Le Louvre invite Robert Wilson - Musée du Louvre

16 nov. 2013 - Les projets prioritaires des AFL à venir concernent notamment la campagne de levée de fonds en faveur du réaménagement des salles ...
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Dossier de presse Exposition / Performances / Archives filmées / Rencontres / Conférences du 11 novembre 2013 au 17 février 2014

Le Louvre invite Robert Wilson Living Rooms

Contact presse Louvre Christine Cuny [email protected] Tél. 01 40 20 51 42

Contact presse Opus 64 Arnaud Pain [email protected] Tél. 01 40 26 77 94

Sommaire

Communiqué de presse

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Présentation de l’exposition

page 9

Salle de la Chapelle : sélection d’œuvres

page 10

Salle de la Maquette et salon Denon : GAGA Portraits

page 15

Focus sur les performances

page 16

Liste des visuels disponibles pour la presse

page 19

Mécènes

page 27

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Communiqué de presse

Le Louvre invite Robert Wilson Living Rooms

Exposition / Performances / Archives filmées / Rencontres / Conférences 11 novembre 2013 17 février 2014

Quelque quarante années après sa fulgurante apparition en France avec Le Regard du sourd, Robert Wilson est le grand invité du Louvre. Loin de toute commémoration, cet événement organise la rencontre entre le musée par excellence et celui qui, selon Louis Aragon, « révolutionna notre regard ». Pour son intervention au Louvre, Robert Wilson a choisi le titre Living Rooms car il transpose, au cœur du musée, le lieu où il vit, travaille, conserve et partage avec artistes et public ses archives à Watermill aux États-Unis. L’exposition qu’il présente salle de la Chapelle rend visible ses processus de création en réunissant une sélection d’objets qui constitue la matière première de son inspiration artistique. Dans la salle de la Maquette et dans le salon Denon, Robert Wilson dévoile une nouvelle série de Video Portraits créée spécialement pour le Louvre avec Lady Gaga. La pop star la plus en vue du moment incarne quelques figures emblématiques choisies parmi les collections du musée. À l’auditorium du Louvre, des performances, des rencontres et des projections proposées en sa présence dévoilent la part intime d’un artiste qui se plaît à déjouer les représentations toutes faites qu’on a de lui. Ce programme est l’occasion de retrouver Robert Wilson luimême et quelques personnalités de sa constellation artistique comme Christopher Knowles et CocoRosie.

Robert Wilson © Lucie Jansch

Production : musée du Louvre, avec la collaboration de Change Performing Arts. Le Louvre invite Robert Wilson a été réalisé grâce au mécénat principal de et au généreux soutien du Cercle International du Louvre, de Kathy Rayner et the Anne Cox Chambers Foundation ainsi que de the Annenberg Foundation/GRoW Annenberg, avec la collaboration des American Friends of the Louvre.

Musée du Louvre direction de la communication Anne-Laure Béatrix

Le programme de performances est présenté en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris

Contact presse Louvre Christine Cuny [email protected] Tél. 01 40 20 51 42

Contact presse Opus 64 Arnaud Pain / Claire Fabre [email protected] [email protected] Tél. 01 40 26 77 94

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Exposition

Living Rooms Robert Wilson

14 novembre 2013 17 février 2014 Aile Sully, salle de la Chapelle

En investissant un ancien bâtiment de la Western Union, à deux heures de New York, Robert Wilson a conçu un lieu qui lui ressemble pour conserver une collection d’art, ses archives (The Robert Wilson Archives) et expérimenter, sans contrainte, en invitant chaque été de jeunes artistes en résidence. Les éléments qui constituent The Watermill Collection sont fascinants par leur rôle dans son processus créateur. Les œuvres d’art océaniennes y côtoient les céramiques chinoises archaïques, les photographies contemporaines et les objets trouvés. Toutes ces choses hétéroclites forment la matière première, brute, que l’artiste distille ensuite. Dans l’esprit des collections surréalistes et plus particulièrement d’André Breton, cet assemblage nous parle moins des objets que du regard de l’artiste qui les a choisis et associés. La scénographie de l’exposition, conçue par Robert Wilson, évoquera la manière dont ces œuvres l’entourent dans sa vie quotidienne et sont une permanente source d’inspiration. Commissariat : Robert Wilson et Philippe Malgouyres, conservateur au département des Objets d’art du musée du Louvre. Avec la participation de Noah Khoshbin, conservateur de The Watermill Collection. Production exécutive : Change Performing Arts.

Présentation de l’exposition Le 20 novembre à 12h30 Avec Robert Wilson et Philippe Malgouyres. Watermill Center © Lesley Leslie-Spinks

Robert Wilson est né en 1941 à Waco, au Texas. Il étudie successivement à l'Université du Texas et au Pratt Institute de Brooklyn avant de s’installer à Paris pour suivre l'enseignement du peintre George McNeil. C’est à New York qu’il crée ses premiers spectacles à partir de 1969. Il connait son premier grand succès en 1971 en France avec Le Regard du Sourd. Dès lors, il entreprend divers projets en Europe, au ProcheOrient et jusqu’en Amérique du Sud. A la fois peintre, sculpteur, architecte, écrivain, designer, homme de théâtre, Robert Wilson fonde son travail sur une pratique pluridisciplinaire. En tant que metteur en scène, il se plaît à orchestrer l’ensemble des éléments (architecture, musique, lumière, etc.) pour créer des œuvres complètes et originales qui ont largement contribué au renouvellement du langage du théâtre et de l’opéra.

