JOURNEE PATIENTS LMC 4ème édition Samedi 17 ... - du Fi-LMC

17 nov. 2012 - Parfois excès de production de plaquettes associé. (Thrombocytose). Possible ... Modifier l'alimentation. Modifier le mode de prise de l'IM.
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JOURNEE PATIENTS LMC 4ème édition Samedi 17 novembre 2012

Pourquoi cette journée ? 2 objectifs Permettre un échange libre entre malades, familles et médecins, en dehors du contexte de la consultation ou de l’hospitalisation Permettre une information des familles et des patients sur la maladie, ses évolutions, et les progrès thérapeutiques actuels

Groupe Fi LMC, qui sommes nous ? Un groupe scientifique national de médecins hospitaliers spécialisés dans la prise en charge des maladies du sang et sur-spécialisés dans la prise en charge de la Leucémie Myéloïde Chronique Création du groupe français de la LMC (Groupe Fi-(ϕ)LMC), association loi 1901 en Janvier 2000 http://www.lmc-cml.org/fr/

Président: Pr François Guilhot (CHU de Poitiers)

Le programme de cette journée Rappels généraux sur la LMC Les traitements actuels de la LMC Echec de traitement Perspectives Témoignages Discussion (Rappel du programme 2011: L’Imatinib et ses alternatives, les traitements de première ligne et les perspectives)

La Leucémie Myéloïde Chronique Qu’est ce que c’est ? Maladie maligne de la moelle osseuse correspondant à : Un dérèglement d’une cellule souche de la moelle osseuse entraînant un excès de production de globules blancs granuleux dans la moelle osseuse puis dans le sang (Leucémie Myéloïde). Parfois accumulation de cet excès de globules blancs dans la rate (Splénomégalie). Parfois excès de production de plaquettes associé (Thrombocytose). Possible baisse des globules rouges (Anémie). Incidence (: nombre de nouveaux cas/an) 600-700 nouvelles personnes touchées chaque année en France (soit environ 1 cas pour 100 000 habitants) 15% des leucémies chez l’adulte Augmentation avec l’âge Age médian au diagnostic : 59 ans (très rare chez l’enfant)

Les examens nécessaires au diagnostic Caryotype (moelle) montre le chromosome Philadelphie

Myélogramme (moelle) Détermine la phase de la maladie

Biologie moléculaire (sang) Représente indirectement le nombre de cellules leucémiques présentes dans l’organisme

Les traitements actuels de la LMC

• Avant les années 2000, le traitement initial de la LMC nouvellement diagnostiquée reposait sur la greffe de moelle osseuse chez les patients pouvant en bénéficier ou sur un traitement basé sur l'interféron alpha. • A partir des années 2000, le traitement de la LMC a radicalement changé avec la découverte d'une nouvelle classe de médicament appelé Inhibiteur de Tyrosine Kinase (ITK).

• Le premier médicament utilisé, Imatinib (Glivec®) a obtenu son AMM (autorisation de mise sur le marché) en 2001 dans la LMC en phase chronique après échec d'un traitement par Interféron alpha, puis étendu en 2002 à la LMC nouvellement diagnostiquée.

• En 2007 deux nouvelles molécules ont été mises à disposition, appelées ITK de 2ème génération : – Nilotinib ou Tasigna® – Dasatinib ou Sprycel® • Indiquées dans la LMC en phase chronique, chez les patients résistants ou intolérants au Glivec® • Le Tasigna® est donné par voie orale à distance des repas en 2 prises par jour • Le Sprycel® est donné par voie orale en une prise par jour

• En 2010, l'indication du Nilotinib (Tasigna®) et du Dasatinib (Sprycel®) a été étendue à la LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée • La disponibilité et le remboursement du Tasigna® 150 mg sont effectifs depuis février 2012 • Le Sprycel® a obtenu l’AMM mais pas son remboursement

• Aujourd'hui de nouvelles molécules sont en cours de développement (Bosutinib et Omacétaxine) • Un ITK de 3éme génération (Ponatinib) est en cours de développement • Des associations d'ITK et Interféron retard (Pegasys®) sont en cours d'évaluation dans le cadre de protocoles thérapeutiques. D’autres ont déjà été évaluées. • La greffe de CSH reste possible chez des patients en échec de traitement.

INHIBITEURS DE TYROSINE KINASE (ITK) Tolérance et prise en charge des effets secondaires

EFFETS SECONDAIRES: Généralités • Les effets secondaires sont des effets non voulus des médicaments se produisant aux posologies normalement utilisées chez l’homme • Tout médicament peut engendrer des effets secondaires: c’est l’importance respective des avantages et des inconvénients d’un médicament qui est prise en compte (balance bénéfice/risque) lors de la prescription • Les effets secondaires ne sont pas automatiques • Leur nature, gravité, durée et fréquence varient d’un individu à un autre – Susceptibilité individuelle – Autres médicaments associés – Autres maladies associées

• Attention aux diagnostics différentiels: certains effets apparaissant comme indésirables peuvent ne pas être engendrés par le médicament mais être liés à d’autres causes.

