L’Economie positive, quel modèle économique pour demain ? Une synthèse des conclusions du premier LH LAB
Le premier LH LAB s’est tenu le 19 janvier et a réuni autour de Jacques Attali, Daniel Cohen, économiste, Cynthia Fleury, philosophe et Henri Lachmann, Président du Conseil de Surveillance de Schneider Electric, pour débattre de la définition de l’économie positive. Les principaux modèles économiques du XXème siècle, capitalisme financier et socialisme d’Etat, ont tous deux montré leurs limites, et ce pour des raisons différentes : le premier a fait exploser les inégalités, généré des crises écologiques sans précédent et détérioré les rapports humains. Le second a présenté de graves lacunes en matière économique, notamment en freinant le développement. Ces deux modèles doivent donc être dépassés afin de répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux auxquels nous faisons face et qu’il ne suffit plus de traiter séparément. Il est donc urgent d’encourager le mouvement vers une économie positive. L’économie positive est la réponse à ces défis, qui rendent indispensable un nouveau modèle de développement économique. L’économie positive existe déjà dans les entités, quel que soit leur statut juridique, pour qui le profit est un moyen et non une fin et qui réussissent à prendre en compte les générations futures sans pour autant renoncer à la performance. L’économie positive repose sur l’idée que l’altruisme peut devenir un moteur puissant, s’il est encouragé. Elle suppose donc des réformes structurelles, qu’il s’agisse d’éducation, d’inclusion ou d’emploi, pour favoriser et valoriser la prise en compte de l’autre, mais aussi des avancées au niveau microéconomique, pour que les objectifs économiques, sociaux et environnementaux des entreprises deviennent indivisibles. Les outils de mesure au niveau macroéconomique et microéconomique doivent donc être repensés. Le Mouvement pour une économie positive est par essence ouvert et collaboratif. Seule la pluralité des solutions proposées et des acteurs impliqués permettra l’essor de l’économie d’avenir, responsable, respectueuse de l’homme et de la planète.