Œuvre en scène Pierre Révoil (1776-1842), artiste collectionneur et la bourguignotte d’Henri II Le 27 novembre à 12h30 Avec Philippe Malgouyres, conservateur au département des Objets d’art du musée du Louvre. Comme Robert Wilson, Pierre Révoil collectionnait des objets pour composer autour de lui une atmosphère propice à la création. Le « cabinet de gothicités » qu’il assembla au début du XIXe siècle fut acquis par le musée du Louvre en 1828 et constitua l’un des premiers fonds du département des Objets d’art.

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Performances

A l’Auditorium du Louvre

Robert Wilson Lecture on Nothing de John Cage 11, 12, 13, 14 novembre à 20h Au cours de la préparation des projets pour le Louvre, Robert Wilson a souvent invoqué l’influence déterminante de John Cage. En interprétant lui-même la « Conférence sur rien » donnée par le compositeur en 1949 à New York, Robert Wilson rend hommage à « quelque chose de radicalement nouveau, un mode de pensée totalement différent, une forme de liberté totale ». Robert Wilson s’empare de ce manifeste poétique - composé plus qu’écrit - en faisant preuve d’une merveilleuse fidélité au sens de l’humour et de la dérision de John Cage. Christopher Knowles, The Sundance Kid Is Beautiful © The Watermill Center Collection

Le Portrait également :

Robert

Wilson

propose

Robert Wilson / Mikhail Baryshnikov / Willem Dafoe The Old Woman d’après Daniil Kharms Théâtre de la Ville, du 6 au 23 novembre 2013 Robert Wilson / CocoRosie Peter Pan de James Matthew Barrie Théâtre de la Ville, du 12 au 20 décembre 2013 Philip Glass / Robert Wilson Einstein on the Beach Théâtre du Châtelet, du 8 au 12 janvier 2014

Lecture on Nothing est une commande de la RuhrTriennale

Christopher Knowles The Sundance Kid Is Beautiful 16 novembre à 20h, 17 novembre à 16h Christopher Knowles s’est fait connaître sur la scène théâtrale comme l’un des premiers collaborateurs de Robert Wilson avec A letter for Queen Victoria (1974) et Einstein on the Beach (1976), opéra dont il a écrit le livret. Son travail graphique articule de façon extrêmement méticuleuse des motifs textuels géométriques et abstraits. Exposées à travers le monde, ses œuvres ont été acquises par des musées de premier plan comme le MoMA de New York. Pour cette performance, Christopher Knowles fait entendre des textes rarement interprétés comme The Sundance Kid is Beautiful et des extraits d’Einstein on the Beach dans un environnement scénique multimédia composé de sculptures et de poèmes visuels. Christopher Knowles est représenté par Gavin Browns Enterprise (New York)

CocoRosie The Color of Pomegranates 4 décembre à 19h et 21h Toujours en sympathie avec la musique de son temps, Robert Wilson collabore avec CocoRosie pour sa dernière création avec le Berliner Ensemble, Peter Pan. Ce duo américain de psyché-folk formé en 2003 par les sœurs Bianca (« Coco ») et Sierra (« Rosie ») Casady fabrique une musique mêlant chant lyrique, gospel et pop. Pour restituer la magie de leur rencontre avec l’univers artistique de Robert Wilson, elles créent au Louvre une formule musicale et visuelle inédite à partir du film Sayat Nova (The Color of Pomegranates) de Sergueï Paradjanov.

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A l’Auditorium du Louvre

Rencontres, conférences et archives filmées A propos de Paul Thek (1933-1988) 18 novembre à 20h Avec Robert Wilson et Elisabeth Sussman, conservateur au Whitney Museum of American Art de New York et Théodore Bonin. L’œuvre très singulière de Paul Thek, figure de la scène newyorkaise alternative des années 1960, est l’une des références les plus importantes de Robert Wilson dans le domaine des arts visuels. Robert Wilson’s Life & Death of Marina Abramovic 22 novembre à 17h Documentaire de Giada Colagrande (2012 ; 58 min) En présence de la réalisatrice et de Willem Dafoe

La grande artiste serbe Marina Abramovic vint un jour demander à Robert Wilson de filmer ses funérailles. De là est né un projet biographique qui a donné lieu à un des spectacles les plus forts créés par le metteur en scène ces dernières années. "Untitled" - 1966-67, from the series Technological Reliquaries, Paul Thek © The Watermill Center Collection

Rencontre avec Robert Wilson 22 novembre à 20h Sur la scène de l’auditorium, Robert Wilson commente son parcours créatif à partir d’un ensemble d’archives rares. Théâtre, opéra, danse art vidéo, performances… toutes les formes qu’il a arpentées ont été marquées par sa vision radicale de la scène. Robert Wilson metteur en scène de Wagner, suivi de la Walkyrie 23 novembre à 15h Dir.: Christophe Eschenbach Mise en scène et lumières : Robert Wilson Avec Peter Seiffert, Stephen Milling, Jukka Rasilainen, Linda Watson. Réalisation : Philippe Béziat. Robert Wilson a profondément modifié notre regard sur l’opéra. C’est particulièrement vrai s’agissant d’un des piliers du répertoire, la Tétralogie de Richard Wagner. Démonstration avec un document inédit : la captation intégrale de La Walkyrie créée au Théâtre du Châtelet en 2006. De Vidéo 50 aux Vidéo Portraits : la création vidéo de Robert Wilson 24 novembre à 15h Dès la fin des années 1970, Robert Wilson a perçu le potentiel artistique de la vidéo. Cette séance mettra en évidence l’unité de son univers esthétique, de la scène à l’écran avec notamment la vidéo que Robert Wilson a réalisée à partir d’un extrait de son spectacle Le Regard du Sourd et un extrait rare de la captation de la mise en scène originale d’Einstein on the Beach.

