Les corridors écologiques

en s'accrochant au pelage des mammifères (bardane, gaillet gratteron) ou en se cachant dans un fruit qui sera consommé sur place ou emporté. En ce qui concerne les animaux, ils utilisent des corridors écologiques pour se déplacer, se nourrir, se reproduire, se reposer et se protéger des prédateurs ! Ces déplacements ...
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Les corridors écologiques sont des éléments du paysage ayant pour fonction de relier entre eux des habitats de même nature appelés encore réservoirs de biodiversité. Ces corridors sont de véritables connexions permettant le déplacement de nombreuses espèces animales et végétales (graines, pollen...) d'un réservoir à un autre. En parallèle, les activités humaines se développent et certains aménagements peuvent devenir des obstacles à cette circulation naturelle. Ainsi, routes, autoroutes, canaux, barrages ou plaines agro-industrielles morcellent le paysage et provoquent, en isolant les espèces, une diminution des populations. Agir en faveur des corridors, c'est diminuer l'impact de la fragmentation paysagère, préserver la qualité des milieux naturels et favoriser la biodiversité !

Les activités présentées sollicitent les compétences suivantes : •

Identification des idées principales et secondaires dans un texte informatif



Rédaction de textes en réponse à une question



Lecture et interprétation de schémas



Lecture de cartes, mesures de distances et bien plus encore ! Pour obtenir les autres fiches pédagogiques réalisées par IFAW, Rendez-vous sur www.ifaw.org/apprenez.fr

Nicolas Lenartowski APRR/Alain Joveniaux-EPA

Pour satisfaire leurs besoins, les plantes et les animaux ont besoin de se déplacer tout au long de leur vie ! Les plantes n'ont pas la capacité de se mouvoir, mais elles se déplacent tout de même via leurs graines en utilisant diverses stratégies ! Certaines utilisent le vent (pissenlits) ou l'eau (cocotiers)... d'autres encore profitent des animaux en s'accrochant au pelage des mammifères (bardane, gaillet gratteron) ou en se cachant dans un fruit qui sera consommé sur place ou emporté. En ce qui concerne les animaux, ils utilisent des corridors écologiques pour se déplacer, se nourrir, se reproduire, se reposer et se protéger des prédateurs ! Ces déplacements peuvent être quotidiens : recherche de nourriture, d'eau ou de refuge... ou saisonniers : recherche d'un territoire, d'un partenaire ou dans le cadre d'une migration.

Corridor écologique ou biologique ? Un corridor écologique est emprunté par de nombreuses espèces alors qu'un corridor biologique est constitué par l'ensemble des habitats nécessaire au bon développement d'une seule espèce. Un corridor écologique est donc constitué de plusieurs corridors biologiques  ! Il peut être continu (linéaire) ou discontinu.

Identifie ces quelques familles d'animaux représentées par les pictogrammes :

Un parcours semé d'embûches ! Le développement des activités humaines a nécessité la construction d'infrastructures qui sont devenues pour certaines, des obstacles infranchissables ou presque pour bon nombre d'espèces animales. Même si aujourd'hui, les continuités écologiques sont prises en compte lors de nouvelles constructions et les aménagements sur l'existant de plus en plus nombreux, des problèmes persistent sur les infrastructures plus anciennes. Les voies de communication, dont les autoroutes grillagées pour éviter toute collision, empêchent ou freinent la circulation de la grande et petite faune terrestre. Les zones habitées, bétonnées et goudronnées entrecoupées de murs et de barrières peuvent avoir le même effet. Les lignes électriques peuvent être percutées par les oiseaux et les rivières ne sont pas en reste avec les barrages et usines hydroélectriques qui peuvent bloquer les déplacements de certains poissons. Sur le dessin ci-dessous, identifie les principaux obstacles rencontrés (barrage, routes, autoroutes, réseaux électriques, cultures...) par les animaux et leurs possibles conséquences. Problème : …................................... Conséquence : ....................................... ....................................... Problème : …................................... Conséquence : ....................................... .......................................

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Illustration : Blandine Titeux

Des compensations pour réduire l'impact de la fragmentation paysagère Dans certains endroits, pour permettre à la faune et à la flore de franchir ces obstacles, des passages ont été construits ou aménagés. Ainsi, ces « écoducs », en plus d'améliorer la sécurité routière en limitant les collisions, peuvent limiter également l'impact de la fragmentation paysagère en favorisant les déplacements au dessus ou en dessous des autoroutes, des routes, des voies ferrées ou des cours d'eau canalisés. Aujourd'hui, même si de nouveaux écoducs voient le jour lors de la construction des nouveaux axes de transports, ils restent encore trop peu nombreux sur le réseau existant du fait de leur coût important. Sur l'autoroute A39, dans le Jura, 38 passages à faune ont été réalisés sur une longueur de 150 km soit un tout les 4 km pour un coût de 4 millions d'euros ! Cet histogramme présente la fréquentation par espèce, à minima, sur une durée de 3 ans.

