongin, Directeur de la publication de la revue « tous urbains ». Il a enseigné à l’Ecole Nationale du Paysage de Versailles et dans diverses écoles d’architecture. Sébastien Treyer, Directeur des programmes à l’Institut du développement durable et des Relations Internationales, Père Christian Mellon, responsable Pôle formation du Centre de Recherche et d’Action sociales (CERAS) Paolo D’Iorio, philosophe, chercheur à l’Institut des Textes et Manuscrits modernes Centre National de Recherche Scientifiques, Ecole Normale Supérieure (CNRS/ENS Paris)

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en bref...

2 1 Monaco Crowdfunding Monaco Crowdfunding est avant tout une aventure humaine, faite de rencontres, d’échanges, et de valeurs. Une aventure humaine qui a uni les fondateurs français, Sébastien PRAT et Frédérik FARSETTI issus respectivement d’horizons différents : l’histoire de l’art et l’édition régionaliste pour le premier et la biologie puis un cursus de droit pour le second. Leur parcours réussi dans la finance au sein d’un des premiers groupes mondiaux leur a permis de se rencontrer. De leurs échanges, le projet Monaco Crowdfunding a mûri. Créée en septembre 2015, Monaco Crowdfunding est une plate-forme de mise en relation, au moyen d’un site internet, de porteurs de projets et des personnes finançant ces projets. Les financements peuvent prendre la forme de don, prêt ou de levée de fonds. Monaco Crowdfunding assure la promotion de projets issus des associations et des fondations monégasques et permet également aux entreprises (industrielles, commerciales, immobilières) viables de lever des fonds afin de se constituer une trésorerie nécessaire à leur développement. En quelques mois d’activité, Monaco Crowdfunding s’est imposée comme un partenaire économique incontournable en Principauté et compte près de 900 inscrits. Pour sa première campagne de dons en décembre 2015 « Sauver Nato » sous l’égide du Monaco Collectif Humanitaire et avec le concours d’Olivier Giroud, Monaco Crowdfunding a permis la collecte des 10 000€ nécessaires en une journée auprès de 179 donateurs du monde entier. Mi janvier, la campagne de crowdfunding pour la réintroduction des hippocampes dans la réserve marine du Larvotto, pour le compte de la Fondation Prince Albert II de Monaco, a connu un rapide succès. Aujourd’hui, c’est un projet de potager urbain « Terre de Monaco » qui est porté par la plateforme. N’hésitez-pas à vous connecter sur Monaco Crowdfunding pour découvrir et aider des projets et initiatives durables d’entreprises monégasques, mais aussi à l’avenir françaises et suisses.

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193 mérous et 25 corbs recensés dans les eaux monégasques Dans le cadre de la politique du Gouvernement Princier en matière de protection de la biodiversité, et avec le soutien logistique de la Direction des Affaires Maritimes, 18 plongeurs (dont 3 apnéistes) membres du Groupe d’Etude du Mérou (GEM) et 3 plongeurs de la Direction de l’Environnement ont sillonné les eaux monégasques, de Fontvieille au Larvotto. Le but : recenser les populations de mérous bruns et corbs, selon un protocole utilisé depuis de nombreuses années, notamment dans la réserve du parc National de Port-Cros. Aujourd’hui, 193 spécimens de 20 à 120 cm ont été recensés. Des chiffres qui témoignent d’un accroissement conséquent du peuplement de mérou brun qui comptait 105 individus en 2009 et 83 en 2006. Le recensement des corbs montre également une augmentation de la population qui passe de 11 individus dénombrés en 2012 à 25 en 2015, pour des tailles allant de 15 à 70 cm. L’augmentation du nombre de mérous bruns est marquée par un changement dans la structure démographique de la population, avec l’observation de 58 juvéniles. Ce qui est synonyme d’une reproduction locale et preuve de l’efficacité des mesures de protection en Principauté. Un prochain inventaire est programmé pour octobre 2018.

E x p é d i t i o n

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L a biodiversité des récifs cor alliens face au changement climatique

taraexpeditions.org

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Nouvelle Expédition « Tara Pacific 2016–2018 »

A l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège du CNRS à Paris, a été lancée officiellement la nouvelle expédition Tara. Celle-ci intitulée « Tara Pacific » s’intéressera à la biodiversité des récifs coralliens de l’Océan Pacifique. Après avoir parcouru toutes les mers du globe à la découverte du monde planctonique lors de Tara Oceans et après avoir évalué l’impact des pollutions plastique en mer Méditerranée, la goélette scientifique Tara quittera son port d’attache de Lorient le 28 mai 2016 pour étudier pendant plus de deux ans l’état de santé des récifs coralliens du Pacifique. Plus de 70 scientifiques d’une vingtaine de laboratoires issus de 8 pays différents partiront ainsi pour une expédition de 2,5 ans afin d’étudier la biodiversité des coraux et de ses symbiotes, l’état de santé de récifs éloignés de toute action humaine directe et leur capacité potentielle de résistance aux changements climatiques et à l’acidification des océans. Cette nouvelle expédition, co-organisée par le Centre Scientifique de Monaco et le Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement (EPHE/CNRS/UPVD), bénéfice entre autre de l’appui financier de la Fondation Prince Albert II.

4 Un premier « Eco Hub » à Monaco Le célèbre établissement situé sur le quai Antoine Ier vient de présenter son tout nouveau concept de plateforme communautaire écologique. Le « Stars » est depuis toujours sensible aux questions environnementales. Les plats du restaurant sont « fait maison » à base d’ingrédients issus de l’agriculture biologique et le menu est proposé sur tablette numérique pour éviter l’utilisation de papier. Le Stars est aussi à l’initiative de du premier jardin potager urbain de Monaco (aménagé face à l’établissement) mais aussi et surtout de la semaine «Monacology» et de son village écologique, destinés aux scolaires de la Principauté. Aujourd’hui, le Stars développe sa démarche et souhaite programmer de façon régulière des événements «éco» tels que des conférences, des foires alimentaires, des fêtes de rue. Des espaces seront ainsi sera mis à disposition d’associations pour la promotion d’actions environnementales. Pour les accompagner dans ce projet, les organisateurs ont fait appel à plusieurs partenaires : La Sustainable Design School de Nice, Le groupe Marco Polo Environmental, Nordaq, les Ateliers du Bois et la SMEG.

Édité par Direction de la Communication du Grimaldi Forum 10 avenue Princesse Grace 98000 MONACO Tél +377 9999 2500 Avec le précieux concours de la Fondation Prince Albert II de Monaco et de la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco Distribution et diffusion uniquement par voie électronique et en téléchargement sur www.grimaldiforum.com

Rédaction Hervé Zorgniotti [email protected] Nadège Massé [email protected] [email protected] Ont collaboré à ce numéro de nombreux acteurs du développement durable de la Principauté Conception graphique Aurély Antzemberger Crédits photos Fondation Prince Albert II de Monaco Centre de Presse DTC Grimaldi Forum Solar Impulse Jean-Charles Vinaj

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