Life and Death of Marina Abramovic © Lucie Jansch

Aux origines du travail théâtral 30 novembre à 15h Ce retour aux sources de l’œuvre scénique de Robert Wilson s’effectuera à travers Le Regard du Sourd et une série de documents inédits provenant des archives personnelles de l’artiste comme un film sur le centre de Watermill (1970), ou sa légendaire prestation au festival de Shiraz (1972). 6

A l’Auditorium du Louvre

Portrait de l’artiste en performer 30 novembre à 17h30 Metteur en scène inventif et magicien de la lumière, Robert Wilson est aussi un remarquable performer : acteur, danseur, clown à l’occasion. Des documents rares datant des années 1960 en témoignent ainsi que son interprétation inoubliable du monologue d’Hamlet de Shakespeare.

Lecture on Nothing de John Cage © Wonge Bergmann für die Ruhrtriennale, 2012

Robert Wilson et la danse 1er décembre à 11h30 à la Cinémathèque française Réservations : www.cinematheque.fr Programme proposé par le Département la Cinémathèque de la Danse du Centre national de la danse. Cette séance mettra en exergue le travail chorégraphique de Robert Wilson pour donner à voir et comprendre son style très personnel, visuel et poétique.

Informations pratiques Lieu de l’exposition Salle de la Chapelle Horaires Tous les jours de 9h à 17h45, sauf le mardi. Nocturnes, mercredi et vendredi jusqu’à 21h30. Tarifs Accès avec le billet d’entrée au musée : 12 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass éducation, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous. Lieu des performances, archives filmées, rencontres et conférences Auditorium du Louvre sous la pyramide Tarifs De 3 € à 26 €. Location - sur place du lundi au samedi (sauf mardi) de 9h à 17h15, mercredi et vendredi jusqu'à 19h15. - par téléphone 01 40 20 55 00 du lundi au vendredi (sauf mardi) de 11h à 17h, uniquement par carte bancaire. sur www.fnac.com Renseignements www.louvre.fr

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Exposition Aile Sully, 1er étage, salle de la Chapelle Salle de la Maquette et salon Denon

Performances Auditorium du Louvre

Living Rooms Le Louvre invite Robert Wilson

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Présentation de l’exposition

Du 14 novembre 2013 au 17 février 2014, Robert Wilson investit trois espaces du musée du Louvre. Dans la salle de la Chapelle, il présente avec the Watermill Collection, le lieu où il vit, travaille et partage avec artistes et public, ses archives. La salle de la Maquette et le salon Denon accueillent une nouvelle série de ses Video Portraits, spécialement créée pour le Louvre, avec Lady Gaga, à partir de figures emblématiques choisies parmi les collections du musée.

Robert Wilson, Living Rooms, salle de la Chapelle © Musée du Louvre, Antoine Mongodin

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Salle de la Chapelle : sélection d’œuvres Depuis la fin du XVIIIe siècle, l’un des rôles du musée fut de mettre des œuvres d’art à la disposition des artistes. Ceux-ci réunissaient souvent dans leur atelier des collections, qui trouvèrent parfois le chemin du musée. Aujourd’hui encore, les créateurs sentent la nécessité de s’entourer d’objets qui les inspirent. C’est le cas de Robert Wilson, qui a constitué une importante collection, au milieu de laquelle il vit, entre son appartement de New York et le Watermill Center dans les Hamptons, sur Long Island. D’une foisonnante variété, elle accompagne son travail et l’entoure dans sa vie quotidienne. C’est de cette manière qu’il a choisi de la présenter ici.

Chaise « Shaker » Enfield (New Hampshire, Etats Unis), XIXe siècle Les Protestants des Cévennes, pourchassés sous Louis XIV, trouvèrent un refuge en Angleterre, où ils reçurent le surnom de « shakers », à cause des transes et des danses qui accompagnent le culte. Ils émigrèrent à la fin du XVIIIe siècle vers les EtatsUnis. Le strict utilitarisme du mobilier shaker a produit ce type de meubles, proches du design minimaliste. La collection comprend de nombreuses chaises : les modèles dessinés par de grands artistes, tels Frank Lloyd Wright, Gerrit Rietveld ou Giò Ponti y côtoient les meubles les plus modestes, chaises de ferme du Canada ou un fauteuil rouillé du jardin du Luxembourg.

Chaise avec une ombre Robert Wilson Bob Wilson a dessiné de nombreuses chaises, des accessoires de mise en scène comme des meubles véritables. Cette chaise, qui porte matériellement son ombre avec elle, a été conçue pour la mise en scène de Parzival, une pièce réalisée en collaboration avec Tankred Dorst et Ursula Ehler, créée à Hambourg en 1987. Le héros de la légende arthurienne, interprété par Christopher Knwoles, y représente l’homme « naturel » qui ne peut s’intégrer à une société complexe et artificielle.

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Portrait d’Albert Einstein On ne connait pas l’auteur de cette photographie d’Albert Einstein, non dénuée d’humour. Elle montre le grand savant, ironiquement hiératique, en manches courtes et bretelles. C’est cette image qui inspira le projet d’Einstein on the beach, un opéra composé par Philip Glass et mis en scène par Robert Wilson, dont la première eut lieu au festival d’Avignon en 1976.