EFFETS SECONDAIRES COMMUNS AUX 3 ITKs • Les troubles hématologiques: - Anémie (baisse de l’hémoglobine) - Neutropénie (baisse des neutrophiles) - Thrombopénie (baisse des plaquettes) • L’asthénie • Les céphalées • L’hypophosphatémie

IMATINIB Tolérance et prise en charge des effets secondaires spécifiques

Prendre l’IM au milieu du repas

Les troubles digestifs

Modifier le mode de prise de l’IM Modifier l’alimentation

Diarrhées Smecta®, tiorfan®, imodium®

Nausées Vogalène®, primpéran®…zophren® Vomissements Douleurs abdominales

Spasfon®

Souvent contraignants (vie quotidienne) mais peu graves

Les hémorragies conjonctivales

Les oedèmes Oedèmes des paupières et oedèmes péri-orbitaires Très fréquents, souvent matinaux Ressentis très différents (âge, sexe..)

Diurétiques Rarement chirurgie

Oedèmes (périphériques++) 10 à 15% Attention aux prises de poids chez le sujet âgé

Les troubles musculaires Crampes Myalgies Inflammations

Hexaquine® Massages

Très fréquemment rapportés, peu graves mais pouvant être invalidants: troubles du sommeil (crampes nocturnes), troubles de la marche…

NILOTINIB Tolérance et prise en charge des effets secondaires spécifiques

L’AMM DU NILOTINIB • LMC en phase chronique ou accélérée après échec d’un traitement antérieur incluant l’imatinib – Posologie: 400mgx2/jour – Modalités: 2 prises à 12 heures d’intervalle environ en dehors des repas • LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée – Posologie: 300mgx2/j – Modalités: 2 prises à 12 heures d’intervalle environ en dehors des repas Ref RCP Tasigna 150/200

EFFETS SECONDAIRES SPECIFIQUES DU NILOTINIB • Non hématologiques – Hypokaliémie – Hypocalcémie – Hyperglycémie – Hypercholestérolémie – Hyperlipasémie – Perturbations du bilan hépatique • Troubles cutanés – Eruption cutanée – Prurit – Sécheresse cutanée

EFFETS SECONDAIRES DU NILOTINIB Risques émergents: •

Il semble que le risque d’accidents artériels soit plus important chez les patients traités par nilotinib que chez les patients traités par imatinib1



D’où l’importance du dépistage des facteurs de risque cardiovasculaire avant initiation du traitement et lors du suivi – – – –



Antécédents personnels et familiaux Interrogatoire et examen clinique (symptomatologie, pouls périphériques) Bilan lipidique avant traitement puis tous les 6 à 12 mois Consultation de médecine vasculaire si besoin

Prudence particulière en cas de: – – – –

1Clark

Maladie coronarienne Accident vasculaire cérébral ischémique Artériopathie des membres inférieurs Facteurs de risque cardiovasculaire

R. et al. EHA 2012 abstract 0583. LeCoutre et al. JNCI 2011.

EFFETS SECONDAIRES DU NILOTINIB En pratique: • Informer – En particulier des Évènements Indésirables (EI) les plus fréquents – Du rapport bénéfice/risque

• Anticiper et Prévenir – Certains EI, en particulier cutanés, sont évitables grâce à certaines mesures préventives – Respect des modalités de prescription

• Dépister – Dialogue patient/médecin – Examen clinique – Examens complémentaires

• Traiter – Mesures hygiénodiététiques, médicaments associés, diminution de dose en dernier recours, arrêt définitif parfois nécessaire

DASATINIB Tolérance et prise en charge des effets secondaires spécifiques

EFFETS SECONDAIRES SPECIFIQUES DU DASATINIB Les épanchements de la plèvre (présence de liquide dans la plèvre) peuvent survenir chez 10 à 20% des patients traités Comment les détecter ? - Par des signes physiques : douleurs à la base du thorax essoufflement inhabituel toux inhabituelle - Par la radiographie du thorax Une ponction pleurale peut être nécessaire pour le diagnostic mais aussi pour le traitement

Les épanchements de la plèvre Que faire ? • Alerter votre médecin devant tout signe respiratoire inhabituel Comment traiter ? • Rarement en urgence • Il faut suspendre le dasatinib jusqu‘à résolution • On peut s‘aider d‘un traitement par cortisone • La reprise du dasatinib est possible à doses réduites sous contrôle médical strict

EFFETS SECONDAIRES DU DASATINIB Risque émergent: L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) → maladie rare (15/1000 000) qui possède un gène de susceptibilité (BMPR2)

HTAP et dasatinib: → une complication rare du dasatinib (