Passage à faune au dessus d'autoroute A 39 Crédit photo : APRR / Léonard de SERRES

En regardant ce diagramme, on s'aperçoit que la majorité des espèces qui fréquentent les passages sont des carnivores, comment peut-on expliquer cela ? ….......................................................................... ….......................................................................... ….......................................................................... Bien évidemment, les passages à faune ne sont pas réservés qu'aux mammifères, en voici quelques uns :

Passage à amphibien

Photographe : Christian Fisher/ CC BY-SA 3.0

Pont pour crabes rouges sur l'Île Christmas ( Australie)

Échelle à poisson

Licence : CC BY-SA 3.0

Licence : CC BY-SA 3.0

Agir en tant que citoyen, dans son école, dans son jardin ! Il n'y a pas que les grands chantiers qui permettent de restaurer les corridors écologiques ! De nombreuses petites actions simples et peu coûteuses permettent de récréer des liens, continus ou discontinus entre les plus grands espaces de biodiversité. Ainsi, dans son école, dans son jardin, quelques modifications simples peuvent améliorer les mil eux de vie et permettre à nouveau la circulation des petits mammifères, des amphibiens, des reptiles, des oiseaux, des insectes et autres petites bêtes !

Actions ! Replanter des plantes et des arbustes afin de reconstituer une haie diversifiée, qui permettra aux insectes et autres petits animaux de trouver refuge et nourriture ! Laisser des tas de bois, feuilles mortes, cailloux ou broussailles pour que des reptiles, comme l'orvet, des petits mammifères ou des insectes trouvent de quoi se loger. Favoriser et garder des petits chemins de terre de manière à faciliter la circulation des petits animaux et l'installation naturelle de nombreuses plantes comme les plantains et pissenlits... Diversifier les espèces pour avoir des fleurs sauvages toute l'année et des fruits en automne et en hiver. Faire des ouvertures à la base des grillages et clôtures pour laisser passer les hérissons et autres petits mammifères. Remplacer une partie du gazon par une prairie fleurie qui attirera de nombreux insectes volants en leur fournissant du nectar.

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Photo :Eric Jaros

a)Parmi ces espèces d'arbustes lesquelles donnent des baies consommées par les oiseaux ? le sorbier des oiseleurs le sureau noir l'aubépine b)L'orvet commun , reptile très répandu, est -il un : un lézard un serpent c) La dispersion des graines de pissenlit se fait par : gravité (elles tombent au sol) le vent les oiseaux d)Lequel de ces 2 oiseaux est granivore ? le roitelet le verdier e)Quelle est la taille minimale de l'ouverture nécessaire au passage d'un hérisson ? 50cm x 50cm 25cm x 25cm 12cm x 12cm f )La paon du jour et la petite tortue sont : des plantes des papillons respectivement un oiseau et un reptile Enfin, pour expliquer tous ces gestes, ne pas hésiter à réaliser et installer des écriteaux «espace de biodiversité» et «corridors écologiques».

Mise en évidence d'un corridor utilisé par la martre Dans le département des Ardennes, les chercheurs du CERFE (CEntre de Recherche et de Formation en Eco-éthologie...) ont étudié les déplacement de la martre, afin de savoir comment cet animal forestier se déplace dans un paysage différent de la forêt dans laquelle elle a l’habitude d'évoluer.

La martre des pins (Martes martes), plus familièrement appelée martre, est une espèce de la famille des Mustélidés. C'est un petit mammifère carnivore que l'on rencontre abondamment dans les forêts et bois d'Eurasie ontrairement à sa cousine la fouine, la martre ne s'approche pas beaucoup des habitations humaines...

Après avoir capturé et équipé l'animal d'un collier GPS (collier enregistrant les coordonnées GPS toutes les 5 minutes pendant 24 heures), ils ont pu reconstituer son trajet et le superposer à une image satellite. Le trajet obtenu permet de visualiser le corridor utilisé par la martre et d'en apprendre plus sur les déplacement de l'espèce...

Relevé GPS

(toutes les 5 min)

Trajet effectué (corridor emprunté) c hel l e: 1/5000

Photographie / cartographie : URCA CERFE

Questions : Quelle est la longueur, en mètres (m), puis en kilomètres ( km) de ce corridor ? …................................................................................................................................................................................................ Combien de temps a mis la martre pour parcourir ce corridor ? …................................................................................................................................................................................................ En observant l'image attentivement, quels sont les principaux éléments qui constituent ce corridor ? …................................................................................................................................................................................................

Le c or r i dorde Ki t enden,s i t ué ent r e Ambos el ietl eMont Enj ui l l et2013, Ki l i mandj ar o,es tempr unt éparl a I FAW as i gnéunmémor andum d' ent ent eav ecl ac ommuf aunes auvagepourt r aver s erl a n a u t é d u r a n c h c o l l e c t i f d ' Ol g u l u l u i Ol o l a r a s h i ( OOGR) f r ont i èr et anz ani enne,not amment dansl equell es1600 pr opr i ét ai r est er r i ensde l ’ Ai r e pendantl as ai s ondespl ui es .Cepas s age pr ot égéeduc or r i dordeKi t endens es ontengagés es tpar t i c ul i èr ementi mpor t antpourl es él éphant spui s qu’ i ll eurl ai s s es uf fis amment àl ouer6500hec t ar esdet er r esàI FAW pourune d’ es pac epourer r er dur éedec i nqans .L as i gnat ur edubai lc ons t i t uai tl a l i br ementdur antl es p r e mi è r e é t a p e d ’ u n p r o j e t v i s a n t à p r o t é g e r l e s t e r r e s pér i odesdemi gr at i on s i t uéesent r e Ambos el ietl e montKi l i mandj ar o de l a t outenl i mi t antl es gr adat i onetdel af r agment at i on. r i s quesd’ i nc i dent s dé ent r ehommeset él éphant s . «Cepet i tc oi ndepar adi spourl esél éphant setl es

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