Philip Glass and Robert Wilson Robert Mapplethorpe (1946-1989) Philip Glass préfère au terme de minimaliste qui est appliqué à ses compostions celui de « musique à structure répétitive ». Il est ici photographié au moment de sa première collaboration avec Robert Wilson, pour Einstein on the beach. Ils conçurent ensemble, quelques années plus tard, The CIVIL warS (1983-1984). Robert Mapplethorpe, qui les a saisis, commençait sa fulgurante carrière de photographe : après ses débuts au Polaroïd, il avait acquis en 1975 un appareil Hasselbald et commença à produire des portraits de son entourage et de ses amis, dont Patti Smith.

Masque Peuple Cup’it, île Nunivak (Alaska) L’île Nunivak se trouve au large de l’Alaska, dont la population a décimée par la maladie au début du XXe siècle. Ces masques où le visage s’inscrit dans un cercle cosmique sont garnis d’éléments évoquant l’environnement naturel permettant la survie des eskimos. La présence lancinante des masques dans la collection renvoie à la fois au monde du théâtre et à l’immuable réalité anthropologique du visage.

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Tevau (monnaie de plume) Iles Santa Cruz (îles Salomon) Pour réaliser un tel rouleau, il faut plus de 50 000 plumes d’une variété de passereau au plumage écarlate, le myzomèle cardinal. Les plumes sont assemblées par des artisans spécialisés de père en fils dans cette tâche. Le rouleau sert ensuite de monnaie, pour des transactions importantes, à l’occasion d’un mariage ou de l’achat d’un bateau. C’est la rareté des plumes et le long travail de l’artisan qui lui donne sa valeur.

Vase Hedwig Bollhagen (1907-2001) Hedwig Bollhagen est la plus importante céramiste allemande du XXe siècle, et son œuvre est très bien représentée dans la collection. Ancrée dans la facture la plus traditionnelle par son apprentissage et son admiration pour la céramique populaire, Hedwig Bollhagen fut directeur artistique d’une manufacture installée à Marwitz, près de Berlin, dans les années 1930. Elle y mit en œuvre les conceptions esthétiques et utilitaires du Bauhaus. L’économie des formes et la modestie du geste restèrent sa marque de fabrique.

Bouddha debout Laos, XVIIIe siècle Le geste qui se découpe dans l’espace, la figure isolée de l’homme debout, la symétrie sont autant de clés pour comprendre l’esthétique de Bob Wilson. Parmi sa collection se trouve une série de statues de Bouddha, debout, originaires pour la plupart de Birmanie, du Laos et de Thaïlande. Ici, le Bouddha élève ses deux mains dans le geste de l’absence de crainte (Abhāya mudrā).

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Susan Lecturing on Neitzsche Paul Thek (1933-1988) Ce petit tableau, peint par l’artiste peu avant sa mort, caractérise la fin de sa carrière et la partie la plus intime de son œuvre. Après le succès qui avait entouré ses premières sculptures, les reliquaires technologiques dans lesquels sont conservées des parties de son corps moulées, il connut une éclipse dans la dernière décade de sa vie. C’est à ce moment qu’appartient cette œuvre délibérément pauvre et ironique.

Un baptême dans la rivière Cane avec une dame en robe orange Clementine Hunter (1886/87-1988) Sortant de l’église, la communauté se dirige vers la rivière où les catéchumènes seront baptisés par immersion. Cette manière d’administrer le sacrement caractérise l’église Baptiste, fortement implantée dans les communautés noires. L’œuvre de Clementine Hunter, une peintre autodidacte née dans une plantation de Louisiane, reflète la vie du « Deep South ». En Europe, elle appartiendrait à l’air naïf, un mouvement qui a séduit les avant-gardes depuis le début du XXe siècle. Un autre petit tableau d’elle fut acquis par Bob Wilson encore enfant.

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Gant d’enfant Trouvé sur la 7e avenue à New York Dans la continuité des collectionneurs surréalistes, Bob Wilson intègre à sa collection des objets trouvés, que l’on pourrait aussi nommer objets perdus : un ticket de train, une feuille de journal, un disque de ponceuse, des morceaux d’emballage, un seau en plastique bousculé par les voitures devant l’Opéra Bastille ou un gant d’enfant en laine rose. Sanctuarisés dans la collection, isolés par l’encadrement, comme une citation, ces objets voués à la destruction et à l’indifférence nous rappellent la fragile et inépuisable beauté du monde qui nous entoure.

Paire d’escarpins de Marlène Dietrich Massaro Tandis que les avant-gardes revendiquaient le droit à la laideur, à l’acte destructeur et dénonçaient le formalisme, Bob Wilson se passionnait pour la froide sophistication de Marlène Dietrich. La beauté ascétique de son image en noir et blanc, la force et l’apparente simplicité de son jeu furent pour lui une source d’inspiration. Il put acquérir en vente cette paire d’escarpins de la maison Massaro, réalisée pour l’actrice. La collection comporte d’autres « empreintes » de ce type, notamment les chaussons de danse de Rudolf Noureev et George Balanchine.

Scénographie de l’exposition : Robert Wilson, Scénographie associée : Stéphanie Engeln, Conseiller Lumière : A.J Weissbard, Architecte et Chargée de projet : Valentina Tescari, Registar : Christian Clément ; Direction technique : Reinhard Bichsel ; Coordination de production : Laura Artoni ; Charles Chemin. Remerciement spécial à Agape.

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Salle de la Maquette et salon Denon : GAGA Portraits Les Video Portraits de Robert Wilson représentent la synthèse de tous les éléments qui fondent sa pratique artistique : lumière, costume, maquillage, chorégraphie, décor, texte, voix et récit. En brouillant les frontières entre la temporalité du cinéma et l’apparente fixité de l’image photographique, ses Video Portraits mettent en scène des références empruntées à la peinture, à la sculpture, au design, à l’architecture, à la danse, au théâtre, à la photographie, à la télévision, au cinéma. La luminosité et la précision saisissantes de la vidéo haute résolution révèlent le langage dramaturgique de Robert Wilson sous un nouveau jour. Protagoniste de cette nouvelle série de Video Portraits spécialement créée pour le Louvre, la pop star la plus en vue du moment – Lady Gaga – incarne quelques figures emblématiques choisies parmi les collections du musée. Ses métamorphoses téléscopent avec virtuosité l’histoire de l’art et la culture contemporaine. Dans la salle de la maquette, plusieurs moniteurs vidéo proposent de troublantes variations autour de La Tête de saint Jean-Baptiste, œuvre peinte par Solario en 1507. Une projection sur grand écran recrée, en lui conférant de nouvelles dimensions, le délicat Portrait de Mademoiselle d’Ingres. Au cœur du musée, dans le salon Denon, Robert Wilson et Lady Gaga réinterprètent à leur manière la puissance théâtrale du Marat assassiné réalisé par l’atelier de David. Un projet de HAUS of GAGA, Dissident Industries et Change Performing Arts

Robert Wilson, GAGA Portraits, vidéo d’après La Tête de saint JeanBaptiste de Solario © Dissident Industries

Robert Wilson, GAGA Portrait, vidéo d'après Mademoiselle Caroline Rivière © Antoine Mongodin, musée du Louvre

Robert Wilson, GAGA Portrait, vidéo d'après Marat assassiné © Antoine Mongodin, musée du Louvre

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Focus sur les performances Robert Wilson Lecture on Nothing de John Cage Performance 11, 12, 13, 14 novembre / 20 h Conception, mise en scène et interprétation : Robert Wilson Musique : Arno Krahahn Vidéo ; Tomek Jeziorski Collaboration artistique : Ann-Christin Rommen, Tilman Hecker Dramaturgie : Stephan Buchberger L’homme aux jumelles : Tilman Hecker Direction technique : Reinhard Bischel Durée : 1 h 15 min.

Lecture on Nothing Une conférence sur rien ? En interprétant lui-même la « Conférence sur rien » donnée par le compositeur en 1949 à l’Artists’ Club de New York, Robert Wilson rend hommage à l’influence déterminante de John Cage sur son travail artistique. Il s’empare de ce manifeste poétique – composé plus qu’écrit – en faisant preuve d’une merveilleuse fidélité au sens de l’humour et de la dérision de John Cage. Neuf ans après la conférence que John Cage a donnée à New York, son texte Lecture on Nothing est publié dans la revue Incontri Musicali puis, un peu plus tard, en 1961, dans son célèbre recueil d’essais et de conférences intitulé Silence. Sa disposition dans la page, ses divisions en mesures, en lignes, en unités, donnent aux phrases une structure musicale évidente. John Cage en recommandait d’ailleurs une lecture rythmique, sans artifice, avec le rubato utilisé dans la conversation courante. Au-delà de leur aspect expérimental, alors volontiers provocateur (il marqua par exemple la « rupture » entre le compositeur américain et Pierre Boulez), ces dix-huit pages contiennent tous les éléments de la pensée cagienne. Sa quête de nouvelles expériences multidimensionnelles a profondément renouvelé le rapport au son, à l’activité musicale, à l’idée de continuité ou d’enchaînement. Robert Wilson – étudiant en architecture à New York au début des années soixante –, se souvient de sa première lecture de Silence et de l’influence profonde qu’elle exerça sur son travail. « C’était, dit-il, quelque chose de radicalement nouveau, un mode de pensée totalement différent. Une forme de liberté, pouvoir prendre ce texte en débutant sa lecture à tout endroit, du début à la fin comme de la fin au début, en son milieu, etc. Il n’y avait plus d’ordre… Pour moi, le plus important dans ce recueil fut bien sûr la Lecture on Nothing. Car ne rien faire est particulièrement difficile… » Dans ses mises en scène, on sait l’importance que Robert Wilson apporte à l’expérience de la durée, au temps qui passe, à la dimension plastique de la représentation scénique, au silence. Ce silence que John Cage a, d’une certaine manière, rendu audible. Quand on lui demande quelle aurait pu être la réaction de John Cage face à sa mise en scène et son interprétation de Lecture on Nothing, Robert Wilson répond : « J’espère qu’il aurait bien ri ». Créé le 22 août 2012 à Bochum (Allemagne), Lecture on Nothing est une commande de la RuhrTriennale. Concept et répétitions ont été mis en œuvre au Watermill Summer Program 2012. Les représentations au Louvre sont proposées en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris. 16

Christopher Knowles The Sundance Kid is Beautiful Performance 16 novembre / 20 h 17 novembre / 16 h Mise en scène Noah Khoshbin Dramaturgie Lauren DiGiulio Scénographie Eugene Tsai Lumières John Torres Son Bryce Kretschmann Construction du décor Stephen Crawford Costume Kevin Santos Production et collaboration à la mise en scène Andrew Gilchrist assisté de Louise Hollander Durée : 1 h

The Sundance Kid is Beautiful Christopher Knowles s’est fait connaître sur la scène théâtrale comme l’un des premiers collaborateurs de Robert Wilson avec A Letter for Queen Victoria (1974) et Einstein on the Beach (1976), opéra dont il a écrit le livret. Pour cette performance, il fait entendre des textes rarement interprétés comme The Sundance Kid Is Beautiful et des extraits d’Einstein on the Beach dans un environnement scénique composé de sculptures et de poèmes visuels. La pratique artistique de Christopher Knowles embrasse les domaines de la littérature, de la peinture, de la sculpture et de la performance avec une prédilection pour la dimension orale et visuelle du langage. Adolescent considéré comme autiste, il a quatorze ans lorsqu’il fait la rencontre de Robert Wilson qui est très impressionné par les collages sonores qu’il réalise sur des bandes magnétiques. Depuis sa première exposition personnelle en 1974, il explore sans relâche les systèmes de signes qui organisent nos modes de communication. Son travail graphique et ses performances articulent de façon extrêmement méticuleuse des motifs textuels à la fois géométriques et abstraits. Ses oeuvres font aujourd’hui partie des collections permanentes de prestigieuses institutions aux États-Unis (MoMA de New York, Brooklyn Museum) et en Europe (Musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam). Ses poèmes ont été publiés dans différents journaux comme The New Yorker, The Village Voice et Interview Magazine. Sa grande pièce réalisée à partir de textes dactylographiés Untitled (Christopher Knowles, Puevfgbcure Xabjyrf) a été montrée dans l’exposition « Ecstatic Alphabets/Heaps of Language » organisée par le MoMA en 2012. En confrontant ses recherchent sur le langage aux codes du théâtre, ses performances offrent des prolongements inédits aux structures logiques que déploient ses créations en deux et trois dimensions. Mis en œuvre au Watermill Center, The Sundance Kid is Beautiful est une commande de the Byrd Hoffman Water Mill Foundation, Gavin Brown’s enterprise, New York, en collaboration avec The Martin E. Segal Theatre Center at The Graduate Center, CUNY, Change Performing Arts et Dissident Industries. Le projet a été rendu possible grâce au généreux soutien de WorldStage. Christopher Knowles est représenté par Gavin Brown’s Enterprise (New York). Les représentations au Louvre sont proposées en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris.

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CocoRosie The Color of Pomegranates 4 décembre à 19h et 21h Toujours en sympathie avec la musique de son temps, Robert Wilson collabore avec CocoRosie pour sa dernière création avec le Berliner Ensemble, Peter Pan. Ce duo américain de psyché-folk formé en 2003 par les sœurs Bianca (« Coco ») et Sierra (« Rosie ») Casady fabrique une musique mêlant chant lyrique, gospel et pop. Pour restituer la magie de leur rencontre avec l’univers artistique de Robert Wilson, elles créent au Louvre une formule musicale et visuelle inédite à partir du film Sayat Nova (The Color of Pomegranates) de Sergueï Parajanov. Durée : 1 h 15 min. CocoRosie "Nos chansons ressemblent à des nouvelles ou à des portraits. C’est des rôles qu’on joue. Nos voix varient selon la personnalité du personnage à interpréter." Bianca Casady Les sœurs Casady restent fidèles à leurs habitudes déroutantes et décalées, prolongeant avec leur cinquième album sorti il y a quelques mois la douceur onirique de leur premier opus (La Maison de Mon Rêve, enregistré intégralement dans leur salle de bain parisienne en 2004). Quand Sierra (la brune) distille ses envolées lyriques de sa voix cristaline, Bianca lui répond en rapant d’une voix enfantine, le duo n’hésitant pas à mêler les genres et à puiser dans des influences assumées allant du trip-hop au rock psychédélique, jouant des percussions, guitares, harpes, flûtes ou jouets enfantins, pour une partition subtile et délicate qui invite à un voyage merveilleux et surprenant. Une poésie moderne mystérieuse et enchanteresse, un souffle d’air frais empli de rêves et d’espoirs, une douce sensibilité idéale pour un moment d’intense émotion… Depuis les débuts du groupe, les sœurs Casady ont toujours relié la musique à d’autres formes d’expressions artistiques : elles tournent des petits films, peignent, dessinent et invitent des amis musiciens à se produire avec elles sur scène. Sayat Nova (Couleur de la grenade) U.R.S.S. (Arménie), 1969, réal. : Serguei Paradjanov, coul., 77 min. Avec Sofiko Tchiaourelli, Melkop Alekian, Vilien Galestian, Gueorgui Guevvetchkei, Onik Minassian. Le film de Serguei Paradjanov évoque, en huit chapitres, la vie de Sayat Nova : l’enfance du poète ; la jeunesse du poète ; le poète à la cour du prince/prière avant la chasse ; le poète se retire au monastère/le sacrifice/la mort du katholicos ; le songe du poète/le poète retourne à son enfance et pleure la mort de ses parents ; la vieillesse du poète/il quitte le monastère ; rencontre avec l’Ange de la Résurrection/le poète enterre son amour ; la mort du poète/il meurt mais sa poésie est immortelle. Serguei Paradjanov Né en 1924 à Tbilissi, en Georgie, de parents arméniens, Serguei Paradjanov (Sarkis Pardjanian) a étudié au VGIK (Institut du cinéma) à Moscou, où il a été l’élève d’Igor Savtchenko, de Mikhail Romm et de Dovjenko. « Ma quête de l’ancien est ma conviction esthétique » revendiquait-il. Ce que confirment des films comme Les Chevaux de feu/Les Ombres des ancêtres oubliés, en 1962, évoquant les rites antiques d’une tribu des Carpates, ou La Légende de la Forteresse de Souram, en 1984, d’après une légende médiévale. Disparu en 1990 après avoir connu la censure et la prison à trois reprises, Serguei Paradjanov laisse derrière lui une dizaine de films, de nombreux dessins ou collages photographiques ou en volume) et 23 scénarios non réalisés : « Nous emportons des secrets et reste le mystère ». Les représentations au Louvre sont proposées en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris. 18

Visuels presse Le Louvre invite :

Robert Wilson 11 novembre 2013 - 17 février 2014 Ces images sont un prêt du musée du Louvre uniquement pour la promotion de l'exposition ; elles sont disponibles avant et pendant l'exposition (11 novembre 2013 - 17 février 2014). Le copyright doit apparaître. Merci de nous envoyer une copie de l’article : Musée du Louvre, Direction de la communication, 75058 Paris cedex 01 ou [email protected]

Christopher Knowles, The Sundance Kid Is Beautiful © The Watermill Center Collection

Robert Wilson © Lucie Jansch

Watermill Center © Lesley Leslie-Spinks

Watermill Center © Lesley Leslie-Spinks

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Lecture on Nothing de John Cage © Wonge Bergmann für die Ruhrtriennale, 2012

Lecture on Nothing de John Cage © Wonge Bergmann für die Ruhrtriennale, 2012

Lecture on Nothing de John Cage © Wonge Bergmann für die Ruhrtriennale, 2012

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"Untitled" - 1966-67, from the series Technological Reliquaries, Paul Thek. ©The Watermill Center Collection

Robert Wilson with CocoRosie © Lucie Jansch

Time Bomb, Christopher Knowles © Watermill Center Collection

Christopher Knowles © The Watermill Center Collection

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Lucinda Childs dans son studio à New York, 1983 © Thomas Victor

Life and Death of Marina Abramovic © Lucie Jansch

Le regard du sourd © Ivan Farkas

Le Regard du sourd © Ivan Farkas

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Bob Wilson Exposition Living Rooms 14 novembre 2013 - 17 février 2014 Ces images sont un prêt du musée du Louvre uniquement pour la promotion de l'exposition ; elles sont disponibles avant et pendant l'exposition (14 novembre 2013 - 17 février 2014). Le copyright doit apparaître. Merci de nous envoyer une copie de l’article : Musée du Louvre, Direction de la communication, 75058 Paris cedex 01 ou [email protected]

Philip Glass and Robert Wilson, Robert Mapplethorpe (1946-1989) © The Watermill Center Collection

Portrait d’Albert Einstein © The Watermill Center Collection

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Tevau (monnaie de plume), Iles Santa Cruz (îles Salomon) © The Watermill Center Collection

Bouddha debout, Laos, XVIIIe siècle © The Watermill Center Collection

Vase, Hedwig Bollhagen (1907-2001) © The Watermill Center Collection

Masque, Peuple Cup’it, île Nunivak (Alaska) © The Watermill Center Collection

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Paire d’escarpins de Marlène Dietrich, Massaro © The Watermill Center Collection

Gant d’enfant, trouvé sur la 7e avenue à New York © The Watermill Center Collection

Un baptême dans la rivière Cane avec une dame en robe orange, Clementine Hunter (1886/87-1988) © The Watermill Center Collection

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Susan Lecturing on Neitzsche, Paul Thek (1933-1988) © The Watermill Center Collection

Chaise « Shaker », Enfield (New Hampshire, Etats Unis), XIXe siècle

© The Watermill Center Collection

Chaise avec une ombre, Robert Wilson © The Watermill Center Collection

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Louis Vuitton, mécène associé

Dans le cadre de son engagement en faveur des arts et de la création, la Maison Louis Vuitton est heureuse de s’associer au musée du Louvre en qualité de mécène. Pour Michael Burke, Président Directeur-Général de Louis Vuitton, « ce mécénat s’inscrit dans la tradition de l’art français et exprime une ouverture sur la création contemporaine. » Symbole de l’élégance et de l’art de vivre à la française, Louis Vuitton entretient des liens étroits avec l’art depuis sa fondation en 1854. Inventeur de l’art du voyage, Louis Vuitton fut toujours en phase avec son époque en s’associant avec les plus grands ingénieurs, décorateurs, peintres, illustrateurs et créateurs de mode. Cette ouverture sur le monde moderne n’a cessé de croître au fil de son histoire. En parallèle, Louis Vuitton a développé une politique en faveur de la création contemporaine, initiée dans les années 1980 lors de collaborations fructueuses avec César, Sol Le Witt ou Olivier Debré. Cette tradition s’est pérennisée depuis et s’est largement renouvelée avec l’arrivée de Marc Jacobs en 1997. Féru d’art contemporain, Marc Jacobs a invité certains des plus grands artistes de son temps à collaborer avec Louis Vuitton à l’occasion des défilés de prêt-à-porter, multipliant ainsi les passerelles entre l’art et la mode. Parmi les artistes les plus emblématiques, Stephen Sprouse, Takashi Murakami, Richard Prince et Yayoi Kusama se sont plongés dans les archives de la Maison, s’en réappropriant librement les codes et signatures. Au-delà de ces seules interventions, les collaborations entre Louis Vuitton et les artistes prennent des formes diverses et variées : conception de vitrines, commission d’œuvres pour les magasins, expositions dans les Espace Louis Vuitton dans le monde entier. Dans un même esprit de coopération, Louis Vuitton a fait appel à Robert Wilson en 2003 pour la conception de vitrines de noël, et a renouvelé cette collaboration fructueuse en 2006 pour l'exposition "Icônes" dans l'Espace Louis Vuitton à Paris.

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Les American Friends of the Louvre

Les American Friends of the Louvre (AFL) sont une organisation caritative à but non lucratif qui vise à renforcer les liens entre le musée du Louvre et son public américain et contribue à solliciter des mécènes américains, qui de longue date, soutiennent le musée du Louvre. Créée en 2002, l’organisation a ouvert son bureau à New York en 2004. Les AFL apportent leur concours aux principaux projets du musée grâce à une politique active de dons. A ce jour, plus de 20 millions de dollars ont été versés au musée du Louvre afin de soutenir l’action des huit départements de conservation, des programmes éducatifs comme de l’auditorium. Les AFL ont également apporté leur soutien à divers projets tels que la rénovation des salles d’objets d’art du XVIIIe siècle, la restauration et l’acquisition d’œuvres, des programmes de la recherche scientifique ou encore l’installation d’œuvres d’art contemporain. Les American Friends of the Louvre animent plusieurs cercles de membres dont le Chairman’s Circle et l’International Council. Leurs membres sont majoritairement Américains et incluent également des personnalités du monde entier. Les AFL organisent aussi des soirées de gala aux Etats-Unis et en France; les fonds récoltés sont reversés au profit de projets du Louvre. Visa U.S.A, The Bank of America Charitable Fund, American Express, Air France, Sotheby’s et Cartier, ainsi que d’autres entreprises, ont contribué financièrement aux galas et à des projets menés par le Louvre. Les AFL ont également sollicité des dons en faveur du Louvre auprès de plusieurs fondations américaines dont la Annenberg Foundation, la Broad Art Foundation, la Henry Luce Foundation, et la Samuel H. Kress Foundation Parmi les activités récentes des AFL, on peut noter l’importante collecte de fonds de 4 millions de dollars pour contribuer au financement de la rénovation des salles d’objets d’art français du XVIII e siècle ainsi que la collaboration avec le musée pour recevoir le premier don en faveur du fonds de dotation du musée du Louvre effectué par Pierre Omidyar en l’honneur de sa mère, Elahé Omidyar Mir-Djalali. Les AFL contribuent également à financer des expositions d’artistes américains majeurs tels Mike Kelley, Joseph Kosuth et Jenny Holzer, ainsi que le décor pérenne conçu par Cy Twombly pour orner le plafond de la salle des Bronzes antiques. Les AFL participent aussi à l’enrichissement des collections du Louvre par des dons d’oeuvres d’art. Ils ont ainsi offert au musée un tableau de l’artiste américain Emmanuel Leutze tandis que la famille Forbes a fait don d’une importante collection de peintures anglaises aux AFL en l’honneur de Christopher Forbes, président de l’organisation, que les AFL ont à leur tour offert au Louvre. Les projets prioritaires des AFL à venir concernent notamment la campagne de levée de fonds en faveur du réaménagement des salles étrusques et romaines et la recherche de nouveaux donateurs américains pour le fonds de dotation du musée du Louvre. Les AFL continueront également à promouvoir l’art américain au Louvre en soutenant les acquisitions, expositions et programmes qui traitent d’artistes américains du passé et du présent.

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Cercle international du Louvre

Cercle International du Louvre International Council of the Louvre

Lancé en 2007 par Christopher Forbes, président des American Friends of the Louvre et par Henri Loyrette, alors président-directeur du musée, le Cercle International a pour mission de soutenir d’ambitieux projets internationaux portés par le musée du Louvre. Le Cercle International rassemble aujourd’hui 50 membres (l’adhésion annuelle est valable pour deux personnes), dont des collectionneurs d’art, d’importants chefs d’entreprise et des mécènes internationaux. Les membres sont issus des Etats-Unis, de la France, du Royaume Uni, de l’Australie, de la Chine, de l’Inde, de la Malaisie, du Mexique et de la Suisse. Ils bénéficient de nombreux avantages en contrepartie de leur adhésion (20 000€ par an) dont un accès privilégié aux collections, en relation étroite avec les conservateurs du musée du Louvre et des voyages de prestige à Paris et à l’étranger. Dernièrement, les membres du Cercle se sont rendus à Berlin, au Brésil, à Madrid et Munich. Au cours des cinq dernières années, le Cercle International est devenu une source de financement importante pour le musée du Louvre. Le premier don a permis de soutenir le film Visage de Tsai Ming Ling, cinéaste Taïwanais, spécialement commandé par le Louvre et tourné sur place avec de prestigieux acteurs, tels Jeanne Moreau, Fanny Ardant et Kang-Sheng Lee. En 2010, il a contribué à la restauration de l’exceptionnelle mosaïque de Qabr Hiram, désormais exposée dans les nouvelles salles consacrées à l’Orient méditerranéen dans l’Empire romain. L’année suivante, le Cercle International a apporté son soutien à l’édition de l’ouvrage « Les Arts de l’Islam au musée du Louvre » paru en français et en anglais à l’occasion de l’ouverture des nouvelles salles dédiées aux arts de l’Islam. En 2012, le Cercle a soutenu la restauration d’un porche d’époque mamlouk, désormais présenté dans les nouvelles salles des arts de l’Islam. Cette année, le Cercle International a été, d’une part, le mécène principal de l’exposition De l’Allemagne: de Friedrich à Beckmann, 1800-1939. D’autre part, le Cercle International, avec les American Friends of the Louvre, soutient l’ensemble de la programmation « Bob Wilson au Louvre » : l’exposition « Living Rooms » ainsi que les performances et diverses manifestations présentées à l’auditorium.

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